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élections - Page 553

  • Marion Maréchal-Le Pen ne veut pas d’une région “black-blanc-beur”

    Tête de liste FN pour les régionales en PACA, Marion Maréchal-Le Pen a a lancé sa campagne au Pontet, le dimanche 5 juillet.

    Près de 2 500 personnes étaient présentes pour écouter un discours offensif de la tête de liste qui a notamment déclaré qu’elle ne voulait pas d’une région “black-blanc-beur” mais “bleu-blanc-rouge”.

    Faisant allusion au Grand remplacement en cours, Marion Maréchal-Le Pen a fustigé :

    le remplacement continu d’une population par une autre, qui apporte avec elle sa culture, ses valeurs et sa religion. Avec femmes qui se voilent, qui se cachent pour mieux nous cracher au visage.

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  • Au pied du mur

    Il jubilait, le rédacteur de "L'Humanité" dans son espèce d'éditorial du 6 juillet. Il l'intitulait en effet "La lutte des classes jusqu’au fond des urnes". Le camarade Thomas Lemahieu allait même plus loin, qui développait, non sans une pointe de triomphalisme : "En Grèce, les nantis, enragés pour beaucoup, ont, par tous les moyens, cherché à sortir de l’Histoire 
le peuple qui, lui, veut en finir avec l’austérité et avec leurs privilèges."

    "L'Huma" a donc ainsi trouvé un filon à exploiter. Et, dès le lendemain, 7 juillet le quotidien communiste publie un entretien avec Giorgos Katrougalos, ministre de la réforme administrative. Celui-ci développe la même idée, la même ligne, la même doctrine. "Le non au référendum a été un vote de classe". Et, membre de Syriza il se veut formel : "ce sont les plus modestes qui ont relevé la tête et ouvert une alternative en Europe en rejetant massivement l'austérité imposée".

    Si de telles perspectives devaient se développer ce n'est pas Syriza, mais la bonne vieille matrice nourricière de ce mouvement, c'est-à-dire le parti communiste grec, ce KKE qu'on appelait parti "de l'extérieur" parce que, vaincu de la guerre civile en 1948 il s'était retrouvé dans les camps d'Europe centrale et du bloc soviétique, qui serait appelé à sortir de son pourcentage considéré, à tort malheureusement, de dérisoire soit encore 5,5 % en janvier. 

    Or, la nouvelle "majorité" de 61 %, a encore été obtenue sur un mensonge renouvelé. C'est l'affirmation selon laquelle un État pourrait à la fois demeure dans l'union monétaire tout en refusant les disciplines qu'elle impose, qui a permis aux 36 % de Syriza de s'adjoindre, comme je l’ai écrit le 6 juillet, en me basant sur les scores respectifs de janvier les 5,5 % des staliniens, les 8,8 % d'Aube dorée, mouvement effectivement prolétarien, lui, mais mal connoté je crois par la rédaction de "L'Huma" et les petits courants souverainistes comme celui du ministre actuel de la Défense, le très incertain Kammenos dont le parti "Anel" rassemble 4,6 % plus quelques broutilles.

    Le vote européen "rationnel" de janvier, celui sur lequel Antonis Samaras appelait à constituer un front "rationnel" en vue de futures élections, qu'il estimait ou qu'il espérait proches, retrouve son pourcentage de 39 %, couvrant par conséquent, à la fois, les conservateurs de la Nouvelle Démocratie, sociaux démocrates du "Pasok" et réformateurs de gauche de "Potami" et surtout les forces de la société civile.

    J'entends ici par "rationnel" le point de vue, ayant mesuré tout le bénéfice que la Grèce a, depuis 30 ans, effectivement retiré de son appartenance à l'Europe institutionnelle, qui consiste à en accepter certaines contreparties. 

    Contrairement à ce que leurs admirateurs sincères ou laudateurs intéressés croient ou laissent croire le tandem Tsipras-Varoufakis a développé une rhétorique "irrationnelle" : ils avaient affirmé en janvier, et répété en juillet, vouloir continuer à appartenir à la zone euro, tout en traitant leurs partenaires de "terroristes".

    Ce "nationalisme" de façade, irrationnel et démagogique, a marqué un point le 5 juillet. En cela Tsipras s'est montré un vrai professionnel de l'agitation, ce dont il ne fallait pas douter. Il lui reste à démontrer qu'il sait gouverner à l'intérieur et négocier à l'extérieur. Je demeure dans l'attente de l'administration du premier indice d'une telle hypothèse, possible certes, mais entièrement indémontrée à ce jour.

    Jouer sur les deux tableaux ne pourra plus durer.

