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Europe et Union européenne - Page 938

  • De Valls à Copé une même doctrine : « Laisser faire, laisser passer, laissez vous dépouiller »

    Promesses et annonces mirifiques sont le lot commun de tous les gouvernements, a fortiori quand ils sont en  difficulté, avant chaque consultation électorale d’importance.  L’actuel exécutif  mené par Manuel Valls   n’échappe pas à cette règlepour essayer  de retenir par le col un électorat qui le désavoue avec une ampleur  inégalée sous la cinquième république, deux ans seulement après l’élection du « champion » du PS avec le soutien des écolo-gauchistes et des trotsko-communistes rassemblés par  Jean-Luc Mélenchon.  Le Premier ministre, dans une dernière  tentative pour s’attirer la sympathie des catégories populaires,   a annoncé ce matin sur Europe 1  de nouvelles mesures fiscales. Elles devraient permettre a-t-il dit,   à 3 millions de Français, dont  1,8 million de ménages de sortir de l’impôt sur le revenu. Un  « cadeau »  chiffré à un milliard d’euros. Ce geste qui était décrit comme impossible avant la chute brutale des intentions de vote pour le PS dans les sondages, deviendrait donc réalité demain. Miracle des élections…

     Sous la pression engendrée par la dynamique nationale enregistrée dans les enquêtes d’opinion et vérifiée lors des municipales, le gouvernement sort également de son chapeauun vocabulaire emprunté au FN, celui du patriotisme économique dont Arnaud Montebourg se veut l’incarnation à la tête de son ministère.

     Le gouvernement vient donc de  publier un décret qui, en toute hypothèse, permettrait d‘empêcher   le rachat de sociétés stratégiques, puisque  ledit rachat  serait désormais  soumis à l’aval de l’Etat. Déjà en 2004 et 2005, sans oser aller jusqu’au bout de ce qui devrait être fait,   le gouvernement Raffarin  avait mis en place un dispositif équivalent. Il  soumettait à autorisation les investissements étrangers dans le domaine des jeux d’argent  et les secteurs plus sensibles  de la défense nationale et  des technologies de l’information.

     Un décret qui concernerait  Alstom, tendant à faire  faire oublier les couacs sur ce dossier, les analyses divergentes exprimées notamment par Ségolène Royal qui a fait part de ses préférences pour le dépeçage de cette entreprise française  par l’américain General Electricplutôt que par l’allemand Siemens, solution  qui a les faveurs du « patriote » Montebourg

     Le site d’Europe  1 précise qu’ « il faut faire attention aux mots. Le patriotisme économique, ce n’est pas du protectionnisme assure le gouvernement français ». Et ce d’ailleurs pour une raison bien simple c’est que le protectionnisme  est interdit par l’Europe bruxelloise.

     Or ce protectionnisme  intelligent prôné par le FN précise Bruno Gollnisch,  ce  n’est  pas l’interdiction de la  circulation des marchandises, des investissements (et des personnes), mais son  encadrement strict, au nom   la défense résolue   de nos  intérêts vitaux,  quand ceux-ci   sont menacés par un  dogme  ultra libre échangiste délirant, sacro-saint, élevé au rang de religion.

     Europe 1 indique encore  que  « la Commission européenne a mis jeudi Paris en garde contre toute tentation protectionnisteL’objectif de protéger les intérêts essentiels stratégiques dans chaque Etat membre est essentiel dès qu’il s’agit de sécurité ou ordre public. C’est clairement prévu dans le traité, a (…)  reconnu le commissaire chargé du Marché intérieur, le Français Michel BarnierMais nous devons vérifier si (cet objectif) est appliqué de manière proportionnée sinon cela reviendrait à du protectionnisme (…). « Si elle estime qu’il s’agit de protectionnisme, la Commission européenne peut alors décider de saisir la Cour de justice européenne (CJUE) et déposer un recours en manquement, pour faire annuler le décret ».

     Dans le passé, les garde-chiourmes bruxellois ne s’en sont pas privés. Et pour rappeler justement le cas Alstom, le gouvernement français avait  dû en 2003  arracher à la Commission européenne le droit d’aider ce fleuron français qui traversait une mauvaise passe. Un simple sursis, puisque les mêmes causes produisant les mêmes effets, le très périmé, défectueux et nuisible  logiciel européiste de l’UMP et du PS, sans même parler des très lourds handicaps générés par l’euro,  continue de porter  de  très mauvais coup à l’ensemble de nos entreprises.

     Bref les Etats de l’UE ont le droit  de se défendre selon les caciques de UMPS, mais mollement et avec un bras  attaché dans le dos,  et sans remettre en cause le dogme euromondialiste du « laisser faire, laisser passer, laissez-vous dépouiller ».

