Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

élections - Page 485

  • FN : la guerre des M aura-t-elle lieu ?

    Que cherche-t-elle, à la fin, la candidate aux présidentielles de 2017 ? À faire fuire les voix acquises au Front national ?

    La guerre des M aura-t-elle lieu ? À observer le feu qui couve depuis plusieurs mois entre Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen, il y a tout lieu de le croire. C’est ce que rapportent Le Canard enchaîné et L’Express, apparemment bien renseignés.

    La présidente du Front national serait tellement remontée contre sa nièce qu’elle envisagerait de priver les proches de cette dernière de circonscriptions gagnables aux prochaines législatives. Bon, ça n’engage que les deux journaux cités plus haut, qui doivent en faire leurs choux gras, mais enfin… Pour Marine Le Pen, rien ne passe : ni le voyage de Marion en Italie, le mois dernier, ni ses projets de déplacement en Russie, en Syrie et celui, hypothétique, en Israël.

    Lire la suite

  • Implosion des Républicains ?

    Lu sur France Info :

    "La recomposition du paysage politique, il n’y a pas qu’à gauche qu’on y pense et à droite ça fait frémir certains. Notamment l’un des cadres dirigeants des Républicains. Ce député craint carrément l’implosion de son parti en cas de défaite en 2017 et la fuite d’une bonne partie de ses électeurs au FN.

    Son hypothèse c’est un second tour PS/FN avec une victoire du candidat socialiste mais sans le score faramineux de Jacques Chirac en 2002 parce que les électeurs de droite s’éparpilleront entre abstention, vote PS et vote FN. "Et chez nous - craint ce haut responsable Les Républicains -  certains appelleront au rassemblement des droites."

    C’est exactement ce qu’espère la direction du FN "le bloc qui a vocation à imploser, explique un dirigeant frontiste, c’est la droite." Son espoir c’est de récupérer les souverainistes et les conservateurs du parti Les Républicains et surtout leurs électeurs."

    Michel Janva

  • Législatives 2017: Marine Le Pen "demande" à Hollande la proportionnelle intégrale

    La présidente du FN Marine Le Pen a "demandé" lundi à François Hollande d'annoncer jeudi lors de sa participation à une émission de France 2, la mise en place de la "proportionnelle intégrale" pour les législatives 2017, une "bouffée d'oxygène dans notre démocratie à bout de souffle".
    "Monsieur le Président de la République, je vous fais cette demande : jeudi, ayez l?audace et le bon sens d?annoncer la proportionnelle intégrale pour l?élection des futurs députés de la Nation !" écrit Mme Le Pen sur son blog Carnets d'espérances.
    La patronne du FN souhaite "la proportionnelle intégrale bien sûr, et non une simple dose, car la démocratie ne se marchande pas, ne se découpe pas en doses, et les Français ne se contenteraient pas de miettes qui leur seraient jetées".
    D'après elle, ce changement de mode de scrutin, demande de très longue date du FN, "peut résorber en partie la crise démocratique" et "serait une bouffée d'oxygène dans notre démocratie à bout de souffle"."
    "Le seul moyen de représenter l?ensemble des Français à l?Assemblée Nationale, dans la diversité de ce qu?ils pensent. Le seul moyen de ranimer le débat démocratique dans cette Assemblée, entre les forces vives du pays. Un vrai moyen d?intéresser à nouveau nos compatriotes à la chose publique et de les ramener aux urnes" décrit la dirigeante d'extrême droite.
    Mme Le Pen dit son espoir que le "bon sens l'emporte" de la part du locataire de l'Elysée sur ce sujet, n'ayant au contraire aucune attente sur "la réorientation totale de notre politique européenne, vers la souveraineté nationale et le progrès économique et social" comme sur les "décisions courageuses et nécessaires en matière migratoire ou concernant la menace islamiste" qu'elle appelle de ses voeux.
    L'élection des députés à la proportionnelle intégrale en 1986, décidée par François Mitterrand, avait permis au FN de constituer le seul groupe de son histoire à l'Assemblée nationale, avec 35 députés.
    Le FN dispose actuellement de deux députés au Palais Bourbon, Marion Maréchal-Le Pen (Vaucluse) et Gilbert Collard (apparenté FN, Gard), qui siègent parmi les non-inscrits.
    Dans le programme du président de la République pour la présidentielle 2012 figurait notamment l'introduction d'"une part de proportionnelle à l'Assemblée nationale".

