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Europe et Union européenne - Page 797

  • Allemagne : diffusion sur la TV publique du prêche d’un imam à l’occasion de l’Aïd el-Fitr

    Quoi de plus normal dans une démocratie contemporaine que de faire l’apologie de la religion dominante ? Comme l’a dit Merkel « l’Islam est devenu une partie de ce pays et le restera ». Elle le restera si les patriotes continuent à ne rien faire et que l’Eglise ne substitue pas l’œcuménisme à l’apostolat. La mollesse des uns fait la force des autres.

    Trouvé sur Le Figaro : C’est une première pour la télévision allemande. La chaîne publique Bayerischer Rundfunk (BR) a fait le choix de retransmettre en direct l’intégralité de la prière et du prêche de l’Aïd el-Fitr, la fête qui clôture le mois sacré (NDCI : sacré pour les musulmans) du ramadan.

    Caméras installées dans la salle de prière de la mosquée de Penzberg, à quelques kilomètres au sud de Munich, la diffusion sur la chaîne et sa radio a duré deux heures. Une décision que Benjamin Idriz, imam du lieu de culte, a salué. Il a qualifié cet évènement d’«historique» à la télévision Al Jazeera et avait prévu un discours qui puisse parler au plus grand nombre de téléspectateurs (et de fidèles): « Dans le sermon, je vais livrer des messages à la fois pour les musulmans mais aussi pour les non-musulmans allemands. Je parlerai des valeurs communes, et j’appellerai la société allemande a s’ouvrir aux musulmans, à visiter leurs mosquées, et j’encouragerai les musulmans à s’ouvrir à la société » a-t-il déclaré ce matin, avant la prière de l’Aïd. Des prêtres catholiques et protestants sont également intervenus en direct pour prôner la paix et la tolérance.

     

    Et cette diffusion n’arrive pas par hasard. La chaîne programme en effet depuis le début du mois de jeûne des émissions en rapport avec l’Islam dans le but de donner une meilleure image des musulmans aux téléspectateurs. Une initiative qui se veut être dans le même esprit que la chancelière Angela Merkel qui a déclaré lors de son invitation à un iftar (nom du repas au coucher du soleil pendant le ramadan) que «l’Islam est devenu une partie de ce pays et le restera».

    http://www.contre-info.com/allemagne-diffusion-sur-la-tv-publique-du-preche-dun-imam-a-loccasion-de-laid-el-fitr#more-38777

  • Immigration clandestine à Calais : pour 1,5 milliards à jeter !

    La Grande-Bretagne jette chaque année pour 1,5 milliard d’euros d’aliments et marchandises contaminés par les immigrants illégaux de Calais.

    La Grande-Bretagne est maintenant forcée se débarrasser d’une quantité inimaginable de nourriture qui a été « contaminée » par les immigrants illégaux dans des camions à Calais. Certains chauffeurs préfèrent faire des détours de 120 km en Hollande afin d’éviter les gangs de demandeurs d’asile essayant de se faufiler au Royaume-Uni à l’arrière de leurs camions. Le patron du principal groupe de transport en Grande-Bretagne a décrit devant les députés l’ampleur choquante de la crise et des gâchis engendrés.

    Les policiers français ont effectivement perdu le contrôle de la ville portuaire et cela représente un coût énorme et inacceptable pour notre économie.

    Richard Burnett, directeur général de l’Association du transport routier, précise que les clandestins défèquent et urinent à l’intérieur des camions en route vers la Grande-Bretagne ce qui signifie que toute la cargaison devient totalement irrécupérable.

    Il ajoute que c’est aux « propriétaires des biens de prendre les mesures immédiates de mise au rebut des cargaisons contaminées ou endommagées. » Avec quelque chose de l’ordre de 10 000 frets se déplaçant quotidiennement outre-Manche, même si seulement un pour cent sont trafiqués ou sales, à un coût de perte d’environ 42 000 € par remorque, cela équivaut à environ 4,2 millions € par jour, soit 1,5 milliard d’euros par an. « C’est un coût énorme et inacceptable pour notre économie et en fait ce sont de nombreux transporteurs qui absorbent une grande partie de ce coût. En plus de cela il y a d’autres coûts énormes comme ces véhicules bloqués lors d’opérations de police et les astreintes pour défaut de livraison. En outre, le stress causé aux conducteurs est incalculable. »

