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élections - Page 377

  • La Caste peut s’attendre à des surprises

    Y a-t-il encore un pilote dans l’avion de la campagne de la droite LR-UDI ? Oui répondent les cadres et élus républicains qui regardent déjà avec angoisse l’échéance des législatives, avant d’ajouter en off à l’intention des journalistes que le problème c’est que François Fillon s’est enfermé dans le cockpit et que nous allons tous nous crasher avec lui… Le candidat de la droite libérale a réitéré ces dernières heures qu’il irait jusqu’au bout et que c’est le suffrage universel et non la justice qui tranchera du bien  fondé de sa candidature;  bref qu’une mise en examen ne le disqualifiera pas, contrairement à ce qu’il affirmait auparavant. De son point de vue il aurait tort de ne pas le dire et il était assez aberrant de sa part de confier son destin politique à de juges,  parfois affiliés au très rouge Syndicat de la Magistrature (plus de 25% des voix aux élections professionnelles de 2014). Il est de bon ton quand on est un élu du Système d’affirmer rituellement que l’on a toute confiance en la justice de son pays, mais la réalité est parfois différente…  Ajoutons à cela que la base assez friable et encore indécise, si l’on en croit les enquêtes d’opinion,  des potentiels électeurs de M. Macron  lui laisse espérer une qualification pour le second tour. Après tout il reste encore plus de deux mois de campagne avant le premier tour, il peut se passer bien des choses dans ce laps de temps,  et si les spécialistes avancent que les intentions de vote à la présidentielle se cristallisent en général au mois de février, nous savons aussi que c’est dans les tous derniers jours que de très nombreux électeurs font leur choix final. 

    Un choix que semble avoir d’ores et déjà fait Philippe de Villiers qui bien que retiré de la politique sans renoncer au combat des idées, a fait l’éloge de Marine Le Pen dans le JDD . Le journal  relève que « l’ancien président du Conseil général de Vendée semble sous le charme. Il raconte au JDD l’avoir trouvée tout simplement excellente lors de L’Emission politique de France 2, jeudi 9 février – qui a battu des records d’audience, NDLR. Je pense que l’on va vers des surprises toutes aussi excellentes, poursuit-il. Elle a une carrure présidentielle. Sa main ne tremblera pas lorsqu’il faudra prendre des décisions douloureuses. Dans mon village des Herbiers, une terre pourtant centriste, ils veulent tous voter pour elle… Des propos qui ne sont pas anecdotiques, alors que les catholiques traditionnels, qui avaient misé sur Fillon et pour qui De Villiers reste une référence, ne savent plus à quel saint se vouer. »

    Lâché en partie par les catholiques de droite, François  Fillon s’est plaint également  des atteintes contre la démocratie que seraient selon lui les concerts de casseroles regroupant à chaque fois une poignée de militants cégétistes et communistes, qui retentissent à chacun de ses déplacements et qui parasiteraient sa campagne. Nous qui avons au Front National de la  mémoire, nous ne nous souvenons pas que M. Fillon et ses amis de droite aient émis dans le passé la moindre protestation sur le fait que depuis plus de vingt-cinq ans, les racailles antifas, les milices anarchistes, trotskistes soutenues par les partis socialiste et communiste, entendent perturber violemment les réunions publiques du Front National. Le phénomène était en baisse sensible ces dernières années, mais ne doutons pas que l’espoir d’un score élevé et d’une qualification de Marine au second tour réactivera les réseaux antifrontistes. Une extrême gauche qui jouera comme à chaque fois son rôle de chien  de garde du système bourgeois-libéral-libertaire, d’un capitalisme hors sol et de l’euromondialisme.

    Candidat emblématique de ce Système et de cette idéologie là, Emmanuel Macron, à vouloir ratisser large, se prend souvent les pieds dans le tapis. Creusant le sillon  de  sa profession de foi communautariste visant à séduire à la fois les  idéologues cosmopolites, les masochistes de la repentance  et les banlieues – « il n’y a pas une culture française, il y a une culture en France et elle est diverse » affirmait-il déjà à Lyon le 4 février - l’ex de la banque Rothschild, le liquidateur sans scrupule d’Alstom, a créé la polémique en comparant à Alger  la colonisation à un crime contre l’humanité

    L’émotion a été grande et à Carpentras vendredi comme samedi à Toulon, Pieds Noirs et frontistes ont tenu à le  lui faire savoir pacifiquement. M Macron qui joue à l’homme de dialogue et de conciliation a pourtant dénoncé dans des termes outranciers et mensongers cette présence de 200 militants du FN et d’associations de Pieds Noirs aux abords de son meeting de Toulon… qui n’a pas fait le plein. Il a conspué la manifestation des patriotes choqués et blessés par la trahison de Macron, des propos anti-français prononcés qui plus est à l’étranger.

