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Europe et Union européenne - Page 544

  • Brexit, budget italien, réformes polonaises : Union européenne et démocratie ne font pas bon ménage !

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    C’est le gouvernement des hauts fonctionnaires et des juges éclairés.

    La semaine écoulée a vu la convergence des luttes : les luttes de l’Union européenne contre la démocratie, selon l’adage du « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ».

    La constatation de l’échec des négociations sur le Brexit, d’abord, au sommet européen du 17 octobre. Cela, alors que le Premier ministre britannique, Theresa May, semble sur le point de tomber à cause de ses trop nombreuses concessions sur les conditions de la sortie de l’Union européenne, face à des négociateurs bruxellois qui n’ont pas bougé d’un iota. Plutôt que de négocier un accord profitable à tous, le négociateur de la Commission Michel Barnier, que l’on accuse de prendre ses ordres à Paris et à Berlin, instrumentalise la question de la frontière irlandaise pour forcer les Britanniques à rester dans l’union douanière, c’est-à-dire à continuer de se soumettre aux règles européennes sans plus pouvoir participer à leur élaboration.

    Ce n’est pas du goût des partisans du Brexit, qui se sentent floués, et cette stratégie européenne peut déboucher sur deux choses : un deuxième référendum pour annuler le premier ou bien le remplacement de Mme May par un vrai partisan du Brexit et une sortie du Royaume-Uni sans accord, ce qui ne serait la meilleure solution pour personne.

    Il y a, ensuite, eu le rejet du projet de budget italien par la Commission européenne, et notamment par le commissaire Moscovici qui, quand il était ministre des Finances de la France sous Hollande, était bien moins vertueux avec son déficit public à plus de 4 % du PIB français. Mais conformément au pacte budgétaire européen en vigueur depuis 2013, la Commission européenne peut exiger d’un gouvernement qu’il revoie son budget. Le gouvernement italien précédent avait promis de réduire le déficit à 0,8 % du PIB en 2019. Eh bien, tant pis si les Italiens se sont choisi une nouvelle majorité – qu’ils sont 60 % à plébisciter dans les sondages –, c’est la Commission européenne qui décide, et pas question pour elle d’accepter un déficit à 2,4 %, même si la France affiche, elle, un déficit en hausse à 2,8 %.

    Et si l’Italie ne cède pas, ce sera la majorité qualifiée du Conseil de l’Union européenne, c’est-à-dire les autres gouvernements de l’Union européenne, qui pourra la forcer à accepter, comme pour la Grèce avant elle. Le problème, c’est que ni la Commission ni les autres gouvernements de l’Union européenne n’auront, ensuite, à répondre de leurs décisions concernant le budget de l’Italie devant les électeurs italiens. Ils ont déjà enfoncé la Grèce avec leurs plans successifs, ils peuvent recommencer avec l’Italie !

    Par ailleurs, le 19 octobre, la vice-présidente de la Cour de justice de l’Union européenne, une juge espagnole, signait, seule, une ordonnance enjoignant Varsovie à titre provisoire, suite à une plainte de la Commission européenne, de suspendre l’application de sa réforme de l’âge de la retraite des juges de la Cour suprême polonaise – sorte de Cour de cassation – et de faire revenir les juges mis à la retraite. Cela, avant même d’avoir jugé de l’affaire sur le fond et malgré le fait que l’organisation des institutions judiciaires relève de la compétence des États et non pas de l’Union européenne. Qu’à cela ne tienne : dans l’Union européenne, un juge agissant seul peut décider d’outrepasser les compétences qui lui sont reconnues dans les traités et de suspendre une loi votée par un Parlement issu d’élections démocratiques. Si un juge de la CJUE peut suspendre cette loi polonaise, alors les juges de la CJUE peuvent suspendre n’importe quelle loi de n’importe quel pays de l’Union européenne.

    L’Union européenne, en 2018, c’est le gouvernement des hauts fonctionnaires et des juges éclairés contre la démocratie parlementaire, décidément trop populiste.

