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Europe et Union européenne - Page 425

  • Des trous de mémoire de Loiseau à la réponse de l’Espagne

    vote-urne.jpgA défaut de nous convaincre, Nathalie Loiseau a au moins le mérite de nous faire rire, tant ses tentatives pour nous prendre pour des imbéciles sont grossièrement stupides et naïves. Minute et Mediapart ont révélé ces dernières semaines l’engagement de Mme Loiseau sur une liste d’extrême droite montée par le GUD, l’Union des Etudiants de Droite (UED) lorsqu’elle préparait l’ENA en quatrième année à Sciences-Po en 1984. La Madame Europe d’Emmanuel Macron a expliqué que c’était à l’insu de son plein gré. Elle aurait accepté d’y figurer par «amitié», souci du «pluralisme». Elle aurait ignoré que ladite liste comptait en son sein des gens «d’extrême droite», qu’elle n’avait pas perçu la «couleur de la liste» (sic). Bien, évidemment personne n’y croit et cela s’avère tout de même un peu gênant quand on prétend  être un rempart contre la lèpre nationaliste… Journaliste à Mediapart, Ellen Salvi relayait cette confidence d’un des anciens responsables (aujourd’hui élu RN) de l’UED : « Il était impossible de ne pas savoir, dans le contexte très clivé de l’époque, que c’était une association très à droite, les fachos de Sces-Po selon l’extrême gauche.»  La socialiste Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement qui, malgré ses études à l’institution Jeanne d’ Arc de Dakar confond saint Thomas et saint Thomas d’Aquin, a essayé de voler au secours de Mme Loiseau. Là aussi de manière un brin pathétique en évoquant, dixit Le Figaro, « sa propre situation : J’ai été syndicaliste étudiante. Sur la même liste que moi, y’avait des gens qui étaient à la LCR [Ligue communiste révolutionnaire, NDLR] ; est-ce que vous allez me dire que je partageais leurs idées ? Non je ne les partageais pas. C’est la vie étudiante» (sic). Mme Loiseau a d’ailleurs achevé de se ridiculiser en traitant (tout comme Aurore Bergé), le patron de Mediapart, Edwy Plenel, de «Maoïste», alors que c’est  un trotskyste pur jus et certainement pas unmao…L’inculture politique est décidemment bien partagée au sein de LREM… et de l’Enarchie?

    En fait de lèpre nationaliste et populiste, comme ils disent, les progressistes européistes ont du souci à se faire car celle-ci atteint désormais l’Espagne, comme ce dimanche d’élections législatives en a apporté la confirmation. Le parti anti-immigration, anti-séparatiste et défenseur des valeurs traditionnelles Vox de Santiago (“Santi”) Abascal a réalisé la percée annoncée par les sondages et dont témoignait l’affluence record à ses réunions publiques.

    Le dirigeant de Vox s’est félicité hier des résultats de son mouvement. Ancien du Parti Populaire (PP), ex élu du Parlement basque, Santi Abascal a subi comme beaucoup  de ses compatriotes le poids des sanglantes années de plomb et du terrorisme des extrémistes de gauche de l’ETA. Son attachement à l’unité espagnole est logiquement très fort et fondé, comme son refus d’une immigration massive qui porte elle aussi en germe conflits et violences.

    Les enquêtes pronostiquaient certes un score un peu plus important pour un tout jeune mouvement comme Vox, encore inexistant électoralement il y a quelques mois. Il recueille finalement 9,97% des suffrages et 23 sièges. Et ce,  au terme d’une campagne ou cours de laquelle ont été martelés les appels à faire barrage contre de l’extrême droite; législatives qui n’ont pas été boudées par la grande masse des électeurs avec un taux de participation (plus de 75%) en forte hausse, neuf points de plus qu’en 2016.

    Le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sanchez a viré en tête hier soir assez largement. Son parti, le PSOE, obtient 29% des voix et 123 députés, en hausse par rapport au au précédentes législatives (ils étaient 85 en 2016) mais sans atteindre la majorité absolue de 176 élus. Ce qui laisse présager la poursuite de l’instabilité politique générée depuis 2015 par l’éclatement du bipartisme qui régnait depuis 1975 et la fin du franquisme entre le PSOE et les conservateurs du Parti Populaire. Les résultats de ce dimanche peuvent contraindre M. Sanchez à essayer de monter une coalition avec la formation d’extrême gauche Podemos ( 33 sièges) et… les indépendantistes catalans (22 siéges). Ces derniers ont notamment fait élire cinq des leurs, aujourd’hui détenus par la justice espagnole pour leur implication dans la tentative de sécession de la Catalogne en 2017….