    Avec la même maladresse, assez stupéfiante et qui écorne son image d’habileté, l’ex ministre de l’Economie a essayé de se mettre les Pieds Noirs dans la poche en lançant samedi  aux 1200 personnes qui avaient fait le déplacement pour le voir, « Je vous ai compris », à la manière du général De Gaulle, lors de son fameux et très ambigu discours d’Alger le 4 juin 1958. Or, cette phrase est pour beaucoup de Pieds Noirs la marque de la trahison, de la duplicité  de De Gaulle. Ils l’avaient interprété comme étant la garantie que les départements d’Algérie resteraient Français, promesse réitérée par De Gaulle par la suite.

    « Vous avez aux portes de cet établissement le Front National » a ainsi déclaré M. Macron, « le parti Front national jouant sur les haines, les peurs, les émotions, qui a empêché des centaines d’entre vous de rentrer, qui en a bousculé d’autres, y compris des journalistes, qui se retrouvent aujourd’hui aux urgences. Parce que le parti du Front National ne veut pas que la démocratie fonctionne, ne veut pas qu’elle avance, que le pays regarde en face ses défis. Il veut le confiner dans ses peurs ».

    Le candidat d‘En Marche ! à l’évidence manie sans vergogne l’inversion accusatoire affirme Bruno Gollnisch. Il ne dépare pas cela des autres candidats qui se réfugient frileusement sous le parapluie atlanto-bruxellois, qui font passer leurs renoncements pour du pragmatisme et du réalisme. Un personnel politique sans Vision, incapable d’envisager une renaissance française, d’autres alliances, de percevoir nos atouts, et qui explique aux Français que ceux qui veulent faire recouvrer à notre pays  ses libertés et son indépendance sont des peureux et les tenants d’une France moisie ! Alors oui, nous en faisons le pari, la Caste peut s’attendre à des surprises.

    https://gollnisch.com/2017/02/20/caste-sattendre-a-surprises/

  • Ne pas se tromper de patriotisme

    Les jours et les semaines passent. Et ces derniers temps la campagne présidentielle a doucement glissé vers le caniveau et le feuilleton, perdant l'essentiel de son intérêt.

    En ce 13 février on ne pouvait donc que partager le vœu de Nicolas Beytout dans son éditorial de l'Opinion (1)⇓. Il est grand temps que s'organise le débat.

    Deux semaines plus tôt, votre chroniqueur imaginait encore que les vraies questions allaient s'imposer, tout simplement parce qu'elles se posent au pays de façon cruciale.

    De sorte que, le dimanche 29 janvier, étant cloué devant mon poste de télévision ma curiosité ou mon ahurissement passager m'avaient conduit à entendre l'expression coup sur coup de deux définitions du patriotisme. Je me surpris successivement, en effet, à visionner d'abord, et jusqu'au bout, un petit reportage consacré à Florian Philippot. Après quoi, sur La Chaîne Parlementaire, d'entendre le discours de La Villette de François Fillon.

    Depuis ce dimanche, dois-je l'avouer, j'éprouve le sentiment d'avoir absorbé une dose maximale du feuilleton électoral, non que ces deux émissions aient manqué d'intérêt mais parce que visiblement les gros moyens de désinformation n'en ont rien retenu pour l'intérêt du citoyen.

    Pour la première partie de cette après-midi dominicale, exceptionnellement télévisuelle, la découverte d'un personnage qui jusque-là ne m'était connu que superficiellement m'a surpris. Au delà de quelques déclarations et prises de positions plus urticantes que vraiment éclairantes, on se trouvait en présence d'une vraie cohérence, celle d'un fils du jacobinisme, venu de la gauche. Il se revendique certes du gaullisme, ce que l'on sait depuis le début, et qui peut faire sourire eu égard à l'histoire d'un parti, fondé il y a près d'un demi-siècle sur la dénonciation de la "vente de la France par De Gaulle en viager au parti communiste".

