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élections - Page 489

  • Législatives partielles : le PS éliminé dès le 1er tour

    Il y avait 3 élections législatives partielles aujourd'hui.

    Nous nous dirigeons vers un duel Julien Dive (LR) / Sylvie Saillard (FN) au 2nd tour dans l'Aisne. La socialise Anne Ferreira est éliminée.

    Dans le Nord, le maire de Roncq Vincent Ledoux (LR, 46,8%) affrontera Virgine Rosez (FN, 25,2%) au 2e tour. Le PS est aussi éliminé.

    Il manque encore les résultats de la législative dans les Yvelines.

    Addendum : pour les Yvelines :

    • LR 46,05%
    • PS 12,98%
    • FN 9,38%

    Michel Janva

  • En Allemagne, l’extrême droite fait une percée dans trois scrutins régionaux

    Treize millions d’Allemands étaient appelés aux urnes, dimanche 13 mars, dans les Länders de Bade-Wurtemberg, de la Rhénanie-Palatinat, et de la Saxe-Anhalt. Ce scrutin régional constituait un test crucial pour la chancelière allemande, Angela Merkel, confrontée à un mouvement de défiance populaire qui se cristallise notamment autour de la question de l’accueil des réfugiés.
    Le parti de la chancelière, l’Union chrétienne-démocrate (CDU), enregistre une défaite dans deux régions, selon les premiers sondages réalisés à la sortie des bureaux de vote. Les conservateurs sont battus en particulier dans leur fief historique du Bade-Wurtemberg, où ils obtiendraient 27,5 % des voix et sont devancés par les Verts (32,55 %). En 2011, une coalition formée par les Verts et les sociaux-démocrates du SPD l’avaient déjà emporté.
    En Rhénanie-Palatinat, le Land de l’ancien chancelier Helmut Kohl, la dirigeante locale de la CDU, Julia Klöckner, souvent considérée comme pouvant succéder à Mme Merkel, s’est inclinée face au candidat social-démocrate. Le SPD a recueilli 37,5 % des voix et la CDU 33 %, selon le sondage ZDF.
    L’extrême droite marque des points
    Enfin, en Saxe-Anhalt, dans l’ancienne Allemagne de l’Est, la CDU reste le premier parti avec 30,5 % des voix, mais le nouveau parti d’extrême droite, Alternative pour l’Allemagne (AfD), recueillerait 21,5 % des voix, selon les sondages. Le parti extrémiste dépasse même le SPD, qui fait partie, avec les conservateurs, de la « grande coalition » au pouvoir au niveau fédéral.
    C’est la première fois que le parti eurosceptique, qui était déjà représenté dans cinq des seize parlements régionaux, arrive en deuxième position dans un Land.
    Ce résultat très encourageant pour l’AfD est loin d’être une exception. Le parti enregistre une forte percée dans les deux autres scrutins ce dimanche, avec 11 % et 12,5 % des voix. Il ferait ainsi son entrée dans les trois parlements régionaux, selon les premiers résultats. Le co-président de l’AfD, Jörg Meuthen, a fait part de sa « joie » devant ces résultats, affirmant que sa jeune formation anti-immigration n’était « pas raciste et ne le sera jamais ».
    Ce sont donc les populistes, dont le parti a été fondé il y a seulement trois ans, qui apparaissent comme les grands vainqueurs du scrutin. Cette percée va aussi compliquer la tâche de la CDU, du SPD et des Verts pour bâtir des coalitions régionales stables.
    Les sociaux démocrates ont connu en outre une rude soirée. S’ils arrachent la victoire en Rhénanie-Palatinat, le SPD est laminé dans les deux autres régions, avec entre 12 % et 13 % des voix seulement en Bade-Wurtemberg et Saxe-Anhalt. Ces résultats apparaissent comme un coup de semonce pour les deux grands partis qui dominent la vie politique du pays depuis soixante-dix ans.

    Cécile Boutelet Le Monde.fr avec AFP :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuVZAkuEpVzIkrfKzj.shtml

  • Du paradoxe en politique

    Ex: http://iddeurope.org

    Au-delà de la diversité culturelle du continent européen, les nations qui le composent sont peu ou prou prisonnières d’un même paradigme. À savoir, une vie politique dominée par deux partis majoritaires, lesquels adhèrent à des conceptions communes dont les principales sont la mondialisation, le libéralisme économique, et la construction européenne sur la base des transferts de souveraineté.

    Dans tous ces pays existent des partis en opposition avec l’idéologie dominante. Il s’agit techniquement de partis souverainistes, bien que cette déclinaison soit suffisamment vague pour qu’on puisse y classer aussi bien la gauche radicale que l’extrême-droite. Les mouvements souverainistes sont fréquemment catégorisés comme « populistes ». Le populisme revêt une signification spécifique selon que l’on parle de sciences politiques ou de sociologie électorale.

