Europe et Union européenne - Page 935
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Jacques Sapir & Olivier Berruyer : "il faut dissoudre l'euro!"
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Y aura-t-il une vague eurosceptique en mai 2014 ?
par Thomas Ferrier
Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com
Pourquoi l’Union Européenne est impopulaire.
Tous les sondages en Europe annoncent une forte poussée des mouvements eurosceptiques ou europhobes aux élections européennes de 2014. L’Union Européenne est en train de payer son incapacité à parler d’une seule voix et à se placer au service véritable et exclusif des Européens, des indigènes/autochtones du continent européen. Car en vérité, nous n’avons pas bâti l’Europe politique, qui reste à construire. En l’absence de toute transparence démocratique, limitée dans ses pouvoirs d’action par des traités contraignants qui ont maintenu le véritable pouvoir au niveau de chaque état-« nation », état de plus en plus autoritaire au fur et à mesure qu’il devient de moins en moins « national » d’ailleurs, l’Union Européenne ne peut qu’être contestée. Et en outre, elle se refuse à accuser les véritables responsables de son impopularité, les gouvernements des Etats.
L’Union Européenne sert à faire le sale « boulot » pour les gouvernements, qui souhaitent la même politique libérale et atlantiste, mais n’ont pas le courage de l’assumer directement devant le peuple. Qui peut croire ainsi que le PS actuel est « socialiste » et « démocrate » ? Mais il ne l’est pas non parce que la « méchante Union Européenne » l’obligerait à renier son identité, mais parce que l’Union Européenne est à l’image des chefs de gouvernement et de partis. Quel est le pouvoir du président du PPE ou de l’ADSE sur les partis membres ? Strictement aucun. Gustavo Barroso, le président de la Commission, est redevable d’un pouvoir qu’il ne tient que des chefs d’état et de gouvernement, et pas du véritable pouvoir que confère le suffrage universel. Il est la courroie de transmission de Paris et de Berlin… mais aussi de Washington.
L’Union Européenne n’ayant pas de réel pouvoir et n’étant pas dirigée par de véritables européistes, elle est accusée de tous les maux sans avoir les moyens de se défendre efficacement contre une propagande europhobe aussi mensongère que la propagande « euro »-mondialiste à laquelle la dernière prétend s’opposer.
En attaquant l’Union Européenne, « nain politique » par la faute des Etats, on exonère ainsi facilement de toutes responsabilités le gouvernement en place. En accusant l’€ de la ruine économique du continent, alors que l’€ n’a pas empêché le relèvement irlandais, et n’est la cause ni de l’effondrement économique de l’Islande ni de la politique d’extrême rigueur budgétaire appliquée à Londres, on se sert de la monnaie unique comme d’un bouc émissaire afin de ne pas aborder les sujets qui fâchent.
Le nouveau Front National a ainsi troqué le thème de la lutte contre l’immigration, sous-entendue extra-européenne, pour la lutte contre l’Union Européenne. Ce faisant, il trahit ses électeurs qui votaient ou votent pour lui pour la seule raison qu’ils croient que ce parti va résoudre cette question. Le néo-chevènementisme symbolisé par le ralliement opportun de Florian Philippot, mais qui n’est pas nouveau, ne fait que matérialiser l’acceptation d’une définition universaliste et néo-colonialiste de la France. Le mouvement UKiP, qui n’a pas un mot contre l’immigration issue du Commonwealth, s’en prend quant à lui aux travailleurs européens, Polonais, Roumains et Bulgares, comme si c’était eux qui étaient le problème. Cette démagogie europhobe, qui trahit en réalité un ralliement total à l’idéologie mondialiste, celle d’une définition « multiculturelle » de l’identité « nationale » des Etats européens, est évidemment insupportable mais contre elle l’Union Européenne ne fait rien. Elle préfère à l’instar d’une Viviane Reding exciter les colères justifiées des Européens contre une immigration non désirée en exigeant davantage encore d’ouverture des frontières, quand le peuple souhaite le contraire.
