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Europe et Union européenne - Page 936

  • Referendum suisse : Le peuple a parlé…il parlera en France

    Ils ont laissé le peuple directement s’exprimer! Un scandale aux yeux des garde-chiourmes de l’Europe bruxelloise libre-échangiste, cosmopolite, sans frontières, ouverte à tous les vents… Les Suisses, qui vivent eux dans une véritable démocratie, consultés dans le cadre d’une votation (référendum d’initiative populaire) présentée par l’Union Démocratique du Centre (UDC) d’Oscar Freysinger,  ont donc approuvé ce dimanche la remise en cause des accords de libre circulation conclus par la Confédération helvétique avec l’Union européenne et l’Association européenne de libre-échange (AELE). Concrètement, l’automaticité du  libre accès au marché du travail suisse pour les travailleurs frontaliers, pour les citoyens des Etats membres de l’UE,  est remise en cause et devrait  être renégociée selon le texte approuvé par les participants à ce référendum. Les réfugiés et autres demandeurs d’asile sont aussi concernés par cette mesure alors que la Suisse subit elle aussi très fortement une délinquance d’origine Rom , des mafias des pays de l’Est.

    L’UDC qui a fait campagne en utilisant un slogan simple mais efficace : «La démesure nuit à la Suisse, Stopper l’immigration massive», avance au nombre de arguments en faveur de cet arrêt le fait que depuis sept ans, le solde des immigrants dépasse largement (+80 000) celui des émigrants. «Chaque année, cet accroissement de la population requiert une surface d’habitat et d’infrastructures de la taille de 4 448 terrains de football », constate l’UDC, qui pointe les effets pervers de cette immigration mal maîtrisée : hausse du prix des terrains, augmentation  du chômage (toute relative comparée à celle que nous subissons) et de la criminalité (bien réelle) , pression à la baisse sur les salaires, « perte d’identité culturelle dans la conduite des entreprises »…

     Basé sur le principe de la préférence nationale et précise Polemia dans son étude de cette votation, sur le «l’attribution des autorisations d’immigration (qui)  doit répondre aux intérêts économiques globaux de la Suisse », le texte insiste  aussi sur le fait que «les salariés demeureront à l’avenir la principale catégorie d’immigrants recevant une offre d’emploi en Suisse».

     «Le critère déterminant de la capacité d’intégration est celui des qualités personnelles du demandeur. On n’admet que des immigrants dont on peut penser qu’ils vont s’intégrer dans la société suisse et s’adapter à ses us et coutumes (…). L’indépendance financière prévisible de l’immigrant joue également un rôle déterminant. Il s’agit d’éviter que les immigrants tombent à la charge des institutions sociales suisses ».

     Tant de bons sens patriotique ne pouvait que heurter «Bruxelles». Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, avait multiplié ces dernières semaines les mises en garde aux Suisses leur intimant de ne pas voter Oui à ce référendum.

     « Les résultats de la votation suisse sur l’immigration et l’instauration d’une préférence nationale ont surpris les milieux européens qui estimaient encore, à la veille du scrutin, que le  oui  ne l’emporterait pas» rapporte Le Monde qui fait état  du communiqué de  la Commission   évoquant son « regret »…comme Angela Merkel l’a fait le soir même à la télévision allemande. Pour la Commission, la votation « va à l’encontre du principe de libre-circulation des personnes entre l’UE et la Suisse ».

     La colère de M. Barroso, dissimulée par ce communiqué laconique, est bien réelle. A la hauteur de l’idéologie qui anime ce personnage, lequel symbolise jusqu’à la caricature  l’Europe mondialiste bruxelloise.  Président de la Commission qui fut  aussi le maître d’œuvre dernièrement de «ce Grand marché transatlantique  qui n’a  aucune  urgence ni nécessité absolue, sauf peut-être les espoirs de récompense puisqu’il  lorgne, dit-on, sur le secrétariat général de l’OTAN ou de l’ONU » relevait Bruno Gollnisch.