    Quand on l'écoute de bout en bout, aujourd'hui, on demeure frappé, au contraire, par cette sorte de complaisance, qui s'exprimait dans le programme commun de la gauche rédigé en son temps par Chevènement, un mentor que Philippot ne semble pas vouloir renier.

    Quant au second discours, celui de François Fillon, les journalistes moralistes n'ont pas voulu voir que, s'adressant à ses partisans, il n'avait manqué ni de style, ni de détermination, ni de contenu. On nous assure que cet orateur est devenu inaudible : il fut pourtant entendu ce jour-là par des milliers de partisans, peu impressionnés eux-mêmes par les gazetiers et les radioteurs.

    À propos de son intervention, qui m'a semblé éloquente, je laisse la parole à Libération du 30 janvier qui écrit : "Le bon discours de François Fillon à la Villette pourra-t-il le sauver ? Le candidat LR a multiplié les formules bien venues, les envolées électrisantes et les confessions tout en retenue vibrante. Le candidat de la droite n’est pas mort, loin de là, et il peut espérer survivre en tablant sur l’amnésie progressive de l’opinion et sur un dossier judiciaire qu’il pourra plaider (c’est à l’accusation de prouver l’emploi fictif)."

    Or, ces quelques lignes qui disent pourtant bien ce qu'elles veulent dire, étaient noyées dans un commentaire plus général, basé sur des impressions virtuelles, suggérées par les supputations plus ou moins gratuites avancées, au conditionnel, par d'autres médias.

    La vraie question centrale supposerait un examen de l'état réel du pays. Les gens lucides le demandent de plus en plus fortement.

    Or, nous nous trouvons à un moment où l'étiquette patriotique a repris une certaine popularité. Elle fonctionne, hélas, à contre sens. Aucun penseur politique n'a plus fortement que Charles Maurras, ni plus intensément que lui, pensé en termes de patriotisme et il y a consacré des pages et des pages dont les meilleures se retrouvent dans son indispensable Dictionnaire Politique et Critique. (2)

    Or, contrairement à une partie de ceux qui, aujourd'hui, prétendent qu'ils continuent son combat, le mot véritable dont il habille sa doctrine est celui de nationalisme. Horresco referens nous dit Philippot pour qui nationaliste signifierait vouloir envoyer les chars à Berlin ! Maurras, qui pourtant avait beaucoup de mal à aimer fût-ce "quelques grands Germains candidats à la civilisation" (sic !!!), n'a jamais pensé en ces termes. Son nationalisme lutte contre l'ennemi intérieur, contre la décadence, contre la bêtise : cela fait déjà beaucoup de travail. Le nationalisme intégral, sous sa plume, est celui qui conclut à la nécessité de restaurer la monarchie.

    Car le vrai patriotisme ce n'est pas celui du supporteur de l'équipe de France de rugby, c'est celui du citoyen qui se préoccupe de défendre le meilleur programme, les meilleures institutions susceptibles de redresser le pays.

    À cet égard Maurras se montra toujours très critique à l'endroit de Paul Déroulède et de sa Ligue des Patriotes qui, sous la Troisième république, militent en faveur de l'élection du président au suffrage universel.

    En 1908 il écrit : "L'élection du chef de l'État par le peuple nous a déjà livré en 1848, en 1852, 1870, à ces puissances de publicité et d'argent, à cet absurde gouvernement d'opinion…" "Le dictateur plébiscité est le serf de la ploutocratie comme Roossevelt (3)

    ou le serf de l'opinion publique comme Napoléon III."

    En 1909 il va jusqu'à conclure : "il va falloir sauver la France de Déroulède"

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1. Les trois volumes sont édités dans la collection Climats chez Flammarion.
    2. cf Cahiers de la Quinzaine, n° 11, 1899
    3. il s'agissait de Théodore Roosevelt… 

    http://www.insolent.fr/2017/02/ne-pas-se-tromper-de-patriotisme.html

  • Pour une « France apaisée » : la remigration, par Antoine Vouillazère

    stories.virtuemart.product.2809_page_01nsp_149.jpgSi des étrangers extra-européens ont été capables de migrer vers la France, ils sauront remigrer vers le pays d’où ils sont venus. Au besoin, on les y aidera. Tel est l’esprit des 30 mesures pour une politique d’identité et de remigration que publient Les Identitaires.

