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élections - Page 363

  • Les libéraux contre le peuple libéré

    L’Afp le rapportait le 14 mars, lors d’une conférence organisée par  les Amis du Crif, François  Fillon expliquait qu’il n’était pas mort, que « compte tenu du désordre dans cette campagne, les choses se cristalliseront dans les derniers jours, dans la dernière semaine quasiment (…) au moment où les Français ont le sentiment qu’ils ont une responsabilité en mettant un bulletin dans l’urne »; d’autant ajoutait-il,  que « Emmanuel Macron est très surestimé ( dans les sondages) », et « Marine Le Pen terriblement dangereuse »… pour qui? Yves Thréard n’est pas le journaliste le plus hostile à la droite libérale mais désespère comme beaucoup de voir le candidat de LR et de l’UDI  remonter la pente. Il le disait de nouveau ce matin dans son éditorial sur Europe 1, alors que  la justice soupçonne M. Fillon  d’escroquerie aggravée et de faux et usage de faux. « Pour Fillon, dit-il, c’est mission quasi impossible. Il est à 17 % dans les sondages, ce qui fait l’os de l’électorat de droite, moins que Chirac en 1995 et 2002, qui était déjà très bas. Sauf à écraser ses adversaires dans les deux débats du 4 et 20 avril, sauf à ce qu’une énorme tuile tombe sur Macron ou Le Pen, il ne peut plus guère espérer. Ce n’est pas la présence des Balkany dans ses meetings, comme hier soir à Courbevoie, qui va améliorer son image.» Ni ajouterons-nous,  d’accepter de se faire offrir des costumes par le très trouble avocat libanais Robert Bourgi, que Jean-Marie Le Pen avait rudement  taclé en 2011 quand  cet ami de Chirac et de Sarkozy  l’avait inconsidérément  attaqué et accusé… 

    Un François Fillon qui fut rudement dénoncé par le cacique socialiste Bruno Le Roux,  successeur de M. Cazeneuve place Beauvau, ex  président du groupe PS à l’Assemblée,  lorsqu’il a commenté il y a quelques semaines  sur RTL l’affaire Pénélope, les déboires du candidat de LR.  Il  évoquait  une affaire « très très grave aux yeux des Français s’il n’y avait pas la réalité d’un véritable travail ». Patatras!,  le jour même de l’annonce des décès du socialiste Henri Emmanuelli et du mondialiste David Rockfeller,  il a lui même été contraint à la démission de son poste de ministre de l’Intérieur. A peine vingt-quatre  heures après les révélations lundi soir portant sur  l’emploi comme collaboratrices parlementaires de ses deux filles alors mineures, pour un total cumulé de  24 CDD  et des salaires  se montant au total  à 55 000 euros.

    Bruno Le Roux était une sorte de synthèse et ne fut pas choisi au hasard par François Hollande,  nous l’avions dit ici. Interdit  de territoire  russe , très en pointe  dans le combat contre le FN - ce qui le qualifiait certainement  pour superviser le déroulement  élections  en tant que ministre de l’Intérieur… - M.  Le Roux est aussi  un Young Leader. En l’espèce  l’un des programmes phares de la French-American Foundation (FAF)  qui a recruté et formé des agents et des relais au PS comme au sein de la droite atlanto-libérale. D’ailleurs, le binational Mathias Fekl jusqu’alors   secrétaire d’Etat chargé du commerce extérieur, soutien de Bernoit Hamon, qui a été nommé pour remplacer M. Le Roux à la tête du ministère de l’Intérieur,  est lui aussi un  Young Leader campant sur des positions  très immigrationnistes.

    Le Figaro  rapporte sa  méconnaissance de l’histoire des idées (ou une volonté de déni?)  puisque M. Fekl  affirme notamment, contrairement à Emmanuel Macron qui là pour  le coup assume et ne se trompe pas, que  « Le libéralisme n’est pas de gauche». Or  cette doctrine (qui n’est pas simple et saine acceptation de l’économie de marché)  est née à gauche, s’est déplacée à droite et est largement revenue dans sa famille  d’origine. La candidature Macron a cet avantage de matérialiser clairement cet état de fait, d’acter la rupture nette et définitive entre un  peuple  conscient de l’entourloupe et les élites mondialisées,  une gauche libérale-libertaire, hors sol,  bruxelloise, transnationale, les partisans de l’open society.

