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Europe et Union européenne - Page 941

  • Sicile : le Camp des saints, c’est maintenant !

    Les centres d’accueil et d'hébergement des réfugiés sont au bord de l'explosion.   

    « Nous alimentons un débat extrêmement nocif pour la démocratie et pour les partis démocratiques. Ce sont des fantasmes. La réalité des choses, c’est qu’il n’y a pas d’Europe passoire. »

    Ainsi s’exprimait Vincent Peillon il y a quelques jours sur LCI.

    Presque au même moment avait lieu à Rome une réunion entre le chef du gouvernement Matteo Renzi (Parti démocrate, gauche), le ministre de l’Intérieur Angelino Alfano (NCD, nouveau centre droit), les autorités militaires et les services de police, sur le sujet fantasmatique des débarquements d’immigrés africains en Sicile. Le directeur central de la police des frontières Giovanni Pinto a brossé un tableau extrêmement sombre de la situation.

    L’opération « Mare Nostrum », financée sur le budget de la Défense italienne – malgré les promesses faites par l’agence européenne FRONTEX –, mise sur pied par les autorités italiennes peu après le naufrage de 366 immigrés clandestins au large de Lampedusa le 3 octobre 2013, doit cesser, dit-il. Cette opération a, certes, permis de sauver des vies (près de 30.000 depuis mi-octobre) et de parer à l’urgence sanitaire de ces immigrés qui proviennent à 90 % de la Libye, mais elle a constitué un formidable appel d’air pour la population libyenne dont le pays est toujours incontrôlable.

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  • Le torchon brûle entre la Bulgarie et la Commission sur South Stream

    Ex: http://www.euractiv.fr

    Le ministre bulgare de l'Énergie compte maintenir la construction du gazoduc South Stream, malgré les mises en gare de Bruxelles sur ses incompatibilités avec la législation européenne.

    Le projet South Stream ne sera pas arrêté, a affirmé le ministre bulgare de l'Énergie, Dragomir Sotynev à l'issue d'une entrevue avec le commissaire européen Günther Oettinger. 

    À la suite de la crise ukrainienne, le Parlement a décidé de susprendre l'autorisation du projet de gazoduc paneuropéen. Selon les eurodéputés, l'UE doit s'approvisionner auprès d'autres fournisseurs que la Russie.

    Mais le ministre bulgare, un économiste proche de Sergueï Stanichev, chef du parti socialiste bulgare, a assuré que le chantier allait commencer en juin, comme prévu, repoussant ainsi les demandes du Parlement européen de suspendre la construction.

    Il a par ailleurs accusé l'opposition de centre-droit d'avoir apporté de fausses informations à la Commission européenne sur le projet afin de faire capoter sa mise en oeuvre. 

    Le ministre bulgare a déclaré que la première station terrestre du South Stream serait construite à deux kilomètres de la côte de la mer Noire, et non à vingt kilomètres comme l'a affirmé l'opposition aux services de la Commission. Ce qui fait une « énorme différence », a-t-il indiqué.

    Dragomir Stoynev a expliqué que les directives européennes sur la libéralisation du marché de l'énergie ne sont applicables qu'aux tronçons terrestres et non à ceux situés en mer. Il a certifié que Sofia informera, le cas échéant, la Commission sur les amendements apportés à une loi nationale controversée sur South Stream, avant qu'elle ne soit définitivement adoptée.

    En effet, le 4 avril, le Parlement bulgare a adopté en première lecture des amendements à loi sur la politique énergétique qualifiant South Stream d'un interconnecteur et non de gazoduc. Grâce à cette modification, le projet porté par Gazprom échapperait au champ d'application du troisième paquet énergie.

    Autre problème de taille, plusieurs pays européens - l'Autriche, la Bulgarie, la Croatie, la Grèce, la Hongrie et la Slovénie - avaient conclu des accords bilatéraux avec la Russie dans le cadre de la construction du gazoduc. Mais le 4 décembre dernier, la Commission européenne a affirmé que ces accords enfreignaient la législation européenne et devaient être renégociés dans leur intégralité.

