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élections - Page 335

  • Dernière ligne droite

    Dernière ligne droite d’une campagne électorale qui n’aura pas été banale, c’est le moins qu’on puisse dire. Elle a été marquée par plusieurs traits dominants. En premier lieu, la fragmentation des partis politiques de gauche comme de droite à l’exception du Front national.

    Le Parti socialiste a subi un grave discrédit de la part du chef de l’Etat, François Hollande, qui, à peine élu, s’est rallié à une politique libérale que n’aurait pas renié son prédécesseur, et à un alignement sur Washington en politique étrangère. On pourrait ajouter sioniste avec un Laurent Fabius aux Affaires et une inexistence quasi ontologique à Bruxelles. Rapidement sont apparus des « frondeurs » et, dans les faits, l’explosion en vol du PS. D’où la montée de Jean-Luc Mélenchon qui s’est empressé de limer son côté révolutionnaire en carton-pâte, arguant désormais que le socialisme, c’est lui. Benoît Hamon n’a ramassé que les miettes d’un PS où une bonne partie de ses élus s’est ralliée fissa à Emmanuel Macron pour tenter de sauver leur peau.

    A droite, le paysage n’est guère plus uniforme. Dès la défaite de Sarkozy, la guerre de succession s’est ouverte. On se souvient encore de l’empeignage Fillon-Coppé. Et la primaire n’a rien arrangé qui a vu surgir les clans, ce qui, jusqu’alors, n’existait pas à droite. En fait, on a assisté à une querelle des ambitieux. On a vu ressurgir Sarkozy et ses troupes, Alain Juppé et ses supporters, un Bruno Le Maire et sa modernité et François Fillon, à poil ou presque. La victoire de François Fillon n’a laissé que des rancoeurs d’où cet enthousiasme glacé des ralliements. Il aura fallu la fallacieuse campagne médiatique contre Fillon pour que ressurgissent les rancoeurs et les clans. Ce fut très drôle de voir certains se draper de la toge de la moralité ! 

    Sauf que Fillon, après une gestion calamiteuse des attaques contre lui puis sa femme, s’est dressé contre le Système allant jusqu’à le dénoncer en se posant d’un coup comme rebelle. Or, rebelle, c’est l’exacte position de la France d’en bas contre celle d’en haut. La France qui bosse, qui souffre, qui est au chomdu, contre la France de ceux qui profitent du système libéral et de la mondialisation heureuse. Rat des villes contre rat des champs, comme n’a pas manqué de le souligner Christophe Guilluy face à l’aveugle nébuleuse des intellos branchés, de tous les folliculaires médiatiques pour qui en dehors du politiquement correct, il n’y a pas de salut.

    Sauf que ça a secoué aussi dans le Landerneau intello médiatique ou quelques manants ont osé d’autres problématiques au nom d’une liberté de penser trop longtemps confisquée : Eric Zemmour, Michel Onfray, Alain Finkielkraut, Elisabeth Lévy, Marcel Gauchet, Michel Houellebecq, Jean-Pierre Le Goff quand ce n’est pas, de manière plus feutrée, Jacques Julliard ou Régis Debray.

    Reste le cas Macron. C’est un produit hors sol, situé au centre afin de ratisser large et sauver les meubles à gauche. Opération a priori réussie puisque même les mouches du centre droit se sont laissé prendre dans son filet. Mais, plus révélateurs de la démarche libérale mondialiste du candidat sont les soutiens des Jacques Attali, Alain Minc, Claude Bébéar, Philippe Aghion, Jean Pisani-Ferry, sans oublier l’inénarrable Daniel Cohn-Bendit. A eux seuls, ils sont déjà tout un programme.

    Curieux personnage que ce Macron, sans épaisseur politique, sans passé, mais un présent boosté par le mainstream et une femme qui pourrait être sa mère. Curieux attelage. Macron est gonflé à l’hélium des illusions ou des impostures. Aller s’imaginer que les Français vont marcher dans la combine serait hasardeux.

    Comme l’assène le croupier : « faites vos jeux », rien n’est joué d’avance et les Français sont facétieux. Si Marine Le Pen demeure le grand gueuloir des misères françaises, il ne semble pas, cette fois-ci encore, que nos compatriotes franchiront le Rubicon. Quoique ! Réponse sous peu…

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Les Nobel d'économie ont-ils vraiment signé une tribune contre Marine Le Pen ?

