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élections - Page 486

  • 2017 : Marine Le Pen à l’Élysée. 1ère hypothèse : la catastrophe

    Voici la première partie  d’un scénario de politique–fiction possible : Marine Le Pen est élue première femme présidente de la République française au printemps 2017 et les choses se passent mal, très mal. Dans la seconde partie, à suivre, sera imaginée la seconde hypothèse, le redressement, où le Front national, parvenu au pouvoir, réussit  son pari.  Commençons par la premier scénario, celui de l’échec.

    Marine Le Pen bat  de justesse Alain Juppé

    Pendant toute l’année 2016 et le début de 2017, la situation n’a fait qu’empirer. La ”crise des migrants” tourne au cauchemar, de nouveaux attentats islamiques ont eu lieu, ainsi que plusieurs émeutes gravissimes impliquant les jeunes des banlieues d’origine immigrée et majoritairement musulmane. La guerre civile ethnique, glisse de la basse à la moyenne intensité. L’idéologie officielle du ”vivre ensemble” s’effondre, comme jadis celle du ”paradis soviétique”. Pas crédible.

    De plus, le gouvernement socialiste, paralysé par ses dogmes et sa faiblesse, n’a pu faire aucune réforme. Le chômage, la dette et les déficits sociaux s’accroissent. La situation est hors contrôle. Un basculement de l’opinion se produit avec un glissement de 15% des intentions de vote en faveur du FN La droite classique (LR et centristes) divisée, perd en puissance. Ce qui suffit au FN pour percer le ”plafond de verre”, réputé infranchissable. Et le choc traumatise les médias du monde entier : Marine Le Pen remporte le second tour et entre à l’Élysée. Le quotidien Libération titre : « L’horreur ».

     Au premier tour ,en effet, elle était arrivée en tête de tous les candidats avec 30% des suffrages ; au second tour, elle a battu d’un cheveu (50,03%)  le candidat de la droite qui a gagné la primaire, un certain Alain Juppé. Elle est donc la première présidente de la République française. C’est là que les ennuis et les problèmes commencent. Elle est en territoire inconnu, le piège se referme.

    À l’Assemblée,  pas une vraie majorité

    Tout d’abord, des manifestations monstres, suivies d’émeutes, éclatent dès le lendemain de l’élection de Marine Le Pen. La rue contre la démocratie, un classique en France. Beaucoup de dégâts, des morts. Les médias internationaux s’enflamment.  Les  élections législatives ont lieu dans un climat de tension insupportable. Les députés FN ou apparentés n’obtiennent pas la majorité absolue en dépit de l’effet d’entraînement escompté. Néanmoins, beaucoup de droitistes et de centristes classiques, attirés par la course aux places, se rallient sous condition, au parti de la présidente. C’est une majorité improbable, floue, fragile  qui se dessine à l’Assemblée, sans unité programmatique ni idéologique autour de là nouvelle présidente Le Pen.     

    Dans le système semi–présidentiel français, il faut une majorité claire pour gouverner. Autrement c’est la cohabitation, donc, la paralysie. La présidente Marine a beaucoup de mal à constituer un gouvernement. Elle ne trouve pas dans le vivier FN ou chez les ralliés suffisamment de professionnels pour constituer un bloc de ministres et de membres de cabinets vraiment compétents. Elle se heurte à un boycott des élites. Ceux qui la rallient sont souvent des torpilleurs ; beaucoup sont des incapables ou, du moins, des amateurs. 

    Marine Le Pen commet une erreur fatale : elle nomme Premier ministre Florian Philippot,, son mentor, N°2 du FN, qui en appelle au mânes de Charles de Gaulle, Mais ce néo-gaullisme, ou pseudo gaullisme est un moteur sans carburant. 

    Le gouvernement Philippot patauge.

    Le gouvernement Philippot suit une politique économique antiréformiste et étatiste, très proche des idées d’Arnaud Montebourg et de Chevènement. Il applique à la lettre le programme économique du FN qui est en fait d’inspiration socialiste : la préservation du ”modèle social français”, baudruche dégonflée, financièrement ingérable..  