    Olivier Bault

    http://www.bvoltaire.fr/brexit-budget-italien-reformes-polonaises-ue-et-democratie-ne-font-pas-bon-menage/

  • Européennes : Macron mise sur l’éclatement de l’opposition – Journal du 26 octobre 2018

    Politique / Européennes : Macron mise sur l’éclatement de l’opposition
    Macron n’a pas dit son dernier mot. Alors que le président est au plus bas dans les sondages, la perspective des élections européennes ne semble pas l’effrayer. Il mise tout sur la division de ses adversaires

    Société / Carburants : le coup de pompe des automobilistes 
    Face à la flambée des prix des carburants, la riposte des automobilistes s’organise. Alors que les appels au blocage se multiplient, le gouvernement tente de désamorcer la polémique.

    International / Etats-Unis : les midterms sous haute tension 
    L’ancien président Barack Obama et des personnalités publiques soutenant le parti démocrate ont reçu des colis suspects aux Etats-Unis ! A quinze jours des élections de mi-mandat, l’épisode pourrait profiter aux opposant au président Donald Trump.

    International / Le Brésil amorce le tournant

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  • Le Comité des droits de l’Homme nouveau cheval de Troie d’un Islam conquérant

    Le Comité des droits de l’Homme nouveau cheval de Troie d’un Islam conquérant

    Communiqué de Marie-Christine Arnautu, Député français au Parlement européen, Conseiller municipal et métropolitain de Nice :

    Le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU, chargé de veiller à l’application du Pacte international pour les droits civils et politiques de 1966, vient de publier ses constatations sur la loi de 2010 interdisant le port du voile islamique intégral dans l’espace public. Dans sa décision, ledit comité, qui dépend du Haut-Commissariat des Nations Unies et se compose de 18 experts “indépendants”, exige de la France qu’elle retoque sa loi et qu’elle indemnise deux plaignantes, de confession musulmane, qui avaient été verbalisées en 2012. Bien que le président du Comité, l’Israélien Yuval Shany, ait souligné que le niqab est à ses yeux « une forme d’oppression contre les femmes », celui-ci estime néanmoins qu’une « interdiction généralisée à caractère pénal ne permet pas d’assurer un équilibre raisonnable entre l’intérêt général et les libertés individuelles ». Le Comité promeut donc ouvertement une vision multiculturelle de la société exigeant des “accommodements raisonnables” au nom bien sûr du respect des droits de l’Homme…

    Les experts de cet énième comité Théodule n’en sont pas à leur premier coup d’essai. Pas plus tard que cet été, ceux-ci ont blâmé l’arrêt de la Cour de cassation confirmant le licenciement de Fatima Latif, de nationalité marocaine, dans l’affaire de la crèche Baby Loup. Considérant que « le port d’un foulard ne saurait en soi être considéré comme constitutif d’un acte de prosélytisme » et que les juridictions françaises avaient bafoué la liberté de religion de la salariée, le Comité avait conclu que la France devait changer sa loi. Bertrand Louvel, Président de la Cour de cassation, en avait aussitôt pris acte. Se couchant devant les injonctions des experts onusiens, le premier magistrat de France avait alors clairement laissé entendre que la Cour allait devoir revoir sa jurisprudence pour se mettre en conformité avec leur interprétation délirante du Pacte international de 1966. Quelle humiliation !

    Ceux qui minimisent le pouvoir contraignant du Comité pour les Droits de l’Homme en sont donc pour leurs frais. En cas de réticence de la France à faire évoluer sa législation, nul besoin d’une sanction onusienne pour l’y forcer (le comité n’a pas de pouvoir juridictionnel sur les Etats liés au Pacte de 1966) : les juges nationaux s’en chargeront eux-mêmes. Il leur suffira d’invoquer les engagements internationaux de la France.

    L’indignation des Républicains qui, aujourd’hui, en appellent à la souveraineté et à l’identité de la France prêterait à sourire si le sujet n’était pas aussi grave. Or lorsque que leur famille politique était au pouvoir, celle-ci n’a cessé de brader la souveraineté du peuple français transférée par pans entiers à Bruxelles (UE), à Strasbourg (CEDH), à New York (ONU)… Et ils ont, toute honte bue, accepté que des magistrats s’immiscent, pour l’aggraver, dans les politiques d’immigration sans lesquelles la question du voile islamique ne se poserait même pas !