    Le journal Le Monde a publié une tribune qui serait signée par 25 Nobel d’économie pour dénoncer "le programme antieuropéen" de Marine Le Pen. Or, on trouve parmi les signataires des Nobel qui ont formulé des critiques de fond contre l’euro et l'UE. Les signataires de cette tribune disent avoir « des positions différentes sur les sujets complexes que sont l’union monétaire et les politiques de relance. Cependant, nos opinions convergent pour condamner cette instrumentalisation de la pensée économique dans le cadre de la campagne électorale française. »

    6a00d83451619c69e201b8d279b095970c-800wi.jpgJoseph Stiglitz aurait signé cette tribune. Faut-il rappeler quelques-unes de ses positions ? Dans La grande désillusion, il reproche au FMI d’avoir promu la libéralisation des marchés financiers par l’élimination des règlementations stabilisatrices que de nombreux pays en développement avaient conçues pour contrecarrer la volatilité des flux de capitaux, entrants et sortants. Il remarque que l’on avance sans preuve que la réglementation entraverait l’efficacité économique. A propos de la crise asiatique de 1997, Stiglitz souligne que la libéralisation de la circulation des capitaux a été le premier élément de la crise. Et que l’Inde et la Chine sont les deux grands pays en développement qui ont le mieux résisté à la crise. Ce n’est pas un hasard s’ils disposaient d’un contrôle sur les opérations en capitaux.

    « Puis­que les flux accélérés de capitaux, entrants ou sortants, causent de gros problèmes, qu'ils engendrent ce que les économistes appellent de « grandes externalités » et de lourds effets sur les citoyens ordinaires qui n'ont rien à voir avec ces flux de capitaux, en raison des perturbations massives que ceux-ci provoquent dans l'ensemble de l'économie, l'État a le droit et même le devoir de prendre des mesures pour y faire face. »

    Jean Tirole, prix Nobel d’économie en 2014 est un économiste français, aurait aussi signé la tribune du Monde. Pour Tirole, le financement des entreprises et leur gouvernance doivent être envisagés avec un axiome de base : la « shareholder value » – en français, la valeur actionnariale. Plus précisément, cette théorie affirme que l’entreprise n’a d’autre vocation que de maximiser les dividendes des actionnaires

    Bernard Monot, stratégiste économique du Front National, donne des chiffres. Sortir de l’euro ? pas bien selon les Nobel. Mais comment faire pour retrouver notre souveraineté monétaire ? Elle n’existe plus depuis la loi du 3 janvier 1973, la loi Pompidou-Giscard qui retire à la Banque de France le pouvoir de créer la monnaie pour le confier aux banques commerciales, dites banques de second rang. Et elle est responsable de la dette. Sans la loi de 73, « reprise » au niveau européen, notre dette, serait dérisoire. Son poids serait supportable. Certes, celui qui le dit, Michel Rocard, n’est pas Nobel d’économie, mais il a été Premier ministre de F. Mitterrand.

    A partir de 1974 on constate pour la France une croissance massive du chômage, une réduction drastique des effectifs de l'industrie et une réduction très marquée de la croissance. De 1950 à 1974, pendant vingt-quatre ans le taux de chômage au sens du BIT est resté constamment inférieur à 3 %. De 1975 à 2005, pendant les trente années suivantes, il s'est progressivement élevé pour atteindre 12,5 % en 1997 et 10 % en 2005. La cause habituellement avancée pour expliquer ce changement de paradigme, est la crise générée par le choc pétrolier de 1973. Grave erreur. Pour Maurice Allais, prix Nobel d’économie,

    «En fait, une seule cause peut et doit être considérée comme le facteur majeur et déterminant des différences constatées entre les deux périodes 1950-1974 et 1974-2005 : la politique à partir de 1974 de libéralisation mondialiste des échanges extérieurs du GATT et de l'Organisation de Bruxelles et de la libéralisation des mouvements de capitaux dont les effets ont été aggravés par la dislocation du système monétaire international et l'instauration généralisée du système des taux de change flottants. Incontestablement l'évolution très différente de l'économie française à partir de 1974 résulte de la disparition progressive de toute protection du Marché CommunautaireEuropéen, de l'instauration continue d'un libre-échange mondialiste, de la délocalisation des activités industrielles, et de la délocalisation des investissements financiers. »

    De ce constat, M. Allais tire plusieurs conclusions, toutes importantes, dont celle-ci : « Il est nécessaire de réviser sans délai les Traités fondateurs de l'Union Européenne, tout particulièrement quant à l'instauration indispensable d'une préférence communautaire. ».