     «Laisser faire, laisser passer, laissez vous dépouiller ». Une formule que certains appliquent aussi à la gestion par Jean-François Copé de l’UMP. Après les révélations du Point en février, c’était au tour de Libération d’affirmer, documents à l’appui,  que  l’UMP aurait réglé près de 20 millions d’euros lors de la campagne présidentielle à des amis de M. Copé.  Entre autres joyeusetés, 12,7 millions d’euros versés pour l’organisation de «conventions thématiques» qui ont laissé des  souvenirs pour le moins confus  aux  intéressés. Voire pas de souvenirs du tout, comme l’affirme le député UMP Pierre Lellouche, crédité d’une intervention fantôme qu’il conteste formellement  et qui vient donc  de saisir son avocat…

     Les Français envahis, matraqués, pressurés, volés, dépossédés,  écœurés par les mensonges, la démagogie, les prévarications diverses et variées  des ripoublicains  qui passent leur temps à leur donner des leçons  de maintien européiste  et de bon goutantipopuliste,  doivent  se saisir du scrutin du 25 mai pour dire STOP.

     Le sondage  CSA-BFMTV-Nice Matin  publié hier   indique que nos compatriotes, du moins ceux  qui auront la sagesse, le civisme, l’intelligence de se déplacer pour faire entendre leur voix, seraient  25 % à voter pour les listes FN le 25 mai, en progression d’un point. L’UMP recueillerait   21 % (-1 point),  le PS  18 % (- 2 points),  l’attelage  UDI-MoDem  9 % (inchangé), Europe Écologie-Les Verts 8% (+ 1 point),  le Front de Gauche  6,5 % (- 1 point). Toutes les autres listes ne parviendraient pas à avoir d’élus, du fait de leur très faible score. Ce qui explique, notons-le au passage, les nombreux messages de soutien reçus ces dernières semaines  par le FN, émanant  d’électeurs souverainistes,   indiquant qu’ils renonceront à voter  pour les listes de M.  Dupont-Aignan afin de ne pas stériliser leur vote.

     Une enquête d’opinion qui, s’ajoutant aux révélations sur l’affaire Copé,  vient en tout cas corroborer les craintes du député UMP de Haute-Savoie Lionel Tardy.  Dans un entretien accordé au site Hexagones.fr, ce soutien de François Fillon, qui affirmait déjà en février que « tout le monde  savait » au sein de son parti  que des malversations financières étaient commises, prévoit  la disparition de l’UMP.

     « Je pense qu’il  (Copé, NDLR) traîne pas mal d’histoires avec Ziad Takieddine et toute la bande (…). Je pense qu’au mois de juin, l’UMP n’existera plus, donc il n’y a même pas besoin de la quitter (…). En juin vont se lancer les primaires et l’UMP deviendra une coquille vide. Chaque candidat va créer son micro parti pour avoir des financements et ils demanderont tous aux militants de donner leurs sous directement à leurs écuries plutôt qu’à l’UMP. Copé n’aura plus que sa centaine de millions de dettes pour pleurer ».

     Puissent les électeurs de la droite (de conviction), comme le souhaite Bruno Gollnisch,  en tirer eux aussi  les conséquences nécessaires d’ores et déjà à ces élections européennes !

    http://gollnisch.com/2014/05/16/valls-cope-meme-doctrine-laisser-faire-laisser-passer-laissez-depouiller/

  • [Entretien] Paul-Marie Coûteaux à L’AF : "Tous ceux qui ont le souci de la nation sont des interlocuteurs."

    Paul-Marie Coûteaux, à quelques jours des élections européennes et alors que les media ont fait un large écho à ses divergences avec Marine Le Pen, a accordé un long entretien à L’Action Française où il dit sa foi dans des "rassemblements autour d’une incarnation forte".

     

    L’AF 2886 - Les médias ont pris un malin plaisir à attiser vos dissensions avec Marine le Pen. Qu’en est il exactement ?

    PAul-Marie COÛTEAUX - On peut en effet parler de divergences de vues avec Marine le Pen -ou plutôt entre le Front National et le SIEL, car il me semble que je ne fais que refléter l’opinion médiane des membres de mon parti. Ces divergences ne sont pas anormales puisque, bien que nous soyons alliés, nous n’appartenons pas aux mêmes traditions politiques -c’est d’ailleurs tout l’intérêt, et le risque, de ce que nous tentons en lançant des passerelles entre des courants qui se sont trop longtemps ignorés, ou combattus...