    Gazoduc maritime ou pas ?

    Les explications du ministre Bulgare ne semblent pas avoir apaisé les craintes de la Commission au sujet de l'impact de la loi énergétique en cours de discussion. Selon le texte législatif, le projet South Stream serait « un gazoduc maritime » qui ne serait donc pas couvert par les directives européennes. 

    Mais pour la Commission, la loi européenne s'applique aux infrastructures qui tombent sous la juridiction européenne, a insité Sabine Berger, porte-parole du commissaire à l’énergie. Et les eaux territoriales bulgares en font partie, ainsi que les zones économiques exclusives du pays.

    « La longueur du tronçon terrestre du « gazoduc maritime » n'est pas pertinente dans le cadre de l'évaluation de la Commission de l'amendement proposé [par le Parlement bulgare] au regard de sa compatibilité avec les modalités de la directive sur le gaz », a-t-elle clairement expliqué. L'argument du ministre bulgare sur le lieu de construction par rapport à la côte serait donc irrecevable.

    Selon la porte-parole, la Commission s’inquiète également de l'accord intergouvernemental de la Bulgarie signé avec la Russie dans le cadre du projet. L’exécutif européen le considère non conforme à la législation européenne, comme ce fut le cas pour tous les autres accords intergouvernementaux signés par les autres États membres engagés dans South Stream.

    Les griefs de la Commission

    EurActiv a consulté la lettre envoyée par la Commission aux autorités bulgares, datée du 14 août 2013, qui apporte une analyse détaillée de l'accord conclu entre la Bulgarie et la Russie. Le document de six pages adressé à la vice-ministre de l'Énergie bulgare, Evgenia Haritonova, n'a jamais été rendu public, malgré les pressions exercées par certains députés bulgares.

    Cet accord enfreint non seulement les règles relatives au marché européen de l'énergie qui interdisent aux producteurs d'énergie d'être aussi à la tête d'un réseau de transmission, selon le principe de découplage. Cet élément est un point litigieux récurrent dans les sept accords intergouvermentaux conclus avec la Russie. Outre ces griefs, la lettre isole d’autres infractions :

    • La Bulgarie s'est engagée à assurer un régime fiscal privilégié à Gazprom, ce qui, selon la Commission, n'est pas conforme aux règles sur les aides d'État de l'UE ;
    • L'accord intergouvernemental stipule, selon les cas, que la sous-traitance s’applique aux entreprises grecques et bulgares ou que la préférence est donnée aux entreprises des deux parties signataires (la Bulgarie et la Russie), ce qui enfreint là encore aux règles de concurrence européenne ;
    • L'accord intergouvernemental énonce que les tarifs d'exploitation du gazoduc seront fixés par la société établie, ce qui entre, selon la loi européenne, en contradiction avec l'existence même des organes de surveillance nationaux chargés d’approuver les tarifs de transmission.

    La porte-parole de la Commission européenne a mis en garde la Bulgarie et a assuré que si les conditions de construction ou d'exploitation du gazoduc n'étaient pas conformes à la législation européenne, alors la Commission se réservait le droit de faire en sorte que la Bulgarie applique la législation européenne.

    Liens externes: 

    Press articles:

    Dnevnik, partenaire d'EurActiv en Bulgarie : "Южен поток" няма да бъде спрян, обяви Стойнев след разговор с Йотингер

    Dnevnik, partenaire d'EurActiv en Bulgarie : Вигенин пред ИТАР-ТАСС: България ще направи всичко, зависещо от нея, за да бъде реализиран "Южен поток"

    Dnevnik, partenaire d'EurActiv en Bulgarie : Според Вигенин евродепутатите са реагирали емоционално с призива да се спре "Южен поток"

    Georgi Gotev | EurActiv.com - traduction de l'anglais

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/05/05/le-torchon-brule-entre-la-bulgarie-et-la-commission-sur-sout-5362460.html

  • Maastricht : l’héritage désastreux de François Mitterrand.