    Aux cinq critiques  les plus anciens de l’euro, Maurice Allais, Milton Friedman, Amartya Sen, Paul Krugman et Joseph Stiglitz, dès 2013 trois noms supplémentaires de prix Nobel d’économie s’étaient ajoutés : James Mirrlees (1996), Christopher Pissarides (2010) et Thomas Sargent (2011). Thomas Sargent évoque la sortie des pays « faibles  » comme une issue à la crise actuelle. Christopher Pissarides affirme que « si l’Espagne veut se sauver, elle doit revenir à la peseta (…) d’un point de vue économique, ce serait ce qu’il y a de mieux pour tout le monde. Dévaluer la peseta de 20% et recalculer la dette et les actifs espagnols sur cette base  ». James Mirrlees affirme que « l’Espagne a besoin de quitter l’euro, revenir à la peseta et imprimer beaucoup d’argent et l’utiliser pour les investissements publics souhaitables et pour des politiques en faveur de l’emploi ». Leurs analyses, leurs points de vue, leurs recommandations sont différentes mais ils se rejoignent sur une critique de l’euro. Et jamais ils n’évoquent le « danger » du FN, ou celui de son programme économique.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Estrosi sifflé au meeting de Fillon à Nice, fait appel à la Shoah pour condamner ceux qui ne veulent plus de lui

    Le président de la région PACA, Christian Estrosi (LR), est à la politique ce que la girouette est au gré du vent, il varie souvent de position.

    Il avait déjà mis un pied chez Emmanuel Macron. Mais François Fillon remonte dans les sondages. Alors Christian Estrosi a rejoint lundi le meeting de Fillon à Nice et y a pris la parole. Mal lui en a pris. Car il a été copieusement sifflé par le public, et même largement hué lorsqu’il a cru utile de critiquer Marion Maréchal-Le Pen, qui « ne trouve rien à redire à la scandaleuse déclaration de sa tante » Marine Le Pen sur le Vel d’Hiv. La foule a réagi en criant des « Ça suffit! », « Ce n’est pas toi qu’on est venu voir! », lorsque le président de la région PACA a continué son discours en parlant des « propos antisémites de Jean-Marie Le Pen » ou de l’alliance entre Marion Maréchal-Le Pen et les identitaires niçois.

    Vexé par tant d’hostilité à son égard, Estrosi a réagi en tweetant. Avec un sens de la victimisation particulièrement développé, Estrosi a quasiment tenté de faire passer ceux qui l’ont hué pour des révisionnistes.

    « Je veux dénoncer ceux qui ont sifflé les élus de leur famille, la Shoah et ont eu ces comportements à l’égard des journalistes.»

    On lui rappelle encore une fois le temps où il s’affichait avec le Front National ?

    http://www.medias-presse.info/estrosi-siffle-au-meeting-de-fillon-a-nice-fait-appel-a-la-shoah-pour-condamner-ceux-qui-ne-veulent-plus-de-lui/72602/

  • L’élection présidentielle sous la menace des djihadistes de Daesh

    Présidentielle-menace-terroriste.jpg

    8845-20170420.jpgDeux djihadistes ont été arrêtés mardi à Marseille. Ils y préparaient un attentat imminent en pleine campagne présidentielle. Marine Le Pen tient précisément un grand meeting mercredi au Dôme de Marseille.

    Au vu de l’arsenal découvert dans leur appartement marseillais, Mahiedine M., 29 ans, et Clément B., converti âgé de 23 ans (qui utilisait l’alias d’un islamiste tchétchène) avaient de quoi commettre un carnage. Le premier a douze condamnations de droit commun à son actif et le second deux. Ils se sont radicalisés à la prison de Lille-Sequedin où ils ont partagé la même cellule et sont tous deux fichés « S ».

    La police a découvert un laboratoire clandestin complet destiné à fabriquer des ceintures d’explosifs à base de TATP, surnommé la « veuve de Satan », utilisé notamment par les tueurs de Paris et de Saint-Denis le 13 novembre 2015. Ce TATP, trois kilos au total, était en train de sécher à des stades différents sur trois étagères quand les policiers ont fait irruption dans l’appartement. Une partie était prête à l’emploi.

