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Europe et Union européenne - Page 545

  • Le Système mondialiste, immigrationniste et libéral-libertaire est un totalitarisme (1e partie)

    Chronique de Paysan Savoyard (n°203 – juillet 2018)

    Par cupidité d’une part, par idéologie d’autre part, le Système mondialiste, immigrationniste et libéral-libertaire vise la dilution et le remplacement des Etats, des sociétés et des peuples européens. Ce Système est un totalitarisme. Il présente les principales caractéristiques que partageaient les totalitarismes du siècle précédent, le communisme et le nazisme.

    Un totalitarisme n’est pas une tyrannie ou une dictature : il est certes dictatorial et tyrannique mais il revêt également une dimension supplémentaire. Il y a lieu à ce propos d’apporter quelques indications préalables quant à la typologie des régimes politiques. Un régime autoritaire est un régime de restriction des libertés permettant au pouvoir en place de limiter et de contrôler l’opposition. Une dictature vise à supprimer toute liberté en vue d’empêcher toute opposition au pouvoir de naître et prendre racine : la dictature applique la même logique que le régime autoritaire mais en la portant à son extrême. La tyrannie relève d’un troisième type de régime. Alors que le régime autoritaire et la dictature peuvent être rationnels et viser l’intérêt général tel que le conçoit le pouvoir en place (il peut d’ailleurs exister des dictateurs « éclairés »), la tyrannie est une dictature délirante, destinée à assurer le pouvoir d’un pervers ou d’un fou. César était un dictateur et Néron un tyran. De même dans l’histoire récente Erdogan relève du premier type, Kim-Jong-Il du second.

    Dans cette typologie, le totalitarisme occupe une place particulière. Il présente les principaux caractères de ces différents régimes. Le totalitarisme est une dictature : les libertés y sont supprimées ou soigneusement encadrées et aucune opposition autre que factice n’y est tolérée. Le totalitarisme est également une tyrannie : les totalitarismes sont en effet des systèmes délirants. Le totalitarisme ajoute cependant une dimension qui lui est propre. Il ne se limite pas, comme la dictature et la tyrannie, à l’annihilation de toute opposition et de toute menace contre son pouvoir : il vise le contrôle « total » de la société et des individus et cherche même pour ce faire à s’emparer des esprits, afin de les conduire à adhérer aux valeurs et aux objectifs du régime.

    Le Système en place, nous allons nous efforcer de le montrer, est de nature totalitaire. Il n’est certes pas encore aussi féroce que l’ont été ses devanciers : on peut parler d’un totalitarisme doucereux et sournois. Au demeurant, il ne lui sera probablement pas nécessaire de parvenir jusqu’aux extrêmes que le communisme et le nazisme ont atteints. Son objectif ultime en effet n’est pas le contrôle total des sociétés européennes mais leur destruction même par absorption dans un Système mondial. Il a trouvé pour ce faire l’arme fatale et définitive : l’invasion migratoire de l’Europe. Nous y venons plus loin.

    Ce Système ne concerne que le monde occidental. La France est, en Europe, le pays où il s’est implanté en premier, dans les années soixante, et où sans doute il est le plus avancé. C’est l’exemple français que nous développerons dans le présent article. Le Système domine et gouverne également la plupart des pays du monde occidental : Etats-Unis bien sûr, qui sont le cœur névralgique du Système, Canada, Australie, Europe. On constate ces dernières années que les pays d’Europe centrale, Hongrie, Tchéquie, Slovaquie, Pologne, sont engagés dans un processus de refus et de résistance au Système. L’Autriche et l’Italie viennent également de désigner des gouvernements anti Système. Nous verrons si ce mouvement de résistance prendra de l’ampleur ou bien si le Système parviendra à l’endiguer et à l’éradiquer.

    Les autres régions du monde, mêmes si elles ont intégré la mondialisation économique inspirée et impulsée par les Etats-Unis, échappent pour l’essentiel au gouvernement de ce Système et suivent leur voie propre. Se conformant à leurs propres conceptions civilisationnelles, ni le monde asiatique, ni le monde indien, ni le monde arabo-musulman, ni l’Afrique, ni la Russie ne sont concernés par les dogmes du Système, tels que les « droits de l’homme » et autres « valeurs » prétendument universelles. Il existe certes dans plusieurs pays non occidentaux (en Chine, en Iran, dans les pays arabes, en Russie…) une petite fraction d’agitateurs, qui habitent les capitales, ont fait leurs études en Europe ou en Amérique, et défendent les valeurs occidentales, c’est-à-dire les valeurs du Système. Même s’ils sont soutenus et mis en scène par l’Occident, ces agitateurs sont réprimés et n’occupent dans leurs sociétés respectives qu’une place marginale.

    Le Système mondialiste, immigrationniste et libéral-libertaire est donc, en Occident, le totalitarisme du siècle présent. Citons A. Finkielkraut, qui avait bien posé le diagnostic : « L’antiracisme sera le communisme du 21e siècle ».

    Le présent article se propose de montrer que le Système présente toutes les caractéristiques du totalitarisme : l’idéologie y est prédominante ; le système de pouvoir permet de contrôler toutes les institutions et organisations ; la propagande est omniprésente ; la société est neutralisée et les dissidents pourchassés ; le Système cherche à contrôler les esprits, en conduisant chacun à adhérer à ses valeurs et à ses objectifs. L’organisation de l’invasion migratoire constitue la caractéristique propre du Système, qui le distingue des totalitarismes qui l’ont précédé.

