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élections - Page 485

  • Robert Ménard sur le Rendez-Vous de Béziers : « On en a assez des divisions »

    Dans une vidéo, Robert Ménard explique que Le Rendez-Vous de Béziers, qui fera de la ville, durant trois jours fin mai, la capitale de la droite française, a pour but de déterminer ce qui, « à droite, nous réunit », de voir « ce que les électeurs du Front national comme ceux des Républicains ont en commun » et de « bâtir le programme de salut public » sur lequel « l’ensemble des candidats de droite devrait se mettre d’accord ».

    Robert Ménard lance un appel aux leaders de droite : « On en a assez des divisions. Maintenant, il faut que vous vous battiez pour la France. Si comme vous le dites la situation est aussi grave que ça, alors c’est terminé oubliez les problèmes d’ego, les problèmes de boutique, oubliez-vous un peu et pensez à la France ! »

    Les hommes politiques qui viendront à Béziers, explique-t-il, seront dans la salle. Ils interviendront au même titre que le public. « Il y a plus de 70 % des Français qui ne veulent plus des partis politiques. Il y a encore plus de Français qui se méfient des hommes politiques […] Donc il faut imaginer une autre façon de faire de la politique. C’est ce qu’on essayera pendant trois jours de faire à Béziers. »

    Robert Ménard le promet : « Ça ne sera pas le marchepied pour un candidat. Il ne s’agit pas de faire de la propagande pour un candidat. » Quel qu’il soit.

  • Présidentielle : temps de parole, parrainages… la réforme a été adoptée grâce à des députés LR (MàJ)

    05/04/2016

    L’Assemblée a adopté les principes applicables dès 2017 concernant notamment parrainages et temps de parole.

    Grâce au soutien de vingt-deux députés Républicains de toutes tendances, le gouvernement a pu faire adopter définitivement, mardi après-midi, à l’Assemblée, la proposition de loi organique de modernisation des règles applicables à l’élection présidentielle. Le pari était loin d’être gagné, car, s’agissant de la loi organique, la majorité absolue des voix de l’ensemble des députés (soit 287) était requise. Or le groupe socialiste (285 élus) a perdu au fil des élections partielles la majorité absolue des voix à l’Assemblée.

    Le groupe LR s’est beaucoup divisé, alors que le patron du groupe, Christian Jacob, avait donné mardi matin pour consigne l’abstention, au motif qu’«à un an de l’élection présidentielle, il ne faut toucher ni aux règles ni au mode de scrutin». Au final, 67 élus LR (sur 197) ont voté contre, dont l’ancien président de l’Assemblée, Bernard Accoyer, les candidats à la primaire: François Fillon, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-François Copé, Bruno Le Maire ou Frédéric Lefebvre. Et 107 LR se sont abstenus, dont le président du groupe.

    Vent debout contre cette réforme, les 29 centristes de l’UDI ont voté à l’unanimité contre ce texte que Jean-Christophe Lagarde, le président du parti, a qualifié en séance de «manœuvre politicienne de verrouillage». Dix écologistes (sur 17) ont aussi voté contre, en particulier Noël Mamère et Cécile Duflot, ainsi que 12 députés Front de gauche.

    Au cœur de la révolte des «petits partis»: l’article 4 de la loi organique, qui prévoit de remplacer la règle d’égalité de l’accès aux médias audiovisuels à tous les candidats à la présidentielle par un «principe d’équité» pendant la période intermédiaire (environ vingt jours) avant l’ouverture de la campagne officielle. Le texte préconise au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) de tenir compte de «la représentativité des candidats» (notamment en fonction des sondages), et de «la contribution de chaque candidat à l’animation du débat électoral».

    Parmi les autres mesures phares contenues dans ces textes: la publication intégrale des noms de tous les élus qui parraineront un candidat, à charge pour le Conseil constitutionnel, auquel les maires devront adresser directement les formulaires de parrainage par voie postale, de les rendre publics «au moins deux fois par semaine».

