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élections - Page 558

  • Régionales : encore une tête de liste UMP pro-LGBT

    La commission nationale d'investiture de l'UMP a désigné la première adjointe d'Alain Juppé à Bordeaux, Virginie Calmels, en Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin pour les régionales. 

    Dans un portrait dressé en 2012, Libération écrivait :

    "le mariage gay lui semble d’une évidence modérée".

    Après 

    • Dominique Reynié dans la région Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon 
    • Valérie Pécresse en Ile de France
    • Christian Estrosi dans le Sud-Est

    cela commence à faire beaucoup.

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La belle victoire de David Cameron

    Sans doute la rédaction du Monde et probablement l'intellocratie parisienne ne s'y attendaient-elles pas. Depuis des semaines on distillait à Paris, plus encore que dans d'autres capitales, la théorie d'une poussée à gauche. (1)⇓

    Les 329 sièges à la chambre des Communes – estimation à 12 heures ce 7 mai –  et la majorité parlemnatire absolue representent un succès fondamentalement mérité.

    Cette victoire, au fond aussi prévisible que celle de Wellington à Waterloo. Celle-ci a résulté, certes, sur l'immédiat, à l'appui des soldats prussiens de Blücher. Mais, dans la durée, elle était due, avant tout, à la force de la "cavalerie de saint Georges" : c'est-à-dire à la finance britannique victorieuse du ruineux et stupide blocus continental napoléonien organisé par le décret de Berlin de 1806.

    La victoire de David Cameron salue le courage politique avec lequel son cabinet, constitué avec les centristes douteux [pardon pour le pléonasme] "libdem", a maintenu le cap de véritables "réformes structurelles" [pardon pour le jargon technocratique].

    Wellington avait gagné contre le blocus et le protectionnisme.

    David Cameron a gagné contre le keynésianisme.

    On mesurera cette affirmation aux simples chiffres suivants : en diminuant de 100 milliards, sur 5 ans, la dépense publique, son gouvernement et sa majorité ont permis la création de 2 millions d'emplois dans le Royaume-Uni.

    Tant nos politiciens et nos privilégiés de la haute administration n'auront pas compris ce que cela implique, au plan de la théorie économique comme au plan de la pratique ministérielle, aucun espoir ne doit être entretenu d'un redressement de la France.

    Une intéressante disposition technique de la constitution monarchique empirique de la Grande Bretagne, pour laquelle mon admiration sort encore renforcée, doit aussi être soulignée : le chef du gouvernement y est maître des échéances électorales, en vertu de ce que l'on appelle encore la "prérogative royale". Tenace fils d'Albion, le Premier ministre anglais savait qu'il disposait de 5 ans. Au contraire, le non moins courageux Samaras n'a pu appliquer son programme en Grèce que pendant 2 ans. Quand, à l'automne 2014, les effets bénéfiques ont commencé à s'en manifester, par une diminution du chômage et par un retour de la croissance, une crise artificielle provoquée par la désignation du chef symbolique de l'État athénien, a imposé des élections anticipées dont on connaît le triste résultat.

    Autre fausse mesure du fait politique britannique : la défection "UKIP" qui s'était développée aux marges de l'électorat conservateur, a été très habilement déjouée par le jeune chef du vieux parti tory. Selon l'indispensable "Daily Telegraph" c'est la dissidence de UKIP, et elle seule, qui aurait éventuellement permis à la taupe gauchisante Miliband d'accéder au 10 Downing Street (2)⇓.

    Dans 26 circonscriptions le mécontentement d'une partie des électeurs de droite pouvait faire gagner la gauche… Nous connaissons ce calcul, manipulé depuis plus de 30 ans par le sérail de Mitterrand puis par son clown favori. Cette hypothèque a été levée. On peut s'en féliciter. Est-ce transposable en France ? On pourrait le souhaiter si nous disposions d'un Cameron, comme on aurait gagné à bénéficier d'un homme, ou d'une femme, faisant preuve de la détermination et du bon sens de Margaret Thatcher.

    Restera à organiser en son temps, c'est-à-dire en deux temps, le référendum promis sur les conditions de l'appartenance à l'Union européenne et qui dépendra, évidemment, de l'évolution des négociations que le gouvernement de Londres abordera en position de force.

