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Intervention de Marine Le Pen à la Confédération des PME (CPME) | Marine 2017
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Programme contre programme
Depuis un quart de siècle le peuple de droite, majoritaire en France, aspire à une véritable alternance, incluant une rupture. Cette perspective fut chaque fois sabotée, pour raisons diverses, lors des victoires électorales successives de 1993, 1995, 2002 et 2007. De telles expériences décevantes sont ressenties comme les conséquences d'autant de trahisons, de manœuvres coulissières voire de complots. (1)⇓
C'est en fonction de ce contexte qu'il faut apprécier l'immense rassemblement de ce dimanche pluvieux 5 mars au parvis des Droits de l'Homme du Trocadéro. On peut le considérer comme un signe venu des profondeurs de l'opinion populaire française. Tout en se regroupant autour d'un candidat précis dont le nom fut maintes fois scandé, tout en lui demandant de tenir bon, il ne s'agissait pas d'une rivalité de personnes mais de l'adhésion à un projet.
Lors du choix de novembre 2016, c'est en effet un programme précis, clairement voué à la rupture avec le fil du déclin de la France qui fut choisi, par une majorité écrasante – et c'est le discours faussement habile de la non-rupture qui fut rejeté. Sans appel.
Restent donc deux programmes en lice, si l'on veut bien ne pas s'attarder sur les utopies inapplicables, ruineuses et destructrices.
On se propose dès lors de poursuivre l'examen du programme Macron révélé le 2 mars. (2)⇓
Difficile de ne pas éprouver un terrible sentiment d’enfumage.
Ce candidat que l'on présente comme centriste envisage de procéder à des économies résultant de la suppression d'un certain nombre de députés, arbitrairement fixé au tiers d'entre eux. On reste ici dans une forme d’antiparlementarisme d'un autre âge. Ne serait-il pas plus pertinent de s'interroger sur les moyens dont disposent députés et sénateurs dans les autres grandes démocraties, où l'on découvrira peut-être qu'un député français représente une toute petite entreprise, comparée à son homologue allemand ou américain.
Macron et ses experts restent en revanche peu disposés à remettre en cause la prolifération du mille-feuille territorial et de la fonction publique locale. On supprime cependant dix ou vingt départements. Et allez hop.
Il est vrai que le candidat chouchou des médias avait publié en 2016 un livre (3)⇓ qui se veut révolutionnaire. En 2007, le même personnage avait collaboré en qualité de rapporteur général adjoint de la "Commission pour la libération de la croissance française" voulue par Sarkozy et présidée par Attali. Aujourd'hui, même le mot de réforme, lui fait peur. Il préfère parler de transformation. Depuis le XVIIIe siècle ce mot est associé au principe de Lavoisier, ainsi résumé : "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme."
Autrement dit, surtout on ne touche à rien.
À rien... sauf au RSI. Ce régime social des indépendants, effectivement très critiqué par ses assujettis, notamment parce que son invention, en 2003, a mis une bonne dizaine d'années à fusionner les caisses monopolistes de retraite (Cancava et Organic) et de maladie (Canam). Cette "transformation" entraîna un nombre dommageable de dysfonctionnements administratifs. M. Macron a une solution simple : on le supprime et cette disposition figure même en gras dans la brochure programme. Mais nul ne sait par quoi il sera remplacé, sans doute par l'Urssaf pour le recouvrement et le régime dit général, celui des salariés du privé, pour le principe. Le remède sera pire que le mal. L'idée que l'on puisse maintenir le RSI, pour ceux qui souhaiteront y rester, et permettre le libre choix, oui : la libre assurance, pour des gens qui sont précisément les plus à même d'expérimenter cette liberté, qui fait si peur à nos technocrates, cette idée n'effleure pas ce soi-disant social-libéral… ni ses 400 ou 500 experts…
L'étatisation ne s'arrête pas là. Quand il parle de supprimer la taxe d’habitation, presque librement fixée par la commune, et de la compenser par la dotation de l’État, il tue l’autonomie fiscale des communes et renforce l'étatisme. L'idée avait déjà été agitée par Strauss-Kahn, dans le sillage hautement bonimenteur duquel Macron a fait ses première armes.