    Pas la peine de chercher le mot « remigration » dans le dictionnaire, il ne s’y trouve pas. Le Robert et le Larousse font entrer chaque année des dizaines de mots nouveaux qui n’ont rien à y faire – ainsi de « yoyette », qui désigne une jolie fille… au Cameroun !, entré l’édition 2017 du Petit Larousse –, mais de remigration, substantif pourtant correctement formé d’après migration, emprunté au latin migratio, « passage d’un lieu à un autre », point. Comme si, avoir effectué une migration, il était impensable, et informulable, que le migrant puisse en effectuer une autre… en sens inverse.

    Car tel est bien le sens de remigration, mot devenu usuel à droiteMigrants-remigration-250x350.jpg de la droite en lieu et place d’expulsion, trop connoté péjorativement. L’expulsion est perçue négativement ? Qu’à cela ne tienne, on parlera de remigration. Miracle de la dialectique. Après tout, s’ils ont migré une fois, ils peuvent le faire une deuxième fois, non ? Non, dira quand même Le Petit Robert, qui, prenant peut-être acte de la propagation de l’idée de remigration, a inventé un nouveau sens au mot migrant. Le migrant, d’acception neutre (« celui qui participe à une migration ») est décliné avec cette autre définition : « Celui qui fuit son pays à cause d’un conflit armé », en faisant un synonyme de réfugié politique.

    Soit la remigration, soit la disparition

    Remigration-Livre-248x350.jpgLes Identitaires – la nouvelle appellation de l’ancien Bloc identitaire – publient ces jours-ci un ouvrage de près de 200 pages intitulé : 30 mesures pour une politique d’identité et de remigration (éd. IDées). Il s’agit, écrit dans la préface le directeur national à la formation des Identitaires, Jean-David Cattin, « d’un ensemble de mesures visant à favoriser le retour dans leur pays d’origine de la majorité des immigrés non européens ».

    Les mots sont pesés car, très clairement, à la « priorité nationale » proposée par Marine Le Pen, les Identitaires opposent la priorité européenne au nom de la défense de la civilisation européenne.

    Ce retour à la case départ – autre définition possible de « remigration » – des immigrés non européens ayant une première fois migré sur notre territoire se veut à la fois « humain » et « ferme », et chacune des trente mesures est détaillée, expliquée, mise en contexte, textes de loi à l’appui dans cet ouvrage qui, chez un autre éditeur, aurait-il s’appeler La Remigration pour les nuls.

    Oui, la remigration est possible ; non, elle n’est pas « inhumaine » ; il ne manque que la volonté d’y procéder, sachant qu’il faudra peut-être « dix ou vingt ans » pour qu’elle soit achevée. Mais le choix est entre cela et un Grand Remplacement, selon la formule de Renaud Camus, sur lequel nul ne pourra plus revenir. En somme : soit la remigration, soit la disparition, par engloutissement, des peuples européens et, par voie de conséquence, de la civilisation européenne.

    La date de parution de cet ouvrage n’est bien sûr pas due au hasard. Les france-apaisee-Remigration-263x350.jpgIdentitaires, qui ne présentent pas de candidat à l’élection présidentielle et dont certains soutiennent la candidature de Marine Le Pen quand ils n’appartiennent pas déjà à son staff, espèrent ainsi faire intrusion dans la campagne sur le terrain des idées. Vous voulez une « France apaisée » ?, semble dire Jean-David Cattin, alors tirez-en les conséquences, car, écrit-il, « la cohabitation de peuples à l’histoire antagoniste, aux origines trop éloignés, a généré des haines inextricables », et seule la remigration permettra d’éviter le basculement total dans une société multi-conflictuelle, car multiculturelle.

    Un thème absent du débat politique

    Certaines des mesures proposées pour défendre l’identité – en empêchant l’arrivée de nouveaux flux migratoires ou la transformation d’extra-Européen en Français – ont déjà été adoptées par Marine Le Pen – voire par Nicolas Dupont-Aignan. C’est le cas, entre autres, de l’abrogation du droit du sol ou de la suppression de l’Aide médicale d’Etat. Mais, d’une part, Les Identitaires ne prônent pas l’utilisation de l’arme indistincte de la laïcité, ne réclamant que l’interdiction du voile islamique dans l’espace public – son port étant défini comme « une prise de contrôle visuel de notre territoire » – et non l’exposition de tout signe religieux. Et, d’autre part, leur conception civilisationnelle du combat politique les conduit à proposer une pause de dix ans des naturalisations, mais seulement « pour les individus natifs de pays non-européens ». Etant entendu qu’un pays européen n’est pas un pays de l’Union européenne, mais un pays du continent européen, tout simplement.