    Pour faire simple, en sciences politiques le populisme peut être considéré comme l’ensemble des revendications politiques citoyennes non-représentées, car elles ne trouvent aucun réceptacle au sein des partis de gouvernement.

    En termes de sociologie électorale, le populisme correspond à la remise en cause par les classes populaires des valeurs et des outils de gouvernance défendus par les classes dirigeantes. Dans les circonstances actuelles, le qualificatif de populiste, adressé par les classes dirigeantes au diagnostic critique du paradigme libéral-mondialiste, revêt une connotation péjorative et révélatrice d’un mépris de classe.

    Le populisme : émanation des promesses non-tenues

    Il n’y a pas de vrai débat entre les partis de gouvernement et les partis d’opposition. C’est justement là où l’anathème populiste trouve son intérêt pour ceux qui l’emploient. Il sert à disqualifier autrui, à balayer la protestation populaire, à considérer l’alternative comme étant démagogique, irresponsable, extrémiste. Avec cela, on escamote le débat de fond sur le modèle de société auquel on pourrait aspirer.

    En fait, les partis populistes représentent tout ce que les partis de gouvernement ont abandonné. La gauche populiste incarne un socialisme orthodoxe basé sur la protection des catégories populaires et donc en opposition avec le social-libéralisme qui accepte le principe de déflation salariale au nom de la compétitivité dans une économie mondialisée.

    Quant à la droite populiste, elle incarne la vision assimilatrice de la société, par opposition au multiculturalisme auquel la droite de gouvernement a fini par céder. On notera toutefois que dans le cas de la droite, la diversité politique européenne aboutit à des reproches divergents. Ainsi, la droite populiste française reproche à la droite de gouvernement d’avoir abandonné le patriotisme économique et la logique protectionniste, là où la droite populiste anglaise critiquera l’abandon du libéralisme classique au profit de l’hyper-réglementation générée par les normes européennes.

    Paradoxe de gauche

    La gauche européenne, sous l’égide de la social-démocratie, a renoncé à un électorat ouvrier dont l’intérêt de classe n’était plus convergent avec l’ouverture à la mondialisation. En France, le PS a un socle électoral largement composé de retraités et de fonctionnaires. La perte des ouvriers a poussé le parti à réorienter son offre électorale vers la petite bourgeoisie des métropoles (les fameux bobos), ainsi que vers les immigrés.

    De ce choix découle la favorisation de mouvements émancipatoires, tel que le féminisme et l’extension des droits LGBT. De même, son ouverture vers l’électorat d’origine immigrée se manifeste par une islamophilie assumée et un multiculturalisme revendiqué. Cependant, l’islam, comme toutes les grandes religions, induit dans sa déclinaison politique un modèle de société patriarcal. Ainsi, plus cette religion s’épanouie, plus elle se manifeste dans l’espace public, et vient ainsi renforcer la critique des politiques libertaires dont sont issus les mouvements LGBT et féministes.

    Notons que la gauche de la gauche possède aussi son propre paradoxe, dans la mesure où elle en appelle au peuple et tente de ressusciter la mythologie ouvrière, alors que les principaux concernés se sont tournés vers le Front National. Tout comme le PS, la gauche radicale célèbre l’immigration comme une chance pour la France. Mais la concurrence mondiale a ruiné l’industrie française, tandis que la gentrification des métropoles a évincé le prolétariat des grandes villes. Le logement social est devenu le seul parc foncier qui lui soit accessible. Ne souhaitant plus cohabiter avec des populations issues de flux migratoires constants et devenir minoritaires sur leur territoire, les ouvriers ont migré à l’écart des villes-monde, modifiant ainsi les implantations démographiques traditionnelles, et bouleversant la géographie politique du même coup. Cette réalité n’échappe pas aux leaders de la gauche radicale, mais cette dernière ne peut pas non plus renoncer à ses inclinations xénophiles, ce qui la condamne à prêcher dans le désert.

    Paradoxe de droite

    À droite, le bourgeois classique et l’électeur populaire issu du périurbain et de la ruralité ont en commun un rejet de l’immigration et une hostilité de fait envers l’expression du multiculturalisme, bien que ce concept soit soumis à tous les amalgames.

    Cependant, économiquement, un monde sépare ces deux catégories. Les classes aisées profitent de la mondialisation et de l’ouverture des frontières. La libéralisation décuple leurs opportunités et les conforte dans leur domination. Pour les classes populaires c’est l’inverse, libéralisation et mondialisation riment avec concurrence déloyale et précarisation.

    Ces électorats sont séparés jusque dans leur répartition sur le territoire, puisque la bourgeoisie traditionnelle peuple les métropoles dynamiques et adaptées à la concurrence mondiale, là où les catégories populaires de droite vivent dans des zones de déclin économique, éloignées de la création de richesses, et où le taux de revenu annuel est particulièrement faible.