    La jour même où s'ouvrent des négociations cruciales, tant pour l'avenir du peuple grec, que pour l'ensemble de la famille européenne, mais aussi, ne l'oublions pas, pour notre système de défense face au terrorisme et aux flux migratoires massifs,  on ne peut que souhaiter que, par d'intelligentes et nécessaires concessions, M. Tsipras démente ma forte tendance au scepticisme.

    http://www.insolent.fr/

  • Le «non» des Grecs à leurs créanciers n’est plus un avertissement, c’est une menace

    Les premiers dépouillements indiquent que le «non» aux propositions communautaires pourrait l’emporter nettement ce soir en Grèce. En limiter la portée aux seules propositions européennes du 25 juin serait une grave erreur
    Vétéran des luttes syndicales et politiques au sein de la gauche radicale, Alexis Tsipras sait, de longue date, pratiquer le combat du faible au fort. Le fait d’avoir organisé un référendum à la hâte, pour demander à ses concitoyens d’approuver ou non les propositions faites par les créanciers européens de son pays le 25 juin dernier, entre dans cette stratégie. Le Premier ministre grec, au pouvoir depuis janvier en coalition avec une formation nationaliste proche de l’extrême droite, cherchait un contrepoids politique pour faire chuter l’alliance des intérêts économiques communautaires opposés aux propositions de son gouvernement. Pari gagné ce soir, avec la victoire du «non» qui semble se dessiner. Vers 20h, sur la base de 15% des dépouillements, celui-ci atteignait presque 60% des voix. Plusieurs sondages réalisés à la sortie des urnes vont dans le même sens. L’avertissement hellène semble par conséquent bien parti pour se transformer en menace.
    Menace? Le mot n’est pas exagéré. Et ceci pour au moins trois raisons.
    La première est le sentiment d’urgence à haute teneur anxiogène que ce vote va à l’évidence accélérer en Grèce d’abord, et au sein de la zone euro. Alors que les banques grecques sont fermées depuis une semaine, et que les distributeurs de billets ne délivrent que soixante euros par jour aux détenteurs de cartes hellènes, ce «gel» bancaire n’est pas tenable. Tous les commerçants qui, en Grèce, exigent désormais d’être payés en espèces le disent ouvertement aux touristes, en pleine saison estivale: impossible pour eux de continuer ainsi. Idem pour les entreprises grecques liées par contrat à des fournisseurs ou clients étrangers. Alexis Tsipras lui-même a promis de se rendre dès lundi à Bruxelles pour en ramener un accord «sous quarante-huit heures». Son ministre des finances, le tonitruant Yannis Varoufakis, a évoqué la réouverture des établissements bancaires mardi. Soit, mais comment? La menace d’un «bankrun», cette ruée des clients vers leurs comptes en euros, devient plus que jamais d’actualité.
    La deuxième raison de s’inquiéter est politique. Les dirigeants de l’eurozone auront beau, dès ce dimanche soir, dire que les Grecs n’ont pas voté contre la monnaie unique – ce qui est absolument vrai – ils ne s’en retrouvent pas moins poussés contre le mur par ce vote hellène qui, à la différence de ce qui s’est passé au Portugal, en Irlande ou en Espagne, rompt avec l’obligation tacite pour les pays débiteurs de se soumettre aux conditions de leurs créanciers. Les Grecs, et c’était le calcul de Tsipras, ont renversé le sablier. Les 240 milliards d’euros qui leur ont été prêtés depuis 2010 sont partis en fumée. Or dans cette stratégie du faible au fort, les voici en train… d’exiger de leurs créanciers de nouveaux délais, voire une annulation partielle de créances, considérée il est vrai par de nombreux économistes comme la seule issue possible. Un scénario totalement contraire aux règles de base d’une monnaie unique gérée en commun. Comment convaincre demain les Allemands et les pays nordiques de remettre au pot puisque celui-ci s’avère bel et bien percé? Et quelles seront, en Espagne où le parti Podemos proche de Syriza vient engranger de très bons résultats électoraux, les conséquences de ce «non grec»?
    La troisième raison est sans doute la plus inquiétante: avec ce vote, les Grecs lancent un défi aux institutions communautaires et soufflent à nouveau sur les braises d’une intransigeance souverainiste partout à l’œuvre sur le continent. Il ne s’agit plus d’un grain de sable dans une machine huilée. Il s’agit d’une grenade dégoupillée, d’autant plus dangereuse que son caractère explosif s’enracine dans la misère sociale, le chômage de masse, et l’impression de gâchis terrible que les fonds européens colossaux déversés en Grèce laissent aujourd’hui. Ce gâchis, il faut sans cesse le répéter est très largement dû aux dysfonctionnements des élites politiques hellènes, voire carrément à leur malhonnêteté depuis l’entrée du pays dans l’euro, en 2001. Il aurait pu aussi, sans doute, être évité si les plans mis en œuvre par l’UE n’avaient pas été si lents, si incomplets, si centrés sur l’austérité à tout prix dans un pays dépourvu de toute base industrielle pour redémarrer et se relancer. N’empêche: le résultat est là. La «fierté» retrouvée des Grecs, que le premier ministre Alexis Tsipras appelait de ses vœux, est comme une mèche allumée que personne ne sait, à Bruxelles, Paris ou Berlin, comment éteindre ce soir.

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuFyEZEpkyNzONhoMA.shtml

  • Jean-Philippe Chauvin : La crise grecque : la faute au "national-populisme" ? Ma réponse à Jean-Marie Colombani.