Pour toutes ces raisons et bien d’autres encore, l’Union Européenne est, souvent à juste titre mais parfois fort injustement aussi, impopulaire. C’est donc logique qu’elle suscite en réaction une montée de mouvements hostiles à l’UE, même si pour des raisons malhonnêtes intellectuellement et en trahissant les intérêts de leurs propres électeurs. Le ralliement du FN à l’idéologie souverainiste sera sans doute sa perte mais pour le moment, dans le contexte actuel, ce n’est pas le cas.
Deux types de mouvements nationalistes et/ou eurosceptiques semblent émerger, selon que l’on se trouve en Europe occidentale ou en Europe centrale.
En Europe centrale, deux mouvements se distinguent, à savoir l’Aube Dorée, mouvement néo-fasciste au discours surtout centré sur le problème de l’immigration non-européenne, et le Jobbik, parti national-radical de type « hungariste », favorable à la Turquie et à l’islam au nom d’une définition eurasienne fausse de la magyarité, dans un pays où l’immigration est très réduite. Ces partis, au cœur matriciel judéophobe, connaissent un certain succès, dépassant les 13% dans les sondages. L’Aube Dorée a certes été très fragilisée par l’arrestation et la mise en examen de ses principaux ténors, ce qui n’empêchera pas la progression électorale de ce mouvement, vue la situation de la Grèce.
Mais dans le reste de l’Europe centrale, les mouvements nationalistes, qui parfois se sont retrouvés au second tour d’élections présidentielles, sont en très net recul. Le « mouvement national » polonais, en pleine reconstruction, sera très loin des scores passés de la Ligue des Familles ou de Samoobrona. En Roumanie, le PRM (« Grande Roumanie ») est en pleine déliquescence, de même qu’Ataka en Bulgarie, le Parti National Slovaque (SNS) comme son homologue slovène ou le HSP croate. Quant à l’allié traditionnel du FN en Serbie, le Parti Radical Serbe (SRS), certes d’un pays qui n’est pas encore membre de l’Union Européenne, il sombre littéralement sondage après sondage.
En revanche, en Europe occidentale, les sondages indiquent une nette progression des mouvements eurosceptiques, toutes tendances confondues, et ce autour de deux coalitions en gestation. Autour du FN de Marine Le Pen et du PVV de Geert Wilders, désormais alliés, s’organise une coalition hétéroclite de mouvements, comme Plataforma y Espana (extension espagnole du mouvement catalan) ou la Ligue du Nord, deux mouvements qui n’auront probablement aucun élu en mai 2014, mais surtout des poids lourds de la mouvance « nationale », à savoir le FPÖ de Strache, premier parti du pays selon certains sondages (autour de 25%), le Vlaams Belang belge et les Sverigedemokraterna, crédités de plus de 10% de voix dans les sondages suédois.
Une deuxième coalition, souverainiste davantage que nationaliste, repose sur la tendance UKiP de Nigel Farage, en tête dans la dénonciation de l’Union Européenne, non sans un succès indéniable, puisqu’il parvient à peser sur les Tories de David Cameron, et pourrait obtenir 20% des voix au Royaume-Uni, faisant disparaître un British National Party qui avait pourtant obtenu près de 6% des voix en 2009. Sur cette ligne, modérée sur la question migratoire, se retrouvent le DFP danois, anciennement dirigé par Pja Kjarsgaard, qui lui aussi pourrait atteindre 20% des voix, mais aussi le Perussuomalaiset finlandais de Timo Soini (16/18%).
La première a peu de chances de créer son propre groupe parlementaire à Strasbourg car il faudrait 25 députés, ce qu’ils auront, mais issus de sept pays de l’UE, ce qu’ils n’auront pas. Malgré ses prétentions, Marine Le Pen ne devrait pas parvenir à créer le dit groupe. Dans ce cadre, Wilders pourrait être tenté de rejoindre la seconde coalition une fois les élections passées. Car le second groupe ne devrait avoir aucun mal à conserver celui dont il dispose déjà.