    Pour la commodité de la lecture, l’article sera présenté sur le blog en plusieurs parties. Voici la première :

    • Un Système où l’idéologie prédomine

    La première caractéristique d’un régime totalitaire est d’être animé par une idéologie, qui occupe une place dominante et surplombe à la fois le système de pouvoir et l’ensemble de la société. Tel est bien le cas du Système en place.

    Une idéologie en trois parties

    L’idéologie du Système comprend les trois éléments principaux que sont le mondialisme, l’immigrationnisme et les conceptions libérales-libertaires. Ces éléments sont reliés entre eux et articulés autour du concept de « liberté ». Le Système est partisan d’une économie libérale. Il promeut un monde sans frontières, aussi bien économiques que physiques, permettant notamment la libre circulation des personnes et la liberté de s’installer dans le pays de son choix. S’agissant des mœurs, le Système est libertaire : à l’opposé des conceptions traditionnelles, l’individu doit pouvoir fixer librement ses choix de vie personnelle, notamment sur le plan sexuel et sur le plan de l’usage des drogues. Il doit pouvoir également user librement de son corps et fixer lui-même le moment et les modalités de la fin de sa vie.

    Les sources de l’idéologie du Système : Lumières ; soupçon ; déconstruction

    L’idéologie du Système s’alimente aux différentes sources qui ont irrigué et agité le monde occidental depuis deux cents ans. La première source est constituée des idées des Lumières, qui ont inspiré la révolution française. Selon les conceptions des Lumières, l’homme est un individu égal aux autres et libre de toute appartenance et de tout lien de subordination à une institution, qu’il s’agisse des frontières, de la famille, des cadres traditionnels et de Dieu. Cette idéologie est donc à la fois libérale, individualiste, égalitaire, matérialiste et athée, progressiste et universaliste. Elle rompt en tout point avec les conceptions en vigueur dans les sociétés traditionnelles « d’ancien régime » qui, elles, au contraire, étaient communautaires, hiérarchiques et inégalitaires, traditionnalistes et chrétiennes.

    Les « philosophies du soupçon » au 19e siècle (Feuerbach, Marx, Freud) ont ensuite apporté leur contribution au travail de remise en cause et de destruction des cadres mentaux traditionnels. Elles ont visé en particulier à nier toute transcendance, d’une part, et tout libre-arbitre humain d’autre part. L’homme est seul et sans espérance.

    Dans la seconde partie du 20e siècle, les idéologues français de la « déconstruction » (Derrida, Deleuze, Foucault…) poursuivent l’œuvre de contestation initiée par la révolution française et poursuivie par Marx et Freud. Les Etats-Unis sont un terrain d’influence majeur pour ces déconstructeurs, en particulier sur les campus américains. Les conceptions libertaires et cosmopolites s’y imposent dans les années soixante (Woodstock…) De même les mouvements militants homosexuels et féministes prennent une ampleur particulière aux Etats-Unis (où se sont mises en place par exemple les « études de genre »). Après s’être imposées aux Etats-Unis, les idées libertaires inspireront en France et dans l’ensemble de l’Europe la révolution des mœurs de 1968. Peu de temps après, à la fin des années soixante-dix, sur le plan économique cette fois, l’Europe tourne la page des politiques étatistes mises en place à l’après-guerre et adopte les politiques économiques libérales inspirées par les Etats-Unis (influence des « Chicago Boys »).

    La source chrétienne

    Une autre source de l’idéologie du Système, moins évidente mais profonde, est la religion chrétienne. La chose est paradoxale puisque le christianisme et les philosophies qui viennent d’être évoquées sont des ennemis irréductibles. Le christianisme contribue pourtant puissamment à l’idéologie du Système, indirectement et directement.

    Il y contribue d’abord indirectement. Le  christianisme, en effet, a pour partie inspiré les idéologies anti chrétiennes elles-mêmes. La préférence pour les pauvres, les faibles et les petits et la condamnation des puissants et de la richesse, aspects essentiels du message évangélique, sont ainsi au fondement des idéologies égalitaires. Elles ont inspiré en premier lieu les Lumières : c’est notamment au nom de l’égalité que la révolution renverse l’ancien ordre aristocratique. L’égalité est d’ailleurs proclamée d’emblée comme l’une des principales valeurs républicaines. L’aspiration à l’égalité est également le principal ressort du communisme, qui apparaît en France au moment de la révolution française (le moment « communiste » de la révolution française prend place entre 1792 et 1794).

    Le christianisme contribue aussi directement à l’idéologie du Système et plus exactement à son volet immigrationniste. C’est au nom de l’égalité et de l’attention aux pauvres que le Système justifie sa politique d’immigration : les migrants ont le droit de fuir la pauvreté et de venir profiter d’une vie meilleure dans les riches pays européens, lesquels ont le devoir d’accueillir « une partie de la misère du monde ». De même le Système prône une bienveillance de principe envers les immigrés, qui doivent être accueillis quand bien même leur présence dégraderait la situation des autochtones. Tous ces raisonnements trouvent directement leur source dans le message évangélique, qui prône le partage des richesses, l’attention aux pauvres, l’amour de l’Autre, l’oubli de soi-même (indiquons ici que pour notre part, nous contestons absolument, en tant que chrétien, la validité de la lecture littérale et politique de l’Evangile ; voir notamment cette chronique).

