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Europe et Union européenne - Page 427

  • L’exemple ukrainien

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    Par Patrick Parment

    La victoire d’un acteur de série télévisée en Ukraine, Volodymyr Zelensky, aurait de quoi surprendre si le niveau de corruption et l’incapacité de Petro Porochenko à ramener la paix dans le pays n’avaient largement exaspéré une population au bord de la crise de nerf. Aussi, est-ce sans surprise que le programme de Zelensky se soit borné à une lutte contre la corruption et au retour de la paix. Ce qui veut dire également qu’il sera contraint, mais non forcé, de prendre langue avec son puissant voisin russe qui détient les clés du Donbass. Au même titre que de renégocier avec l’Union européenne.  Mais sur quelles bases ? C’est sur ce terrain – par-delà la corruption – que Porochenko s’est un peu emmêlé les crayons, suscitant la défiance des uns et des autres. L’autre leçon que l’on peut tirer de cette élection surprenante, c’est que les peuples savent trancher quand il le faut.

    Voici qui nous renvoie à l’élection européenne du mois de mai où se manifeste également une forte suspicion à l’égard d’une institution de plus en plus critiquée dans ses modes de fonctionnement. Certes, a priori, le clan des libéraux est suffisamment amarré dans cette Europe pour en attendre un tsunami populiste. Mais le futur Parlement se verra dans l’obligation de tenir compte des fortes tendances qui vont inexorablement se faire jour. Le Brexit fait déjà office de coup de semonce. Sauf qu’il s’agit d’un phénomène typiquement Bristih, c’est-à-dire insulaire. Car, dans les pays continentaux, nul ne souhaite la mort de l’Europe. Mais beaucoup souhaite un mode de fonctionnement plus démocratique, plus « nationaliste », à savoir une Europe des patries et non plus celle de fonctionnaires anonymes et irresponsables. Sinon, à terme, l’Europe pourrait subir un séisme ukrainien.

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  • Face à la crise libyenne, la circulaire anti-ONG de Salvini

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    Alors que l’offensive du maréchal Haftar contre Tripoli lancée le 4 avril dernier fait craindre à l’Italie de nouveaux départs d’immigrants illégaux d’origine subsaharienne depuis les côtes libyennes et également une émigration libyenne depuis la Libye ou passant par la Tunisie, le ministre de l’Intérieur de la Ligue, Matteo Salvini, a émis cette semaine une nouvelle directive visant le fonctionnement des ONG qui opèrent encore en Méditerranée.

    La circulaire de Salvini vise tout particulièrement le bateau Mare Jonio battant pavillon italien puisqu’il n’est pas possible à l’Italie dans le cas de ce navire d’agir comme avec le navire Alan Kurdi (du nom de ce petit Syrien dont la mort tragique avait été – et continue d’être – exploitée à outrance par le lobby de l’immigration) de l’ONG allemande Sea-Eye : les 62 migrants récupérés le 3 avril par ce navire n’ont pu être débarqués à Malte le 13 avril qu’après que l’Allemagne, la France, le Portugal et le Luxembourg eurent accepté de prendre en charge l’ensemble ses passagers illégaux. Il y a quelques semaines, l’Italie n’avait en revanche eu d’autre choix que de permettre aux 50 immigrants illégaux du Mare Jonio de débarquer dans le port de Lampedusa (voir Présent du 23 mars), quitte à ouvrir une enquête sur les agissements de son équipage et à promettre de rapatrier rapidement tous les immigrants qui se verront refuser l’asile, ce qui n’est jamais une mince affaire avec les pays africains dont ces immigrants illégaux sont originaires.

    La directive de Matteo Salvini spécifie que le simple fait pour une ONG de faire stationner un bateau au large de la Libye doit être considéré par les autorités comme une coopération indirecte avec les passeurs et une incitation à l’immigration illégale en Italie. La circulaire souligne également le risque de présence parmi ces immigrants illégaux de terroristes et il rappelle l’obligation pour les navires des ONG de respecter les « prérogatives en matière de coordination des secours de l’autorité étrangère compétente ». Le commandant du Mare Jonio avait justement été accusé d’avoir désobéi aux consignes reçues des garde-côtes libyens.