    Il y a 4 000 migrants en attente pour faire le voyage vers la Grande-Bretagne et des experts avaient estimé précédemment que la Grande-Bretagne devait jeter jusqu’à 13 millions d’euros par mois d’aliments.
    Depuis la situation à Calais s’est considérablement détériorée, avec des policiers français ayant presque complètement perdu le contrôle de la ville portuaire. Maintenant, des milliers de migrants errent dans les rues sans aucun contrôle et essayent de pénétrer dans les camions et passer en Grande-Bretagne, parfois en terrorisant les chauffeurs et les touristes au point de gravement perturber la chaîne d’approvisionnement alimentaire de la Grande-Bretagne.

    Malgré cette situation désastreuse il a été annoncé cette semaine que l’Union européenne a autorisé un projet énorme pour plus que doubler la taille du port. La Grande-Bretagne devrait y contribuer pour 80 millions €…
    La situation est maintenant tellement mauvaise que les supermarchés commencent à être à court d’approvisionnement, avec de nombreuses entreprises de transport routier européen projetant de se retirer du marché britannique. Les vacanciers anglais ont également vu des immigrants se cacher dans leurs véhicules à Calais.

    http://fr.novopress.info/190715/immigration-clandestine-calais-15-milliards-jeter/#more-190715

  • Après la Grèce la France

    Ce jeudi 16 juillet, sur le site de L'Humanité, on ne relevait, à propos du débat parlementaire français de la veille, qu'un élogieux commentaire, mis en ligne à 9 h 16 : "les élus PCF du Sénat et de l'Assemblée nationale, écrit un aimable lecteur, peuvent sortir la tête haute après leur vote."

    Les déclarations et prises de position des diverses forces politiques de l'Hexagone autour de la question des dettes de l'État grecque ont en effet permis, au-delà des postures, de mesurer leur degré de compréhension de la crise qui menace la France et qui risque fort de la frapper.

    S'agit-il de s'alarmer plus que de raison que de souligner que la France – l'État français – continue de s'endetter pour payer ses dettes, de faire du social à crédit, de maquiller habilement son endettement sans garantir ni évaluer la "dette implicite" des systèmes de retraites "par répartition", de laisser les collectivités locales emprunter, etc.

    Le danger d'un scénario comparable à celui d'Athènes, et qui serait par conséquent d'une tout autre ampleur, pourrait bien se préciser plus vite que prévu, notamment dès que les taux d'intérêts aujourd'hui excessivement bas remonteront à des niveaux normaux.

    Les forces qui s'opposent depuis longtemps et s'opposeraient sans doute alors aux indispensables réformes françaises de demain se sont exprimées avec une désarmante franchise à propos de l'actuelle crise grecque. Ces sophistes pensent probablement que l'opinion populaire de l'Hexagone se solidarise du démagogue Tsipras, continuateur d'une longue série d'éloquents naufrageurs dans l'Histoire millénaire de son pays.

    Sous les lambris du palais du Luxembourg, nous apprend L'Huma, le groupe du Front de Gauche aura donc été "le seul à tenir une position unanime : ce sera non." Au palais Bourbon, l'inusable apparatchik Chassaigne, député du Puy-de-Dôme, préside la "Gauche démocratique et républicaine", dernière mouture de la survivance stalinienne, le PC ne disposant plus de suffisamment d'élus pour constituer un groupe à lui seul. Il a développé de son côté, au nom de ses camarades, des arguments sans surprise. "C’est un mauvais accord, expertise-t-il savamment, désastreux pour l’avenir de la Grèce” et dont "l’objectif recherché est de continuer à enterrer la Grèce”. On entend cela partout, en boucle, aussi bien dans la bouche des survivants des doctrines keynésiennes, que dans les propos des vieux crocodiles souverainistes, comme dans ceux des spéculateurs qui depuis 2009 parient sur le "Grexit", le "défaut" et les CDS correspondants, – où ils voient beaucoup d'argent à gagner – mais bien sûr également, du parti communiste pour qui l'idée de faire sortir un pays de l'économie étatisée, notamment en privatisant et en libéralisant ses structures, revient à le détruire.