    Les bourgeois et retraités aisés veulent plus d’Europe, ou au moins le maintien de ce qui est acquis. Les classes populaires ne veulent plus d’intégration européenne et souhaitent même revenir sur les fondamentaux de l’UE.

    Se pose ainsi pour les partis de droite classiques, tout comme pour les partis de la droite antisystème, la problématique suivante : comment capter sur la base de l’immigration deux électorats diamétralement opposés sur les grandes orientations politiques et institutionnelles de leur pays ?

    Quand la communication remplace la politique

    L’outil miracle permettant de surmonter ces difficultés existe bel et bien : il s’agit de la synthèse.

    La synthèse est ce qui permet de faire cohabiter au sein d’une même famille politique, et à travers une seule personnalité, des courants totalement antagonistes. Elle s’obtient en substituant l’action politique par la communication politique.

    L’action politique vise à dire ce que l’on va faire, et à faire ce que l’on a dit. La communication politique consiste à adopter une posture temporaire définie par le contexte politique immédiat et par le public électoral auquel on est confronté. Dans une synthèse, on distribue donc des promesses contradictoires à des corps électoraux dont les intérêts divergent, en sachant très bien que certains seront floués.

    Dans le contexte européen actuel, il apparait que la synthèse semble plus aisée à gauche. L’électorat favorable aux mouvements d’émancipation LGBT et/ou féministes incline favorablement vers le modèle de société multiculturaliste, et admet donc l’affirmation de l’islam comme identité du citoyen musulman. Pourtant, l’expansion d’un certain islam, de coloration salafiste, génère des dérives communautaires et des manifestations d’intolérance. Face à ces dérives, nombreux sont les responsables de gauche à fermer les yeux, voire à tolérer l’intolérance, tant qu’elle provient d’un client électoral. Mieux, le fait d’attendre en embuscade que la droite s’empare de ces sujets à des fins de polémiques, ce qui ne manque jamais d’arriver, permet à la gauche de ressouder l’ensemble de son électorat, en invoquant la lutte contre l’islamophobie et la droitisation des esprits.

    En France, l’appel à la défense des valeurs républicaines est devenu un élément de langage phare du discours socialiste. Mais l’emploi qui en est fait est un contre-sens, puisque la République, qui symbolise la réunion d’individus divers dans leurs origines et leur culture au sein d’une communauté nationale, est ici invoquée dans un discours global qui exalte les particularismes communautaires.

    La synthèse à droite paraît plus malaisée. Si Nicolas Sarkozy est le dernier à l’avoir réussie en 2007, il semble aujourd’hui impossible de rééditer une telle manœuvre, ce en raison de l’hostilité croissante et globale envers l’Europe. Comment bailler à la droite des métropoles l’accentuation de l’intégration européenne, ainsi que la libre-circulation des travailleurs et des marchandises, tout en promettant protection et justice sociale à une droite de la périphérie qui exige le retour de l’État dans l’économie et le rétablissement des frontières ?

    La mondialisation a bouleversé le champ politique national en scindant les bases électorales de la gauche et de la droite, ce dans tous les pays, y compris aux États-Unis. Si le clivage gauche-droite est devenu secondaire, il constitue toujours un repère sur l’idée que l’on se fait de la société dans laquelle on souhaite vivre. Chaque camp se trouve ainsi contraint de surmonter les paradoxes nés de la mondialisation et de recoller les différentes pièces de son électorat par le biais de la synthèse. Ce à moins que la nouvelle géographie politique commune à tout l’Occident, opposant la métropole à la périphérie, ne donne naissance à une nouvelle forme d’entité politique, balayant définitivement les fossiles démocratiques que sont le bipartisme, la coalition au centre, et l’alternance unique.

    La politique, une affaire de générations

    Un trait d’union supplémentaire unit les nations occidentales dans leur diversité, il ne doit pas être sous-estimé car il est un facteur majeur dans le conservatisme politique et institutionnel de ces pays : Il s’agit de la démographie.

    Les pays occidentaux ont une démographie faible et de ce fait une population vieillissante. Comparée au dynamisme démographique des autres continents, cette faiblesse dans le renouvellement de la population autochtone occidentale alimente l’idée du déclassement, tandis que les flux migratoires nourrissent la peur instinctive de la disparition de son pays, de sa culture, et au final de soi-même.

    Ces considérations sont prégnantes dans les mouvements de droite, aussi bien classiques que populistes, même si ces derniers les assument beaucoup plus aisément, notamment en Grande-Bretagne avec UKIP, en Belgique avec le Parti Populaire, ou en Suède avec les Démocrates Suédois. Le fait de rompre un tel tabou et de rouvrir le débat sur la coexistence des civilisations facilite leur classement à l’extrême-droite. Pourtant, les problématiques issues de la coexistence ne sont pas liées aux pays de l’Europe blanche et chrétienne. Une enquête réalisée par Ipsos en 2011 révèle que ce phénomène touche aussi aux autres continents, il s’agit d’un phénomène inhérent à l’être humain, il est donc universel.