    Les chiffres du chômage continuent d’augmenter, la pression fiscale ne diminue pas, les dettes – d’État, des régimes sociaux et des collectivités locales et territoriales– croissent. La situation économique de l’homme malade de l’Europe – la France – empire. Le FN au pouvoir ne change rien. 

    Plutôt que de lutter contre l’immigration invasive, contre le laxisme judiciaire, l’insécurité, la dégradation de l’Éducation nationale, le fiscalisme, le gouvernement Philippot s’acharne sur son obsession : sortir de l’euro, rétablir le franc, dégager la France de l’Union européenne.

    La réponse de Bruxelles est très simple : « OK, faites ce que vous voulez, on va voir et on va bien rigoler. Allez-y ». Marine Le Pen, depuis l’Élysée,  redevenue lucide, qui a consulté des économistes, essaie de faire machine arrière. Elle entre en conflit avec son Premier ministre, qui s’acharne. Au sein du FN, une rupture se dessine entre les partisans et les adversaires du Premier ministre. Marion Maréchal–Le Pen prend la tête de la rébellion. Mais c’est trop tard.   

    Dans les sondages, la versatile opinion publique française a basculé. L’impopularité de la présidente et de son Premier ministre atteignent des sommets. Chez les électeurs du FN, plus de 50% disent ”regretter leur vote”. Le Figaro du 5 septembre 2016 titre « La grande déception ». Effectivement : il n’y a pas de résultats visibles de la politique du gouvernement FN. C’est le cafouillage.  En avant comme avant.

    Mission accomplie

    À l ‘Assemblée nationale, le gouvernement n’a plus de majorité. Du fait de l’impréparation des programmes du FN, du manque de cadres compétents, des sabotages de la haute administration,  le château de cartes ou de  sable s’est effondré en quelques mois. 

      Le 7 novembre 2016, Marine Le Pen dissout l’Assemblée nationale. Elle n’obtient pas de majorité ”bleu Marine” aux élections législatives qui suivent. Humiliée, elle démissionne, en larmes. Le New York Times titre : The End of a Dream.  L’expérience est terminée. Son Premier ministre, M. Philippot, énarque souriant, rejoint son corps de fonctionnaire d’origine. Il a accompli  sa mission : neutraliser le FN.

    Dans un prochain article, une autre hypothèse sera examinée : Marine Le Pen est élue et  réussit son pari.  À suivre….     

  • Donald Trump et les sept raisons de la colère américaine

    Sur son adresse twitter que je recommande fortement, Trump adore donner ses scores. Le dernier m’a surpris : The Donald (l’expression vient de sa première femme) reçoit 64 % des voix à New York contre 12 % pour Ted Cruz !

    New York : la ville la plus chère, cosmopolite et ouverte du monde. Pas mal pour un plouc populiste !

    Trump a aussi gagné en Floride, état du sud devenu très latino, avec une importante population juive. Voici donc que notre futur Adolf Hitler ne fait peur ni aux juifs ni aux cousins des mexicains – qu’on l’accuse de vouloir déporter.

    Au vu de ces chiffres, on peut douter de la défaite de Trump ! L’ineptie-système est devenue telle que le système va perdre partout. Il perdra la bataille monétaire, la bataille géopolitique, la bataille humanitaire, la bataille politique, la bataille médiatique.

    Maintenant venons-en à la source du problème : pourquoi les Américains votent-ils pour Trump, qu’ils soient riches, pauvres, blancs, noirs, juifs (les Israéliens d’ailleurs aiment Trump et détestent Obama), latinos, hétéros ou homos ?

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  • Présidentielles : Marion Maréchal-Le Pen défend le respect de l'anonymat pour les parrainages

  • En France, à 20 voix contre 7, on supprime l'égalité du temps de parole des candidats à la présidentielle

    C'est ça leur démocratie ! De Nicolas Dupont-Aignan : 

    "Cet après-midi j’ai eu honte pour notre démocratie. L’hémicycle de l’Assemblée nationale était vide.

    Nous n’étions qu’une poignée de Députés pour examiner le texte qui supprime l’égalité du temps de parole des candidats à l’élection présidentielle. Par 20 voix contre 7, l’article 4, de la loi organique prétendant « moderniser » l’élection présidentielle, a été adopté.