    Même un Dupont-Aignan, qui peut mieux faire, reprenait à son compte ce matin sur RFI l'antienne selon laquelle les plans d'assainissement financier ne fonctionnaient pas, alors même qu'en Grèce le bilan du gouvernement Samaras entre 2012 et 2014 prouve exactement le contraire. Rappelons qu'il en est allé de même de toutes les expériences analogues, "thérapies de choc", etc. notamment en Europe de l'est, depuis l'année 1989 avec l'adoption du plan Balcerowicz en Pologne libérée.

    C'est donc forts de leur fausse rhétorique, intériorisée à force d'avoir été développée, martelée, répétée, que les démagogues cuirassent leur bien-pensance de certitudes jamais remises en cause malgré l'épreuve des faits.

    Un argument de Jacqueline Fraysse, députée des Hauts-de-Seine, membre du groupe communiste (1)⇓ était mis en exergue en page centrale de L'Huma : “On ne peut pas voter pour la Grèce des mesures que l’on a refusées pour la France”,

    Il semble qu'on pourrait retourner le propos sans difficulté.

    On l'adressera au glorieux Hollande et à toute notre classe politique : comment ne pas appliquer de façon préventive en France des mesures analogues à celles que notre gouvernement et nos assemblées viennent d'approuver pour la Grèce ?

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1.  Mme Fraysse n'appartient plus officiellement au PCF mais elle siège dans le groupe que contrôle le parti. Le temps n'est plus où tout ancien communiste était une vipère lubrique, un suppôt du capital, un fasciste. 

    150704

    Vient de paraître"La Faucille et le Croissant"
    – Islamisme et Bolchevisme au congrès de Bakou présenté par Jean-Gilles Malliarakis
    ••• ce livre de 225 pages au prix de 20 euros port gratuit est disponible aux Éditions du Trident 
    vente par correspondance 39 rue du Cherche Midi 75006 Paris tel 06 72 87 31 59 
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    - ou par chèque en téléchargeant un bon de commande

    http://www.insolent.fr/

  • Union Européenne: une idéologie commune

    Royaume-Uni, Pologne, Hongrie... Partout où prétend souffler, fût-ce de façon fort fugace, une velléité d'indépendance, non d'un pays, mais d'un esprit national sur un domaine particulier que ses dirigeants pourraient, avec quelque vraisemblance, croire de sa compétence, Bruxelles gronde.

    En remportant les élections législatives, David Cameron a certes raflé une victoire électorale. Mais surtout le Premier ministre a nettoyé le paysage politique, en contraignant les chefs des autres formations à la démission - au Royaume-Uni, on démissionne encore lorsque l’on perd les élections !

    Ed Miliband abandonne donc le Labour, Nick Clegg les libéraux-démocrates. Pire : Cameron se passera d'eux pour gouverner désormais. Il a la majorité absolue.

    Reste Nigel Farage, qui a, lui aussi, annoncé sa démission de la tête de l'UKIP. Mais, trois jours plus tard, les responsables de la formation pour l’indépendance nationale l’ont supplié de bien vouloir se remettre à leur tête...

    David Cameron a donc admirablement joué. Il a fait admettre à une opinion publique de plus en plus eurosceptique qu'il était déterminé à poser la question lors du référendum promis pour 2017. Et annoncé son intention de s'y tenir sitôt connu le résultat des élections.

    Le double jeu de Cameron

    Le propos a fait sortir de ses gonds François Hollande - qui a ainsi perdu une nouvelle occasion de se taire. Le président français s'est permis de rappeler au Premier ministre britannique que l'Union européenne avaient des règles, et qu'il serait bien inspiré de les respecter.

    La remarque a fait sursauter les autres responsables européens. D'abord, parce qu'on ne voit pas trop de quelle autorité se pare Hollande pour faire la leçon à Cameron.

    Ensuite, parce que, en ce qui concerne le respect de la réglementation européenne, François Hollande est plutôt mal placé pour dire quoi que ce soit.

    Enfin, parce que, à Bruxelles, où l’on préfère discuter avec le vainqueur, on a compris que David Cameron était un européen convaincu, et qu'il pourrait bien, dans les deux années à venir, travailler à vider un tel référendum de sa substance.