    Un cliché entretenu parla gauche et même au delà est que F. Mitterrand était un fin politique. Il faut reconnaître que pour se faire élire, réélire et durer, il a été un roublard hors pair.

    En revanche sa vision géopolitique sur l’Europe a été catastrophique. Il a pensé, ceci étant lié à une peur sénile de l’Allemagne que la construction européenne et l’euro allaient asphyxier l’identité allemande et sa capacité d’agir selon ses propres intérêts. On a connu en France durant cette période un véritable délire européiste avec des slogans du genre : 

    « L’Europe levier d’Archimède de la France »

    « L’Europe : la France en plus grand ! »

    « L’Europe : un démultiplicateur de puissance »

    Les slogans franco français ridicules font sourire à présent puisqu’ils peuvent s’appliquer maintenant de façon quasi absolue à l’Allemagne. Les industries françaises et italiennes ont été laminées par l’euro.

    L’Allemagne a utilisé la construction européenne et sa monnaie unique l’euro pour dominer et diriger l’Europe. La France quant à elle n’est devenue qu’un membre parmi vingt-huit.

    D’ailleurs, l’Allemagne tout en dominant l’Europe a une stratégie mondiale pour son économie qui fait fi de l’Europe.

    On a aussi beaucoup argumenté sur la paix en Europe qu’aurait créée l’Union européenne. Or l’Union européenne a pratiqué une politique impérialiste en voulant ajouter des pays de l’Est les uns après les autres. Son impérialisme vis à vis de l’Ukraine a même déclenché un début de guerre civile en piétinant les intérêts de la Russie et les désirs des habitants pro-Russes de ce pays.

    On peut aussi constater que les rêveries de certains hommes politiques sur l’Europe continuent. Leurs arguments relèvent de la méthode Coué. Lorsqu’on implore comme des danses pour faire pleuvoir qu’il faut faire baisser l’euro, l’Allemagne torpille immédiatement ce projet comme de toute initiative les dérangeant. Dans le concert des nations de l’Union européenne, Paris supplie, Berlin ordonne.

    Patrice Gros-Suaudeau

  • Le mythe de "l'Europe puissance"

    Lu sur Renaissance nationale :

    "Le rêve européen repose sur des illusions entretenues par nos élites. Hantée par son déclin démographique, l'Europe pense pouvoir résister à la pression d'un monde souvent hostile par une union plus étroite de ses Etats membres. Ce principe à priori louable repose malheureusement sur un grave malentendu, car l'Europe de Bruxelles n'est nullement une Europe forte et fière de son identité, mais une Europe technocratique, sans âme et donc sans avenir. [...]

    En réalité, bien que la construction européenne ait été motivée par des intentions louables remontant à Schuman et Adenauer qui bâtirent la réconciliation franco-allemande, rien ne permet d’affirmer que l’Europe de la paix et de la croissance aurait été impossible sans la perte des souverainetés nationales. Un premier mythe véhiculé par les euro-partisans consiste à affirmer que l’Europe a permis l’enracinement de la paix, alors qu’en réalité c’est l’équilibre de la terreur entre les deux blocs qui a figé les antagonismes idéologiques, le bouclier nucléaire américain ayant dissuadé les soviétiques d’envahir Berlin ouest en 1947. Plus généralement, le déclin démographique de l’Europe réduit les tensions entre des populations européennes qui ont tendance à se recroqueviller plutôt qu’à s’étendre, la guerre n’étant donc plus nécessaire à l’acquisition de nouveaux territoires pour une main d’œuvre pléthorique. [...]"