    70 ans après la victoire alliée de 1945, qui fut d'abord celle de la pugnacité insulaire de Winston Churchill, oui nous avons, sur ce terrain, comme sur pas mal d'autres, des leçons à prendre – comme peut-être nos artistes et nos créateurs peuvent en dispenser librement sur le terrain du goût, de la cuisine, etc. Dans un très beau passage de "Coningsby" le vieux Lord l'explique à ses amis légitimistes parisiens. (3)⇓

    Jusqu'au bout on aura donc pu lire en France les contresens de notre "gauche la plus intelligente du monde".

    Dans la nuit du 7 au 8, Le Monde, en effet, avait ainsi consacré son fil direct (4)⇓aux élections législatives britanniques.

    Et au lendemain de la déroute de ses calculs, la rédaction mettait en ligne l'analyse suivante :

    150508b

    "Voici ce qu'il faut retenir à 5 heures : - le parti conservateur du premier ministre sortant David Cameron est donné largement vainqueur avec 316 sièges contre 239 aux travaillistes. Les sondages préélectoraux prédisaient un résultat ultra-serré. - le parti nationaliste écossais SNP remporterait 58 des 59 sièges dévolus à l'Ecosse, huit mois après l'échec du référendum sur l'indépendance. - les résultats définitifs seront connus vendredi dans la journée."

    Ed Miliband reconnaît la défaite des travaillistes : "ça a été une nuit très décevante pour les travaillistes."

    La capture d'écran à 6 heures du matin, sur la page d'accueil du poison quotidien dont les élites hexagonales s'abreuvent depuis 70 ans, mérite à cet égard d'être archivée. Ce qui compte, visiblement, aux yeux de cette rédaction, ce n'est jamais la défaite de la gauche.

    La vraie question dont "on" souhaitait nous intoxiquer, de ce côté-ci de la Manche, consistait à présenter le National Health Service comme l'identité même de la Grande-Bretagne, et à vanter la belle institution que constituerait cette administration quasi soviétique irréformable, structurée par le rapport du travailliste Beveridge en 1942, dans un contexte de guerre, d'alliance circonstancielle avec l'URSS et d'union nationale, dont seuls les méchants conservateurs souhaitent aujourd'hui revoir les excellents principes.

    Les admirateurs lointains de Beveridge, ceux qui défendent encore le monopole de la sécurité sociale en France, ont voulu nous faire croire que les Anglais resteraient dupes de cette nuisance. Ils se sont trompés.

    Consulté à 9 h 58 heures le site Mediapart titre : "Victoire surprise des conservateurs de David Cameron au Royaume-Un...  Les conservateurs emportent les élections législatives au Royaume-Uni, grâce à la déroute des travaillistes, défaits par le vote nationaliste écossais. David Cameron conserve donc son mandat pour cinq années supplémentaires." Et l'article commence par l'évocation d'une "Large victoire, contre tous les pronostics".

    Tous les pronostics ? Vraiment ?

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1.  cf. à ce sujet dans le Telegraph du 5 mai "The 26 seats where a vote for Ukip could make Ed Miliband prime minister." 
    2.  cf. "Coningsby ou la nouvelle génération" dans lequel Disraëli livre, au fond, les secrets du parti conservateur britannique. 
    3. La seule avancée de cette ordre qui se soit exercée Outre-Manche, lors du scrutin du 7 mai, concerne le projet d'une "dévolution" – mot incompéhensible dans la culture jacobine – renforcée de l'Écosse, revendiquée par le SNP : ce parti nationaliste écossais a balayé les travaillistes, sur la base d'un programme certes très à gauche, certes dangereux pour l'avenir du Royaume Uni, mais minoritaire et désavouée, dans son projet considéré comme le plus radical – cf. notre Insolent du 23 septembre 2014"Les Suites du référendum écossais." 
    4.  On peut les retrouver sur le fil touitteur d'Éric Albert @IciLondres. Journaliste, basé à Londres, correspondant du Monde et collaborateur de Radio-France, ce commentateur agréé est l'auteur du livre "Les Anglais dans le doute". Une assez bonne boussole pour trouver la direction du pôle sud. 
  • Sarkozy : trop fort dans l’anaphore républicaine !

    Le président de feue l'UMP adresse une lettre aux militants...