    Que les journalistes s’intéressent à ces divergences n’est pas étonnant puisque, le SIEL étant le seul allié du FN, l’affaire a une certaine portée : la question est de savoir si le FN peut avoir un partenaire ou pas. L’aspect personnel compte beaucoup moins, la brouille entre Marine le Pen et moi-même n’étant qu’un épisode d’une amitié qui dure depuis douze ans, et qui en a connu bien d’autres... 

    Restent nos divergences de vues. La première a porté sur la laïcité : le SIEL, ouvertement chrétien ( nous avons inscrit les "points non négociables de Benoît XVI" en tête de notre charte ) ne tient pas la laïcité pour une mise à l’écart de la religion, puisque les religions sont aussi des civilisations et que l’on ne peut vouloir reléguer la civilisation dans la "sphère privée", encore moins mettre en France toutes les civilisations sur le même pied, Nous croyons à la nécessité d’une sorte de préférence chrétienne et cette divergence de vues nous a séparés lors des différentes "manifs pour tous", aux cotés desquelles le SIEL s’est engagé -de même qu’il s’est engagé auprès du Printemps Français, du "Jour de la Colère", et des différents mouvements de jeunes qui ont éclos à la faveur du formidable renversement d’époque ouvert par les grandes manifs de 2013.

    Le souverainisme s’est trop longtemps présenté sous la forme d’une statocratie, alors que les questions de civilisation se sont faites de plus en plus aiguës et que ce n’est pas seulement la Nation et l’Etat qu’il faut sauver mais une certaine notion de l’Homme et je crois l’Humanité même de l’Homme. Ceci nous a conduits à ajouter une troisième terme au triptyque souverainiste : à côté de la souveraineté de la nation et de celle de l’Etat, nous avons aussi à défendre une souveraineté culturelle, entendue comme sauvegarde de l’originalité, donc des origines mêmes de la civilisation française qui sont grecques, chrétiennes, romaines et supposent le respect minimal d’une "nature des choses"...

    Mais le débat majeur porte sur la stratégie de conquête du pouvoir, et sur le rôle à nos yeux moteur que doit jouer le RBM ( "Rassemblement Bleu marine" ), qui fut lancé en décembre 2012 et qui reste hélas dans les limbes ; aucune manifestation publique, aucune réunion de ses administrateurs (sur sept, trois viennent du SIEL), aucune visibilité -à telle enseigne que, par exemple, les listes européennes se nomment FN et non plus RBM comme ce fut le cas pour lors des Législatives il y a deux ans. Je m’en inquiète, comme l’ont fait récemment de leur côté Gilbert Collard ou Robert Ménard : nous tenons d’autant moins à être assimilés au FN qu’il nous paraît impensable qu’un parti puisse conquérir seul le pouvoir (il y faut une majorité, dont le FN est assez loin...), encore moins qu’il puisse le restaurer et l’exercer dans sa plénitude, ce qu’exigent pourtant les très graves circonstances d’aujourd’hui. Rien ne peut plus se faire en France sans un large gouvernement de salut public doté d’une légitimité forte, donc d’une très vaste assise populaire, que seul assure le rassemblement de tous ceux qui placent la nation au coeur de leur projet. Il y en a parmi les royalistes, parmi les amis de Philippe de Villiers, ou ceux de Nicolas Dupont Aignan, mais aussi à l’UMP, et ailleurs, dans de petits groupes mobilisés sur tel ou tel sujet ( l’écologie, l’alimentation, la santé, l’éducation, l’immigration etc.) ou autour de personnalités, écrivains ou autres, auxquelles nous ne prêtons pas assez d’attention...

    Vous vous méfiez donc des partis... [...]

    La suite dans L’AF 2886

  • La souveraineté nationale, pilier d'une autre Europe

    Extrait du discours d'Aymeric Chauprade, prononcé mardi dernier au Chesnay :

    "Notre souveraineté, depuis 1500 ans, faisait de la fille aînée de l'Eglise, l'un des plus puissants pays du monde : un pays respecté, imité, aimé qui a perdu peu à peu le droit de gouverner son destin et de peser dans l’Histoire par lui-même. Le premier bilan que nous pouvons faire de l’Europe est celui de la dispersion à tous vents de notre souveraineté nationale : notre économie est partie à Bruxelles, notre monnaie à Francfort, notre Justice au Luxembourg, notre géopolitique à Washington…

    Evidemment, en cette période électorale, l’UMPS échafaude mille projets de nouvelle Europe…mais de quelle Europe ?Election européenne après élection européenne, traité après traité, l’UMPS a accompagné le même processus communautaire visant à nous déposséder de notre souveraineté, transformant nos régions en Lander gouvernés par des roitelets européistes dont la seule obsession est de détruire l'Etat-nation. L’UMP en campagne brandit l’étendard d'une Europe des nations alors même quele PPE, groupe auquel elle appartient au Parlement européen, vote depuis toujours 100% des transferts de souveraineté !