    Ainsi les électeurs grecs ont dit « Oxi » aux exigences de leurs créanciers européens et internationaux, malgré des sondages qui, la veille encore de ce dimanche électoral, annonçaient encore une victoire possible du « Oui » au référendum hellène, ce qui confirme ma vieille formule « Sondage n’est pas suffrage »… Cette réponse des Grecs ne plaît pas vraiment aux européistes, furieux de voir une fois de plus les peuples leur échapper et oser remettre en cause leurs présupposés : l’un des plus virulents est Jean-Marie Colombani qui, après bien d’autres, crache son venin dans la presse, ce matin dans Direct Matin, et révèle, en même temps, la cécité de cette « classe dominante » qui ne peut, ne sait, ne veut plus voir ce qui se passe en bas de l’échelle sociale, en Europe, préférant vanter les mérites d’une mondialisation « heureuse » (sic !), véritable utopie criminelle pour qui n’y consent pas, et d’une « Europe obligatoire » et, souvent, punitive.

    M. Colombani avance trois arguments, parfois de mauvaise foi, celle-ci étant la marque d’une colère mal maîtrisée et bien mauvaise conseillère, en définitive, et ceux-ci se voulant dénonciateurs de trois illusions, trois « mythes » propres à M. Tsipras et à ses soutiens, selon l’essayiste libéral. Il me semble intéressant de les évoquer et d’y répondre, en royaliste politique :

    1. « Première illusion : celle qui consiste à plaquer nos propres catégories politiques sur celle de la Grèce. La gauche française par exemple, mais elle n’est pas la seule, pense que Syriza est une partie de la gauche. Or, il s’agit d’une extrême gauche virulente alliée à une extrême droite qui ne l’est pas moins. (…) Pour constituer une majorité à l’Assemblée, Alexis Tsipras avait besoin d’un allié. Des petits partis pro-européens étaient disponibles. Il est allé chercher les « Grecs indépendants », mouvement xénophobe et antisémite. Curieusement, cette alliance, qui cache une idéologie commune, le national-populisme, est passée sous silence. » Ainsi M. Colombani s’inquiète-t-il de convergences stratégiques entre des « extrêmes » quand le règne des partis dits « modérés » qui, lui, s’applique depuis les origines de la construction européenne dans les institutions de l’Union elles-mêmes et, souvent, dans nos nations démocratiques, ne semble guère l’émouvoir : or, n’est-ce pas cette collusion apparente et sans doute bien réelle au sein de « l’Europe légale », quand sociaux-démocrates et libéraux de tout poil se partagent les postes et votent ensemble dans un Parlement européen qui apparaît moins comme une ecclésia que comme une chambre close, pour ne pas dire maison…, qui choque les citoyens, eux qui forment « l’Europe réelle », se sentant et se pensant « trahis » par l’absence de véritable alternative économique et politique ? Le « Tous pourris », qui n’est pas vraiment une politique mais bien plutôt une sorte d’abandon démocratique auquel je refuse de me laisser aller, ne prend-il pas ses sources dans cet « entre soi » des partis dits « raisonnables » ? Qui a découragé les citoyens de faire de la politique si ce n’est ce système de copinage politicien permanent, malgré les querelles électorales ? Que ceux qui n’en sont pas soient désormais applaudis par les électeurs, pour de bonnes ou de mauvaises raisons d’ailleurs, me semble plutôt logique. Qu’ils soient extrémistes, ce qui n’est pas toujours rassurant, peut-il étonner ces oligarques qui, dans leurs propos mêmes, sont parfois d’une violence, d’une arrogance, d’un mépris qui ne sont guère à l’image de leur « modération » supposée et autoproclamée ? Quand on entend les mots d’un Juncker ou d’un Martin Schulz, tous deux d’étiquette opposée mais de pensée similaire, on est en droit légitime de se demander qui sont vraiment les extrémistes ! L’article de M. Colombani lui-même n’est pas exactement une preuve de « mesure » ni d’équilibre, et son hubris (encore un mot grec : vais-je être taxé de « helléno-populisme » ?) n’est guère rassurante…

    Quant au « national-populisme », il est devenu une explication un peu facile aux velléités d’indépendance nationale mêlées de souhaits de justice sociale au sein des Etats : or, l’Union européenne ne sera viable et solide que si elle s’appuie, non sur les idéologies du Marché et de la libre concurrence, mais sur les réalités et les diversités nationales et populaires, et si elle respecte la libre souveraineté des Etats, leur indépendance qui, comme le faisait remarquer justement Maurras, est « la plus précieuse des libertés humaines », la condition première (mais pas toujours suffisante car il faut aussi un Etat digne de ce nom et de ses devoirs) de l’existence des libertés publiques et privées des citoyens.

    Quant aux royalistes français, ils n’oublient pas que, à de multiples reprises dans l’histoire de notre pays, ils ont noué alliance avec des mouvements ou des personnes fort éloignés de leurs idéaux dans le seul but de servir le pays et ses habitants, y compris avec ceux qui apparaissaient leurs plus violents contradicteurs. Déjà, dans les années 1908-1909, le républicain Georges Clemenceau s’inquiétait de l’alliance apparemment contre-nature des Camelots du Roi avec les anarchistes, et un autre Georges, Bernanos, racontait quelques temps après que, enfermés ensembles en prison, monarchistes et syndicalistes révolutionnaires entonnaient, successivement, le « Vive Henri IV » (chant traditionnel des royalistes) et « l’Internationale », tandis que d’autres se retrouvaient au sein du fameux « Cercle Proudhon » qui horrifie tant les Colombani de toutes les époques !