    Quoi qu'il en soit, David Cameron se moque de ce que peut dire François Hollande. C'est à Bruxelles et à Berlin (!) qu'il envoie George Osborne négocier...

    L'exemple hongrois

    Depuis l'arrivée de Viktor Orban au pouvoir en avril 2010, les relations entre Budapest et Bruxelles ne cessent, là aussi, d'être tendues. Derniers exemples en date : la peine de mort, et les quotas de migrants.

    La peine de mort, c'est une réflexion du gouvernement hongrois, qui souhaite la réintroduire non seulement dans son pays, mais veut en outre demander, en opposition avec les lois de l'Union européenne, qu'elle redevienne de la compétence des Etats. « Nous voulons influencer l'opinion publique européenne pour que la question d'une réintroduction de la peine de mort redevienne une compétence nationale », affirme Viktor Orban. Et le premier ministre de préciser : « Je crois que tous les Etats-membres devraient pouvoir décider par eux-mêmes. »

    Plus que la question hongroise, c'est sans doute cette réflexion sur la compétence nationale qui exacerbe les réactions des caciques de Bruxelles.

    On a donc eu le droit aux habituels propos sur la peine de mort qui n'aurait aucun impact sur le crime ; une affirmation sans fondement, à commencer, n'est-ce pas, pour ceux qui la subisse...

    La Hongrie avant l'Europe

    Le président de la Commission européenne a été plus loin, en se retranchant derrière la légalité. Jean-Claude Juncker l'affirme haut et fort : on ne peut appartenir à l'Union européenne en disposant de la peine capitale dans son arsenal législatif. Son prédécesseur, José Manuel Barroso, fait chorus : « Le rétablissement de la peine de mort est tout simplement impossible pour un membre de l'Union européenne. Le débat a été clos il y a longtemps. C’est une affaire réglée pour tous les membres. »

    Mais Viktor Orban n'est pas sensible à la menace. Il entend défendre ses concitoyens contre le crime, contre le meurtre qui, en Hongrie, frappe aussi. « Si nous pouvons protéger les citoyens sans rétablir la peine de mort, faisons-le. Mais si cela ne marche pas, il faudra alors la rétablir », argumente le premier ministre.

    Bruxelles en frémit d'autant plus que, dans la réflexion de Viktor Orban, s'ajoute son rejet des quotas d'immigration, que Jean-Claude Juncker vient d'annoncer, et dans lesquels le premier ministre hongrois voit une idée « folle ». Tellement folle qu'il affirme que « l'immigration économique n'apporte que des troubles et des menaces en Europe », et que, pour cette raison, il a lancé, début mai, une « consultation nationale sur l'immigration et le terrorisme. » Bruxelles s'en est étranglée !

     

    Olivier Figueras monde&vie 20 mai 2015

  • Sous la domination allemande (1), (2) et (3)

    Capitulation. Jacques Sapir (1) a raison d’utiliser le vocabulaire militaire pour décrire la situation au matin du 13 juillet : ce qui a été conçu et mis en œuvre pour obtenir la soumission du gouvernement grec est une opération de guerre.

     

    Bien sûr, on n’a pas bombardé Le Pirée comme autrefois Zanzibar (2). Mais cela fait des décennies qu’on disserte sur la « guerre économique » et sur la « guerre des monnaies » comme s’il s’agissait de métaphores. Hélas, nous y sommes vraiment et les Grecs sont en première ligne depuis cinq ans. Ils savent que la guerre économique et monétaire provoque ruines, misères et beaucoup de morts par suicide, infarctus ou à la suite de maladies peu ou pas soignées. Ils savent que cette guerre économique et monétaire est, comme les opérations spécifiquement militaires, la continuation de la politique par d’autres moyens.