    L’avis du Comité des Droits de l’Homme donnera à nos dirigeants une nouvelle bonne excuse pour se dispenser de faire appliquer la loi de 2010, aux islamistes des arguments supplémentaires pour imposer leur culture en France, et aux juristes du grain à moudre (l’avis du Comité des Droits de l’Homme s’oppose aux arrêts de la CEDH validant les législations française et belge sur la burqa). En définitive, il ne suffit pas de protester comme le font certains dirigeants LR, il faut agir. Et pour cela s’en donner les moyens, ce qui implique d’avoir le courage de dénoncer le gouvernement tyrannique des juges ainsi que les conventions et les organisations supranationales qui nous interdisent de défendre la civilisation chrétienne de l’Europe, l’identité de notre nation et nos modes de vie.

    https://www.lesalonbeige.fr/le-comite-des-droits-de-lhomme-nouveau-cheval-de-troie-dun-islam-conquerant/

  • Nous ne sommes plus dans une immigration mais dans une invasion et une colonisation

    Nous ne sommes plus dans une immigration mais dans une invasion et une colonisation

    Invasion parce qu’on ne leur a pas demandé de venir et qu’ils forcent nos frontières. Colonisation parce qu’ils imposent leurs moeurs et leur religion. Dixit Eric Zemmour :

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  • Préférence nationale interdite ! Steeve Briois privé d’immunité parlementaire, par Caroline Parmentier

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    La raison pour laquelle l’immunité parlementaire des deux eurodéputés Steeve Briois et Sophie Montel a été levée, sur demande du ministre de la Justice Nicole Belloubet et sur dénonciation de l’association d’extrême gauche Les Maisons des potes (proche de SOS Racisme) est affolante : il n’est pas permis de défendre la priorité des Français chez eux, sans être poursuivi par la justice.

    Le Parlement européen a voté la levée d’immunité des eurodéputés Steeve Briois et Sophie Montel, poursuivis pour « provocation à la discrimination » pour avoir signé en 2013 une brochure interne au FN défendant la préférence nationale dans l’accès aux logements sociaux. Steeve Briois avait préfacé ce document à destination des élus municipaux (édité avant les municipales de 2014) en sa qualité de secrétaire général du Front national. Il était également signé par Sophie Montel, alors chargée de la coordination des élus au sein du secrétariat général et qui a quitté depuis le Rassemblement national. La justice française veut convoquer le maire d’Hénin-Beaumont et éventuellement le placer en garde à vue et le condamner parce qu’il a préconisé d’attribuer les logements sociaux en priorité aux Français.

    Lors d’un vote à main levée, les députés européens ont approuvé à une large majorité cette sanction. Comme l’a souligné Steeve Briois, « les députés LR ont voté la levée de mon immunité parlementaire : donc pour eux, défendre la priorité nationale, donc les Français, n’est pas acceptable et mérite d’être poursuivi devant les tribunaux. Ouvrez les yeux ! »

    Sur dénonciation des Maisons des potes

    C’est l’association antiraciste d’extrême gauche Les Maisons des potes, proche de SOS Racisme, qui a dénoncé le « Petit guide pratique de l’élu municipal Front national », estimant qu’il « incitait » les élus FN à « mettre en place la discrimination dans l’accès au logement social en réservant la priorité aux Français ».

    Le Front national, désormais Rassemblement national, a toujours défendu la préférence nationale, c’est même l’une des clés de voûte de son programme. C’est donc le parti tout entier qu’il faut désormais interdire.

    Steeve Briois dénonce une « persécution d’Etat » : « Cette nouvelle persécution judiciaire est surréaliste tant sur le fond que sur la forme. Demain, il ne sera plus possible à un homme ou mouvement politique de défendre la priorité des Français chez eux, sans être poursuivi par la justice. Une dictature de la pensée s’installe progressivement sans dire son nom et sous couvert d’humanisme : les Français doivent se faire entendre, au-delà de la liberté de leurs représentants politiques, c’est bien la leur qui est visée, et menacée. »

    Caroline Parmentier

    Article paru dans Présent daté du 25 octobre 2018

    https://fr.novopress.info/

  • Des revers comme ça, on en veut souvent

    Des revers comme ça, on en veut souvent

    Voici ce que Le Monde a titré en commentaire des élections locales (municipales, cantonales, régionales) en Pologne :

    Maintenant, voici la carte des résultats aux élections régionales en 2010, 2014, 2018 : le « parti ultraconservateur » était arrivé en tête dans 2 régions en 2010, dans 5 régions en 2014, cette année il est arrivé en tête dans 9 régions. Beau revers…

    En 2014 le « parti ultraconservateur » n’avait pu diriger que l’unique région où il avait obtenu la majorité absolue. Désormais il a la majorité absolue dans 6 régions, et il semble qu’il puisse diriger une coalition dans une 7e région, celle de Basse-Silésie (près de 3 millions d’habitants).

