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élections - Page 559

  • UMP / Les Républicains : « A quoi bon changer l’étiquette du bocal si l’on garde les mêmes cornichons ? »

    L’UMP (Union pour un Mouvement Populaire) va sans doute changer de nom pour « Les Républicains » après la consultation des militants le 28 et 29 mai prochain. Si le nouveau nom est habile car il récupère le « patriotisme » républicain pour le compte du parti, il trahit également l’américanisation de la vie politique française (Au USA c’est Républicains contre Démocrates).
    Mais pourquoi ce changement de nom ? Comme dirait une lectrice duFigaro : A quoi bon changer l’étiquette du bocal si l’on garde les mêmes cornichons ?
    Simplement pour refourguer la même marchandise avariée à la prochaine grand-messe républicaine des élections présidentielle. Habiller la mariée afin de faire oublier les scandaleuses gamelles de Sarko (Bygmalion, Kadhafi, Karachi, Bettencourt etc…), faire oublier qu’aucun programme de redressement national n’est prévu (bien au contraire) par ce parti et faire oublier que ce sont toujours les mêmes escrocs à la tête de notre pays depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
    Alors oui, ils méritent bien le nom de Républicains. Car « La République gouverne mal mais se défend bien »

    http://www.contre-info.com/

  • Vers une recomposition des lignes à l’intérieur du Front National

    Extrait de l'analyse de Bernard Antony sur l'actualité du FN :

    "[...] Jean-Marie Le Pen n’a hélas jamais voulu en finir avec ce « détail » qui n’en est pas un, avec simplement les mots de la vérité. Car les chambres à gaz ne furent certes pas le seul moyen d’extermination de l’entreprise génocidaire nazie. Mais elles constituèrent en quelque sorte la révélation d’une barbarie scientifique industrielle, celle de moyens de tuerie massive que déjà avaient demandé aux chimistes de l’époque les exterminateurs de la Vendée.

    [...] Or, avec son insupportable « détail », il a offert à la médiacratie totalitaire néo-bolchevique, une belle occasion d’amalgame pour discréditer en vrac toute la droite nationale et la pensée non gauchistement idéologisée en général. Ainsi, en évoquant par ailleurs le régime de Vichy simultanément à sa réitération du « détail », offre-t-il à l’inquisition de l’intellocratie de la gauche, l’occasion d’amplifier encore sa vigilance liberticide.

    [...] Il semble que dans le Front National l’on soit toujours méfiant, avec raison, par rapport à l’entrisme récurrent de certains individus issus de groupuscules de nostalgiques ; peut-être bien moins cependant à l’endroit d’autres formes de pénétration et de noyautage... Pour notre part nous y fûmes sans cesse très opposés à l’emprise de courants néo-païens antichrétiens et racistes. Aujourd’hui ce qui est navrant, c’est que la nostalgie gaulliste soit ardemment portée par son principal responsable médiatique et conducteur intellectuel. Florian Philippot la synthétise d’ailleurs non sans talent avec sa propre idéologie néo-chevènementiste, jacobine, étatiste et laïciste. [...]

    Encore une chose : nous avons entendu notre ami Bruno Gollnisch, exiger qu’au Front national on dise enfin aujourd’hui clairement si la ligne politique avait changé ou non. Cela nous a un peu étonnés. Bruno Gollnisch ne peut vraiment pas décemment faire semblant d’ignorer que c’est depuis des années que ça a changé ! Ça a changé très évidemment depuis l’ascension fulgurante de Marine au Front National avec l’aide de son mari Eric Iorio, c’était au début des années 2000. Elle mena alors une campagne très active de réunion et dîners-débats pour la non remise en cause de la loi Veil en faveur de l’avortement. Elle bénéficia de l’entier soutien de son père, alors vivement hostile à mes communiqués exprimant mon total désaccord. Pour Marine j’étais devenu comme un adversaire. On peut le vérifier à la lecture de son livre « À contre-flots », d’un laïcisme très agressif (mais très cahotant sur l’islam). Le titre était évidemment bien choisi pour couvrir le fait qu’en réalité elle entendait désormais nager le plus possible dans le courant. C’est dans toute la logique de sa conception jacobine et laïciste qu’elle put alors nager aisément dans le courant idéologique propre à monsieur Philippot dans les canaux de la gauche gaullo-chevènementiste.