    Michel Janva

  • De gauche ou de droite, les Grecs ont toujours été nationalistes…

    Entretien avec José Meidinger

    Le 8 mai prochain sera diffusé en boucle sur TV Libertés un documentaire de José Meidinger intitulé Grèce : les « bienfaits » de la crise ! L’occasion pour Boulevard Voltaire de revenir avec l’auteur sur la situation actuelle…

    Que les Grecs soient fascistes (général Metaxás) ou communistes (Míkis Theodorákis), une tendance lourde demeure : le nationalisme. Aujourd’hui, et si j’en crois votre documentaire, ce sentiment paraît demeurer plus vif que jamais…

    Votre observation est pertinente à ceci près : le général Metaxás n’était pas « fasciste », il était « metaxiste ». Il appartenait à l’une des grandes familles de Céphalonie (« mon » île d’adoption voisine d’Ithaque), les Metaxás, mieux connus pour… leur cognac ! Le général Metaxás s’illustra pendant la guerre de 1897 contre l’oppresseur ottoman et lors des guerres balkaniques. Revenu à la vie civile, il se lança dans l’action politique en militant pour une « troisième civilisation hellénique », réunissant les splendeurs de la Grèce antique païenne et de la Grèce byzantine chrétienne.

    Nommé Premier ministre en 1936, il instaura un régime dictatorial pour remettre de l’ordre dans une Grèce mise à mal par la crise des années trente. En 1939, il opta, comme la Suisse, pour la neutralité de son pays, et fit parvenir à Mussolini un « χι » (Non) cinglant à son ultimatum l’invitant à se rendre illico presto… Ce « non » de Metaxás à l’Italie fasciste – qui prendra une déculottée en envahissant la Grèce -, inspire et anime encore aujourd’hui la résistance opiniâtre des Grecs face aux ukases néo-mussoliniens du FMI, de Bruxelles et de la chancelière de l’Euro-Reichsland…

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  • Européennes : l'appel au vote de Bernard Antony

    Communiqué du président de l'Institut du pays Libre :

    "L’Institut du Pays Libre n’invite évidemment pas à voter pour les candidats des variantes des idéologies de l’ultra-gauche, ou du libéral-écolo-socialisme, eurocratique et mondialiste. Ni pour ceux des partis de la droite contaminée, acquise à l’inversion des valeurs morales, familiales et sociales. Ni pour ceux des candidats plus ou moins niaisement fascinés par l'attirance islamique.

    Aussi, hélas, aucune liste ne suscite totalement notre enthousiasme. Il faut encore une fois se résoudre à voter pour ce que l’on jugera le moins insatisfaisant. Par exemple, on votera ainsi sans état d’âme dans le grand Sud-Est pour la liste menée par Jean-Marie Le Pen. Car, par-delà ses quelques dérapages pas toujours contrôlés, ses fluctuations pas toujours heureuses vis-à-vis du phénomène islamique, et son acceptation aujourd’hui des dérives de gauche de sa fille, sa lucidité prophétique sur le phénomène de l’immigration, sa vaste culture, son humour et son constant courage ont été ceux d’une personnalité extraordinairement non-conformiste tranchant sur l’immense grisaille, la veulerie et la soumission idéologique de l’ensemble de la classe politique.

    Mais, par exemple encore, dans la circonscription Nord-Ouest, on pourra voter sans difficulté pour la liste Force Vie présentée par Cyril brun, ardent militant de la protection de la vie et de la défense de la famille.

    Que chacun juge donc, au mieux de ce qu’il lira, écoutera et saura de lui, le candidat qui lui semblera le plus proche des exigences de la droite de conviction :

    • Défense du respect de la vie, de la famille, de l’écologie humaine.
    • Reconquête d’une France libre dans une Europe libérée du carcan néo-soviétoïde bruxellois. Action pour une Europe des patries, ordonnée autour de pactes d’intérêts communs.
    • Promotion antitotalitaire, antijacobine, des libertés de droit naturel, de l’éducation et de l’école.
    • Vigilance contre l’expansionnisme de la théocratie totalitaire islamique. Refus de la rentrée turco-ottomane dans l’Europe.
    • Politique d’amitié et de solidarité avec tous les peuples européens et asiatiques plus ou moins libérés du joug soviétique, y compris, bien sûr, la Russie et l’Ukraine.

