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élections - Page 557

  • L'alliance du populisme et de la droite dite traditionnelle, c’est possible

    Minute évoque le Dansk Folkeparti (Parti du peuple danois) vient de permettre au bloc de droite de renverser le gouvernement socialiste à l’occasion des élections législatives :

    "[...] Le parti dirigé depuis 2013 par Kristian Thulesen Dahl, âgé de 45 ans, est né en 1995 à partir d’une formation antifiscaliste et non pas dans les rivages de la droite radicale. Si, dans les médias français, il est présenté depuis dimanche comme « le parti anti-immigration », au Danemark, certains le classent au centre et il siège à la gauche… des Conservateurs! Le parti mixe en fait un discours très ferme en matière d’identité et des positions économiques et sociales plus consensuelles et assez classiquesdans les pays scandinaves. « La façon dont il combine des propositions sur l’immigration, très restrictives, et des visions plus social-démocrates sur l’Etat-providence explique une grande part de son succès », commente d’ailleurs Nils Holtug, professeur à l’université de Copenhague.

    Avec 21,1 % des voix, DF n’est devancé que par les sociaux-démocrates (26,3 %). Il se place en tête du « bloc de droite » qu’il forme avec Venstre, le parti du centre-droit libéral, et les Conservateurs. DF est ainsi désormais la force prépondérante au sein de la coalition menée par Venstre et appelée à former le nouveau gouvernement. Lors de la précédente mandature dirigée par cette coalition (2007-2011), DF avait alors apporté son soutien aux libéraux sans participer au gouvernement, ce qui avait tout de même déjà permis d’imposer de solides restrictions en matière d’immigration et d’aides sociales aux étrangers.

    Ces résultats électoraux font écho à ceux des élections régionales italiennes, où la Lega Nord (Ligue du Nord, parti populiste et identitaire) s’est aussi imposée comme la force principale de la coalition de centre-droit. Les élus du Dansk Folkeparti ont d‘ailleurs siégé au Parlement européen aux côtés des élus de la Lega Nord pendant dix ans, de 2004 à 2014, successivement au sein des groupes Union pour l’Europe des nations et Europe de la Liberté et de la Démocratie directe. Si la Lega vient de participer à la création du groupe Europe des Nations et des Libertés avec le Front national, dont elle est l’un des principaux alliés avec la deuxième plus importante délégation au sein du groupe, les élus de DF ont choisi de siéger au sein des Conservateurs et Réformistes européens, un groupe « eurosceptique » considéré comme plus modéré que ceux rassemblés autour du FN ou du Ukip britannique. Parmi les alliés de ces Danois au Parlement européen, on trouve les Vrais Finlandais, la NVA flamande, le parti polonais Droit et Justice, mais aussi, parmi plus d’une vingtaine de partis représentant une quinzaine de nationalités, le très respectable Parti conservateur britannique de David Cameron. Comme quoi l’alliance du populisme et de la droite dite traditionnelle, c’est possible."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Lancement Régionales Ile-de-france : Dupont-Aignan, Saint-Just et Bournazel sur TVLibertés

  • Sarkozy, l'ennemi majeur pour 2017, même si ....

    Le corps électoral n'est pas toujours rationnel, loin s'en faut. De surcroît, tout est fait pour le rendre irrationnel lors des campagnes électorales. Ainsi l'importance de l'image présentée par les différents candidats. Ainsi le culte de la petite phrase qui fait mouche.
    Sachant ce que fut depuis trois ans les magistères Hollande-Ayrault puis Hollande-Valls, les Français devraient logiquement les congédier lors de la prochaine échéance électorale majeure que constitue la présidentielle de 2017.
    Or, cela est loin d'être sur. Il suffirait, par exemple suite à un mieux de l'économie mondiale créant par ricocher des emplois en France, pour que la gauche dite socialiste retrouve crédit auprès d'une partie importante du corps électoral, quand bien même le gouvernement en place n'y serait pour rien. On peut donc concevoir l'émergence puis l'existence d'une mode Hollande début 2017 tout comme il y eut une mode Chirac en 1995 avec donc un fort regain de popularité. Souvenons nous aussi de François Mitterrand voué aux gémonies par les Français en 2006 puis triomphalement réélu en 1988.
    Clairement exprimé et contrairement à ce qu'annoncent les actuels sondages, la gauche (ps) ne sera pas nécessairement absente du second tour lors des élections présidentielles de 2017. Il faudra donc que nous tenions compte de cette éventualité, ce d'autant plus que les retournements dans le domaine politique, n'ont nullement besoin de deux ans – c'est très long – pour advenir.
    Concernant le Front National, son intérêt est d'être opposé au candidat le plus à gauche possible lors du second tour des élections présidentielles de 2017. Mieux vaut donc affronter dans ce cadre le candidat du Ps à Alain Juppé, et ce dernier à Nicolas Sarkozy. Plus l'opposant opposé à Marine le Pen lors du second tour sera à gauche, plus importante sera la partie de la droite susceptible de faire le choix du Front National.
    En tant que tel, pour nous qui voulons réellement une alternative à l'actuel système, notre adversaire majeur, celui contre lequel nous devons d'ores et déjà nous mobiliser, n'est autre que Nicolas Sarkozy.
    Le personnage, bien conscient du danger, a déjà commencé à oeuvrer. Pas un hasard s'il vient récemment, aussi bien de réfléchir à une remise en cause du droit du sol, que d'évoquer la fuite des migrants qui nous inonde.
    Lui a déjà donc compris que le danger majeur pour lui n'était autre que le Front National dont il a déjà commencé de labourée les terres électorales.
    Il nous faut en tenir compte, et ce, sans attendre.

