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élections - Page 481

  • « Plus jamais ça », bis repetita

    Il ne se trouve certainement pas un Français sur cent capable de donner les éventuelles  différences de programme politique entre ces incarnations du déclin, du  marigot socialo-libéral européiste que sont un  Manuel Valls, une NKM, un Alain Juppé, un François Bayrou, un Bruno Lemaire ou  un Emmanuel Macron.  Le ministre de l’Economie, à qui Jacques Attali promet un destin élyséen depuis des mois,   a rejoint le maire de Bordeaux dans la catégorie des chevaux sur lesquels l’oligarchie entend miser  pour obtenir un bon retour sur investissement  dans la  course présidentielle en 2017, voire en 2022…. Un statut qui semble en tout cas se confirmer dans les sondages. Comme M. Juppé à droite, M. Macron vire en tête à  gauche. Selon l’enquête  de l’institut  Viavoice publiée jeudi dans Libération, à la question « pour 2017, chacune des personnalités (de gauche) suivantes serait-elle d’après vous un bon président ? », Emmanuel Macron recueille l’avis favorable de  38% des sondés, devant Manuel Valls (28%), Martine Aubry (21%), François Hollande (11%). Chez lessympathisants de gauche (pour la première fois)   il devance  Martine Aubry (15% contre 14% pour la maire de Lille), Jean-Luc Mélenchon (12%),  Manuel Valls (10%), le président de la république (7%). « Il y a indéniablement un phénomène Macron qui fonctionne aujourd’hui en grande partie sur le rejet de l’offre politique existante », analyse François Miquet-Marty, directeur de l’institut Viavoice dans Libération.

    Dans un éditorial paru dans Libération mardi, Alain Duhamel s’en félicite  et pointe au nombre des  « six nouveautés, six inconnues » qu’il analyse pour l’élection présidentielle de  2017 , « l’apparition d’une nouvelle génération »,   » avec Manuel Valls, Bruno Le Maire, Nathalie Kosciusko-Morizet, François Baroin, Emmanuel Macron. Ce n’est pas un mirage mais une promesse » (sic). «  Emmanuel Macron, c’est une start-up prometteuse et enviée, au beau milieu du CAC 40 politique.« 

    Au nombre des autres nouveautés et inconnues il cite encore « Alain Juppé,  » aujourd’hui le grand favori de l’élection présidentielle. Cela n’a rien de surprenant puisqu’il possède le profil le plus classique pour cette position avantageuse : modération, fermeté, expérience, rassemblement ». Mais aussi la candidature de Jean-Luc Mélenchon, «  pour la première fois depuis 1920, le PCF a un chef qui ne sort pas de ses rangs » (n’était-ce pas déjà le cas en 2012?!);  le fait qu’ « il n’est pas sûr que le président sortant, achevant son premier quinquennat, se représentera au suffrage des Français pour solliciter un second mandat » ; la candidature de Nicolas Sarkozy puisque « jamais jusqu’à présent un ancien président défait ne s’était lancé dans la reconquête du pouvoir ».

    Bien sûr, M. Duhamel n’omet pas d’évoquer une  autre nouveauté, « sinistre et menaçante » (sic),  qui  « constitue déjà une quasi-certitude : Marine Le Pen sera candidate et se qualifiera aisément pour le second tour de l’élection présidentielle. Il ne s’agirait pas, comme pour son père en 2002, d’une monstrueuse surprise - à laquelle contribua dans son rôle de  directeur de campagne  Bruno Gollnisch, NDLR - mais d’un événement prévisible. Après plus de quarante ans de crises, de déceptions et d’épreuves, plus du quart des Français se tournent vers le nationalisme et la démagogie populiste. Marine Le Pen en est le très professionnel visage. »  Retournons le compliment à M. Duhamel qui  est aussi dans son genre particulier, un « très professionnel visage » de la pensée unique.

    Un 21 avril 2002, dont l’anniversaire a été rappelé par un certain nombre de journaux, mis en perspective avec la montée en puissance du FN ces dernières années . D’un comique certainement involontaire, Noémie Rousseau  donne dans ce même quotidien la parole à toute une série de cocu(e)s désillusionné(e)s  du « plus jamais ça« ,  des défilés anti Le Pen de l’entre deux tours de la présidentielle il y a 14 ans. Une accumulation de clichés,  de poncifs, de bêtises,  et de naïvetés parfois, énoncés par   des anciens ou nouveaux électeurs des Chirac , Hollande, Besancenot  et Estrosi « pour faire barrage à la Bête »,  qui ne manquent pas de faire (sou)rire.