    Le Figaro

    29/03/2016

    La loi de «modernisation» visant à modifier les règles de la campagne et réviser la stricte égalité du temps de parole pour tous les candidats provoque la colère des moins médiatiques d’entre eux.

    Pour Isabelle Attard, «l’objectif semble clair: limiter le choix des Français à trois bulletins : Parti socialiste, les Républicains (LR) et Front national».

    La proposition de loi organique, déposée par le président du groupe socialiste à l’Assemblée, Bruno Le Roux, puis adoptée – en petit comité – par la chambre basse en deuxième lecture le 24 mars, provoque la colère des représentants des petits partis, de droite comme de gauche. «Ainsi, mesdames et messieurs les députés du groupe socialiste, vous voulez faire taire les écologistes, le Front de gauche», s’était insurgé le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, pendant la séance.

    Cœur de la discorde: le texte prévoit une réduction de la période de stricte égalité du temps de parole dans les médias de cinq à deux semaines. En dehors de ces deux semaines, la proposition de loi compte substituer une répartition équitable à un partage égalitaire. Le temps de parole attribué à chacun sera fonction de la «la représentativité des candidats» et de leur contribution «à l’animation du débat électoral». Soit des temps de paroles entre autres indexés sur les courbes des sondages et les résultats obtenus aux précédents scrutins. Le président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde a vivement dénoncé «cette modification dangereuse et scandaleuse» qui donne au CSA «un rôle ahurissant de censeur». [...]

    Le Figaro

    http://www.fdesouche.com/714253-elections-un-temps-de-parole-base-sur-les-sondages-et-les-resultats-precedents

  • La droite au pied du mur dans les régions

    Dans son éditorial du Figaro de ce 4 avril, Yves Thréard écrit à très juste titre ceci :

    "Les habitants d'Ile-de-France savaient-ils que leurs impôts locaux servaient à financer le séjour d'une importante délégation du conseil régional au Festival de Cannes ? 23 personnes étaient sur la Croisette en mai 2015, pour une facture de 258 000 euros. On ignore si, pour ce prix-là, le champagne était compris !

    À elle seule, cette histoire résume la folie des grandeurs des élus socialistes qui gouvernaient 21 de nos 22 régions métropolitaines jusqu'en décembre dernier. De Rhône-Alpes aux Pays de la Loire, l'ampleur de la gabegie est édifiante."

    Et il ne manque pas de rappeler aussi à quel point le p. de la r. François Hollande avait démontré comme président du conseil général de la Corrèze combien le gaspillage et l'endettement pouvaient fonctionner et ponctionner au niveau de ces Départements que l'on n'a toujours pas supprimés, aggravant le mille-feuilles administratif, sans doute pour ne pas faire comme les autres pays européens.

    Hélas une fois établi ce désolant constat, le diagnostic ne suffit pas. La période pourrait avoir ceci de passionnant que les régions pour lesquelles on a voté en décembre n'ont pas reçu leurs compétences et leurs définitions précises. Elles restent à construire : l'Ile-de-France, par exemple, la plus peuplée, la plus riche, la plus bigarrée, etc. peut-elle exister sans maîtriser le projet du Grand Paris ?

    On peut ainsi saluer par exemple l'opiniâtreté de Mme Pécresse, se féliciter qu'elle l'ait emporté sur Bartolone, apprécier l'audit qu'elle a fait établir de la déplorable gestion Huchon, etc. Très bien de lutter contre la fraude dans les transports en commun, de resserrer les boulons, de placer un pilote dans l'avion.

    Reste cependant à savoir la destination de l'appareil, et, sur ce point le flou artistique, dans lequel la droite française se complaît, me paraît préoccupant.

    http://www.insolent.fr/

  • Collectif Horizon : l’union de la carpe et du lapin ?

    Cette curieuse alliance déçoit de la part de Sébastien Pilard et Madeleine de Jessey.

