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élections - Page 485

  • Marion Maréchal-Le Pen : « Le plafond de verre est une légende médiatique »

    ITW Marion

    Député du Vaucluse, benjamine de l’Assemblée nationale, candidate malheureuse aux régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur, Marion Maréchal-Le Pen tire les enseignements de la défaite du FN et entend rebondir pour une prochaine victoire.

    Quelles leçons tirez-vous des élections régionales ?
    Malgré la déception des résultats, je retiens quelques faits extrêmement positifs. Des faits inédits. En Paca, je pense en particulier aux invitations que nous ont adressées un certain nombre d’institutions comme l’évêché de Toulon, la chambre de commerce et d’industrie, les syndicats patronaux comme le Medef ou la CGPME. Cela aurait été inimaginable il y quelques années ! Cette campagne des régionales, où nos candidats ont été traités à l’égal des autres, a en quelque sorte institutionnalisé le Front national en tant que force politique. Par ailleurs, seul contre tous, le FN a enregistré des scores historiquement hauts. Partout, il a progressé en nombre de voix. Dans le Vaucluse, où j’ai été élue, il a même obtenu la majorité absolue. C’est pourquoi je répète que le fameux « plafond de verre » est une légende médiatique qui ne résiste pas à l’analyse.

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  • Elections slovaques: à droite toute!

    Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

    On s’attendait à une victoire de Robert Fico, premier ministre sortant du SMER, parti social-démocrate aux accents nationalistes et anti-migrants. Elle a été au rendez-vous certes mais apparaît davantage comme une victoire à la Pyrrhus. Avec 28.3% des voix, le SMER perd 16 points, ce qui peut s’apparenter à une sérieuse déconvenue, et n’obtient que 49 sièges, loin des 75 sièges requis pour former une majorité. Au moins Robert Fico peut se satisfaire de l’absence d’un grand parti d’opposition.

    Les grands gagnants sont les différentes formations de droite nationale dont la division ne fut désastreuse pour aucune. Le Parti National Slovaque (SNS), qui avait été écarté du parlement en 2012 avec 4.6% des voix (< 5%, synonyme d’élimination), renaît littéralement sous la conduite de son nouveau dirigeant Andrej Danko et obtient 8.7% des voix et 15 sièges. L’éviction du Le Pen slovaque, Ian Slota, en 2013, est pour beaucoup dans ce résultat. C’est certes un score inférieur à celui que les sondages pouvaient lui faire espérer. Mais la concurrence fut forte. Ainsi, le LSNS (« Parti du peuple – Notre pays ») de Marian Kotleba, considéré parfois comme néo-fasciste, obtient 8% des voix (contre 1.6% en 2012) et 14 députés. A ces deux partis classique, il faut ajouter le mouvement Sme Rodina (« Nous sommes une famille » du populiste Boris Kollar, qui pendant toute sa campagne a tapé sur les migrants musulmans. Il obtient 6.6% des voix et 11 sièges.

    La droite eurosceptique et libérale incarnée par le mouvement Sloboda a Solidarita (« Liberté et solidarité ») s’impose comme deuxième parti du pays avec 12.1% des voix (contre 5.9% en 2012) et 21 sièges. Les autres formations de droite s’en sortent honorablement, à savoir le nouveau venu SIET (5.6% et 11 sièges) et le mouvement OL’ANO (11% des voix et 19 sièges, +2.4 points). Seul les chrétiens démocrates (KDH) échouent de peu et sont éliminés, avec 4.9% des voix (-4 points). Enfin, le Mouvement des Hongrois (SMK/MKP) avec 4% des voix reste à peu près au même niveau qu’en 2012 (-0.26).

    Avec une droite nationale réunie à 23.4% des voix, on peut dire que l’opinion publique slovaque s’est radicalisée suite à la crise des migrants. Il s’agissait pour les Slovaques de mettre la barre suffisamment à droite pour donner à Robert Fico des arguments solides pour résister aux pressions de l’Union Européenne. C’est désormais le cas. Même si ce dernier est malgré tout fragilisé et va probablement devoir s’allier avec ces formations ou en tout cas avec une partie d’entre elles. 