    La directive du ministre de l’Intérieur a été envoyée au chef de la police, à la garde financière, à la marine et à la capitainerie (autorité responsable des ports), mais également à l’état-major des armées, ce qui a suscité une polémique entre le ministère de l’Intérieur et le ministère de la Défense dirigé par Elisabetta Trenta du Mouvement 5 étoiles (M5S), à propos des compétences respectives. Une polémique exacerbée par les divergences entre la Ligue et le M5S sur les questions migratoires. Pour la Ligue, les ports italiens sont définitivement fermés, et Matteo Salvini l’a redit cette semaine, tandis que pour le M5S, qui s’est exprimé par la voix de la ministre Trenta et celle du chef du M5S Luigi Di Maio, vice-premier ministre comme Salvini, la fermeture des ports est temporaire et il faudra le cas échéant accueillir les Libyens qui pourraient vouloir fuir la guerre dans leur pays. Mais pour Salvini, il n’y a pas de raison que ceux qui fuient les zones de guerre en Libye s’enfuient jusqu’en Italie.

    Olivier Bault

    Article paru dans Présent  daté du 18 avril 2019

    https://fr.novopress.info/

  • Eric Zemmour : “L’islam est en train de coloniser l’Europe chrétienne”

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    C’est sur la chaîne israélienne I24news qu’Eric Zemmour a déclaré : “L’islam est en train de coloniser l’Europe chrétienne“.

    Reprenant l’expression titre d’un de ses anciens ouvrages, Eric Zemmour craint que le « suicide français » ne s’accélère sous l’effet d’une islamisation galopante, le plus souvent tolérée par les Occidentaux.

    Nous ne serions alors pas loin de la « partition » évoquée naguère par François Hollande.

    https://fr.novopress.info/214313/eric-zemmour-lislam-est-en-train-de-coloniser-leurope-chretienne/
  • « L’Hiver vient » : Guillaume Faye et la « Guerre Civile Raciale »

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    Par Pierre Boisguilbert, journaliste spécialiste des médias et chroniqueur de politique étrangère ♦ Il y a de la malédiction apollinienne dans la destinée de Guillaume Faye. Notre éblouissant camarade  semble avoir été condamné à percevoir le futur comme personne, sans ne jamais être cru, portant depuis toujours le fardeau de l’éveilleur au milieu de ceux qui ne veulent pas être réveillés.

    Éveilleur et guetteur

    Ce garçon sans âge, au physique fatigué depuis si longtemps par des excès qu’il assumait et la maladie qu’il connaissait, évoquait le chevalier de la garde de nuit sur le haut mur de Games of Thrones. Éveilleur et guetteur, il sait que l’hiver vient. Il prophétise qu’il sera terrible. Il est sur le mur (Trump n’a rien inventé), membre de la garde de nuit, des réprouvés oubliés aux frontières de l’ultime périphérie qui savent que les « autres » en multitudes vont déferler et qu’eux sont le dernier rempart du monde des Sept Couronnes.

    L’hiver vient, c’est sûr, mais le printemps, lui, reviendra-t-il ? On en garde l’espoir sans en être persuadé après la lecture de son dernier livre, Guerre Civile Raciale, publié par les courageuses éditions Conversano.  Toutes ses analyses le poussent à cette ultime prophétie ; non seulement cette guerre vient comme l’hiver, mais elle est là et nos corps en frissonnent déjà.

    On peut être sûr que ce livre, malgré la mort de son auteur le 7 mars dernier et l’œuvre qu’il laisse derrière lui, n’aura pas la consécration médiatique qu’il mériterait. Car il dit tout à ceux qui refusent de répercuter ce qu’ils ne veulent entendre. Pourtant, notre idéologie médiatique mortifère ne parle que de racisme tout en proclamant que les races n’existent pas ; cette Guerre civile Raciale » aurait donc dû les exciter et les pousser à aller cracher sur sa tombe. Mais il est décidément des livres trop dangereux pour qu’on évoque même leur existence. Celui-ci en est un.