    Cette guerre contre la Grèce est une opération politique et plus précisément une opération de reprise de contrôle et de domination politique qui ressemble fort à la stratégie étatsunienne du choc et de l’effroi. Frapper, punir, et régner par la peur – mais auparavant, disqualifier l’ennemi par une propagande obsessionnelle et intimider ceux qui seraient tentés de conforter ses positions. La presse allemande a donné le ton, dénonçant les dirigeants grecs comme des menteurs, des voleurs et des maîtres-chanteurs avec une pointe de mépris raciste dans Die Welt. Les médias ont repris ces « éléments de langage » (3) et les dirigeants de la droite sarkoziste ont aboyé avec la meute tandis que la gauche hollandiste s’affairait pour sauver l’euro sous les applaudissements de Jean-Luc Mélenchon. […]

    Bertrand Renouvin - La suite ici et, pour les parties 2 et 3, ici et ici

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Sous-la-domination-allemande-1-et

  • Grèce: l’extrême ponction

    La Grèce est maintenant à genoux et elle va payer le prix fort

    La perversité du Système oligarchique et néolibéral éclate aujourd’hui au grand jour. Il apparaît désormais que la dette grecque se solde par une perte de contrôle dramatique et par voie de conséquence, entraine une mise sous tutelle de la politique étrangère et intérieure . Par le biais de la Troïka, les actifs du pays sont transférés au secteur privé à hauteur de …80 milliards: exorbitant!

    Ce sont les créanciers qui dictent leurs conditions. La Grèce n’est donc pas “sauvée” comme il est proclamé en une des journaux nationaux: elle est déchue puisqu’elle a livré les derniers pans de sa souveraineté pour nourrir le Moloch mondialiste. Entraînant avec cela la souffrance de tout un peuple, qui il y a une semaine exprimait sa volonté d’en finir.

    La proie était facile: il n’y a pas de structure étatique solide en Grèce comme en France. Mais l’appétit prédateur des créanciers est immense et sans pitié, nul n’est à l’abri car la dette est devenu le moteur de la croissance économique: elle fait partie de la mécanique de la croissance qui est sa condition première.

    En France, depuis 1973, l’Etat républicain a accepté d’entrer dans le mécanisme pervers d’endettement auprès des créanciers privés en s’adossant à une dette structurelle qui n’est plus considérée comme temporaire; il a engagé le pays sans consultation en hypothéquant le futur des générations à venir, sans souci du long terme.

    C’est comme un organisme qui se doperait à coup d’hormones de croissance au risque de bouleverser tout le système endocrinien

    Sous l’Ancien régime l’endettement est une défaillance temporaire liée au bouclage d’un budget, c’est un expédient, un pis aller. Aujourd’hui il est devenu une pratique budgétaire comme une autre.

    Il faudra bien un jour ou l’autre , nous aussi, payer la facture de ce changement de modèle économique et ce sera au prix fort, comme la Grèce.

    Sandrine Pico-Deprez

    http://www.allianceroyale.fr/grece-lextreme-ponction/

  • Un article contre-révolutionnaire, en 1989.

    Au printemps 1989, j'étais en maîtrise d'histoire à l'université Rennes2, plus communément appelée Villejean, et je hantais quotidiennement ses couloirs, passant d'un amphi à l'autre, de la cafétéria du grand hall à la bibliothèque universitaire, mais aussi les cafés du centre-ville, particulièrement La Paix que je fréquente toujours, y compris pour rédiger les articles de ce site... Militant royaliste d'Action Française, j'avais fort à faire en cette année du bicentenaire de 1789, et les affichages précédaient les réunions, tandis que, dans le même temps, je travaillais sur mon mémoire de maîtrise d'histoire contemporaine portant sur les royalistes d'AF de Mai 68 au printemps 1971. Pourtant, l'heure était surtout aux cours, colloques, débats et commémorations autour de la Révolution française, et je dévorais tout, ou presque, de ce qui sortait sur ce thème, avec un farouche appétit et une envie non moins grande d'en découdre avec les conformismes du moment...

    Rennes2 abritait quelques spécialistes de la période commémorée et discutée (voire disputée...), comme François Lebrun et Roger Dupuy, et l'UFR d'histoire, dont le couloir servait de panneau d'affichage aux tracts du Cercle Jacques Bainville (nom de la section royaliste locale), disposait d'un petit bulletin de liaison rédigé par quelques amis et intitulé Ulysse... En rangeant quelques papiers, j'ai retrouvé le numéro consacré à la Révolution française, dans lequel j'avais eu droit à une tribune d'une demi-page sur ce thème. En voici ci-dessous le texte original, qui mériterait d'être complété, mais que je ne renie évidemment pas, même s'il me semble, avec le recul, incomplet et un peu maladroit dans son expression :

    « Commémorer ne veut pas dire louer, mais réfléchir, retrouver la mémoire ». Cette phrase du philosophe Pierre Boutang prend tout son sens en cette année de bicentenaire d'une Révolution avec laquelle nous n'en avons pas entièrement fini.