Mais tout ça part d’un principe un peu douteux, à savoir la confiance qu’on peut avoir envers les sondages. Il est assez ironique de constater que le nouveau FN s’appuie sur des sondages, alors même qu’il avait eu dans le passé comme habitude d’en dénoncer le caractère artificiel et partisan, tant que ceux-ci lui étaient défavorables. Cela amène Marine Le Pen à se vanter de représenter le futur premier parti du pays, si les sondages où le FN est à 23% sont confirmés dans les urnes. Elle oublie que la participation est déterminante dans le résultat des partis. Si son électorat, dont elle attise l’euroscepticisme en permanence, reste chez lui au lieu de manifester son soutien en mai 2014, non seulement elle ne fera pas ses 23% mais le FN pourrait n’obtenir qu’un médiocre 12 ou 13%. Il est en effet paradoxal de dénoncer l’Union Européenne mais de bénéficier de ses institutions, lorsqu’on n’arrive pas à se faire élire député national. Pourquoi un électorat anti-UE irait-il se déplacer dans des élections pour élire le parlement de cette même UE ?
Cette vague eurosceptique, indéniable, pourrait ainsi voir son impact considérablement limité par un électorat qui ne se mobiliserait pas pour une élection dont l’intérêt ne lui sauterait pas nécessairement aux yeux. Même si le gouvernement français est à juste titre extrêmement impopulaire, il n’est pas dit que cela se manifestera dans des élections atypiques où de toute façon PS et UMP font classiquement de mauvais scores. La méthode Coué marche parfois mais il faut faire attention aussi de ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.
En outre, même si cette poussée électorale avait lieu, dans la plupart des grands pays européens, avec par exemple l’arrivée de députés allemands de l’AfD, et un FN et un UKiP en tête, les groupes eurosceptiques, même s’ils surmontaient leurs divisions historiques, auraient un poids fort limité et seraient incapables de peser. En effet, en refusant de toute façon toute alliance avec les rares mouvements nationalistes d’Europe centrale en mesure de faire rentrer des députés, et même en les acceptant d’ailleurs, ce qui est impensable pour un Geert Wilders, ils seraient trop faibles. Les mouvements nationaux en Europe Centrale ont quasiment disparu, alors même qu’en Espagne, en Irlande ou au Portugal, ils continuent d’être inexistants. Pour qu’il y ait une vague eurosceptique, il faudrait qu’elle soit le fait de partis concertés, présents sur tout le continent, et dans une coalition explicite et revendiquée.
Ainsi peut-on penser que cette « vague eurosceptique » sera très modeste, loin d’un tsunami, même si le nombre de députés eurosceptiques n’aura jamais été aussi important. Cela ne changera rien à la situation du continent, qui continuera de mourir de sa division et non d’une fédéralisation imaginaire, mais cela amènera peut-être au niveau national à quelques modifications à la marge. En effet, un FN devenu premier parti du pays, obligerait peut-être le gouvernement à une légère réorientation mais gênerait davantage la droite parlementaire que la « gauche » mondialiste. Cela reste très hypothétique. Il sera au contraire facile de relativiser un résultat avec un taux de participation qui sera de toute façon faible, donc jugé non représentatif, et le vote de 15 à 25% d’électeurs ne servira une fois de plus à rien.
Thomas FERRIER (PSUNE/LBTF)
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/02/08/temp-c0be30572c5c72bcb02b6f7c88e223ff-5293646.html -
Urgent : pétition à signer avant le 27 février 2014
C'est probablement un des plus terrifiants tueurs en série de France.
Son ADN a été retrouvé sur le pantalon ensanglanté d'une de ses victimes.
Tout le monde sait qui il est, où il habite. Un psychiatre l'a qualifié de « psychopathe violent et pervers ». Il pourrait récidiver à tout instant.
Mais il reste en liberté. La Justice ne peut rien faire pour l'arrêter.
A moins que vous ne signiez la pétition ci-jointe AVANT LE 27 février 2014 !!!
Cher lecteur,
Je suis Laurence Havel, Secrétaire nationale de l'Institut pour la Justice, la plus grande association française de défense des victimes.