      Ce  peuple Français attaché à ses racine, à ses traditions, à  sa souveraineté , à  son identité physique, culturelle, spirituelle  place ses espoirs dans la candidature de  Marine et  ne désespère  pas de voir une recomposition politique s’opérer  autour du Front National, de l’idée de préservation  du fait nationalSouverainisme national qui fait enrager nos adversaires, notamment ceux qui sont élus au Parlement européen et qui ne reculent  devant aucune méthode pour tenter de museler les fortes têtes qui refusent de penser dans les clous progressistes.

    Bruno Gollnisch s’en est inquiété auprès du président  Parlement européen dans une question écrite dont nous nous sommes fait l’écho hier, suite aux agissements de Pervenche Bérès. Une élue socialo-européiste qui s’était déjà signalée en signant  un appel contre les mouvements nationaux et souverainistes, pour la mise en  place d’un apartheid politique visant à couper les vivres aux eurosceptiques au motif  qu’« il est quand même schizophrène de donner de l’argent européen à des partis antieuropéens ! ».

    En fait de schizophrénie, la gauche cosmopolite, celle de toutes les trahisons, de tous les reniements, dans ses différents avatars , costumes, et  transmutations est toujours là pour nous rappeler qu’elle reste finalement fidèle au mot d’ordre des sectaires aux mains ensanglantées  dont elle est l’héritière: pas de liberté pour les ennemis de la liberté...et à  sa déclinaison plus moderne: le peuple vote mal, changeons de peuple! 

    https://gollnisch.com/2017/03/22/liberaux-contre-peuple-libere/

  • Robert Ménard : « Je serai candidat à la mairie de Béziers en 2020 »

    Elu maire de Béziers en 2014, Robert Ménard l’annonce dans le Journal de Béziers : « Je serai candidat à la mairie de Béziers de 2020. » Dans un long entretien au bimensuel municipal (n° 53 du 15 mars 2017), il explique que si « la ville a commencé à changer […], est plus belle », « nous sommes loin du compte » : « Les trois années qui me restent avant la fin de ce mandat ne seront pas suffisantes pour mener à bien tous les projets que j’ai en tête. Il nous faudra, il me faudra plus de temps. D’où la décision que je viens d’annoncer. »

    Robert Ménard réitère également sa volonté de demeurer un homme libre…

    « Je ne suis d’aucun parti. Je n’appartiens à aucun clan. Je n’ai de compte à rendre à aucune coterie. »

    …et de poursuivre l’union des droites au niveau local :

    « L’équipe que je mène aujourd’hui est forte d’une majorité d’élus qui, comme moi, n’appartiennent à aucune formation politique. Les autres militent dans des partis très divers :Front national, Les Républicains, le Mouvement pour la France de Philippe de Villiers, Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan, le Centre national des Indépendants et Paysans ; le SIEL de Karim Ouchkih, le RPF de Christian Vanneste… Toutes les couleurs de la droite ! Et cela me convient parfaitement. »

    Robert Ménard Béziers 2020

  • Le « Grand Débat » a-t-il tenu ses promesses ?

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    À part Marine Le Pen, quel candidat génère une adhésion franche de son électorat ? Personne.

    Le « Grand Débat » organisé par la première chaîne, duquel étaient absents les six « petits » candidats, sur lesquels Fillon et Macron n’ont pas manqué de verser quelques larmes de crocodile, n’a pas tenu toutes ses promesses. Il aura renforcé les électeurs dans leurs convictions sans forcément les bousculer. Chacun y sera allé de sa partition habituelle.

    À gauche toute, Jean-Luc Mélenchon s’est fait tribun de la plèbe avec un talent oratoire que je ne lui contesterai pas – et dieu sait, pourtant, que ses cabotinages m’agacent. Quant à Benoît Hamon, il a définitivement endossé l’habit du champion incontesté du multiculturalisme Terra Nova, défendant avec le plus grand zèle les fameux « indigènes de la République » à défaut d’en séduire les indigents. Avec eux, l’État rasera gratis.

    Mi-figue mi-raisin, Emmanuel Macron a montré ses faiblesses et ses lacunes. Perdant souvent le fil de ses arguments, il a dû confondre le débat présidentiel avec une réunion de start-up, délivrant des satisfecit aux uns et aux autres afin de donner de lui l’image d’un consensualisme pur et parfait. Parfaitement ridicule sur la question du burkini face à Marine Le Pen, il a usé de ces sophismes qui lui sont habituels. Adolescent, timide, suffisant et brouillon, il a déçu ceux qui l’imaginaient fin dialecticien. Mais, au fond, il incarne bien le zeitgeist post-politique.