    Le président de feue l’UMP adresse une lettre aux militants. À l’instar de son concurrent de 2012 qui l’avait battu avec 15 coups de poing anaphoriques directs en direct, le candidat de 2017 tente une revanche anticipée en 9 uppercuts appuyés de 10 répliques aux pieds, façon boxe savate à la française !

    Ainsi, ce sont 19 parrains de la famille République qui tiennent le tout jeune parti « Les Républicains » sur les fonts baptismaux en faisant serment d’attention vigilante pour un avenir lumineux.

    Pour que les participants, dont certains malentendants, enregistrent bien ce joli nom très recherché, l’officiant le prononce 13 fois durant cette déclaration officielle. Comme une récurrence porte-bonheur.

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  • Union des droites : c'est fait en Finlande

    Lu dans le Monde :

    "Sauf surprise, le parti populiste d’extrême droite des Vrais Finlandais va entrer pour la première fois de son histoire au pouvoir en Finlande. Le probable futur premier ministre, le centriste Juha Sipilä, a confirmé, jeudi 7 mai, qu’il allait entamer des négociations sur un programme de coalition avec ce parti, arrivé deuxième lors des élections législatives du 19 avril. Le leader charismatique du parti, Timo Soini, devrait dès lors réaliser son rêve et devenir ministre, probablement des finances ou des affaires étrangères.

    « C’est la meilleure solution. La situation économique constitue le plus grand défi. Nous avons besoin d’une coalition forte, capable d’élaborer des réformes et de les mettre en œuvre », a expliqué Juha Sipilä lors d’une conférence de presse. Les deux partis devraient également s’associer avec les conservateurs menés par le premier ministre sortant, Alexander Stubb. Ceux-ci étaient arrivés en troisième position lors des élections législatives. Alliés, ces trois partis devraient bénéficier d’une majorité confortable de 123 sièges sur 200 et entamer dès vendredi les négociations sur le programme précis de coalition. Les sociaux-démocrates, qui faisaient partie du gouvernement sortant, resteront dans l’opposition, après avoir connu une défaite historique aux élections."

    Et en France, c'est pour quand cette union ?

    Michel Janva

  • Gauche collectivisme et copinage

    Ce 6 mai une intéressante et stimulante conférence était organisée, dans un bistrot parisien sur le thème de la soviétisation de l'immobilier, en particulier en Ile-de-France. Le sujet allait être traité par Hélène Delsol. Et, incidemment, il me semble à la fois fort dommage, et fort significatif, que cette jeune mère de famille, brillante militante de la Liberté, ait été destituée, pour cause de Manif pour tous, de la conduite de la liste UMP en 2014 dans le 2e arrondissement. Inutile de dire que sa persécutrice s'appelait Nathalie Kosciusko-Morizet.

    On reste ici dans le sujet. Car la plaie de nos politiques, y compris dans l'opposition, vient de ce que la plupart d'entre eux, ne cherchant qu'à se creuser un petit trou dans le gruyère, y parviennent le plus souvent, au prix d'un reniement qu'ils s'efforcent d'imposer autour d'eux à l'encontre des convictions les plus fortes.

    En matière de logement les chiffres parisiens mettent en évidence l’imposture du propos prétendument "social". On notera ainsi que 63 % des habitants de la Capitale seraient théoriquement éligibles à ces procédures attributives mais que 8 % seulement y postulent, et le quart de ces derniers se recrutent parmi les gens qui sont dès à présent attributaires de ces appartements qui n'ont plus de "social" que le nom.

    Les désigner par leur vrai nom amène logiquement à les appeler "nomenclaturistes".

    Autrement dit, non seulement le système repose sur le copinage, mais il ne tend à rien d'autre.

    La nouvelle équipe Hidalgo a, certes, largement écarté les néfastes écolos qui entouraient l'équipe Delanoé. Les Parisiens y ont gagné le regain du PCF, représenté par le n° 2 de la municipalité en la personne du camarade Ian Brossat, adjoint à la maire de Paris chargé du logement et de l'hébergement.

    On se trompe ainsi trop souvent en minimisant le rôle du PCF, en se basant seulement sur les scores électoraux du Front de gauche.

    L'important pour le parti de Maurice Thorez ce la fut toujours l'appareil. (1)⇓ Même vieilli, affaibli et appauvri, sa nuisance demeure. Où en sont en effet les autres ?