Cet appel est le plus important jamais envoyé par notre association. Nous avons besoin de vous, de votre signature, avant le 27 février 2014.
Le multirécidiviste Jacques Maire, qui fut :- placé en foyer à l'âge de 10 ans pour agression sexuelle sur sa propre sœur ; - incarcéré une dizaine de fois pour coups et blessures, vols, outrages et conduite en état d'ivresse ; - condamné en 2006 à 20 ans de réclusion criminelle pour avoir enlevé et séquestré Odile Busset et assassiné et dépecé Nelly Haderer...
est aujourd'hui en liberté, et vit dans la commune de Charmes, près de Nancy.
La greffière du tribunal avait en effet oublié de parapher des pages de son procès. La Cour de Cassation a donc annulé sa condamnation pour « vice de forme » !
Non seulement ses condamnations ont été annulées, mais le tribunal, qui l'a rejugé et a décidé de l'acquitter au « bénéfice du doute, » lui a accordé une indemnité de 200 000 euros pour « détention injustifiée » !
Oui, 200 000 euros. L'équivalent de plus de 10 ans de salaire pour la moyenne des Français.
Aujourd'hui, des analyses montrent avec certitude que c'est bien l'ADN de Jacques Maire qui se trouve sur le pantalon de Nelly Haderer, assassinée et dépecée.
Mais la Justice ne peut plus rien faire car la loi actuelle interdit de rejuger une personne qui a déjà été acquittée.
Heureusement, des députés courageux ont décidé de changer ça. Une mission parlementaire a été montée à l'automne sur la révision des procès. Une proposition de loi va être débattue à l'Assemblée nationale le 27 février prochain.
Le rapporteur de cette mission, le député et ancien magistrat Georges Fenech, soutient un amendement qui permettrait de rouvrir le procès et de renvoyer Jacques Maire derrière les barreaux.Il a d'ailleurs déclaré :
" On ne peut pas dire aux familles de victimes : Circulez, il n'y a rien à voir ! Un innocent en prison, c'est une idée insupportable et un trouble à l'ordre public. Mais à l'inverse, qu'un coupable d'un viol ou d'un assassinat, dont on a la preuve de la culpabilité, soit en liberté, c'en est un aussi. J'ai donc l'intention de déposer un amendement pour réparer l'injustice envers les victimes que représente un coupable en liberté. " (Le JDD, le 2 février 2014).
Christiane Taubira hésite. Elle n'a pas fermé la porte. Mais elle attend de voir si le public se mobilise en faveur de cette loi.
C'est pourquoi je vous demande de toute urgence de signer et m'aider à faire massivement signer la pétition ci-dessous, pour l'amendement de Georges Fenech.
Aujourd'hui, la loi ne permet de rouvrir un procès que s'il s'agit de libérer un condamné.
Mais quand c'est le contraire, quand c'est un criminel injustement acquitté qui est en liberté, la loi française interdit de rouvrir le procès. Y compris lorsqu'on trouve les preuves les plus accablantes de sa culpabilité !
Dans le cas de Jacques Maire, c'est son ADN qui a été retrouvé sur le pantalon de la victime. Mais comme la découverte a été faite après son acquittement, et après qu'il eut reçu 200 000 euros d'indemnité, il a la garantie de pouvoir rester définitivement en liberté et de garder ses 200 000 euros !!
Comme l'a expliqué dans la presse Bruno Haderer, le frère de l'une des victimes :
« Il pourrait même crier haut et fort que c'est lui qu'on ne pourrait plus rien faire. ». (Le Parisien, le 31 janvier 2014).
Et c'est exact, dans l'état actuel de la loi française.
Mais nous pouvons faire cesser cette odieuse injustice le 27 février 2014. Il nous suffit de déclencher une grande mobilisation populaire, comme nous l'avons si souvent fait par le passé.
Confronté à la même absurdité, le Royaume-Uni ou les Pays-Bas ont échangé leur loi. Là-bas, tout le monde trouve normal de rejuger un criminel acquitté, si on trouve la preuve qu'il y a eu une erreur judiciaire.