    Né de la Manif pour tous, le mouvement Sens commun s’est créé au sein de l’UMP pour peser sur ses choix et influencer ses dirigeants et candidats. Tenant de valeurs humaines fortes, modérément libéral en économie, plutôt eurosceptique, Sens commun revendique 9.000 adhérents, ce qui constitue une jolie performance. Reste à déterminer quelle est son influence réelle.

    Sens commun, c’est la bourgeoisie catholique conservatrice qui pense peser sur les choix d’un parti eurobéat, libéral, libertaire, sans colonne vertébrale, sans philosophie politique ni anthropologie.

    Sens commun, ce sont aussi des jeunes courageux affirmant leurs convictions face aux requins de la politique. C’est un mouvement qui inspire de la sympathie, une large adhésion, du respect et du scepticisme : qui peut prétendre changer quoi que ce soit au sein d’une telle machine électorale ? Mais il a le mérite d’exister et, finalement, comme il est facile de critiquer, nul ne peut leur reprocher l’expérience qui mérite d’être menée.

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  • Xavier Bertrand : "Plus rien ne sera jamais comme avant"...sauf mes indemnités d'élu.

    Mais ça c'était avant :

    "Lors de son discours de victoire le 13 novembre dernier, il promettait de faire de la politique autrement, clamant haut et fort : « Plus rien ne sera jamais comme avant. » Dans la foulée, il démissionnait de son poste de maire de Saint-Quentin et de député.

    Sauf que Xavier Bertrand, toujours président de l'agglomération de Saint-Quentin, a fait voter, le 26 janvier dernier, une délibération qui lui assure 4 000 euros brut mensuels, révèle le quotidien La Voix du Nord. À cette indemnité, il faut ajouter les revenus de président de région, 5 236 euros brut, pour calculer le salaire de Xavier Bertrand. Soit 9 236 euros brut mensuels."

    Ceci dit, lorsque l'on cumule les voix des Républicains, du Centre, de la Gauche, des écologistes et de l'extrême gauche pour gagner au deuxième tour, un cumul d'indemnités est mérité, non ? 

    Philippe Carhon

  • Autriche : un sondage donne le candidat du FPÖ au second tour de la présidentielle

    AUTRICHE (NOVOpress) : A un mois du scrutin, un sondage Gallup pour Österreich, réalisé du 22 au 24 mars 2016, donne Norbert Hofer, le candidat du FPÖ (Parti de la liberté) à l’élection présidentielle, deuxième avec 21 % des suffrages derrière le candidat écologiste Alexander Van der Bellen (25 %) et devant la candidate indépendante Irmgard Griss (19 %) rapporte Lionel Baland sur son blog. Le candidat social-démocrate (SPÖ) Rudolf Hundstorfer (17 %) est donné quatrième et le candidat conservateur/social-chrétien (ÖVP), Andreas Khol (13 %), cinquième.

    Cette enquête confirme les tendances indiquées par les autres instituts, qui donnent tous Norbert Hofer entre 18 et 22 % des voix, au coude à coude avec Alexander Van der Bellen et Rudolf Hundstorfer. S’il accédait au second tour, le candidat du FPÖ (Parti de la liberté) est donné perdant dans tous les cas de figure mais une étude lui accordait, début mars, 45 % des voix dans un duel face à au candidat écologiste.

    Le président de la République autrichienne, dont les pouvoirs sont limités, est élu au suffrage universel direct – comme en France – pour un mandat de six ans renouvelable une fois. Le premier tour de l’élection présidentielle doit avoir lieu le 24 avril prochain et le second tour, qui opposera les deux candidats arrivés en tête, est fixé au 22 mai.