    En ce qui concerne les cantonales, ces cartes se passent de commentaire sur le « revers » subi par le « parti ultraconservateur » (en bleu) :

    Pour ce qui concerne les grandes villes, le « parti ultraconservateur » n’en avait aucune, et il semble (même s’il faut attendre le second tour) qu’il n’en aura toujours aucune. Ce qui ne constitue pas un « revers », mais tout de même une mauvaise nouvelle, parce que cela montre que se creuse un fossé entre la Pologne rurale catholique et la Pologne urbaine libérale européiste et acquise à la culture de mort. Le nouveau premier adjoint de la ville de Varsovie est un militant LGBT. Parmi les nouveaux élus libéraux de Varsovie il y a aussi Monika Jaruzelska, la fille du général Jaruzelski, qui s’est donné pour mission de défendre la mémoire de son père et les retraités de la police politique qui ont vu leurs retraites privilégiées ramenées au taux commun de la sécurité sociale…

    Un dernier mot sur « le revers du parti ultraconservateur » : il a obtenu 34,2% des voix aux régionales, ce qui est un record absolu, tous partis confondus, depuis la fin du communisme.

    Merci à Yves Daoudal pour ce décryptage de la désinformation de notre grosse presse nationale…

    https://www.lesalonbeige.fr/des-revers-comme-ca-on-en-veut-souvent/

  • Rejet du budget italien, femmes instruites et familles nombreuses, 11 novembre, flambée des prix du gasoil, pas de vagues…

    L’actualité de la semaine vue par Bruno Gollnisch :

    • Nouveaux rebondissements dans « l’affaire dite des assistants parlementaires »
    • La Commission européenne rejette le budget italien
    • Macron à la tribune de l’ONU sur les femmes mères de 7, 8 ou 9 enfants et leur éducation
    • La Rwandaise Louise Mushikiwabo élue secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie
    • L’Élysée pour une commémoration du 11 novembre « pas trop militarisée
    • Flambée du prix du gasoil
    • Pas de vague : l’éducation nationale face aux incivilités

  • Ce libéralisme sans frein qui écrase les pays et les producteurs.

    la tour du pin gar.jpgLe libéralisme mondialisé paraît aujourd'hui si dominateur que rien ne semble devoir l'ébranler, et la cinglante réplique de Margaret Thatcher aux partisans du keynésianisme, « There is no alternative », a désormais valeur d'idéologie officielle à la tête de l'Union européenne, si bien incarnée par la rigidité technocratique d'un Pierre Moscovici qui s'en prend aujourd'hui aux États espagnol et italien parce que ceux-ci, après des années d'austérité, souhaitent redistribuer plus justement (même si l'on peut discuter des aspects de cette redistribution) les fruits des efforts précédents : après tout, il n'est pas injuste de vouloir redonner un peu d'air à des populations « de base » sur lesquelles ont longtemps reposé les politiques de restriction budgétaires tandis que les grandes sociétés multinationales locales, elles, se sont avérées parfois fort généreuses avec leurs actionnaires... Mais la Commission européenne ne l'entend pas de cette oreille, arguant que les dettes publiques de ces deux États sont trop élevées pour se permettre de faire des « cadeaux » aux contribuables espagnols et italiens, et elle a même rejeté le budget de l'Italie ce mardi. La France pourrait bien, d'ailleurs, faire les frais de cette intransigeance européenne, au risque d'accentuer encore un mécontentement social et populaire qui ne se limite pas aux seuls retraités. La « promesse de l'Europe » semble bien s'être noyée dans les considérations comptables, celles-la mêmes que méprisait de Gaulle, non pour les nier mais pour les remettre à leur place qui ne doit pas être la première.