    Tout d'abord d'un point de vue idéologique les adversaires du marxisme semblent incapables, aujourd'hui encore de répliquer sur le simple terrain de la réalité économique. En matière de logement comme pour le reste, la réponse à la pénurie et à la rareté, qui conduisent elles-mêmes à la hausse spéculative des prix ce n'est certainement ni la contrainte ni la réglementation : c'est au contraire l'abondance de l'offre, aussi bien en matière de production de logement que de transports. L'une comme l'autre requiert avant tout l'initiative et l'entreprise privées. (2)⇓

    Confier à des communistes, ou à des étatistes de quelque nature que ce soit, des responsabilité et des pouvoirs d'intervention dans ces domaines c'est effectivement prendre Le Corbusier pour un "urbaniste" (3)⇓.

    Hélène Delsol a donc raison de rappeler ce que fut l'habitat collectif en URSS aussi bien l'effroyable "Architecture constructiviste" que les appartements partagés, tentatives malodorantes de réponses collectivistes à la pénurie. Nous n'en sommes pas là : mais nous y courons sous l'égide de la gauche la plus intelligente du monde.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1.  cf. la conclusion de L'Insolent du 8 avril : "Retour dans une France amoindrie" 
    2.  Qu'on me permette de renvoyer le lecteur aux trois articles de réflexions sur les transports publiés successivement en 2013, le 1er août "Transports et Libertés" puis le 15 août "Le transport au service des individus"> et enfin le 20 août "Concurrence dans les services". Nous n'avons pas attendu le texte très ambigu de la loi "Macron"… 
    3.  … un urbaniste qui n'imaginait pas que la ville suppose des entreprises commerciales… La polémique actuelle autour de sa prétendue filiation "fasciste" (?) passe à cet égard à côté de l'essentiel, qui est la parenté entre les totalitarismes tout particulièrement en matière architecturale et l'influence des urbanistes français et du Bauhaus. 

    http://www.insolent.fr/2015/05/gauche-collectivisme-et-copinage.html

  • Valls, le FN et la classe politique

    Lundi, manuel Valls était à Poitiers, non pas, pour y célébrer Charles Martel, on s’en doute, mais, plus prosaïquement, pour y signer le contrat de plan État région Poitou-Charentes. Dossier plus technique que politique… or, voilà que le soir, les délibérations du Bureau exécutif du Front national à peine connues, excluant temporairement Jean-Marie Le Pen, le Premier ministre a commenté à chaud la situation, à l’étonnement des observateurs. Le chef du gouvernement glosant sur les débats internes d’une formation politique, toutes affaires cessantes, la chose est singulière. Ce qui l’est encore plus, c’est son message !

    Présent 8351 Une

    Présent 8351 Une

    Il crée l’événement pour dire que ce qui se passe au sein de la droite nationale est un non-événement ! « Le FN, a-t-il affirmé, n’a en rien changé. Il y a accord plein et entier sur le fond, sur les idées et sur les thèses les plus nauséabondes ». Mais alors, si rien n’est changé, si la fille et le père c’est la même chose, sacrifiant aux mêmes thèses « nauséabondes », pourquoi cette intervention impromptue et dramatisée ? Pourquoi tant de bruit pour rien ? Cette contradiction dans laquelle se trouve le chef du gouvernement est celle de la classe politique et des médias dans leur ensemble. Les journalistes font le pied de grue pendant des heures devant le siège du FN, quêtent les confidences des participants, se bousculent pour obtenir quelques mots du président d’honneur, et, le soir, sur les chaînes d’information ou le lendemain, dans les quotidiens, les mêmes ou leurs collègues nous disent que Jean-Marie et Marine, c’est bonnet blanc et blanc bonnet ! Tout ça pour ça ! Si rien n’a changé, alors, ce n’est qu’une négligeable péripétie au sein d’un parti, à la rigueur une querelle intrafamiliale à coloration politique qui ne méritait pas le déplacement et ce tohu-bohu médiatique, pas plus que les commentaires des politiciens. Lesquels, de droite ou de gauche ont les mêmes « éléments de langage » : Marine change l’emballage, mais le produit – inévitablement « nauséabond » – est le même que celui de son père.
    Revenons un peu en arrière. Pourquoi le Front national et son président n’étaient-ils pas fréquentables, donc exclus du chœur républicain ? À cause des « petites phrases » de Jean-Marie Le Pen qui trahissaient son « antisémitisme », son négationnisme, sa nostalgie de Vichy, son soutien à l’OAS, etc. Or, voilà que sa fille, depuis un moment déjà, a renoncé à cela et a désavoué son père. Au point que le président du CRIF, Roger Cukierman, étalon-or de la vertu politique, lui a décerné un certificat de bonnes vie et mœurs civiques en la déclarant, en février dernier, « irréprochable personnellement » sur tous ces sujets. Elle devrait donc être, si ce n’est accueillie à bras ouverts au bal républicain, du moins considérée comme une partenaire normale du jeu démocratique, à l’égal des autres dirigeants. Il n’en est rien ! Lors des dernières élections, le Front national était toujours l’objet de l’ostracisme des autres formations, lui opposant, avec des bonheurs divers, le front républicain.
    La vérité est que les partis de l’établissement, gravement menacés dans leur pré carré électoral, jouent leur survie. S’ils admettaient l’évidence, à savoir que le FN de Marine Le Pen n’est pas celui de Jean-Marie, sa légitimité démocratique ainsi reconnue devant l’opinion leur serait coup de grâce. Une fois de plus, ils préfèrent, comme Valls, nier la réalité et tromper les Français pour conserver leur mangeoire un instant encore.