    J’ai combattu jusqu’au bout avec les Centristes et les Ecologistes cette loi scélérate, ce tripatouillage électoral qui vise à imposer le tripartisme politique et à réduire l’expression médiatique des autres candidats. En un mot, des dispositions qui ont pour objectif de vider de son sens le 1er tour de l’élection présidentielle, le plus précieux héritage que nous ont légué la Ve République et le Général de Gaulle lui-même...

    5 semaines d’égalité de temps de parole sur les 260 qu'en compte un quinquennat, c’est encore trop pour un système politique à bout de souffle, qui ne sait plus comment casser le thermomètre faute de regarder en face la fièvre. Dans un pays qui compte 20 millions d’abstentionnistes, 5 millions de Français en âge de voter qui ne sont même pas inscrits sur les listes électorales et plus d’1 million de votants aux dernières élections départementales qui ont mis dans l’urne un bulletin blanc ou nul, on était en droit d'attendre un tout autre « sursaut » démocratique !

    Le pouvoir socialiste avec la complicité lâche des Républicains qui se sont abstenus, vont faire taire les voix libres de gauche, de droite et d’ailleurs.

    L’égalité, critère impartial et incontestable, est remplacé par la fameuse équité. Une notion juridique des plus subjectives, impossible à mesurer sans une part d'arbitraire.

    Pire, c’est au CSA, autorité qui n’est pas élue et sans la possibilité d’un moindre appel, qui est tenu d’interpréter le respect de cette notion floue. Les candidats des partis dominants qui sont déjà surreprésentés dans les médias monopoliseront la campagne présidentielle, dénaturant la dernière élection, l'élection-reine, à laquelle les Français s’intéressaient" (suite).

    Lahire

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

     