    La démographie, revanche anti-coloniale

    Sur le fond, les plus lucides d’entre nous n’apprendront pas grand-chose. Ils auront cependant entre les mains un argumentaire très fort.

    A la lecture on se demande parfois si le terme racial est bien choisi. Car l’ennemi  prioritaire de notre identité c’est l’islam terroriste, radical ou simplement dominateur. On pense donc à une guerre de religion, sauf que pour faire la guerre il faut être deux. Si certains musulmans sont prêts à mourir pour leur foi, on ne peut pas en dire autant des chrétiens et même des juifs.

    Le paradoxe n’est qu’apparent et résolu de façon assez convaincante par Faye : l’islam grâce à l’immigration extra-européenne est devenu une arme de destruction  massive du monde blanc, car l’islam c’est la religion des non-blancs, la religion de la submersion par la démographie  vécue comme une revanche coloniale.

    Ainsi, les Arabes, pourtant racialement caucasoïdes, se sont toujours opposés au monde blanc chrétien. Les analyses de Faye sont souvent controversées et il n’évite encore une fois aucun écueil. Le chapitre sur « Les juifs dans la guerre raciale » est particulièrement travaillé, avec la distinction nette faite entre les juifs de France et d’Europe, blancs à part entière et particulièrement menacés, et les associations et tous les «  juifs de cour » aveugles devant le nouvel antisémitisme car prisonniers d’un discours obsolète.  Il souligne les contradictions entre les aspirations des juifs à préserver leur identité et leur mondialisme, écartelés entre la victimisation et un certain suprémacisme.

    Guillaume Faye annonce la rupture entre les catholiques et le discours imposé par l’Eglise sur l’immigration. Les derniers propos du pape, tenus le 30 mars  au Maroc, sur les migrants qu’il faut accueillir encore plus en ouvrant de nouveaux canaux migratoires, ne font que confirmer l’analyse du livre.

    Trois chemins tracés

    Malgré le sentiment, parfois, de relire la même chose, les chapitres mettent le doigt sur l’essentiel — la nouvelle colonisation a commencé d’un projet d’ethnocide des peuples européens. Le salafisme  gagne du terrain, appuyé  par les nouveaux collaborateurs qui, contrairement à d’autres, méprisent avant tout leur propre race.

    Et puis bien sûr les trois options d’un avenir que Faye juge inévitable :

    – La soumission, c’est à dire la submersion lente d’une civilisation incapable de se défendre.

    – La défaite des blanc qui, malgré la réaction armée, sont écrasés, notamment par les leurs — on retrouve Le Camp des saints.

    – Enfin, la victoire avec, pour l’Occident, des conséquences considérables au niveau de ses systèmes politiques, au-delà du départ des néo-colons.

    Guillaume Faye paraît avoir vu dans le mouvement des Gilets jaunes les prémices d’un réveil identitaire, sinon encore racial et d’une salutaire réaction contre l’actuelle « trahison des clercs ». Pour lui, en tout cas, c’est une raison d’espérer et la preuve que notre peuple bouge encore.

    Un livre très riche, donc, où l’avenir de sueur, de sang et de larmes que nous promet Guillaume côtoie l’actualité la plus immédiate et l’histoire du choc millénaire des civilisations, qui est celle de races  et de religions.

    Certains lecteurs ne seront sans doute pas convaincus dans les détails, mais aucun ne pourra ignorer  la pertinence générale de la vision.

    Avant de nous quitter pour rejoindre l’Olympe des éveilleurs et des gardiens du monde boréen, ainsi parlait Guillaume Faye.

    Pierre Boisghilbert 15/04/2019

    Guerre Civile Racialepréface de Jared Taylor, éditions Conversano.
    300 pages 20 € ou 24 € franco

    https://www.polemia.com/hiver-vient-guillaume-faye-guerre-civile-raciale/

  • Une autre Europe, est-elle possible ?