Dans d'autres domaines on découvre une immense ignorance de l'état des dossiers. Autonomie des universités? pas entendu parler des réformes Sarkozy Pécresse. Multiplication des commissions parlementaires ? Mais si on additionne commissions d’enquêtes, missions d’informations communes, rapports du Comité d’évluation et de contrôle des politiques publiques, missions d’évaluation et de contrôle, travaux de l’Office d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, M. Myard le porte-parole de la droite populaire en recense plus de 70 ces dernières années.
Défense nationale ? on nous propose de renforcer l'arme du Renseignement. Excellente idée! C'est ce qui est fait par les gouvernements successifs depuis une dizaine d'années.
"Solidarité dans la zone euro, dit-il ? A-t-il examiné le dossier de la Grèce ? Quelle solution "solidaire" envisage-t-il?
Ne parlons même pas de propositions risibles : "nous diviserons par deux le nombre de jours de pollution atmosphérique".
L'ISF deviendrait un impôt sur la seule fortune immobilière, mais il demeurera. Excellent pour la fortune anonyme et vagabonde.
JG Malliarakis
Apostilles
- "Moi je dis, écrivait Umberto Eco, qu'il existe une société secrète avec des ramifications dans le monde entier, qui complote pour répandre la rumeur qu'il existe un complot universel". ⇑
- Examen que nous avons effleuré dans notre chronique précédente "Macron demandez le programme". ⇑
- Révolution, c’est notre combat pour la France d’Emmanuel Macron 268 pages,17,90€ XO édition.⇑
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FRANCOIS HOLLANDE, UN « TONTON FLINGUEUR » ?
Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat
Nous allons développer ci-dessous une hypothèse qui en vaut bien d’autres, et qui présente l’avantage d’avoir la logique d’un puzzle dont toutes les pièces s’emboitent parfaitement :
« Bien joué » si je puis dire, chapeau l’artiste! Du grand art, belle séquence politique fignolée sans doute par ce lecteur du « Prince » de Machiavel. Et pourtant, avec sa mine de chien battu, son allure d’ordonnateur des Pompes funèbres et son look de petit comptable de chef-lieu de canton, – pardon pour les ruraux dont je fais partie –, le Président de la République vient de réussir « un coup de maître », un hold-up sans précédent sur une élection majeure et, suprême subtilité, sans être lui-même candidat.
« Je n’y serai pas, l’autre non plus »…
...s’est dit le Chef de l’Etat. Assuré d’être éliminé au soir du premier tour d’après tous les sondages, pire d’être défait par ses concurrents lors d’une primaire socialiste, il a préféré renoncer à la course et adouber, secrètement, l’un de ses affidés. Car on ne me fera pas croire que l’irruption quasi magique d’un Macron a été spontanée. Le complot remonte à loin. « Dis-moi qui te soutient, je te dirai qui tu es » : Attali, Minc, Drahi, Cohn-Bendit, Kouchner, Bayrou, rien que du beau monde…
Le beau jeune homme n’est pas un perdreau de l’année comme voudrait nous le faire croire l’intelligentsia dominante. Le produit a été lancé à grands renforts de pub comme une vulgaire lessive : pas une « une » de magazine sans une photo du couple Macron sous toutes les coutures, des radios, des télés, des pages et des pages dans la presse, un martellement continu de la grosse Berta médiatique.
Restait à peaufiner le scénario avec une démission à l’amiable sans que François et Emmanuel ne s’égratignent trop publiquement. Oubliés le passage à la banque Rothschild, deux ans au secrétariat-général de l’Elysée et deux autres à Bercy. Seconde phase de l’histoire, l’élimination du favori qui caracolait en tête, l’accès au palais de l’Elysée lui étant garanti après sa victoire à l’issue des primaires de la droite et du centre. Il fallait donc neutraliser François Fillon.
Une République oligarchique des juges ?
Le dossier, sous le coude depuis des lustres, était prêt : direction Le Canard enchainé qui s’est… déchainé, au bon moment ! Et on ne peut pas dire que le pauvre Fillon se soit défendu avec brio. Ses communicants n’ont pas été à la hauteur. Un pas en avant, un pas en arrière, un mea culpa raté et trop tardif. Il a mis la main dans le pot de confiture, légalement, - on serait tenté d’écrire « honnêtement » - , comme nombre de ses pairs. Il n’est, ni plus ni moins coupable que ses 576 autres collègues de l’Assemblée nationale.