    Le libéralisme actuel de la Commission européenne a, il y a quelques années et encore aujourd'hui, empêché les États de défendre efficacement leurs industries nationales, au nom des droits des consommateurs qui, en définitive, s'apparente plus à ce « devoir de consommation » qui s'impose en société de consommation au détriment, souvent, des producteurs comme de l'environnement. La mondialisation est souvent vantée comme le moyen d'avoir les prix les plus bas, au risque d'en oublier la justice sociale et l'intérêt national bien compris, ce que le royaliste social et corporatiste La Tour du Pin a, dès la fin XIXe siècle, dénoncé avec vigueur à travers articles et publications nombreux. Son monarchisme était « illibéral », non par idéologie mais par souci social, et il serait peut-être encore plus sévère avec un libéralisme contemporain qui, comme hier, veut absolument s'émanciper de toute contrainte et refuse toute notion de limites, au seul profit de l'égoïsme individuel et oublieux de toute réalité environnementale.

    Bien avant que la mondialisation libérale soit devenue la « norme », La Tour du Pin avait discerné les risques de celle-ci pour les activités productives de notre pays et pour les conditions de travail comme de vie des exploités de ce système qui, en définitive, s'avère l'un des plus grands dangers pour l'équilibre des sociétés et la justice sociale, malheureusement si négligées désormais par les oligarques qui gouvernent l'Union européenne. 

    En quelques lignes, parues dans les années 1880, tout, ou presque, est dit et annoncé : « Le système de la liberté sans limites du capital a-t-il développé la production, comme on le prétend, aussi bien qu'il l'a avilie? Nullement. Il l'a laissée dépérir sur le sol national, en émigrant lui-même, là où il trouvait la main d’œuvre (...) à meilleur marché (...). Les conséquences du système lié à la multiplicité des voies de communication (...) seront de ne plus pourvoir le marché que par les produits des populations les plus misérables; le coolie chinois deviendra le meilleur ouvrier des deux mondes, parce qu'il n'aura d'autre besoin que ceux de la bête. Puis, comme l'ouvrier, l'ingénieur, l'agent commercial, le banquier lui-même seront pris au meilleur marché. (...) Voilà comment une décadence irrémédiable attend, dans l'ordre économique,la civilisation de l'Occident au bout de cette voie de la liberté du travail où elle s'est engagée avec la doctrine de ses philosophes pour flambeau, la science de ses économistes pour guide, et la puissance de ses capitalistes. »

    Extrait du livre "Vers un ordre social chrétien", rédigé par René de La Tour du Pin, qui fût toute sa vie un ardent défenseur de la Cause monarchique sociale, et qui voyait loin, ce texte paraît aujourd'hui prémonitoire... Pour autant, il n'est pas un appel au fatalisme mais, au contraire, un appel à réagir en condamnant ce capitalisme libéral, règne d'une « fortune anonyme et vagabonde » : réagir, non par l'imposition d'un étatisme tout aussi, bien que de manière différente, dévastateur pour les libertés des producteurs ; réagir par la renaissance du politique qui doit imposer, de par sa présence tutélaire et de par son essence publique, le nécessaire esprit de « devoir social » aux forces économiques et financières de ce pays, et à celles qui prétendent y faire affaire...

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1514:ce-liberalisme-sans-frein-qui-ecrase-les-pays-et-les-producteurs&catid=52:2018&Itemid=63

  • #PasDeVague : la révolte des profs – Journal du mercredi 24 octobre 2018

    Société / #PasDeVague : la révolte des profs
    Quelques jours après la diffusion d’une vidéo d’un élève braquant son professeur à Créteil, le monde scolaire est sorti de sa torpeur en lançant le hashtag PasdeVague. Un Me too à la sauce enseignante sans effet sur le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer.

    Politique / Assurance chômage : encore une réforme pour rien ?

    Union Européenne / L’Italie dans le collimateur de l’UE
    Bruxelles sort le bâton contre l’Italie. Mardi, la commission européenne a rejeté le budget du gouvernement de coalition de Matteo Salvini. Du jamais vu qui pourrait lancer une nouvelle crise.