Chez nous, l'erreur judiciaire ne joue que dans un sens : pour libérer des condamnés, comme dans le cas par exemple de Patrick Dils, qui avait avoué avoir tué et violé deux enfants à Montigny-les-Metz. Condamné à perpétuité, son affaire a été rejugée parce qu'un tueur, Francis Heaulme, se trouvait dans les environs au moment des faits, ce qui a jeté un doute sur sa culpabilité.
Il a donc été libéré, au bénéfice du doute lui aussi. Mais dans l'autre sens, quand il n'y a aucun doute sur l'identité d'un assassin, mais que l'acquittement a déjà été prononcé, on ne peut plus rien faire !
Et on laisse en liberté un serial-killer en puissance, au nez et à la barbe des enfants et des parents de ses victimes, avec bien sûr le risque potentiel qu'il commette d'autres crimes.
C'est un scandale absolu, aussi bien sur le plan juridique, sur le plan moral que sur le plan de la simple logique.
Mais nous avons aujourd'hui une occasion concrète de faire changer cela.
S'il vous plaît, signez dès maintenant cette pétition et transmettez notre appel à tous vos contacts, vos collègues, vos proches, vos amis et votre famille.
Chaque voix supplémentaire augmente les chances de faire basculer Christiane Taubira et tous les députés du bon côté.
Nelly Haderer était une femme de 22 ans, maman de deux enfants. On a retrouvé sa jambe à Dombasle-sur-Meurthe, plus des morceaux de son corps et un couteau de cuisine ensanglanté. Sa dépouille dépecée était un peu plus loin, les mains coupées.
Aujourd'hui, l'ADN du tueur a été formellement identifié. « Il est acquis qu'un coupable a été acquitté dans le meurtre de Nelly Haderer », a déclaré l'ancien haut magistrat Philippe Bilger.
Et nous laisserions un tueur en série en liberté ? Et nous laisserions passer la chance de changer enfin la loi, le 27 février 2014 ? Et nous garantirions la même tranquilité à tous les autres criminels injustement acquittés, qui continueraient à jouir d'une totale impunité ??
Non, s'il vous plaît, ne laissez pas continuer en France cette injustice abominable. Il n'est pas si courant d'avoir une occasion de faire passer une loi qui va dans le bon sens.
Je compte sur vous pour nous aider à la saisir. Cela ne vous coûtera rien, et, comme nous l'avons toujours fait, vous avez la garantie que vos données resteront strictement confidentielles et sécurisées.
Signez et faites signer la pétition de l'Institut pour la Justice.
Je vous remercie par avance.
Laurence Havel
Secrétaire nationale -
Les gaz de schiste ne sauveront pas l’Europe
Le gaz de schiste a eu peu d’impact sur l’économie américaine. Et l’Europe ne doit pas en attendre des miracles, avertit l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) dans une étude.
Les gaz de schiste n’ont pas révolutionné l’économie américaine et ne sauveront pas l’Europe : à contre pied de certaines idées reçues, les chercheurs de l’Iddri ont calculé que l’impact des hydrocarbures non conventionnels sur la reprise économique aux Etats-Unis est marginal – et qu’il le restera sur le long terme.
Dans une étude de 60 pages (consultez l’abstract [...]), qui doit être présentée jeudi au Parlement européen, l’Institut du développement durable et des relations internationales, fondé par Laurence Tubiana (et partenaire de Sciences Po) montre que le boom du gaz de schiste n’a, jusqu’à présent, que peu pesé sur les prix de l’énergie, la compétitivité ou l’emploi américain.Les productions de gaz et de pétrole aux Etats-Unis ont certes augmenté respectivement de 33 % et de 52 % entre 2005 et 2013, provoquant un changement spectaculaire sur les marchés de l’énergie. Mais la forte baisse des prix du gaz dans le pays (de 8 à 4 dollars le million de BTU) a eu peu d’influence sur le coût de l’énergie : les prix de l’électricité résidentielle ont même augmenté en continu entre 2005 et 2012 (+ 25 %).