    L’immigrationnisme permet au Système de sortir de ses contradictions

    Il faut relever que les différentes sources de l’idéologie Systémique sont pour partie contradictoires. La situation de contradiction résulte de la coexistence au cœur de l’idéologie du Système des concepts fondamentaux que sont la liberté et l’égalité. Le Système les revendique tous deux, de même que l’idéologie des Lumières dont il s’inspire les revendiquait également l’un et l’autre. Or l’on aperçoit aisément qu’il existe entre eux des tensions et même une contradiction difficilement surmontable. La liberté laissée aux individus, dont les capacités et les objectifs personnels diffèrent, débouche nécessairement sur la création d’inégalités matérielles et de condition. Symétriquement, la volonté d’établir l’égalité suppose nécessairement de limiter voire de supprimer la liberté. Cette tension est d’ailleurs présente dès la révolution française : la révolution « libérale » promeut avant tout la liberté ; le moment « communiste » de la révolution met en avant l’égalité. Ces deux courants de la modernité se sont violemment affrontés pendant la révolution et leur lutte n’a pas cessé depuis. Leur opposition majeure porte sur la signification du concept d’égalité. Pour les libéraux, l’égalité est l’égalité des droits, compatible avec la liberté : au 18e siècle ils revendiquent une égalité à la naissance en opposition à la société des ordres ; aujourd’hui les libéraux considèrent que l’égalité est l’égalité devant la loi. Pour les communistes au contraire l’égalité est l’égalité des conditions, qui suppose de limiter la liberté.

    Alors que les deux courants de la modernité sont normalement en opposition ou en contradiction, on les voit pourtant aujourd’hui cohabiter au coeur du Système. Les capitalistes et les milliardaires libéraux-libertaires de la Silicon Valley, d’une part. Et les militants de l’égalité, d’inspiration « communiste », que les injustices et les inégalités révoltent, d’autre part. Tous se retrouvent unis, très curieusement, au sein du même Système.

    Comment ces deux courants qui composent le Système résolvent-ils la contradiction à laquelle ils sont confrontés ? Comment les libéraux-libertaires parviennent-ils à endosser la partie du discours du Système qui met en avant l’égalité ? Comment les partisans de l’égalité réussissent-ils à soutenir un Système qui est libéral, qui est soutenu et dirigé par les milieux d’affaires, la finance, les milliardaires et qui aboutit au creusement des inégalités ?

    Les libéraux-libertaires résolvent la contradiction de deux façons. Pour eux tout d’abord, comme on l’a dit plus haut, l’égalité que le Système doit mettre en avant est l’égalité des droits. Sous l’influence des sociaux-démocrates (Rawls…), les libéraux ont dû admettre que l’égalité des droits doit être complétée par des politiques d’égalisation des chances. La liberté n’est donc pas mise en cause pour l’essentiel par un principe d’égalité ainsi conçu. En second lieu, les libéraux considèrent que la politique de recherche d’égalité doit consister en une aide particulière aux immigrés et aux plus pauvres (les minorités, les SDF, les handicapés…). C’est à la faveur de ce raisonnement que les socialistes ont pu adopter le libéralisme tout en continuant à se dire de gauche. Etre de gauche aujourd’hui ne consiste plus à vouloir faire disparaître les inégalités : être de gauche désormais, c’est d’abord se préoccuper des « paumés » et accueillir les immigrés. Ce changement de paradigme a été illustré par exemple par la note fameuse de Terra Nova conseillant à la gauche de choisir la cause des immigrés, des femmes et des minorités, plutôt que de chercher à reconquérir les Français moyens.

    Les communistes et les partisans de l’égalité des conditions  parviennent eux aussi à s’arranger avec la contradiction entre égalité et liberté. Certes ils constatent que le Système qu’ils soutiennent aboutit à l’enrichissement des riches et au creusement des inégalités dans les pays développés, où la classe moyenne est en difficulté. Le Système a cependant pour eux le grand mérite de déboucher sur une élévation du niveau de vie du tiers-monde. De même il permet aux immigrés de venir profiter d’une partie des richesses du monde occidental. Le Système se traduit sans doute, certes, par un appauvrissement des classes moyennes en Europe : mais il entraîne une égalisation à l’échelle mondiale, ce qui constitue pour eux l’essentiel.

    Il y a lieu d’insister sur ce point : l’immigrationnisme, comme on le voit, joue pour le Système un rôle déterminant sur le plan idéologique. Il constitue d’une part le prolongement logique de l’universalisme et sa traduction concrète : l’immigré est l’incarnation de l’universel. Il permet d’autre part de résoudre les contradictions que fait naître son appareil idéologique et de faire coexister en son sein des courants de pensée en principe opposés et même hostiles.

    Le camp du Bien

    Le Système donne aux éléments de son idéologie différentes dénominations : les valeurs républicaines, les valeurs humanistes, les valeurs universelles.

    Cette idéologie s’érige en morale de référence : elle définit un camp du Bien. Les idées opposées sont rejetées : elles sont dénoncées comme malsaines, propageant la haine et renvoyant « aux heures les plus sombres de notre histoire ».

    Les opposants mettant en avant des idées mauvaises et néfastes, le Système s’estime donc moralement autorisé à limiter ou interdire leur droit de s’exprimer : c’est parce que les valeurs du Système sont celles du Bien qu’il peut limiter ou interdire l’expression de ceux qui représentent le Mal et propagent la haine.

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    La 2e partie de l’article à suivre : « Un système de pouvoir qui permet de contrôler les principales organisations et institutions » (voir également cette chronique de 2010)

    https://leblogdepaysansavoyard.wordpress.com/2018/07/13/le-systeme-mondialiste-immigrationniste-et-liberal-libertaire-est-un-totalitarisme-1e-partie/

  • Angleterre : Tommy Robinson condamné à treize mois de prison pour islamo-scepticisme !