    Olivier  Faye dans  Le Monde s’arrête lui aussi sur le coup de tonnerre politique du 21 avril 2002 et sa répétition probable en 2017. Il  cite Florian Philippot : « Rassembler pour le second tour, c’est un enjeu nouveau par rapport à la présidentielle de 2012. Depuis le lendemain des régionales, nous travaillons à diminuer les craintes des électeurs. » « Selon l’analyse des dirigeants frontistes, une victoire d’Alain Juppé pourrait pousser la frange la plus conservatrice de la droite à les rejoindre. Idem en cas de victoire de la gauche, à l’issue de laquelle le FN fait le pari d’un éclatement des Républicains. L’ombre du 21 avril risque de planer sur le paysage politique français pendant encore de longs mois. »

    Maurice Szafran, dans un édito publié hier dans  Challenges, met comme d’autres  tous ses espoirs dans une victoire d’Alain Juppé, alors que « de nombreux commentateurs expliquent par exemple que le phénomène Juppé va inéluctablement s’essouffler, puis se dégonfler. Rien de moins sûr, mais les augures semblent ne pas supporter la solidité granitique du maire de Bordeaux. Aucun d’entre eux, en revanche, n’ose émettre sur le compte de Marine Le Pen pareille certitude, au contraire: rien ni personne ne le fera reculer au premier tour de la présidentielle. Désormais il va de soi au sein de l’opinion publique qu’elle disputera la finale présidentielle. Ce consensus, il faut le reconnaître sans le moindre détour, c’est un premier et gigantesque succès politique pour le chef de l’extrême droite. »

    M. Szafran veut croire pour autant que cette marche en  avant de l’opposition nationale n’a rien d’inéluctable. Il cite à l’appui de son vœu l’étude d’opinion Odoxa, dont nous nous faisions l’écho mercredi.  » Le FN n’est certes toujours pas un parti de pouvoir et de gouvernement » affirme-t-il mais « il n’en est pas moins un grand parti, aussi influent sur la société française, sinon plus, que Les Républicains ou le PS. Il est loin le temps où Jean-Marie Le Pen dirigeait un groupuscule fascisant »… (sic).

    Groupuscule fascisant ? Une facilité de langage, pour rester poli,  pas très intelligente, l’éditorialiste de Challenges étant bien placé pour  savoir que le FN a toujours parfaitement  respecté les institutions,   les règles du combat électoral et républicain. Un Front National  qui n’a jamais  constitué  une « menace fasciste »,  comme a fini par l’avouer Lionel Jospin dix ans après sa défaite.  Et qui a su imposer depuis sa percée électorale au début des  années 80, constate Bruno Gollnisch,   des thèmes et des idées, devenus majoritaires dans l’opinion, notamment ceux de la préférence nationale (ce sondage Odoxa le confirme),  de l‘euroscepticisme, de l’arrêt de l’immigration massive, de la défense des valeurs traditionnelles…

    Alors, et et cette enquête Odoxa le souligne pareillement, Marine parait-il,  « inquiète ».  Peut-être… mais fait-elle plus peur aux Français que la démagogie, les mensonges, les mains molles de ses adversaires, le  déclin économique, le déclassement, la  paupérisation/tiers-mondisation de notre pays, la montée continue des menaces islamo-terroristes  sur fond de submersion migratoire ?  Nos compatriotes ont bien compris qu’il faudra du courage, de la volonté, une  capacité à trancher pour remettre la France sur les bons rails.  Or, à l’ aune de ces qualités indispensables pour un chef d’État,  la présidente du FN séduit une large majorité de Français qui la trouve  » dynamique » (61%) et  « déterminée »  (81%).

    Enfin,  rappelons que le bon bilan de la gestion municipale FN  peut être un argument puissant pour convaincre de nos capacités à gouverner. Le  sondage Ifop pour i-Télé, Sud Radio et Paris Match publié en mars 2015, indiquait que 73% des personnes qui résident dans des communes administrées par le FN se disaient « satisfaites » de leur maire, mettant  en avant « l’autorité » (82%), « le dynamisme » (81%) et « la compétence » (76%) des élus frontistes,  leur capacité à « tenir leurs engagements » (71%).