    Pour en revenir la remigration, Les Identitaires proposent toute une série de mesures, qui seraient pilotées par un Haut-Commissariat à la remigration dont les membres seraient nommés par décret du président de la République. Ses tâches ? Immenses, de la définition des modalités pratiques des départs à l’accompagnement des « remigrants » dans leurs démarches – on les aide bien à s’installer, on peut les aider de la même façon à partir – en passant par l’organisation de campagnes visant à promouvoir, ici, cette remigration, et à décourager, là-bas, l’émigration.

    Concernant les aides au retour, Les Identitaires sont favorables à leur maintien, et même à leur augmentation. A plusieurs conditions. Notamment qu’elles ne bénéficient qu’à des personnes installées ici depuis plus de deux ans, qu’elles soient assorties de l’interdiction de revenir en Europe plus de deux semaines par an ou qu’elles ne soient intégralement versées qu’après une année de vie effective dans le « pays d’origine », leur mère-patrie., pour éviter le « tourisme de prime » que l’on a pu connaître sous le mandat de Nicolas Sarkozy.

    Parmi les candidats à l’élection présidentielle, plus aucun ne parler d’« expulser » les immigrés non européens, sauf les clandestins. Le terme de « remigration » peut aider certains à réintroduire cette thématique… de survie.

    Antoine Vouillazère

    Article paru dans le n° 2809 de l’hebdomadaire Minute daté du 15 février 2017

    http://fr.novopress.info/203661/pour-une-france-apaisee-la-remigration-par-antoine-vouillazere/

  • Non à l'opération Macron

    Tout est fait, c'est désormais parfaitement clair, pour préparer un second tour dont le vainqueur serait presque obligatoirement le candidat issu de l'écurie Hollande, le chouchou des médias, l'homme au programme vide, Macron. Certes quelques naïfs droitiers et centristes, éternels continuateurs de ceux que Beau de Loménie appelait les "grands habiles" misent à nouveau sur cette écurie et son poulain pour promouvoir ce qu'ils appellent les "réformes" sans jamais que soit précisé de quelles dispositions législatives il s'agirait.

    Interrogeons-nous d'abord sur l'environnement institutionnel qu'utilise la manœuvre.

    Tout est véhiculé bien sûr via les gros moyens de la désinformation, eux-mêmes fabriqués par une corporation qui veut nous faire croire qu'elle est objective, qui se veut intouchable, mais qui vote à gauche à plus de 85 %.

    Précisons au besoin que la Cour des comptes quand elle ouvre les dossiers de France-Télévision, c'est-à-dire du cœur de ce quatrième pouvoir dépendant de l'exécutif en tire des conclusions effarantes. Les gens qui prétendent incarner la "morale" ne se l'appliquent certainement pas à eux-mêmes. (1)⇓

    N'est-il pas pittoresque de s'interroger quant à une autre partie du pouvoir d'État, l'autorité judiciaire, et donc de se souvenir comment a été constitué le parquet national financier. Celui-ci a été créé par Christiane Taubira 
en 2014. Garde des sceaux celle-ci y a placé ses amis. Le procureur de ce parquet, Éliane Houlette, 
était commissaire du gouvernement auprès du Conseil des ventes volontaires.

 Elle doit sa brillante promotion à la ministre, laquelle a également constitué une équipe de procureurs adjoints
 et vice-procureurs parmi ses très proches … Rappelons aussi à ce sujet qu'en France, le parquet, et particulièrement le parquet national financier, n'est pas indépendant du pouvoir exécutif.



    Les derniers soubresauts médiatiques de la campagne électorale n'ont donc, eux aussi, à cet égard, pas manqué de produire leurs effets sondagiers. Pour la première fois en effet un des deux plus récents sondages, celui commandé par Les Échos et Radio Classique à la société Elabe, plaçait, dès le 1er février, le candidat Macron favori de l'élection présidentielle où il arriverait second au premier tour. (2)⇓

    Rien n'étant plus mouvant et plus incertain, en fait, qu'un sondage d'opinion, on ne disputera pas ici de la qualité respective des deux. On se contentera de noter que celui d'Elabe, institut présidé par Bernard Sananès, popularisé par Radio Classique et les Échos entre parfaitement dans le dispositif, réel et non virtuel de ce qu'il faut bien appeler l'opération Macron.