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    Longtemps, le Royaume-Uni s’est fait une gloire d’avoir été pionnier en matière de liberté d’expression, fort de la Magna Carta (1215) et de l’Habeas Corpus (1679), premiers textes garantissant droits et devoirs du citoyens.

    Cette liberté a aussi permis à des prêcheurs salafistes londoniens d’envahir le fameux Speakers’ Corner de Hyde Park et d’y appeler à la guerre sainte contre les mécréants et plus si affinités. Après tout, pourquoi pas. Même poussée jusque dans ses retranchements les plus absurdes, la liberté d’expression demeure la liberté d’expression.

    Tout cela serait donc « parfaitement imparfait » si cette liberté n’était devenue à géométrie singulièrement variable, tels qu’en témoignent les treize mois de prison infligés à un citoyen britannique de 35 ans, Stephen Yaxley-Lennon, plus connu sous le nom de Tommy Robinson. Simple agitateur ou lanceur d’alerte, l’homme se fait connaître en cofondant l’English Defence League en 2009, mouvement qui entend lutter contre l’islamisation de l’Angleterre. Certes, nul n’est tenu de détester l’islam ; mais il n’est pas non plus obligatoire d’en tomber amoureux : tout cela relève du registre de la libre opinion, laquelle peut enchanter les uns et agacer les autres. Mais n’est-ce pas la loi du genre ?

    Alors, que reproche-t-on exactement au trublion en question ? Tout simplement d’avoir filmé les abords du tribunal de Leeds, le 25 mai dernier, alors que s’y tenait un procès mettant en cause des gangs d’immigrés pakistanais accusés de viols de très jeunes filles. Les faits se seraient déroulés sur de longues périodes – plus d’une dizaine d’années, semble-t-il. Pis, note Anne-Sophie Chazaud, du mensuel Causeur : « Ces exactions ont mis un temps infini à être révélées puis prises en compte par des autorités surtout préoccupées par le risque de stigmatisation des communautés ethnico-religieuses concernées, plutôt que par la protection des populations locales. »

    C’est donc cette loi du silence que Tommy Robinson a choisi de rompre. Mais le système anglais, à l’instar du nôtre, gouverne assez mal et se défend très bien, ayant exhumé une disposition législative rarement utilisée, la « reporting restriction », permettant de décréter un embargo médiatique sur une instruction judiciaire en cours. Une interdiction déjà bravée il y a un an, lors d’une affaire similaire ayant eu lieu à Canterbury et qui lui avait valu trois mois de prison avec sursis. Il y a donc récidive, mais une peine plus que quadruplée, n’est-ce pas un peu excessif ?

    C’est ce qu’ont dû estimer ce demi-million de pétitionnaires exigeant la libération de ce qu’il faut bien appeler un prisonnier politique. Parmi les signataires, l’ancien chanteur des Smiths, Stephen Morrissey, véritable icône outre-Manche, l’un des fils de Donald Trump, la demi-sœur de Meghan Markle (la toute fraîche épouse du prince Harry) et même Valérie Boyer, secrétaire générale adjointe de nos Républicains. Depuis, les manifestations se succèdent. La dernière ayant eu lieu à Londres, ce 14 juillet, a réuni plusieurs milliers de personnes.

    On notera que même Libération s’est emparé de l’affaire, non sans une certaine gêne. Logique, pour un journal ayant défendu un autre prisonnier politique, Bobby Sands, membre de l’IRA, mort en prison le 5 mai 1981 à la suite d’une grève de la faim et de mauvais traitements. Un sort qui attend Tommy Robinson ? Il est à craindre que oui, ayant été transféré dans un établissement pénitentiaire où les bandes de voyous, qu’ils soient de confession ou tout simplement de culture musulmane, ne risquent pas de l’accueillir à bras ouverts.

    Pour mémoire, un autre agitateur, Kevin Crehan, condamné à un an de prison pour avoir jeté quelques tranches de bacon sur une mosquée – ce n’est certes pas très malin, mais est-ce un crime ? –, n’y a pas survécu. Quand George Orwell a écrit son fameux 1984, nombreux sont ceux qui se sont demandés s’il stigmatisait le totalitarisme nazi ou son homologue bolchevik. Peut-être pensait-il aussi à celui qui surviendrait en son propre pays. Dans une indifférence quasi générale.

    Nicolas Gauthier

    http://www.bvoltaire.fr/angleterre-tommy-robinson-condamne-a-treize-mois-de-prison-pour-islamo-scepticisme/

  • D. Cohn-Bendit, le jouisseur repu

    Chronique de Paysan Savoyard

    (n°202 – juillet 2018)

    Certes il est insupportable de suffisance, de contentement de lui-même, d’arrogance satisfaite. Sa boursouflure narcissique se comprend cependant : on peut considérer en effet que Cohn-Bendit, en Europe du moins, incarne à lui tout seul la période en cours, commencée en 1945 année de sa naissance. Cette période est celle de la domination des Etats-Unis, vainqueurs de la guerre. Celle de la société de consommation. Celle de la révolution libertaire de 1968. Celle de l’immigration de masse. A ces différents titres, ce trois-quarts de siècle est celui de Daniel Cohn-Bendit. 

    • Une icône libertaire

    Révolution libertaire, mai 68 a bouleversé la société en profondeur. En détruisant le principe d’autorité, en promouvant le féminisme, en promouvant la liberté des mœurs au nom de l’individualisme, mai 68 a déstabilisé les principaux cadres sociaux : les rapports hommes-femmes, l’école, la famille surtout, cellule de base de la société.