    Le grand perdant des législatives est incontestablement le PP qui s’est fait tailler des croupières par Vox et qui réalise le plus faible score de son histoire avec 66 sièges (137 en 2016). Quant aux centristes-libéraux-progressistes de Ciudadanos (dont les élus siègent au parlement européen au sein du groupe social-libéral-fédéraliste ALDE) ils augmentent très sensiblement leur score avec 58 élus contre 32 il y a trois ans. Malgré les propos très durs contre Pedro Sanchez pendant la campagne du patron de Ciudadanos, Albert Rivera,   un rapprochement entre ce parti et le PSOE pour former une coalition n’est pas à exclure selon certains observateurs. Notons encore que Ciudadanos a apporté son soutien à la candidature de Manuel Valls (lequel a voté pour la première fois en Espagne ce dimanche), à la mairie de Barcelone dont le scrutin aura lieu dans un mois.

    Beaucoup de  commentateurs ont fait étalage  de  leurs réflexes pavloviens en insistant sur le fait que l’arrivée de Vox au parlement devait être analysée comme le retour de l’extrême droite 44 ans après la mort du général Franco. C’est là une façon de voir les chose très caricaturale consistant à comparer deux moments historiques très différents; d’autant que le PP a intégré en son sein lors de sa création nombre d’anciens cadres du franquisme et rallié les suffrages d’Espagnols qui ont soutenu l’œuvre de Franco. Des décennies plus tard, les Espagnols qui votent Vox manifestent plus prosaïquement un désir de maintien d’une unité, d’une stabilité, d’une culture et d’une identité nationales, qui n’est pas l’apagnage de l’extrême droite. Une étiquette, note Bruno Gollnisch, que les progressistes collent avec fébrilité à tous ceux qui refusent leurs vieux dogmes transfrontièristes, pluriels, multiculturalistes qui sèment partout en Europe le chaos, la récession et la violence.

    https://gollnisch.com/2019/04/29/des-trous-de-memoire-de-loiseau-a-la-reponse-de-lespagne/

  • La Pologne, refuge des familles persécutées dans les “paradis” scandinaves

    La Pologne, refuge des familles persécutées dans les “paradis” scandinaves

    Après une maman norvégienne et sa fille en décembre 2018, c’est au tour d’un père russe, émigré en Suède, à qui ses filles avaient été abusivement retirées, de trouver refuge avec elles en Pologne, où il a pu lancer une procédure d’asile. Utilisé de façon pertinente, et avec les bons relais, cette anecdote pourrait contribuer à un rapprochement entre la Pologne et la Russie, dans leur commune défense de la famille. Des détails ici, en français, et en anglais.

    https://www.lesalonbeige.fr/la-pologne-refuge-des-familles-persecutees-dans-les-paradis-scandinaves/

  • Étrangers à l’aide sociale en Suisse : les Somaliens (83,7%) largement en tête, les Japonais (0,6 %) bons derniers

    Presque tous les Somaliens – ils étaient fin 2017 un peu plus de 4000 à vivre en Suisse – touchaient l’aide sociale. Le taux correspondant se montait à 83, 7 pour cent, soit le plus élevé parmi toutes les nationalités. C’est ce que montre une analyse se basant sur les nouveaux chiffres de l’Office fédéral des statistiques et de la statistique des étrangers du secrétariat d’État pour les migrations.

    Les Érythréens (54,7%) et les Angolais (54,0%) étaient également fréquemment à l’aide sociale. Puis viennent les Irakiens, les Éthiopiens et les Congolais. Dans la population suisse, la part de ceux qui touchent l’aide sociale se montait à 2,3%. Les taux les plus faibles se trouvent chez les Japonais (0,6%), les Irlandais (0,9%) et les Australiens (1,0%). Toutes les nationalités comptant plus de 1000 personnes résidant en Suisse ont été prises en compte dans cette étude.

    […]

    (Traduction Fdesouche)

    Source

    http://www.fdesouche.com/1198311-etrangers-a-laide-sociale-en-suisse-les-somaliens-837-largement-en-tete-les-japonais-06-bons-derniers

  • VOX, le parti classé à l’extrême droite qui progresse en Espagne à cause de l’immigration et de l’insécurité, veut faciliter la vente d’armes fandetv | 27/04/2019

    VOX, le parti classé à l’«extrême droite» qui progresse en Espagne à cause du chômage, de l’immigration et de l’insécurité, veut faciliter la vente d’armes. Selon les derniers sondages, la formation va rentrer pour la première fois au parlement espagnol ce dimanche avec près de 40 députés.
    – TF1, 27 avril 2019, 20h

    http://www.fdesouche.com/1198375-vox-parti-classe-a-lextreme-droite-qui-progresse-en-espagne-a-cause-du-chomage-de-limmigration-et-de-linsecurite-veut-faciliter-la-vente-darmes
  • L’Empire du mensonge : Comment nous nous effondrons de la même manière que l’Empire romain