Chaque député dispose de trois enveloppes : une pour son indemnité personnelle, une pour ses collaborateurs dont il choisit souverainement le nombre ainsi que leur salaire et la troisième pour « arroser » sa circonscription. J’en sais quelque chose en tant qu’élu local, notre député finance ici ou là quelques travaux indispensables dans nos communes : quel est le maire, l’adjoint au maire, le conseiller municipal qui refuserait pareille aumône ? C’est le système qui est coupable, pas les hommes qui en profitent au vu et au su de tous. Et on peut voir dans les poursuites engagées contre Fillon un certain acharnement judiciaire.
Rapide quand il le faut la justice : le lendemain même de la parution du papier dans « Le Canard », Thémis saisissait François Fillon par le cou. On connait la suite, lente descente aux enfers avec un cruel raffinement digne d’un tourmenteur Vietminh. Une hâte incroyable, pourquoi ? C’est que le 16 février, le Parlement avait voté A L’UNANIMITE une loi de réforme de la prescription qui devrait entrer en vigueur le 28.
Pas une minute à perdre pour le Parquet. Le « Pénélopegate » allait emporter, polluer, pourrir définitivement la candidature de celui qui s’était hissé à la première place dans les sondages, paré de toutes les vertus d’un chevalier blanc. On nous dit que la justice, avec un grand « J », est indépendante, au-dessus des intérêts des uns ou des autres. Il est vrai qu’il y a bon nombre de magistrats, Dieu merci, qui appliquent la loi et instruisent les affaires en conscience, en honnêtes hommes ou femmes convaincus de l’importance de leur tâche, mettant l’impartialité au-dessus de leurs préférences naturelles, bien compréhensibles.
Mais il en est d’autres peut-être, minoritaires sans aucun doute, qui subissent les influences d’un engagement philosophique et intellectuel, ou la pression de leur choix idéologique. Souvenons-nous du scandaleux « mur des cons » qui décorait les locaux d’un syndicat engagé à l’extrême gauche. Lorsque ses adhérents, revêtus de leurs robes et de l’hermine, dominent de leur suffisance les justiciables recroquevillés dans le prétoire, que leur passe-t-il par la tête ? Il suffit de lire certains attendus de jugements pour se rendre compte qu’il y a une justice à plusieurs vitesses. La Fontaine, plus que jamais, est toujours d’actualité : « Selon que vous serez puissant ou misérable etc… ».
On nous dit qu’il ne faut pas critiquer la justice et que nous n’aurions pas le droit de contester un arrêt, un attendu de Cour ? Oui, respectons la Justice, mais cette institution vieille comme nos Etats n’est qu’un instrument de la force publique, financé sur nos deniers. Ses fonctionnaires, employés, greffiers, juges, procureurs etc….vivent de nos impôts et s’ils rendent la justice « Au nom du peuple français », alors ils doivent s’y soumettre. C’est-à-dire respecter une certaine hiérarchie des peines prévues par la loi,- le législateur, c’est nous et nos députés le sont par procuration ! -, en fonction de la gravité des actes commis. Il y a trop de distorsions d’un bout à l’autre de ce pays. Par exemple, les « sauvageons » de Juvisy qui ont mis « à feu et à sang » une cité de cette ville, s’en sortent trop bien par rapport à tel commentateur de l’actualité poursuivi pour ses propos iconoclastes pour la classe dominante, parus dans la presse ou diffusés sur une antenne.
Aux Etats-Unis, les juges sont ELUS par le peuple. Ici, en France, ils sont nommés. Par qui ? Je n’entamerai pas ce débat, mais la question mérite bien, un jour, d’être posée.
Après Fillon, éliminer Valls
François Hollande ayant choisi secrètement son dauphin, écartant désormais sans aucun doute le ténor de la droite molle, il ne restait plus qu’à neutraliser son bouillant Premier ministre. C’était chose faite avec les primaires du PS, désignant le député frondeur Benoit Hamon, chouchou de beaucoup d’électeurs musulmans de sa circonscription de Trappes. Le talentueux orateur Mélenchon ayant un égo disproportionné, l’alliance de la gauche avec l’extrême-gauche ne pouvait se faire. La division de cet électorat verrouillait la porte à une union des gauches, assurant ainsi à Macron un score supérieur à chacun de ces deux candidats.
Casser la droite et saborder Marine….