    http://fr.novopress.info/

  • Mauvais anniversaire Monsieur le président

    Trois ans après sa victoire, ou plus précisément après la défaite de son adversaire, l'homme de l'Élysée pourrait mesurer les désastres d'un règne jusqu'ici miteux et calamiteux : les uns auront été provoqués, sur les dossiers sérieux, par son aboulie ; les autres par sa volonté sournoise de diviser les Français.

    Il pourrait, certes, comprendre l'effet de sa misérable nullité, si seulement il partageait la vie quotidienne des gens.

    Mais ce citoyen, au succès duquel avaient concouru au second tour l'étrange attelage formé de François Bayrou, Sue Ellen Ewing et Jean-Luc Mélenchon, vit désormais dans le petit nuage des palais nationaux où tout semble aller bien, tant que les chauffeurs de maîtres y astiquent les voitures de fonction.

    Ne croyons pas cependant qu'aucune "réforme" ne serait intervenue.

    Ne parlons même pas des choses qui fâchent comme la loi Taubira.

    On a, par exemple réformé l'article 515-14 du Code civil en disposant désormais que les animaux cessent d'être considéré comme des "biens meubles”. Les voici promus au rang “d'êtres vivants doués de sensibilité”. Absente des 60 engagements du candidat Hollande cette promesse de campagne faite à la Fondation 30 millions d’amis, a bien été tenue. Et en attendant que cela se retrouve dans les urnes, elle a dû faire chaud au cœur des bénéficiaires des Restaurants du même nom.

    On est également presque revenu, grâce à une contre réforme Cuvillier, au statut Fiterman de 1982, de cette SNCF de culture monopoliste, vouée à la subvention et à la grève, en attendant le dépôt de bilan.

    On a encore rajouté quelques pages au Code du Travail. Mais cela n'a même pas créé d'emploi dans les imprimeries.

    On a voté, validé, promulgué, aggravé d'une nouvelle version, une énorme loi pétrie de démagogie, dite "Duflot Alur".

    Ce texte fleuve de plus de 300 pages se donnait pour objectif de "réguler les dysfonctionnements du marché, à protéger les propriétaires et les locataires, et à permettre l’accroissement de l’offre de logements dans des conditions respectueuses des équilibres des territoires." Ouf.

    Hélas, selon les statistiques les plus officielles, la construction de logements a persisté à stagner.

    Au cours du premier trimestre 2015, le nombre de logements autorisés à la construction a encore diminué en France de 1,3 % par rapport aux trois mois précédents.

    Le nombre de logements dont la construction a effectivement commencé s'élève à 351 400, en baisse de 8,9 % par rapport à l'année précédente.

    Observons simplement la série quantitative du nombre de logements autorisés à construire des quatre dernières années :
    - en 2011 : 516 000,
    - en 2012 : 478 000 (- 7,4 %),
    - en 2013 : 420 000 (- 12,2 %),
    - en 2014 : 375 000 (- 10,8 %).