    Ce à quoi vise ce mécanisme est vieux comme la cinquième république. Mais, depuis un demi-siècle, le projet n'avait jamais abouti au résultat désiré par ses promoteurs. Depuis le complot de l'Alma puis du cartel des Non de 1962 jusqu'aux premières illusions de la campagne Hollande de 2012 la grande idée de tous ces intervenants a, bel et bien, toujours été de tendre à un retour de la IVe république par une coalition socialo-centriste. Mais comme le pâté d'alouette cet assemblage inégal composera un cheval social démocrate et une alouette centriste voire droitière. Ne nous laissons pas prendre à cette candidature qui ne repose sur aucune doctrine, qui se refuse à développer, pardon à "dévoiler" un programme et qui laisse entendre qu'il acceptera généreusement les voix de la "droite orléaniste" (sic) en passant par "l'écologie réaliste" et le gaullisme social. Il prend cependant bien soin, quand il révèle, chichement, certains points de sa doctrine, globalment secrète, de ménager les pires poncifs du socialisme, tels que l'État stratège ou le modèle social, etc.

    Il faut donc dire clairement non à cette opération Macron.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1. cf. Les Échos du 24 octobre "France Télévisions : les perles du rapport de la Cour des comptes"
    2. réalisé au même moment un sondage IFOP ne le place certes qu'en troisième position. Mais, depuis plusieurs jours, les commentateurs agréés raisonnent tous sur la base du sondage Elabe sans tenir compte de l'étude IFOP

    http://www.insolent.fr/2017/02/non-%C3%A0-lop%C3%A9ration-macron.html

  • Frédéric Boccaletti : « Ce n’est pas le FN qui pourrit les meetings de Macron, mais ses déclarations! »

    Le conseiller régional Frédéric Boccaletti dénonce l’utilisation brutale de gaz lacrymogènes contre des anciens combattants âgés de 80 à 90 ans venus protester contre les déclarations d’Emmanuel Macron sur la colonisation. Après sa déclaration d’Alger, son meeting de Toulon, dans une région où les militaires, les pieds-noirs et les harkis sont nombreux, a été un échec, avec une salle à moitié vide.

    Des propos recueillis par Gabrielle Cluzel

    http://www.bvoltaire.fr/fredericboccaletti/nest-fn-pourrit-meetings-de-macron-declarations,314969

  • « Macron candidat de la France ou de l'Algérie ? » | Marine 2017

  • Présidentielle : la « droite » sera-t-elle absente du second tour ?

    La question eût pu paraître absurde il y a encore un mois, elle se pose pour-aujourd'hui avec acuité. La droite (ou plutôt ce qui en tient lieu) sera-t-elle absente du second tour de l'élection présidentielle pour la première fois de son histoire ? Au rythme des révélations en cascade dans l'affaire Fillon et vu la défense désastreuse de l'ancien Premier ministre et de son entourage, on ne peut plus rien exclure désormais, on connaît le fameux adage pour monter au cocotier il faut avoir le slip propre. Il est toujours dangereux de jouer au père-la-vertu lorsque l'on n'est pas soi-même exemplaire. François Fillon l'apprend actuellement à ses dépens. Pendant toute la campagne des primaires, visant Nicolas Sarkozy et les affaires où son nom était cité à tort ou à raison, l’ex-Premier ministre avait déclaré : « Imagine-ton De Gaulle mis en examen ? » On pourrait aujourd'hui lut rétorquer : imagine-ton De Gaulle rétribuer Yvonne avec les deniers publics, qui plus est dans ce qui a toutes les apparences d'un emploi fictif ? Car aussi détestable que fut le fondateur de la Ve République que notre journal a si souvent étrillé, il faut au moins lui reconnaître son honnêteté. Lorsqu'il invitait à goûter à l'Elysée ses petits-enfants, il payait lui-même les frais avec sa pension d'officier et il tenait aussi à régler la facture d'électricité du palais du faubourg Saint-Honoré. C'était, il est vrai» une autre époque. Les hommes publics n'ont plus aujourd'hui de ces scrupules. François Fillon est un fourbe. Présent à la Marche pour la vie, Philippe de Villiers a eu une bonne formule à son sujet : « Fillon est contre l’avortement quand il met la main dans le bénitier mais il est pour quand il met la main dans l'urne. » C'est parfaitement exact Sce qui est vrai du massacre des enfants à naître l'est de tous les sujets. Faut-il en effet être fourbe et pervers pour déjeuner avec le secrétaire général de l'Elysée, le socialiste Jean-Pierre Jouyet, pour l'inciter à liquider judiciairement et donc politiquement Nicolas Sarkozy qui l'avait pourtant nommé à Matignon ? Il s'agit là ni plus ni moins que d'un acte de haute trahison qui en dit long sur la moralité de ce tartufe. Et quel que soit ce que l'on pense par ailleurs de Sarkozy qui aujourd'hui doit se dire que Fillon récolte la monnaie de sa pièce. Il y a là en effet une justice immanente.