    Cohn-Bendit incarne à lui tout seul ce bouleversement. Il est le leader le plus emblématique de cette révolution, dont l’origine de façon significative a trait aux mœurs : on se souvient que mai 68 a commencé lorsque les étudiants de Nanterre ont voulu pouvoir se rendre dans le dortoir des filles. Cohn-Bendit, jouisseur et libidineux, est représentatif de l’évolution des mœurs. Il se vantera, par oral et par écrit, à la télévision même, d’actes pédophiles commis dans son emploi d’éducateur de jeunes enfants : il ne sera pourtant jamais inquiété. Cohn-Bendit en effet est une icône intouchable.

    Il illustre également ce que sont désormais la majorité des étudiants, à l’heure de l’université ouverte à tous. Cohn-Bendit était un glandeur : d’abord inscrit en maths, il rejoint la socio, discipline fétiche des paresseux. N’ayant finalement jamais obtenu le moindre diplôme, il sera éducateur après 68, une « profession » refuge pour ceux que le travail rebute. Toute sa vie Dany sera un glandeur et un baratineur. Ne faisant jamais l’effort de construire une phrase grammaticalement correcte, il recourt au tutoiement systématique, non seulement pour provoquer et abaisser son interlocuteur mais également pour montrer que les règles traditionnelles de la vie en société sont toutes vouées à disparaître. « Dany » fait son cirque, avachi dans les fauteuils des télévisions, absous d’avance par les journalistes débordants de complaisance. 

    • Un libéral, logiquement macronien

    Libertaire, Cohn-Bendit est aussi un libéral.  68 avait un versant social : des augmentations de salaires et des congés supplémentaires ont été accordés. Un versant communiste également : les grèves de la CGT, la présence des maos et des trotskystes…. Mais c’est bien la dimension libérale-libertaire de 68 qui l’a emporté. Alors que la société de consommation bat son plein, la gauche parvenue au pouvoir dans le sillage de mai 68 se convertit rapidement au libéralisme économique. La gauche était jusque-là communisante ; la droite était conservatrice sur le plan des mœurs : dans les années 80 elles deviennent toutes deux libérales-libertaires et gouvernent à tour de rôle en faisant la même politique : Cohn-Bendit incarne cette fusion des deux courants principaux de la politique française. C’est en toute logique qu’il soutient aujourd’hui Macron, qui réalise la réunion de la gauche et de la droite lib-lib dans un même parti politique. Ajoutons que bien entendu Cohn-Bendit admire les Etats-Unis, à la tête du système capitaliste adopté par les Européens après la guerre. 

    • Une des principales figures de l’universalisme et de l’immigrationnisme

    Cohn-Bendit est en toute logique un militant de l’universalisme. L’universalisme est en effet un corollaire nécessaire de l’idéologie individualiste et libérale-libertaire : l’individu étant libre, aucune appartenance nationale, ni aucune frontière ne doivent pouvoir venir enfreindre sa liberté.

    Dans cette perspective, Cohn-Bendit a été un des principaux militants de l’Union européenne (et député européen). L’Europe de l’UE et de Cohn-Bendit est l’Europe universaliste, l’Europe fondue dans la mondialisation. Pour l’UE, ne s’agit pas seulement d’abolir les frontières au sein de l’Europe mais les frontières du continent lui-même : hommes, marchandises et capitaux doivent circuler librement à l’échelle mondiale. L’Europe de Cohn-Bendit et de l’UE est aux antipodes de l’Europe « identitaire », celle qui chercherait à défendre les peuples européens, leur territoire et leur civilisation.

    Cohn-Bendit, cela va sans dire est un militant de l’immigration, qui est l’une des dimensions de l’universalisme et sa conséquence logique.

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    Ils aiment tous Daniel Cohn-Bendit : les bonnes âmes cathos, les protestants, les francs-maçons, les athées de toute obédience, tous ceux qui communient dans la religion de l’universel, la religion de l’Autre. Pourtant Dany est moins universaliste que cosmopolite. Sa gouaille provocatrice laisse apparaître le ressort qui l’anime : il ne veut pas de bien aux peuples européens

    https://leblogdepaysansavoyard.wordpress.com/2018/07/07/cohn-bendit-le-jouisseur-repu/

  • "L'immigration est en train de détruire l'Europe" Donald Trump

  • Et le Maghreb, lui, peut rejeter les migrants en toute impunité ?

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    La semaine dernière, au large des côtes tunisiennes. Une embarcation où s’entassent quarante migrants, une plate-forme gazière, un navire tunisien de la société en question, la rencontre des trois protagonistes. En bout de chaîne, trois pays dont la Tunisie qui, après avoir donné leur autorisation, refusent catégoriquement – par crainte « de devenir une zone de débarquement et de faire face à un afflux massif de migrants » – de faire accoster ce navire ravitailleur et non humanitaire. Voilà de quoi donner du grain à moudre à tous les défenseurs d’un monde sans frontière qui s’activent dans notre pays.

    La Tunisie emboîte donc le pas à ses voisins. Au mois de juin, l’Algérie se trouvait accusée d’avoir expulsé, au cours des quatorze mois précédents, 13.000 personnes, les obligeant à fuir dans le Sahara, à pied, sans eau ni nourriture. La faute à « l’Union européenne » qui, en octobre 2017, a demandé aux pays d’Afrique du Nord de « renforcer leurs barrages aux frontières pour empêcher les migrants de se rendre sur le Vieux Continent […] ». C’est ce qu’on lisait dans Marianne. Hommes, femmes enceintes, enfants subissaient ainsi les affres du désert. Mais si un porte-parole de l’Union européenne affirmait avoir parfaitement connaissance « des agissements de l’Algérie », il estimait cependant « les pays souverains » libres d’expulser les migrants non désirés. Les pays du Maghreb souverains… et pas le nôtre !

