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élections - Page 560

  • L’avenir de Sarkozy est derrière lui (Présent 8365)

    En enterrant l’UMP pour lancer Les Républicains, Nicolas Sarkozy a livré son grand dessein : établir une « République de la confiance ». La sagesse populaire dit pourtant qu’on ne parle pas de corde dans la maison d’un pendu ! Or, s’il en est aujourd’hui à peiner sur les tréteaux électoraux, c’est qu’il a perdu la confiance des Français, d’où son échec en 2012. Au soir de sa victoire en 2007, il promettait : « Je ne vous trahirai pas, je ne vous mentirai pas, je ne vous décevrai pas » et, dans la foulée, il promettait « le plein d’emploi » et l’augmentation du pouvoir d’achat. La lecture rétrospective de ces phrases-là est le plus sévère obstacle à la nouvelle ambition du président des Républicains.8365-Une
    Où sont les « Karchers » qui devaient nettoyer les cités ? Le service minimum dans les transports en commun ? Et cette promesse, en 2006, où la démagogie le disputait à l’utopie : « Si je suis élu, d’ici à deux ans il n’y aura plus un seul SDF dans les rues » ? Comment l’électeur pourrait-il avoir confiance en un homme dont la première tâche présidentielle a été de passer outre le non des Français au référendum constitutionnel pour le leur imposer sous la forme du Traité de Lisbonne ? Il voulait « renverser la table », il a seulement cassé la vaisselle. Il se lance dans la course présidentielle avec un boulet au pied : son bilan. Son avenir est derrière lui.
    Car, contrairement à son engagement, il a déçu, il a trahi, il a menti. Comment s’étonner que 72 % des Français, selon le dernier sondage Odoxa, ne veuillent pas qu’il se représente ? Ils ont tourné la page, et il ne s’est pas rendu compte qu’il était dans la page.
    Avec un tel taux de rejet, presque égal à celui de François Hollande (77 %), il pourrait avoir quelque doute sur son avenir politique. Mais non ! Ce n’est pas volontarisme, mais aveuglement narcissique. Il croit toujours que la cour des militants qui lui fait la claque est l’avant-garde du peuple de France qui lui crie « Reviens ! » Or, selon le même sondage, il ne convainc pas les sympathisants de l’ex-UMP : 49 % veulent qu’il se représente, 50 % y sont hostiles. Il y aura toujours des fanatiques qui verront en lui le sauveur, ce n’est pas étonnant puisque Napoléon a encore des partisans. Sarkozy en est encore aux Cent jours auxquels, rappelons-le-lui, Waterloo a succédé…
    Le nouveau parti n’est pas uni, ni la « famille » rassemblée. On l’a bien vu quand Fillon et Juppé ont été hués devant un public clairsemé. Ce ne sont pas des incidents sans importance – au demeurant, Sarkozy n’a pas su les empêcher, à moins qu’il ne les ait fomentés –, ce sont les premiers craquements d’une unité factice qui iront s’aggravant à mesure que la date des primaires se rapprochera. Ce processus, qui devait pacifier la désignation du candidat, est gros de tensions et exacerbe les rivalités. À peine le congrès achevé, Alain Juppé annonçait que sa participation aux primaires était conditionnelle ! De fait, puisqu’il a l’opinion pour lui, dit-il, et Sarkozy le parti, pourquoi irait-il soumettre sa candidature à un collège trop restreint délimité par le président des Républicains, lui-même candidat ?
    Il y eut soixante orateurs au congrès de Sarkozy, des ténors et des seconds couteaux s’y sont exprimés, il a bénéficié d’une large couverture médiatique et, pourtant, bien malin qui pourrait dire quel est son programme, ce qu’il propose pour remédier aux maux du pays et quelle ambition il a pour lui. Cela s’appelle parler pour ne rien dire.

    Guy Rouvrais

    http://fr.novopress.info/

  • Pontet : l’élection du maire FN confirmée par 60 % de votants

    Réélu à 60 %, avec une participation de 60 % également, le maire du Pontet (Vaucluse), Joris Hébrard exulte. Après l’annulation du scrutin de mars 2014, remporté de sept courtes voix au second tour, les Pontétiens ont donc largement confirmé leur choix. La liste « citoyenne et sans étiquette », cache-sexe du PS, du Front de gauche et des Verts, obtient 28 % des suffrages. Les « Républicains », ex-UMP, alliés à l’UDI s’effondrent à 13 %. Autant dire que même en liste unique, l’UMPS n’aurait pu contrer le candidat du FN.