    Face à cela on aurait mieux aimé un Jean-Marie Le Pen défendant les valeurs d’avenir, de la défense de la vie et des libertés de la droite de conviction plutôt que s’engloutissant dans les remous d’un point de détail aussi mortifère qu’indéfendable.

    Alors, que faire ? Il y a encore au sein du Front National beaucoup de militants de qualité, animés par la volonté de refus de tous les totalitarismes de non soumission à l’avancée de l’ordre islamique, de défense du respect de la vie innocente, de la famille, des libertés religieuses, scolaires, culturelles, syndicales, professionnelles, de solidarité bien sûr avec notre armée. Défense aussi de la laïcité authentique, celle de l’harmonie des domaines distincts de la religion et de la politique, celle du respect de la dignité humaine, laïcité que dévalue le laïcisme de la haine et du sacrilège étatiquement subventionnés.

    Pour l’heure, la direction du parti, au nom de la cohésion et des choix stratégiques, des hiérarchies du possible, n’exprime plus, ou de moins en moins, ces valeurs.

    Mais paradoxalement, l’éviction de Jean-Marie Le Pen va, croyons-nous, libérer la situation d’un enfermement dialectique entre le père et la fille. Lorsque l’on exprimera son désaccord avec la ligne de Philippot et de Marine, il ne sera plus possible de l’interpréter comme un alignement sur le père, donc dans l’ornière du « détail ». Notre conviction est qu’on va donc aller vers une recomposition des lignes à l’intérieur du Front National, et hors du Front National, hors des deux positions sclérosantes de Jean-Marie Le Pen et de Florian Philippot."

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Lettre ouverte à Marion Marechal-Le Pen

    Soyez-en persuadée, chère Marion, vos troupes sont en ordre de bataille.

    Ma chère Marion,

    L’héritage d’un nom est souvent lourd à porter, celui de l’avenir de la France l’est bien plus ; le destin a voulu que vous portiez les deux en héritage.

    À l’heure où les nuages sur le parti que vous représentez s’amoncellent, dopés par la haine cupide de nos médias et la nullité entérinée de nos politiques de 40 ans, le temps se fige et les grands hommes et femmes de demain vont devoir prendre position pour préserver l’avenir de la Flamme.

    Il n’est pas temps de renoncer. Il n’est pas non plus dans vos gènes de transiger.

    Vos adversaires les plus féroces – et, en la matière, notez que vous n’avez qu’eux chez nos politico-bien-pensants – se lèchent les babines. La belle Hermine jetterait l’éponge, choquée par la haine et les propos du patriarche et grand-père bien-aimé.

    Dans un monde politique où les seuls sentiments qui transpirent sont ceux des croissants amenés le matin par garde du corps interposé aux frais de notre République, le fait qu’une élue s’émeuve et mette dans la balance électorale les battements de son cœur de femme, petite-fille, interloque. Vous souhaitez être libre de mener bataille, c’est tout à votre honneur et ils sont nombreux, ceux qui n’attendent que vous.

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  • Seulement 86 députés votent contre le projet de loi renseignement

    438 députés PS, UMP, UDI, communistes et EELV ont voté pour ce projet de loi. Dans un communiqué, Marine Le Pen a dénoncé :

    "La loi Renseignement prévoit en effet de donner au Premier ministre des pouvoirs exorbitants, hors de tout cadre judiciaire,pour surveiller les citoyens au mépris des libertés publiques élémentaires, du respect de la vie privée et des droits essentiels de l’opposition politique.

    Ces pouvoirs exceptionnels deviennent d’autant plus inquiétants que le Premier ministre se nomme Manuel Valls : un homme qui ne se contrôle plus et dont le comportement est constamment anti-républicain."

    Michel Janva

  • Sens Commun dénonce l'absence de ligne politique à l'UMP

    Madeleine Bazin de Jessey, porte-parole de Sens commun et secrétaire nationale de l’UMP aux programmes de formation, et Sébastien Pilard, président de Sens commun et délégué national de l’UMP chargé des relations avec les entrepreneurs, écrivent dans Valeurs Actuelles :

    "Les yeux rivés sur les résultats des dernières élections et l’esprit fixé sur les prochaines, embarquée dans le flux changeant de l’actualité et le rythme effréné des stratégies politiques, la droite avance en agitant le drapeau du changement de cap et de l’alternance. Mais l’alternance pour quoi faire ? À quel projet d’ensemble correspondent les réformes que nous proposons ?Quel idéal de la France nous anime ? Ces questions-là restent, pour l’heure, sans réponse.