  • Marion Marechal-Le Pen Intervention contre le projet de loi organique

  • Les « rebelles » en plastoc

    Après les événements de La Manif pour Tous et de la loi Taubira, Le Figaron’hésitait pas à écrire un article sur « Cathos et rebelles », montrant une nouvelle génération issue de la contestation « de droite ». Parmi ces personnes figurait Madeleine de Jessey, espérant naïvement reprendre l’espace public afin de mêler le spirituel au temporel et faire avancer les idées des contestataires de La Manif pour Tous au sein de l’UMP. C’est ainsi que Sens commun prit naissance, pour finalement être à l’image du mouvement, suivre le sens commun imposé par la droite libérale républicaine dans laquelle elle a été intégrée et noyée. 
    Ces propos liminaires n’ont pas pour vocation d’attaquer Sens commun gratuitement (« on ne tire pas sur une ambulance »), mais bien de mettre en avant le déficit idéologique de la droite libérale ou « droite d’affaires » qui n’est visible aujourd’hui seulement parce qu’elle a été sauvée par les socialistes lors des élections régionales. Il est quand même fascinant de voir un Premier ministre faire campagne (car ce n’est pas son rôle), et encore plus de le voir appeler expressément à voter pour le camp – supposé – rival afin de faire barrage à un parti qui cumule dès à présent 9 millions d’électeurs à lui tout seul. Ce qui ne fait d’ailleurs qu’entériner le fait que la droite libérale et la gauche dite socialiste ne sont que les deux faces d’une pièce libérale et cosmopolite. 
    Depuis les événements liés à la loi Taubira jusqu’à la tragique soirée du 13 novembre 2015, il a pu être observé, comme à chaque débat de société, un jeu de communication politique entre les gentils bienveillants et manichéens pour un monde meilleur, puis l’opposition politique (qui reprendra le même rôle dans le cadre d’une alternance). Quoi qu’il en soit, quand la déconstruction est à l’œuvre, rien dans l’opposition politique ne permet une politique formelle de contestation constructive ni de proposition alternative. Tout simplement parce que le fossé idéologique qui devrait les séparer n’existe plus, et cela depuis bien des années.Cependant, le « droitard » ou homme de droite censé supposer incarner une « droite forte » y voit bien un jeu d’opposition, en fustigeant le Parti socialiste de l’antichristianisme, du clientélisme envers les musulmans, la lâcheté politique, l’immigration de masse. Certains ont même pu voir dans Laurent Wauquiez, Thierry Solère, Christian Estrosi ou encore Xavier Bertrand des révélations politiques de cette droite opposée aux socialistes, alors qu’ils sont simplement les moins détestés de tout le paysage politique de la droite libérale. Mais qu’ont-ils fait à propos des thèmes précédemment cités ? 
    • Sur l’antichristianisme ? Rien n’a été fait pour prévenir ou réprimer les actes de vandalisme des lieux chrétiens en France, quand un simple graffiti sur un autre lieu de culte fait se déplacer le ministre de l’Intérieur. Pire, c’est bien sous Sarkozy que des jeunes contestant les pièces de théâtre blasphématoire ont été envoyés par cars entiers aux commissariats. 
    • Sur le clientélisme des minorités ? Il ne faut pas oublier que c’est Chirac qui a créé la HALDE ; que c’est avec Sarkozy qu’a été créé le Conseil français du culte musulman (CFCM), tentative utopique de créer un « Islam de France », d’autant plus avec un Conseil piloté en sous-main par les Frères musulmans… 
    • Sur l’immigration de masse ? Chirac a permis le regroupement familial,quand Sarkozy, à travers un discours « droitiste » faisait entrer chaque année 200 000 clandestins (avec l’accord bienveillant des grands cartels et du MEDEF d’ailleurs…) 
    • Sur l’Europe ? Quand la France dit non à la Constitution européenne en 2005, Sarkozy ratifie le traité de Lisbonne (version similaire à 95% de la Constitution européenne) via le Parlement réuni en Congrès. Hollande en sera le continuateur avec le pacte budgétaire. 
    • Sur la lâcheté politique ? Qui désormais chez les Républicains a clairement pris position en faveur de l’abrogation du « mariage pour tous » ? Sens commun ? L’entrisme trotskyste et le désir de places s’est substitué à une position politique de circonstance. Pourquoi d’ailleurs abroger une loi qui était dans les cartons de l’UMP avec leur fameux contrat d’union civile. Lâcheté politique représentée aussi à travers tous les autres pans de la politique actuelle, et notamment sur la question des migrants clandestins, des mesures sécuritaires et liberticides, ou encore de l’Union européenne. 
    Le désir « droitard » de se constituer en opposition politique doit être soit sincère (mais alors pathétique) soit totalement faux (et cynique), mais dans tous les cas, il est veule et lâche dans sa manière d’affronter les problèmes de la Cité. Il est surtout lâche en ce qu’il reprend les termes de son prétendu rival, à savoir à qui mieux mieux reprendra le terme de « républicain » (à la fois vide et sacré comme le constate le professeur Frédéric Rouvillois), et, en rejetant ce qu’il appelle comme « populisme » ce qui n’est que l’aspiration populaire au respect des valeurs communes et logiques dans le bon fonctionnement de la vie en communauté. 
    Allez, tout n’est pas perdu pour le « droitard », il lui reste une solution, celle de devenir rebelle au sens « jüngerien » du terme. Dans « Le traité du Rebelle ou le recours aux forêts » (Der Waldgänger), Ernst JÜNGER dessine une nouvelle de ses figures. Le mot « Waldgänger » désigne le proscrit islandais du Haut Moyen Age scandinave qui se réfugiait dans les forêts. Exclu de la communauté, ce réprouvé pouvait être abattu par tout homme qui le croisait. Pour sa part, JÜNGER définit le Rebelle de la manière suivante : « Nous appelons ainsi celui qui, isolé et privé de sa patrie par la marche de l’univers, se voit enfin livré au néant. Tel pourrait être le destin d’un grand nombre d’hommes, et même de tous – il faut donc qu’un caractère s’y ajoute. C’est que le Rebelle est résolu à la résistance et forme le dessein d’engager la lutte, fût-elle sans espoir. Est Rebelle, par conséquent, quiconque est mis par la loi de sa nature en rapport avec la liberté, relation qui l’entraîne dans le temps à une révolte contre l’automatisme et à un refus d’en admettre la conséquence éthique, le fatalisme. A le prendre ainsi, nous serons aussitôt frappés par la place que tient le recours aux forêts, et dans la pensée, et dans la réalité de nos ans ». 
    Nous ne prétendons pas être des rebelles, ni être mieux que les « droitards », la question n’a pas lieu d’être. Nous prétendons seulement que la véritable politique se fait en accord avec la décence commune chère à Georges Orwell et le « populisme » tel que Christopher Lasch l’a développé, c’est-à-dire que la politique doit se faire dans le respect et dans la même vision que l’attente populaire, fondée sur le respect des valeurs de la communauté, et, n’en déplaisent aux détracteurs, ce populisme ne se transcrit pas politiquement à travers un parti en particulier mais bien par la référence primordiale à la propriété privée, les libertés publiques, la fin de tout processus de déconstruction idéologique, la souveraineté et la protection de notre patrie.