     M.  Barroso est un adversaire intransigeant de  l’Europe des  patries souveraines, et il s’en prenait encore en juin dernier à la  France en  intimant l’ordre à Arnaud Montebourg de faire taire ses critiques: « Quand il s’agit de mondialisation, de réformes économiques, de l’Europe et ses institutions, certains souverainistes de gauche et d’extrême droite ont exactement le même discours. Il faudrait que certains responsables politiques français abandonnent l’ambiguïté vis-à-vis de l’Europe et la défendent davantage vis-à-vis du nationalisme, du populisme, voir du chauvinisme» (sic).

     Viviane Reding,  commissaire à la justice et aux droits fondamentaux, a elle aussi vivement critiqué ce référendum suisse.  Ce qui n’est pas pour nous surprendre quand on se souvient que cette dernière avait dressé, en 2010, un parallèle particulièrement délirant entre le renvoi annoncé par le gouvernement Fillon  de quelques  Roms et la déportation des Tziganes par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale…

    En France MM Ayrault et Valls ont fustigé le «repli» des Suisses.   Au Parlement européen, l’Autrichien Hannes Swoboda, président du groupe socialiste, a évoqué lui aussi  un «recul inquiétant (…). La Suisse tourne le dos à l’un des éléments les plus importants de sa relation avec l’UE (…). L’immigration n’est pas une menace mais un atout appréciable pour le développement économique et social de tout Etat moderne»(sic).

     Hannes Swoboda est bien évidemment un grand démocrate: très en pointe dans le combat contre les formations patriotiques, voulant priver les groupes de la minorité des droits que se reconnaissent les groupes de la majorité,  il plaide parallèlement pour une relance du  processus d’adhésion de la Turquie dans l’UE. Et ce,  tout en expliquant (dans le journal Profil en novembre 2012) que « l’adhésion turque à l’UE fait de la Turquie un cheval de Troie des États-Unis.»…

     Les Français regardent avec envie leurs voisins suisses qui sont en encore en capacité d’agir sur leur destin, droit dont ils ont été  privés en France, notamment dans le domaine essentiel des flux migratoires non européens.

     Ainsi, après sa première mouture de décembre dernier, le gouvernement a présenté mercredi  44 propositions pour lutter contre les discriminations, s’inspirant du calamiteux principe américain  de la « discrimination positive.»

     Selon le dernier sondage BVA pour i>télé et Le Parisien-Aujourd’hui en France,  67 % des personnes interrogées y sont pourtant  opposées (dont 83 % de sympathisants de droite), alors qu’une majorité de nos compatriotes y était encore  favorable  il y a neuf ans… 77 % des Français sondés estiment que c’est aux personnes d’origine étrangère elles-mêmes de s’intégrer, plutôt qu’à la société de faciliter leur intégration ( 95 %des sympathisants de droite, 56% des sympathisants de gauche).

     La semaine dernière dans Le Figaro, Malika Sorel-Sutter  (ancien membre du collège du Haut Conseil à l’Intégration et de sa mission Laïcité) , réagissait à ces  44 propositions, constatant que  «la philosophie» de cet arsenal anti-discriminations « est la même» que celle des rapports présentés en décembre et qui ont soulevé un tollé ( le rapport de Thierry  Tuot notamment) . « Elle consiste à attribuer la responsabilité de l’échec de l’intégration aux Français qui entraveraient la réussite des immigrés et de leurs descendants et c’est à ce titre qu’il convient de lutter contre les discriminations ».

     «Des Français de souche européenne seront mis de côté uniquement parce qu’ils ne sont pas de la bonne ascendance biologique. C’est du racisme anti-Français» indique-t-elle.  Oui, le pouvoir bascule vers la préférence étrangère. »

     « L’axe du rapport est énoncé dans la feuille de route: il ne doit plus y avoir de confusion entre intégration et immigration. Or, ces deux sujets sont inséparables si l’on souhaite véritablement conduire une politique d’intégration! (…) . C’est la consécration de la déresponsabilisation totale des immigrés et de leurs descendants. Clairement, le modèle français d’intégration, qui prend en compte l’existence d’une identité culturelle française, disparaît (…). Le projet est clairement affiché. Il s’agit de rééduquer les Français en leur inculquant ce que la bien-pensance identifie comme la pensée juste

     Rapport dans lequel constate encore Malika Sorel-Sutter, « il n’y a eu aucune volonté de réduire de manière drastique les flux migratoires. Or ils constituent l’un des vecteurs principaux du ré-enracinement des enfants de l’immigration dans la culture de leurs pays d’origine. La feuille de route n’aborde absolument pas ce point crucial sur lequel il est urgent d’agir (…).»