    Philippe Delbauvre

    http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EuFVpFlpZlDvrEmLut.shtml

  • A la veille des régionales, Marine Le Pen mène une double campagne

    Marine Le Pen n’a pas encore officiellement déclaré sa candidature pour les élections régionales dans le Nord - Pas-De-Calais - Picardie. Cela n’a pas empêché la présidente du Front national (FN) de dresser, pendant plus d’une heure, dimanche 21 juin, un large panorama de la campagne à venir au niveau national, dans le cadre d’un discours prononcé face à ses militants, réunis à Vieux-Fumé (Calvados). Près de 450 personnes étaient présentes pour le lancement de la campagne de Nicolas Bay, tête de liste du parti d’extrême droite en Normandie.

    « Nous pouvons gagner plusieurs régions, a assuré Mme Le Pen. Il nous faut simplement arriver en tête au second tour. Sauf si le PS et l’UMP [LR – Les Républicains] fusionnent leurs listes, ce qui ne serait pas étonnant. Ce serait une œuvre de clarification à quelques mois de la présidentielle. » Plus que pour les élections municipales ou départementales, la campagne des régionales de décembre devrait se jouer sur un plan national. La députée européenne a dès lors abordé les thèmes de l’immigration – « ce sont 1,5 million de personnes qui espèrent rentrer dans l’Union européenne » – et de l’Europe, apportant son soutien à la Grèce dans le bras de fer que le pays a engagé avec l’Union européenne pour renégocier sa dette.

    « Syriza est un mouvement avec lequel nous n’avons pas du tout la même vision de l’immigration, de la société, mais est-ce le plus important ? Il a pris la tête des opposants à l’Union européenne, des partisans de la liberté, de la souveraineté », a estimé Mme Le Pen.

    2 000 candidats Front national aux régionales

    Répétant que l’ancrage local était un de ses « dadas » depuis son arrivée à la tête du FN, en 2011, la présidente du parti a enjoint à ses troupes de s’engager dans la bataille des régionales, quelques mois seulement après les élections départementales de mars. « Je ne peux rien faire sans vous. Dès les élections régionales, nous allons voir les conséquences de votre travail aux départementales », a-t-elle jugé. Près de 2 000 candidats du Front national devraient composer les listes du parti pour ce scrutin.

    Pour Marine Le Pen, cet appel aux militants prend une résonance particulière, alors que ses troupes sont appelées à participer à un vote interne devant réformer les statuts du parti, et en particulier supprimer la présidence d’honneur. Les 42 000 adhérents à jour de leur cotisation ont reçu, ou vont recevoir dans les jours à venir, un courrier leur demandant d’approuver ou de rejeter cette refonte de l’organisation. « Personne ne doit pouvoir donner des armes à nos adversaires pour tenter d’entraver le combat que nous menons. Chacun doit respecter la discipline, que l’on soit simple adhérent ou président d’honneur, tout le monde est logé à la même enseigne », a-t-elle affirmé, sans citer le nom de Jean-Marie Le Pen.