    François Fillon s’en est tenu à ce qu’il sait faire… Peu nerveux, il a cherché à apparaître rassurant, oscillant entre le père Fouettard antisocial et le protecteur des familles françaises. S’il a certainement plu à la partie de son électorat la plus convaincue, il n’aura pas su élargir sa base.

    Son programme ordo-libéral, présenté de la manière la plus austère, ne me semble pas de nature à susciter une vague d’enthousiasme général. 

    Marine Le Pen a su faire montre de force de caractère. Parfois durement attaquée par les quatre autres candidats, elle a répondu avec ses armes, déroulant un programme conçu comme un tout. De tous, elle fut la seule à déclarer que la France devait en finir avec l’immigration. Candidate de l’ordre, elle n’oublie pas non plus d’avoir une pensée pour ceux d’entre nous qui souffrent le plus des effets pervers de la financiarisation de l’économie mondiale.

    À part Marine Le Pen, quel candidat génère une adhésion franche de son électorat ? Personne. Les autres candidats, tous d’anciens ministres, seront des choix par défaut. Les commentaires consécutifs au débat démontrent, s’il en était besoin, que les Français auront principalement conforté leurs choix initiaux. Ceux qui n’appréciaient pas, hier, les envolées lyriques du socialiste Mélenchon ne les apprécieront pas aujourd’hui.

    L’histoire pourrait être différente lors du prochain débat. Rodés, baptisés pour certains, les impétrants devront prendre plus de risques et se dévoiler. Espérons qu’ils ne réciteront pas leur programme tels des premiers communiants, à l’image de ce qu’a pu faire Emmanuel Macron. Les Français attendent qu’on leur présente une vision pour leur civilisation. Il faudra aussi qu’un mensonge tombe : non, la gauche et le centre n’ont pas le monopole du progrès, de la liberté et de l’optimisme. Car ce sont bien les politiques qu’ils ont menées qui ont rendu le pays dépressif.

    http://www.bvoltaire.fr/grand-debat-a-t-tenu-promesses/

  • Cap sur l'Elysée - Le grand débat, le "debrief" | Journal du mardi 21 mars 2017

  • Juppé, le candidat sorti

    Il la savourait d'avance  Alain Juppé, qui se voyait depuis des mois comme l’unique recours pour la France, espérait fermement que la présidentielle allait lui tomber toute rôtie dans l'escarcelle.

    Avant, pendant et même après la primaire, du fait de l'affaire Fillon, l'Elysée s'est ouvert, à diverses reprises, devant lui. Et puis, tout à coup, la porte s'est refermée. Définitivement. « Une bonne fois pour toutes », Alain Juppé ne sera pas candidat. C'est du moins ce qu'il a déclaré le 6 mars. Non que l'envie lui ait manqué, malgré le vote contraire de la primaire, et malgré l'obligation, pour ce faire, d'apparaître comme un plan B. Une peu glorieuse solution de rattrapage...

    Les ors de l'Elysée - pardon ! les valeurs de la République - valent bien quelques sacrifices.

    Patatras ! Encore faut-il que l'on veuille de lui. Avec, tout à tour, une part de lucidité et de gloriole aveugle, Alain Juppé a donc fait, droit dans ses bottes, le constat que ce n'est pas le cas. Et, plus encore que les mauvais points qu'il a distribués, en cette occasion et de toutes parts, envers les candidats qui, eux, auront la chance de pouvoir y aller, c'est sans doute ce rejet de sa personne qui est, pour Alain Juppé, la source principale de confusion.

    En définitive, le maire de Bordeaux ne sera jamais plus qu'un ancien premier ministre il réserve son acrimonie à son camp - « quel gâchis ! » - et surtout à François Fillon, dont l'obstination à demeurer malgré tout candidat a conduit à une impasse, en l'empêchant d'être le candidat nécessaire de la droite et du centre.

    On notera que, dans sa distribution de mauvais points, Alain Juppé va jusqu'à s'en prendre aux militants de droite dont, dit-il, le noyau s'est radicalisé.

    L'expression est loin d'être anodine ! Elle n'est, de fait, réservée habituellement qu'à ce que nos contemporains veulent appeler « islamisme », et, de façon plus ancienne, aux groupes ultra-violents d'extrême gauche. L'utiliser contre son propre camp constitue, cependant, une première. Elle manifeste le dépit d'un homme qui, au nom d'un gaullisme fortement idéalisé, est contraint d'admettre ne pas être « en mesure aujourd'hui de réaliser le nécessaire rassemblement autour d'un projet fédérateur », et pousser à abandonner son rêve de la magistrature suprême.