    Michel Janva

  • Ukraine: le texte de la Déclaration de Genève (jeudi 17 Avril 2014)

    Ci-joint, une traduction de la Déclaration de Genève (1), adoptée, le jeudi 17 Avril 2014, par les États-Unis, la Russie, l’Union européenne et l’Ukraine.
    « La réunion de Genève sur la situation en Ukraine a convenu d’étapes initiales concrètes pour désamorcer les tensions et rétablir la sécurité pour tous les citoyens .
    Toutes les parties doivent s’abstenir de toute violence, intimidation ou provocation. Les participants ont fermement condamné et rejeté toutes les expressions d’extrémisme, de racisme et d’intolérance religieuse, y compris l’antisémitisme .
    Tous les groupes armés illégaux doivent être désarmés; tous les bâtiments occupés illégalement doivent être restitués à leurs propriétaires légitimes; toutes les rues, places et autres lieux publics occupés illégalement dans les villes ukrainiennes doivent être évacués.
    Une amnistie sera accordée aux manifestants et à ceux qui ont quitté les bâtiments et autres lieux publics et remis les armes, à l’exception des personnes reconnues coupables de crimes capitaux.
    Il a été convenu que la mission spéciale de surveillance de l’OSCE devrait jouer un rôle de premier plan en aidant les autorités ukrainiennes et les collectivités locales dans la mise en œuvre immédiate de ces mesures de désescalade partout où elles sont le plus nécessaires, à commencer dans les prochains jours. Les États-Unis, l’Union européenne et la Russie s’engagent à soutenir cette mission, y compris en fournissant des observateurs.
    Le processus constitutionnel annoncé sera inclusif, transparent et responsable. Il comprendra l’établissement immédiat d’un large dialogue national, ouvert à toutes les régions de l’Ukraine et groupes politiques, et permettra la prise en compte des commentaires du public et des amendements proposés.
    Les participants ont souligné l’ importance de la stabilité économique et financière en Ukraine et serait prêts à discuter d’un appui supplémentaire lorsque les étapes ci-dessus sont mises en œuvre. »

    François d'Alançon

    (1) http://eeas.europa.eu/statements/docs/2014/140417_01_en.pdf

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EFAAVlZFyVTFtDYciC.shtml

  • Il est demandé aux candidats aux élections européennes de prendre position

    Entre le 22 et le 25 mai 2014 les européens sont appelés à élire leurs députés.

    Or l’année 2013 a révélé l’émergence d’une génération active qui a pris conscience des régressions induites, en ce qui concerne les droits fondamentaux de la personne humaine, par la prédominance culturelle et politique d’une idéologie libérale/libertaire.

    La société civile a décidé de se réapproprier le champ du politique et d’agir directement à travers les outils de démocratie participative rendus possibles par les avancées technologiques.

    C’est ainsi que CitizenGO relaie l’initiative lancée par la fondation Novae Terrae, aux côtés de plus de 30 ONG européennes (parmi lesquelles La Manif Pour tous ItalieLa Fondation Lejeune , Cercle MontalembertFemina Europa, European Center for Law and Justice, Collectif Pour l’Enfant, Printemps Français), par laquelle il est demandé aux candidats aux élections européennes de prendre position, en toute clarté, sur ces droits fondamentaux que sont :

    • Le droit à la vie, sans restriction liée à l’âge, au stade de développement ou à l’état de santé,
    • Le droit de l’enfant à connaître son père et sa mère et à être élevé par eux
    • Le droit à l’exercice libre de sa conscience, le droit à l’objection de conscience, le respect de la liberté religieuse, d’où découle le droit pour les parents d’élever leurs enfants conformément à leurs convictions

    Tous ces droits ne peuvent être exercés si par ailleurs ne se développe pas une politique de justice sociale, de lutte contre la précarité et l’exclusion, de soutien effectif aux populations les plus fragiles.