    International / Pékin, nid d’espion
    La Chine à l’assaut du monde professionnel et administratif français. Les renseignements s’inquiètent des tentatives massives de soustractions d’informations mais aussi de brevets…

    L’actualité en bref

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  • L’Europe, non plus vassale mais partenaire d’égal à égal avec les États-Unis

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    Ligne Droite cliquez ici

    En dépit de leurs liens étroits fondés sur l’appartenance originelle à une même civilisation, les relations entre l’Europe et les États-Unis doivent être entièrement revues. Les Américains, dont la puissance a tendance à s’éroder, poursuivent en effet des buts géopolitiques, économiques et culturels qui sont de moins en moins compatibles avec les intérêts européens. Si par ailleurs l’Europe, comme le propose Ligne droite, s’érige en pôle de puissance pour retrouver la capacité de défendre ses intérêts et d’assurer son indépendance, elle doit s’affranchir de la tutelle américaine et instaurer avec les États-Unis une relation d’égal à égal.

    Les ambiguïtés du leadership américain

    Avec une Europe encore fragmentée, les États-Unis restent cependant sans conteste la plus grande puissance du monde occidental. Un statut qu’ils ont acquis au XXesiècle avec les deux guerres mondiales et la guerre froide. Face au communisme, cette nation incarnait en effet « le monde libre » en assurant la défense nucléaire de l’Europe face au pacte de Varsovie et en s’efforçant de contenir le communisme partout ailleurs et notamment en Asie.

    Les États-Unis ont ainsi acquis en Europe une image positive aussi bien à l’ouest qu’à l’est du rideau de fer. Une image qui incarnait la liberté et la prospérité face aux échecs du collectivisme et à l’oppression du communisme. La domination américaine dans le cinéma et les médias a en outre contribué à diffuser en Europe occidentale puis partout dans le monde l’american way of life.

    Un État méssianique et belliqueux

    Ce leadership des États-Unis reposait cependant sur plusieurs ambiguïtés. D’abord ce pays s’est bâti sur un messianisme religieux prétendant incarner le salut terrestre de l’humanité. Devenu par la suite politique et culturel, ce messianisme a fait des États-Unis une nation impérialiste par essence, qui cherche à exporter son modèle de gré ou de force. Cette propension américaine à l’universalisme s’est trouvée confortée par la chute de l’URSS, vécue comme le triomphe définitif du néo-capitalisme américain et de l’idéologie des droits de l’homme. Un triomphe contre le communisme qui a fait croire à certains, comme à l’essayiste américain Francis Fukuyama, qu’il marquait aussi la fin de l’histoire.

    Il n’en a rien été. Et l’unilatéralisme américain a depuis montré ses limites. notamment en raison de sa relation trop simpliste avec l’Autre : soit l’autre adhère à la vue du monde américaine et il devient un allié, soit il n’y adhère pas et il devient un monstre qu’il convient de détruire. Aussi les États-Unis sont-ils un pays belliqueux qui n’hésite pas à ouvrir un conflit armé au motif de défendre ou d’exporter la « démocratie », c’est-à-dire le système américain. Ils sont ainsi la seule nation au monde à qualifier officiellement certains États de voyous (rogue state) qu’il conviendrait de neutraliser ou de normaliser.

    Une attitude dominatrice à l’égard de l’Europe

    Quant aux relations des États-Unis avec l’Europe, elles sont équivoques, comme elles l’ont été depuis l’origine. La fondation du Nouveau Monde a en effet été marquée par la volonté des pères fondateurs de l’Amérique de rompre avec l’Ancien Monde européen, assimilé à une aire de tyrannie et de perdition. Un refus de l’Europe qui allait pourtant de pair avec le désir de copier par ailleurs l’art de vivre européen. Un mélange d’admiration et de rejet.

    Aujourd’hui, les États-Unis considèrent l’Europe comme une dépendance de leur « empire ». Elle est avant tout pour eux un marché à achever de conquérir par la mise en place du libre-échange transatlantique et, à travers l’Otan, un pion à manipuler sur le grand échiquier de l’Eurasie. Les États-Unis ont en effet paradoxalement maintenu leur politique d’encerclement stratégique et militaire de la Russie, malgré la chute du communisme et la disparition du pacte de Varsovie, car ils veulent toujours dominer le cœur de l’Eurasie.

    Une puissance de plus en plus contestée

    Cette volonté de puissance est cependant de plus en plus contestée. Dans le monde multipolaire d’aujourd’hui, le leadership américain peine en effet à s’imposer. Son économie, qui souffre elle aussi des effets pervers du libre-échangisme, est souvent sur la défensive et sa suprématie militaire se trouve de plus en plus concurrencée. Les États-Unis restent certes une puissance mondiale, mais de moins en moins capable de faire valoir unilatéralement ses vues. Elle n’a pas réussi par exemple à imposer la « démocratie » dans les pays arabes ni à empêcher la prolifération nucléaire (Iran, Corée du Nord).