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    « La victoire d’Emmanuel Macron […] transforme l’image de la France en Europe et sans doute celle de l’Europe dans le monde […]. Elle voit se reconstituer un axe franco-allemand potentiellement plus solide parce que beaucoup plus équilibré. En Allemagne et en Italie [cette victoire voit] les débuts d’une macromania qui ringardise l’extrême droite de l’AfD et fait repousser des ailes au centre gauche de Matteo Renzi. Plus généralement c’est l’Europe entière, à l’exception peut-être de la Hongrie et de la Pologne, provisoirement aux mains des populistes, qui se trouve ragaillardie. » (Dominique Moïsi, Les Échos, 9 mai 2017).

    Ainsi s’exprimait un commentateur avisé au lendemain de l’élection d’Emmanuel Macron. Ne vous moquez pas ; la plupart des analystes parlaient ainsi, avec un ton moins enflammé il est vrai. Même enthousiasme lors de l’élection de Barack Obama. Le culte de l’homme providentiel fait des ravages à gauche comme à droite d’autant plus qu’après le Brexit et l’élection de Donald Trump, « l’homme providentiel » avait mis un terme à la série de succès des populistes. Tout rentrait dans l’ordre.

    Que s’est-il passé ? Emmanuel Macron a prononcé un discours de haut vol à la Sorbonne le 26 septembre 2017, il a appelé à l’intégration européenne et fustigé le nationalisme dont il a fait son meilleur ennemi – il a d’ailleurs récidivé dans sa lettre aux Européens du 5 mars dernier.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Réunion publique à Beaucaire (30) : discours de Marine Le Pen

  • Vous y croyez encore?

    agora.jpgLe Monde  indiquait hier que les promesses de Brexit trahies par Theresa May  devraient déboucher sur une déroute électorale de son parti  aux élections européennes auxquelles seront conviés les électeurs britanniques. A moins que «  le  deal avec les Vingt-Sept soit ratifié avant le 22 mai »,  « mais cette perspective s’éloigne. » Dans ces conditions « tous les sondages annoncent un désastre pour le Parti conservateur, qui ne recueillerait que 16 % des voix (contre 23,1 % lors du scrutin européen de 2014 », «  au profit des deux formations d’extrême droite (…) le Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP) »,  « aujourd’hui ouvertement xénophobe et anti-islam »   « et le Parti du Brexit que vient de fonder Nigel Farage, ancien dirigeant du UKIP. Les derniers sondages créditent au total leurs deux formations de 25 % à 29 % des voix. » De promesses aussi , Emmanuel Macron  n’a pas été avare. L’annonce officielle des conclusions pratiques,  politiques qu’il entend tirer de la fronde populaire et sociale de ces derniers mois,  que le pouvoir a tenté de canaliser par le pseudo Grand débat , a cependant été reportée. Mais le drame de lundi en a fait surgir une nouvelle , de l’ordre du symbole.

    Nous voulons parler bien sûr  de la promesse du chef de l’Etat de rebâtir de Notre-Dame en 5 ans, sous la supervision du général Jean-Louis Georgelin  nommé «représentant spécial» en charge de  «veiller à l’avancement des procédures et des travaux. » Un  délai  sujet à polémique puisqu’il  peut conditionner la nature même de ladite reconstruction, des choix techniques , esthétiques,  qui seront opérés pour la mener à bien… Selon les experts, il faudrait envisager de 5 à 20 ans de travaux,  le tout pour un coût qui devrait avoisiner le milliard d’euros… Ce qui est certain c’est  que le chantier pour effacer les ravages de l’incendie de Notre-Dame de Paris sera hors-norme, mais qu’il  peut être parfaitement mené à bien. Accordons à Donald Tusk, président du Conseil européen de dire le vrai quand il a dit implicitement que cette tâche était à la hauteur du génie français  rappelant,  « en tant que citoyen de Gdansk, que cette ville a été détruite et brûlée à 90% et a été reconstruite… »