    Certes il ne faut pas être dupe : le moment et la puissance de l'offensive politico-médiatique contre Fillon ne doivent rien au hasard. Pourquoi en effet n'a-t-on pas révélé au moment de la campagne des primaires les informations concernant les salaires mirobolants de son épouse comme vraie ou fausse assistante parlementaire (cinq cent mille euros perçus entre 1998 et 2007) et comme conseillère littéraire de La Revue des Deux mondes où elle n'a en tout et pour tout rédigé que deux modestes notes de lecture pour la somme de cent mille euros ? De plus, Le Canard enchaîné qui est à l'origine de l'affaire est connu pour sa partialité politique : il épingle toujours des hommes de droite (ou connus comme tels) et uniquement eux. On se souvient notamment des campagnes contre Giscard et les diamants ou contre l'ancien patron de Peugeot Jacques Calvet On peut aussi penser que cette attaque violente contre Fillon est destinée à favoriser l'accession à l'Elysée d'Emmanuel Macron qui est par excellence le candidat des banques, de Rothschild, de la finance internationale et qui est cajolé par les média d'une manière indécente. Comme par hasard les courbes d'intention de vote entre Fillon et Macron se rejoignent Il n'empêche que les faits sont accablants et dévastateurs pour l'homme qui entend réduire la dépense publique et les déficits, imposer des sacrifices aux Français, dérembourser toute une série de médicaments, faire travailler les fonctionnaires 37 puis 39 heures et les payer 35 et supprimer 500 000 agents de la fonction publique. Dans un pays qui compte des millions de chômeurs et près de dix millions de pauvres, user avec une telle désinvolture des deniers publics pour un intérêt strictement privé, alors même qu'à cette époque Fillon jouissait déjà de mandats rémunérateurs est particulièrement choquant Et, disons-le, insupportable. Il y en a assez de cette France d'en haut qui se croit tout permis, qui se goinfre sans limites mais impose des restrictions et une austérité toujours plus grandes à la France d'en bas. Hollande se moquait des « sans dents », Fillon ne vaut pas mieux. Toute cette camarilla est profondément méprisable.

    La défense dans cette affaire de Fillon est de surcroît lamentable : il a d'abord parié de misogynie, ce qui est parfaitement ridicule et hors sujet Cela rappelle Ségolène Royal qui, chaque fois qu'elfe était mise en difficulté pendant la campagne présidentielle de 2007, s'exclamait invariablement : « Poseriez-vous cette question à un homme ? » Puis l'ex-Premier ministre a mouillé malgré eux ses enfants, affirmant qu'ils les avaient rémunérés, toujours avec de l'argent public, pour des missions alors qu'ils étaient avocats. Manque de chance : ils ne l'étaient pas encore au moment des faits. La République est décidément généreuse avec la famille Fillon : les contribuables taillables et corvéables à merci payent pour François, pour son épouse d'origine étrangère Pénélope et pour sa progéniture, tous confortablement logés dans un imposant manoir. En revanche eux doivent se serrer la ceinture, payer davantage puisque Fillon propose dans son programme d'augmenter la TVA de deux points, de travailler plus longtemps puisqu'il entend repousser la retraite de 62 à 65 ans, passer de 35 à 39 heures - combien d'heures dans la semaine son épouse travaillait-elle réellement comme assistante parlementaire et comme conseillère littéraire ?- Dans la première version de son projet, Fillon voulait même ne plus du tout rembourser ce qu'il appelait « les petits risques » (angines, grippes, maux de tête, etc) Il y a dans tout cela une insupportable indécence Les Français peuvent accepter de consentir à des sacrifices mais à condition que ceux qui les dirigent donnent l'exemple, soient raisonnables dans l'usage des deniers publics et ne se griment pas en hommes vertueux quand ce ne sont en réalité que de fieffés menteurs, des fourbes et des profiteurs.