    Radicalisation

    L'insulte ainsi lancée - et qui prouve que, vingt ans plus tard, Alain Juppé n'est sans doute pas « le meilleur d'entre nous » auquel voulait croire Jacques Chirac - s'adresse bien évidemment comme un reproche à Nicolas Sarkozy, qui, en coulisses, a joué un jeu trouble avec notamment son pion François Baroin. La présence de plusieurs proches de l'ancien président autour de François Fillon au Trocadéro justifie la pique lancée par Alain Juppé contre une course aux postes contraire à l'esprit gaullien de la présidentielle.

    Pour finir, Alain Juppé veut jouer les cartes de l'humilité et de la grandeur. « Les Français, affirme-t-il, veulent un profond renouvellement politique de leurs dirigeants politiques, et, à l'évidence, je n'incarne pas ce renouvellement. Cette aspiration de l'opinion me semble plus forte que le besoin de solidité et d'expérience. »

    Cette lucidité, appuyée sur un léger coup d'encensoir à sa personne, est bienvenue. Alain Juppé est, sans doute, l'un des plus anciens membres du personnel politique français. Mais ce n'est pas tant cette ancienneté qui lui est opposable que l'expérience dont il se vante.

    Le bilan d'Alain Juppé ? Il y a, lors de son passage à Matignon, le fameux plan Juppé qui a placé la Sécurité sociale sous la coupe - réglée - de l'État. On n'est guère loin d'Emmanuel Macron, pour lequel le propos du maire de Bordeaux a sans doute été le moins cinglant...

    Juppé, c'est aussi l'homme qui estimait que Benoît XVI posait « un vrai problème », mais chantait les louanges de l'évolution démocratique dans les pays islamiques, et rendait visite aux Frères musulmans.

    Juppé, c'est aussi l'homme qui, après avoir affirmé le contraire, cumula ministère et mairie.

    Juppé, c'est encore l'homme qui aime les LGBT et déteste Donald Trump, et qui affirme, pour résumer, que « laïcité, cela veut dire que le politique a la primauté sur le religieux ». Une assertion qui résume et explique, sans doute, l'extrémisme de toutes les autres.

    Mais Juppé, c'est aussi les affaires. Il n'a d'ailleurs pas pu faire autrement que l'évoquer «(...) les récentes péripéties ont encore accru l'exigence d'exemplarité des élus vis à vis de leurs femmes et de leurs hommes politiques, et ici encore je ne peux répondre pleinement à cette exigence même si la justice qui m'a condamné m'a exonéré de tout enrichissement personnel ».

    La phrase peut n'avoir l'air de rien, mais elle est bien sûr là pour marquer la distance de respectabilité entre sa situation et celle de François Fillon. Il faut tout de même se ressouvenir qu'il fut condamné en 2004 par la cour d'appel de Versailles à quatorze mois de prison avec sursis et à un an d'inéligibilité pour prise illégale d'intérêts dans le cadre de l'affaire des... emplois fictifs de la mairie de Paris. Comme plan B de François Fillon, c'était évidemment délicat..

    Alors ? Son testament «(...) il n'est jamais trop tard pour la France ». Et d'ailleurs, il ne se privera pas « d'exprimer [son] point de vue sur les grandes questions d'avenir ». Coucou, le revoilà?

    Hugues Dalric monde&vie 16 mars 2017

  • Maurice Gendre sur Trump et les élections françaises - Meta TV 3/3

  • Maurice Gendre sur Trump et les élections françaises - Meta TV 1/3

  • Marine domine le débat…au nom du peuple!

    Le débat présidentiel qui a réuni hier soir sur TF1 les cinq candidats crédités selon différentes enquêtes de plus de 10% des suffrages a été un véritable succès d’audience. Certes, l’heure tardive à laquelle il s’est achevé a logiquement conduit à une érosion du nombre des téléspectateurs  au fil de la soirée mais selon les chiffres de Médiamétrie publiés ce matin, 9,8 millions de téléspectateurs (47% de part d’audience)  l’ont suivi, avec même  un pic à 11,5 millions.  Ce qui place  cet événement au niveau d’un grand événement  sportif du type finale de coupe d’Europe de football. Une  preuve  de l’intérêt croissant de nos compatriotes pour les argumentaires politiques déployés par ceux qui concourent à leurs suffrages dans  une campagne présidentielle, ô combien importante pour  notre avenir. Le   signe  aussi certainement de la curiosité pour ce duel annoncé entre grands fauves se faisant face,   qui devaient lâcher leurs coups sur ce plateau  mixant dans son décor et l’organisation de l’espace  les codes de  l’arène,  des jeux du cirque et des jeux tout court…  

    En fait de champions, il est clairement évident que Marine, mais aussi soyons honnêtes François Fillon  et Jean-Luc Mélenchon,  ont su  imposer leur stature, un certain charisme, un  discours qu’on l’approuve ou pas, structuré,  tranchant, tandis que MM. Hamon et Macron ont donné l’impression qu’ils boxaient dans une catégorie bien inférieure, accusant une nette rupture de niveau.