    La faible démographie occidentale a également un effet pervers sur le renouvellement des classes politiques et institutionnelles. Par essence, les partis qui occupent le pouvoir représentent les classes dominantes, ils sont donc nécessairement conservateurs, puisque leur objectif est de demeurer en place. Ces mouvements sont largement soutenus par des populations qui, sociologiquement, ont toutes les raisons de vouloir préserver leurs acquis.

    En Europe, cette population correspond à celle des baby-boomers, lesquels ont désormais atteint l’âge où leur place dans la société est faite et dont le but est de s’y maintenir. S’ajoute à cela les populations retraitées qui, même lorsqu’elles sont modestes, n’aspirent pas tant au changement qu’au statu quo, sachant par ailleurs que les retraités sont sensibles aux effets de l’inflation, et prisent donc la stabilité politique.

    Pour les générations suivantes, l’héritage des baby-boomers consiste essentiellement en l’évocation quasi mythologique d’un âge d’or, les Trente Glorieuses, contrastant avec la crise économique qui a suivi et qui semble s’amplifier, le tout ponctué d’un legs écologique désastreux et d’une dette monstrueuse à supporter. S’ajoute à cela la rancœur devant le peu de perméabilité d’un marché du travail encore dominé par ceux qui ont connu dans leur jeunesse le plein emploi. La classe politique française symbolise cet égoïsme à la perfection. L’amertume est justifiée, mais il n’y a pas d’affrontement entre générations, car pour le jeune d’aujourd’hui le baby-boomer est aussi un parent, ou un grands-parents.

    Il est de notoriété publique que les personnes âgées votent en masse et que l’absentéisme est fort chez les jeunes. La colère envers les classes dominantes qui régissent le monde occidental est certaine, les partis populistes montent, le changement semble de plus en plus à portée de main, il se fait entendre, mais il ne vient pas. Tout simplement parce que les forces du conservatisme sont plus fortes encore, même si elles sont silencieuses.

    Tant qu’il n’aura pas résolu ses problèmes démographiques, l’Occident semble destiné à s’enfoncer dans un marasme économique et dans une crise existentielle, sans espoir d’une reprise en main par le haut, par le politique. Le paradoxe occidental, c’est de constater son déclin mais de juger néfaste ce qui pourrait y remédier. Une affaire de générations.

    Par Jean-Baptiste de Marigny

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Le peuple de droite ne veut pas attendre 2022

    Extrait de l'interview de Robert Ménard pour Atlantico :

    "Nous avons des relations cordiales [avec Marine Le Pen et le FN, NDPC]. Nous sommes alliés sur le plan politique. Mais, dans le même temps, j'ai de vrais désaccords avec certaines positions du FN, des désaccords que je n'ai jamais cachés. Aujourd'hui, sur la loi El Khomri, ces désaccords se traduisent concrètement par des appréciations très différentes : quand Florian Philippot dit de ce projet de loi qu’il est "infâme", je trouve que c'est non seulement disproportionné, mais plus encore inapproprié et caricatural. Utiliser ce genre de mots, c’est adopter une rhétorique d'un autre temps.

    On ne peut pas, à longueur de temps, expliquer que tous les malheurs de la France viennent de Bruxelles. Non, ils sont aussi la conséquence, sur le terrain économique notamment, de lois votées ici depuis 40 ans, de l'inflation des réglementations, d'une omniprésence de l'Etat… Et tout cela a été largement décidé à Paris. C'est un autre point de désaccord avec Florian Philippot. Quand il déclare que, si Marine Le Pen prenait le pouvoir, six mois plus tard la France quitterait l'Union européenne, c'est tout simplement irréaliste (...) J'ai du plaisir à travailler avec le FN, et je suis d'accord avec l'immense majorité de ce qu'il dit, notamment sur l'immigration, l'identité, la sécurité ou encore l'école. Mais j'ai aussi des désaccords en ce qui concerne l'Europe et la vision économique colbertiste qu'il propose et que je ne partage pas (...)

    Et les prises de position sur la loi El Khomri sont à l'opposé de ce slogan [la France apaisée, NDPC].Elles entretiennent l'idée qu'il existe forcément une sorte de lutte des classes au sein des entreprises – même les plus petites - entre les patrons et les salariés. C'est une vision du XIXe siècle. Or on ne vit plus au temps de Zola ! Même s'il existe des difficultés dans les entreprises, le monde professionnel a changé.