     Avec pour le coup une très grande dose de naïveté et/ou d’aveuglement ( ?), Mme Sorel-Sutter espère que «La droite qui a longtemps gouverné durant ces trente dernières années (fasse)  son examen de conscience et (renoue)  avec la défense des intérêts de la France et de son peuple. Notre modèle d’intégration garantissait la concorde civile. Son abandon engage officiellement la France sur la voie de la libanisation ».

     Faute de référendum (le FN le mettra en place quand il sera au pouvoir), les Français peuvent déjà manifester dans les urnes en mars et juin prochains  leurs refus de cette évolution mortifère. Ils doivent voter affirme Bruno Gollnisch, pour la formation politique qui avait vu juste et qui  a crié dans le désert pendant des décennies… avant que la réalité ne rejoigne nos prédictions les plus sombres.

    http://gollnisch.com/2014/02/10/referendum-suisse-le-peuple-parleil-parlera-en-france/

  • La Suisse refuse l’immigration massive made in UE

    IMMIGRATION — L’initiative UDC contre l’immigration de masse obtient la majorité des cantons et du peuple. Elle est acceptée après une après-midi de suspens.

    Les Suisses ne veulent plus de la libre circulation des personnes avec l’Union européenne (UE). Par 50,3% des voix, ils ont accepté dimanche l’initiative de l’UDC « contre l’immigration de masse »,...

     

    ...désavouant les milieux économiques et les autorités. L’opposition unanime de la Suisse romande, de Bâle-Ville, de Zurich et de Zoug a été vaine.

    L’initiative réclamant la réintroduction de contingents d’étrangers, demandeurs d’asile y compris, a été soutenue par 1,46 million de personnes. Plus de 1,44 millions d’autres ont dit « non ». Le camp du « oui » a réuni 19’516 voix de plus que celui des opposants.

    La suite sur Le Matin

    Voir également le site de l’UDC

    En revanche, les Suisses ont malheureusement repoussé la proposition visant au déremboursement de l’avortement.

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?La-Suisse-refuse-l-immigration

  • Rapport Lunacek : le PPE et le PS pensent de la même façon

  • Nina Issakova : »La presse russe est depuis longtemps libre du contrôle des partis politiques »

    Nina Issakova est journaliste russe  à Berëzovski Rabotchii, journal régional de la région de Sverdlovsk.  Elle a répondu à nos questions sur l’état général de la presse russe aujourd’hui sous l’ère de Poutine.

    Bonjour à vous, tout d’abord voudriez-vous vous présentez, vous êtes journaliste, vous êtes russe, qui êtes-vous ?

    Mon nom est Nina Issakova. J’ai 52 ans et oui je suis Russe, j’ai effectué deux parcours universitaires, le premier comme professeure, le second comme journaliste. Je travaille comme rédactrice en chef adjointe pour le journal de ma ville Берёзовский рабочий. C’est une importante localité minière de l’Oural près d’Ekaterinbourg. Autrefois j’ai travaillé comme rédactrice dans le journal destiné aux jeunes de la ville « Фишка ». Voilà 35 ans que je travaille.

    En France et en Europe les médias expliquent en boucle à longueur de journée que les journalistes russes ne sont pas libres d’écrire ce qu’ils veulent, qu’en pensez-vous ?