    Le candidat frontiste Joris Hébrard réélu au… par ITELE

  • Se poser les bonnes questions : et si le FN avait vu juste ?

    Nous nous en faisions l’écho sur ce blogue, un  sondage Ifop publié en mars dernier  rapportait qu’un an après les élections municipales, 73% des habitants des communes administrées par le FN se disent « satisfaits » de leur maire. Un édile FN loué en priorité pour son « autorité » (82%), son dynamisme (81%), sa « compétence »  (76%)  tandis  que 60% des personnes interrogées  indiquaient qu’ils  souhaiteraient qu’il soit réélu à l’issue de son mandat en 2020. 60% (59,43 % très précisément),  c’est aussi  le score  réalisé hier par le candidat du FN, Joris Hébrard, dés le premier tour de la municipale partielle  du Pontet (Vaucluse). Elu en mars 2014,  son élection  avait été annulée par la justice arguant de  signatures litigieuses sur les listes d’émargement. Le maire frontiste  avait été également élu dès le premier tour il y a deux mois comme conseiller départemental, avec 53 % des voix (58 % des suffrages dans sa commune). Il n’a donc pas souffert dans les urnes de la visite jeudi au Pontet (en même temps que Marion Maréchal-le Pen)  du député-maire de Nice Christian Estrosi, venu soutenir la candidate de son parti face au FN. M Estrosi a donc  débuté par un échec sa  campagne comme tête de liste des Républicains aux régionales de décembre en PACA  face à Marion…

    Alors que le petit monde  médiatique proclame déjà,  avant même son annonce officielle, la candidature de Marine comme tête de liste en région  Nord-Pas-de-Calais Picardie, la présidente du FN se projette aussi sur la scène internationale pour accroître sa stature de présidentiable dans la perspective de 2017. Elle était la semaine dernière en Egypte où  elle a été reçue  jeudi par Ahmed Al-Tayeb, le cheikh de la mosquée d’Al-Azhar, et quelques jours auparavant  à Moscou où elle s’est notamment entretenue  avec le président de la Douma (chambre basse du parlement russe), Sergueï Narychkine.

    Nos médias se sont émus  des sifflets et des huées  qui ont retenti  samedi lors du   congrès fondateur de  Les  Républicains (LR), nouvelle étiquette  enterrant le nom de l’UMP, sonnant encore trop français, pour un nom plus « américain », suivant ainsi les conseils marketing du  fils de pub Jacques Séguéla.  Les partisans de Nicolas Sarkozy ont en effet copieusement conspué  Alain Juppé et François Fillon.

    Ce qui présage du climat de lutte à mort dans lequel se déroulera la primaire qui désignera le candidat de la droite mondialiste pour 2017. « A la fin des fins, les électeurs de l’opposition trancheront. Ils ne comprendraient pas que la compétition se réduise à une querelle de personnes ou à une bataille d’écuries » explique  Paul-Henri du Limbert dans Le Figaro…Et pourtant, comment pourrait-il en être autrement sachant que  les champions de « l’RPS », selon la formule circulant déjà sur les  réseaux sociaux et reprise par Florian Philippot, partagent très globalement le même programme, les mêmes aspirations ?

    Médias français qui seraient plus fondés à s’interroger sur l’essentiel plutôt que sur  l’accessoire  –mais ont-ils encore  la liberté de le faire ?-,  à évoquer  un sujet autrement plus grave et sérieux que les chicaïas entre têtes de gondole à droite, à savoir l’inféodation des héritiers putatifs du gaullisme à la politique atlanto-bruxelloise, aux Etats-Unis.

    A Moscou,  Marine a justement dénoncé les sanctions prévues par l’Europe de Bruxelles -une création états-uniennes il est vrai- contre la Russie espérant  que la France « recouvre sa liberté d’expression et sa liberté diplomatique » comme l’a relevé le site Sputnik .  « Le problème est que, comme je l’indique déjà depuis longtemps a ainsi déclaré la présidente du FN, le gouvernement français, tant le gouvernement actuel de François Hollande que celui de (Nicolas) Sarkozy, est exposé à une forte influence des Etats-Unis. Il faut dire que les Etats-Unis ont joué un grand rôle dans l’adoption des sanctions visant la Russie ».