    Ces résultats vont encourager ceux qui pensent que soutenir au pouvoir une ligne dure aboutit à décomplexer la population et à ouvrir la porte à des formations beaucoup plus radicales. Le cas hongrois l’indique aussi avec un Jobbik qui est souvent en deuxième position derrière le mouvement de Viktor Orban et ce au détriment de la sociale-démocratie. En revanche, en Tchéquie, depuis l’époque des années 90 où le parti des Républicains inquiétait l’opinion occidentale, aucun mouvement nationaliste n’a émergé, mais la droite tchèque est assez à droite pour l’empêcher.

    Le groupe de Visegrad commence désormais à se singulariser par cette montée d’un courant nationaliste et donc potentiellement ou ouvertement eurosceptique, qui est en réalité motivée par une inquiétude croissante des populations face à l’immigration non-européenne et/ou musulmane qui touche l’Europe occidentale. Boris Kollar a notamment fait campagne sur le fait que Bratislava n’ait pas à connaître la situation de Cologne et de Paris. En France, on préfère fermer les yeux, comme ce politologue de BFM-TV expliquant ce matin que la France était le pays d’Europe ayant le moins d’immigrés, ce qui va contre tout sens commun, puisque ne prenant pas en compte les flux antérieurs.

    Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2016/03/08/elections-slovaques-a-droite-toute.html

  • A droite, les investitures aux législatives échauffent les candidats à la primaire

    C’est un des débats qui anime les coulisses de l’organisation de la primaire. Mardi 8 mars, les dirigeants de la droite ont enfin décidé de se parler à huis clos du sujet épineux des investitures aux élections législatives de 2017, sujet de discorde entre Nicolas Sarkozy et les autres candidats à la primaire, notamment Alain Juppé, Bruno Le Maire et François Fillon.

    Lors du bureau politique du parti Les Républicains (LR), l’ancien président de la République a proposé aux dirigeants de mettre en place un groupe de travail dirigé par Roger Karoutchi, secrétaire général aux élections, composé de Thierry Solère, président du comité d’organisation de la primaire et d’autres personnalités représentant les différentes sensibilités.
    Ce cénacle aura pour mission de réfléchir aux investitures circonscription par circonscription. Dans les cas où un nom fera consensus, le candidat sera investi dès le mois de juin. Dans le cas contraire, la décision sera remise à l’après-primaire. Les candidats sortants seront, eux, investis avant l’été.
    Les candidats à la primaire ne se sont pas opposés à cette décision de compromis. Le sujet était pourtant brûlant depuis quelques mois. Le 24 septembre 2015, lors des journées parlementaires LR à Reims (Marne), Nicolas Sarkozy avait déjà affirmé qu’il fallait avancer la date de ses investitures avant l’été.
    Négociations avec l’UDI
    Lors du conseil national du parti LR, le 7 février, l’ancien chef de l’Etat avait insisté à la tribune : « Il faut déconnecter les investitures pour les législatives de la primaire. Peut-on trouver un accord là-dessus ? Je me battrai pour qu’on le fasse au printemps. Pour moi, c’est clair, c’est en juin que cela doit être fait. » « Je voudrais les faire en juin car les comptes de campagne commencent un an avant les élections, c’est-à-dire en juin. Ce n’est pas précipité, c’est simplement vouloir être à l’heure, pas en retard », explique au Monde le président du parti LR
    De leur côté, Alain Juppé et la plupart des candidats déclarés à la primaire souhaitaient que les investitures aient lieu après la primaire des 20 et 27 novembre afin que le candidat désigné puisse composer sa future majorité présidentielle. Ils voulaient aussi éviter que le futur candidat Sarkozy ait trop de pouvoir sur le corps des parlementaires et des prétendants à l’investiture. Ce dernier a donc trouvé cette solution pour commencer à avancer sur les investitures sans ouvrir un front trop important avec les autres ténors.
    L’ancien président est pressurisé car il doit aussi gérer les demandes de l’UDI. Avant d’officialiser sa participation à la primaire, le parti centriste, qui tient son congrès le 20 mars, souhaite conclure avec LR un accord de gouvernement et surtout un accord sur les investitures aux législatives.
    Mais, selon nos informations, le président de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde, est plutôt gourmand puisqu’il réclame que les députés UDI sortants soient tous investis et qu’un tiers des autres circonscriptions soit réservé aux centristes. Lors du bureau politique, un consensus s’est dégagé pour que M. Sarkozy essaye de réfréner les ambitions de M. Lagarde.
    L’ancien chef de l’Etat, qui travaille sur le projet du parti est très opposé à un accord de gouvernement sur des priorités comme la réorientation de l’Europe ou encore la baisse de la dette. « C’est un peu contradictoire avec la primaire où chacun doit exprimer sa sensibilité, où chacun défend ses idées », analyse M. Sarkozy. Selon l’AFP, Alain Juppé a écrit un courrier à M. Lagarde, lundi 7 mars, où il s’exprime pour un tel accord avec l’UDI.
    Pendant cette réunion, les dirigeants de la droite ont également décidé de voter dans deux semaines sur la participation du Parti chrétien démocrate (PCD) et du Centre national des indépendants et paysans (CNIP), deux autres formations de droite, à la primaire. Ce dernier parti avait approché Nadine Morano pour qu’elle soit sa candidate. Candidate d’un autre parti, Mme Morano n’aurait pas eu besoin des vingt parrainages de parlementaires pour concourir.
    Mais un consensus s’est dégagé pour voter contre la participation du CNIP à la primaire. « J’entends comme tout le monde que certains veulent contourner les règles à travers un autre parti, mais cela ne peut pas se passer comme ça », a déclaré M. Sarkozy lors du bureau politique qui s’est déroulé en l’absence de Mme Morano.