« Le gaz ne représente que 27 % du mix électrique, et le prix de l’électricité dépend de bien d’autres facteurs : taxes, coût du réseau, etc. », explique Thomas Spencer, coordinateur de l’étude. Le gaz ne représente en outre que 13 % de la consommation des particuliers.
La baisse du prix du gaz a, il est vrai, fortement amélioré la compétitivité de certaines industries très consommatrices de gaz : la pétrochimie, en premier lieu, certaines industries chimiques, l’aluminium, l’acier… « Mais ces secteurs ne représentent que 1,2 % du PIB américain », souligne l’Iddri, notant aussi que, si leurs exportations nettes sont passées de 10,5 à 27,2 milliards de dollars entre 2006 et 2012, la progression est loin de jouer sur le déficit commercial industriel américain (780 milliards en 2012).
A partir des projections de production de l’agence américaine de l’énergie (EIA), et en extrapolant ces tendances, l’Iddri a calculé qu’au final, l’impact global sur le PIB américain serait limité à 0,84 point de croissance entre 2012 et 2035. Soit, pour simplifier, moins de 0,04 % de croissance supplémentaire par an, sur vingt-trois ans. « Le gaz et le pétrole de schiste constituent donc un facteur très faible de croissance », relève Thomas Spencer.
De même, le nombre d’emplois directs du secteur a augmenté de 200.000 entre 2005 et 2013, note l’Iddri : un chiffre en soi non négligeable, mais finalement très faible au regard d’une population active de 155 millions de travailleurs.
« L’Europe ne peut donc pas espérer que le gaz de schiste résolve son problème d’approvisionnement énergétique ou de compétitivité », conclut Thomas Spencer. Et ce d’autant que, compte tenu des particularités européennes (urbanisation, matériel disponible, réglementation…), la montée en puissance de la production ne pourrait y être que très lente : le Vieux Continent ne produirait, au mieux, que 3 à 10 % de sa consommation à l’horizon 2035.
http://fortune.fdesouche.com/329216-les-gaz-de-schiste-ne-sauveront-pas-leurope
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David Cameron inspire la nouvelle campagne du Vlaams Belang contre les immigrés illégaux
ANVERS – Le Vlaams Belang (parti flamand de droite nationale) a présenté sa nouvelle campagne. Le parti affrétera dans les deux prochaines semaines des véhicules publicitaires appelant les personnes en situation irrégulière à « rentrer chez elles ou aller en prison » (« Illegaal? Ga naar huis of naar de gevangenis! »).
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L’Europe : « Y a-t-il une vie après la mort ? »
Les experts de l’OCDE ont rendu le 11 février public le rapport consacré aux principaux aspects de la crise depuis 2007. Les économistes avouent dans le document intitulé « Post mortem » avoir sous-estimé l’ampleur de la crise.
De ce fait, leurs pronostics concernant le relèvement économique des 4 pays membres de l’OCDE : essentiellement européens étaient exagérés. De l’avis des scientifiques et des experts, il est prématuré de constater l’élimination des conséquences de la crise.
Les aveux sincères des experts de l’institution internationale des plus prestigieuses font penser à une douche froide sur le fond des déclarations optimistes concernant la sortie de l’Europe, en particulier de l’eurozone, de la crise et le début de l’essor économique. L’expert allemand en vue dans le domaine des finances Michael Brückner a averti sur le portail « EU-Infothek » qu’après les élections au Parlement Européen l’Europe aura un « réveil méchant ». Les leaders européens saisissent, selon Brückner, toute occasion pour désarçonner les eurosceptiques qui ont, de l’avis de plusieurs experts, les chances de gagner. Ensuite tous les problèmes liés aux conséquences de la crise qui n’est pas réglée surgiront à nouveau, dit pour conclure Michael Brückner.
L’analyste principal du groupe financier russe « Brokercreditservice » Maxim Cheine signale toute une série de problèmes qui ne permettent pas faire de déclarations optimistes au sujet du règlement de la crise dans les pays d’Europe unie.