    C’est pourquoi il est demandé aux candidats aux élections européennes de signer le manifeste Novae Terrae et de s’engager, dans le cadre de leur mandat, à agir en faveur de ces droits fondamentaux. Le nom des candidats ayant signé le manifeste sera publié sur le site de la fondation Novae Terrae, ce qui vise à restaurer le sens de la responsabilité politique et à permettre aux électeurs de voter en toute connaissance de cause.

    CitizenGO a lancé lundi une campagne de promotion de cette initiative en 7 langues. Forte de sa base de données de près d’ 1 000 000 de  citoyens à travers le monde, CitizenGO est capable de mobiliser en quelques heures des centaines de milliers de citoyens européens. Ces derniers mois CitizenGO a contribué au succès des grandes mobilisations citoyennes ayant permis le rejet des rapportsEstrela, Zuber et Bauer, dont l’esprit et la lettre violaient gravement plusieurs de ces droits fondamentaux.

    Les électeurs informés  et vigilants veulent des élus aux convictions affirmées.CitizenGO travaille ainsi à la promotion des grands principes de notre civilisation européenne et au renforcement de la démocratie.

    Lien vers le site CitizenGO.

    Lien vers le Manifeste et les ONG partenaires.

    Michel Janva

  • Les conditions de l'autonomie des citoyens dans les communautés d'autodéfense

    La nébuleuse citoyenne apparaît largement désarmée. Par conséquent, comment faire face aux autres archétypes qui représentent des formes de pouvoir oligarchique ? C’est ici qu’il faut traiter de cet élément clef de la liberté d’action qu’est la capacité de décision. La référence faite précédemment à la notion d’autonomie ainsi qu’à la démocratie comme société secrète nous ouvrent la voie et fournissent un début de réponse : compte tenu du besoin d’échapper au diktat des contre-pouvoirs, on retrouve en effet l’idée première « prendre son destin en main », en l’espèce la capacité de garantir soi-même ses propres conditions d’existence et de décisions. De tout temps, les groupes humains confrontés à des situations semblables ont eu recours à des formes de solidarités de base : nous parlons ici de coopérative (sans nécessairement faire référence au concept juridique) et à son idée directrice, c’est-à-dire la mise en commun de certaines ressources indispensables à la survie desdits groupes. 

         Le cas des Acadiens au Canada, est un exemple particulièrement éclairant à ce propos. Il s’agit d’une population qui, d’abord, est chassée de ses terres et victime d’une déportation au 18ème siècle, suite à la perte par la France de ses possessions canadiennes. Au prix d’énormes sacrifices, cette population parvient à se reconstituer au cours du 19ème siècle, à s’établir sur de nouvelles terres où elle tente de reprendre une vie normale. Ayant alors comme activité principale la pêche, elle tombe cependant rapidement sous la coupe des entreprises anglaises à qui les pêcheurs acadiens sont tenus de remettre le fruit de leur pêche, en échange de bons d’achat dans les magasins desdites entreprises. Evidemment, les bons s’avèrent insuffisants pour couvrir les besoins vitaux de la population et celle-ci s’endette rapidement. C’est dans ces circonstances particulièrement difficiles que le mouvement coopératif va jouer pour les Acadiens le rôle d’un véritable projet de société à la fois fédérateur et identitaire. La population acadienne parvient en effet non seulement à se maintenir, mais à reconquérir son autonomie grâce au système des coopératives. A travers le mouvement coopératif – développé sous la houlette de l’Eglise catholique et de son clergé – les Acadiens réussissent à secouer cette tutelle économique et à reprendre leur destin en main, la création de petites entreprises autogérées et autofinancées (alimentation, machines, outils, épargne) permettant d’assurer les besoins de base de la population et de ne plus dépendre du monopole des grandes entreprises anglaises. 