    58380074.jpg

    par Ugo Bardi & Dmitry Orlov

    Ex: https://echelledejacob.blogspot.com 

    On dit parfois que le Diable est « Le Père du mensonge ». C’est une définition appropriée pour une créature qui n’existe même pas, si ce n’est comme le fruit de l’imagination humaine. Satan est un égrégore maléfique que nous avons nous-mêmes créé, une créature qui semble de plus en plus grande derrière notre actualité. La récente arrestation de Julian Assange n’est que le dernier acte d’un Empire qui semble vouloir vraiment créer sa propre réalité, un acte qui, en soi, ne serait pas nécessairement mauvais, mais qui le devient quand il implique de détruire toutes les autres réalités, y compris la seule vraie.
    Note du Saker Francophone
    Dmitry Orlov a aussi publié cet article avec quelques commentaires que vous retrouverez ci dessous.
    Comme notre empire moderne, l’ancien empire romain s’est retrouvé dans une spirale de mensonges dont il n’a jamais pu sortir : les Romains n’ont jamais trouvé le moyen de concilier leurs vues avec la réalité et ce fut leur perte. Aujourd’hui, la situation semble être la même mais, dans notre cas, notre orgueil semble être beaucoup plus grand qu’à l’époque romaine. Et c’est là l’origine de ce que nous voyons. Finalement, l’Empire mondialisé finira par s’effondrer sous le poids des mensonges qu’il a créés. 
    Dans un premier temps, j’ai pensé commenter l’actualité récente en reproduisant un post « L’Empire du mensonge » que j’ai publié ici il y a environ un an, dans lequel je décrivais comment la transition de l’Empire romain au Moyen Âge était principalement une transition épistémologique, où il appartenait au Christianisme de rétablir la confiance que l’ancien empire avait perdue – le Moyen Âge était loin d’être « un âge sombre ». Mais, finalement, j’ai pensé publier quelque chose que j’avais à l’esprit sur la façon dont l’Empire romain et l’Empire occidental moderne suivent des trajectoires parallèles dans leur mouvement vers leurs falaises respectives de Sénèque. 
    Voici donc mon évaluation de l’effondrement romain, basée sur l’excellent livre de Dmitry Orlov, Les cinq étapes de l’effondrement. Juste une note : dans le livre, Orlov ne décrit pas la phase post-effondrement de l’Union soviétique qui s’est terminée avec la Russie redevenue un pays prospère et uni, comme elle l’est aujourd’hui. C’était un bon exemple du Rebond de Sénèque – il y a la vie après l’effondrement et il y aura une nouvelle vie après que l’Empire maléfique du mensonge aura disparu.
    Les cinq étapes de l’effondrement de l’Empire romain 
    Dmitry Orlov a écrit Les cinq étapes de l’effondrement sous forme d’un article en 2008 et d’un livre en 2013. C’était une idée originale pour l’époque de comparer la chute de l’Union soviétique à celle des États-Unis. En tant que citoyen américain né en Russie, Orlov a pu comparer en détail les deux empires et noter les nombreuses similitudes qui ont conduit les deux à suivre la même trajectoire, même si le cycle de l’empire américain n’est pas encore terminé. 
    Pour renforcer l’analyse d’Orlov, je pensais pouvoir appliquer les mêmes cinq étapes à un empire plus ancien, l’Empire romain. Et, oui, les cinq étapes s’appliquent bien aussi à ce cas ancien. Alors, voici mon point de vue sur le sujet. 
    Pour commencer, une liste des cinq étapes de l’effondrement selon Orlov :Étape 1 : Effondrement financier.
    Étape 2 : Effondrement commercial.
    Étape 3 : Effondrement politique.
    Étape 4 : Effondrement social.
    Étape 5 : Effondrement culturel. 
    Voyons maintenant comment ces cinq étapes se sont déroulées pendant la chute de l’Empire romain. 
    Étape 1 – Effondrement financier (IIIe siècle après J.-C.). Le système financier de l’Empire romain n’était pas aussi sophistiqué que le nôtre, mais, tout comme notre civilisation, l’Empire était basé sur l’argent. L’argent était l’outil qui gardait l’État uni : il servait à payer les légions et les bureaucrates et à faire en sorte que le système commercial approvisionne les villes en nourriture. La monnaie romaine était une marchandise physique : elle était basée sur l’argent et l’or, et ces métaux devaient être extraits. C’était le contrôle romain sur les riches mines d’or du nord de l’Espagne qui avait créé l’Empire, mais ces mines ne pouvaient pas durer éternellement. À partir du 1er siècle, le coût de l’exploitation minière des veines épuisées est devenu un fardeau de plus en plus lourd. Au IIIe siècle, le fardeau était trop lourd à porter pour l’Empire. Ce fut l’effondrement financier dont l’Empire n’a jamais pu se remettre complètement. 
    Étape 2 – Effondrement commercial (Ve siècle après J.-C.). L’Empire romain n’avait jamais vraiment été un empire commercial ni une société manufacturière. Elle était spécialisée dans la conquête militaire et préférait importer des articles de luxe de l’étranger, certains, comme la soie, venant de l’autre côté de l’Eurasie, de Chine. En plus des légions, l’Empire ne produisait que deux marchandises en grandes quantités : du grain et de l’or. De ces produits, seul l’or pouvait être exporté sur de longues distances et il disparut rapidement en Chine pour payer les importations coûteuses que les Romains avaient l’habitude d’acheter. L’autre produit, le grain, ne pouvait pas être exporté et a continué à être commercialisé à l’intérieur des frontières de l’Empire pendant un certain temps – l’approvisionnement en grain venant des greniers d’Afrique et du Proche-Orient était ce qui maintenait en vie les villes romaines, Rome en particulier. Après l’effondrement financier, les lignes d’approvisionnement sont restées ouvertes parce que les producteurs de céréales n’avaient pas d’autre marché que les villes romaines. Mais, vers le milieu du Ve siècle, les choses sont devenues si mauvaises que Rome a été saccagée d’abord par les Wisigoths en 410, puis par les Vandales en 450. Elle s’est remise du 1er sac, mais le second était de trop. Les Romains n’avaient plus d’argent pour payer le grain dont ils avaient besoin, les voies maritimes commerciales se sont complètement effondrées et les Romains sont morts de faim. C’était la fin du système commercial romain. 