  • Entre LR et le FN, il existe une force politique d’une puissance inouïe

    Dans le dernier numéro de Monde et vie, Karim Ouchikh, président du SIEL, développe son analyse sur le paysage politique de la droite :

    Pourquoi selon vous la droite parlementaire continue à avoir un discours social-démocrate ? Pourquoi n’emboîte-t-elle pas le pas à ses électeurs ? Où est le blocage ?

    Depuis la Révolution française, la gauche exerce sur la droite parlementaire une fascination politique durable, qui ne s’est jamais démentie depuis les débuts de la Ve République. À la différence de Margaret Thatcher, à l’origine de la fameuse révolution conservatrice britannique, aucun dirigeant politique français d’envergure n’a osé véritablement rompre avec ce corset idéologique qui empêche la libre expression sur notre sol des idées authentiquement de droite. À cette première explication s’ajoute le poids de la puissance publique qui, dans ses différentes composantes (État, collectivités locales…), nourrit des clientèles politiques captives (fonctionnaires, syndicats) qui sont autant de relais d’opinion influents qui pèsent considérablement dans le débat politique.

    Sur l’échiquier politique français, occupant un espace singulier entre LR et le FN, il existe pourtant une force politique d’une puissance inouïe, dont on ne mesure pas suffisamment le potentiel électoral. J’ai coutume de désigner cette force sous le vocable de “bloc villiériste", une force qui ne se réduit pas à la seule personne du fondateur du Puy-du-Fou, mais que ce dernier incarne avec un immense talent : souverainiste au plan institutionnel, conservatrice sur les questions de société, oeuvrant pour l’épanouissement des libertés, notamment sur un registre économique, ce bloc politique pèse, selon moi, entre 8 et 15 % du corps électoral français et ne demande qu’à se structurer et se mobiliser, surtout au lendemain des formidables rassemblements de LMPT qui ont donné naissance à toute une génération de femmes et d’hommes désireux de s’engager activement dans l’action publique. La dynamique conservatrice qui s’étend partout en Europe (Grande-Bretagne, Suisse, Hongrie, Pologne…) a vocation, tôt ou tard, à s’enraciner également en France.

    Marine Le Pen va-t-elle pouvoir incarner ce virage à droite de la société française ou risque-t-elle au contraire d’en empêcher la réalisation politique ?

    À l’occasion du séminaire de réflexion du FN des 5, 6 et 7 février, j’ai particulièrement insisté sur la nécessité pour Marine Le Pen d’incorporer à son discours politique les sujets de société qui préoccupent réellement nos compatriotes (notamment ceux qui votent traditionnellement à droite), au premier rang desquels les questions qui concernent notre socle anthropologique d’essence chrétienne (modèle familial classique, loi Taubira, GPA/PMA, fin de vie…).

    Dans une stratégie de second tour, qui nécessite pour le FN de disposer d’une réserve de voix qui lui manque trop souvent, Marine Le Pen doit fidéliser et ‘‘arrimer’’ à sa personne cet électorat conservateur qui fera la différence aux présidentielles. Cette dynamique électorale passera soit par une alliance, ouvertement assumée, avec les forces de la droite conservatrice, appelées elles-mêmes à se structurer, soit par une prise en compte, dans le programme présidentiel de la patronne du FN de propositions politiques authentiquement de droite. Je n’ai pas la prétention de modifier la ligne politique actuelle du FN, mais simplement de la pondérer d’un point de vue idéologique"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/03/entre-lr-et-le-fn-il-existe-une-force-politique-dune-puissance-inou%C3%AFe-dont-on-ne-mesure-pas-suffisam.html#comments