    Dans ce contexte, une Europe puissance, « de l’Atlantique à l’Oural » comme l’évoquait le général De Gaulle, reste en effet le plus grand cauchemar stratégique des États-Unis. Ils veulent donc une Europe suffisamment prospère pour commercer avec eux, mais pas suffisamment puissante ni indépendante pour concurrencer leurs projets. L’Europe de Bruxelles, nain diplomatique et militaire, leur convient donc parfaitement.

    Ligne droite ne se satisfait pas de cette situation car elle est indigne de l’Europe et menace la prospérité et la sécurité des Européens.

    Une divergence stratégique avec l’Europe

    En liant leur destin à celui des États-Unis, comme le font aujourd’hui les gouvernements européens, l’Europe s’associe en réalité à une puissance sur le déclin, contestée par un nombre croissant de puissances émergentes et dont l’identité est au demeurant de moins en moins européenne.

    Ce faisant, l’Europe se soumet de plus à une puissance qui ne se préoccupe nullement des intérêts du vieux continent. Ainsi, sur le plan économique, le libre-échangisme voulu par les États-Unis n’a rien d’amical, il vise avant tout à ouvrir encore plus les marchés européens et à y imposer les standards américains. Il transforme l’Europe en une économie de type colonial, simple réservoir de compétences, de ressources et de consommateurs pour les grandes firmes américaines mondialisées.

    Sur le plan de la sécurité, la tentation américaine de conserver coûte que coûte son leadership dans un monde qui ne l’accepte plus porte en elle un risque de conflagration régionale, sinon mondiale, dont l’Europe, restant vassale des États-Unis, a toutes les chances de faire les frais. Le chaos semé au Proche-Orient au nom de la « guerre contre le terrorisme » et la crise migratoire qui s’ensuit en apportent une sinistre illustration.

    Les États-Unis nouent en outre des alliances qui ne correspondent plus nécessairement à l’intérêt civilisationnel des Européens. Tel est le cas notamment de leurs liens avec les pétromonarchies et l’islam sunnite qui nourrit l’islamisme, ou bien avec la Turquie musulmane qui prétend toujours intégrer l’Union Européenne avec le soutien américain. Les Européens ont-ils par ailleurs intérêt à s’aligner sur la politique otanienne de cantonnement agressif de la Russie, alors que ce pays, de civilisation chrétienne, est leur grand voisin et qu’il combat aujourd’hui l’islamisme plus sûrement que les États-Unis ?

    L’Europe puissance n’a pas besoin de tuteur

    Pour Ligne droite, l’Europe doit donc se libérer de la tutelle américaine pour se constituer en pôle de puissance autonome.

    Cela ne signifie évidemment pas que cette Europe puissance s’oppose en tout aux États-Unis ! Tel n’est d’ailleurs pas le souhait de nombreux pays européens, en particulier à l’Est. Car l’Europe conserve encore des intérêts communs avec l’Amérique. Elles sont l’une comme l’autre de civilisation chrétienne, elles partagent des valeurs communes et leurs systèmes économiques sont très comparables. Il est cependant des domaines vitaux où la prudence conduit à ne pas s’en remettre en tout aux États-Unis, lesquels regardent désormais autant sinon plus vers le Pacifique que vers le vieux continent.

    Aussi est-il temps pour les Européens de redécouvrir cette vieille sagesse diplomatique européenne selon laquelle la paix résulte de l’équilibre des puissances, alors que la domination d’une seule est cause de conflits. Une sagesse qui doit conduire les Européens à construire l’Europe puissance, de façon à pouvoir dialoguer, au mieux de leurs intérêts, avec les autres puissances, y compris les États-Unis.

    Pour Ligne droite, l’Europe doit cesser d’être une vassale de l’Amérique mais s’imposer à elle comme un partenaire avec qui l’on traite d’égal à égal. Dans le monde multipolaire d’aujourd’hui, érigée en pôle de puissance, l’Europe n’a plus besoin de tuteur !

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/10/23/l-europe-non-plus-vassale-mais-partenaire-d-egal-a-egal-avec-6099217.html