    Il faut tout l’art du mensonge d’un ancien  militant  de l‘OCI et actuel patron du PS comme Jean-Christophe Cambadélis pour affirmer  ce matin sur RTL  que Benoit Hamon a été bon et Marine mauvaise. Il faut aussi beaucoup de bidonnage ou à tout le moins, soyons gentils,  des sondages bâclés pour faire d’Emmanuel Macron le grand gagnant des débats d’hier soir.  En tentant de s’extraire de toute subjectivité  et parti-pris, ce qui n’est jamais  facile,  force est de constater  que Marine a dominé de bout en bout cet affrontement programme contre programme, par la clarté de ses propositions  et la force du  cap qu’elle a tracé. Il fallait  d’ailleurs voir l’agacement de M. Fillon, notamment quand M. Macron s’empressait dés qu’il le pouvait de souligner ses convergences avec le candidat de LR,  pour comprendre que Marine a encore  marqué des points…

    Toutes choses, constate Bruno Gollnisch,  qui ont révélé  par contre-coup la faiblesse, la fragilité,la fébrilité, dans le fond comme dans la forme d’un  Emmanuel  Macron, souvent acculé dans les cordes par la candidate du FN,  lequel a manié comme à son habitude phraséologie europrogressiste,  formules toutes faites, songes creux, lieux communs… et phrases n’ayant strictement aucun sens!  

    La « coqueluche  Macron »,  c’est  l’homme de « la campagne du vide » comme le résumait la semaine dernière  Michel Geoffroy sur Polemia : «  Macron n’est ni de gauche ni de droite. Mais Abracadabra : toute la gauche, de Robert Hue à Pierre Bergé, se rallie à lui. L’immigration ? Abracadabra : pas de problème puisque  c’est aussi une opportunité économique car ce sont des femmes et des hommes qui ont aussi des qualifications remarquables . Le chômage ? Abracadabra :  le point-clé c’est de sécuriser la rupture et l’après-rupture  », donc, en clair, de faciliter… les licenciements. La durée du travail ? Abracadabra :  Il faut s’adapter aux individus . Les retraites ? Abracadabra :  Il faut pouvoir moduler selon les individus et les situations. La sécurité ? Abracadabra :  Je poursuivrai les bonnes décisions de Jean-Jacques Urvoas . L’Europe ? Abracadabra :  Nous avons besoin de l’Europe parce que l’Europe nous rend plus grands, parce que l’Europe nous fait plus forts  ».

    Nous pourrions ajouter que même de vieilles gloires de la droite libérale faillie  comme Alain Madelin se sont joints à M. Macron qui se retrouvera certes en bonne compagnie aux côtés d’un Robert Hue mais aussi du gratin mondialiste symbolisé en France par les  BHL, Xavier Niel, Mathieu Pigasse, Patrick Drahi, Alain Minc, Jacques Attali qui roulent pour le candidat d‘En marche!,  de  Goldman Sachs , de Bruxelles,  de la banque Rotschild  et de  Bilderbeg.

    Cénacles  mondialistes qui ont aussi adoubé, en partie, la candidature Fillon,  ce qui renforce la  très gênante ambiguïté du candidat de LR dans sa tentative d’incarner la défense  de la nation dans la mondialisation… sans vouloir vraiment reprendre les commandes, le  contrôle de notre  souveraineté, sans  sortir des griffes de nos maîtres bruxellois,  et qui manie l’oxymore en se définissant libéral-conservateur. Un Fillon sur lequel a misé l’homme d’affaires Henri de Castries,  le président de Bilderberg, qui comparait le 9 mars sur Europe 1 le programme de Marine à un«  poison ». Bilderberg au sujet duquel, interrogé par Philippe de Villiers qui rapporte l’anecdote, M Fillon confiait:  « Que veux-tu, c’est eux qui nous gouvernent ! ». Et bien avec Marine et le FN ce seront les Français qui gouverneront et cela fera toute la différence, au nom du peuple!

    https://gollnisch.com/2017/03/21/marine-domine-debat-nom-peuple/