    Cela étant, je rappelle que, justement, je n’ai guère d’accointances idéologiques avec les marxistes grecs ni avec les helléno-nationalistes, et que le « national-populisme » ne peut être, à long terme, une situation heureuse : mais je n’hésite pas, sans doute au grand dam des Colombani à triste figure, à écouter les autres et à prendre la main qui se tend de l’autre côté de la barricade sans y perdre mon âme et mes idées. National-populisme ? Plutôt un « nationisme » (selon l’expression de Pierre Boutang, monarchiste gaulliste des années 60) raisonné et actif, en attendant le Prince capétien qui incarne la nation et ses peuples sans avoir besoin d’être ni nationaliste ni populiste...

    (à suivre, ce soir ou demain : mes réponses aux deux autres arguments de M. Colombani )

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • Référendum et démocratie directe, de l'antique Athènes à la Grèce

    La question grecque rappelle, d'une certaine manière, le débat autour de la Constitution européenne de 2005, avec les mêmes tensions, les mêmes slogans, les mêmes peurs... A lire ou entendre les européistes, le référendum grec est un scandale, voire une forfaiture, et certains parlent même de « déni de démocratie » : toujours le même problème de la définition et de la compréhension du terme de démocratie !

    Quelques éclaircissements me semblent nécessaires pour comprendre de quoi l'on parle : l'étymologie du mot, d'origine grecque, et l'histoire même d'Athènes peuvent y aider. Le mot signifie « le pouvoir du peuple », nous dit-on dans les cours d'éducation civique, mais il faut préciser les choses : le grec « démos » désigne le peuple, mais non la population entière d'un lieu, seulement les citoyens de la cité, et ces derniers, dans l'histoire antique d'Athènes, dans le court laps de temps où elle se veut démocratie (environ un gros siècle), ne seront jamais plus de 15 % des habitants de l'Attique (les 85 % restants comprenant les femmes, les enfants, les étrangers pourvus du statut de « métèque », et les esclaves, moteurs de l'économie antique). Ainsi, la base de la démocratie athénienne est fort étroite, purement interne (ce que renforcera encore Périclès avec un droit du sang très restrictif). Mais elle est la source de tout pouvoir politique et de toute légitimité, pense-t-on alors, malgré la faible proportion de citoyens, et même de citoyens actifs, l'abstention étant déjà un problème que Périclès essaiera de résoudre en créant une indemnité, le misthos, qui devait permettre à tous (y compris les plus pauvres), dans l'idéal, de participer aux réunions de l'ecclésia (l'assemblée du peuple) et aux institutions politiques et judiciaires de la cité.

    En fait, le verbe « kratein », qui forme l'autre partie du mot démocratie, est assez ambigu : il signifie « dominer » ou « l'emporter sur », si j'en crois les hellénistes, et non seulement « diriger » comme pourrait laisser entendre une traduction un peu trop rapide. Ce qui signifie que la démocratie, dans son sens littéral, serait « la domination du peuple des citoyens » : mais, sur quoi ? Sur la cité, certes, et donc sur sa ligne de conduite, sa stratégie, son destin. En ce sens, le référendum grec de dimanche ne déroge pas à la tradition issue de l'Athènes de Clisthène et Périclès, puisque c'est le corps électoral du pays (les électeurs autochtones), le « peuple des citoyens », qui va voter et décider de son propre destin, indépendamment des décisions prises à Bruxelles ou à Berlin par des experts, par des représentants des institutions européennes et par les représentants (parfois issus de votes démocratiques dans leur pays) des autres démocraties de l'Union européenne.

    De plus, le référendum renvoie à la pratique démocratique ancienne d'Athènes du vote sur la Pnyx, cette colline qui recevait l'ecclésia et sur laquelle se prenaient, par un vote direct des citoyens présents, les décisions qui engageaient la cité, des grands travaux publics jusqu'à, même, la guerre ! Une forme de démocratie directe (fort différente de la démocratie représentative qui domine largement en Europe) qui, à dire vrai, n'a pas toujours été la plus lucide mais qui avait au moins le mérite de responsabiliser les citoyens et de leur donner l'impression (pas toujours fausse, loin de là) de détenir une part du pouvoir de la cité, au risque, aussi, d'en menacer même la pérennité : la démocratie d'Athènes a, disent quelques historiens, « consumé brillamment ce que les siècles aristocratiques avaient engrangé », consumé sans doute par une arrogance « démocratique » malvenue mais encore très répandue aujourd'hui dans nos propres démocraties, pourtant représentatives (c’est-à-dire, en fait, oligarchiques), persuadées d'avoir raison et d'être « le Bien absolu et universel ».