    C’est une évidence, le FN à l’aube de cette présidentielle, engage la bataille avec des handicaps mais aussi avec des atouts sérieux.  Et d’ici un an,  sans  même préjuger de l’intensité et de  la qualité de la campagne qui sera menée par Marine et ses soutiens de l’opposition nationale,  bien des évènements sont susceptibles de précipiter le cours des choses et d’accélérer notre arrivée au pouvoir.

    http://gollnisch.com/2016/04/22/plus-jamais-ca-bis-repetita/

  • Election partielle : Entre l'UDI et le FN, le PS ne choisit pas

    Lors du premier tour de l'élection départementale partielle sur le canton de Saint-Mihiel (55) dimanche, après l'invalidation du scrutin de mars 2015 qui avait vu la victoire du binôme frontière, l'UDI est arrivé en première position avec 41,16 % des suffrages (1332 voix), devant le FN et ses 38,81 % (1256 voix) et le PS avec 20,02 % (648 voix). Les socialistes sont donc absents du second tour. A peine les résultats connus, ils ont annoncé qu'ils ne donneraient aucune consigne de vote.

    Le taux de participation était de 39 %.

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/04/election-partielle-entre-ludi-et-le-fn-le-ps-ne-choisit-pas.html

  • 74 % des Français sont persuadés que Marine Le Pen sera qualifiée en finale.

    Bien sûr, les sondages, ça va et ça vient. On ne saurait, d’ailleurs, gouverner demain en se fondant sur les sondages d’aujourd’hui, l’opinion publique étant une matière éminemment fluide, incertaine, injuste et parfois incompréhensible ; un peu comme un cerveau de fille, dirions-nous en ces temps de féminisme castrateur.

    Pourtant, c’est une autre fille – Marine Le Pen, pour ne pas la nommer – qui caracole depuis des mois en tête de ces mêmes sondages. Pour Le Parisien de ce samedi dernier, elle est censée dominer le premier tour de l’échéance présidentielle de 2017, sauf si Alain Juppé vient à se présenter. Au second tour, elle serait battue, sauf contre François Hollande, en admettant que le premier des Français parvienne second au tour du même nom.

    D’ailleurs, à en croire un sondage plus récent, celui du Journal du dimanche, 74 % des Français sont persuadés que la même Marine Le Pen sera qualifiée en finale. Après, ça se gâte un peu, 61 % des sondés estimant que le Front national est un « danger pour la démocratie », Français qui sont, dans le même temps, assez d’accord sur les propositions de la présidente du premier parti de France ; allez comprendre…

    Bref, c’est un peu « Je t’aime, moi non plus », les soupirs en moins, ou « Johnny, fais-moi mal », les coups en plus, pour finir de filer la métaphore chansonnière. Ainsi, une assez large majorité de nos compatriotes serait pour la préférence nationale – 66 % à vouloir réserver les prestations sociales aux seuls Français -, mais majorité déjà moins majoritaire sur les orientations économiques à venir, que ce soit sur les 35 heures, l’âge du départ à la retraite et la dégressivité des allocations de chômage. Toujours sur le plan économique, à peine 30 % des électeurs appelleraient une sortie de la zone euro.

    Tout cela est fort intéressant et tout aussi contradictoire : entre aspirations libérales (droit d’entreprendre, ras-le-bol de l’inquisition fiscale et paperassière) et manifeste besoin d’un État à la fois stratège et protecteur. De fait, les commentateurs politiques assurent que cohabiteraient au sein d’un même mouvement un Front de gauche au nord et un Front de droite au sud du même pays. Ce n’est pas faux, mais un peu court.

    Mais cela oblige malgré tout une Marine Le Pen à gérer les grands équilibres au sein du parti dont elle est présidente, entre son père faisant actuellement l’école buissonnière, sa nièce tirant l’affaire sur des thématiques identitaires et son proche entourage persistant à vouloir l’ancrer dans une problématique ouvertement plus sociale. Dans le fond, ces deux orientations sont plus complémentaires qu’antinomiques ; après, tout est question de dosage.