    Étape 3 – Effondrement politique (fin du Ve siècle après J.-C.). L’effondrement politique est allé de pair avec l’effondrement commercial. Déjà à la fin du IVe siècle, les empereurs étaient devenus incapables de défendre Rome contre les armées barbares qui défilaient à travers l’empire et ils s’étaient retirés dans la sécurité de la ville fortifiée de Ravenne. Quand Rome a été mise à sac, les empereurs n’ont même pas essayé de faire quelque chose pour aider. Les derniers empereurs ont disparu à la fin du Ve siècle mais, déjà des décennies auparavant, la plupart des gens en Europe avaient cessé de se soucier de savoir s’il y avait ou non une personne pompeuse à Ravenne qui portait des vêtements violets et prétendait être un empereur divin. 
    Étape 4 – Effondrement social (Ve siècle après J.-C.). L’effondrement social de l’Empire d’occident s’est accompagné de la désagrégation des structures politiques et commerciales. Déjà au début du 5ème siècle, nous avons la preuve que les élites romaines étaient parties en « mode évasion » – ce n’était pas seulement l’empereur qui avait fui Rome pour se réfugier à Ravenne, les patriciens et les chefs de guerre étaient en mouvement avec des troupes, de l’argent et des disciples pour établir leurs domaines féodaux où ils pourraient. Et ils ont laissé les roturiers se défendre seuls. Au VIe siècle, l’État romain avait disparu et la majeure partie de l’Europe était aux mains des seigneurs de guerre germaniques. 
    Étape 5 – Effondrement culturel (à partir du VIe siècle après J.-C.). Ce fut très lent. L’avènement du christianisme, au IIIe siècle, n’a pas affaibli la structure culturelle de l’Empire, il a été une évolution plutôt qu’une rupture avec le passé. L’effondrement de l’Empire en tant qu’entité politique et militaire n’a pas tant changé les choses et pendant des siècles, les gens en Europe se sont toujours considérés comme des Romains, un peu comme les soldats japonais échoués dans des îles éloignées après la fin de la seconde guerre mondiale, (en Grèce, les gens se définissaient encore comme « Romains » au 19ème siècle). Le latin, langue impériale, a disparu en tant que langue vernaculaire, mais il a été maintenu en vie par le clergé catholique et il est devenu un outil indispensable pour l’unité culturelle de l’Europe. Le latin a gardé une certaine continuité culturelle avec l’ancien empire qui ne s’est perdue que très progressivement. Ce n’est qu’aux XVIIIe et XIXe siècles que le latin a disparu comme langue de l’élite culturelle, pour être remplacé par [le français, puis .. NdT] l’anglais de nos jours. 
    Comme vous le voyez, la liste d’Orlov a une certaine logique bien qu’elle doive être un peu adaptée à l’effondrement de l’Empire romain occidental. Les 5 étapes ne se sont pas succédées, il y a eu plus d’un siècle de décalage entre l’effondrement financier du 3ème siècle (étape 1) et les trois étapes suivantes qui sont arrivées ensemble : l’effondrement commercial, politique, et social. La cinquième étape, l’effondrement culturel, a été une longue histoire qui est venue plus tard et qui a duré des siècles. 
    Et notre civilisation ? La première étape, l’effondrement financier est clairement en cours, bien qu’il soit masqué par diverses astuces comptables. La deuxième étape, l’effondrement commercial, au contraire, n’a pas encore commencé, ni l’effondrement politique : l’Empire maintient toujours une force militaire géante et menaçante, même si son efficacité réelle peut être mise en doute. Peut-être que nous voyons déjà des signes de la troisième étape, l’effondrement social, mais, si le cas romain est un guide, ces trois étapes arriveront ensemble. 
    Alors, que diriez-vous de la dernière étape, l’effondrement culturel ? C’est une question pour un avenir relativement lointain. Pendant un certain temps, l’anglais restera certainement la langue universelle, tout comme le latin l’était après la chute de Rome, alors que les gens continueront à penser qu’ils vivent encore dans un monde globalisé (c’est peut-être déjà une illusion). Avec la disparition de l’anglais, tout peut arriver et quand (et si) un nouvel empire se lèvera sur les cendres de l’empire américain, ce sera quelque chose de complètement différent. Nous pouvons seulement dire que l’univers avance par cycles et que c’est évidemment ainsi que les choses doivent se passer. 
    Ugo Bardi 
    Par Dmitry Orlov - Source Club Orlov 
    Dans cet article, Ugo Bardi a appliqué ma taxonomie d’effondrement à l’effondrement de l’Empire romain d’occident, et son analyse montre que la cascade canonique d’effondrement financier, commercial, politique et socioculturel a fonctionné comme prévu dans un autre cas, particulièrement célèbre. Mais cela soulève une question qui revêt une grande importance pour notre époque. L’analyse d’Ugo est exacte lorsqu’il s’agit spécifiquement de la vieille Rome et de son effondrement, sauf pour un détail crucial. La vieille Rome ne s’est pas seulement effondrée, elle a été abandonnée, puis, deux siècles plus tard, elle a disparu. 