    « Retrouver la mémoire » : ne pas oublier ni les grands élans des premiers révolutionnaires pleins d'une sincérité devenue certitude, ni les horreurs sacrificielles d'une Révolution devenue folle d'avoir trop voulu avoir raison. Cette mémoire nous fait mal, comme un déchirement, celui du manteau fleur-de-lysé de l'unité sans l'uniformité. La mémoire est cruelle pour les mythes fondateurs de notre démocratie, et nous savons, comme Charles Maurras l'a si justement énoncé, que « l'expérience de l'histoire est pleine des charniers de la liberté et des cimetières de l'égalité ».

    Dans notre Bretagne, il est des traces de la tourmente : combien d'églises violées, au mobilier et à la statuaire brûlés en un autodafé qu'on voulait « purificateur » ? Combien de noms rayés du champ de vie sous le « sabre de la Liberté » ? Tout cela pour parvenir à quoi ? A une cicatrice toujours ouverte. A une province peu à peu vidée de son âme après avoir été privée de sa langue. A un règne despotique de l'Argent-Dieu. A cette soumission de l'intelligence au pouvoir des « bien-pensants », au nom des « Droits de l'Homme », légalisation de la loi de la jungle...

    Réfléchir sur la mémoire de la Révolution non en termes de bilan, mais en termes d'actualité. Notre société contemporaine découle de l'application des « principes de 1789 ». Il faut en être conscient. L'Histoire n'est pas une « grande chose morte », elle est cette « tradition critique » qui ouvre la voie à toute « fidélité créatrice ».

    Jean-Philippe Chauvin

    (extrait d'Ulysse, bulletin de liaison de l'UFR d'Histoire, avril 1989, numéro 6)

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1241:un-article-contre-revolutionnaire-en-1989&catid=49:2015&Itemid=60

  • Du chaos européiste à l'abîme souverainiste ?

    La stratégie néo-souverainiste me fait penser aux films d'horreur où les protagonistes se séparent tous et sont tués les uns après les autres.

    Ne pas confondre les causes et les conséquences

    En visant l'UE et non pas le libéralisme, certains confondent les causes et les conséquences. Si le libéralisme a facilité la construction européenne par l’intégration économique et monétaire et l'effacement des frontières, il a aussi, dans le même temps, poursuivi sa logique propre et fragilisé l'UE sur le plan politique puisque pour de nombreux pays il ne s'agit plus depuis longtemps d'adhérer à un projet politique mais à un projet économique. L'UE a effacé – en partie - la souveraineté politique des Etats sans construire véritablement la sienne. Comme une révolution qui n'aurait pas aboutie. Après les phases d'effacement, de déconstruction, il faut toujours une phase de construction. Détruire l'UE permettrait peut-être de reconstituer des nations souveraines mais cela ne détruira en rien le libéralisme. Il s'agira simplement de re-basculer vers des rapports bilatéraux, ce qui aura pour résultat une Europe morcelée, terrain des appétits des grandes puissances impérialistes et des réseaux islamistes. C'est au moment où nous sommes face à des défis communs comme le TAFTA ou l'immigration que nous devrions nous unir. Or c'est tout le contraire qui se produit. Et cela en dit long sur la suite : qu'en sera-t-il d'une politique de « redressement national » qui se fera en concurrence avec nos voisins directs et promouvra la réindustrialisation, l'agriculture productiviste, les grands travaux, etc … ? Qu'adviendra-t-il de « l'écologie patriote » dans ce contexte. Sans oublier le nucléaire, les rapports franco-russe sur le gaz et le pétrole pour les seuls profits de Total et Gazprom ou encore l'exploitation du gaz de couche... Quel avenir radieux... Certains objecteront qu'un ordre national-libéral vaut mieux qu'un chaos libéral continental. Nous devons affirmer qu'ils ont tort. Ils oublient que nous avons affaire au même type de personnels politiques dont les paradigmes sont datés. De nos énarques  aux commissaires européens, c'est le même mode de développement basé sur la sacro-sainte croissance infinie et le productivisme qui sont plébiscités.