    Néanmoins, cette forme de démocratie est indéniablement créatrice, qu'on le veuille ou non, d'une certaine légitimité, au moins populaire (même si celle-ci n'est ni la seule ni la plus sûre...) : d'ailleurs, peut-on gouverner sans que les citoyens soient, périodiquement, appelés à se prononcer sur tel ou tel aspect de la politique générale ? Personnellement, je ne le pense pas, surtout aujourd'hui. Cela étant, se prononcer ne veut pas forcément dire commander, et c’est aussi pour cela que je suis royaliste, pour établir un équilibre nécessaire entre l’Etat lui-même, arbitre suprême et grand décideur, et le peuple, que je souhaite co-souverain plutôt que souverain unique, en particulier par des institutions d’expression et de décision politiques largement « décentralisées ». Mais la démocratie directe, par le référendum, indique quelques tendances lourdes de l'Opinion ou quelques inquiétudes, plus rarement des propositions, qui sont plutôt l'apanage des politiques.

    Aussi, même si la démocratie directe ne « fait » pas la vérité, elle créé ou incarne, au moins provisoirement, une réalité qui ne peut pas être si facilement contournée sans risquer d'affaiblir toute volonté ou toute pratique de l’État en place. Le danger serait d'y voir la source de toute légitimité ou de s'en servir comme moyen d'étouffer toute opposition : l'exemple napoléonien et la pratique hitlérienne, entre autres et aussi différents soient-ils (je ne confonds évidemment pas les deux époques, les deux hommes, les deux histoires !), ont montré que les citoyens peuvent aussi être tentés, en certaines circonstances, de valider des politiques qui se parent d'un « bouclier » démocratique pour faire accroire qu'elles sont justes... Là encore, la nature même de l’État (dictatorial ou représentatif, républicain ou monarchique, etc.) ou de l'organisation de la Cité « légitime », ou non, la démocratie directe et l'emploi de « l'appel au peuple ».

    Pour ce qui est de la Grèce, le recours au référendum me semble tout à fait intéressant pour dénouer une situation, dans un sens ou un autre, et partir sur des bases qui ne méconnaissent pas les réalités humaines et sociales quand l'économique a trop prévalu et ensauvagé le dialogue politique : la colère des dirigeants de l'Union européenne et de ses institutions qui a accueillie l'annonce du référendum, l'autre jour, est très révélatrice de la peur qu'éprouve « l'Europe légale » à affronter les souffrances et les inquiétudes de « l'Europe réelle ».

     

    Ce référendum va-t-il, pour autant, tout régler ? Évidemment non ! Mais il va peut-être bien forcer les élites et les peuples à repenser le politique au sein de l'Union européenne et de ses pays, et à refonder la politique à travers les États, les nations et les peuples... Et, sur ce sujet, les royalistes ont tant de choses à dire, à proposer, à faire, à fonder, qu'il serait dommage de ne pas les écouter : à eux, désormais, de se faire entendre !

    (A suivre : 1. La démocratie directe et les royalistes ; 2. la démocratie directe possible en Monarchie)

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1234:referendum-et-democratie-directe-de-lantique-athenes-a-la-grece-contemporaine&catid=49:2015&Itemid=60

  • Yanis Varoufakis accuse les créanciers de la Grèce de « terrorisme »

    Le ministre grec des Finances reproche, dans un entretien au quotidien espagnol El Mundo, aux créanciers d’avoir forcé la Grèce à fermer les banques, qui rouvriront mardi, « quelque soit le résultat du référendum ».

    « Ce qu’ils font avec la Grèce a un nom : terrorisme », accuse Yanis Varoufakis dans un entretien au quotidien espagnol El Mundo, samedi 4 juillet. Le ministre grec des Finances reproche également aux créanciers de la Grèce de vouloir « humilier les Grecs », qui se prononceront lors du référendum de dimanche sur leurs dernières propositions de réformes.

    « Pourquoi est-ce qu’ils nous ont forcés à fermer les banques ? Pour insuffler la peur aux gens. Et quand il s’agit de répandre la peur, on appelle ce phénomène le terrorisme », développe le ministre en parlant de la politique menée par les créanciers d’Athènes, le Fonds monétaire international (FMI), la Banque centrale européenne (BCE) et l’Union européenne. Il a d’ailleurs affirmé que, quelque soit le résultat du référendum, les banques grecques rouvriront mardi.

    Faute d’être parvenu à un accord avec les créanciers sur une prolongation d’un programme d’aide financière au-delà du 30 juin, le gouvernement de gauche radicale grec a annoncé la fermeture des banques et le contrôle des capitaux jusqu’au 6 juillet.

    Quel que soit le résultat du référendum de dimanche - le Premier ministre Alexis Tsipras appelle à voter non, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, oui - les banques du pays rouvriront et « il y aura un accord avec les créanciers, j’en suis complètement et absolument convaincu. L’Europe a besoin d’un accord, la Grèce a besoin d’un accord, de sorte que nous arriverons à un accord », assure Yanis Varoufakis. Si le oui l’emporte, le ministre affirme qu’Alexis Tsipras se rendra à Bruxelles et trouvera un accord. Même si cette réponse du peuple grec menacera la démocratie car elle signifiera que la peur l’a emporté, dit Yanis Varoufakis dans El Mundo. [....]