    Je suis le maire d'une ville de 75 000 habitants, où je rends visite très souvent à des petites et moyennes entreprises. Les intérêts entre un patron et ses salariés ne sont pas les mêmes, bien sûr. Mais je vous assure que ce qu’ils ont en commun est bien plus important que ce qui les oppose… (...)

    Je crois qu'il y a aujourd'hui la nécessité de regrouper la droite nationale, cette droite qui se retrouve dans le Front national, mais également du côté de Debout la France, du Siel, de l’Avant-garde, du CNIP et de certains courants des Républicains. Je pense que le peuple français le demande, que le peuple de droite l'exige. Mais je constate que les querelles d'appareil, les problèmes d'égo empêchent ce regroupement. Tout cela étant dérisoire par rapport à la gravité de la situation…

    Il y a une nécessité absolue à faire travailler ensemble des personnalités telles que Jacques Myard, Eric Ciotti, Thierry Mariani, Philippe de Villiers, Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen. Les désaccords sont peu de choses par rapport à ce qu'ils ont en commun.

    Hélas, trop peu d'entre eux sont prêts à aller vers ce rassemblement. Et je le déplore tant nous en avons besoin. Toutes ces personnalités, que l'on pourrait ranger dans la catégorie de la droite patriotique, ont en commun de dire que la France qu'on aime est menacée. Mais si elle l'est vraiment, il faut faire taire les divergences et se mobiliser ensemble ! C'est pour cela que j'appelle à un grand rendez-vous des droites à Béziers, du 27 au 29 mai prochain, pour construire un programme de salut public qui pourrait nous rassembler (...)

    Aujourd'hui, j'essaye seulement de rassembler un certain nombre de personnes et de dire à cette droite patriote, à cette droite des valeurs, à cette droite de la morale, à cette droite de la France, qu'il faut absolument se regrouper pour l'emporter. On ne peut pas dire "2017, c'est perdu, nous verrons en 2022". Les Français ne peuvent ni le comprendre, ni l'admettre."

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Oui à une Europe des nations et des coopérations

    Contrairement à ce que voudraient nous faire croire les partisans de l’Europe supranationale, l’Union européenne devient chaque jour moins populaire.

    Le 2 mars dernier, Wolfgang Streeck, sociologue de l’économie et professeur à l’université de Cologne, a signé dans Le Monde une tribune intitulée « Pour que l’Europe soit sauvée, il faut lever le tabou sur les nations ».

    Dans cette tribune, l’universitaire allemand nous explique que, contrairement à ce que pensent les partisans de l’Europe supranationale, le départ probable de la Grande-Bretagne de l’Union européenne ne mettra pas un terme à la « crise de l’Europe ». Et, d’ailleurs, qui peut croire un seul instant que le problème de l’Europe est la Grande-Bretagne ? Le problème de l’Europe, c’est l’Europe elle-même, le problème, c’est le dogmatisme des institutions communautaires qui ne sont absolument pas en adéquation avec les spécificités nationales.

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  • Marion Maréchal-Le Pen : « Le plafond de verre est une légende médiatique »

    ITW Marion

    Député du Vaucluse, benjamine de l’Assemblée nationale, candidate malheureuse aux régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur, Marion Maréchal-Le Pen tire les enseignements de la défaite du FN et entend rebondir pour une prochaine victoire.

    Quelles leçons tirez-vous des élections régionales ?
    Malgré la déception des résultats, je retiens quelques faits extrêmement positifs. Des faits inédits. En Paca, je pense en particulier aux invitations que nous ont adressées un certain nombre d’institutions comme l’évêché de Toulon, la chambre de commerce et d’industrie, les syndicats patronaux comme le Medef ou la CGPME. Cela aurait été inimaginable il y quelques années ! Cette campagne des régionales, où nos candidats ont été traités à l’égal des autres, a en quelque sorte institutionnalisé le Front national en tant que force politique. Par ailleurs, seul contre tous, le FN a enregistré des scores historiquement hauts. Partout, il a progressé en nombre de voix. Dans le Vaucluse, où j’ai été élue, il a même obtenu la majorité absolue. C’est pourquoi je répète que le fameux « plafond de verre » est une légende médiatique qui ne résiste pas à l’analyse.

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  • Elections slovaques: à droite toute!

    Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

    On s’attendait à une victoire de Robert Fico, premier ministre sortant du SMER, parti social-démocrate aux accents nationalistes et anti-migrants. Elle a été au rendez-vous certes mais apparaît davantage comme une victoire à la Pyrrhus. Avec 28.3% des voix, le SMER perd 16 points, ce qui peut s’apparenter à une sérieuse déconvenue, et n’obtient que 49 sièges, loin des 75 sièges requis pour former une majorité. Au moins Robert Fico peut se satisfaire de l’absence d’un grand parti d’opposition.