    Matthieu Goar

    Le Monde :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuVZVylEEFWHvzJeYk.shtml

  • Primaires de la droite : trop d’ambitions, pas assez de convictions

    Essayons une petite revue des candidats en présence, aussi lucidement que possible…
    Et de dix ! Avec les candidatures de NKM et sans doute de MAM, la primaire de la droite et du centre semble avoir atteint le point au-delà duquel cette innovation qui nous a donné le président Hollande et que la droite a imitée, aussi bêtement que promptement, sombrerait définitivement dans le ridicule et l’insignifiance.
    Essayons une petite revue des candidats en présence, aussi lucidement que possible, au cas où nous serions tenté d’aller voter à cette primaire ouverte, ou même, sait-on jamais, d’adhérer à ce parti pour pouvoir soutenir une candidature qui répondrait à nos attentes.
    Balayons tout de suite l’éventuel candidat centriste ou UDI. M. Fromentin a eu le courage de quitter ce parti-croupion qui n’a plus d’« indépendant », dit-il justement, que le I de son nom. Et l’aura personnelle de MM. Lagarde, Morin, Jégo ou Bayrou ne semble guère pouvoir dépasser leur petite baronnie, gracieusement concédée par le parti (grand) frère.

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  • Hollande bat la Campagne à droite

    Plusieurs éléments ont confirmé que le logiciel de l’immigration n’est vraiment plus porteur électoralement. François Hollande l’a parfaitement compris. La présidentielle de 2017 est en ligne de mire… 

    À travers les polémiques sur la déchéance de nationalité, on assiste avant tout à une métamorphose fondamentale du logiciel de campagne à gauche. Les tueries de Charlie puis du Bataclan ont peut-être été comme les signes avant-coureur de ce que l'on pourrait appeler la sortie du « cycle d'Epinay », pour reprendre l'expression d'un observateur politique. En effet, c'est cette période ouverte,en 1971, par le Congrès fondateur du PS actuel par lequel celui-ci a revêtu certains traits : critique de l'économie de marché, prise de distance avec la société "traditionnelle" et ses valeurs... En un sens,c'était l'influence de mai 1968 sur le PS qui, à tout prix, n'a pas voulu donner l'image d'une SFIO conservatrice.