    La division de l'Europe

    Jamais l'Europe n'a paru autant divisée que depuis ces dix dernières années. Sur l'€uro, la Russie, la Grèce ou l'immigration, les politiques européens sont incapables d'accorder leurs violons et les réflexes sont à la séparation et au chacun pour soi. En deux mots à « l'égoïsme territorial ». Si le régionalisme divise la nation au profit de l'Europe, alors il faut avoir l'honnêteté d'admettre que le souverainisme national divise l'Europe par rapport aux enjeux mondiaux. Ce n'est qu'un changement d'échelle. Le simple fait que la droite britannique connectée à la City soit hostile à l'Union Européenne devrait interpeller Français et Allemands, tant on sait que la vision géopolitique britannique a toujours été hostile à toute affirmation de puissance continentale.

    Les Etats traditionnels ne semblent pas pouvoir apporter une réponse durable aux défis du siècle. Les enjeux civilisationnels sont du domaine des empires. La France ou le Royaume-Uni ont influencé le monde en devenant des empires (dans le mauvais sens du terme, j'en conviens). Ils n'étaient donc plus de simples Etats, mais des puissances impériales. C'est en revenant au stade de simples Etats-nations (Etat multinational limité pour le Royaume-Uni) entre les années 60 et 90, qu'ils ont progressivement perdu leur influence. Les Etats traditionnels sont trop petits pour résister aux logiques globales et trop gros pour s'adapter au réel de façon efficace.

    Ce que nous craignons, c'est que les Etats traditionnels n'aient probablement comme vocation qu'à être les pions sur l'échiquier mondial des relations entre empires. On le voit déjà avec le FN qui entame très largement les principes d'indépendance nationale par son tropisme moscovite et démontre par anticipation la difficulté de ces Etats à agir de façon souveraine dans le contexte actuel sans devenir les satellites d’empires. L'Etat-nation, de Gaulle et la Russie comme horizon indépassable, voilà un programme un peu limité et peu en phase avec le contexte actuel. D'autres exemples sont parlant comme le Royaume-Uni ou des états moins forts comme la Grèce, la Syrie ou l'Ukraine dont la survie ne dépend que du bon vouloir de leurs partenaires.

    Les deux voies de garage

    Deux voies semblent donc se dessiner, un renforcement des liens entre l'UE et les Etats-Unis via les projets euro-atlantiques de type TAFTA ou le morcellement en plusieurs nations souveraines, souvent alliées à la Russie. C'est ce que l’on peut qualifier de « néo-souverainisme ». La troisième voie que nous avions définis au cours d'une émission de Méridien Zéro n'est donc pas tout à fait celle des années 70-80. Il s'agit plutôt pour nous de nous positionner comme une alternative d'un côté face aux alliés des Etats-Unis qui nous vendent pieds et poings liés au libre-échange transatlantique et de l'autre aux néo-souverainistes de « gauche » ou de « droite » qui n'envisagent que le retour à la souveraineté nationale avec le soutien de partenaires étrangers comme la City ou, surtout, le Kremlin. Le FN par exemple a vu dans la victoire de Syriza un signe encourageant quant à son propre avenir alors même que Syriza constitue, pour nous, un danger mortel*.

    Ces deux voies sont totalement funestes. 

    Aux différentes époques correspondent des « tailles critiques ». La Cité-Etat était le modèle de l'antiquité jusqu'à l'époque hellénistique, l'Etat-nation fut un modèle plébiscité au XIXeme et au XXeme siècle, l'empire continental est adapté au XXIeme siècle. Si nous voulons de profonds changements économiques sociaux, écologiques et identitaires, ils ne pourront se faire qu'à l'échelle continentale. Il faut donc faire émerger la troisième voie et mobiliser nos forces non pas pour saborder l'UE mais pour au contraire proposer une alternative. Napoléon a achevé la Révolution française, il est donc dans le sens de l'histoire de réaliser cet imperium sans lequel nous demeurerons au mieux des nains géopolitiques. Sans cet imperium nous serons en incapacité d'effectuer la révolution anthropologique qui doit venir et de l'insuffler au reste du monde.