    Quant à M. Dupont Aignant, qui voudrait nous faire croire qu'il est gaulliste, mais il est FAF : il appartient à la French American Foundation, club de politiques français tous partis confondus (excepté le Front national) formés aux Etats-Unis à appliquer les ordres de leurs maîtres. M. Dupont Aignant est tout sauf un gaulliste, c'est un supplétif de l'UMP, c'est, après le premier filet tendu qui est M. Guaino pour lequel j'ai bien plus d'estime, un deuxième filet qui sert à rattraper l'électeur de l'UMP, effrayé par l'européisme congénital de M. Lamassoure et qui serait tenté de devenir logique avec lui-même en ralliant enfin la vague Bleu Marine le 25 mai. La tâche de convaincre de son opposition au traité transatlantique tout en étant fils des programmes d'influence américaine en Europe, ne doit pas être aisée…

    Comment l’UMPS a-t-elle réussi à nous vendre cette construction européenne depuis des décennies? Au nom du mythe de l'Europe-puissance. Une grande majorité de Français y a longtemps cru, et beaucoup hélas croient encore qu'au bout de cette longue route, nous cueillerons l’Europe-puissance, protectrice des Etats-Unis, de l'Asie émergente, du nouveau monde et de ses nouvelles puissances économiques et géopolitiques. Mais il n’en est rien :sans souveraineté nationale, toute velléité de puissance reste un mirage inaccessible. A défaut de souveraineté économique, l’UMPS console les Français en faisant vibrer les cordes d’une plus grande démocratie. Or il est facile de constater que la courbe de l'abstention dans les nations en Europe, et en particulier en France, épouse la courbe du transfert de souveraineté vers l'Union européenne. Plus la souveraineté nationale est transférée vers Bruxelles, Francfort ou Washington, moins les Français votent!

    L’UMPS nous assène que l'avenir de la France est dans la Commission européenne ce qui devrait logiquement conduire les Français à voter massivement aux élections européennes or ils ne le font pas. Pourquoi ? Parce qu’il n'y a pas de souveraineté européenne.En lieu et place des souverainetés nationales perdues, c’est le vide absolu. Seul reste le pouvoir d'une technocratie au service d'une oligarchie financière américaine et européenne, qui loin de travailler au Bien commun européen, veille au grain de ses intérêts particuliers.

    Sur les 200 pays dans le monde, seuls les 28 de l'UE ont accepté cette folie de l'abandon de leur souveraineté au profit d'une élite mondialisée, affranchie de ses nations, ses identités, ses territoires et ses religions, pour vivre dans l'esclavage du Dieu Argent, en poussant les peuples à devenir esclaves de leurs pulsions consuméristes et sexuelles, déliés de leurs appartenances naturelles, la famille, la nation, le Divin.

    Alors, comme ultime argument l’UMPS assure que la souveraineté nationale créerait un isolement suicidaire dans notre nouvel ordre mondial, mais qu’en est-il des Etats-Unis, de la Corée du Sud, du Japon, de la Chine, de la Russie et tant d’autres ? Sont-ils isolés ?Au contraire de tout cela, nous devons rétablir des coopérations régionales et inter-étatiques flexibles, adaptées à la nouvelle Europe de demain : celle de la coopération des Etats aux intérêts de sous-groupes méditerranéens, danubiens, balkaniques, baltiques... Si demain la France retrouve sa souveraineté, elle aura les moyens de reconstruire sa puissance et la démocratie renaîtra de ses cendres : les Français, comprenant qu’ils ont de nouveau le pouvoir en main, voteront !"

    Michel Janva

  • La phrase du jour...

    ELLE EST DE GUILLAUME DE PRÉMARE, consultant en communication et ancien président de la Manif pour tous. « La construction européenne est un projet politique, qui a été préempté par l’Église. Défendre l’Europe au nom des valeurs de l’Évangile relève de l’imposture. 

    Une citation bienvenue dans un article eurobéat sur l’Europe, à lire dans La Croix.

    Non, les catholiques ne sont pas plus stupides que la moyenne des Français ! Arrêtons d’instrumentaliser l’Eglise et la foi au service d’une imposture !

    Rappelons que Guillaume de Prémare nous a fait l’amitié de participer à notre première table ronde, samedi 10 mai.