    Le Parisien :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuypuklFEEslsnMGzX.shtml

  • Les primaires ? Nous nous en servirons !

    La période est aux primaires : je veux bien sûr parler des consultations destinées à désigner, pour les grands partis et les plus petits parfois, leur candidat officiel respectif, et cette nouvelle mode politique est présentée comme une forme de démocratie plus directe que celle, jadis habituelle, du jeu des forces politiques organisées. Il y a même des primaires « citoyennes » hors partis qui sont proposées aux Français via internet... Pourquoi pas ? Mais pour quoi faire ?

    couv22.jpgIl me semblerait plus intéressant de faire des consultations sur les idées plutôt que sur les hommes (ou femmes) destinés à être candidats lors de la prochaine présidentielle de 2017 à laquelle semble se réduire l'horizon politique aujourd'hui, un an avant l'élection elle-même. Mais cela sans se leurrer, car le système républicain actuel est prisonnier d'autres institutions et calendriers, et la France n'est pas la seule concernée par cette forme de dépossession démocratique : rappelons-nous que les Grecs ont, l'an dernier, voté pour un programme national (contestable ou pas, c'est une autre affaire, et ce n'est pas le sujet présent) que l'Union Européenne a refusé d'avaliser, bien au contraire, et qu'elle a, même, condamné, au nom de ses propres principes et contre toute souveraineté grecque... Malgré les efforts de M. Tsipras, efforts qui ont pu faire illusion jusqu'à l'été, la Grèce n'a pas pu recouvrer son indépendance de gestion et de décision, et Siriza a, en définitive, renoncé à appliquer son programme, se résolvant, dès la mi-juillet, à céder aux injonctions de Bruxelles et de Berlin sans avoir trouvé le moindre soutien effectif près de Paris et des socialistes, décidément fort appliqués à mériter le surnom de « sociaux-traîtres » dont l'ultra-gauche les affuble sans beaucoup de réaction de la rue de Solférino. Regardez donc dans quel état est la Grèce en ce mois d'avril 2016, et vous pourrez constater cette effrayante émigration des jeunes élites hellènes qui trouvent refuge au Royaume-Uni, laissant leur pays natal encore plus démuni et chaque jour, plus appauvri de sa propre matière grise désormais exilée...

    Néanmoins, peut-on se servir de ces débats au sein des partis pour faire avancer quelques idées qui sont chères au vieux royaliste que je suis ? J'ai pu constater combien, en ces périodes électorales et parce que chaque candidat « à la primaire » cherche le maximum de soutiens (y compris loin de ses propres terres programmatiques d'origine), il est plus facile d'aborder certains sujets, ne serait-ce que parce que les postulants sont plus attentifs à leurs potentiels électeurs...

    La décentralisation concrète et le redécoupage régional selon des critères à la fois plus historiques et plus « démocratiques », pour permettre à Nantes de retrouver son destin breton, par exemple ; la prise en compte du souci environnemental et la limitation de l'artificialisation des terres, et l'abandon du projet démesuré et dépassé d'un aéroport à Notre-Dame-des-Landes, entre autres ; une certaine moralisation de l'activité des grandes banques, pour financer les investissements français, qu'ils soient domestiques (accès à la propriété pour les particuliers) ou publics (grands travaux et innovations) ; etc. Voilà quelques idées que ces multiples primaires peuvent permettre de rendre plus visibles, sans perdre de vue que, en cette République, le dernier mot restera aux grands partis qui, seuls, peuvent permettre, ou non, d'ouvrir le champ des possibles, maîtres qu'ils sont des rouages parlementaires et des signatures nécessaires pour pouvoir concourir au premier tour de la présidentielle...