Mais l’orfèvre du Faubourg Saint Honoré devait parachever son œuvre. Eliminer, quasiment, les rivaux potentiels de son poulain ne suffirait pas à lui assurer avec certitude la victoire. Il fallait diviser l’ennemi et freiner celle qui caracolait, à son tour, en tête des sondages. Le poison de la défaite étant inoculé chez les Républicains, - on peut se réjouir ou se lamenter, c’est selon, de voir les uns après les autres, tous les gnous LR quitter la réserve fillonesque en quête de nouveaux herbages -, on allait s’atteler à entraver la course de Marine Le Pen avec, au choix, l’affaire des emplois fictifs, des supposés démêlés avec le fisc ou une « abracadabrantesque » histoire de clichés de massacres de Dae’ch diffusés via son compte Twitter. Et le bel Emmanuel, pur comme un éphèbe de la statuaire grecque, au programme vide comme une cervelle de moineau, émergerait avec « sa maman » dans le halo d’une lumière mystique, anesthésiant toute défense immunitaire rationnelle.
Voici le plan supposé par l'auteur de ses lignes, d’un Chef de l’Etat en phase terminale de mandat, en train de se réaliser à moins qu’une fois encore, un grain de sable, le destin ou le hasard qui, pour les Chrétiens ne sont que les doigts de Dieu, ne contrarient le déroulé d’une élection qui était bien trop prévisible. La ficelle est tellement grosse que c’en est une corde à nœuds ! Macron, Juppé, Hamon, Mélenchon ? L’horreur absolue….
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Ils veulent confisquer l’élection ? Ils auront une grosse surprise le 23 avril
Nous aurons un deuxième tour Fillon/Le Pen, et quel que soit le vainqueur, ce sera un mariage d’amour avec la France.
J’en suis à mon onzième président de la République et à ma septième campagne électorale. C’est dire ! Je n’en ai guère que de mauvais souvenirs depuis mon âge électoral, commencé avec le bon Pompidou. Giscard a été le Macron de son époque, une grande intelligence, l’autorité, l’orgueil et le m’as-tu-vuisme d’un pseudo-aristocrate en plus. On n’avait toutefois pas vu venir la décadence qu’il a initiée et qui fut la cause d’un certain 10 mai 1981. J’avais démissionné le jour même de mes fonctions. Rattrapé au vol, j’en ai pris pour 14 ans !
Toutefois, rien de comparable à ce qui se passe aujourd’hui. Jamais les médias, et encore moins les juges, ne s’étaient emparés à ce point ubuesque de la direction d’une campagne à la place des candidats. On avait bien eu droit à quelques « boules puantes » par le passé, le rappel de l’attentat bidon du Luxembourg ou les diamants de Bokassa, voire les gourmandises chiraquiennes ou les trahisons successives de Sarkozy qui, à défaut de redresser la France, rétrécit ses armées, agrémenta le vocabulaire élyséen et donna un premier statut à diverses « premières dames ». Par charité, on ne tirera pas sur le pianiste actuel qu’il faudrait inscrire au livre des records pour sa capacité à réunir tous les pires défauts de ses prédécesseurs, à avoir cassé la justice, la police et l’Éducation nationale, et agrémenté son quotidien d’une faramineuse note de coiffeur et de l’entretien de quelques maîtresses. Ô, mânes de Saint Louis, avez-vous donc quitté votre chêne ? Grand Charles, reviens !
Mais un matraquage médiatique et judiciaire comme aujourd’hui et une telle déconnexion de l’enjeu présidentiel qu’est la direction de la France, c’est du jamais vu ! On aime ou non François Fillon.
Selon ses convictions, on votera pour ou contre lui. De même pour Marine. Mais on finit par les adorer tous les deux, tant l’acharnement à les détruire est incroyable. Il faut vivre hors de France et être abonné aux chaînes TNT pour en saisir tout l’extraordinaire. Quelle que soit la chaîne, c’est un tsunami de bavardages infinis, d’« éléments de langage » tous à sens unique, où les plus grosses ficelles passent comme une lettre à la poste. C’est désespérant. Honte aux médias !