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?La-phrase-du-jour,7471

  • L'Autriche réduit son budget éducation... pour sauver une banque

    Les Autrichiens sont en émoi : pour trouver les financements nécessaires au renflouement d’Hypo Alpe Adria, une petite banque nationalisée, le gouvernement a décidé de réduire le budget de l’éducation nationale. 

    Hypo Alpe Adria (HAA), qui a son siège à Klagenfurt, en Carinthie, le Land le plus méridional de l’Autriche, avait étendu son marché aux pays de l’ex-Yougoslavie (Slovénie, Croatie, Bosnie-Herzégovine, Serbie, et République de Macédoine) après la dislocation de ce pays, mais aussi à l’Italie, en Bulgarie et en Hongrie. Ces marchés lui ont assuré une croissance très rapide, souvent suspectée de reposer sur des activités mafieuses. 

    En 2007, la banque BayernLB avait acheté la moitié des parts d’Hypo Alpe Adria, mais après la faillite de Lehman Brothers en 2008, Hypo Alpe Adria ne parvient plus à se refinancer sur les marchés, tandis que les créances douteuses s’amassent dans son bilan. A la fin de l’année 2009, alors en grandes difficultés, elle est nationalisée pour un euro symbolique, mais les problèmes ne sont pas résolus pour autant, et la banque accumule les pertes. 

    En 2013, celles-ci s’élèvent à 2,7 milliards d’euros, alors que l’Etat autrichien a déjà injecté 3,6 milliards d’euros dans la banque. Le gouvernement souhaite résoudre le problème, mais la banque est invendable en l’état, et elle jouit d’une garantie accordée par le Land de la Carinthie de 12 milliards d’euros, qui, si elle était actionnée en cas de mise en faillite d’Hypo Alpe Adria, pourrait entraîner à son tour une faillite de la région, un évènement impensable que la Constitution n’a pas prévu. 

    Le 9 mars dernier, la banque centrale autrichienne propose de regrouper les 17,8 milliards d’euros de créances douteuses dans une « bad bank » pour en assurer la liquidation. Cependant, l’Etat doit trouver 1,4 milliard d'euros pour financer la création de cette structure, mais la coalition au gouvernement refuse d’alourdir le déficit au risque de dépasser la limite de 3% prévue par le Traité de Maastricht. 

    Le gouvernement a donc décidé de trancher dans le budget de l’éducation, et de le réduire de 57 millions d’euros pour cette année, et de 60 millions d’euros pour l’année prochaine. L’une des mesures les plus importantes pour parvenir à cette économie porte sur le nombre d’élèves par classe, qui pourra désormais excéder le nombre de 30. Mais le plan prévoit également d’autres dispositions impopulaires. Selon certains députés, le gouvernement devra trouver 200 millions d’économies au total, ce qui pourrait se traduire par d’autres mesures, telles qu’un gel des salaires des professeurs. 

    Cette solution ne réjouit guère les Autrichiens. Les associations de parents d’élèves sont furieuses, et le syndicat des enseignants a indiqué «ne comprendre absolument pas pourquoi nos enfants devrait payer pour les banques et les spéculateurs ». Certains redoutent que les mesures ne dégradent encore davantage le classement de l’Autriche au PISA de l’OCDE, où l’Autriche se classe moyenne.

    Source

    http://www.oragesdacier.info/

  • Copé et Valls, leur tournée anti-FN

    Dans cette dernière ligne droite de la campagne des élections européennes, les grands médias ont entrepris, quand même, de consacrer un  nombre nettement plus important  d’articles et de dossiers au  grand marché transatlantique. C’est notamment le cas aujourd’hui duParisien qui titre sur cette soumission programmée aux dogmes ultra libéraux états-uniens. Un grand marché sur la genèse duquel Pierre Hillard, dans ses  Chroniques du mondialisme, consacre  des pages fort éclairantes, à lire pour celles et ceux qui voudraient creuser le sujet sous un angle plus «métapolitique »…Une véritable forfaiture et trahison des intérêts fondamentaux de la France et des autres pays européens,  contre lequel le Front National alerte, nous le croyons  avec la grille de lecture la plus complète, fondée et  recevable, nos compatriotes. Partisan d’un modèle européen qui n’est pas le nôtre, même Pierre Habib-Deloncle, ancien Secrétaire Général de l’Union Paneuropéenne de France et ancien Secrétaire Général de l’Association des amis de Jacques Chirac,  n’en affirmait pas moins il y a quelques jours  dans une tribune publiée dans Le Figaro qu’ « on ne peut pas imaginer qu’un gaulliste puisse voter l’instauration de la zone de libre-échange transatlantique ».