    La suite sur Le Figaro.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Yanis-Varoufakis-accuse-les

  • Marion Maréchal-Le Pen se rêve en rassembleuse des «patriotes de droite»

    Dans son fief du Vaucluse, ce dimanche, la cheffe de file du Front national en Paca s'est lancée dans la campagne pour les élections régionales.

    Erreur

    Dans le Sud-Est, les bises vont par trois : Marion Maréchal-Le Pen ne s’y trompe pas, honorant à chaque stand des joues rosies par le soleil. C’est dans le Vaucluse, sa terre d’élection, que la députée a lancé dimanche sa campagne régionale. Pour l’occasion, un petit village de toile a poussé sur l’hippodrome du Pontet, dont la tribune est pavoisée de bleu-blanc-rouge. Musique «live», merguez et produits du pays – dont un rosé cuvée «Marion» : le rassemblement ressemble à une version miniature des «Bleu-Blanc-Rouge», sorte de fête de l’Huma sauce frontiste dont la dernière édition a eu lieu en 2006.
    Sur son matériel de campagne, la candidate s’affiche toutes dents dehors, devant un champ de lavande et sous le slogan «La France plein sud». Déjà plus jeune députée de la Ve République, Marion Maréchal-Le Pen aspire à devenir la plus jeune présidente de région. Trop jeune ? «Je revendique [mon âge] comme un gage de liberté, a-t-elle répondu dans un discours ramassé, face à quelque 1500 personnes. Je ne suis pas prisonnière des logiciels passés, des arrangements secrets, des lobbies.»
    Mettre en difficulté l’UMP
    La candidate n’a pas détaillé son programme, qui sera publié à la rentrée. Mais elle a fait valoir, à travers ses grandes priorités, sa sensibilité personnelle. Libérale, lorsqu’elle juge que «la politique doit être la moins contraignante possible pour être efficace» : «Je ne dis pas que nous allons créer des emplois, mais que nous allons tout faire pour aider à cette création», ajoute-t-elle. Identitaire, quand elle évoque «le remplacement continu d’une population par une autre, qui importe avec elle sa culture, ses valeurs, sa religion». Et de conclure, très applaudie : «Pas question que la Riviera devienne la favela.» Vient enfin la petite touche «tradi» quand, décrivant la Provence comme «terre de résistance», Marion Maréchal-Le Pen évoque les invasions sarrasines, l’occupation allemande et les soldats de la Révolution française.
    Ce dimanche, la plupart des notabilités frontistes de Paca sont présents et s’affichent aux côtés de leur championne. A commencer par les têtes de listes départementales, comme Stéphane Ravier, sénateur et maire du 7e secteur de Marseille (Bouches-du-Rhône) ; Marc-Etienne Lansade, maire de Cogolin (Var) ; Amaury Navarranne, proche de Bruno Gollnisch et ancien membre du mouvement radical Œuvre française (Hautes-Alpes) ; Jeannine Douzon (Alpes-de-Haute-Provence) ; et bien sûr Olivier Bettati, ancien membre de l’UMP dont on a appris jeudi qu’il mènerait la liste FN dans les Alpes-Maritimes.
    «Avec Bettati, j’essaie de mettre un peu de difficultés dans une UMP déjà très fracturée, explique Marion Maréchal-Le Pen. Bettati a du réseau, il n’a perdu aux sénatoriales que de trois voix. Or, les Alpes-Maritimes seront un département décisif, où il nous faudra récupérer les voix des patriotes UMP.» De son côté, l’intéressé se défend de tout opportunisme : «A l’UMP, les bobos ont pris le pouvoir, explique ce Niçois volubile. Chez Marion Maréchal-Le Pen, je retrouve le RPR des années 1980. Elle a souhaité que ses listes rassemblent toutes les droites, j’incarnerai donc la droite décomplexée.»
    Proche du Bloc identitaire 
    De fait, la photo de famille des têtes de liste frontistes est une sorte de panaché droitier. «Le FN devient la maison commune des patriotes de droite», revendique la candidate. Dimanche, ne manquait à ce nuancier que la présence de Philippe Vardon, ex-membre du mouvement Bloc identitaire, qui pourrait figurer sur la liste des Alpes-Maritimes. Bien implanté à Nice et désireux depuis longtemps de se rapprocher du Front national, Philippe Vardon s’était jusqu’à présent vu refuser l’entrée du mouvement lepéniste en raison d’un profil trop sulfureux. Une barrière que Marion Maréchal-Le Pen semble décidée à lever : «Les identitaires ont été dupes en croyant à une Europe des régions, mais ils ont beaucoup évolué. On peut se retrouver sur l’essentiel aujourd’hui, et ils représentent une force politique non-négligeable à Nice.»
    Autre absent de la journée, Jean-Marie Le Pen, actuel président du groupe FN au conseil régional de Paca. Tout à sa bataille contre la direction du parti, le patriarche a jugé mardi dernier que sa petite-fille n’a «ni l’expérience ni le gabarit» pour diriger la région. De quoi laisser craindre d’autres incursions du trublion dans la campagne à venir ? «Je ne pense pas qu’il en ait l’intention», a simplement répondu Marion Maréchal-Le Pen, peut-être rassurée par un sondage Ifop publié mercredi. Selon celui-ci, la liste FN devancerait d’une courte tête celle de Christian Estrosi au premier tour (32% contre 29%). Mais elle s’inclinerait de peu au second contre celui-ci (33% contre 35%).