    Un événement assez significatif s’est produit le 11 mai 330 de notre ère. Ce jour-là, la vieille Rome (celle d’Italie) a cessé d’être la capitale de l’Empire romain. Ce jour-là, l’empereur Constantin Ier transféra la capitale vers la Nouvelle Rome (Νέα Ῥώμη), anciennement connue sous le nom de Byzance et informellement appelée Constantinople jusqu’en 1930, année où elle fut officiellement rebaptisée İstanbul. C’était la ville la plus grande et la plus prospère d’Europe tout au long du Moyen Âge et elle reste aujourd’hui encore la plus grande ville d’Europe (la deuxième plus grande est Moscou, parfois appelée la troisième Rome). De 330 après J.-C. au 13 avril 1204 – une période de 974 ans – elle fut la capitale de l’Empire romain, qui se scinda en Orient et en Occident en 395. Puis, 81 ans plus tard, en 476 après J.-C., l’Empire romain d’occident a cessé d’exister, rendant l’appellation « orientale » plutôt superflue. En effet, les habitants de la Nouvelle Rome se sont toujours qualifiés de Romains. En 1204 après J.-C., elle fut saccagée et brûlée par les chevaliers de la Quatrième croisade (un assaut barbare, pourrait-on dire) et il est très intéressant de se demander pourquoi les Romains ne leur opposèrent aucune résistance. Nous garderons cela pour une autre fois. Constantin ne s’est pas contenté de déplacer la capitale dans une ville existante ; il a reconstruit en grande partie l’ancienne Byzance (une colonie grecque datant de 657 av. J.-C.). 
    Il y avait de nombreuses raisons pour la décision de Constantin de déplacer la capitale. Le nouvel emplacement était tout simplement meilleur : plus facile à défendre, entouré de provinces économiquement développées, plus proche des centres d’apprentissage et de culture et stratégiquement situé à l’intersection de plusieurs routes commerciales. Constantin fit sortir beaucoup de richesses de la Vieille Rome pour fonder sa Nouvelle Rome, puis quitta la Vieille Rome qui languit dans un état considérablement affaibli, et ne s’en remit jamais. Mais il y avait une autre raison à ce déménagement : Constantin chevauchait une vague de passion nouvelle qui avait à voir avec la propagation du christianisme, et elle l’a emmené en Méditerranée orientale où le christianisme a d’abord pris racine. C’était une décision consciente d’abandonner la vieille Rome païenne et de construire une nouvelle Rome chrétienne. Bien que les cérémonies chrétiennes et païennes y aient d’abord eu lieu, les cérémonies païennes ont rapidement été abandonnées. 
    La nouvelle Rome est devenue le centre de l’apprentissage chrétien, où la Bible et d’autres écrits chrétiens ont été traduits dans de nombreuses langues, dont le slave, étape essentielle dans la diffusion du christianisme en Eurasie, à l’exception de l’Europe occidentale, qui a connu un âge sombre. Là-bas, l’enseignement basé sur le latin a été maintenu à peine en vie par des moines qui travaillaient dans des scriptoria, vivants à peine eux-mêmes, taraudés par le froid, la faim et l’ennui. Le sacerdoce catholique, qui s’est fusionné en une structure autoritaire – la papauté – était désireux de maintenir la population dans l’ignorance parce que cela facilitait son contrôle et son exploitation. Au lieu de traduire la Bible dans les langues vernaculaires et d’enseigner aux paroissiens à lire, ils ont eu recours à l’enseignement de la doctrine chrétienne au moyen de dioramas sentimentalistes idolâtres. La réaction à cette répression de l’apprentissage, quand elle est arrivée, a été la Réforme protestante. Il en résulta beaucoup de massacres insensés et conduisit au développement d’une autre abomination : les interprétations littérales de la Bible par les sectes protestantes et les cultes apocalyptiques. Ainsi, la décision de Constantin de quitter la vieille Rome languissante s’est avérée très positive, nous donnant un millénaire de développement culturel à l’Est, et très négative, nous donnant l’âge des ténèbres et la guerre de Trente Ans qui ont causé la dévastation et des pertes de population en Europe occidentale. 
    Quel est le rapport avec les cinq étapes de l’effondrement ? Il montre que les effondrements sont des phénomènes locaux. Ailleurs, la vie continue, parfois mieux qu’avant. Les effondrements peuvent avoir des causes internes (ressources épuisées) ou externes (le monde passe à autre chose). Mais la séquence d’effondrement reste la même : ceux qui contrôlent la situation répugnent à admettre ce qui se passe et prétendent qu’il n’en est rien. Ensuite, ils sont ruinés (effondrement financier). Ensuite, ils perdent la capacité d’importer des choses (effondrement commercial). Ensuite, leurs institutions publiques cessent de fonctionner (effondrement politique). Puis la société s’effondre. Et ce n’est qu’alors, après tout cela, que les gens réalisent enfin que le problème était dans leur tête depuis le début (effondrement culturel). L’adoption rapide d’une culture meilleure et plus réfléchie est, bien sûr, une bonne idée. Une alternative est de passer par un âge sombre suivi d’une longue période de carnage sans raison. 
    Qu’est-ce que cela a à voir avec le monde d’aujourd’hui ? Eh bien, si vous le remarquez, il y a un pays en particulier dans le monde qui a un problème majeur : il consomme beaucoup plus qu’il ne produit. De plus, il consomme beaucoup de produits, mais la plupart de ce qu’il produit sont des services – pour lui-même – qui ont tendance à être surévalués et ne sont d’aucune utilité pour qui que ce soit d’autre, mais il compte fièrement dans son produit intérieur brut cette extase d’auto-satisfaction. Il justifie l’énorme écart entre sa production (réelle, physique) et sa consommation (réelle, physique) à l’aide d’astuces comptables, et il pense qu’il peut continuer à le faire pour toujours. Le reste du monde n’est pas d’accord, et fait connaître son mécontentement en se désengageant progressivement de ce pays. Il pourrait abandonner sa culture de surconsommation aveugle et de diffusion de la « liberté et de la démocratie » par des moyens militaires avant que les circonstances ne l’y obligent, mais il refuse de le faire, au risque d’être abandonné comme le fut la vieille Rome. 
    Dmitry Orlov 
    Traduit par Hervé, vérifié par Wayan, relu par Cat pour le Saker Francophone
  • « Marché aux esclaves » : une affiche de l’extrême droite allemande fait polémique