    L’attaque, vraisemblablement kamikaze à la ceinture d’explosifs sur le modèle du 13 novembre, était prête. Des boulons, pour accroître l’effet tueur des explosifs, ont été retrouvés pendant la perquisition. Des perruques permettant aux djihadistes de se glisser dans des rassemblements de foule, un masque des Anonymous et une cagoule, ainsi qu’une caméra Go-Pro. On se souvient que Mohamed Merah ou Amedy Coulibaly avaient filmé leurs massacres dans le but de les transmettre à l’Etat islamique.

    Un drapeau de Daesh a été retrouvé sur place ainsi qu’un arsenal composé d’un fusil-mitrailleur Uzi, de trois armes de poing dont un pistolet automatique et d’un couteau de chasse. Mais aussi une une du Monde avec François Fillon sans que les enquêteurs aient encore établi précisément si c’était lui qui était directement visé ou d’une façon plus générale la présidentielle. Les services de sécurité de Macron, Fillon et Marine Le Pen avaient été avertis d’une menace avérée.

    On a toujours intérêt à écouter intégralement les conférences de presse du procureur Molins qui livre les faits bruts. Alors qu’au fur et à mesure des commentaires des journalistes, des indices disparaissent.

    On n’entend plus parler du Coran détenu par les deux terroristes ni des versets coraniques appelant à la vengeance au milieu de leur matériel de guerre.

    Daesh veut frapper un grand coup à l’occasion du scrutin présidentiel en France. Le 6 février dernier, Dar al Islam, le magazine de propagande de l’Etat islamique, traitait encore de « cibles de choix » les « idolâtres du FN ».

    Caroline Parmentier

    Article et dessin de Chard parus dans Présent daté du 20 avril 2017 (titre initial : « Présidentielle sous menace»)

    https://fr.novopress.info/

  • Alerte rouge pour les classes moyennes : Macron veut leur mort

    Sous ses allures de jeune premier, Emmanuel Macronn’a pas « un problème avec les classes moyennes », il veut tout simplement leur mort.

    Nommé ministre des Finances le 26 août 2014, il avait commencé fort : moins de quatre mois après, le temps de préparer la loi de financement de la Sécurité sociale, il leur sucrait les prestations familiales. C’est-à-dire qu’il les modulait en fonction du revenu et les supprimait au-dessus d’un certain seuil. Au point que certains ont pu dire qu’elles étaient désormais réservées aux populations immigrées (les populations indigènes à faible revenu n’ayant, hélas, plus guère d’enfants). Le plafond du quotient familial avait déjà été baissé par Ayrault. Pour la première fois depuis la Libération, qui avait mis en place notre système d’allocations familiales, longtemps tenu pour un modèle, les Français n’y avaient plus tous droit. L’État a ainsi économisé un milliard. Ce projet avait déjà été agité par Juppé puis Jospin mais, jusque-là, il s’était heurté à la résistance du mouvement familial. Fatigue face à des assauts répétés ? Cette fois, il est passé sans difficulté. Il est vrai qu’il s’agissait d’une proposition parlementaire mais on sait que, en ces matières, le Parlement ne peut rien faire sans l’accord de Bercy. Derrière le quarteron de députées féministes qui avaient pris cette initiative, il y avait bien sûr Macron.

    Son programme comporte deux allègement fiscaux majeurs : la suppression de l’ISF (pour les patrimoines financiers seulement) et celui de la taxe d’habitation, que presque tout le monde paye, mais qui, pour une moitié de la population qui ne paye pas l’impôt sur le revenu, est le seul impôt.