    En définitive, ces primaires seront, encore et toujours, l'occasion de rappeler l'importance et la nécessité de nouvelles institutions, non pour servir quelques intérêts particuliers, mais pour servir l'ensemble national, en ses diversités et particularités, en ses peuples et en ses métiers, en fidélité avec son histoire et en prévision de son destin : le projet royaliste, qui peut se résumer par la (re)fondation d'un État digne de ce nom et capable de laisser s'épanouir des libertés civiques aujourd'hui étiolées, est porteur d'une légitimité que la simple légalité présidentielle ou républicaine ne peut incarner... Cette légitimité des services hier rendus et des services à rendre, pour demain encore plus qu'aujourd'hui ; cette légitimité d'une éternité toujours renouvelée face à la légalité d'un instant électoral, vite oublié en ses promesses défaites...

    http://nouvelle-chouannerie.com/

     

  • L’élection présidentielle tripatouillée (article paru dans L’Action Française n°2929 du 07 avril 2016)

    Les modalités d’organisation de l’élection présidentielle sont en passe d’être réformées aux dépens des “petits candidats”.

    Les modalités d’organisation de l’élection présidentielle sont en passe d’être réformées aux dépens des “petits candidats”.

    L’Assemblé nationale a une inquiétude : les électeurs. Après quatre années de groupes d’amitié, de pastorale laïque et de farces télévisuelles lors des questions au gouvernement, le retour au peuple est un moment douloureux pour les commis du palais Bourbon. Aussi la chambre s’est-elle affairée en débattant d’une proposition de loi organique de « modernisation de l’élection présidentielle » déposée par Bruno Le Roux et ses collègues.

    Course aux prébendes

    Mille fois étudié, le drame de la séparation de la France en plusieurs camps définitivement antagonistes est aussi le fondement d’une distribution de places, de rentes économiques et de prestiges sociaux. C’est bien cette accaparation que cherche à approfondir le texte. Les petits partis se sont faits l’écho de plusieurs altérations de l’organisation des élections : publicité des signatures permettant de se présenter, passage de l’égalité à l’équité du temps de parole, etc. Mais les discussions législatives contenaient d’autres perles : débats sur les horaires de fermeture des bureaux de vote, odes à la gloire du CSA, refus de l’encadrement des dépenses des candidats aux primaires des différents partis et de leur intégration aux comptes de campagne de l’élection présidentielle. [....]

    Charles du Geai

    Si vous voulez lire la suite, achetez le dernier numéro de l’Action Française

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?L-election-presidentielle

  • Hollande Démission : Procès de la Banderole

    David van Hemelryck avait interjeté appel du jugement de février 2015. Le verdict sera rendu demain. Il écrit sur son site :

    "Non, le mouvement n’est pas mort : il est bien vivant, l’équipe a continué, sur internet, avec des banderoles, avec des autocollants subversifs. Mais des militants s’interrogent, et c’est légitime :

    est -ce que c’est utile de demander la démission ? Il n’en a plus que pour un an, et bientôt [mettre ici le nom de votre candidat préféré] le remplacera et tout ira bien dans le meilleur des monde, et vive la France des bisounours.

    Ok, je caricature un peu : la plupart d’entre vous sait bien que même [votre candidat préféré] ne fera pas tout ce que vous souhaiteriez, soit qu’il n’en ai pas au fond l’intention, soit qu’on ne le laisse pas faire. C’est « le système », qui triomphe, avec tout son argent et sa corruption. Néanmoins, vu que Hollande va probablement finir son mandat, quel est le sens du mouvement ?

    Nous avons toujours été réalistes chez Hollande DEMISSION. Ce slogan, c’est un slogan ultra populaire (88% des Français sont insatisfait de Hollande soit 9 Français sur 10 !) mais « les institutions » sont très solides. D’aucuns diraient, fort peu démocratiques. Et donc arrive l’échéance 2017, et le rêve de faire s’écrouler le système, qui était déjà un rêve, devient (presque) une utopie. Or, nous sommes des réalistes. Si le système ne peut s’écrouler, comment peut on le forcer à prendre des bonnes directions ?

    Par l’action efficace.

    Soyons tout de même positifs. Nombreux sont les analystes qui estiment que nous avons empoisonné le quinquennat de Hollande en le privant de légitimité, en criant haut et fort que ses méthodes sont mensongères, corrompues, et surtout anti-démocratiques. Et cela avec très peu de moyens. Quelques centaines d’euros pour lancer les autocollants et les sifflets, quelques pleins d’essences. La moindre manif de lobbys sponsorisés par P Bergé coûte des centaines de milliers d’euros. Bref, nous avons fait beaucoup avec très peu de moyens. Et nous avons créé un élan. Et quand il était déjà là, nous l’avons amplifié.

    Alors que faire ?