    L’extrême droite allemande a soulevé une polémique avec une affiche de campagne pour les élections européennes qui utilise un tableau du XIXe siècle intitulé « Le marché aux esclaves », au grand dam du musée américain qui en est propriétaire.

    L’AfD a choisi pour une affiche d’utiliser ce tableau de 1866 montrant des hommes barbus et coiffés de turbans examinant une femme nue, en y adjoignant les slogans: « Les Européens votent pour l’AfD » et « pour que l’Europe ne devienne pas +Eurabe+ »

    Mais le Clark Art Institute a protesté après avoir vu l’affiche de l’AfD sur Twitter. M. Meslay a cependant reconnu que le tableau étant dans le domaine public.

    L’obs

    http://www.fdesouche.com/1197961-marche-aux-esclaves-une-affiche-de-lextreme-droite-allemande-fait-polemique

  • Ces gangs arabes qui font la loi dans les rues de Berlin

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    Un ex-kick-boxeur et célèbre garde du corps allemand, qui a travaillé à la sécurité de stars comme Sean Penn, fournit à RT un témoignage unique sur les gangs arabes qui imposent leur loi dans les rues de Berlin.

    https://fr.novopress.info/214368/ces-gangs-arabes-qui-font-la-loi-dans-les-rues-de-berlin/
  • Après ces dialogues sur l’Europe, y a-t-il encore un européiste ?

    Après ces dialogues sur l’Europe, y a-t-il encore un européiste ?

    Hier soir, dans un Cirque d’hiver à Paris plein, les Eveilleurs d’Espérance et Valeurs Actuelles ont organisé une série de débats sur l’Europe.

    Le premier a opposé François-Xavier Bellamy à Jacques Attali, l’auteur des nomades contre celui de la demeure.

    François-Xavier Bellamy a déclaré :

    “L’Europe est d ‘abord une civilisation, un héritage, une histoire et un élan”. “L’Europe c’est d’abord le petit miracle de la démocratie athénienne, l’esprit latin, et l’histoire du christianisme qui développe la notion de la dignité humaine“. “L’Europe c’est cette civilisation malade de l’oubli d’elle même”. “Que l’Europe retrouve qui elle est, le sens de sa civilisation, voici ce dont nous devons nous rappeler”.