     Ce projet de marché transatlantique, porté à bout de bras par les partis atlanto-progressistes, le  PS, l’UMP et leurs alliés européens, Jean-François Copé, à la tête d’unparti dans lequel les gaullistes souverainistes sont priés de démissionner ou de fermer leur  gueule,  a pris grand soin hier soir, lors du débat l’opposant à Marine Le Pen  sur LCI, de ne pas en évoquer les vrais dangers ni la  vraie nature. Le président contesté de l’UMP a préféré  enfiler les  couplets sur le danger de l’extrême droite,  le péril populiste, un  FN qui ferait la courte échelle au PS, et dont  le programme économique mènerait la  France à la  ruine.

     Les Français étaient en droit d’attendre un   peu plus de modestie de la part d’un homme qui assume dix ans de désastreuse politique UMP au pouvoir, ses cinq millions de chômeurs, ses huit millions  de pauvres, son torrent migratoire, sa babélisation-balkanisation accélérée, son insécurité galopante, sa désindustrialisation dramatique, ses délocalisations à la chaîne sur fond d’ultra libre échangisme européiste,   la destruction méthodique de sa souveraineté, la mise sous le boisseau  d’une politique étrangère indépendante…

     Non, M. Copé  qui nage dans les factures de Bygmalion et barbote dans  la piscine de  Ziad Takieddine,  a  balayé tout cela d’un revers de la main pour réciter ses   pitoyables mantrasantinationaux, mille fois ressassés depuis….trente ans. Une ligne de  défense caricaturale qui révèle une vraie  panique, celle de voir  le peuple s’affranchir  du  duopole gauche-droite qui assurait une confortable  rente à vie à ses amis de la caste.

     Sur son blog, l’éditorialiste Ivan Rioufol  le soulignait le 12 mai,    « PS, UDI, UMP » « se focalisent une fois de plus sur le FN, dont ils dénoncent le populisme et la démagogie (…).Rien n’est plus facile, pour la droite et la gauche, que de masquer le flou de leurs projets derrière le sempiternel discours moralisateur contre une (l’) extrême droite (…). Toute l’histoire du FN et de sa montée en puissance enseigne que la stratégie de ses adversaires, qui consiste à le dénigrer, le dénoncer, voire même à inciter à la haine sous des procès en fascisme ou en nazisme dénués de fondement, est contreproductive. Voir pourtant reproduite cette mauvaise réponse illustre le vide qui habite les partis. Quand Alain Juppédemande  l’exclusion d’Henri Guaino de l’UMP au prétexte que ce dernier ne se reconnaît pas dans le programme d’Alain Lamassoure, tête de liste pour l’Ile de France, la droite dévoile un autoritarisme qui marque sa fébrilité et sa faiblesse».

     Fébrilité, faiblesse qui ont gagné le  PS depuis longtemps, à l’heure ou Manuel Valls vient d’annoncer sa nouvelle  tournée anti FN qui le verra à  Evry, Barcelone ( !)  et Lyon, même si sa précédente, lors des élections municipales,  eu des effets particulièrement contre-productifs.

     Un  Premier ministre qui  objectivement espère non pas empêcher la déculottée électorale qui s’annonce pour le PS, mais surtout  apparaître  au sein de son camp comme celui quimouille le maillot pour l’Europe progressiste  supranationale.  Et qui pourra toujours mettre ce nouvel échec  sur le compte du fait qu’il vient tout juste d’arriver aux manettes…Manuel le malin ?

     Il s’agit cependant de se garder de tout triomphalisme  car comme Bruno Gollnisch ne cesse de la répéter,  les jeux ne sont pas faitsLes résultats du 25 mai seront directement impactés par le taux d’abstention,  par la capacité de mobilisation de  l’électorat patriote.   Certes deux nouveaux sondages  publiés mercredi placent le FN en tête devant l’UMP et le PS  dans dix jours,  avec 23% des suffrages selon TNS Sofres-Sopra et 24%selon le baromètre quotidien Ipsos-Steria

     Mais selon cette dernière enquête si seulement 38 % des électeurs sondés estiment quel’appartenance de la France à l’Union européenne est une bonne chose (24 %  une mauvaise chose, 38 % ni l’un ni l’autre), seuls 36 % à 40 % des électeurs interrogés ont l’intention d’aller voter. Parmi ceux-ci, les sympathisants  de l’UMP et du PS  seraient respectivement 45 % et 42 % à affirmer qu’ils vont se rendre aux urnes, pourcentage atteignant47% chez les électeurs du Front de Gauche. Or, les  sympathisants du FN seraient avec ceux d’EELV les moins nombreux à déclarer avoir l’intention d’aller voter (respectivement 37% et 34%).  