    Tout le monde a entendu parler de la fameuse courbe du chômage. Catastrophique. Personne ou presque ne parle dans les gros moyens de désinformation des petits entrepreneurs individuels ou familiaux et autres travailleurs indépendants. Étranglés, foulés aux pieds, interdits même de contester les monopoles archaïques de leur régime prétendument "social".

    "Le peuple est roi, remarquait déjà Louis-Ferdinand Céline, mais le roi la saute."

    Le président de la république, lui, semble manger à sa faim.

    Que le parti communiste reste électoralement son allié… que le discours prononcé au nom de Jeanne d'Arc le Premier Mai, persiste à ne rajouter dans la démagogie qu'à la gloire des fonctionnaires et des services publics à d'amusants pastiches des tracts du même PCF des années 1970… la seule chose vraie dite par le chef de l'État depuis 3 ans… personne ne semble s'en offusquer au nom du bon sens.

    Le parti plagié ne proteste guère qu'au nom de la Mémoire, qu'il entretient lui-même … au nom de la Résistance, comprise comme une marque déposée… et sans doute aussi de l'honneur de Marcel Paul, le grand témoin bien connu… ou de la présomption patriotique "irréfragable" du parti de Maurice Thorez.

    On peut constater combien ces choses très contemporaines demeurent appelées à créer beaucoup d'emplois.

    Oui, Monsieur le Président, les Français vous souhaitent aujourd'hui un très mauvais anniversaire.

    http://www.insolent.fr/

  • Le nécessaire sacrifice du Menhir

    La droite nationale doit maintenant se regarder en face et se poser la seule question qui vaille : son objectif est-il réellement d'accéder au pouvoir pour appliquer ses idées ?

    Même si l’on peut regretter les conditions dans lesquelles elle a été prise, la décision du bureau exécutif du Front national de suspendre Jean-Marie Le Pen, pour douloureuse qu’elle soit, est le sacrifice que ce parti devait accomplir pour accéder au pouvoir.

    Il fait peu de doute que cette décision sera avalisée par l’assemblée générale des adhérents, étant donné que 87 % des sympathisants y sont favorables (sondage Odoxa Le Parisien/Aujourd’hui en France/i>Télé du 10 avril 2015). Plus largement, c’est le rôle même du FN qu’il convient de préciser, question que viennent nourrir les rumeurs sur le changement de nom du parti.

    « Marine Le Pen a compris ce qu’est la politique : un moyen d’accéder au pouvoir, pas une façon de “témoigner” ou de rassembler une “famille”. Je porte à son crédit d’être restée sourde aux piaillements des excités de tout poil, des anciens combattants des guerres perdues, des revenants de ceci ou de cela, des nostalgiques des régimes d’avant-hier et des époques révolues », rappelait Alain de Benoist sur Boulevard Voltaire. Ce faisant, le philosophe réaffirmait que l’objet premier d’un parti politique n’est ni la morale, l’honneur ou encore le style (on songe aux remarques hautement constructives du rédacteur en chef de Rivarol Jérôme Bourbon sur les jeans de Marine Le Pen), mais l’action concrète par la loi positive.

    La droite nationale doit maintenant se regarder en face et se poser la seule question qui vaille : son objectif est-il réellement d’accéder au pouvoir pour appliquer ses idées, ou de rejouer un énième remake du Dernier des Mohicans tout aussi fécond littérairement que politiquement stérile ? Dans le premier cas, ce dont elle a besoin n’est pas Don Quichotte ou Cyrano de Bergerac, mais des stratèges raisonnant froidement. La condamnation de Marine Le Pen au nom du Décalogue par un Jean-Claude Martinez dont la bonhomie et l’intelligence universitaire n’ont d’égale que l’inefficacité politique est à cet égard édifiante de cet esprit de bon vivant incapable dont la droite nationale doit impérativement se débarrasser si elle veut parvenir au pouvoir.