    Jacques Attali a répondu :

    “C’est l’islam qui a fait survivre la pensée grecque.” [sic : il s’agit bien sûr des chrétiens d’Orient] “L’Europe va de l’Angleterre à la Russie. C’est une grande erreur de na pas être capable d’arrimer la Russie à l’Europe. Nous sommes un lieu d’héritage et de défense de la démocratie. Or nous voyons la menace de tout se défaire avec le nationalisme et le populisme.” “Si le nationalisme et le populisme, l’emportent, nous aurons la guerre!” “La solidité de l’Europe réclame l’ouverture au monde. Il ne s’agit pas de faire l’apologie du nomadisme mais de faire le constat de son existence. La sédentarité est une exception dans l’histoire de l’humanité.” “Je ne pense pas qu’il faille être des voyageurs sans bagage. Mais se rappeler ce proverbe : quand tu voyages pense à la maison ; quand tu es à la maison, pense au voyage.” “Il faut penser l’Europe comme un idéal politique. Il faut un gouvernement politique de l’Europe.”

    Ce à quoi Bellamy a rétorqué :

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  • Un objectif vital pour notre avenir construire un réseau pour le « NATO EXIT »

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    Auteurs : Prof Michel Chossudovsky et Manlio Dinucci 

    Quel a été le résultat du Colloque international “Les 70 ans de l’OTAN : quel bilan historique ? Sortir du système de guerre, maintenant”, qui s’est tenu à Florence le 7 avril 2019. Manlio Dinucci en parle avec Michel Chossudovsky.

    Note : au cours de cette année, l’OTAN effectue 310 exercices militaires, quasiment tous contre la Russie.

    Avec l’OTAN du welfare au “warfare”

    70 ans de l’OTAN. Interview de Michel Chossudovsky sur les 70 ans de l’OTAN : “ce n’est pas une Alliance, ce sont les USA qui commandent, ils veulent plus de dépense militaire dans toute l’Europe, ils sont prêts à de nouveaux conflits armés, y compris nucléaires”

    Au colloque international “Les 70 ans de l’OTAN : quel bilan historique ? Sortir du système de guerre, maintenant”, qui s’est tenu à Florence le 7 avril 2019 -avec plus de 600 participants d’Italie et d’Europe-, a participé comme principal intervenant Michel Chossudovsky, directeur de Global Research, le centre de recherche sur la globalisation (Canada), organisateur du Colloque avec le Colitato No Guera No Nato et d’autres associations italiennes. Nous avons posé quelques questions à Michel Chossudovsky -un des plus grands experts internationaux d’économie et géopolitique-, collaborateur de l’Encyclopedia Britannica, auteur de 11 livres publiés en plus de 20 langues.

    ***

    Quel a été le résultat du Colloque de Florence ?

    L’événement a eu un très grand succès, avec la participation d’intervenants provenant des États-Unis, d’Europe et de Russie. L’histoire de l’OTAN y a été présentée. Y ont été identifiés et attentivement documentés les crimes contre l’humanité. À la fin du Colloque a été présentée la “Déclaration de Florence” pour sortir du système de la guerre.

    Dans votre intervention introductive vous avez affirmé que l’Alliance atlantique n’est pas une alliance…

    Sous l’apparence d’une alliance militaire multinationale c’est au contraire le Pentagone qui domine le mécanisme décisionnel de l’OTAN. Les USA contrôlent les structures de commandement de l’OTAN, qui sont incorporées à celles des États-Unis. le Commandant Suprême Allié en Europe (Saceur) est toujours un général étasunien nommé par Washington. Le Secrétaire général, actuellement Jens Stoltenberg, est essentiellement un bureaucrate qui s’occupe de relations publiques. Il n’a aucun rôle décisionnel.

    Un autre thème que vous avez soulevé est celui des bases militaires USA en Italie et dans d’autres pays européens, y compris à l’Est, bien que le Pacte de Varsovie n’existe plus depuis 1991 et malgré la promesse faite à Gorbachev qu’aucun élargissement à l’Est n’aurait lieu. À quoi servent-elles ?

    L’objectif tacite de l’OTAN -thème important de notre débat à Florence- a été d’opérer, sous une autre dénomination, “l’occupation militaire” de facto de l’Europe occidentale. Les États-Unis non seulement continuent à “occuper” les ex “pays de l’Axe” de la Seconde guerre mondiale (Italie, Allemagne), mais ont utilisé l’emblème de l’OTAN pour installer des bases militaires USA dans toute l’Europe occidentale, et, par la suite, en Europe Orientale dans le sillon de la guerre froide et dans les Balkans dans le sillon de la guerre OTAN contre la Yougoslavie (Serbie-Monténégro).

    Qu’y a-t-il de changé par rapport à un possible usage d’armes nucléaires ?