    Le cofondateur du FN a été suspendu le 4 mai de sa qualité d’adhérent, une décision qu’il conteste devant le tribunal de grande instance de Nanterre. Pour Marine Le Pen, l’enjeu est important. Bien qu’il ne soit plus considéré comme un moteur pour l’avenir, M. Le Pen conserve une certaine cote d’amour auprès des militants. « Cette révision est prise suite à des événements malheureux, tristes, qui nous ont obligés à prendre des décisions difficiles dans l’intérêt du FN », a regretté Mme Le Pen. Le résultat du vote des militants devrait être connu aux alentours du 11 juillet.

    source: Le Monde.fr ::lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuFVpkAlVptpVvLFlM.shtml

  • Christian Estrosi hué par des milliers de Niçois en direct sur France 2

    Il n'y a pas que François hollande qui se fait siffler :

    Philippe Carhon

     

  • Il n'y a plus de mairie PS dans les Hauts-de-Seine

    Les candidats des Républicains ont remporté dimanche 21 juin deux élections législatives partielles organisées à Asnières et Clichy.

    Puteaux, autre ville de ce département de la banlieue parisienne, l'ex-maire UMP Joëlle Ceccaldi-Raynaud l'avait emporté dès le premier tour, la semaine dernière.

    Clichy, la liste de Rémi Muzeau (LR-UDI-MoDem) l'a emporté avec 57,8 % des voix. Ce suppléant de Patrick Balkany à l'Assemblée avait frôlé la victoire dès le premier tour avec 48,83% des suffrages.

    Asnières, bastion de droite conquis par la gauche en 2008 mais repris par la droite en 2014, le duel de l'an dernier était reconduit entre le maire sortant Manuel Aeschlimann (Les Républicains) et son rival socialiste Sébastien Pietrasanta, qui avait été battu avec seulement 70 voix d'écart. La liste LR-UDI du maire sortant l'a emporté avec 56,7% des voix.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Valls à la présidentielle ? 9 Français sur 10 contre !

    “Vallsgate” à l’occasionne son voyage privé à Berlin aux frais de la République, passage en force de la loi Macron à coups de 49-3, déclaration de patrimoine légale, mais en revanche, tout sauf sincère ou loyale. Manuel Valls finit par agacer aussi bien à droite qu’à gauche. une chose est sûre, les Français n’en veulent pas ! un sondage JDD le montre. Il est encore temps de participer !

    http://fr.novopress.info/

  • Sondage: FN - droite - PS, tiercé gagnant du 1er tour des régionales

    Les Verts ont commandé un sondage auprès de l’IFOP sur le premier tour des régionales : sans surprise, le FN, option Marine Le Pen, est en tête, Xavier Bertrand deuxième. Le PS, seul, est dans les choux. Moins en cas d’union de la gauche, où le PS se voit contester son leadership par les Verts.

    Il se murmurait depuis plusieurs mois déjà que des sondages sur les élections régionales existaient. Des chiffres filtraient, mais rien d’officiel ou de sérieux n’était confirmé.

    Voilà donc le premier vrai sondage, commandé par Europe-Écologie - Les Verts (EELV) à l’IFOP. Il a été réalisé sur un échantillon de 876 personnes interrogées par téléphone dans la grande région Nord - Pas-de-Calais - Picardie entre le 4 et le 8 juin.

    Le FN en tête

    Sans surprise, le FN est en tête, quels que soient les cas de figure présentés aux électeurs. Notons que les variations ne portent que sur les différentes combinaisons à gauche. Logique vu le commanditaire de cette étude. Mais très intéressant objectivement puisque la stratégie à gauche reste la grande incertitude de ce scrutin, avec le nom du candidat FN. Le nom de Marine Le Pen revient de manière insistante et c’est d’ailleurs celui qu’a retenu l’IFOP. À ce sujet, contrairement aux dernières rumeurs, il n’y aura pas d’annonce dans un sens ou un autre la semaine prochaine, a démenti hier soir Bruno Bilde, son conseiller spécial.

    Dans toutes les hypothèses, le FN arrive en tête, mais en léger repli par rapport aux départementales où ses scores atteignaient 35 %.

    28 % pour Xavier Bertrand

    Pour la droite, Xavier Bertrand récolterait 28 % des voix dans tous les cas, à la tête d’une liste d’union Les Républicains-UDI quasiment garantie. Mais le réservoir de voix du MoDem pourrait être capital. Or, étant donné la personnalité centro-compatible de Bertrand et les dernières déclarations de Bayrou, le chef de file et ex-maire d’Arras Jean-Marie Vanlerenberghe devrait peu résister.