De l’avenir de la France, point. Mais des perquisitions, des convocations, des assassinats médiatiques 24h/24 et 7j/7, des retournements de veste en chaîne et sans vergogne aucune, presque heure par heure. C’est un vol de démocratie, une injustice flagrante, une collusion des pouvoirs, une propagande sans précédent aucun dans l’histoire des élections présidentielles, une instrumentalisation judiciaire qui ne repose sur rien et qu’il sera d’ailleurs très comique de voir aboutir à un probable non-lieu si la justice a encore de l’honneur. Gageons qu’il sera la cause, en vue des législatives, d’un « tsunami-retour » de tous les rats qui ont quitté le navire et abandonné leur capitaine avec des justifications de faux-culs. « Ô, ministres intègres !/Conseillers vertueux ! Voilà votre façon/De servir, serviteurs qui pillez la maison !/Donc vous n’avez pas honte et vous choisissez l’heure,/L’heure sombre où l’Espagne agonisante pleure !/Donc vous n’avez ici pas d’autres intérêts/Que remplir votre poche et vous enfuir après !/Soyez flétris, devant votre pays qui tombe,/Fossoyeurs qui venez le voler dans sa tombe ! » (Victor Hugo, Ruy Blas)
Nous aurons un deuxième tour Fillon/Le Pen, et quel que soit le vainqueur, ce sera un mariage d’amour avec la France et un magnifique coup de pied au cul à la pensée unique post-moderne qui est en train de crever de Washington à Moscou en passant, nous l’espérons, par Paris.
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Marine Le Pen reçoit le parrainage du maire du Vaudoué (77) | Marine 2017
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Marine Le Pen répond à vos questions #01 | Marine 2017
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Marine Le Pen : "Il y a les mondialistes honteux à la Fillon et les mondialistes décomplexés à la Macron"
Extrait d'un long entretien de Marine Le Pen dans Présent :
"Mieux vaut tard que jamais, Philippe de Villiers a fait des déclarations élogieuses à votre sujet. Est-ce un bon signal pour vous de la part de cette droite catholique dont une partie semblait très tentée par le vote Fillon ?
C’est une bonne nouvelle surtout de voir qu’aujourd’hui les patriotes se rassemblent. C’est ce que nous avons toujours cherché à faire, le grand rassemblement des patriotes contre les mondialistes. Aujourd’hui les mondialistes sont plusieurs sur la ligne de départ. Il y a les mondialistes honteux à la Fillon et les mondialistes décomplexés à la Macron. Mais incontestablement on voit bien que dans cette élection, mon projet et celui des autres se percutent. Ils sont radicalement différents sur à peu près l’intégralité des sujets. Il y a ce vrai clivage qui se met enfin en place qui n’est plus un clivage gauche-droite puisqu’autour de ma candidature des gens viennent de la droite et de la gauche, et qu’autour de la candidature de Macron, viennent des élus de droite et de gauche, qui se scindent aujourd’hui entre patriotes et mondialistes. J’ai toujours dit que je considérais que sur la rive des patriotes, il y avait toute une série de gens qui ont plus ou moins de difficultés à l’exprimer ainsi, mais il y a évidemment Villiers, Guaino, Dupont-Aignan et même Chevènement. Et sûrement d’autres. Est-ce qu’ils participeront à la bataille décisive électorale, je ne sais pas. Mais profondément, ils ne sont pas du côté des mondialistes. [Pour lire la suite]
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Fillon : le putsch avorté - Journal du lundi 6 mars 2017
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Politique & éco n°125 avec Pierre Jovanovic : spéciale Présidentielles (mars 2017)
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Affaire Fillon : le tueur s’appelle Macron
Le ”Pénélopegate”, comme disent les journalistes, l’affaire des emplois supposés fictifs de l’épouse et des enfants de François Fillon, qui risque de l’éliminer du second tour de la présidentielle, peut permettre, contre toute attente, à la gauche de reconquérir l’Élysée, malgré le catastrophique quinquennat de François Hollande. Mais qui veut donc tuer Fillon ? Dans toute enquête, il faut se demander : à qui profite le crime ? Seconde question : qui était le plus apte à le commettre, en envoyant des documents au Canard enchaîné ? Si les deux réponses coïncident, l’enquêteur déduira que le coupable est certainement celui qui correspond aux deux critères. Dans l’affaire Fillon, l’initiateur probable est un certain Emmanuel Macron. Mais il a deux complices : Hollande aidé de son secrétaire Jouyet.