« Il n’y a pas actuellement d’une nouvelle vague de crise financière ou budgétaire, dit l’expert. L’économie se relèvera graduellement. Or, les indices ne le confirment pas : tout indice est inférieur au pronostic. L’Allemagne se tient, il est vrai, à part. New York n’est pas, dit-on, l’Amérique, Moscou n’est pas la Russie et l’Allemagne n’est pas l’eurozone ». Un faible cours de change de l’euro ferait, peut-être, le jeu de l’économie européenne. »
Les experts poursuivent les débats acharnés concernant cette dernière thèse. L’écrivaine allemande Ulrike Herrmann, auteur du livre Der Sieg des Kapitals (La victoire du capital) a fait part d’une opinion curieuse sur la crise :
« On signale toujours la « crise européenne ». Or, il y en a des crises différentes. Premièrement, c’est le problème de la dette en Grèce, en Irlande, en Espagne, au Portugal et, probablement, en Slovénie. La seconde crise réside dans le fait que la Banque centrale européen achetant les obligations « problématiques » n’agit pas comme une banque normale. Troisièmement, c’est la crise de la concurrence, la plupart des pays de l’eurozone ne parvenant pas à faire concurrence à l’Allemagne. Quatrièmement, la crise de l’administration : les politiciens ont fait ces dernières années l’immense quantité de fautes. »
Une question s’impose : quel réveil attend donc l’Europe après les élections en mai ? Qui a dit, d’ailleurs, qu’elle s’est endormie d’un sommeil convalescent ?
http://francelibre.tumblr.com/post/76466338056/leurope-y-a-t-il-une-vie-apres-la-mort#.Uvx-ePYsRXY
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C'est cela la démocratie
Après la votation en Suisse, on y lit dans Minute :
"Que va-t-il se passer maintenant ? Le texte de la votation va être pris en compte par le conseil fédéral qui va le « traduire » par une loi d’application. Et c’est là l’honneur de la démocratie suisse. Alors que son gouvernement avait usé de tout son poids pour obtenir le non, le président de la Confédération a affirmé, dès le résultat acquis, qu’en Suisse le peuple décide de ce qu’il veut. La mise en application de la votation sera, au sens premier du mot, une authentique révolution, c’est-à-dire d’un retour en arrière. Un retour à 2001 lorsque l’entrée du marché du travail était contingentée par l’Etat suisse en fonction de ses besoins. [...]
La politique d’immigration sera décidée en Suisse et par les Suisses. Aucun traité international qui contrevienne à ce principe ne pourra être signé. Le coeur même du oui est bien la question de l‘immigration et non de l’Europe comme certains eurosceptiques français ont eu, dès dimanche soir, tendance à le conclure. Car la votation ne se limitait pas qu’au problème des travailleurs européens transfrontaliers. Elle comportait un volet droit d’asile qui sera inclus dans les quotas. Le droit au séjour durable, aux prestations sociales, au regroupement familial sera lui aussi soumis à des restrictions. La préférence nationale sera un critère prépondérant dans la mise en oeuvre de cette politique. La votation de ce dimanche pourrait n’être qu’une première étape. A l’initiative d’un mouvement écologiste classé à droite, Ecologie et Population, un autre référendum sera bientôt organisé. Au menu, rien moins que fixer une hausse maximale annuelle de 0,2 % du nombre d’habitants de la Suisse. Sachant que la population de souche est stable, il s’agit tout simplement de quasiment stopper le nombre d’entrée d’étrangers. Objectif: moins de voitures et donc moins de pollution; moins d’équipements, de logements et donc moins d‘empreinte sur la terre suisse… Une vraie décroissance environnementale. A faire vomir Cécile Duflot… [...]"
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/02/cest-cela-la-d%C3%A9mocratie.html
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L’Euro et Arnaud Montebourg
Arnaud Monterbourg a fait ce dimanche 9 février une déclaration importante au journal les Échos, dans une interview qui est sur le site internet des Echos[1]. Il y déclare en particulier :
« Comme ministre de l’Industrie, je considère que l’euro est sorti de ses clous par une surévaluation qui est devenue problématique aux yeux de tous pour nos entreprises.