    D’abord que voulons nous faire ?

    Nous sommes pour la démocratie, car c’est un système qui permet de virer ceux qui sont corrompus. Non, la république actuelle n’est donc pas une démocratie. Il y a bien des élections, mais elles ne donnent pas le pouvoir au peuple. Elle le réserve aux castes de nantis, millionnaires qui jouent les défenseurs des prolétaires, pour mieux se moquer d’eux, de nous tous, en nous appelant les « sans dents ». La mafia au pouvoir, multiforme, mais finalement homogène dans ses méthodes, se perpétue par clientélisme, à coups de subventions aux « associations culturelles », aux médias amis du pouvoir, et se crée des « fiefs électoraux » où les élus sont en fait choisis par le parti, au nez et à la barbe de l’électeur, qui n’a en fait jamais le choix. Ces fiefs électoraux,  ces barons qui contrôlent les partis, ces coteries de courtisans qui se développent autour des puissants de ce monde, ce n’est pas la démocratie, c’est le « féodalisme électoral ». [...]"

    Michel Janva

  • Monsieur 12 % !

    88% des Français ne veulent plus de cet homme, élu Président de la République par défaut, par faillite d’un système.

    Le temps d’un voyage et le retour s’annonce aussi morose que les quatre dernière années. Il y eut Molenbeek, les manifestations contre la loi El Khomry au cours desquelles des jeunes gens si peu épris d’études avaient incendié, bastonné les policiers sans que ceux-ci puissent répliquer. Ces jeunes gens tout de noir vêtus que Valls tient à conserver de par-devers lui pour je ne sais quelle obscure raison. Il y eut ce malheureux jeune policier insulté et enfariné par un lycéen pour qui l’autorité, visiblement, n’avait aucune valeur et qui s’est retrouvé en garde à vue pour un malheureux coup de poing. Il y eut aussi, sur le plan économique, la poursuite infernale d’un chômage qui n’arrête pas d’augmenter. Plus de dix millions de Français sont désormais sans emploi. Un record absolu. Puis ces « Panama Papers » qui citeraient deux membres du FN mais surtout pas le trésorier de la campagne du candidat socialiste

    Il y a surtout la calamité d’un homme qui s’accroche à son siège doré malgré 12 % d’opinion favorable. Traduction : ce sont en fait 88 % des Français qui ne veulent plus de cet homme, élu président de la République par défaut, par faillite d’un système, par erreur dont la France paiera pendant encore longtemps l’élection.

    Je m’étonne d’ailleurs qu’à ce stade, les sondeurs trouvent encore 12 % de Français croyant encore en François Hollande. Pour nous, lecteurs de Boulevard Voltaire, cela paraît surréaliste.

    Je l’écoutais encore hier, dans la cour des Invalides, hachant sa lecture d’une épitaphe adressée à la dépouille d’Alain Decaux dont il a osé dire, et sans frémir, que la religion de cet immense historien, c’était la République. Car selon Sa Majesté François, il ne peut exister d’autres religions que la sienne, celle qu’il préside, celle dont il est le dieu incarné.

    Il faut croire, d’ailleurs, qu’il se croit au-dessus de tous puisque, enfermé dans sa tour d’ivoire, il projette d’aller à la rencontre du peuple, de son bon peuple, celui dont il refuse de croire qu’il ne l’aime pas ou plus. Ses conseillers en com’ lui auraient préparé une tournée discrète pour aller convaincre, un par un, que lui seul peut, à gauche, remporter la prochaine élection.

    Bon vent, Monsieur Hollande. Ne craignez rien des mauvais citoyens : ils auront été isolés le temps de votre visite, comme vos services de sécurité savent si bien faire, afin que seuls vos 12 % de supporters puissent vous acclamer.

     dans Boulevard Voltaire

    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/monsieur-12_157365.html#more-157365

  • Donald Trump enfume-t-il son monde ?

    Michel Lhomme, politologue , Métamag cliquez ici

    La campagne des primaires américaines a suscité une incompréhension horrifiée de la part de tous les américanistes et les politologues spécialistes du sujet.

    Passe encore que le vieux Bernie Sanders, qui se déclare socialiste, puisse tailler des croupières à Hillary Clinton mais qu’une personnalité aussi atypique que Donald Trump mène la course devant un Ted Cruz ultra religieux, voilà qui bouscule tous les cadres établis et au sens premier du mot, l’establishment.