    Or,la victoire en 2017 ne peut constituer un objectif en soi. Les militants ne s’engagent pas dans un parti pour en battre un autre : ils s’engagent pour faire gagner leurs convictions et leurs valeurs. Semaine après semaine, les militants qui viennent à l’UMP nous font les mêmes doléances :“Nous avons besoin de savoir pour quelles convictions nous nous engageons. Or, nous sommes dans le flou le plus total. Comment voulez-vous que les gens adhèrent à un parti dont on ne connaît même pas la ligne ? ” Ils n’attendent pas de notre famille politique un catalogue de propositions fourre-tout, une liste à la Prévert de mesures chocs.Ce qu’ils réclament, c’est une ligne politique claire, une vision pour la France. Et ils ne la trouvent pas.Comment s’étonner, alors, que leur motivation s’étiole et que la colère gronde ? [...]

    Donnons la parole au peuple de droite et osons l’écouter. Cessons d’opposer classe politique et société civile pour travailler, ensemble, à la construction d’un programme cohérent et ancré dans le réel. N’attendons pas de solution miracle d’un candidat providentiel : aidons plutôt nos élus à porter la France que nous voulons qu’ils portent. Il est temps d’arrêter de commenter le match pour descendre, nous aussi, sur le terrain. La France ne sera forte que de nos volontés communes."

    Michel Janva

  • Marion Maréchal-Le Pen ne souhaite plus se présenter en région PACA

    La crise au FN ne fait que commencer :

    "Choquée par la virulence de Jean-Marie Le Pen à l'encontre de sa fille Marine lors du bureau exécutif du Front national, lundi 4 mai, la jeune députée du Vaucluse a fait savoir lundi soir à ses proches qu'elle renonçait "dans ces conditions" à présenter sa candidature en région Provence-Alpes-Côte d'Azur"Nous faisons notre maximum pour la faire changer d'avis", a expliqué à RTL un responsable local du Front national.

    "Elle a 25 ans, et ne souhaite pas être l'otage de son grand-père" a expliqué à RTL l'un des ses proches. "Elle se retrouve dans une situation ingérable, tributaire des conneries de Jean-Marie Le Pen. C'est une bombe nucléaire qui peut lui exploser dans les mains à tout moment"."

    Michel Janva

  • Ce qu'on nous prépare en vue de 2017

    Les récentes manœuvres médiatiques semblent vouloir franchir une étape supplémentaire dans l'anticipation. On nous bassinait jusqu’à ces derniers jours avec les éventuelles primaires de 2016 : tout se passe maintenant comme si la campagne en vue du deuxième tour de 2017 était déjà commencée.

    Depuis plusieurs mois pourtant l'évocation des primaires en vue de 2017, puis de ces élections présidentielles elles-mêmes, ne manquait pas d'irriter. De plus en plus nombreux, en effet, sont les Français pour lesquels il existe des problèmes malheureusement plus urgents.

     Aujourd’hui on dirait que tout est construit dans le paysage médiatique pour nous préparer à un deuxième tour. On préempte ainsi l'hypothèse qu'il se réduirait à un affrontement entre le front national et le parti socialiste, c'est-à-dire malheureusement pile ou face d'un même discours étatiste. Et on imagine, peut-être à tort, de quel côté la pièce tombera.

    Le concepteur de cette manipulation n'a pas besoin d'être nommé. Ne doutons pas que les bureaux qui collaborent à son ouvrage ont créé des emplois… eux... à nos frais.

    Car on ne droit pas oublier le seul métier qu'ait jamais exercé l'actuel chef de l'État. Il fit ses premières armes au cours du règne de Mitterrand, en tant que manipulateur médiatique. La fameuse affaire, un peu oubliée, où il prête, en 1983, sa voix aux faux-Caton vrai-Bercoff le démontre suffisamment. (1)⇓

    Jamais par conséquent l'adage selon lequel "à quoi pense un élu ? il pense à être réélu !" n'a été plus intensément vérifié.