    L’Autriche est actuellement présidée par le social-démocrate Heinz Fischer, qui avait été réélu en 2000 dès le premier tour avec 79,33 % contre 15,24 % à Barbara Rosenkranz, du FPÖ, et 5,23 % à un candidat du Parti chrétien d’Autriche. On s’achemine en tout vers un record pour le candidat du FPÖ, dont le candidat n’a jamais dépassé 16,9 % à une élection présidentielle, et c’était en 1980.

    http://fr.novopress.info/

  • Jean-Frédéric Poisson : "Je suis opposé à l'IVG"

    Le président du Parti chrétien-démocrate Jean-Frédéric Poisson était l'invité de Bruce Toussaint ce mercredi. Le candidat à la primaire de la droite a exprimé son opposition à l'avortement et s'est déclaré favorable à l'abrogation du mariage pour tous. L'élu des Yvelines a également demandé à la France de renouer les liens avec Bachar al-Assad : "Il faut ouvrir d'urgence une représentation française à Damas."

    Le Bureau politique des Républicains a validé hier la participation du PCD à la Primaire (JF Poisson n'aura pas besoin de parrainages) :

    " [L]e Bureau Politique des Républicains s’est prononcé à l’unanimité moins une abstention, en faveur de la participation du Parti Chrétien-Démocrate à la Primaire de la droite et du centre. Dans les conditions qu’elle fixera elle-même, cette formation sera habilitée à présenter un candidat à la Primaire à la même date que les Républicains."

    Marie Bethanie

  • Qu'attend la gauche française de Donald Trump ?

    Le journal Le Monde l'affirmait en ligne ce 23 mars: "Sur la politique étrangère, Donald Trump ne convainc pas".

    Correspondante du journal Corinne Lesnes relatait en effet depuis San Francisco les déclarations du candidat qui semble actuellement en mesure de l'emporter dans les primaires républicaines. Il était intervenu le 21 mars devant le forum annuel du comité des relations israélo-américaines, puis il était passé au crible du Washington Post puis, le 26 mars, du New York Times.

    Or, ce qu'il dit ne convient pas à la gauche la plus intelligente du monde.

    Donald Trump en effet tient un discours qui revient à la tradition isolationniste de son parti, celle qui prévalait jusqu'aux années 1950, époque où l'Amérique a jugé nécessaire, au-delà des affrontements entre les deux partis, d'intervenir dans le monde entier contre les illusions de Yalta et contre la menace soviétique, face à laquelle l'Otan a défendu l'ouest de l'Europe.

    Aujourd'hui les choses ont changé et une part croissante du peuple américain semble se préoccuper par priorité des intérêts des États-Unis eux-mêmes. Voici ce que dit Trump sur ce point. "L’OTAN nous coûte une fortune. Oui, nous protégeons l’Europe mais nous dépensons beaucoup d’argent (..) Le concept est bon mais pas aussi bon qu’il était quand il a commencé à évoluer". Il observe que les États-Unis vivent à crédit et ne peuvent plus offrir les mêmes garanties à ses Alliés.

    Chose assez extraordinaire, la gauche ainsi que tous ceux pour qui les États-Unis interviennent trop, trouvent maintenant qu'ils auraient tort de ne plus le faire. Ce ne serait plus de jeu. GW Bush reviens !, semblent-ils supplier, tout est pardonné. Oui nous avons la gauche la plus intelligente du monde.

    http://www.insolent.fr/2016/03/quattend-la-gauche-francaise-de-donald-trump-.html

  • Alaska, État de Washington : Sanders écrase Hillary Clinton

    Bien mauvaise semaine pour Hillary Clinton : les 22 et 26 mars, elle perd six primaires sur sept. Irritant supplémentaire : lorsqu’il gagne, Sanders le fait avec de fortes marges : 67 % (les démocrates expatriés), 73 % (État de Washington), 75 % (Hawaï), 78 % (Utah), 79 % (Idaho), 82 % (Alaska).

    Coincée dans une boutique électorale désertée par les clientèles blanches, jeunes et masculines, Hillary Clinton garde pied sur un banc composé de féministes vieillissantes et des fidèles de son mari : les Afro-Américains (surtout du Sud), auxquels elle a su rajouter les hispanophones (âgés) tout en renforçant son contingent musulman.