    Mardi, dans son éditorial de L’Opinion,  Nicolas Beitout a dénoncé  les rumeurs d’attentat, « le complotisme le plus crétin » sur les réseaux sociaux autour de ce drame. Il a aussi fustigé  les attaques contre les grands groupes accusés de mener une opération de communication en mettant qui la main à la poche pour à la reconstruction de Notre-Dame. Un effet d’aubaine dénoncé par certains, avec la déduction fiscale, annoncée par Edouard Philippe,  de 66 % au-delà de 1000 euros pour les dons des particuliers en faveur de la reconstruction pour laquelle, prévient un longue analyse de l’Afp , «  les contribuables risquent de payer-deux fois.  » « Pour autant, François-Henri Pinault a annoncé que sa famille ne ferait pas valoir l’avantage fiscal auquel pouvait prétendre son don de 100 millions d’euros. La famille Pinault considère en effet qu’il n’est pas question d’en faire porter la charge aux contribuables français indique dans un communiqué le président de la holding familiale et PDG du groupe de luxe Kering

    Mais « pas de trêve, non plus, pour la haine » se désole M. Beitout, «  celle qui s’est déversée par dizaines et dizaines de milliers de messages sur les réseaux sociaux contre  les-milliardaires-qui-préfèrent-donner-pour-des-vieilles-pierres-plutôt-que-pour-les-pauvres . Pas de pause dans le combat viscéral contre ces très riches Français : ils offrent, ce n’est pas assez ; ils donnent, c’est la preuve qu’on pouvait leur prendre. Dans les caisses vides d’un Etat surendetté, cet argent a beau être une aubaine et la seule condition d’une reconstruction rapide de Notre-Dame, la jalousie ne fait jamais relâche.Partout dans le monde, on applaudit ceux qui donnent pour les arts, qui financent la culture ou sauvent un pan d’histoire. Partout, les mécènes sont remerciés pour leur générosité. Rares sont les sociétés où on les déteste. Ce sont des pays tristes. »

    Pays triste la France et dont le complotisme serait un symptôme de ce mal-être ? Pays inquiet assurément pour son avenir et avec de bonnes raisons de l’être. Inquiétude fondée qui, chez beaucoup de nos compatriotes,  n’a rien à voir avec un quelconque ressentiment contre les riches. Il s’agit plus précisément d’une colère plus ou moins sourde contre une caste jugée responsable de la montée en puissance ces dernières décennies , par impuissance, incapacité, rapacité ou idéologie de toutes les insécurités sociale, économique, culturelle, identitaire.

    Est-ce se complaire dans la pensée complotiste que de le dire ? Le mois dernier dans Valeurs actuellesPierre-André Taguieff notait que  « si un complot se définit comme une action planifiée en secret par un petit groupe d’individus visant à s’emparer du pouvoir, à le conserver ou à l’influencer, on doit reconnaître que l’histoire universelle est remplie de complots réels, qui ont abouti ou échoué. Mais l’histoire universelle est aussi pleine de complots imaginaires, objets de croyances collectives. Et, dans de nombreux cas, l’existence de complots réels s’accompagne d’une profusion de complots chimériques, qui peuvent cacher des complots réels ou en susciter. » Une grille de lecture qui correspond peu ou prou à celle que Bruno Gollnisch s’était évertué à exposer, dans l’hostilité générale il y a quatre ans maintenant, invité d’une émission du service public alors animée  par Franz-Olivier Giesbert…

    La réflexion de Charles Baudelaire est célèbre,  «  La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu’il n’existe pas.» Pareillement,  le discours de certains  réseaux discrets ou occultes consiste aussi à affirmer que celui qui estime envisageable une action planifiée en secret par un petit groupe d’individus pour s’emparer du pouvoir, le conserver ou l’influencer est un dangereux paranoïaque animé par de mauvais instincts. Vous y croyez encore?

    https://gollnisch.com/2019/04/18/vous-y-croyez-encore/

  • Européennes : le Rassemblement national remet les pendules à l’heure

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    Le Rassemblement national peut se réjouir : après un long coude-à-coude avec le parti majoritaire, un sondage pour Paris MatchCNews et Sud Radio, daté du 19 avril, le place en tête : 22,5 % (+1) contre 22 % (=). Il faut attendre les prochaines études pour savoir si cette tendance se confirme, mais cet avertissement devrait conduire les partis dits « de gouvernement » à s’interroger sur la pertinence de leur stratégie.