  • Après la loi sur l’avortement, il a manqué un million de voix catholiques à Giscard

    A propos de la prochaine rencontre entre le Saint-Père et Nicolas Sarkozy, Christophe Dickès déclare à Atlantico :

    "Il semble difficile d’évoquer une quelconque sincérité chez Nicolas Sarkozy après son revirement à 180° sur le mariage homosexuel. Pourtant, l’ancien président sait très bien que légiférer sur la GPA et la PMA oblige à une révision de la loi Taubira. L’électorat catholique ne se laissera pas berner d’autant que les mouvements issus de la Manif pour Tous (Sens Commun, Veilleurs, LMPT) y veilleront. En 1981, après la loi sur l’avortement de 1976, il a manqué un million de voix catholiques à Valéry Giscard d’Estaing. Les candidats de droite devraient s’en souvenir et ne pas sous-estimer la marée humaine qui s’est mobilisée contre le mariage pour tous. La droite peut-elle ignorer la voix de 1,5 million de personnes dans la rue ? 

    S’ils la négligent, ils prendront un risque certain. Le voyage de Sarkozy ne changera rien au débat, tout comme le voyage de François Hollande en janvier 2014 n’a rien changé entre les rapports du Saint-Siège et de la France. Les Français savent très bien que tout cela relève d’une stratégie de communication. Néanmoins, si ce voyage permet à Nicolas Sarkozy d’avoir cette prise de conscience sur le vote catholique et de changer sa stratégie en conséquence, il sera utile. La gauche ne s’est pas privée de faire une politique de gauche sur les sujets sociétaux, que la droite fasse de même si elle veut revenir au pouvoir.

    Michel Janva

  • Jean-François Copé se met à courir derrière le Front national

    PARIS (NOVOpress) : Jean-François Copé aurait-il écouté Marion Maréchal-Le Pen, hier, sur BFM TV ? Le candidat à la primaire « de la droite et du centre » vient de découvrir l’article 6 de la loi El Khomri, qui ouvre grand les portes des entreprises aux revendications musulmanes. Aussi lance-t-il une pétition, dont voici le texte :

    L’avant-projet de loi El Khomri sur le travail prévoit à l’article 6 de son préambule que « La liberté du salarié de manifester ses convictions, y compris religieuses, ne peut connaître de restrictions que si elles sont justifiées par l’exercice d’autres libertés. »
    Si cet article devait être maintenu, il pourrait obliger les entreprises à céder aux revendications religieuses de leurs salariés. Et ainsi, soumettre l’entreprise au communautarisme.
    Je tire le signal d’alarme : ne reculons pas sur la laïcité ! Ne reculons pas sur la neutralité en matière religieuse dans les entreprises !
    Le maintien ou non de cette disposition dans la loi El Khomri doit être tranché en Conseil des ministres ce jeudi 24 mars. Il ne nous reste plus que trois jours pour obtenir le retrait de cette disposition dangereuse pour la République.

    La pratique d’une « droite décomplexée » a du bon, même si elle ne va pas jusqu’à mentionner les droits d’auteur…

     

    http://fr.novopress.info/

  • Combien de candidats à la présidentielle de 2017 ?

    Un an avant la présidentielle, la cour des candidats à la présidentielle se remplit. Chaque semaine voit son lot de candidats ou de candidats à la candidature (les primaires de la fausse droite et du vrai centre, et peut-être une primaire de gauche). Des candidatures annoncées par les médias avec leurs lots de critiques habituelles, selon la sensibilité politique du journaliste. Puis viennent les sondages, qui donnent untel ou l’autre gagnant. Mais à part terminer leur carrière politique sous les ors de l’Élysée, que proposent-ils, que sont-ils capables de faire, pour redresser la France, pour redonner de la crédibilité au niveau international et de la confiance au niveau national ? Seront-ils capables de faire demain ce qu’ils n’ont pas su ou pas pu réaliser lorsqu’ils étaient au pouvoir ? Je suis perplexe !

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