    Dans ce contexte, il lui semble essentiel d'utiliser, sur son clavier, la touche "peuple de gauche" avec l'option "union au second tour."

    Or, il reste pour cela, dans les logiciels du parti socialiste, un rouage essentiel qui repose sur les bureaucraties syndicales.

    On devrait observer à cet égard comment "on" s'est employé à présenter le défilé du premier mai, en présentant comme une catastrophe la prétendue "bouderie" de FO et de la CFDT ne participant pas à la désastreuse mascarade "unitaire" de la CGT. (1)⇓

    Déjà en 2014 et en 2013, la CGT et la CFDT avaient fêté séparément le 1er mai. Leur dernier défilé commun remonte à 2012 : c'était avant le second tour de l’élection présidentielle. Les deux centrales souhaitaient alors la victoire du candidat de la gauche et de l'extrême-gauche, unies pour cette circonstance.

    Il est vrai qu'on n'emploie plus le terme d'extrême gauche, surtout pas pour désigner le parti communiste, tout au plus le ministère de l'Intérieur utilisera-t-il cette étiquette pour parler des trotskistes, de Besancenot ou de la remplaçante de Laguillier dont j'ai oublié le nom.

    Dans la perspective d'un second tour de 2017 où le candidat Hollande souhaite apparaître comme l'homme de "la gauche", il est ainsi devenu important, sinon essentiel, de compter sur l'appui des syndicats, un peu comme aux États-Unis ou en Grande-Bretagne où les syndicats se mobilisent pour le parti démocrate ou le parti travailliste sans que, d'ailleurs, désormais les doctrinaires sachent trop pourquoi. Un défilé unitaire le 1er mai en 2016 et en tout cas en 2017 est donc dans la perspective du pouvoir, et quel que soit alors l'adversaire on le dira contaminé par les "thèses", d'un parti qui n'a jamais publié la moindre "thèse" mais auquel on prête généreusement des "théories" qu'il n'a jamais énoncées.

    Et la contamination supposée s'étendra bien sûr à n'importe quel candidat supposé "de droite", acceptant ou recherchant les voix des Français, voix réputées de seconde zone et que l'on persiste à diaboliser… Ne soyons dupes, par conséquent, d'aucune de ces manœuvres.

    JG Malliarakis      

    Apostilles

    1.  Écoutons, par exemple jusqu'au bout, pour ceux qui ne le connaîtrait pas ou l'auraient oublié le petit récit de cette aventure… 
    2.  cf. Dans la Chronique des événements courants de l'Institut d'Histoire sociale"1er mai La CGT, Le Monde et la (dés)information "

    http://www.insolent.fr/

  • Les opposants au Front national sont-ils crédibles ?

    Pour convaincre les Français de ne pas voter pour le Front national, il faudrait commencer par démontrer que ses orientations politiques et les solutions qu’il propose sont mauvaises.

    Avant les départementales, les médias ne parlaient que du danger que représentait le Front National. Depuis quelques jours, chaînes publiques en tête, ils suggèrent que Marine Le Pen pourrait ne pas être présente au second tour de l’élection présidentielle. Et d’insister sur la mise à mort du père par la fille, tandis que sortent quelques affaires financières. Le 1er mai, lors de l’hommage rendu à Jeanne d’Arc, les micros se tendaient dans l’espoir de retransmettre quelque déclaration illustrant la zizanie familiale. Peine perdue. Mais on a pointé des gestes hautement symboliques ! Voyez ! Le père et la fille déposant une gerbe séparément : la rupture est consommée ! Le père montant sur la tribune pour saluer la foule : quelle nique à sa fille ! Et cette brutalité du service d’ordre à l’égard des Femen : quelle atteinte à la liberté d’expression ! Vous rendez-vous compte ? On se rend surtout compte de la bêtise et du parti pris d’un grand nombre de commentateurs.