          Plus récemment au Mexique, dans un pays ravagé par la corruption et la guerre que se livrent les gangs de narco-trafiquants, certaines communautés redécouvrent les vertus d’une solidarité de « type acadien ». Dans certaines bourgades en effet, les citoyens se sont réunis en groupe d’autodéfense afin de garantir la sécurité locale. Equipés de radios et de jumelles, ils observent les allers et venues et signalent immédiatement tout événement suspect, contraignant de ce fait la police (souvent corrompue) à faire son travail : « En cas de mouvement suspect, ses 200 membres se disent capables de bloquer les quatre issues [du bourg] en moins de cinq minutes ; à la moindre alerte, reliés en permanence par talkie-walkie, les voici qui interrompent leur travail ou sautent du lit dans l’instant, puis se ruent en direction du supposé criminel, un voleur de poule, un cambrioleur, un bandit de grand chemin, un ravisseur... » En surveillant ainsi leurs localités, ces citoyens évitent que les gangs ne viennent s’y installer, rétablissant de la sorte la paix et la tranquillité dans les rues. Il est évidemment encore trop tôt pour pouvoir juger de la validité et de la durabilité de ces expériences mexicaines. Mais, d’ores et déjà, certains aspects sont frappants et renvoient aux considérations précédentes sur l’autonomie et la démocratie comme société secrète en réponse à la voyoucratie. Les groupes d’autodéfense pratiquent en effet la culture du secret, ne communiquant par exemple entre eux qu’à travers des noms de code : « Nous fonctionnons comme une société secrète, la moindre indiscrétion peut nous être fatale. » Et leur motivation est précisément celle d’une réponse à l’Etat-voyou : « On s’est mobilisés car nos institutions, pourries de l’intérieur, ne peuvent nous protéger... » 

    « Prendre en main sa propre sécurité » représente un levier intéressant pour « prendre son destin en main » et retrouver, de ce fait, une première forme de res publica (au sens développé dans le livre de Bernard Wicht, en particulier au moment où le déclin de l’Etat-nation met fin à la citoyenneté). Or, on constate précisément que les exemples susmentionnés présentent le modèle d’une sécurité re-pensée à l’échelon local, à savoir au niveau communal, au niveau du quartier urbain ou de la petite communauté politique. Avec une telle conception de la sécurité, le groupe d’individus concernés – le sujet collectif – peut à cette échelle reprendre influence sur la réalité, sur les facteurs qui déterminent son environnement – autrement dit, l’autonomie telle qu’envisagée plus haut. On peut considérer ainsi la renaissance d’une forme de démocratie de base par laquelle une communauté commence à prendre en charge la gestion de ses propres affaires, cette communauté retrouvant par là même l’esprit d’entreprise, voire l’esprit des pionniers. C’est pourquoi on parle ici de levier au sens où l’entendait Max Weber à propos des groupes en armes à l’origine du capitalisme en Europe. En ce sens, l’exemple acadien tend à montrer que la dimension économique est une composante déterminante de l’autonomie et que couplée à un système d’arme adapté, elle débouche sur une réelle liberté d’action. L’articulation des nouvelles formes d’organisation militaire (outil militaire + puissance financière) vient confirmer cette analyse. En conséquence, la formule définissant la liberté d’action de nos jours pourrait bel et bien être : 

    CAPACITE ECONOMIQUE + SYSTEME D’ARME = LIBERTE D’ACTION 

    La capacité économique se comprenant soit du point de vue financier comme l’indique la révolution militaire en sous-sol, soit sous forme d’une coopérative garantissant une indépendance économique minimale. Constatons au passage combien on s’éloigne ainsi du modèle occidental de la guerre et du paradigme étatique moderne considérant les armées comme de simples instruments que l’on entretient et utilise au gré des circonstances. Au contraire, dans la perspective présentée ici, l’outil militaire n’est pas une simple forme d’organisation ; il tend vers un projet de société associant les individus et leur mode de vie. 

    Bernard Wicht, Europe Mad Max demain ? Retour à la defense citoyenne

     http://www.oragesdacier.info/2014/05/les-conditions-de-lautonomie-des.html