    Au Maroc, la situation des migrants subsahariens n’est pas plus enviable. Quand ils ne survivent pas dans des décharges à ciel ouvert, comme titrait Libération le 8 juillet dernier, ils subissent, dans des conditions précaires, « le racisme et la misère » : « Le Maroc, c’est dur. On n’est pas les bienvenus, on n’arrive pas à s’intégrer », disait l’un d’eux, cité par Le Monde, en 2017.

    Alors, quoi ! On attend, par exemple, la réaction de Jean-Luc Mélenchon, le grand amoureux du Maghreb : il devrait monter au créneau et s’insurger contre la décision de la Tunisie ! Et celle du Président en personne, Emmanuel Macron, pour qui les migrations sont « un devoir d’humanité ». Que n’enjoint-il pas la Tunisie à faire accoster ce navire bientôt à court de vivres pour sauver ces quarante migrants ? Car on ne voit pas pourquoi les migrants ne représenteraient pas, pour la Tunisie, ce qu’ils représentent pour la France, à savoir « une opportunité économique » !

    Le Maghreb, donc, guère accueillant pour ses migrants. Sans doute pas autant d’associations que chez nous pour les aider à gagner l’Europe, et la France en particulier. Sans doute ni CADA ni CAO ni familles d’accueil où se reposer de leur périple. Sans doute pas, non plus, d’aides sociales pour leur permettre de ne pas rester dans une extrême pauvreté.

    Sans doute très peu ou rien de tout cela en Tunisie, en Algérie, au Maroc, pas même dans les pays du Golfe. Et pourtant, qui passe son temps à culpabiliser l’Europe de ne jamais en faire assez alors qu’elle continue d’en faire tant, au lieu de pointer du doigt ces pays qui traitent leurs migrants de façon aussi inhumaine ? Qui, si ce n’est la plupart de nos politiques et leurs thuriféraires, les médias ?

    On les attend de pied ferme couvrir cette sale histoire. « Des migrants dont une femme enceinte morts de faim et de soif à bord du Sarost 5 parce que la Tunisie s’est refusée à toute humanité : une honte pour la Tunisie » : ça en aurait, de la gueule !

    Caroline Artus

    http://www.bvoltaire.fr/et-le-maghreb-lui-peut-rejeter-les-migrants-en-toute-impunite/

  • Affaire Benalla : une affaire d’Etat ? – JT TVL 20 juillet 2018

    Pour ceux qui n’arrivent pas à lire cette vidéo, regardez là sur RuTube (juste après)

    Version Rutube :

    1) Politique / Affaire Benalla : une affaire d’Etat ?

    Après la révélation de l’identité d’un membre de la garde rapprochée d’Emmanuel Macron dans une affaire de violence en marge des manifestations du 1er mai, de nombreuses questions restent sans réponse. L’homme, visiblement adepte du coup de poing, évolue depuis longtemps chez les cadres socialistes et semble avoir bénéficié de la protection de l’Elysée dans cette affaire. Une commission d’enquête a été ouverte.

    2) Union européenne / Bruxelles tremble face au Brexit

    Alors que la situation politique en Grande-Bretagne s’enlise, Bruxelles a préparé son plan d’action face au Brexit au cas où aucun accord serait trouvé avec les Anglais avant mars prochain. Un scénario du pire qui a de plus en plus de chance de se réaliser.

    3) Société / Les animaux sauvages victimes de la cybercriminalité

    4) L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/2018/07/20/24440/affaire-benalla-affaire-detat-jt-tvl-20-juillet-2018

  • « Combat pour l’Hémisphère Nord » – Chevauchez le tigre avec André Archimbaud

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    Par Michel Geoffroy, auteur de La Super-classe mondiale contre les peuples ♦ 

    Si vous en avez assez du foot, de la télé Macron ou des pleurnicheries sur les migrants, évadez-vous cet été grâce au roman d’André Archimbaud Combat pour l’Hémisphère Nord. L’amour d’Ariane [1]. Car c’est le roman à la fois étrange, exigeant et séduisant dont vous avez besoin pour quitter intelligemment ce monde vétuste et sans joie…

    Comme l’indique l’auteur, stratège d’affaires international et chroniqueur chez Boulevard Voltaire, il s’agit d’un essai en forme de roman qu’il a commencé d’écrire en 1989, pour « comprendre les enjeux géopolitiques et spirituels des trente prochaines années ».

    Mais sa lecture est fortement déconseillée aux paresseux, habitués du vocabulaire primitif en usage au journal télévisé de 20 heures ou sur les smartphones. Comme elle est déconseillée aux bobos et aux âmes molles.

    Un roman supersonique

    Dès les premières pages, André Archimbaud nous entraîne en effet dans un maelström de séquences, de concepts et de personnages : dans un gigantesque puzzle multidimensionnel où la distinction entre le présent, l’avenir et le passé s’estompe progressivement au profit d’une conception sphérique du temps et de l’histoire.

    L’action se déroule sur plus de 40 ans, de la chute de l’URSS à 2035, en passant par le 11 septembre 2001. Et elle entraîne le lecteur sur tous les continents, au rythme du Transsibérien ou de l’avion de ligne. Dans les villes-mondes, sur le Nil ou dans les sables du désert. Le tout en moins de 200 pages.

    Il s’agit d’un roman supersonique….

    Les Archontes contre les peuples

    Mais de quel combat s’agit-il ?