    Dominique Albertini

    Libération :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuFyEkkEEVOWjJRwIZ.shtml

  • Le Monde : journal de référence...

    Arnaud Leparmentier est Directeur adjoint des rédactions du Monde. Le 30 juin, il avait publié ce tweet, aujourd'hui supprimé :

    CJLVd2NWsAA3tL3.jpg-largeC'est non à 61%.

    Et voici ce que pronostiquaient les sondages :

    Capture d’écran 2015-07-06 à 07.26.14

    Michel Janva

  • Faillite de la démocratie occidentale : une dérive totalitaire à son point d’achèvement

    La (brève) campagne pour le référendum grec aura achevé de faire tomber les derniers oripeaux de l’idée démocratique à l’occidentale. Et confirmé la dérive clairement totalitaire d’une élite dirigeante aux abois.

    A-t-on jamais vu pareil déchaînement contre un gouvernement ayant décidé de consulter ses citoyens quant au chemin délicat qu’il entendait emprunter ?

    • Intrusion grossière dans un processus démocratique avec des appels, que dis-je, des injonctions à voter oui de la part des autorités européennes :

    « Un non des Grecs au référendum serait un non à l’Europe » (Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne).

    • Menaces ouvertes de représailles en cas de vote contraire à ces injonctions, comme celle de Jeroen Djisselbloem, président de l’Eurogroupe, avertissant que toute négociation serait close si la Grèce vote « non ».
    • Appel sans phare à un coup d’État : Martin Schultz, président du Parlement européen, ne vient-il pas d’exprimer son souhait de « voir la fin de l’ère Syriza en cas de victoire du « oui »aux réformes, pour qu’un gouvernement de technocrates puisse être formé » ?
    • Mensonges éhontés pour appuyer des arguments comme cette déclaration du ministre français Sapin invoquant de prétendues interventions de pays jaloux des « largesses » accordées par le FMI à la Grèce (affirmations solennellement démenties par les intéressés, l’Argentine et le Brésil, ceux-là prenant au contraire fait et cause… pour le gouvernement Tsipras !).
    • Pressions intérieures tout aussi brutales comme ce chantage révélé par Panagiotis Grigoriou sur son siteGreek Crisis : en juin, des entreprises privées grecques n’ont payé que la moitié des salaires de leurs employés, en menaçant ces derniers de s’exposer à des licenciements massifs en cas de victoire du « non ».

    La répression comme ultime méthode de gouvernement

    Mais ces dangereuses dérives ne se limitent pas au seul cas grec. Celui-ci n’est au contraire que le point d’achèvement de l’idée démocratique à l’occidentale. Car il faut avoir les yeux et l’esprit sérieusement crottés pour ne pas en avoir vu se multiplier les signes de plus en plus criants de la tentation totalitaire :

    • La remise en cause sans complexe de tous les résultats électoraux « non conformes » : après le référendum français de juin 2005, les législatives grecques de janvier 2015 avaient déjà fait l’objet de ces remises en cause à peine voilées.
    • La militarisation galopante de l’espace démocratique : non seulement en Ukraine et dans les ex-pays dits de l’Est, mais également sur toutes les Zad récalcitrantes et dans tous les quartiers « échauffés » (cf. l’équipement des Robocops policiers abondamment déployés par les autorités en poste).
    • La multiplication des mesures répressives et liberticides : mises sur écoutes de tous les citoyens, limitation draconienne du droit de manifester comme en Espagne, répression féroce contre tous les lanceurs d’alerte tels Julian Assange ou Edward Snowden…
    • L’assujettissement complet des moyens d’informations devenus purs instruments de propagande au service de la pensée unique, comme on a pu encore le vérifier avec la curée médiatique contre le référendum grec, tant dans les pays satellites européens qu’en Grèce même où TOUS les médias privés se sont faits les hérauts du « oui ».

    Des ennemis

    Cette fuite en avant totalitaire, qui ne prend même plus soin de se draper dans les oripeaux de l’apparence démocratique, illustre bien plus un désarroi qu’une position de force des dirigeants occidentaux. Ceux-là n’ont tout bonnement plus d’autres moyens, ni financiers, ni économiques, ni politiques, encore moins sociaux, d’assurer leur autorité auprès de leurs ouailles.

    Pas d’autres moyens non plus, et c’est peut-être le plus important, de préserver les intérêts très privés de leurs commanditaires. Car là où les citoyens russes et chinois ont encore des chefs d’État, les populations occidentales n’ont plus depuis longtemps que les VRP appointés des lobbies de ces intérêts privés.