    Formée à l’école politique du clientélisme, vivant loin du réel depuis plus de 20 ans, parmi gardes du corps, jets privés et limousines blindées, dans une bulle alimentée aux infrastructures et pléthoriques financements de la fondation Clinton, devenue coqueluche du Tout-Davos, ayant amassé un trésor de guerre pour sa campagne, Hillary Clinton devint « maîtresse de l’Univers », héroïne du bûcher des vanités de l’establishment, ne prévoyant pas que le jeune-vieux Sanders serait aussi coriace, la privant de l’électorat jeune et blanc du camp démocrate, ainsi que d’une grande portion de l’électorat indépendant.

    Elle n’avait pas prévu, en fait, qu’il lui faudrait rendre des comptes sur « sa politique internationale » lorsqu’elle fut secrétaire d’État, avec le fiasco libyen et son plan de déstabilisation de la Syrie, qui ont fait d’elle la marraine de facto du califat islamique.

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  • Référentiel droite/gauche : suite et fin !

    Dans la filiation des travaux d'une personnalité comme celle de Georges Feltin-Tracol mais avec beaucoup moins de talent, je passe la majeure partie de mon temps à tenter de comprendre le monde postmoderne, bien conscient que mes intuitions initiales quant à lui, étaient justes dès l'origine. Celui qui sait le Vrai prend plaisir à travailler, justement parce que son labeur confirmera ce qu'il avait de prime abord subodoré. A contrario, ne restera à celui qui prône l'erreur, comme artifices, que le mensonge et la calomnie.
    Dans le cadre de deux articles (1) (2) , j'ai tenté de mettre fin au suranné référentiel droite/gauche, cherchant aussi, à lui substituer un repère véritablement idoine, afin de caractériser le monde politique contemporain.
    Ce référentiel droite/gauche n'est maintenu que par les tenants du Système, afin de leurrer le corps électoral. C'est ainsi qu'alternativement, droite et gauche ont le rôle de l'équipe de remplaçants, suppléant de l'équipe titulaire, pratiquant le même jeu, au profit du même bénéficiaire, à savoir le nouvel ordre mondial.
    J'ai toujours la même peine lorsque je constate qu'au sein même des nôtres, le terme « socialiste » est utilisé afin de caractériser l'actuel gouvernement. C'est là, rendre service, aussi bien à la droite qu'à la gauche, qui n'en demandent pas tant. Les jeunes, n'ont – et le plus souvent ils l'ignorent – jamais connu la gauche au pouvoir. Celles ci n'a existé dans le cadre de la cinquième république que durant la très courte période qui s'est étendue de 1981 à 1983. Vint ensuite véritablement le Système, même si le terme est plus ancien. Il n'est d'ailleurs pas impossible que ladite gauche depuis une trentaine d'années, ait fait beaucoup plus pour le développement du libéralisme en France que ladite droite. Il y aurait là matière à écrire un ouvrage sur le sujet, sulfureux au demeurant et susceptible d'être un grand succès de librairie. Ce ne sont pas les jolies et perspicaces plumes qui manquent chez les Nôtres...
    On n'ignore pas en science, qu'il suffit d'un contre-exemple pour invalider une théorie. Et la catastrophe ultraviolette (3) a eu de nombreux ancêtres et autres successeurs, souvent qualifiés par les épistémologues d'expériences dites « cruciales ». Pour le référentiel droite/gauche, je pense avoir trouvé le contre-exemple qui invalide l'actuel repère politique. Le voici :
    Manuel Valls est dit de gauche.
    Jean-Louis Borloo de droite.
    Or, Jean-Luc Melenchon est dit de gauche.
    Fatalement donc, si le référentiel droite/gauche est valide, logique oblige, Manuel Valls serait donc plus proche de Jean-Luc Melenchon que de Jean-Louis Borloo.
    Or, chacun en conviendra, Manuel Valls est plus proche du Modem, de l'Udi que du Front de gauche. (Et que dire d'Emmanuel Macron convié par nombre de ténors de « droite » à les rejoindre)