     Ce même site faisait état de  la visite de l’ancien président français Valéry Giscard d’Estaing le 28 mai à Moscou, où il  a rencontré Vladimir Poutine pour évoquer avec lui la crise en Ukraine et les relations entre la Russie et l’UE. « Les relations entre l’Europe et la Russie seraient meilleures si Bruxelles était réellement indépendant ». « Si l’Europe pouvait agir seule, ses relations avec la Russie seraient moins compliquées, car l’opinion publique européenne n’est pas hostile à la Russie, a indiqué l’ancien chef de l’Etat français dans une interview à la télévision russe. Selon lui, certains responsables américains cherchent à promouvoir la politique antirusse et utilisent n’importe quel prétexte pour aggraver les relations entre les deux pays.»

    Sur le site boulevard voltaire, Nicolas Bonnal  rappelle que VGE, qui fut  pourtant  membre de la très mondialiste  commission  trilatérale comme l’américain « Zbigniew Brzeziński, architecte de la nouvelle guerre froide avec la Russie »,  partisan de « l’abolition des frontières », a tenu des  propos très peu  RPS   « dans la revue Politique internationale d’obédience atlantiste ». « (Giscard)  voit, comme tous les observateurs sérieux, un complot de la CIA et une ingérence américaine dans cette affaire est-européenne : Il faut se demander ce qui s’est réellement passé il y a un an dans la capitale ukrainienne. Quel rôle la CIA a-t-elle joué dans la révolution du Maïdan ? Quel est le sens de la politique systématiquement antirusse menée par Barack Obama ? Pourquoi les États-Unis ont-ils voulu avancer leurs pions en Ukraine ? Les Américains ont-ils voulu “compenser” leur faiblesse au Moyen-Orient en conduisant, sur le continent européen, une politique plus “dure” contre la Russie ? »

    Critiques que le FN, et il faut s’en féliciter note Bruno Gollnisch, n’est donc  plus le seul à prononcer. Elles rejoignent celles formulées,  à l’autre bout de l’échiquier politique, par Jean-Luc Mélenchon qui a mis récemment  un peu d’eau dans son vin (rouge)  dans sa dénonciation de la Russie poutinienne.

    Invité de l’émission de Serge Moati PolitiqueS le 29 mai, le dirigeant du Front de Gauche  s’est pourtant de nouveau offusqué d’être assimilé aux affreux nationaux. Interrogé au cours de cette émission  par  Sylvain Chazot, du lab d’europe 1,  sur ses rapports pas toujours très apaisés et courtois  avec les médias, celui-ci lui a demandé si il reconnaissait  « une certaine forme de responsabilité » «quand des journalistes se font agresser ». Une allusion transparente aux coups de parapluie infligés par Bruno Gollnisch sur le micro espion de l’équipe du petit journal de canal plus le 1er mai. Mais une question qui n’a pas été du goût de  M. Mélenchon.  « Vous voulez me comparer à l’extrême droite, c’est ça? Avec votre crâne rasé là?» a-t-il rétorqué à son interlocuteur aux cheveux  ras, dénonçant « l’offense » qui lui est faite.

    «Je me demande moi si les journalistes se rendent compte du niveau d’agressivité, de méchanceté, de cruauté et de mensonges qu’ils développent», a-t-il encore affirmé. «Vous, quand vous parlez, c’est juste et honnête. Moi, quand je parle, c’est agressif. Je connais la musique.» Nous aussi  nous la connaissons,  d’autant mieux que le Front de Gauche n’hésite pas à siffler souvent les mêmes airs antifrontistes que la Caste médiatique. Caste au sein de laquelle les compagnons de route de l’extrême gauche, du service public ou salariés des grands groupes financiers ayant pris le contrôle de la presse écrite et audiovisuelle,  restent infiniment plus nombreux que les quelques  esprits libres, anticonformistes et autres  patriotes de l’espèce amoureuse que l’on peut (rarement)  y rencontrer.

    http://gollnisch.com/2015/06/01/se-poser-les-bonnes-questions-et-si-le-fn-avait-vu-juste/

  • Victoire du Front national au Pontet (Vaucluse)

    Joris Hébrard, après avoir été élu conseiller départemental dès le premier tour en mars dernier, vient d’emporter les élections municipales dès le premier tour avec 59,43% des suffrages exprimés.