Macron, ancien ministre de l’Économie, était le seul délateur possible
Comme le député LR Éric Ciotti l’a remarqué, les révélations du Canard enchaîné sur les salaires et emplois de Mme Pénélope Fillon et des deux enfants du couple pour le Sénat, comme les informations – les fuites – sur les salaires de la précitée à la Revue des Deux Mondes (propriété d’un ami de M. Fillon) ne pouvaient provenir que de Bercy, le ministère de l’Économie et des Finances. En effet cette administration est la seule à posséder toutes les données financières, documents fiscaux et déclarations salariales, dont l’Élysée ne dispose pas. Or M. Macron a dirigé ce ministère. Quelle coïncidence ! Il était le seul des candidats à la présidentielle à connaître le dossier Fillon de A à Z.
Il est très probable qu’il ait demandé, fin janvier, à ses anciens subordonnés de Bercy (voire seulement à l’un d’entre eux) de divulguer anonymement – et illégalement – auprès de la presse–poubelle de gauche, Le Canard enchaîné,qui ne vit que de délations (1), des informations fiscales, sous forme de documents photocopiés envoyés par courrier postal, surtout pas par Internet ; en échange de quoi, les quelques hauts fonctionnaires délateurs (ou un seul) seront promus si M. Macron est élu président… Un poste dans un cabinet ministériel, ça rapporte beaucoup…Cette hypothèse est la seule qui tienne la route.
Hollande, et son homme lige Jouyet, ne sont que complices
L’analyse de Valeurs actuelles (16–22/02/2017) sur la violente campagne pour éliminer Fillon est excellente mais partiellement improbable ; résumons–la : Jean–Pierre Jouyet, secrétaire général de l’Élysée et ancien secrétaire d’État de François Fillon (passé de droite à gauche), intime de François Hollande, serait le coupable des fuites auCanard enchaîné. (Jouyet est le cas d’école de l’opportuniste, une girouette sans convictions). Or Jouyet et Fillon se détestent depuis leur déjeuner du 24 juin 2014 : Jouyet racontera au Monde que Fillon lui a demandé de faire accélérer par l’Élysée les procédures judiciaires contre Sarkozy, ce que Fillon démentira avec véhémence en attaquant en justice le délateur Jouyet. Qui croire ? Personne n’était sous la table du restaurant pour écouter.
D’autre part, Jouyet adore Emmanuel Macron, son protégé. Il veut qu’il soit élu président parce qu’il espère évidemment un juteux poste ministériel ou autre. Or, les enquêteurs de Valeurs actuelles (Tugdual Denis et Louis de Raguenel) se demandent quel intérêt aurait l’Élysée à favoriser Macron qui a trahi François Hollande. La réponse est astucieuse : Macron est « le fils naturel de Hollande, celui pour qui le président accepte que la mère de ses enfants, Ségolène Royal, fasse campagne ». Macron serait, en quelque sorte, le dauphin de Hollande qui verrait se prolonger en lui, par procuration, sa propre personne à l’Élysée. Après tout, Macron a été son principal conseiller, adepte impeccable des dogmes de la ”gauche sociétale”, auteur de toute la politique économique et fiscale de Hollande. Quand on connaît l’esprit tordu de ce dernier, cette hypothèse est très plausible.
Oui, mais là où Valeurs actuelles se trompe, c’est quand l’hebdo explique, reprenant les fillonistes, que Jouyet, secrétaire général de l’Élysée, était le seul à pouvoir avoir à la fois accès aux contrats de travail du bureau de l’Assemblée nationale et aux services de Bercy : « comme secrétaire général de l’Élysée, Jean–Pierre Jouyet disposait d’une vue à 360 degrés. » C’est faux. Le secrétaire général de l’Élysée, non élu, n’a absolument pas accès au bureau de l’Assemblée nationale. Pas plus qu’aux services de Bercy.
Le seul à pouvoir accéder à tout était Macron. Il n’avait même pas besoin des contrats de travail de la famille Fillon de l’Assemblée et du Sénat – et d’autres employeurs– puisque toutes les informations financières (impôts , salaires, régimes contractuels et employeurs de la famille Fillon, sont concentrées à Bercy, y compris les relevés des versements bancaires avec montants et provenance). Si le Canard enchaîné a reçu les contrats de travail de la famille Fillon, c’est probablement par les soins de parlementaires socialistes ralliant En marche ! d’ Emmanuel Macron. L’hypothèse de Valeurs actuelles sur le délateur Jouyet doit être remplacée par celle–ci : l’organisateur est Macron. Hollande et Jouyet sont ses complices bienveillants.