    Par quoi remplacer ces allègements ? Cela n’est pas dit dans le programme qui a un caractère démagogique, mais on le sait par ailleurs : par un alourdissement de la taxe foncière, soit directe (il faudrait alors la doubler), soit sous la forme d’un loyer fictif venant s’ajouter au revenu imposable. Inutile de dire que cet alourdissement serait prohibitif pour certains foyers, dont beaucoup de retraités ayant laborieusement acquis leur petit pavillon tout au long de leur vie et qui sont déjà si lourdement imposés dans certaines communes qu’ils doivent consacrer à l’impôt foncier trois ou quatre mois de leur retraite. Cela ne gêne pas les promoteurs d’un tel projet, notamment Jean Pisani-Ferry, issu de France Stratégie, boîte à idées du candidat : c‘est délibérément qu’on veut, par là, obliger les Français à se détourner de l’immobilier pour les orienter vers les placements financiers

    Les retraités évoqués devront donc vendre leur pavillon, redevenir locataires et acheter des actions. Il leur faudra « bouger ». En marche ! Il s’agit, en théorie, de réorienter l’épargne vers la production mais est-ce bien utile dans un pays comme la France qui regorge d’épargne ? L’autre grande forme de patrimoine populaire est l’assurance-vie. Là aussi, le candidat Macron se propose d’en abroger les avantages fiscaux pour l’imposer au taux unique de 30 %.

    Exonérations aux deux extrémités de l’échelle sociale, alourdissement au milieu, ce sont bien les classes moyennes qui sont visées par le candidat Macron. La définition des classes moyennes a évolué avec le temps. Nous proposons d’y inclure tous les Français ayant un patrimoine, fût-il modeste, composé principalement d’immobilier (en général, la maison d’habitation). Cela représente environ 58 % de la population, dont une partie de la classe ouvrière, la majorité des natifs et, de fait, très peu d’immigrés. Tous ceux qui travaillent ou ont travaillé, excluant ceux qui sont assez riches pour ne pas avoir à le faire ou ceux qui vivent d’assistance. Comme dans la réduction des allocations familiales, on voit bien de quel côté penche Macron.

    Déjà la loi Macron, transposant des directives européennes dont la philosophie est analogue, commençait à laminer les professions à statut (notaires, huissiers, en attendant les pharmaciens) qui, dans bien des banlieues, assurent encore un encadrement social minimum.

    Il y a là plus qu’un choix politique ou social, il y a un choix de civilisation. Macron s’en prend à tous ceux, comme disait Brassens, « qui sont nés quelque part » (le chanteur en faisait partie !). À ceux qui ont une attache territoriale, un héritage reçu et à transmettre. Par derrière, le projet d’une société telle qu’en rêvent les élites mondialisées : des individus mobiles, sans culture, sans patrie, sans repères, sans attaches, « en marche » certes mais, comme les enfants qu’entraînait le joueur de flûte de Hamelin, en marche vers l’abîme.

    Il vaut mieux que tous les gens de droite (et même de gauche) appartenant à la classe moyenne et qui envisagent de voter Macron aient cela à l’esprit.

    http://www.bvoltaire.fr/alerte-rouge-classes-moyennes-macron-veut-mort/

  • Hier soir sur TF1, Marine Le Pen a effectué « le Frexit en direct »

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    Invitée hier soir de TF1, Marine Le Pen, partisan du Frexit – la sortie de la France de l’Union européenne – a exigé, et obtenu, d’apparaître sans que le drapeau européen soit placé derrière elle. Ce matin sur RTL, Pascal Praud a expliqué que cette demande était à la fois symbolique et justifiée.

    Symbolique, car elle a opéré « le Frexit en direct, le Frexit avant l’heure ! »

    Justifiée, parce que « le pavoisement des édifices publics – c’est le terme administratif – fait l’objet de textes précis : le drapeau tricolore français est le seul emblème qu’il convient d’arborer sur les bâtiments publics. Toutefois, le pavoisement des édifices aux couleurs de l’Europe est possible. Je ne dis pas que TF1 est un monument public, mais le drapeau européen n’a pas d’obligation juridique à être présent. Sur les portraits officiels des présidents, il n’apparaît qu’avec Nicolas Sarkozy. Constitutionnellement, l’étendard bleu-blanc-rouge est l’emblème de la nation. »

    Pascal Praud a enchaîné :

    « Si un candidat avait exigé le contraire – retrait du drapeau français au profit des seules couleurs européennes –, là ce n’était pas possible. Est-ce que Philippe Poutou peut imposer la faucille et le marteau ? Non, ce n’est pas constitutionnel. »

    Et de conclure ainsi :

    « Résumons-nous : Marine Le Pen refuse l’Europe fédérale, elle est souverainiste. Hier sur TF1, elle a joint l’image à la parole, ni plus ni moins. »

    https://fr.novopress.info/

     

  • Polémique autour de Sens Commun : vers une redéfinition à droite ?