    Les critiques contre le Front national gagneraient peut-être en crédibilité si elles se fondaient sur des arguments de fond. Dire, pour couper court à toute discussion, que le Front national est un parti fasciste, antisémite et xénophobe tient du recours à l’amalgame, l’arme des faibles et des lâches, procédé au demeurant totalitaire. De même, reprocher à quelques militants leurs sympathies passées est tout aussi ridicule que de rappeler aujourd’hui les anciennes amitiés d’un Gérard Longuet ou d’un Patrick Devedjian. Mais ce n’est pas un parti démocratique ! Le Comité central a pourtant été directement élu par les adhérents – qui ont d’ailleurs choisi de placer en tête Marion Maréchal-Le Pen, ce qui n’était pas forcément attendu. Mais c’est un parti népotique ! Le patronyme de Le Pen est sans doute un atout pour réussir dans ce parti, mais si Marine Le Pen ou Marion Maréchal-Le Pen n’avaient été que des filles à papa, gâtées et incapables, y auraient-elles percé comme elles l’ont fait ?

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  • Dominique Reynié, candidat UMP pro-LGBT, pro-PMA et GPA

    Reçu d'un cadre de La Manif Pour Tous ce lien sur un colloque organisé en 2004par Dominique Reynié : le directeur de Fondapol avait réuni tous les acteurs de la déconstruction de la famille et de la filiation !

    Nommé en 2004 directeur de la Fondapol (Fondation pour l’innovation politique proche de l‘UMP), Dominique Reynié organise dès le 14 décembre 2004, un colloque sur « la mobilisation en faveur de l’égalité des couples (homosexuels et hétérosexuels) » avec la participation d’Act Up, LGBT, AGPL (Association des parents gays et lesbiens), Têtu, le Nouvel Obs, etc.

    Les élus et électeurs UMP du Languedoc admettront-ils que leur parti propose ce candidat comme tête de liste pour les régionales dans le Sud-Ouest ?

    Michel Janva

  • Le système des partis est ainsi devenu un système des factions

    Extraits d'une tribune intéressante de Vincent Coussedière, agrégé de philosophie et auteur d'«Eloge du populisme» (Elya éditions) dans Le Figarovox :

    "[...] Il y a beaucoup d'inconscience, d'irresponsabilité et de mensonge à prétendre sans arrêt vouloir refonder la République ou la défendre à travers la ligne Maginot d'un prétendu «front républicain». Où la ligne de «front» pourrait-elle passer, dès lors qu'il apparaît qu'il n'y a plus rien à défendre, que les lignes ont été enfoncées depuis longtemps, et que la défaite a été consommée? Mais le FN se prête aussi symétriquement à cet exercice, et joue un rôle tout aussi important dans le maintien du dispositif d'une République fictive, dont on masque aux Français le mensonge foncier. La rhétorique révolutionnaire de la rupture ou de la «table rase» s'articule parfaitement avec l'hypocrisie du «front républicain», et permet de capter l'exaspération «populiste» provoquée par l'exercice irresponsable du pouvoir depuis 40 ans. [...]

    Le FN forme en réalité un système avec les partis qu'on dit à tort «républicains» alors qu'ils sont de purs simulacres, de simples écuries présidentiellesayant réussi à vider le débat politique de tout contenu, en détournant l'attention des Français vers un péril imaginaire, à chaque fois que de véritables choix politiques étaient nécessaires.Ces partis sont en réalité des factions, c'est-à-dire non des partis au sens de la partie au service du tout, poursuivant un véritable projet politique, mais des partis inféodés à l'ambition d'un homme ou de quelques-uns.Les divisions qui structurent le système des partis ne sont plus des divisions politiques, mais des divisions quant à la possession des places et l'obtention du pouvoir personnel. Le système des partis est ainsi devenu un système des factions -selon la fameuse distinction de Burke- incapable d'exprimer une véritable politique, et ne servant plus que des ambitions personnelles.Les Français sont conscients de cette évolution, d'où leur «populisme», c'est-à-dire leur refus de cautionner ce système des partis devenu système des factions.En cela ils ne font pas preuve d'extrémisme, mais d'un véritable désespoir républicain, selon la belle expression de G. Sartori: «Au cours de l'histoire les factions émergent comme le désespoir de la politique, au moins de la politique républicaine.» (Giovanni Sartori, Parti et systèmes des partis).

    Pour sortir de l'impasse dans laquelle nous sommes, il ne suffira donc pas de choisir entre une voie FN et une voie prétendument républicaine. [...]"

    Michel Janva