    Cependant, notons-le, avec l'expérience du pouvoir, certains fondamentaux du socialisme se sont érodés, notamment en matière économique. Le PS n'a pas rompu avec le capitalisme. Mieux : il a même engagé l'économie sur les voies de certaines libéralisations. Jacques Delors et François Mitterrand auront joué un grand rôle dans cet arrimage, notamment avec l'Europe. Il restait encore un vestige de cette vision irénique : l’immigration. Se sentant délaissée par le Français moyen, la gauche bobo a pu éprouver un intérêt idéologique et tactique pour un peuple de substitution. Ce fut le lancement de SOS racisme en 1984 et, plus généralement, une capacité à culpabiliser la droite lorsque celle-ci envisageait de restreindre, même symboliquement, l’immigration.

    Or, c'est ce mythe de l'étranger innocent qui a volé en éclats chez Charlie, puis au Bataclan. Quant aux viols de Cologne, ils ont rappelé que l'immigration, ce n'est pas forcément le féminisme... En réalité, ces événements ont davantage accéléré un processus de désaffection de la gauche socialiste pour les étrangers qu'ils ne l'ont vraiment créé.

    Le meilleur moyen de tuer son adversaire

    La situation est telle que 44% des électeurs de François Hollande considèrent qu'il y a trop d'étrangers en France et que 41 % d'entre eux estiment que l'islam est une menace pour la République (enquête Opinionway de décembre 2015). Il est loin le temps où évoquer la peur de l'islam suscitait des cris d'orfraie... D'où ce repositionnement du Président qui comprend que le meilleur moyen de tuer son adversaire, ce n'est pas la stigmatisation, mais le baiser qui tue, ultime reliquat du cynisme mitterrandien...

    L'inscription de la déchéance de nationalité à l'ordre du jour, c'est en outre un moyen habile de diviser la droite. Les bisbilles ne se sont pas fait attendre : à l'Assemblée nationale, la déchéance de nationalité a créé chez les Républicains deux blocs quasiment égaux se déchirant sur la question... Les leaders, déjà opposés entre eux, ont trouvé une nouvelle occasion de s'étriper : Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé sont pour, mais François Fillon ou Alain Juppé sont contre. Ce ne serait rien si la victoire leur était promise en 2017. Mais elle est incertaine.

    Tous les arguments sont bons à prendre. Si la révision constitutionnelle aboutit - il faut une majorité des trois cinquièmes des parlementaires réunis en congrès -, François Hollande pourra dire qu'il a fait ce que la droite n'a jamais été en mesure d'accomplir ; si la révision échoue, escompte-t-il aussi une victime par défaut, non par adhésion à sa personne et à son programme, mais par une division profonde de la droite parlementaire ? Affaire à suivre...

    Droitisation en acte ?

    François Hollande a médité les leçons de François Mitterrand : diviser chez les autres ne sert à rien si l'on ne fait pas l'unité chez soi. Le dernier remaniement ministériel est une manière de faire l'unité autour de soi. François Hollande n'a rien à craindre des écologistes. Promis à une disparition certaine, leur poids électoral est insignifiant. Les piètres résultats d'Eva Joly, en 2012, l’ont confirmé. il peut s'offrir le luxe d'intégrer au gouvernement des figures comme Emmanuelle Cosse, Barbara Pompili ou Jean-Vincent Placé. Ce dernier est d'ores et déjà davantage une personnalité de centre-gauche... La gauche de la gauche ne fait plus peur non plus, et le Front de gauche est superbement ignoré. Certaines figures du Gouvernement ont même pris de l'allure. Bernard Cazeneuve ou Jean-Yves Le Drian, à qui l'on offre la possibilité de présider la Région Bretagne tout en restant à la Défense... Quant à Emmanuel Macron, il séduit et offre une image de respectabilité dans le monde économique. Les polémiques sur l'abrogation des 35 heures ou La réforme du code du travail, qui font parfois la une de tel quotidien, sont peut-être des ballons d'essai destinés à tester l'opinion publique... sur un Hollande modèle 2017, plus à droite que la droite actuelle, empêtrée dans ses querelles de chapelles... Tout est possible à François puisque ni Alain Juppé ni Marine Le Pen ne veulent plus être de droite...