    Dernière information des plus intéressantes, le revenu universel, sur lequel Marine Le Pen serait en train de sérieusement réfléchir, à en croire Le Figaro de ce mercredi. De quoi s’agit-il ? Non d’une mesure bolchevique ou ultralibérale, mais simplement d’une idée qui nous vient de tous les horizons politiques, même les plus inattendus, d’Alain de Benoist et Christine Boutin, en passant par Maurice Druon et Gaspard Koenig, c’est dire. Laquelle mesure, un revenu de mille euros par Français, versé de la naissance jusqu’à la mort, qui supprimerait au passage le maquis des aides sociales, déversées on ne sait trop comment et chez on ne sait trop qui. Soit de quoi envisager peut-être une vie meilleure, fort de ce petit viatique que la France doit bien aux Français. Quitte, à ceux qui veulent entreprendre, d’entreprendre et aux autres de revendiquer cet autre droit légitime qu’est celui de la paresse, si bien mis à l’honneur par le grand Paul Lafargue.

    On a déjà entendu plus idiot. Et voilà qui pourrait apaiser bien des choses. Au fait… « La France apaisée » n’est-il pas le probable futur slogan présidentiel de Marine Le Pen ? Tout se recoupe.

    Source: 

    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/74-des-francais-sont-persuades-que-marine-le-pen-sera-qualifiee-en-finale_158575.html#more-158575

  • Primaire à droite : qui aura ses parrainages ?

    « Là, on va rentrer dans le dur. Ça va être oeil pour oeil, dent pour dent ! » prévient un supporteur de François Fillon en bombant le torse. A sept mois de la primaire de la droite, qui aura lieu les 20 et 27 novembre, la campagne interne va prendre une nouvelle tournure en fin de semaine avec l'ouverture officielle de la chasse aux parrainages.
    La règle est aussi simple qu'impitoyable pour les postulants : obtenir, d'ici au 9 septembre, les soutiens d'au moins 25 parlementaires, 250 élus issus de trente départements différents et 2 500 adhérents à jour de cotisation. Une formalité pour les favoris comme Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, François Fillon et Bruno Le Maire. Un casse-tête pour les sept autres impétrants, comme Jean-François Copé, Nathalie Kosciusko-Morizet ou Hervé Mariton. « Ils sont onze au départ. Mais combien seront-ils à l'arrivée ? » s'interroge, dubitatif, Thierry Solère, président de la commission nationale d'organisation de la primaire.
    Jean-Frédéric Poisson, lui, sera de la course
    A partir de vendredi matin, chaque parrain pourra télécharger un formulaire sur le site de la haute autorité de la primaire, l'instance indépendante chargée du bon fonctionnement de ce scrutin et présidée par la juriste Anne Levade. « Une fois rempli et envoyé, le parrainage sera validé. Plus de possibilité de faire machine arrière ! » avertit un responsable des opérations, qui s'attend à recevoir un afflux de formulaires dans les jours qui suivront la mise en ligne. « Et pour cause, un parlementaire qui s'engage pour untel, c'est un soutien de moins pour un autre. Et comme aucun plafond n'a été fixé, les grosses écuries ne vont pas se priver d'en recueillir très vite un maximum pour décourager les autres. »
    Comme Fillon, qui, même s'il est loin d'être le favori des sondages, est paradoxalement celui qui a le plus entretenu ses réseaux parlementaires. Selon nos informations, 120 députés et sénateurs de droite seraient déjà prêts à signer pour lui... alors qu'il en suffit de 25. « Il va ratisser à mort et assécher le vivier des autres », redoute un proche de Le Maire, qui n'a pourtant pas de souci à se faire avec l'assurance, à ce stade, de 70 parrainages de parlementaires, comme Alain Juppé. Quant à Nicolas Sarkozy, en vacances cette semaine à Los Angeles avec son épouse Carla, même s'il n'est pas encore officiellement déclaré, il pourrait déjà compter sur une cinquantaine de soutiens.
    D'autres sont loin, bien loin du compte. Si elle affirme avoir déjà les 2 500 signatures d'adhérents, Nadine Morano connaît les pires difficultés chez les élus. Même galère pour Hervé Mariton qui, cependant, revendique une quinzaine de signatures de députés. Quant à Jean-François Copé, il jure qu'il aura ses précieux sésames. « Mais dans son propre département, la Seine-et-Marne, il n'y a aucun député qui lui apportera un parrainage. Même pas son vieil ami Christian Jacob... » persifle un ténor des Républicains.
    Dans ce maelström, un homme n'a aucune frayeur à se faire : parce que sa formation est affiliée à LR, l'obscur candidat Jean-Frédéric Poisson, président du Parti chrétien-démocrate, est directement qualifié pour le scrutin... sans passer par la case parrainages.