    Comment ne pas voir pourtant que ces deux outsiders sont les deux faces d’une même médaille, celle de la remise en cause profonde du système ? La seule question qui reste pourtant sans réponse est la suivante : s’agit-il d’une vraie crise d’adaptation d’un système vieillissant ou le signe d’une révolte plus profonde ? Ou tout simplement ne sommes-nous pas dans le spectaculaire dans un complet enfumage de l’État profond ?

    Ainsi, le mois dernier, furent lancées des campagnes de diabolisation de Donald Trump par ses adversaires républicains mais surtout par les membres de la communauté juive américaine avec même l’appel au boycott de son discours devant l’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee). Or cela n’a pas du tout fonctionné : le 21 mars à Washington, seulement 300 personnes sur 18 000 participants ont quitté la salle du grand raout pro-israélien. En revanche, le candidat aux primaires républicaines a donné entière satisfaction et même plus au public israélien pour ne pas dire ultra-sioniste présent dans la salle.

    Oublié donc le « Donald » qui refusait de prendre position sur la question palestinienne tant qu’il ne serait pas à la Maison-Blanche et qui ne voulait pas dire si les États-Unis devaient reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël. Trump affirma tout de go au Congrès, qu’élu Président, il ne sera plus question qu’Israël paye l’aide militaire que lui octroie Washington. Il a même commencé par dire qu’il était d’ailleurs un « soutien de longue date et un ami réel d’Israël», rappelant qu’il avait été « grand maréchal » à la parade de la journée d’Israël à New York en 2004. De fait, avec lui à la présidence des États-Unis, a-t-il assuré, Israël ne sera plus traité « comme un citoyen de seconde zone ».

    Puis, s’en est suivi un flot ininterrompu de déclarations comme à son accoutumée qui auraient pu sortir tout droit de la bouche de Benyamin Netanyahou.

    Par exemple, sera-t-il neutre sur la question palestinienne ? Trump affirme qu’on avait mal compris ses précédentes interventions : « Les Palestiniens doivent venir à la table de négociation en sachant que le lien unissant les États-Unis et Israël est absolument incassable… Ils doivent venir en étant prêts à accepter qu’Israël est un Etat juif et qu’il demeurera un Etat juif pour toujours ».

    Neutre sur la question de Jérusalem ? Lui président, il transférera l’ambassade des États-Unis de Tel Aviv à Jérusalem, « la capitale éternelle du peuple juif ».

    Puis le candidat aux Primaires républicaines a tiré à boulets rouges sur l’Iran en l’accusant d’être « le plus grand sponsor du terrorisme mondial », d’être en Syrie pour établir un nouveau front dans le Golan contre Israël, de fournir des armes sophistiquées au Hezbollah libanais, et de soutenir le Hamas et le Djihad islamique en leur donnant 7 000 $ pour chaque attaque terroriste et 30 000 $ aux propriétaires des maisons détruites par les Israéliens (ce qui n’est pas faux mais c’est la guerre !).

    En un peu plus de vingt minutes, ce fut à l’AIPAC un tonnerre d’applaudissements ! Trump termina alors son discours sur le mode people, en déclarant que sa fille Ivanka (mariée à un juif israélien orthodoxe) était « sur le point d’avoir un magnifique bébé juif ».

    D’où vient donc Donald Trump ? Et s’il n’était en fait que le candidat forcément cynique et incontrôlable de l’« État profond » et d’ailleurs, peut-être la première manifestation politique visible de celui-ci ? Pourtant, d’ores et déjà, l’état profond américain (the deep state) se prépare à surmonter victorieusement toutes les difficultés que pourraient faire naître un Trump ou son électorat. Rappelons que l’« état profond » désigne couramment la conjonction des intérêts militaires, industriels, financiers et diplomatiques qui ont permis à l’Amérique depuis la deuxième guerre mondiale de s’imposer comme l’hyper-puissance et le gendarme du monde.