    De celui qui oppose la puissante secte des Archontes qui ont décidé d’ouvrir les différents sceaux de l’apocalypse sur le monde, à un petit groupe de douze résistants réunis autour de la figure emblématique d’Atalanta. Cette jeune femme « aux allures d’antique prêtresse, grande, scrutant l’auditoire de son regard étrange et pénétrant. Un regard sombre, magique, qui contient à lui seul toutes les aspirations de l’espèce en combat [2]».

    Atalantane serait-elle pas la nouvelle Ariane qui doit aider à vaincre le labyrinthe ou les modernes Minotaures veulent enfermer le monde ?

    Le roman de l’éternel retour

    Le propos d’André Archimbaud se laisse décrypter, au fil des pages et des denses séquences qui se succèdent à un rythme accéléré.

    Cette lutte ne renvoie-t-elle pas à celle qui oppose désormais les oligarques de la super classe mondiale, qui veulent détruire le monde pour mieux le diriger, à tous ceux qui veulent rester eux-mêmes et qui entendent puiser dans leurs traditions revivifiées la force de vaincre ?

    Eternel retour de la lutte entre les forces du chaos et celles de la lumière et de la vie.

    Eternel retour, le roman s’achève d’ailleurs sur ces mots…

    La synthèse des mythes et de la géopolitique

    Ce n’est pas pour rien si l’auteur se place d’emblée sous le patronage de « la géopolitique intégrale » de Raymond Abellio. Il en adopte aussi le style torrentiel et flamboyant.

    Mais on pensera aussi bien sûr à René Guénon, à Julius Evola et aussi au Jean Parvulesco de La Spirale Prophétique [3]. Ou encore à Nietzsche.

    La symbolique des mythes et de la Tradition rejoint la géopolitique et « s’élance vers nos rivages avec la force d’un tsunami », comme l’écrit si bien André Archimbaud. Ses héros ne veulent-ils pas forger un nouvel Occident, tourné vers l’Eurasie en réponse au chaos mondial des Archontes ? La Nouvelle Rome ou la Nouvelle Atlantide ?

    Ce qui rend aussi son roman à la fois exigeant et enrichissant car les références philosophiques, historiques et religieuses abondent, surabondent même. Car chaque ligne renvoie à de nombreuses significations, à de multiples sous-entendus pour les initiés, comme dans tous les bons mythes. Et pour apprécier pleinement certains développements, une bonne connaissance de l’ésotérisme musulman ou chrétien selon René Guénon et un bon dictionnaire [4]seront même nécessaires !

    André Archimbaud nous invite à chevaucher le tigre !

    Pour lutter contre le pouvoir des Archontes André Archimbaud, à la suite de Julius Evola et de la sagesse orientale ancestrale, nous invite à « chevaucher le tigre ».

    Un exercice assurément dangereux et assez peu dans l’air du temps pour les bisounours européens décadents. Surtout si le tigre se déplace à plus de 80km/heure…

    On n’est évidemment pas forcé d’être d’accord avec l’approche gnostique de certains de ses personnages. Ni avec leur propension au syncrétisme. On n’est pas forcé de croire non plus que l’islamisme sera un facteur de rénovation pour l’Europe décadente.

    Mais, en refermant le livre, on a quand même envie de chevaucher ce tigre en compagnie de la belle et énigmatique Atalanta !

    Michel Geoffroy 17/07/2018

    [1] Avatar Média Editions diffusion,  2018
    [2] Page 159
    [3] La Spirale Prophétique, Jean Parvulesco , Guy Trédaniel éditeur, 1986
    [4] Pas Wikipédia qui ne sera pas au niveau  !

    https://www.polemia.com/combat-hemisphere-nord-andre-archimbaud/

  • Europe : Divergences

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    L’Europe n’a plus d’âme. L’européisme macronien va l’achever.

    Le sommet européen du vendredi 29 juin qui s’est achevé sur un faux accord, n’a fait que révéler encore plus les antagonismes sous-jacents qui fragilisent désormais de manière continue l’Union européenne.

    Angela Merkel ne peut plus parler avec autorité en Europe ; elle ne conduit même plus son gouvernement ; elle doit passer son temps à signer des compromis, tantôt avec son ministre de l’Intérieur, le bavarois Horst Seehofer, l’ex-homme fort de la CSU, tantôt avec le SPD, l’autre parti de la prétendue grande coalition. Le vice-Chancelier SPD, Olaf Scholz, a demandé du temps pour préciser les termes d’un nouvel accord. C’est de jour en jour que les oppositions se règlent désormais en Allemagne. Andrea Nahles, la nouvelle présidente du SPD, ne veut pas avaliser des décisions qui n’auraient pas été discutées, en particulier concernant des centres fermés de transit qui seraient installés aux frontières allemandes et qui permettraient des triages : « des prisons à ciel ouvert » ! Bref, le SPD veut interférer dans l’accord CDU-CSU déjà lui-même aléatoire, puisque c’est contrainte et forcée que Merkel l’a contresigné.

    Incertitudes allemandes

    Le gouvernement de coalition ne durera peut-être pas et nul ne sait ce que sera l’Allemagne dans les semaines qui viennent et par qui elle sera gouvernée. L’équilibre du jour n’est dû paradoxalement qu’à l’AfD, chacun redoutant qu’en cas de nouvelles élections le parti nationaliste ne récolte encore davantage de voix ; la CSU bavaroise ne veut pas se voir supplanter dans son propre land et le SPD sait qu’il sera, cette fois-ci, rétamé.