    Olivier Beaumont Le Parisien :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dep_interieur/EuyEEkZFlAJLHSBgzz.shtml

  • La Crimée fait des émules: L’Ossétie du Sud organise un référendum pour son rattachement à la Russie

    Le président de l’Ossétie du Sud, Leonid Tibilov, a annoncé l’organisation d’un référendum pour le rattachement de son pays à la Russie prévu avant le mois d’août 2016.  Vladimir Poutine a déclaré qu’il n’avait pas l’intention de s’opposer à la volonté qui sera exprimée, tout en émettant certaines réserves.

    «Un choix historique», selon Leonid Tibilov, rendu possible par les «réalités politiques actuelles». En rejoignant «ce pays frère qu’est la Russie, [il s’agit] d’assurer pour les siècles à venir la sécurité et la prospérité de l’Ossétie du Sud et de son peuple»« Je suis certain à 100 % que le peuple dira oui ».

    Le président de Russie avait évoqué ce référendum le 14 avril dernier: « Nous ne pouvons pas nous y opposer. Rien ne nous retient, outre les intérêts du peuple sud-ossète lui-même, a déclaré le président russe. Simplement, nous ne savons pas encore ce qui reposera à la base de ce référendum, comment les questions seront formulées définitivement – en fonction de cela, nous y réfléchirons de plus près. » (Source Kremlin.ru)

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  • 2017 : Marine Le Pen sort du chapeau ! Et après ?

    Bien sûr, les sondages, ça va et ça vient. On ne saurait, d’ailleurs, gouverner demain en se fondant sur les sondages d’aujourd’hui, l’opinion publique étant une matière éminemment fluide, incertaine, injuste et parfois incompréhensible ; un peu comme un cerveau de fille, dirions-nous en ces temps de féminisme castrateur.

    Pourtant, c’est une autre fille – Marine Le Pen, pour ne pas la nommer – qui caracole depuis des mois en tête de ces mêmes sondages. Pour Le Parisien de ce samedi dernier, elle est censée dominer le premier tour de l’échéance présidentielle de 2017, sauf si Alain Juppé vient à se présenter. Au second tour, elle serait battue, sauf contre François Hollande, en admettant que le premier des Français parvienne second au tour du même nom.

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  • Tous au Rendez-vous de Béziers !

    Les 27, 28 et 29 mai aura lieu le « Rendez-vous de Béziers« . Fidèle à sa promesse, Robert Ménard, en partenariat avec l’hebdomadaireValeurs actuelles, réunira dans la ville dont il est le maire les forces vives de la droite française ou, du moins, il l’espère, et nous avec lui, un panel représentatif de celles et de ceux qui n’en peuvent plus de voir la France partir à la dérive.

    Ce moment de partage, d’échange – de communion, serais-je tenté d’écrire – nous permettra, loin des clivages et des rivalités politiciennes, de préparer l’avenir de notre pays.

    Vous l’aurez compris, je serai à Béziers. Je fais en effet partie de ces Français, ces obscurs, ces sans-grade qui, après avoir servi leur pays pendant de nombreuses années, se désespèrent de le voir malmené, bafoué, humilié, ridiculisé. Et cela, sans que ceux qui ont pourtant fait serment de le servir ne lèvent le petit doigt pour le redresser et rétablir sa grandeur.

    Ernest Lavisse disait : « Tu dois aimer la France parce que la nature l’a faite belle, et parce que l’Histoire l’a faite grande. » À Béziers, j’en suis certain, nous serons entre amoureux de la France. Animés par un même idéal et une même envie de faire bouger les choses pour que les générations futures puissent continuer de vivre libres et heureuses chez nous.

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  • Peut-on les croire?