    Après son livre Révolution, Macron a choisi de nommer sa liste « Renaissance ». Elle est censée, selon Stanislas Guerini, rassembler « tous ceux qui croient en la Renaissance du projet européen ». Une appellation bien ambitieuse pour le croque-mort de la France et de ses valeurs. Cette liste, soutenue par un conglomérat de partis (LREM, MoDem, Agir, MRSL) a beau ratisser large, elle n’attire guère les foules (2 points de moins qu’au premier tour de la présidentielle). Si l’on compte sur le chant de Nathalie Loiseau pour charmer les électeurs, c’est mal parti. Il va falloir que le président s’y mette lui aussi. Il est à parier qu’il ne lésinera pas sur les moyens.

    Les petites listes eurosceptiques et souverainistes stagnent. Nicolas Dupont-Aignan ne parvient pas à décoller. Il est crédité de 4,5 % (- 0,5 %), à peu près son score du premier tour de la présidentielle. Laissons-lui le soin de juger, avec son état-major, s’il n’eût pas été plus habile de chercher à s’entendre avec son alliée du second tour. Les Patriotes de Florian Philippot restent à 2 %. Les chaînes de télévision continuent pourtant de l’inviter sur leurs plateaux, mais il faut croire que les Français ne lui pardonnent pas d’avoir quitté le FN en emportant les mandats qu’il avait acquis sous cette étiquette. Quant à François Asselineau, il a le mérite de la constance, mais son 1 % d’intentions de vote ne changera pas la donne.

    Ne soyons pas trop cruels pour la gauche, qui n’en finit pas de se diviser. La France Insoumise est stable à 7 % : mais quelle dégringolade depuis la présidentielle ! Elle est devancée par Europe-écologie-les-verts (8,5 %), mais devance – faible consolation – le Parti socialiste (6,5 %), malgré l’arrivée de Raphaël Glucksmann, ainsi que le micro-parti de Benoît Hamon (3 %) et le Parti communiste (2,5 %), qui pourra bientôt se réunir dans une cabine téléphonique. La gauche peut remercier François Hollande, qui parade, alors qu’il est le premier responsable de cette déconfiture.

    Le choix de François-Xavier Bellamy comme tête de liste LR semble avoir été judicieux : il permet aux Républicains de limiter les dégâts et d’atteindre les 14 % (+0,5 %). Mais ce parti souffre, lui aussi, de sa décomposition, entre ceux qui ont rejoint Macron, avant ou après son élection, ceux qui veulent rester dans l’opposition, ceux qui préfèrent coopérer, ceux qui attendent de voir comment le vent va tourner… Sauve-qui-peut, les gars ! Mais tous n’auront pas l’heur d’entrer au Conseil constitutionnel. Il serait temps, pour la droite, de réfléchir sérieusement à ses alliances plutôt que de tergiverser.

    C’est sans conteste le Rassemblement national qui tire le mieux son épingle du jeu. Marine Le Pen, qu’on disait perdue après le débat d’entre-deux-tours, a vite remonté la pente, s’est habilement comportée pendant la crise des gilets jaunes, en les soutenant sans les racoler. Il est probable qu’une partie des 3 % attribuée à une éventuelle liste des Gilets jaunes se reportera, si elle ne va pas jusqu’au bout, sur la liste conduite par Jordan Bardella. Sans compter l’électorat des Républicains qui commence à trouver que le Rassemblement national défend mieux ses valeurs que son propre parti.