    Un joli mois de mai qui devait normalement bien se terminer pour les « happy few » de l’entre-soi républicain : entre panthéonisation et apothéose. La République pour Tous et à tous les étages, en quelque sorte : matin, midi et soir, en cachets, sous perfusion et même en suppositoire. Des mots.

    La panthéonisation : je veux, bien entendu, parler de l’élection de M. Cambadélis comme premier secrétaire du Parti socialiste. Un parti qui ressemble effectivement au Panthéon : une ancienne église, glaciale, dont les armatures métalliques sont rongées par le temps et la rouille. Une église sans âme dont le tabernacle a été vidé depuis longtemps. Une Petite Église, fréquentée par seulement quelques affidés qui y croient encore mais qui conserve un clergé sophistiqué et nombreux, attaché à ses rites antiques et vains, à ses prébendes aussi.

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  • 72 % des Français ne veulent pas de Nicolas Sarkozy pour 2017

    72 % des Français ne veulent pas de Nicolas Sarkozy pour 2017 http://ebx.sh/1KDJu1A 

    http://fr.novopress.info/

  • Remaniement en vue à l'UMP : NKM et Wauquiez sur le départ ?

    NKM agace Sarkozy et le patron de l'UMP n'a qu'une confiance relative en Laurent Wauquiez. A la veille du changement de façade du parti, qui doit être rebaptisé Les Républicains ce week-end, la N°2 et le N° 3 seraient sur la sellette. Et l'on parle d'Eric Woerth ou de Luc Chatel pour leur succéder.

    Sous le vernis du rassemblement, les couteaux s'aiguisent déjà à l'UMP. A la veille du congrès fondateur des Républicains, le siège de la rue de Vaugirard bruit de rumeurs sur un remaniement à la tête du parti dans les prochains jours.

    La vice-présidente Nathalie Kosciusko-Morizet pourrait, de sources concordantes, quitter son poste si elle n'obtient pas des garanties sur sa liberté de parole, à laquelle elle tient mordicus. Il s'agirait, dans cette hypothèse, d'une séparation à l'amiable. Les crispations se sont en effet accumulées depuis des mois entre le patron de l'UMP et sa numéro deux sur la question de l'islam, les menus des cantines scolaires ou le choix du « ni-ni » face au FN.

    Le secrétaire général Laurent Wauquiez pourrait en faire les frais par ricochet. « Sarkozy ne peut pas se séparer de l'un et garder l'autre. Et il a peur du manque de loyauté de Wauquiez... », glisse un fidèle de l'ex-président. « Dans les jours qui viennent, il va consulter.On va avoir un nouveau parti, un nouveau nom, de nouveaux statuts, donc il faut engager une nouvelle dynamique. Depuis six mois, il a pu voir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. On a besoin d'une équipe de combat », indique son entourage. Le message est clair : plus question de notes dissonantes !

    Mercredi après-midi, Sarkozy a laissé éclater sa colère froide contre NKM lors de la réunion de la commission exécutive du parti. L'ancienne ministre de l'Ecologie, qui assistait aux cérémonies du Panthéon en tant que cheffe de l'opposition municipale à Paris, était absente. A peine arrivé dans la salle, l'ancien président s'en est agacé : « C'est la dernière commission exécutive de l'UMP, et il y en a qui ont choisi d'aller au Panthéon ! Il y en a qui font des choix, parfois on se demande... »

    Convié par l'Elysée, Sarkozy avait pour sa part décliné en prétextant des obligations professionnelles. « La vérité, c'est qu'il avait peur de se faire siffler en remontant la rue Soufflot (Paris Ve), car la claque avait été organisée pour Hollande », confie un dirigeant du parti. Sarkozy ne s'est pas arrêté là. Pendant trois quarts d'heure, il a ciblé NKM, sans la citer, mais en fixant ostensiblement son bras droit Jérôme Peyrat selon des témoins. « Il y en a qui jouent collectif, et d'autres qui prennent des postures personnelles pour faire de la mousse ! De toute façon, tout ça va bientôt s'arrêter, ça va changer... », a-t-il lancé, menaçant.

    « C'est la Saint Nathalie ! », a grincé un élu dans la pièce. Si l'ex-président a laissé percer son courroux, c'est qu'il n'a pas apprécié que NKM se prononce publiquement pour une baisse massive des impôts de 100 milliards d'euros dès 2017 si la droite revenait au pouvoir ou ses critiques sur la convention que le parti avait prévue sur l'islam, qui se tiendra finalement à huis clos. L'ambition de l'ex-ministre de postuler à la primaire l'agace aussi prodigieusement.