    Dès lors, le spectacle démocratique n’a plus pour but que de valider le degré de soumission des majorités à leurs maîtres. Et l’effondrement de pratiquement tous les fondamentaux du système occidental néolibéral ne peut conduire qu’au chaos politique.

    Le fossé est désormais définitif entre les citoyens et ceux qu’on ose plus appeler leurs « représentants ». Quelle qu’en soit l’issue, le résultat du référendum grec témoignera vite de cette rupture irréductible. Car quoi qu’en dise Alexis Tsipras, une victoire du « non » n’infléchira en rien la position inflexible de la Troïka. D’adversaires politiques, ceux-là sont clairement devenus des ennemis.

    Par Le Yéti

    source

    https://resistanceauthentique.wordpress.com/

  • «Finis les pillages»: des milliers de manifestants en Europe expriment leur solidarité avec la Grèce

    Si pour l’instant aucun résultat n’est disponible, les bruits de la rue sont néanmoins audibles, nombre de personnes soutiennent les grecs qui tentent de ne plus être esclaves, un élan magnifique, mais cela suffit-il? Car cela reste assez subtil…Il faudrait aller plus loin encore, un soulèvement total pour dire non à l’Europe de la finance qui décide constamment pour nous en favorisant les besoins de cette même finance et des multinationales, plutôt que nos besoins réels. Cette Europe est un mensonge, une arnaque, une trahison, et nous devrions tous être grecs aujourd’hui.

    Pour ceux ayant peur des conséquences, il faut bien se rendre compte que de toute manière, quel que soit le résultat, l’avenir est très mal engagé, les bulles sont très nombreuses et sont vouées à éclater, l’ensemble des pays est tellement endetté que jamais aucune dette ne pourra être remboursée, et aucun politique n’a véritablement de pouvoir décisionnel puisque ce ne sont que des pantins sans véritable courage. Le choix sont de toute manière limités.

    Des milliers de gens ont rempli les rues des grandes villes européennes pour manifester leur solidarité avec la Grèce, deux jours avant le référendum sur l’accord proposé par les créanciers sur lequel les grecs doivent se prononcer.

    Des activistes du groupe «Global Justice Now» ont organisé une manifestation en solidarité à l’intérieur du British Museum. «OXI [Non en grec]», «Plus de pillage» et «Soutenons la Grèce», pouvait être lu sur les pancartes des manifestants.

    «Nous sommes là pour dire OXI au pillage moderne de la Grèce à travers les mesures d’austérité et la privatisation pour rembourser les crédits à haut risque des banques européennes», a indiqué Jonathan Stevenson, membre de l’ONG britannique «Jubilee Debt Campaign» qui a participé à la manifestation.

    Des centaines de manifestants réunis à Glasgow scandaient «depuis Glasgow à la Grèce, pas de justice, pas de paix» et «la Troïka dit réduction, nous disons réaction».

    «La Troïka et les grands médias essaient de faire chanter le peuple grec, ainsi, des actes de solidarité comme aujourd’hui sont très importants pour montrer aux Grecs qu’ils ne sont pas seuls», a souligné le militant Jonathon Shafi de la Radical Independance Campaign (Campagne radicale pour l’indépendance, RIC), qui a organisé la manifestation au service d’information CommonSpace.

    Des foules ont aussi défilé à travers l’Allemagne. Les manifestants à Frankfurt brandissaient des pancartes avec les slogans «Alle Sagen OXI [Disons tous NON]» et «Non à la Troïka» tandis que des activistes marchaient dans Berlin avec des pancartes «Non aux pressions», «la solidarité à la place de l’austérité» et «combattre l’austérité partout».

    Des manifestations similaires en soutient à la Grèce se sont tenues en Espagne, au Danemark, aux Pays-Bas, en France et dans d’autres pays de l’Union européenne.

    Dimanche, les grecs devront répondre si le gouvernement doit accepter les demandes des créanciers qui proposent un plan de sauvetage de la Grèce en échange de nouvelles règles d’austérité. Si le peuple vote «oui», le gouvernement d’Alexis Tsipras devra très probablement démissionner et le peuple fera face aux strictes mesures d’austérité réclamées par les créanciers.

    Cependant, le «Non» pourrait forcer la Grèce à sortir de la zone euro, en posant, par conséquence, la question de la viabilité de l’euro.

    La Grèce qui est en crise depuis 2009, aurait dû rembourser 1,6 milliard d’euros au FMI le 30 juin, mais ne l’a pas fait. Un autre paiement important que la Grèce doit faire est prévu pour le 20 juillet ; le pays devra alors rembourser 3,5 milliards d’euros à la Banque centrale européenne.

    La plus grande manifestation concernant le référendum a eu lieu vendredi à Athènes où au moins 25 000 personnes ont défilé pour le «Non», et près de 20 000 personnes pour le «Oui», a indiqué la police à AFP.

    D’après un sondage d’Ipsos, 44% voteraient «oui» contre 43% sont contre. Une partie importante des électeurs est encore indécise.

    Source et article en intégralité sur Francais.rt.com

    http://lesmoutonsenrages.fr/2015/07/05/finis-les-pillages-des-milliers-de-manifestants-en-europe-expriment-leur-solidarite-avec-la-grece/