    Les grands gagnants sont les différentes formations de droite nationale dont la division ne fut désastreuse pour aucune. Le Parti National Slovaque (SNS), qui avait été écarté du parlement en 2012 avec 4.6% des voix (< 5%, synonyme d’élimination), renaît littéralement sous la conduite de son nouveau dirigeant Andrej Danko et obtient 8.7% des voix et 15 sièges. L’éviction du Le Pen slovaque, Ian Slota, en 2013, est pour beaucoup dans ce résultat. C’est certes un score inférieur à celui que les sondages pouvaient lui faire espérer. Mais la concurrence fut forte. Ainsi, le LSNS (« Parti du peuple – Notre pays ») de Marian Kotleba, considéré parfois comme néo-fasciste, obtient 8% des voix (contre 1.6% en 2012) et 14 députés. A ces deux partis classique, il faut ajouter le mouvement Sme Rodina (« Nous sommes une famille » du populiste Boris Kollar, qui pendant toute sa campagne a tapé sur les migrants musulmans. Il obtient 6.6% des voix et 11 sièges.

    La droite eurosceptique et libérale incarnée par le mouvement Sloboda a Solidarita (« Liberté et solidarité ») s’impose comme deuxième parti du pays avec 12.1% des voix (contre 5.9% en 2012) et 21 sièges. Les autres formations de droite s’en sortent honorablement, à savoir le nouveau venu SIET (5.6% et 11 sièges) et le mouvement OL’ANO (11% des voix et 19 sièges, +2.4 points). Seul les chrétiens démocrates (KDH) échouent de peu et sont éliminés, avec 4.9% des voix (-4 points). Enfin, le Mouvement des Hongrois (SMK/MKP) avec 4% des voix reste à peu près au même niveau qu’en 2012 (-0.26).

    Avec une droite nationale réunie à 23.4% des voix, on peut dire que l’opinion publique slovaque s’est radicalisée suite à la crise des migrants. Il s’agissait pour les Slovaques de mettre la barre suffisamment à droite pour donner à Robert Fico des arguments solides pour résister aux pressions de l’Union Européenne. C’est désormais le cas. Même si ce dernier est malgré tout fragilisé et va probablement devoir s’allier avec ces formations ou en tout cas avec une partie d’entre elles. 

    Ces résultats vont encourager ceux qui pensent que soutenir au pouvoir une ligne dure aboutit à décomplexer la population et à ouvrir la porte à des formations beaucoup plus radicales. Le cas hongrois l’indique aussi avec un Jobbik qui est souvent en deuxième position derrière le mouvement de Viktor Orban et ce au détriment de la sociale-démocratie. En revanche, en Tchéquie, depuis l’époque des années 90 où le parti des Républicains inquiétait l’opinion occidentale, aucun mouvement nationaliste n’a émergé, mais la droite tchèque est assez à droite pour l’empêcher.

    Le groupe de Visegrad commence désormais à se singulariser par cette montée d’un courant nationaliste et donc potentiellement ou ouvertement eurosceptique, qui est en réalité motivée par une inquiétude croissante des populations face à l’immigration non-européenne et/ou musulmane qui touche l’Europe occidentale. Boris Kollar a notamment fait campagne sur le fait que Bratislava n’ait pas à connaître la situation de Cologne et de Paris. En France, on préfère fermer les yeux, comme ce politologue de BFM-TV expliquant ce matin que la France était le pays d’Europe ayant le moins d’immigrés, ce qui va contre tout sens commun, puisque ne prenant pas en compte les flux antérieurs.

    Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2016/03/08/elections-slovaques-a-droite-toute.html

  • A droite, les investitures aux législatives échauffent les candidats à la primaire

    C’est un des débats qui anime les coulisses de l’organisation de la primaire. Mardi 8 mars, les dirigeants de la droite ont enfin décidé de se parler à huis clos du sujet épineux des investitures aux élections législatives de 2017, sujet de discorde entre Nicolas Sarkozy et les autres candidats à la primaire, notamment Alain Juppé, Bruno Le Maire et François Fillon.