Pourquoi Hollande et Jouyet soutiennent Macron pour éliminer Fillon ?
Ni Jouyet ni Hollande ne sont à l’origine du ”Pénélopegate”, ils l’ont simplement accompagné, avec gourmandise, ils ont pris le train en marche. Ils ont pu aider Macron en lui fournissant peut-être un surplus d’informations à transmettre au Canard enchaîné, et surtout en intrigant auprès des médias pour qu’ils mènent une campagne de tirs de barrage contre le Sarthois. Jouyet, espère un maroquin ministériel important si Macron est élu, ou conserver son poste à l’Élysée. Et Hollande redoute un retour de la droite au pouvoir qui risquerait de mettre le nez dans ses petites affaires – et celles de Mme Royal– notamment de patrimoine immobilier. Hollande serait–il un millionnaire qui « déteste la finance » comme chacun sait, et qui échappe à l’ISF ? L’affaire du fraudeur fiscal Cahuzac est mémorisée. Si Macron est élu à l’Élysée, Hollande sera protégé de toute investigation trop curieuse. Si Fillon passe, danger… Cela dit, ses chances de passer sont compromises
Peut-on sauver le soldat Fillon ?
François Fillon a tressé les verges pour se faire fouetter. Amateurisme et imprudence. Son profil de premier communiant, de notable catholique de province à la probité revendiquée a dramatiquement contrasté avec les généreux contrats de travail de sa famille, soupçonnés d’être plus ou moins fictifs. Dévastateur. Cette attaque est profondément basse et injuste, certes, mais il aurait dû prévoir et s’en douter ! ll risque surtout de perdre une partie de l’électorat populaire des classes moyennes et modestes qui auraient voté pour lui, mais qui sont choquées par, pensent-elles, sa duplicité. La défense de M. Fillon repose sur l’argument convenu : ce que j’ai fait est légal. Sans doute, mais il faut méditer sur la distinction de Carl Schmitt entre légalité (ce qui est permis par la loi) et légitimité(ce qui est admis par la culture, que les Grecs anciens appelaient ethos, dont vient notre mot ”éthique”). Une légalité illégitime, ça ne passe pas, c ‘est du formalisme.
François Fillon a contredit l’image vertueuse et irréprochable qu’il voulait vendre. Il a donné l’impression décevante d’un politicien ”fricophile”, comme Sarkozy et beaucoup de ses collègues de droite ou de gauche. Pas grave quand on est le député de base d’une circonscription reculée, mais irresponsable et suicidaire quand on ambitionne l’Élysée. Ce dont le soldat Fillon rêve depuis plus de dix ans.
François Fillon répète partout, pour faire peur, que s’il n’accède pas au deuxième tour, ce sera Marine Le Pen qui sera élue et non pas Macron, car « mes électeurs passeront chez elle » dit-il. Il suppose que le fameux ”plafond de verre” ne fonctionnera plus et qu’elle peut accéder à l’Élysée. Y croit-il vraiment ?
François Fillon avait un boulevard devant lui. Il avait largement gagné la primaire de la droite (et du centre…), enfonçant le tiède Juppé, avec un programme de rupture. Il était le recours après le catastrophique mandat de Hollande. Sans le ”Pénélopegate”, il était sûr d’être élu contre Marine Le Pen. Là, il risque de ne pas accéder au second tour. D’autant que le retors, creux et ringard Bayrou en se ralliant à lui (parce qu’il espère devenir son Premier ministre) va amener à ce dernier un maigre mais précieux réservoir de voix centristes.
Macron, intrigant et imposteur, balayeuse–poubelle
Emmanuel Macron ne craint pas les marxistes démagogues Hamon et Mélenchon ; il n’a qu’un seul adversaire : François Fillon. Car il analyse que celui qui arrivera au second tour de la présidentielle, face à Marine Le Pen, est sûr de l’emporter, même si c’est un âne juché sur une brouette. Elle serait plombée par le ”plafond de verre”, c’est-à-dire l’impossibilité d’atteindre au second tour la majorité. La ”diabolisation” du FN existerait toujours. Cette hypothèse, l’impossibilité de MLP d’être élue présidente, n’est d’ailleurs pas certaine. Elle est simplement probable. Ne pas confondre certitude et probabilité. Le calcul de Macron–Rastignac est donc de doubler François Fillon au premier tour. Pour cela, le coup du ”Penélopegate”, entièrement monté par lui, est bien joué.