    « NKM et Wauquiez sont un peu en danger », conclut un responsable UMP. Déjà, des noms circulent pour leur succéder, à prendre avec précautions : Eric Woerth, relaxé ce jeudi dans l'affaire Bettencourt, et Luc Chatel. Mais à ce stade, rien n'est acté. « Il y a une réflexion », temporise l'entourage de Sarkozy. Un membre de la direction attend de voir : « Il a plutôt envie de bouger les choses sous le coup de l'énervement. Il est agacé. Mais est-ce qu'il le fera vraiment ? »

    Nathalie Schuck Le Parisien :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuFkAkkyZZrnPXlujD.shtml

  • Jean-Christophe Cambadélis, premier des socialistes ou premier des arrivistes ?

    Il n’est pas certain que tous les socialistes se retrouvent dans ce personnage, notamment les plus idéalistes.

    Jean-Christophe Cambadélis a été élu, jeudi 28 mai, premier secrétaire du Parti socialiste. En 2014, il avait été désigné par le seul Conseil national du PS après l’éviction d’Harlem Désir, récompensé de ses mauvais services par un secrétariat d’État. Le voilà donc enfin légitimé par les militants et il peut promener sa fière stature en bombant le torse. Dans sa profession de foi, il déclarait s’être présenté pour « renouveler le Parti socialiste » et « empêcher les interrogations voire les dissensions de se réinstaller ». Intronisé, il a aussitôt annoncé vouloir rassembler la gauche dans une « grande alliance populaire ». Il a déjà proposé aux signataires des motions minoritaires (1,5 % et 9,5 % des voix) d’intégrer le secrétariat national. Seuls les frondeurs, qui ont réuni près de 30 % des voix, sont laissés à l’écart : pas encore assez « mûrs » !

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  • Florian, tu déconnes !

    Non content d’avoir eu la peau du vieux chef au terme d’un psychodrame que les partis politiques (et les médias) affectionnent, Florian Philippot n’est pas du genre à s’arrêter en aussi bon chemin.
Le protégé des chaînes d’information a décidé de saluer la victoire de Podemos en Espagne, comme il l’avait fait, il y a quelques mois, à l’occasion de la victoire de Syriza en Grèce.

    Ce geste politique, loin d’être anodin, appelle plusieurs réactions.

    Si Florian Philippot voulait vraiment saisir toutes les occasions de saluer les victoires qui déstabilisent et inquiètent l’Union européenne, il aurait pu saluer la victoire du nouveau président polonais, issu du parti conservateur Droit et Justice, qui a mis KO le président sortant, issu du même parti libéral que l’actuel « président de l’Europe » Donald Tusk, et encore favori des sondages à 60% trois semaines avant le vote. D’autant qu’Andrejz Duda se réclame de Viktor Orban, le banni du Parlement européen et vient de refuser de rencontrer le président ukrainien Porochenko, marionnette américaine, pour éviter de jeter de l’huile sur le feu entre Varsovie et Moscou. Mais Duda est issu d’un parti conservateur, catholique, et qui a bien mauvaise presse dans les capitales et les salles de rédaction. Philippot aurait aussi pu saluer l’entrée du très eurosceptique président du Parti des Vrais Finlandais, victorieux aux dernières élections législatives, comme ministre des Affaires étrangères du nouveau gouvernement de droite à Helsinki.

    Mais pour Philippot, visiblement, seules les victoires de gauche sont belles ; les autres ne méritent au mieux qu’un demi-tweet.

    Le salut à Podemos est surréaliste. Sa candidate de Barcelone n’est autre que la présidente du mouvement anti-expulsions. Sorte de DAL local qui, sous prétexte de refus de la misère, s’oppose tout simplement au respect dû à la loi. Car l’extrême gauche libertaire qui, il y a 30 ans, a investi l’écologie se dissimule désormais sous les oripeaux démagogiques de la lutte contre l’austérité. Est-ce avec le copinage de ces gens-là que le FN va rassurer le pays sur sa capacité de gestion ?