    Lors du bureau politique du parti Les Républicains (LR), l’ancien président de la République a proposé aux dirigeants de mettre en place un groupe de travail dirigé par Roger Karoutchi, secrétaire général aux élections, composé de Thierry Solère, président du comité d’organisation de la primaire et d’autres personnalités représentant les différentes sensibilités.
    Ce cénacle aura pour mission de réfléchir aux investitures circonscription par circonscription. Dans les cas où un nom fera consensus, le candidat sera investi dès le mois de juin. Dans le cas contraire, la décision sera remise à l’après-primaire. Les candidats sortants seront, eux, investis avant l’été.
    Les candidats à la primaire ne se sont pas opposés à cette décision de compromis. Le sujet était pourtant brûlant depuis quelques mois. Le 24 septembre 2015, lors des journées parlementaires LR à Reims (Marne), Nicolas Sarkozy avait déjà affirmé qu’il fallait avancer la date de ses investitures avant l’été.
    Négociations avec l’UDI
    Lors du conseil national du parti LR, le 7 février, l’ancien chef de l’Etat avait insisté à la tribune : « Il faut déconnecter les investitures pour les législatives de la primaire. Peut-on trouver un accord là-dessus ? Je me battrai pour qu’on le fasse au printemps. Pour moi, c’est clair, c’est en juin que cela doit être fait. » « Je voudrais les faire en juin car les comptes de campagne commencent un an avant les élections, c’est-à-dire en juin. Ce n’est pas précipité, c’est simplement vouloir être à l’heure, pas en retard », explique au Monde le président du parti LR
    De leur côté, Alain Juppé et la plupart des candidats déclarés à la primaire souhaitaient que les investitures aient lieu après la primaire des 20 et 27 novembre afin que le candidat désigné puisse composer sa future majorité présidentielle. Ils voulaient aussi éviter que le futur candidat Sarkozy ait trop de pouvoir sur le corps des parlementaires et des prétendants à l’investiture. Ce dernier a donc trouvé cette solution pour commencer à avancer sur les investitures sans ouvrir un front trop important avec les autres ténors.
    L’ancien président est pressurisé car il doit aussi gérer les demandes de l’UDI. Avant d’officialiser sa participation à la primaire, le parti centriste, qui tient son congrès le 20 mars, souhaite conclure avec LR un accord de gouvernement et surtout un accord sur les investitures aux législatives.
    Mais, selon nos informations, le président de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde, est plutôt gourmand puisqu’il réclame que les députés UDI sortants soient tous investis et qu’un tiers des autres circonscriptions soit réservé aux centristes. Lors du bureau politique, un consensus s’est dégagé pour que M. Sarkozy essaye de réfréner les ambitions de M. Lagarde.
    L’ancien chef de l’Etat, qui travaille sur le projet du parti est très opposé à un accord de gouvernement sur des priorités comme la réorientation de l’Europe ou encore la baisse de la dette. « C’est un peu contradictoire avec la primaire où chacun doit exprimer sa sensibilité, où chacun défend ses idées », analyse M. Sarkozy. Selon l’AFP, Alain Juppé a écrit un courrier à M. Lagarde, lundi 7 mars, où il s’exprime pour un tel accord avec l’UDI.
    Pendant cette réunion, les dirigeants de la droite ont également décidé de voter dans deux semaines sur la participation du Parti chrétien démocrate (PCD) et du Centre national des indépendants et paysans (CNIP), deux autres formations de droite, à la primaire. Ce dernier parti avait approché Nadine Morano pour qu’elle soit sa candidate. Candidate d’un autre parti, Mme Morano n’aurait pas eu besoin des vingt parrainages de parlementaires pour concourir.
    Mais un consensus s’est dégagé pour voter contre la participation du CNIP à la primaire. « J’entends comme tout le monde que certains veulent contourner les règles à travers un autre parti, mais cela ne peut pas se passer comme ça », a déclaré M. Sarkozy lors du bureau politique qui s’est déroulé en l’absence de Mme Morano.

    Matthieu Goar

    Le Monde :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuVZVylEEFWHvzJeYk.shtml

  • Primaires de la droite : trop d’ambitions, pas assez de convictions

    Essayons une petite revue des candidats en présence, aussi lucidement que possible…
    Et de dix ! Avec les candidatures de NKM et sans doute de MAM, la primaire de la droite et du centre semble avoir atteint le point au-delà duquel cette innovation qui nous a donné le président Hollande et que la droite a imitée, aussi bêtement que promptement, sombrerait définitivement dans le ridicule et l’insignifiance.
    Essayons une petite revue des candidats en présence, aussi lucidement que possible, au cas où nous serions tenté d’aller voter à cette primaire ouverte, ou même, sait-on jamais, d’adhérer à ce parti pour pouvoir soutenir une candidature qui répondrait à nos attentes.
    Balayons tout de suite l’éventuel candidat centriste ou UDI. M. Fromentin a eu le courage de quitter ce parti-croupion qui n’a plus d’« indépendant », dit-il justement, que le I de son nom. Et l’aura personnelle de MM. Lagarde, Morin, Jégo ou Bayrou ne semble guère pouvoir dépasser leur petite baronnie, gracieusement concédée par le parti (grand) frère.