    Immédiatement après la guerre froide a été formulée une nouvelle doctrine nucléaire, focalisée sur l’usage préventif d’armes nucléaires, c’est-à-dire sur le first strike nucléaire comme moyen d’autodéfense. Dans le cadre des interventions USA-OTAN, présentées comme actions de maintien de la paix, a été créée une nouvelle génération d’armes nucléaires de “basse puissance” et “plus utilisables”, décrites comme “inoffensives pour les civils”. Les responsables politiques étasuniens les considèrent comme des “bombes pour la pacification”. Les accords de la guerre froide, qui établissaient certaines sauvegardes, ont été effacés. Le concept de “Destruction Mutuelle Assurée”, relatif à l’usage des armes nucléaires, a été remplacé par la doctrine de la guerre nucléaire préventive.

    L’OTAN était “obsolète” au début de la présidence Trump mais maintenant elle est relancée par la Maison Blanche. Quelle relation y a-t-il entre course aux armements et crise économique ?

    Guerre et globalisation vont de pair. La militarisation soutient l’imposition de la restructuration macro-économique dans les pays-cibles. Elle impose la dépense militaire pour soutenir l’économie de guerre au détriment de l’économie civile. Elle conduit à la déstabilisation économique et à la perte de pouvoir des institutions nationales. Un exemple : dernièrement le président Trump a proposé de grosses coupes budgétaires dans la santé, l’instruction et les infrastructures sociales, alors qu’il demande une grosse augmentation pour le budget du Pentagone. Au début de son administration, le président Trump a confirmé l’augmentation de la dépense pour le programme nucléaire militaire, lancé par Obama, de 1.000 à 1.200 milliards de dollars, en soutenant que cela sert à garder un monde plus sûr. Dans toute l’Union européenne l’augmentation de la dépense militaire, jumelée à des mesures d’austérité, est en train de conduire à la fin de ce qui était appelé “l’État-Providence” (welfare state). Maintenant l’OTAN est engagée sous la pression étasunienne à augmenter la dépense militaire et le secrétaire général Jens Stoltenberg déclare qu’il s’agit là de la chose juste à faire pour “garder la sécurité de notre population”. Les interventions militaires sont jumelées à des actes concomitants de sabotage économique et de manipulation financière. L’objectif final est la conquête des ressources autant humaines que matérielles et des institutions politiques. Les actes de guerre soutiennent un processus de conquête économique totale. Le projet hégémonique des États-Unis est de transformer les pays et les institutions internationales souveraines en territoires ouverts à leur pénétration. Un des instruments est l’imposition de lourdes contraintes aux pays endettés. L’imposition de réformes macro-économiques létales concourt à appauvrir de vastes secteurs de la population mondiale.

    Quel est et quel devrait être le rôle des médias ?

    Sans la désinformation opérée, en général, par presque tous les médias, le programme militaire USA-OTAN s’écroulerait comme un château de cartes. Les dangers imminents d’une nouvelle guerre avec les armements les plus modernes et du péril atomique, ne sont pas des informations qui font la Une. La guerre est représentée come une action de pacification. Les criminels de guerre sont dépeints comme des pacificateurs. La guerre devient paix. La réalité est renversée. Quand le mensonge devient vérité, on ne peut pas revenir en arrière.

    Traduit de l’italien par M-A P- Source : Il Manifesto (Italie)

  • Surveillance accrue du contenu Internet en vue des élections européennes

    A moins d’un mois des élections européennes, une commission du Parlement a publié un rapport sur les dites « fake news » ces supposées désinformations qui expliqueraient tout résultat électoral non conforme aux standards du progressisme actuel. Y sont particulièrement critiqués les réseaux sociaux Twitter et Facebook, ainsi que l’entreprise Google, accusée de ne pas suffisamment combattre ces fausses nouvelles.

    Quelles mesures seront prises ?

    La commission propose ainsi de restreindre ou de couper les revenus publicitaires des sites coupables de déguiser l’information. Ce mode de fonctionnement a aussitôt été mis en place par Facebook, qui a annoncé hier agir en ce sens, donnant également la possibilité à des vérificateurs de faire chuter la visibilité d’un contenu qu’ils jugent trompeur. Une page de Facebook a spécialement été créée pour détailler la série de mesures prises pour surveiller son contenu avant les élections européennes sur laquelle nous pouvons lire que « Dès qu’un vérificateur confirme qu’un article est effectivement porteur de fausses informations, nous modifions immédiatement son classement pour qu’il apparaisse plus bas dans les fils d’actualité. En moyenne, ceci permet de réduire de plus de 80% son nombre de vues. »

    Qui se chargera donc de vérifier ces données ?

    En France, le réseau social Facebook affirme travailler avec des sites eux-même régulièrement épinglés par les Bobards d’or pour la véridicité de leurs informations : 20 minutes, l’AFP, les Décodeurs du Monde, CheckNews de Libération, et les Observateurs de France 24 !

    Dans la même ligne, Twitter a lancé une option de signalement qui permet à ses utilisateurs de signaler tout contenu relayant des informations non avérées susceptibles d’influencer le résultat des élections européennes à venir.

    https://fr.novopress.info/214371/surveillance-accrue-du-contenu-internet-en-vue-des-elections-europeennes/