    Moins de 20 % pour le PS

    À gauche, le PS seul, emmené par Pierre de Saintignon, est loin derrière : à 18 % quand la gauche est dispersée, 17 % quand Front de gauche et EELV font alliance. Et ensemble, PS et EELV font cinq points de plus à 23 %, et ce qu’importe qui mène la liste d’union. Ce qui donne l’occasion à Sandrine Rousseau, chef de file EELV, de convoiter sa tête. Quant à l’hypothèse d’une grande union de la gauche incluant le Front de gauche, elle n’a pas été testée. À savoir que le nom de la tête de liste du Front de gauche est le seul manquant, mais que depuis, Fabien Roussel a été désigné.

    La gauche, ensemble, peut donc encore rêver de victoire au second tour. Avec le bémol dans l’addition qu’une petite partie des voix du Front de gauche peut se reporter sur le FN. Mais, juge à raison en off un responsable du PS régional : « Si la gauche est à cinq points derrière Bertrand au premier tour, celui-ci va faire pression pour que nous nous retirions au nom du front républicain. » Le premier tour et les stratégies seront donc déterminants.

    notes

    Réactions

    Bruno Bilde (FN), conseiller spécial de Marine Le Pen : « IFOP a presque toujours sous-estimé le FN. Nous ferions moins qu’aux départementales alors qu’on considère ici Marine Le Pen candidate ? »

    Xavier Bertrand (LR) : « J’ai bien conscience d’être le challenger. Je suis en conquête. Ça me convient. Le résultat des régionales sera très serré. Il peut se jouer à quelques milliers de voix. »

    Pierre de Saintignon (PS) : « Un sondage n’est pas un résultat. Mais il ne fait que renforcer ma détermination d’être l’homme du rassemblement à gauche. »

    source

    lavoixdunord : lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuFulEZEuujcVnGTtX.shtml

  • La baudruche Juppé veut encore frapper

    Si l'on en croit les bons esprits, M. Juppé aurait changé. Dans un tel registre je crains que ce soit à l'accusé de faire la preuve de son innocence. Il n'en prend pas le chemin.

    La véritable échéance politique de notre pays se situe en décembre 2015. Elle portera sur l'élection, à deux tours, sur des listes départementales, des conseils régionaux. Mes lecteurs indulgents pardonneront, je l'espère cette tautologie : l'heure de vérité s'en rapproche chaque jour. Certains chefs de files, de droite comme de gauche, ont déjà mis en place leurs batteries et travaillent le terrain. Bartolone en Ile-de-France, par exemple, fait coup double, apparemment au service du chef de l'État désireux de racler au profit de sa cote misérable de popularité les vieux rogatons et fonds de tiroirs de l'électorat communiste et les deux ou trois points en déshérence de l'audience intégristo-écolo. Xavier Bertrand dans le Nord-Picardie semble même réapprendre à exister. Bref le printemps bourgeonne et fleurit.

    Mais Juppé, lui, ne paraît avoir en vue que les primaires promises aux centristes et à la droite pour 2016, dans la perspective des élections, pourtant à deux tours, de 2017. Eu égard à son âge et à son passé judiciaire, il ne devrait même pas y penser lui-même. Et pourtant on le crédite d'une popularité flatteuse. Tout flatteur vivant aux dépens de celui qui l'écoute, on pourrait s'interroger dès lors sur la nature et la provenance de cette rumeur.

    Déplaçant à Saint-Dizier, ce 17 mai, le socle de sa propre statue, il s'est prononcé ce jour-là en faveur de la retraite à 65 ans. Maire de Bordeaux depuis 20 ans, âgé désormais de 70 ans, on pourrait applaudir à l'application par lui-même et à lui-même de cette perspective qui rendrait inutile toute spéculation sur sa candidature présidentielle, et pourtant il ne pense qu'à cela. Les candidats à la rénovation du personnel de la droite ne manquent pas. Mais tout le mécanisme médiatique se mobilise autour des gens qui ont fait perdre leur camp, tout bruit encore de leurs rivalités, tout chante les refrains des affrontements du passé.

    On l'a ainsi entendu en Haute-Marne définir de façon péremptoire cette alternative stupéfiante, qui sonne comme un chantage : "Soit les Français m'éliront et je le ferai. Soit ils ne m'éliront pas et ils se démerderont avec les retraites !"