    Nonobstant, certains analystes aux États-Unis ont parlé ces derniers temps d’une bataille médiatiquement préfabriquée entre les deux principaux candidats à la Maison Blanche, Hillary Clinton, la chef de file des néo-conservateurs et Donald Trump. En août 2015 déjà, le magazine politique Cicero avait écrit que les familles Trump et Clinton étaient très amies d’où la question embarrassante : Trump pourrait-il n’être qu’un sous-marin des Clinton qui devait ridiculiser les Républicains aux yeux du public, afin que la démocrate Hillary ait toutes ses chances de l’emporter ? En fait selon Wikipédia, Trump a été membre du parti démocrate jusqu’en 2009 et a fait don de 100 000 dollars à la fondation de Clinton il y a quelques années. On dit qu’il a entretenu de bonnes relations avec Hillary Clinton et a déclaré publiquement Bill Clinton le meilleur président américain de tous les temps.

    Au surplus, les filles de Trump et de Clinton sont de grandes amies. Des collaborateurs ont découvert qu’en mai 2015, juste avant que Trump ne décide d’entrer dans la campagne présidentielle, il a eu une longue conversation avec Bill Clinton. Ce dernier a téléphoné à Trump et l’a conseillé sur la façon dont il pourrait faire bonne impression auprès des membres du parti républicain. Les Clinton étaient aussi invités d’honneur au mariage de Trump avec sa troisième femme, Mélania. De plus, par sa famille, Trump est étroitement lié avec des membres très riches du parti démocrate. Son père venait déjà en aide à de grands pontes démocrates de l’immobilier. Son beau-fils Jared Kushner, qui vient d’acheter l’ancien bâtiment du New York Times pour le prix d’un demi-milliard de dollars, est membre du parti démocrate.

    Trump est-il vraiment un candidat indépendant ? Pour qui travaille-t-il au juste ? En fait, Trump amuse énormément son public : c’est sa fonction d’outsider, d’amuseur de galerie, de bouffon du roi caché. Cynique comme l’est maintenant devenu avec elle-même l’oligarchie, il assène ainsi des vérités premières que l’on tente de faire passer pour de la déraison.

    Ceci étant dit si l’isolationnisme trumpien gagnait, cela nous donnerait après tout un bon répit, un peu de respiration. Les politiques et les intellectuels américains néo-conservateurs sont trop dangereux du fait de leur culture historique nulle et de leur irréalisme. On célèbre parfois leur culte du concret ou on se gargarise de leur pragmatisme mais il y a tout un monde entre le MIT, l’Université Hopkins et ces professeurs américains qui fondent leur pédagogie sur les dossiers de réussites et les Russes qui la font eux reposer sur l’analyse du jeu d’échecs, ce jeu que l’Arabie Saoudite veut justement faire interdire sous les tentes climatisées du désert.

     
  • Podemos et SYRIZA corrompus ? Et Nuit debout ?

    Attali et Soros s’attaquent à ce qui reste de cultures et de religions.

    Pas grand monde ne se pose la question sur le financement de ces partis sortis de nulle part et qui arrivent à se tailler le chemin au plus haut de leurs États. La surprenante victoire de SYRIZA en Grèce et celle du « faiseur de roi » Podemos en Espagne, qui n’est plus gouvernée, depuis que le « Yes We Can » espagnol est venu troubler la vie politique en deux ans seulement. Désormais, en France, apparaît sur le modèle espagnol « Nuit debout ». Force est de constater que l’orientation idéologique est la même que pour SYRIZA et Podemos.

    Podemos, le parti qui veut laver plus blanc que blanc, est pris la main dans le sac du financement illicite. La loi espagnole interdit strictement le financement en provenance de l’étranger. Pablo Iglesias fait donc l’objet d’une enquête policière depuis janvier de cette année pour avoir perçu la modeste somme de cinq millions de dollars par le biais d’un homme d’affaires iranien, M. Alizadeh Azimi, qui gouverne la chaîne de télévision Hispan TV, financée par le gouvernement iranien. Pour brouiller les pistes, l’homme d’affaires a utilisé des moyens détournés, en passant par divers pays et en gonflant les factures. Ce fait met en porte-à-faux le « Monsieur Propre » espagnol, qui déclarait de manière tonitruante sur Cuatro TV : « Lorsque Podemos sera au gouvernement, JP Morgan ne pourra plus prendre son téléphone pour nous dire ce que nous devons faire. Les gens votent pour des gouvernements et non pour des banques d’investissement. » Les mollahs pourront, eux, prendre leur téléphone ?

    Lire la suite