    Jean-Louis de Morcourt

    http://www.bvoltaire.fr/jeanlouisdemorcourt/le-necessaire-sacrifice-du-menhir,175061

  • Le nom "Les Patriotes" déposé par le directeur de cabinet de Florian Philippot

    Jean-Marie Le Pen vient tout juste d'être suspendu de sa qualité d'adhérent du Front national. Mais le changement est en marche depuis un peu plus longtemps au sein du parti de Marine Le Pen. Et cela ne concerne pas uniquement le rôle du probable-futur-ex président d'honneur mais bien le mouvement frontiste dans son intégralité, ou du moins son nom. 
     
    Depuis longtemps, Marine Le Pen souhaite modifier le nom du Front national. Maintenant que son mouvement s'apprête à tourner la page Jean-Marie Le Pen, l'heure semble venue pour exaucer ce souhait. Selon Le Canard Enchaîné, qui se base sur les données de l'Institut national de la propriété industrielle, le directeur de cabinet de Florian Philippot, Joffrey Bollée, a déposé le 7 avril dernier le nom "Les Patriotes". L'hebdomadaire écrit : 
    Ce jour-là [cinq jours après l'interview de Jean-Marie Le Pen à BFMTV, ndlr], Florian Philippot, le numéro 2 du FN, décide de tourner la page Jean-Marie. Non seulement le président d'honneur sera écarté, mais le FN en profitera pour faire une grande lessive. 
     
    La grande lessive, c'est donc - en partie - le changement de nom. Et Joffrey Bollée dépose le jour-même le nom auprès de l'Inpi. 
     
    Ce mardi 5 mai, le directeur de cabinet de Florian Philippot se défend d'avoir déposé le futur nom du Front national, expliquant que le nom "Les Patriotes" ne concerne que le réseau social du FN, LesPatriotes.net. 
     
    Ce réseau a été lancé le 8 mai 2014 pour fermer (temporairement) une semaine plus tard. Le nom de domaine LesPatriotes.net a été déposé le 3 avril 2014 et renouvelé le 26 mars 2015, comme le précise le site spécialisé WHOis. 
     
    Reste que le changement de nom du FN semble à nouveau être d'actualité. Interrogé par le Huffington Post à ce sujet, le trésorier du FN Wallerand de Saint-Just explique : La question du changement de nom est sur la table mais ce n'est pas encore tranché. Tout cela reste à déterminer. 
     
    En octobre 2014, France Inter affirmait que Marine Le Pen envisageait de consulter les militants sur le changement de nom du FN après le congrès du parti, fin novembre. De son côté, Jean-Marie Le Pen s'est toujours dit opposé à toute évolution sémantique. "Tant que je serai vivant, le Front national ne changera pas de nom", jurait-il par exemple en mai 2012. 
     
    Rebelote en décembre 2013. Dans son Journal de bord, le président d'honneur du FN jugeait cette hypothèse "complètement débile", "scandaleuse et indécente".
     

  • Avec des listes dissidentes « pro-Jean-Marie », le FN restera-t-il premier parti aux régionales ?

    Une fois le chef historique écarté de « son » parti, il est évident qu’il se créera dans les régions des listes dissidentes, listes qui, tout naturellement, attireront un certain pourcentage de « lepénistes purs et durs ».

    Marine Le Pen a définitivement rejeté son père et l’un des pères fondateurs du Front national. La perte d’électeurs sur sa droite à cause de listes dissidentes pro-Jean-Marie aux régionales – conséquence de la décision du bureau exécutif de lundi – sera-t-elle compensée par un gain sur sa gauche afin de permettre au FN de rester le premier parti de France en décembre ?

    Né en 1972 lors d’une réunion du mouvement Ordre nouveau, le Front national pour l’unité française, abrégé en FN, s’était donné comme premier président Jean-Marie Le Pen. Or, lundi, Jean-Marie Le Pen a été « suspendu du statut d’adhérent » du parti qu’il a conduit au second tour d’une présidentielle : il s’agit évidemment d’une exclusion déguisée entraînant sa réaction épidermique envers celle qu’il avait portée à la présidence de « son » parti. Sa quasi-« exclusion » était prévisible depuis les déclarations sans aucune circonlocution de Marine Le Pen dimanche lors du « Grand Rendez-vous » Europe 1/Le Monde/i>Télé : « J’ai le sentiment qu’il ne veut pas que le Front national continue à exister. Il outrepasse complètement les prérogatives qui sont les siennes… » Et employer le qualificatif de « malveillance » laissait présager cette décision du bureau exécutif.

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