     Cette nécessité de faire entendre sa voix le 25 mai doit donc  être martelée sans relâche. Qu’y a-t-il de plus  incohérent que de  stériliser son  indignation légitime  devant  les  funestes   orientations de l’Europe bruxelloise soutenues par les caciques de  l’UMPS,  en laissant les autres s’exprimer  à sa place ?

    http://gollnisch.com/2014/05/15/cope-valls-tournee-anti-fn/

  • H. Guaino ne votera pas pour “l’Europe dont plus personne ne veut”, Juppé l’invite à quitter l’UMP

    Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, a invité dimanche Henri Guaino à quitter son parti après qu’il eut annoncé qu’il ne voterait pas pour la tête de liste UMP aux européennes en Ile-de-France, Alain Lamassoure. « Vous savez je ne pratique pas l’exclusion, mais quand on est à ce point en désaccord avec son propre parti politique, la dignité la plus élémentaire, c’est d’en tirer les conséquences », a-t-il déclaré lors du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro. « On ne peut pas à la fois dire qu’on appartient à un parti et faire campagne contre les candidats investis par ce parti » a-t-il ajouté.

    Le maire de Bordeaux est un fervent partisan de l’Europe fédérale, avec les pertes de souveraineté que cela implique. Il partage en l’espèce les positions du Parti socialiste, comme sur de nombreux autres sujets.

    Le souverainiste Henri Guaino (photo) a réagi dans une interview vidéo diffusée lundi sur le site du journal L’Opinion, annonçant qu’il ne démissionnerait pas. « L’UMP est ma famille politique depuis trente ans ! J’ai contribué un petit peu, modestement, à l’élection de deux présidents de la République, j’ai énormément donné à ma famille politique, ça ne m’a jamais rien rapporté et ça m’a beaucoup coûté », reprochant à Alain Juppé son « mépris » et son « arrogance ».

    L’ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy avait affirmé qu’il ne voterait pas pour Alain Lamassoure lors des élections européennes du 25 mai, ce dernier « incarnant l’Europe dont plus personne ne veut ».

    http://fr.novopress.info/166378/h-guaino-votera-pas-leurope-dont-personne-veut-juppe-linvite-quitter-lump/press.info/166378/h-guaino-votera-pas-leurope-dont-personne-veut-juppe-linvite-r-lump/

  • Aymeric Chauprade : "Sortir de la nation, c'est abandonner la démocratie"

    Aymeric Chauprade, docteur en science politique, géopolitologue, tête de liste FN/RBM Ile-de-France et Français de l'étranger aux élections européennes du 25 mai, écrit dans Le Figarovox :

    "Depuis quelques décennies, le projet européen s'enfonce résolument dans un déni mortifère, signe d'une crise de civilisation sans précédent. Pour éviter la dissolution de la France dans l'Europe, et de l'Europe dans l'utopie mondialiste, il est plus que jamais urgent de redonner aux peuples le pouvoir qui leur a été insidieusement confisqué. Une soif d'omnipotence pousse nos élites européennes à nier peu à peu toutes les éléments fondamentaux d'un monde authentiquement humain: la nation, la famille, la culture.

    La construction européenne a volontairement instrumentalisé les deux guerres mondiales, les tragédies du XXème siècle pour culpabiliser la nation en tant qu'entité politique et culturelle.Reposant sur une vision aussi partielle que subjective de l'histoire pour être à même de réduire la nation au nationalisme, cette culpabilisation n'a servi qu'à légitimer une construction européenne postnationale. Or, comme le rappelle magistralement Pierre Manent, la nation est la forme politique berceau de la démocratie moderne. Sortir de la nation, c'est abandonner la démocratie au profit d'un gouvernement oligarchique, gouverné davantage par les intérêts particuliers de puissants lobbies que par le bien commun. Les peuples européens, notamment le peuple français, ne croient plus en l'Union européenne démocratique. Ils identifient désormais clairement le stratagème stigmatisant toute volonté nationale comme symptôme de «populisme».