Entre 2012 et 2013, il s’est apprécié de plus de 10 % face au dollar et de plus de 40 % face au yen ».
Les propos qu’a tenus le Ministre du Redressement Productif (i.e. de l’Industrie) apportent un saisissant contraste avec ceux Pierre Moscovici, dans l’émission Mots Croisés du lundi 3 février. Visiblement, mettre l’Euro en cause, souligner sa responsabilité dans la crise que nous connaissons, n’est plus un tabou, ni un propos qui autorise le ministre de l’économie et des finances à vous qualifier d’extrême droite, encore qu’il faille s’attendre à tout de Pierre Moscovici… Plus sérieusement, les propos d’Arnaud Montebourg sont justes, mais la solution qu’il préconise est boiteuse, ce qui ne fait que souligner le problème de positionnement politique qui est le sien.
Des propos justifiés [...]
Jacques Sapir - La suite sur RussEurope
http://www.actionfrancaise.net/craf/?L-Euro-et-Arnaud-Montebourg
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Le dogme islamique est difficilement compatible avec l’État de droit
Entretien avec Oskar Freysinger
Dimanche 9 février, les Suisses devront se prononcer « contre l’immigration de masse ». Votre parti, l’UDC, demande que la Suisse limite l’immigration en revenant au système des contingents et renégocie la libre circulation des personnes avec l’Union européenne. Le scrutin s’annonce serré… Pourquoi cette volonté de limiter l’immigration ?
Parce que le déplacement en masse de nomades du travail met en concurrence les plus faibles d’un pays contre plus faible qu’eux. Les classe moyennes fondent, les prix explosent et le pouvoir d’achat diminue. Un pays souverain doit pouvoir disposer d’un moyen de régulation des flux migratoires.
Une plainte a été déposée contre l’affiche que vous avez réalisée en vue des votations. « Bientôt 1 million de musulmans ? Par conséquent : stop à l’immigration de masse », peut-on y lire. Le texte est illustré par une courbe en hausse exponentielle et une silhouette en burqa. Pour Matthias Bertschinger (Vert), « cette affiche dépasse non seulement les limites du bon goût, mais constitue aussi une discrimination raciale. On suggère dans cette affiche que les musulmans sont un danger pour la Suisse. Ceux-ci sont donc stigmatisés et blessés dans leur dignité », a-t-il estimé.
Le dogme islamique est difficilement compatible avec l’État de droit en bien des points. Il faut donc éviter le communautarisme et l’établissement de sociétés parallèles. En régulant l’immigration, on peut augmenter la qualité de l’intégration. C’est une question de survie pour notre culture occidentale.
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La France en faillite n’a plus d’honneur, juste des leçons à donner
Les convenances, l’honneur, la morale… A-t-on vu ces dernières décennies un ministre, un député, un président démissionner pour cela ?
C’est une chose étonnante pour nous, Français, une histoire d’outre-Manche, venue de cette Albion excentrique qui n’en finit pas de nous surprendre. Une histoire anglaise, donc.
Ce samedi 8 février, Mark Harper, ministre de l’Immigration, a adressé au Premier ministre David Cameron sa lettre de démission. Il dit y être contraint par son sens de l’honneur, et même s’il n’est pas responsable de ce qui lui arrive, ayant été « abusé » par sa femme de ménage, il est au moins coupable d’ignorance. En effet, ayant approfondi l’examen des papiers de son employée de maison, il a découvert que ceux-ci étaient faux. La dame qu’il emploie depuis sept ans est en réalité une immigrée clandestine.
Dès lors, le ministre qui s’apprêtait à défendre devant le Parlement un projet de loi prévoyant de « durcir les conditions d’accueil au Royaume-Uni », notamment en demandant aux employeurs d’être plus vigilants sur les documents qu’on leur soumet, n’a pu que s’appliquer les sanctions qu’il promet aux autres.