    Paradoxalement, celle qu’on traitait en paria de la politique remet les pendules à l’heure !

    Philippe Kerlouan

    https://www.bvoltaire.fr/europeennes-le-rassemblement-national-remet-les-pendules-a-lheure/

  • Débat tronqué sur les Fake news au Parlement européen

    À l’occasion de sa dernière plénière du Parlement européen, Bruno Gollnisch rappelait quelques vérités sur les plus grosses fausses nouvelles du XXIe siècle !

    Monsieur McAllister, vous avez évoqué les fausses informations en provenance de Moscou. Je n’ai pas beaucoup d’exemples en tête et je ne suis pas l’avocat du gouvernement russe, mais je voudrais savoir si vous avez des fausses informations émanant de Russie d’une gravité comparable à celles, par exemple, qu’a répandues dans le monde le gouvernement des États-Unis d’Amérique, en faisant agiter à la tribune de l’ONU, par le secrétaire d’État Colin Powell, une prétendue arme chimique de destruction massive qui ne contenait en réalité qu’une poudre inoffensive.

    https://gollnisch.com/2019/04/18/debat-fake-news-parlement-europeen/

     

  • Bruno Gollnisch : “Vive l’alliance des peuples libres dans une Europe des Nations renouvelée !”

    Nous avons semé. D’autres récolteront, qui savent que la liberté des nations est la condition du maintien de notre civilisation européenne. Gollnisch : “Vive l’alliance des peuples libres dans une Europe des Nations renouvelée !”

    Monsieur le Premier Ministre, Cher ancien collègue,

    Vous venez nous entretenir de l’avenir de l’Union Européenne. Disons les choses franchement : cet avenir serra bien sombre si l’on ne change pas radicalement de perspective.

    Au cours des 30 années que j’ai passées dans ce parlement, j’ai vu se développer une dynamique de groupe perverse, prométhéenne, je devrais dire luciférienne telle que la majorité de nos collègues s’est crue apte à donner au monde entier des principes qu’ils proclament, mais qu’ils ne suivent guère à l’égard de leurs collègues de la minorité. En outre, ils se persuadent qu’ils ont mandat pour gérer tous les aspects de la vie politique, économique, sociale, culturelle, sexuelle même, de 500 millions d’Européens.

    Ils croient participer à l’édification radieuse du super Etat Euro-Mondialiste, bourré de directives, surchargé de normes, de règles et de contraintes, mais ouvert à la concurrence de pays qui n’en ont aucune, ou qui en ont très peu.

    Monsieur le Premier Ministre, vous dont le pays s’est libéré du carcan de l’oppression de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques, ne cédez pas au mirage de la nouvelle Union Soviétique Mondialiste qui s’échafaude ici.

    Il faut changer radicalement de direction.

    Il faut fonder notre Europe sur les vraies valeurs de notre civilisation, sur l’accueil de la vie et non sur l’avortement massif, sur la famille et non sur la promotion systématique des minorités sexuelles qui n’en demandent pas tant !

    Le brassage généralisé des hommes, des marchandises et des capitaux n’est pas forcément gage de prospérité ni de bonheur.

    Il faut organiser la coopération des nations libres par des programmes précis, chiffrés, dans des domaines concrets dont les citoyens pourraient mesurer et les coûts et les bénéfices.

    La révolte des peuples contre ceux qui veulent les contraindre, méprisent leurs identités particulières, bafouent leur volonté, est en marche.

    Ici même, nous avons fait tomber les murs des mensonges et de la désinformation qui empêchaient les patriotes de divers pays de communiquer entre eux.

    Sur cet univers de mensonges feutrés et d’hypocrisie, les peuples commencent enfin à ouvrir les yeux. Nous avons semé. D’autres récolteront, qui savent que la liberté des nations est la condition du maintien de notre civilisation européenne.

    Vive l’alliance des peuples libres dans une Europe des Nations renouvelée !

    https://gollnisch.com/2019/04/17/alliance-peuples-libres-europe-nations/