    Ce n’est pas une surprise, tout au plus une confirmation qui vient étayer les craintes des Français comme des autres Européens: selon Paul Van Tigchelt, directeur du service belge baptisé Ocam (Organe de coordination pour l’analyse de la menace), des « combattants étrangers »  présents  en  Syrie souhaitent se rendre en Europe, pour  « commettre un attentat », a-t-il  déclaré mardi. Plus surprenant, les médias, notamment Le Monde et l’Express, relataient la semaine dernière, le virage à 180 degrés de l’ancien conseiller  aux Affaires internationales de Marine Le Pen,  démissionnaire du FN mais toujours député européen, Aymeric Chauprade. Si ce dernier  s’était fait taper sur les doigts pour ses  déclarations virulentes, tonitruantes sur les  dangers de l’immigration massive à l’aune du terrorisme islamiste, il entendrait aujourd’hui rejoindre le camp républicain qu’il vouait aux gémonies il y a encore peu de temps. Pour  expliquer son  adhésion au FN, M. Chauprade n'hésite pas à tenir des propos surprenants, et à se livrer à de drôles de contorsions. Il  affirme ainsi  qu’il aurait été abusé par Marine qui  présentait le Front « comme un mouvement patriotique qui croit en la souveraineté de la France »  et non  « pas comme un parti qui considère l’immigration comme la racine des problèmes du pays »!  Viré sous le règne de Sarkozy de son poste d’enseignant à l’école de guerre  pour avoir  remis en cause un certain nombre de dogmes établis,  l’atlantisme et  le  Nouvel ordre mondial, il   multiplie désormais  « les appels du pied en direction du parti Les Républicains« selon un journaliste du Monde. M. Chauprade le dit:  « Je trouve les programmes de Fillon et Le Maire très intéressants » ;  » la candidature de Michèle Alliot-Marie est crédible, elle a le sens de l’Etat »  ; « Nicolas Sarkozy conserve le dynamisme qu’on lui connaît« .

    « Désormais, orphelin de parti » note L’Express, «  Aymeric Chauprade se vend comme une arme anti-FN pour la droite. Je sais tout sur ce parti, je n’ai pas dévoilé toutes mes cartes, et ça, ils le savent chez Les Républicains, explique-t-il. »   D’ailleurs dans un article publié le 14 avril dans le magazine américain  Politico, il utilise un  vocabulaire et une vulgate humaniste qui ne trompe pas sur sa volonté de se faire bien  voir: « Il est bien sûr essentiel de contrôler l’immigration et de nous concentrer sur l’intégration, mais nous ne pouvons pas diaboliser les migrants dans le même temps. […] La France ne se définit pas par une race ou une religion. Nous sommes très fidèles à un modèle laïque d’assimilation qui accueille quiconque à condition qu’il souscrive à nos valeurs sociales fondamentales. (…) Nous devrions être fiers que des migrants veuillent venir en France et prendre part à notre histoire commune, à notre langue, à notre culture.  » On se pince…

    Certes comme l’affirme  la sage sentence populaire, « Là ou il y de l’homme il y a de l’hommerie« , et si les trahisons font partie de la vie politique, il  faudra s’attendre plus largement affirme Bruno Gollnisch, à une  vaste  et puissante coalition  de tout le Système, du  Medef  à la CGT,   de Mélenchon à Juppé, contre la candidate de l’opposition nationale, populaire et sociale.  Les sondages se suivent et se ressemblent, les enquêtes indiquent toutes que François Hollande serait battu dés le premier tour en 2017, que Marine serait qualifiée pour le second avec un score oscillant, selon les candidats en lice, entre  26 et 30% des voix.  Mais les sondages, imparfaits souvent, orientés parfois,   à prendre certes avec les précautions d’usage à un an de la présidentielle, et qui ne sont que la photographie à l’instant t de de l’état de  l’opinion des Français, indiquent aussi que la présidente du FN  serait éliminée au second tour , face au candidat des Républicains, quel qu’il soit.

    Autant dire que derrière Marine, adhérents, cadres et dirigeants du FN  devront  redoubler  d’effort, de pédagogie pour défendre et expliquer le programme qui sera porté par notre candidate. Le sondage Odoxa détaillé sur le site des Echos hier tend à prouver que la tâche est vaste mais certainement pas impossible, sachant que huit Français sur dix  selon cette enquête sont persuadés de la qualification de Marine pour le second tour de l’élection présidentielle de 2017.

    A titre d’exemple, sur le plan économique,  les seules  mesures testées dans ce sondage ,  la sortie de l’euro (le retour au franc)  et  la préférence nationale pour les aides sociales, sont approuvées par la majorité des sympathisants du FN,  mais le retour au franc inquiète toujours une majorité des électeurs, lesquels approuvent a contrario la préférence nationale citée plus haut.