    Une chose sur le fond devrait par conséquent nous préoccuper de façon plus particulière. Si on voulait vraiment sauver le système monopoliste des retraites par répartition, M. Juppé s'est trompé par le passé et il se trompe encore : ce n'est pas à 65 mais à 67 ans, et pour tout le monde, qu'il faudrait fixer la barre, l'évolution démographique et médicale imposant, puisque l'on prétend "répartir", de la faire de plus en plus tard.

    Mais Juppé, au nom des forces qu'il représente, ne veut pas "sauver", il veut passer pour "réformateur" sans toucher au fond des dossiers et sans entamer non plus sa popularité au sein d'une opinion beaucoup plus "conservatrice" qu'on ne veut bien le dire. Il ne veut pas toucher aux privilèges énormes des hauts fonctionnaires et de la classe politique, elle-même issue à 90 % de cette catégorie qui s'appuie à son tour sur les beaucoup plus petits avantages des fonctionnaires plus modestes.

    Avec de tels libérateurs, il me semble hélas que la société française n'est pas prête de se libérer des monopoles et des cultures subventionnaires, des carcans réglementaires et des charges fiscales et sociales et de tout ce dont elle crève.

    http://www.insolent.fr/

  • Régionalisme,Une charte pour quoi faire ? (article paru dans L’Action Française 2000, 18 juin 2015)

    À l’approche des élections, la Charte européenne des langues régionales revient sur le tapis.

     

    Un des ressorts du régime des partis est la soumission des questions les plus sérieuses au calendrier électoral, aux instrumentalisations idéologiques, quand ce n’est pas, plus trivialement, à la sauvegarde des féodalités démocratiquement "légitimées" : ainsi du régionalisme. Dès 1988, le Conseil de l’Europe a mis sur le tapis la question des langues régionales. En 1992 a été adoptée la "Charte européenne des langues régionales ou minoritaires", signée par la France le 7 mai 1999. À ce jour, elle n’est pas ratifiée. Quelques psychodrames ont émaillé les discussions, mettant aux prises ceux qui y voyaient le début de la fin pour l’unité de la France, et d’autres qui y voyaient la perspective d’un épanouissement régional idyllique. Chacun des deux camps avait ses idéologues extrémistes : d’un côté, les super-jacobins, successeurs de l’abbé Grégoire, qui voulait éradiquer dès 1792 les langues régionales ; de l’autre, quelques "identitaires régionalistes" espérant déstabiliser la France...

    La langue de la République

    Le blocage de la ratification tient pour l’essentiel à ce fameux article 2 de la Constitution qui stipule que « la langue de la République est le français ». Certes, interrogeront les facétieux, est-elle pour autant la langue de la France ? À la veille de la Révolution, un quart des sujets du roi étaient des francophones de plein exercice, ce qui n’empêcha ni Malherbe, ni Racine, ni Voltaire… Ni l’édit de Villers-Cotterêts, car le français pouvait être la langue du royaume sans qu’il opprimât, dirait-on aujourd’hui, la société civile.

    Le 28 janvier 2014, les députés ont autorisé la ratification. Jean-Jacques Urvoas, député PS, a proposé une loi constitutionnelle (nécessaire du fait de l’interprétation "jacobine" de l’article 2 de la Constitution) d’initiative parlementaire, dont l’adoption exigeait le vote des deux chambre suivi d’un référendum. François Hollande, par une lettre du 1er juin 2015, vient de couper court au débat en initiant un projet gouvernemental qui évite le référendum et n’exige "que" les trois cinquièmes des voix au Parlement réuni en congrès .

    Et le contenu de cette charte ? Il ne fait que "pointer les diversités" culturelles et la valoriser. Au détriment de la nation ? On peut en discuter, mais, à coup sûr, elle ouvre une brèche dans la doxa jacobine.

    Cette ratification figurait dans les promesses de campagne du président de la République, mais a-t-on jamais vu une promesse tenue simplement parce qu’elle avait avait été faite ? Les élections régionales sont à l’horizon, et quelques voix alsaciennes ou basse-bretonnes sont bonnes à glaner, même en décembre. De plus, c’est une pierre dans le jardin du Front national, qui, sur ce point précis, campe sur des positions archéo-républicaines. Avec un peu plus de nuances que Mélenchon, quand même. Certes, François Hollande joue un coup électoral, mais il serait curieux de voir des décentralisateurs affichés se couper des militants régionalistes en rejetant une ratification que, globalement, ils approuvent.

    Michel Corcelles

    Action Française 2000

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Regionalisme-Une-charte-pour-quoi