    Les institutions européennes sont aussi le foyer du démantèlement de l'ordre familial et du sens de la filiation, dont la pression sur les Parlements nationaux s'est encore vérifiée l'an dernier en France. Par une habile redéfinition du concept de «vie privée» et sous couvert d'un pseudo respect des minorités, le droit de la famille est chaque jour méthodiquement réécrit dans un esprit libertaire et nihiliste. «L'individu total» dont parle Marcel Gauchet est devenu le principe légitimant ce nouveau démocratisme virtuellement totalitaire. Sortir de l'enracinement naturel de la filiation, c'est, qu'on le veuille ou non, s'orienter vers un modèle de relations humaines laissées à l'arbitraire de toutes les volontés individuelles. Mais derrière ce visage souriant du consentement se cache en réalité une logique implacable: celle du transhumanisme, cher à Jacques Attali, celle de la réduction du corps humain à un matériau enfin délivré de ses limites naturelles, si bien décrit par le visionnaire Aldous Huxley.

    Enfin, l'Union européenne a choisi de couper l'Europe de son identité culturelle en niant ses origines gréco-latines et chrétiennes, et ce au nom d'une vision lisse et abstraite de l'humanité à laquelle elle s'identifie de manière prétentieuse et naïve. Forte d'une lecture nouvelle des droits de l'homme et d'une révision inexacte du principe de non-discrimination, l'Europe devrait ainsi devenir une terre d'accueil de tous les individus paraissant souscrire aux valeurs d'égalité, de liberté et de solidarité. Nul ne peut nier que l'intégration de dizaines de millions de personnes de cultures différentes est suicidaire, si l'Europe ne sait pas qui elle est, d'où elle vient et où elle va. Le refus de voir ces différences culturelles et religieuses ne peut qu'engendrer la montée des communautarismes et la fragmentation des peuples européens. Le nouvel étendard de la laïcité n'est alors brandi que pour masquer de nouveaux référents culturels et religieux, désarmant chacun, tant son concept comme ses applications restent aussi divers qu'incertains. [...]"

    Michel Janva

  • Le but de la construction de l'UE n'est pas la paix mais l'argent

    De Guillaume de Prémare sur Liberté Politique :

    "A quoi sert la construction européenne ? La déclaration Schuman du 9 mai 1950 avançait la paix comme justification principale. Nous l’avons eue. Mais cette paix — ou plutôt cette absence de guerre — a été obtenue par l’équilibre de la terreur nucléaire, laquelle n’a rien à voir avec la construction européenne. Quant à la paix entre la France et l’Allemagne, elle était faite en 1950. Ce n’est pas la construction européenne qui a permis cette paix, c’est cette paix qui a rendu possible la construction européenne, laquelle l’a renforcée bien sûr.

    En réalité,les motivations de la construction européenne sont fondamentalement économiques. Dans le préambule du Traité de Rome, les Etats membres assignent « pour but essentiel à leurs efforts l'amélioration constante des conditions de vie et d'emploi de leurs peuple ». [...]

    J’invite chacun à apprécier les résultats par rapport aux objectifs. Où sont les emplois de nos enfants ?Cette seule question suffirait à caractériser le bilan. Sauf à considérer que la maîtrise de l’inflation soit principale et l’emploi accessoire,la construction européenne a échoué dans ses missions essentielles : « Les performances économiques de la zone euro sont dramatiques en termes de chômage et de croissance », souligne Jean-Claude Guillebaud dans son bloc-notes de l’hebdomadaire La Vie.

    L’union économique et monétaire devait pourtant nous donner la taille critique pour "peser" dans l’économie mondiale, pour "gagner la compétition" : « On est plus fort à plusieurs ; chacun de nos pays est trop petit pour exister dans la mondialisation ; on ne peut vivre isolé, » etc. Ceux qui ont contesté ce discours ont été maintenus à l’écart de la crédibilité publique. Parlant des "dissidents" de l’Europe, Guillebaud écrit : « On traitait alors volontiers ces impertinents d’oiseaux de mauvais augure ou d’ignorants. Ce n’est plus possible. 

    Revenir aux faits

    Ce n’est plus possible, en effet, d’écarter les faits. Ce n’est plus possible de faire croire que nous n’aurions le choix qu’entre toujours plus d’intégration européenne et l’isolationnisme, le repli sur soi ; qu’entre l’euro et la banqueroute. Les faits : l’Union européenne est seule en son genre ; etles pays qui ne disposent pas d’un tel modèle ne vivent pas isolés en autarcie économique.

    Un autre fait : il y a, dans le vaste monde, et même en Europe, des pays qui n’appartiennent pas à une union économique et monétaire, qui pèsent d’un poids marginal dans l’économie mondiale, et qui vivent cependant une relative prospérité et fournissent des emplois à leurs enfants.

    Bonne conscience

    Ce n’est plus possible, non plus, de se réfugier dans la justification morale et les bons sentiments, fussent-ils chrétiens, avec d’un côté la générosité communautaire et de l’autre l’égoïsme national. [...]"

    Michel Janva