    Ils se trouveraient encore, selon cette étude, sept Français sur dix pour penser  que le FN   » serait incapable de gouverner la France » et  « les trois quarts des personnes interrogées pensent que le parti de Marine Le Pen peut discriminer certaines populations, 63 % qu’il a un programme dangereux pour l’économie ou encore 61 % qu’il est un danger pour la démocratie. Le FN n’est pas non plus jugé convaincant sur la défense des classes populaires ou sa capacité à proposer des solutions concrètes. »

    Bref, « pour l’instant, le FN n’arrive qu’à convaincre parmi ses sympathisants »  relève Les Echos. Pour autant rien n’est figé : facteur ô combien encourageant, le socle des sympathisants du FN ne cesse de ce consolider. Comme le note Odoxa  « ceux-ci continuent à progresser : en avril 2002 (avant le 21 avril), ils étaient  un sur cinq (19%)  à se dire  souvent d’accord avec le FN, selon un sondage CSA de l’époque. Ils sont quasiment le double aujourd’hui (37 %). Une bonne base de départ pour une campagne présidentielle dynamique et pour la nécessaire reconquête!

    http://gollnisch.com/2016/04/20/peut-on-les-croire/

  • Présidentielle : les 12 travaux de Marine

    Marine Le Pen doit absolument assécher l’électorat de droite pour exclure le représentant Les Républicains du second tour.

    Un récent sondage montre que Marine Le Pen peut gagner l’élection présidentielle face à François Hollande. C’est une bonne nouvelle. La mauvaise, c’est que toutes les simulations du 1er tour invalident ce duel au second et présentent un duel Marine/candidat de droite qui tournerait à la déconfiture.

    Pour éviter cette débâcle qui la mettrait en situation de grande faiblesse pour la présidentielle de 2022, Marine Le Pen doit absolument assécher l’électorat de droite pour exclure le représentant Les Républicains du second tour. Revue rapide des 12 travaux nécessaires pour y parvenir :

    Sur le programme :

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  • Jérôme Leroy : Macron m’inquiète ... Le prendre au sérieux avant qu’il ne soit trop tard…

    Qui est vraiment Emmanuel Macron, que pense-t-il, au fond; que veut-il, quelle serait sa politique ? Telle est la question que Jérôme Leroy s'est posée dansCauseur et à laquelle il tente de répondre. Avec son talent habituel... Macron avait surpris et intrigué - notamment les royalistes - par ses déclarations de l'an dernier où il exposait, entre autres choses, qu'il manque un roi à la France, du fait de l'incomplétude de la démocratie ... Déclarations plus réfléchies qu'il n'y paraît si l'on veut bien les relire attentivement. Mais ses quelques prises de position politiques - peu nombreuses, il est vrai - semblent confirmer les hypothèses que Jérôme Leroy hasarde ici à propos d'Emmanuel Macron. Sans-doute est-il un acteur politique encore non-identifié. Restant à définir. On verra ce qu'en pense Jérôme Leroy, avec, malheureusement, d'assez bonnes chances de ne pas se tromper ... LFAR

    Pour tout dire, Emmanuel Macron m’inquiète. Je sais bien que l’ami Desgouilles a finement analysé le but de la manip quand le ministre de l’Economie a créé En marche !, à savoir qu’il s’agissait d’un moyen pour Hollande de griller Valls qui se retrouve triangulé sur son créneau social-libéral ou qu’Adrian Dambrine le réduit à une arnaque intelligente d’un ambitieux conscient du vide intersidéral de la politique française. Et pourtant il m’inquiète parce qu’il dispose de deux atouts dont sont dépourvus ses adversaires : il est sincère et il est désinhibé.

    Sa sincérité transparaît dans le moindre de ses discours, sans doute parce qu’il a un fonds idéologique très cohérent. Macron est le fils naturel de Jacques Attali et d’Alain Minc. Macron est sincèrement convaincu que non seulement la mondialisation est inévitable mais que de toute façon, elle est un bienfait, l’aboutissement d’un processus historique qui nous fera enfin sortir… de l’Histoire ! Cette sortie de l’Histoire, ce désir de sortie est d’abord manifeste chez lui dans ce ni droite ni gauche qu’il professe, ou plutôt dans ce et de droite et de gauche. Il n’est pas le premier à dire que ces catégories sont obsolètes, archaïques, que les Français n’y croient plus. Seulement, lui, il le pense vraiment.