    La polémique autour de Sens Commun est plus forte que celle qui avait eu lieu 'autour de la Droite populaire. On pressent par ailleurs que Sens Commun n'est pas un mouvement simplement électoraliste (seulement 7 membres sur 10 000 revendiqués ont été investis pour les législatives, et dans des circonscriptions difficilement gagnables, ce qui n'est pas le cas de NKM). Tout le monde s'attend maintenant à ce que Sens Commun entre au gouvernement si François Fillon était élu. Leur absence paraîtrait un désaveu. C'est un point de gagné pour eux. 

    En revanche, ils ont été mis sur la défensive, alors qu'ils auraient pu réclamer le départ de Dominique Bussereau, Christian Estrosi et une clarification à François Baroin sur son laïcisme contradictoire avec les discours actuels de François Fillon. Pour les avoir défendus, contre Alain Juppé et Christian Estrosi notamment, François Fillon peut se considérer quitte de ce qu'il leur doit. Il leur a été rappelé qu'ils sont juste tolérés à LR. S'ils ont un ministère, ils auront donc intérêt à ne pas faire de vagues, car ils seront guettés et leur moindre écart (la presse dira "dérapage") sera pointé et sanctionné. C'est pourquoi c'est sans doute un scénario du type de Mme Boutin, qui les attend, au ministère du logement (avec le succès que l'on a connu sous Sarkozy...) - et non pas à la Famille, à l'Education ou aux Affaires sociales. Un scénario en 3 actes :  

    • acceptation de Sens Commun;
    • défense méritoire par François Fillon,
    • mais aussi risque fort de neutralisation.

    Il faut dire que Sens Commun est bien utile (pour le moment) à François Fillon. Nous l'avons vu lors de la primaire LR : agitant le spectre d'un 2e tour Juppé/Sarkozy, ils ont appelé au vote utile en faveur de François Fillon, arrivé finalement largement en tête, très loin devant l'ancien président. Et Jean-Frédéric Poisson a ramassé les miettes. Pour le 1er tour, Sens Commun compte rééditer cette stratégie du vote utile. Et Christophe Billan ne s'en cache pas, ainsi que le rapporte Le Point :

    "la force de frappe de cette task force militante permet d'atteindre, selon son président, "en instantané" près de 20 000 personnes, grâce à une stratégie numérique bien affinée qui utilise tous les outils, pas seulement le mail, mais aussi Facebook, Twitter, ou des applis comme What's App.

    "Nous nous appuyons sur une architecture de réseaux en cascade, qui sont familiaux, professionnels et de conviction autour de chacun de nos membres, explique Christophe Billan. Le but, c'est de saturer ceux qui sont mobilisés et ceux qui pensent comme nous. On donne de l'information, on voit comment elle est perçue, comment elle se modélise, comment elle mobilise. Nous utilisons des expressions comme : l'unité du pays, protéger les plus faibles, redresser l'économie, préserver le bien commun."

    Traduction : si vous avez peur de Macron, votez Fillon dès le 1er tour, ne vous dispersez pas à voter pour Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan, Jean Lassalle ou François Asselineau... Et c'est bien le seul et unique objectif de Christophe Billan :

    "Nous n'avons pas d'autre enjeu actuellement que de faire gagner François Fillon et de permettre une alternative crédible entre la posture révolutionnaire, la posture extrémiste et la vacuité de Macron. L'heure n'est pas venue d'évoquer un éventuel poste au gouvernement."

    Et après ?

    "Victoire ou défaite, après la présidentielle débutera un débat de fond sur ce qu'est la droite. Et Sens commun y aura un rôle à jouer en suivant notre intuition première selon laquelle le peuple de droite est à la fois conservateur – sur les valeurs – et libéral – pour aller vers un monde de progrès. Si on nous diabolise, c'est pour nous empêcher d'affirmer cette conviction."

    Ce débat de fond sur la nature de la droite sera certainement le bienvenu. Et il ne devra pas éluder ce sujet rendu tabou par la gauche moraliste : l'alliance locale ou nationale de cette droite avec le Front National, contre cette gauche libertaire. Et pour briser ce tabou, il est évidemment essentiel que Marine Le Pen soit présente au 2nd tour cette présidentielle.

    (merci à HV et FM)

    Michel Janva

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