    D’autant que, comme Syriza, Podemos est un farouche soutien de l’immigration de masse, mettant sur le même pied d’égalité le travailleur pauvre espagnol, sud-américain ou africain. Ce qui a permis d’ailleurs à l’un des porte-parole de Podemos d’immédiatement rejeter, avec hargne et mépris, les salutations de Philippot. Finalement, comme les grandes multinationales, les Syriza et Podemos mettent la question économique au premier rang des facteurs explicatifs de l’histoire et de la décision politique. Visiblement, Philippot aussi. C’est bien cela qui est grave.

    Tactiquement, c’est aussi une erreur. A l’heure où l’UMP retrouve du poil de la bête avec la dynamique du changement de nom (quoi qu’on en pense) ; à l’heure où ses orateurs, Sarko en tête, mais aussi Estrosi et Ciotti en PACA, reprennent et martèlent un discours ultra droitier, dans un contexte de forte porosité des électorats FN et UMP, il est absolument contre-productif de continuer à Mélenchoniser le programme politique du FN, et de multiplier les repoussoirs symboliques à électeurs UMP, qui sont pourtant nécessaires à sa victoire.

    La thématique de la sortie de l’Union européenne va redevenir une thématique de droite. Ces prochains mois, le « sortant » le plus crédible sera Cameron, le conservateur britannique, ami et allié de Sarkozy, qui vient de gagner les élections en récupérant notamment une bonne partie des électeurs UKIP des européennes.

    Lors de son salut à Syriza, Philippot avait gaillardement entraîné sa patronne. Cette dernière s’est gardée d’intervenir cette fois-ci. Mieux encore, Philippot s’est fait reprendre par Louis Aliot et surtout Nicolas Bay, très (trop ?) discret jusqu’alors sur ces sujets. Un début de rééquilibrage et de « containment » ? La dynamique de conquête du FN ou sa décrue dépendront de ses choix rapides.

    Philippe Christèle, 28/05/2015

    http://www.polemia.com/florian-tu-deconnes-2/

  • Les fossoyeurs au pouvoir

    Hollande est entré en campagne, en vue de sa réélection en 2017. La chose est de plus en plus évidente depuis plusieurs semaines. Elle était devenue éclatante depuis le discours qu'il a prononcé à Carcassonne le 20 mai. Toutes ses gesticulations de politique internationale, tous ses déplacements auprès de son électorat outre-mer, toutes ses récupérations mémorielles abusives, un jour sur l'esclavage, un autre sur la résistance et toutes les initiatives de sa garde ministérielle rapprochée le confirment de jour en jour.

    Candidat de la division des Français, ce chef de l'État, nullissime et sans autre projet que de retourner à la cantine des palais nationaux ne peut imaginer gagner sans les voix que contrôle le parti communiste qu'on appelle pudiquement la gauche de la gauche : il aura fort à faire.

    Il accomplira, dans cette direction, tous les salamalecs nécessaires, sans recevoir la certitude qu'ils se révéleront suffisants. "L'Humanité" chaque matin demandera sans doute plus. Attendons-nous de ce point de vue au pire : nous allons en entendre des vieilleries !

    Mais ne soyons pas dupes non plus.

    La direction du PCF s'apprête à jouer, bien gentiment, sur ce parcours de 24 mois, le jeu de la réélection tout en affectant de grogner. Le temps n'est plus où l'appareil communiste et l'ambassade soviétique jouaient la carte du général De Gaulle contre celle de la gauche apparemment unie, et plus encore contre l'extrême gauche d'alors.

    Ainsi, ô surprise, L'Huma de ce 29 mai donne la parole à Nicolas Hulot et à son mot d'ordre de "prendre en charge à l’échelle mondiale la gestion des biens communs". Ceci semble curieusement converger avec la grande fiesta climato-hollandienne prévue pour la fin de l'année.

    Car ce sont bien quelques cartes biseautées, comme celle de l'écologie, assortie de grands impératifs mondiaux bidonnés, que l'ex de Valérie Trierweiler compte nous sortir. Il les agitera en désespoir de cause, pour faire sérieux dans sa campagne, lui qui n'a traité sérieusement aucun dossier dans les 3 années de sa grande bouffe élyséenne.

    Hulot dispose depuis janvier d'un bureau à proximité de la présidence de la république, dans l'annexe Marigny. Envoyé spécial du président de la République pour la protection de la planète prépare officiellement le sommet mondial sur le climat de décembre.