    Jean / C.N.C.

    *: je ne résume pas Syriza à Tsipras. Lire ICI ce que nous avons écrit. Syriza joue la division néo-souverainiste, Tsipras a un rôle différent.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • Parlement européen : le groupe ENL se renforce

    Il y a un mois, le FN était parvenu à constituer un groupe au Parlement Européen, avec le Vlaams Belang belge, le PVV néerlandais, la Lega Nord italienne, le FPÖ autrichien, deux députés polonais du KNP et un député britannique de l'UKIP.

    Le groupe ENL restait néanmoins fragile, puisque la défection d’un seul pays (il faut 7 nationalités et 25 députés minimum pour constituer un groupe) était susceptible de le faire tomber. Le ralliement de Laurenţiu Rebega, député roumain (jusqu’alors membre du groupe socialiste) permet au groupe ENL de compter désormais 8 nationalités.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Grèce : Hollande, l’exécutant de Merkel (Présent 8396)

    François Hollande est donc content de lui ! Il a réussi. Non pas à être le médiateur entre la Grèce et l’Allemagne, celui qui apaise, concilie et réconcilie mais l’homme qui a tenu la tête de Tsipras sur le billot pendant que Merkel procédait à son exécution, une sorte de bourreau auxiliaire. Il a fait sien ce que Der Spiegel appelle « le catalogue des horreurs » pour « humilier la Grèce ».
    Lors de son interview du 14 juillet, il a voulu faire croire que la France et l’Allemagne étaient deux partenaires égaux dans cette crise alors que le chef d’État français n’était que l’exécutant de la vraie patronne de l’Europe, Angela Merkel. Lui, l’homme de gauche, impose une vie encore plus dure pour les Grecs, une austérité accrue et la mise sous tutelle de l’État grec, son gouvernement, son parlement qui ne pourra légiférer sans l’aval de Bruxelles.
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    On va donc continuer à appliquer, en les aggravant, les recettes qui ont échoué depuis cinq ans. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, la Grèce s’enfoncera un peu plus dans la crise et son peuple dans le désespoir. C’est pourquoi Tsipras n’y croit pas, a-t-il dit, c’est le couteau sous la gorge qu’il a signé sa reddition. Mais le FMI, non plus n’y croit pas, vient-il de faire savoir, inapplicable, ce plan de « sauvetage » restera inappliqué.

    Tout ça pour ça ! Pourquoi, au fait ? Pour sauver l’euro, c’était l’unique obsession du président français, mais c’est également la volonté sans cesse affichée du gouvernement grec de ne pas quitter la zone euro et l’Union européenne. C’est la démonstration in vivo que si l’on veut échapper aux prétendus remèdes de Bruxelles, il faut quitter l’Union européenne et renoncer à l’euro. Nous en avons la preuve, la preuve par Tsipras, qui s’imaginait pouvoir conserver l’euro et appliquer la politique voulue par ses électeurs. Une monnaie unique implique des économies homogènes et pour qu’elles le soient il faut faire rentrer dans le rang, par la force, celles qui ne correspondant pas à l’épure bruxelloise incarnée par la vertueuse Allemagne.

    Comme lors de toutes les crises, la conclusion des eurocrates est qu’il faut renforcer l’unité de l’Europe, ce qui se traduit par plus de coercition pour les États membres. C’est pourquoi Hollande a appelé de ses vœux un gouvernement économique avec un budget commun. Bien entendu, il n’a pas suggéré, un seul instant, qu’on puisse solliciter l’avis du peuple : il sait mieux que lui ce qui est bon pour nous.

    Cette gouvernance économique, ce sera, en réalité, la tutelle des plus forts sur les plus faibles, comme en Grèce. À cause des socialistes, notre pays reste dans les derniers de la classe européenne, François Hollande n’a pas encore pris conscience que le traitement infligé à la Grèce peut nous frapper un jour, avec ou sans gouvernement économique. Son amie Merkel lui demandera alors pourquoi ce qui est bon pour la Grèce, et qu’il a approuvé, ne le serait-il pas pour la France qui, elle aussi, ploie sous les déficits et voit croître tous les jours sa dette abyssale ?

    Guy Rouvrais

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