    Comment dans de telles circonstances Angela Merkel pourrait-elle définir une politique européenne alors que les pays de l’Est, l’Italie maintenant, lui reprochent ouvertement la série des décisions qui, depuis 2015, a ouvert l’Europe aux vagues migratoires ? Dans l’impossibilité de jouer un rôle, elle a laissé agir Emmanuel Macron qui en a profité pour ramener les choses à lui. Dans sa déclaration finale, le président français s’est félicité d’avoir réussi à imposer un accord aux 27.

    « Le repli national » ne l’a pas emporté, a-t-il dit, « c’est pour moi une vraie satisfaction et une victoire. L’Europe s’est décidée même si ça prend du temps ».

    Inutile de signaler qu’à la sortie du rendez-vous européen force gens persiflaient une telle autosatisfaction. Les 27 n’avaient donné leur accord que parce que précisément rien de définitif n’avait été acté dans la longue nuit de prétendues et mensongères délibérations. Chacun veillait à son intérêt, pendant que Macron faisait la mouche du coche. L’Italien feignait de croire que l’Europe s’engagerait à le soulager ; les autres pensaient qu’ils pourraient renvoyer leurs migrants selon des procédures qui seraient enfin mises en œuvre. Un marché de dupes.

    Donald Tusk, le président du Conseil européen, convenait qu’il ne fallait pas se leurrer : « Il est bien trop tôt pour parler d’un succès ».

    Volontariat européen

    Qu’on en juge ! « Des centres contrôlés établis dans des États membres, sur une base volontaire (!) » serviront à faire le tri des migrants, en particulier ceux qui sont secourus en Méditerranée, entre les réfugiés qui peuvent prétendre à bénéficier du droit d’asile, et les migrants dits économiques ; l’UE s’engagerait à y mettre les moyens. Évidemment chacun pense que lesdits centres seront très bien installés chez les voisins à qui il se propose très clairementt d’adresser ses propres colonnes de migrants. En tout cas, ce qui est sûr, c’est qu’à l’issue du sommet aucun pays ne s’était déclaré « volontaire ». Il semble bien qu’à ce jour la situation soit la même ! Même Macron a dû l’avouer : « La France n’ouvrira pas de centres de ce type… ». Eh, oui !

    L’Espagne et Malte n’ont pas l’intention non plus de donner trop de suite à des gestes d’apparente générosité. L’Aquarius et le Lifeline, ça suffit. Puisque toutes les mesures décidées au sommet, selon le communiqué final, « s’appliqueront sur la base du volontariat », la vérité toute nue est qu’à ce jour il n’y a aucun volontaire. Donc l’Italie de Salvini continuera sa même politique de refus absolu et de fermeture de ses ports.

    Alors, tout le reste est littérature et constructions artificielles comme les aime Macron. Retour des refusés après triage : quand et comment ? Nul ne sait ! Les pays d’origine évidemment refuseront à leur tour, et, alors, qu’est-ce qu’on fait ? Répartition des bénéficiaires du droit d’asile selon « les principes de solidarité européenne »… Cette solidarité reste, elle-même, sans que ce soit trop spécifié, volontaire ; c’est pourquoi les pays de l’Europe de l’Est et du Nord ont souscrit sans difficulté, du moment que le mot « quotas » a disparu !

    L’Europe de la tromperie

    Victor Orban a déclaré que « la Hongrie restera un pays hongrois et ne deviendra jamais un pays de migrants ». Rien n’est plus clair et donc rien n’est plus ambigu que la solution macronienne. Angela Merkel ne pensait, quant à elle, qu’à traiter avec ses voisins, en particulier avec le chancelier autrichien, qui assure la présidence tournante de l’UE de juillet à décembre et qui prévient qu’il renverra tout migrant dans le pays qui l’aura enregistré ! L’Allemagne a du souci à se faire. Et le Brenner sera encore un lieu d’affrontements.

    Ces tristes « bidouillages » ne renforceront pas l’idée européenne. Les élections de 2019 au parlement européen s’en ressentiront. La grande vision dont notre président se flatte et sur laquelle il a misé tout son avenir, se heurte au dur mur des réalités. Il n’a guère obtenu plus de succès sur sa vaste perspective d’une zone euro qui fonctionnerait à plein régime et qui permettrait une intégration économique et financière plus complète. Les Allemands ne veulent pas être prisonniers d’un système qui les placerait en banquiers et en financiers de dernier recours. Les Néerlandais ne souhaitent pas payer davantage. Bref, personne n’y croit vraiment. Macron est encore une fois de plus le seul à se déclarer « optimiste » et à parler encore de « feuille de route franco-allemande ».

    Incorrigible esprit faux. « Le pire dérèglement de l’esprit, selon Bossuet, c’est d’imaginer les choses telles qu’on voudrait qu’elles soient et non telles qu’elles sont en effet. »     

    Hilaire de Crémiers

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Poutine lors de sa conférence de presse avec Trump : «J’ai travaillé dans le Renseignement (…) M. Soros s’ingère partout.» (Ajout d’un résumé de la conférence de presse)

    Poutine en conférence de presse avec Trump : «J’ai travaillé dans le renseignement (…) Vous savez, M. Soros s’ingère partout.»
    – RT France, 16 juillet 2018, 17h50

    (Voir à 42min20)

    Résumé en 13 minutes des moments les plus importants de la conférence de presse :

    http://www.fdesouche.com/1042991-poutine-lors-de-sa-conference-de-presse-avec-trump-jai-travaille-dans-le-renseignement-m-soros-singere-partout-video-integrale-de-la-conference-de-presse