    Mais il ne constitue pas la pièce unique du dispositif. À côté de ce matériau notoirement friable "on" a décidé de soutenir de la même manière la fondation créée par Jean-Louis Borloo "pour l’électrification de l’Afrique". Un pur hasard, bien entendu. Un miracle du bénévolat subventionnaire. On n'a pas oublié non plus de faire d'un ancien collaborateur de Borloo un préfet de la région Ile-de-France en la personne de Jean-François Carenco.

    Toutes ces phrases creuses, prononcées à la gloire de la "communauté internationale" dans laquelle sont supposées se fondre toute préoccupation nationale ou européenne, tous les effets d'annonce sur l'inversion des courbes du déclin français, ne redresseront cependant pas celle de l'impopularité, du discrédit, et pire encore : du mépris, de leur président dans l'opinion des Français.

    Or le relais d'opinion par excellence d'un candidat s'appelle un parti. Même De Gaulle qui n'aimait pas ce concept s'est cependant toujours appuyé sur ce qu'il appela, entre 1947 et 1953 un "rassemblement" du "peuple français" puis à partir de 1958 "l'union" pour la "nouvelle république".

    Hollande, lui, tire sa substance du parti refondé par Mitterrand comme héritier du vieux parti socialiste de 1905, noyau recraché par le congrès de Tours de 1920.

    De celui-ci est sorti, à la même époque, le parti communiste, la majorité des délégués ayant choisi d'adhérer à ce qui n'était, dès le départ, qu'un leurre : la prétendue "Internationale" communiste. Celle-ci n'était au départ en 1919 qu'une extension du parti bolchevik russe. Elle allait devenir entre 1925 et 1935 une simple subdivision des services spéciaux soviétiques.

    Mais le parti de ceux qui ont suivi le discours, dénonçant la dictature de Lénine, et sur ce point fort lucide, de Léon Blum en décembre 1920 a survécu pendant un demi-siècle. Elle a connu des hauts et des bas sous le nom de SFIO jusqu'à sa transformation en 1971 par un homme qui n'avait jamais été socialiste lui-même. François Mitterrand était assisté, dans cette opération, par un appareil qui n'avait jamais été anticommuniste, et encore moins antisoviétique, le CERES de Jean-Pierre Chevénement pour qui l'idée même d'un étiquetage social-démocrate relevait de l'outrage.

    L'organisation dont est issu Cambadélis, s'est emparé du parti socialiste, comme un troupeau d'affamés se rue sur une mangeoire bien garnie, le jour, en 1985, où Mitterrand, à la faveur d'une migration collective de 300 adhérents "ex-lambertistes" appelés à la rescousse par Jospin, entreprit de lever l'hypothèque chevénementiste. Ces trotskistes-lambertistes, recyclés pour la plupart au Grand Orient de France ont, 30 ans plus tard, ce 27 mai 2015 saisi complètement les rênes du PS. Imitateur en tout point de son mentor Mitterrand l'actuel chef de l'État désirait leur livrer le parti.

    Mais ce parti lui-même a été déserté de ses adhérents : si la motion A de Cambadélis représente les 2/3 du PS, cela veut dire qu'elle représente 40 000 cotisants. La soupe reste bonne pour le premier secrétaire et ses commensaux, d'autant plus nourrissante que les convives se comptent de moins en moins nombreux.

    À ceux qui jugeraient encore trop élevé cet effectif 40 000 survivants du naufrage socialiste, rappelons qu'à ce jour le parti communiste, leur principal allié, représente, lui, 70 000 membres. Ces derniers se révèlent eux-mêmes militants, actifs et contagieux. On les retrouve dans un nombre considérable d'associations, syndicats, mouvements divers, salles de rédaction, mécaniquement propagandistes d'une idéologie en tant qu'enseignants, etc.

    Fossoyeurs du PS, Hollande et Cambadélis vendent en viager la gauche française à l'extrême gauche.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/

  • De 55% à 62% contre le Traité Constitutionnel européen

    Si François Hollande organisait aujourd’hui un référendum sur la constitution européenne, 62 % des Français diraient « non », soit sept points de plus qu’il y a dix ans. Et seulement 38 % voteraient « oui », soit sept points de moins. 

    Malgré cela, nos européistes fanatiques diront que ce chiffre révèle que les Français veulent plus d'Europe ou que sortir de l'UE provoquera un cataclysme nucléaire...

    Michel Janva