- Macron (qui doit sa carrière politique fulgurante à la gauche de pouvoir et d’argent, sa vraie famille) bénéficie de la complicité d’une justice gauchisée depuis longtemps, politisée et partiale. Le Parquet national financier, aux ordres de la gauche qui l’a créé (pour se disculper de l’affaire du fraudeur fiscal Cahuzac, ministre socialiste du Budget) qui instruit l’affaire du député Fillon, viole la séparation des pouvoirs, comme l’ont rappelé ses avocats ; et a mené une enquête intrusive (avec perquisitions à l’Assemblée) totalement illégale. Pourquoi ? Parce ces magistrats, n’agissent plus selon la loi mais selon l’idéologie (déclin de l’État de droit) et qu’ils espèrent des récompenses professionnelles si Fillon est éliminé et Macron élu.
Ses déclarations anti–françaises en Algérie sur les ”crimes contre l’humanité ” de la colonisation, propos abjects et honteux, sont destinées à récupérer l’électorat musulman en France. Macron fonctionne comme une balayeuse–poubelle : récupérer tout ce qui est périphérique, à la marge, pour avoir une courte majorité face à Fillon au premier tour, afin de battre Marine Le Pen. S’il n’avait pas plus de programme ou d’idées qu’une poule de dents, ce serait une petite chance. Mais, hélas, il a un programme : continuer Hollande. Si les Français sont assez stupides pour élire cet imposteur, c’est à désespérer de ce pays.
Fillon, Macron ou Marine à l’Élysée : une crise de régime inéluctable
Cette prochaine élection présidentielle est la plus imprévisible de toute l’histoire de la Ve République. Selon un sondage Kantar Sofres–OnePoint pour RTL, Le Figaro et LCI du 26 février 2017, Marine Le Pen arriverait en tête au premier tour (27%, record historique), suivie de Macron, en hausse après le ralliement de François Bayrou (25%). Fillon, à 20%, en recul à cause du ”Penelopegate” serait éliminé. Au second tour les finalistes feraient 58% (Macron) contre 42% (Marine), ce qui, pour cette dernière est explosif face aux 18% de son père face à Chirac en 2002. Au vu de ce sondage, le ” plafond de verre” n’a pas disparu mais, en dépit de sa grimpée, il n’a pas dépassé la barre fatidique des 50%
Oui mais… Que Macron ou Marine Le Pen soient élus à l’Élysée, il leur faut une majorité à l’Assemblée nationale, investie juste après. Or aucun des deux ne risque de l’obtenir. Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont pas de partis enracinés, et que le mode de scrutin uninominal à deux tours leur sera défavorable, voire fatal. Ils ont de vagues alliances, bien sûr, mais aucune majorité stable en perspective.
De plus, si Marine Le Pen l’emporte de justesse au second tour – peu de chances, mais sait–on jamais ? – je ne vous dis pas l’intensité des émeutes qui vont éclater, à la fois gauchistes et d’origine immigrée.
Si Fillon est élu (pourquoi pas ?) même avec une majorité LR aux législatives, on peut douter qu’il oserait abolir les lois du gouvernement de gauche précédent. Apeuré à l’idée de toucher à la morale sacrée de la gauche – économique et sociétale – et devant les manifestations et les grèves, il risque fort de suivre la voie de Chirac et Sarkozy : promesses musclées (pour être élu) et réalisations nulles, même pas 10% du programme (pour être tranquille et par impuissance). Si en revanche, il veut passer en force, il y aura de la casse. Dans tous les cas de figure, les résultats de la présidentielle déboucheront sur un chaos. Ce dernier sera peut-être salutaire. Ma conclusion est : il va y avoir du sport, tant mieux.
(1) Cette publication n’investit jamais en enquêtes mais repose sur la délation de sources anonymes. D’où sa rentabilité. La moitié de ses informations sont falsifiées ou imaginaires – j’en ai moi–même été victime. Le Canard Enchaîné, dont la diffamation est la raison de vivre, n’est jamais poursuivi en justice. C’est normal : tous les camps ont besoin de lui. De même que tout le monde a besoin de poubelles pour jeter ses ordures.
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