    François Hoffmann monde&vie 24 février 2016

  • 2017, un coup pour rien ? C’est bien parti pour !

    Marine Le Pen ne saurait emporter l’adhésion tant qu’elle n’aura pas fait du FN un parti de droite capable de fédérer une majorité.

    Chaque article au sujet du Front national publié sur Boulevard Voltaire entraîne une cascade de réactions, dont une minorité intéressante, comme si donner son opinion sur un parti politique s’apparentait à une trahison ou à une erreur de communication. Saluons la tribune de Louis Aliot qui, en réponse à un dernier papier sur l’hommage à Jeanne d’Arc, a exprimé une position plus nuancée que celle relatée par la presse à propos des déclarations de Florian Philippot, même s’il est dommage que cette annonce n’ait pas été effectuée par le même Louis Aliot.

    Boulevard Voltaire est un espace de libre expression : n’en déplaise à de nombreux commentateurs, le site n’a pas vocation à devenir le porte-parole d’un parti, fût-il national. Chacun est libre d’y exprimer son opinion, y compris celles qui déplaisent. Il arrive – peut-être pas assez souvent, hélas – que des plumes « de gauche » y apportent un éclairage différent, sans compter les excellents billets d’un Philippe Bilger, qui n’est pas vraiment catalogué comme un suppôt de Marine Le Pen.

    Si le thème suscite tant de réactions, n’est-ce pas parce que, confusément, la plupart de ceux qui nous lisent ressentent une immense frustration en constatant, mois après mois, que l’aspiration de nombreux Français à l’éclosion d’un mouvement de droite populaire débouche sur un vide abyssal ? Un mouvement conservateur sur les questions de société, favorable à une liberté économique bien tempérée – qui n’a rien à voir avec le libéralisme débridé et destructeur prôné par les libéraux -, souverainiste et conscient de l’urgence identitaire ? Ce mouvement existe dans les débats d’idées, il se manifeste largement dans les colonnes de la presse libre, mais sa traduction politique est inexistante.

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  • Il y a plusieurs centaines de milliers d’électeurs de droite qui ne reçoivent guère que du mépris et de l’indifférence

    Lu Le Garsmeur a été interrogé par Stanislas Monclar dans Présent du 2 mars, à propos des Cahiers de l'Indépendance. Extrait :

    "[...] Il y a dans notre pays plusieurs centaines de milliers d’électeurs de droite qui ne reçoivent guère que du mépris de leurs représentants Les Républicains, et de l’indifférence de la part du Front national. Une situation d’autant plus surprenante qu’ils fournissent bon nombre de cadres du public comme du privé, qu’ils sont de plus en plus soudés contre le déclin national et les atteintes communautaristes à la personne et qu’ils ont, ma foi, bien autant d’idées que Nicolas Sarkozy ou Alain Juppé !

    Notre trimestriel vise d’abord à leur offrir des articles de qualité, et à coaguler les oppositions au socialisme décivilisateur et paupérisant. La seconde série de ces Cahiers ‒ qui paraissent à nouveau depuis juillet 2015 ‒ accueille ainsi dans ses colonnes des publicistes, des activistes, des universitaires et des parlementaires ; des étudiants comme des retraités ; des actifs, surtout ; et cette belle jeunesse de France acharnée à défendre la vie, la famille et les libertés. Celle qui n’est d’aucune gauche car elle est éprise à la fois de responsabilité, d’initiative et d’ordre. Bref, nos lecteurs votent sans modération, mais pas sans discernement !