    Voici donc la thèse initiale – l'existence du référentiel droite/gauche – invalidée.
    Inutile donc, de revenir sur le sujet, preuve étant désormais faite.
    J'avais évoqué, dans le cadre d'un de mes articles (4), ce que pouvait être un référentiel politique, qualifié d'absolu, c'est à dire intemporel et aspatial. J'en avais conclu que c'était l'influence plus ou moins grande de l'Etat dans la vie d'un individu qui faisait la différence. D'où un large spectre qui s'étend de totalitarisme à l'anarchie.
    Creusons un peu le sujet.
    Un segment dont les extrémités sont l'anarchie et le totalitarisme n'est autre que celui dont les bornes sont la liberté et la sécurité.
    On sait que depuis plusieurs décennies, Alain de Benoist martèle qu'au repère droite/gauche, s'est substitué le couple centre périphérie. L'intuition initiale s'est avérée juste. Aussi bien – à la périphérie – Front de gauche que Front National apparaissent comme dirigistes, là où au centre, Ump, et Ps, on prône le libéralisme.
    Le couple autorité/liberté que l'on peut aussi appeler sécurité/liberté est aujourd'hui central.
    N'en doutons pas, la société actuelle, dans ses fondements, est assez consensuelle.
    Pas un hasard si une grande majorité de Français, souhaitent le retour dans le monde politique français, aussi bien de Dominique Strauss Kahn que de Christine Lagarde. Les Français les considèrent comme des experts en économie, susceptibles donc de résoudre les problème du chômage. En fait, la majorité des Français approuvent le Système quoiqu'ils en disent, mais refusent ses inconvénients. Ils n'ont pas compris que les tares du Système n'en sont que des émanations consubstantielles à son essence.
    Le Système libéral, parce qu'il flatte le cerveau reptilien de l'homme, de très loin le plus sollicité au quotidien, triomphe. Chacun évoque donc ses droits, sa liberté, faisant fi du devoir, nonobstant l'analyse kantienne. La société de consommation, le fait n'est pas récent, plaît.
    Encore faut-il disposer d'argent pour consommer. Et c'est là où se situe la faille. De plus en plus de Français en manquent, la paupérisation allant crescendo. A quoi peut bien rimer la liberté lorsqu'on vit désargenté dans une barre hlm en compagnie de qui on sait ? D'où l'appel de la part des plus démunis à la sécurité, quitte à sacrifier une partie importante de la liberté.
    Intuitivement, à la sécurité, on associe la délinquance. C'est là une réalité même si d'autres aspects sont à prendre en considération.
    Il y a aujourd'hui par exemple, une insécurité en matière d'emploi, avec bien souvent l'épée de Damoclès située au dessus de la tête.
    De même, alors qu'on vivait de générations en générations dans la même contrée, ne serait-ce que pour l'obtention d'un travail, on est désormais obligé de
    déménager, et quelquefois fort loin : insécurité géographique.
    Le mariage, de même, n'est plus une valeur sure comme naguère, ce, encore une fois au nom de la liberté, cette fois ci de divorcer : insécurité affective.
    Je laisse au lectorat trouver de lui même d'autres exemples – ils ne manquent pas – justifiant le retour en force chez nos contemporains de la notion de sécurité. Le fait, on le voit bien, n'est pas que la conséquence de la délinquance.
    La présentisation du monde contemporain n'est autre que l'angoissante inquiétude quant à l'avenir. D'où cette montée en puissance – y compris chez ceux qui ont un train de vie normal – de la sécurité, quitte à amputer en partie la liberté.

    Philippe Delbauvre

    (1) http://philippedelbauvre.blogspot.fr/2012/06/1982-je-suis-alors-en-terminale-et-nai.html

    (2) http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EukylullypPSJeqwIU.shtml

    (3) https://fr.wikipedia.org/wiki/Catastrophe_ultraviolette

    http://www.voxnr.com/cc/a_la_une/EuVAplZZEySZwvBLPu.shtml