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  • Hollande bat la Campagne à droite

    Plusieurs éléments ont confirmé que le logiciel de l’immigration n’est vraiment plus porteur électoralement. François Hollande l’a parfaitement compris. La présidentielle de 2017 est en ligne de mire… 

    À travers les polémiques sur la déchéance de nationalité, on assiste avant tout à une métamorphose fondamentale du logiciel de campagne à gauche. Les tueries de Charlie puis du Bataclan ont peut-être été comme les signes avant-coureur de ce que l'on pourrait appeler la sortie du « cycle d'Epinay », pour reprendre l'expression d'un observateur politique. En effet, c'est cette période ouverte,en 1971, par le Congrès fondateur du PS actuel par lequel celui-ci a revêtu certains traits : critique de l'économie de marché, prise de distance avec la société "traditionnelle" et ses valeurs... En un sens,c'était l'influence de mai 1968 sur le PS qui, à tout prix, n'a pas voulu donner l'image d'une SFIO conservatrice.

    Cependant, notons-le, avec l'expérience du pouvoir, certains fondamentaux du socialisme se sont érodés, notamment en matière économique. Le PS n'a pas rompu avec le capitalisme. Mieux : il a même engagé l'économie sur les voies de certaines libéralisations. Jacques Delors et François Mitterrand auront joué un grand rôle dans cet arrimage, notamment avec l'Europe. Il restait encore un vestige de cette vision irénique : l’immigration. Se sentant délaissée par le Français moyen, la gauche bobo a pu éprouver un intérêt idéologique et tactique pour un peuple de substitution. Ce fut le lancement de SOS racisme en 1984 et, plus généralement, une capacité à culpabiliser la droite lorsque celle-ci envisageait de restreindre, même symboliquement, l’immigration.

    Or, c'est ce mythe de l'étranger innocent qui a volé en éclats chez Charlie, puis au Bataclan. Quant aux viols de Cologne, ils ont rappelé que l'immigration, ce n'est pas forcément le féminisme... En réalité, ces événements ont davantage accéléré un processus de désaffection de la gauche socialiste pour les étrangers qu'ils ne l'ont vraiment créé.

    Le meilleur moyen de tuer son adversaire

    La situation est telle que 44% des électeurs de François Hollande considèrent qu'il y a trop d'étrangers en France et que 41 % d'entre eux estiment que l'islam est une menace pour la République (enquête Opinionway de décembre 2015). Il est loin le temps où évoquer la peur de l'islam suscitait des cris d'orfraie... D'où ce repositionnement du Président qui comprend que le meilleur moyen de tuer son adversaire, ce n'est pas la stigmatisation, mais le baiser qui tue, ultime reliquat du cynisme mitterrandien...

    L'inscription de la déchéance de nationalité à l'ordre du jour, c'est en outre un moyen habile de diviser la droite. Les bisbilles ne se sont pas fait attendre : à l'Assemblée nationale, la déchéance de nationalité a créé chez les Républicains deux blocs quasiment égaux se déchirant sur la question... Les leaders, déjà opposés entre eux, ont trouvé une nouvelle occasion de s'étriper : Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé sont pour, mais François Fillon ou Alain Juppé sont contre. Ce ne serait rien si la victoire leur était promise en 2017. Mais elle est incertaine.

    Tous les arguments sont bons à prendre. Si la révision constitutionnelle aboutit - il faut une majorité des trois cinquièmes des parlementaires réunis en congrès -, François Hollande pourra dire qu'il a fait ce que la droite n'a jamais été en mesure d'accomplir ; si la révision échoue, escompte-t-il aussi une victime par défaut, non par adhésion à sa personne et à son programme, mais par une division profonde de la droite parlementaire ? Affaire à suivre...

    Droitisation en acte ?

    François Hollande a médité les leçons de François Mitterrand : diviser chez les autres ne sert à rien si l'on ne fait pas l'unité chez soi. Le dernier remaniement ministériel est une manière de faire l'unité autour de soi. François Hollande n'a rien à craindre des écologistes. Promis à une disparition certaine, leur poids électoral est insignifiant. Les piètres résultats d'Eva Joly, en 2012, l’ont confirmé. il peut s'offrir le luxe d'intégrer au gouvernement des figures comme Emmanuelle Cosse, Barbara Pompili ou Jean-Vincent Placé. Ce dernier est d'ores et déjà davantage une personnalité de centre-gauche... La gauche de la gauche ne fait plus peur non plus, et le Front de gauche est superbement ignoré. Certaines figures du Gouvernement ont même pris de l'allure. Bernard Cazeneuve ou Jean-Yves Le Drian, à qui l'on offre la possibilité de présider la Région Bretagne tout en restant à la Défense... Quant à Emmanuel Macron, il séduit et offre une image de respectabilité dans le monde économique. Les polémiques sur l'abrogation des 35 heures ou La réforme du code du travail, qui font parfois la une de tel quotidien, sont peut-être des ballons d'essai destinés à tester l'opinion publique... sur un Hollande modèle 2017, plus à droite que la droite actuelle, empêtrée dans ses querelles de chapelles... Tout est possible à François puisque ni Alain Juppé ni Marine Le Pen ne veulent plus être de droite...

    François Hoffmann monde&vie 24 février 2016