    Car malgré les aspirations des électeurs, les boutiquiers des campagnes électorales et autres commis d’organisations partisanes tiennent encore les murs de la baraque branlante. Contre ce clanisme qui n’a rien de traditionnel, les Cahiers imposent la coopération et la convergence. Que les politiques parlent avec les universitaires, les libéraux avec les patriotes, et qu’apparaisse ainsi en creux, dans toute sa cohérence et son potentiel de succès électoral, ce réalisme français qui fonde notre humanisme et que la situation de la France nous commande de reconvoquer rapidement. [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Référendum : le choix du peuple (article paru dans L’Action Française n°2927 du 03 mars 2016)

    La démocratie directe est d’un usage délicat. Elle pose la question de la définition du peuple concerné, et force donc la République à se poser celle des communautés, démarche réaliste mais anti-égalitaire. 

    En proposant un référendum pour décider du sort de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes [1], François Hollande ranime un moribond : la démocratie directe. Il le fait évidemment en dépit du bon sens : le dossier de l’aéroport est instruit depuis… 1963. Comme le rappelle le blog Vududroit, « près de cent cinquante décisions juridictionnelles ont été rendues confirmant la régularité des procédures ». Autrement dit, si on avait eu envie de convoquer un référendum, on aurait pu se lancer il y a longtemps. D’autant plus qu’il existe une difficulté de taille : qui peut être consulté ? Les collectivités locales et leurs populations ? Ce n’est (curieusement) pas de leur compétence légale. La nation ? Un référendum national ne peut concerner que « tout projet de loi portant sur l’organisation des pouvoirs publics, sur des réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale de la nation et aux services publics qui y concourent »... Un projet d’aéroport ne rentre pas dans ce cadre. Bref, on consultera, mais ça n’aura pas de valeur légale.

    Esquive présidentielle

    François a donc lâché sa bombinette et s’est esquivé, genre "l’intendance suivra". L’intendance, ce sont Ségolène Royal et Jean-Marc Ayrault, la première proposant que tous les départements limitrophes de la Loire-Atlantique soient associés, le second expliquant que le bon sens (!) exige que seul « le périmètre le plus proche du territoire impacté » soit concerné, oubliant visiblement que l’aéroport est censé être un hub régional. On voit que la démocratie directe est d’un usage délicat. Car elle pose la question de la définition du peuple concerné, et force donc la République à se poser la question des communautés, démarche réaliste mais anti-égalitaire. À cet égard, l’une des propositions de la loi El Khomri, reprenant en partie le rapport Combrexelle, est très intéressante : le référendum d’entreprise a tout de la bonne idée puisqu’il permet de circonscrire l’exercice de la démocratie à un périmètre naturel et légitime, en passant outre les instances représentatives qui ne représentent plus rien. C’est là que le bât blesse, en fait : le référendum n’a de sens qu’à condition de définir une population et de renoncer à la représentation. D’un côté, on abandonne donc la fiction d’un citoyen purement légal et théoriquement interchangeable (le Breton valant le Normand, le chômeur le travailleur, l’horloger l’épicier, le capitaliste le salarié, etc.) ; de l’autre, on abandonne l’idée qu’un représentant du peuple sait mieux que le peuple ce qui est bon pour le peuple. La grande peur des bien-pensants à l’approche du référendum anglais, l’ahurissant tir de barrage contre le référendum écossais, l’injustice criante réservée au référendum grec, tout démontre que ces deux abandons correspondent, dans l’esprit des élites, à un double procès en compétence et en légitimité. Les tenants de la démocratie directe font valoir que le peuple n’a plus aucune confiance dans les élites – à juste titre au vu des résultats de leurs politiques éclairées – ; les adversaires agitent l’horreur du référendum de 1851 qui vit s’installer Napoléon III, ou celui de 2005 qui nous a presque privés du bonheur d’être Européens. [.....]

    Philippe Mesnard

    Pour lire la suite, achetez le dernier numéro de l’Action Française 2000

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Referendum-le-choix-du-peuple