    On voit mal comment Fillon pourrait se relever après une telle affaire qui le discrédite. sa campagne est frappée en plein cœur. Quelle crédibilité peut-il encore avoir désormais, lui, l'homme de la rigueur et de la vertu autoproclamées ? Et même s'il parvenait de justesse à être élu grâce à l'atomisation de la gauche, comment pourrait-il exiger des Français, ou même d'une partie d'entre eux, des efforts sans susciter immédiatement des réactions violentes et indignées ? On imagine des manifestations de rue massives et peut-être même à caractère insurrectionnel s'il osait toucher dans ce contexte aux fameux « acquis sociaux ». Il est à ce point fragilisé qu'il ne pourra rien faire. Au point où en sont les choses et vu son niveau de discrédit, la sagesse voudrait même qu'il renonce et qu'un autre candidat porte les espoirs de son camp. Mais il pourrait s'entêter par orgueil et de plus son remplacement serait tout sauf aisé, personne ne s'imposant vraiment

    Disons-le franchement, Fillon, avant même cette affaire, était un piètre candidat Depuis sa victoire triomphale aux primaires, il n'y a eu aucune dynamique de campagne en sa faveur, il était aux abonnés absent, il est terne, lisse et ennuyeux au possible. Il est aberrant et atterrant que des millions d'électeurs de droite aient plébiscité un tel triste sire. De ce point de vue, Sarkozy, qui fut certes un président calamiteux, était un bien meilleur candidat C'est pourquoi Jean-Marie Le Pen était convaincu qu'il sortirait vainqueur des primaires ainsi qu'il nous l'avait confié dans une interview. Le phénoménal culot de Sarkozy, sa faculté de tirer la couverture à lui, d'attirer les caméras et les photographes, son indéniable talent oratoire (particulièrement flagrant dans ses discours d'adieu), son choix de coller à la stratégie de Patrick Buisson consistant à séduire les électeurs de droite et ceux du Front national en utilisant les codes, le langage, les thèmes susceptibles de les mettre dans sa poche (dont l'immigration, sujet que Fillon n'aborde quasiment jamais alors que Sarkozy proposait, probablement sans aucune intention de la mettre en œuvre, la suspension du regroupement familial) étaient beaucoup plus efficaces qu'un Fillon qui apparaît chaque jour davantage comme un mixte de Balladur, de Barre et de Jospin, qui suinte l'ennui par tous les pores et qui a, selon le Menhir, « une gueule d'empeigne ». Il faut d'ailleurs reconnaître m que depuis Giscard en 1974 Sarkozy, quelque soit le mal que l'on pense du personnage, fut le seul candidat dit de droite à dépasser la barre des 30 % au premier tour d'une présidentielle et même, après cinq ans d'un quinquennat plus que médiocre, et alors qu'il était impopulaire, à réunir encore 27 % des suffrages au premier tour de la présidentielle de 2012 et près de 49 % au second le choix de Fillon a été une grossière erreur de casting.

    Les cartes sont donc redistribuées pour la présidentielle. Alors que Marine Le Pen semble installée à la première place, engrangeant sur son nom et sans qu'elle le mérite les fruits de plus de quarante ans de combats de la droite nationale, la bataille pour la première place pourrait être âpre. D'autant que fa défaite cuisante de Manuel Valls aux primaires du parti socialiste libère un espace au centre gauche occupé par Macron et que Benoît Hamon peut espérer lui aussi avoir quelque chance de se qualifier s'il parvient à étouffer électoralement les candidatures de Mélenchon et du Vert Yannick Jadot En quelques jours, il est passé de 8 à 15 % des Intentions de vote. Et la primaire le légitimant, il peut espérer gagner encore quelques points. C'est dire qu'il est bien difficile aujourd'hui de savoir qui sera le prochain locataire de l'Elysée. Seule certitude, et c'est bien triste, il ne s'appellera pas Donald Trump.

    RIVAROL 2 février 2017

    Jéromebourbon@yahoo.fr

  • Il sera souhaitable qu'un gouvernement FN puise des profils comme Philippe de Villiers

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    Philippe Carhon

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