    L’économie au-dessus de tout

    On lui a fait le mauvais procès de reprendre un vieux slogan du FN lui même repris de l’extrême droite doriotiste des années 30. Sauf que dans le cas du FN, il ne s’agit pas de nier l’existence de la droite et de la gauche, bien au contraire, mais de les dépasser de trouver une synthèse qui s’appellerait la patrie. On se souvient de Le Pen père en 2002 : « Je suis économiquement de droite, socialement de gauche, nationalement de France ». Macron, évidemment, lui ne songe même plus à dépasser la droite et la gauche, à unir les républicains des deux rives, voire à la façon de Giddens, le théoricien de Blair, à trouver une voie médiane entre le marché et le plan, et à réguler a minima le libéralisme.

    Pour lui, la droite et la gauche n’existent simplement plus parce que la politique n’existe plus. Le primat de l’économique est total, l’Etat est une survivance archaïque, la nation est la responsable des guerres et des crispations nationalistes. La communauté trouve grâce à ses yeux dans la mesure où elle est gérable et digérable par le marché, voire lui sert de débouchés et de moteur.

    A-t-on entendu Macron s’indigner sur les marques de prêt-à-porter converties, si je puis dire, à la mode islamique ? Et pourquoi donc le ferait-il ? Dans la logique d’un Macron et des libéraux pur jus dont il fait partie, la seule loi qui existe, c’est celle de l’offre et de la demande. Si H&M, Uniqlo ou encore Marks & Spencer griffent des hijabs, ce n’est pas parce qu’ils collaborent avec l’envahisseur, c’est juste parce qu’il y a de l’argent à se faire et ceux qui attendent de marques, quelles qu’elles soient, d’être le rempart de la civilisation chrétienne ou de la laïcité se font des illusions. Ce qui compte, c’est de vendre, y compris des armes à l’Arabie saoudite, notre allié et néanmoins berceau de l’Etat islamique.

    Le marché, son horizon indépassable

    Macron, lui, est « en marche ». En ne se prononçant pas sur ces vieilles questions (à peine une opposition discrète à la déchéance de la nationalité qui ne lui coûte rien puisque la nationalité est devenu quelque chose de très secondaire pour lui), il évite les hypocrisies et les incohérences de Valls qui s’oppose à la salafisation des esprits en France mais continue de dealer sur le plan international avec Riyad ou le Qatar.

    Elle est là, la cohérence dangereuse de Macron : le marché est un horizon indépassable qui n’a même pas vraiment besoin de la démocratie telle qu’on la connaissait. N’a-t-il pas déclaré à plusieurs reprises qu’être élu est « un cursus honorum d’un temps ancien » ? Ce qui signifie que le pouvoir est ailleurs désormais et que le seul poste qui vaudrait encore le coup, tant que la Vème République existe, c’est la présidence, un poste clé pour faire sauter les derniers tabous, forcer les derniers verrous.

    Et qu’a-t-il en face de lui ? Précisément une droite libérale qui ne veut pas aller jusqu’au bout de sa logique parce que son électorat reste conservateur sur les questions de société et qu’il devient très compliqué d’expliquer qu’il ne faut rien interdire en économie mais ne pas vouloir que les gays se marient, que les ventres des femmes se louent à l’année pour porter des bébés ou que le shit soit en vente libre. Et de l’autre côté, si l’on peut dire, une gauche radicale qui se radicalise sans jamais poser la question de l’immigration comme armée de réserve du capitalisme,  la question de l’Union européenne comme cadre indépassable des politiques austéritaires qui ne sera jamais cette union fraternelle et égalitaire dont continuent de rêver les internationalistes, contre toute évidence. On pourra lire à ce titre les analyses d’Aurélien Bernier dans le dernier numéro de Causeur.

    Macron lui n’a plus ces vieilles pudeurs, ces vieilles contradictions : il a déjà vu à quoi ressemblait le futur parce que, et je dis ça sans ironie, il est visionnaire : un monde pacifié, dématérialisé, où des nomades hyperconnectés échangeront à l’infini des données dans la grande paix bleue d’une utopie sans fin. Ca ne vous fait pas envie ? Vous avez tort, encore un effort et vous serez en marche…  

    Jérôme Leroy
    Ecrivain et rédacteur en chef culture de Causeur.

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