    Ils n’ont pas raison. Le journalisme russe est depuis longtemps libre et indépendant. Nous sommes libres d’exprimer notre opinion, nous avons le droit de critiquer le gouvernement et le président de notre pays sans aucune crainte de poursuites. Oui dans le passé, pendant la période soviétique tout était différent : il y avait des relectures des articles des journalistes par des représentants du gouvernement, du Parti communiste au pouvoir. Il y avait même des instructions qui étaient données afin de définir ce que nous devions écrire et comment l’écrire. Mais la Russie est depuis longtemps un Etat démocratique, à cet égard beaucoup de choses ont changé, notamment dans les médias. Lors de la conférence annuelle de presse, le président Poutine répond aux questions des journalistes, ouvertement, nous pouvons lui poser n’importe quelle question. Par ailleurs, nous pouvons également obtenir de n’importe quel fonctionnaire des informations que nous pouvons diffuser à nos lecteurs.

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  • La Hongrie d’Orban se tourne vers Poutine

    08/02/2014 – BUDAPEST (NOVOpress/Kiosque courtois)
    Il y a deux semaines, la Hongrie et la Russie ont signé un accord prévoyant l’extension de l’unique centrale nucléaire hongroise, au détriment d’Areva. Un prêt russe sur 30 ans à des taux avantageux a été accordé à la Hongrie. De son côté Viktor Orban (photo) – premier ministre – a appuyé le projet de gazoduc South Stream.

    Les sondages donnent le parti Fidesz de Viktor Orban, gagnant avec une large avance pour les élections législatives de début avril. La reprise économique hongroise participe à son maintien au gouvernement.

    Ce choix économique est aussi politique

    La Hongrie est lassée des perpétuelles intrusions de l’Union européenne dans sa politique intérieure, intrusion qui est allée jusqu’à menacer de la priver de ses droits de vote au sein des institutions européennes. Par ailleurs, depuis qu’Edward Snowden a révélé que la NSA — les barbouzes américains — avait mis toute la Hongrie sur écoute, les relations entre Etats‑Unis et Hongrie sont plus tendues.

    Enfin la nation magyare est sensible au positionnement politique de la Russie de Poutine, qui s’affirme comme pôle conservateur des valeurs traditionnelles en Europe face à l’entreprise cosmopolite des atlanto‑européistes.

    http://fr.novopress.info/155754/hongrie-dorban-se-tourne-vers-poutine/#more-155754

  • Sortir de l'UE permettrait de gagner de l'argent

    A contre-courant de tout ce que l'on entend :

    "Gert Wilders avait demandé à un groupe britannique de consultants, Capital Economics, une étude sur l’impact économique qu’aurait la sortie des Pays-Bas de l’UE.

    Le verdict est que l’économie néerlandaise… gagnerait entre 1.000 et 1.500 milliards d’euros à l’horizon 2035.

    L’étude de 164 pages ajoute que l’appartenance des Pays-Bas à l’eurozone est un frein pour l’économie du pays et que sa sortie de l’UE permettrait aux entreprises d’économiser 20 milliards d’euros par an, et à l’Etat 240 milliards sur 20 ans.

    Profiter de la situation pour réécrire les lois sur l’immigration réduirait la dépense publique de 7,5 milliards supplémentaires.

    Le rapport ne néglige pas le fait que la sortie de l’UE produirait des turbulences et sans doute une dégradation de la note de crédit du pays, mais considère que ces coûts seraient « modestes et gérables ».

    Gert Wilders s’est évidemment empressé de faire connaître cette étude, soulignant que la sortie des Pays-Bas de l’UE ferait gagner 10.000 € à chaque famille."

    Michel Janva

  • Strasbourg, nouveau faubourg d’Istanbul ?

    Le dossier de la nouvelle mosquée de Millî Görüş poursuit tranquillement son cours...

     
     

    « Une faculté de théologie islamique, un lycée en prévision, de nouvelles mosquées… les projets de la communauté d’origine turque à Strasbourg, forte de 15 à 20.000 personnes, sont nombreux », apprend-on ces jours-ci sur le site Rue 89 de Strasbourg. Véritable mine d’informations sur la Turquie, Rue 89 salue entre autres, béat d’admiration, « le projet de construire une nouvelle mosquée, plus grande, plus belle et digne d’accueillir la plus importante communauté d’origine turque de France ». Une demande de permis de construire a même été déposée en ce sens en décembre dernier par une association qui dépend du mouvement Millî Görüş (« Voie nationale religieuse »).

    Débouté à Mulhouse, Millî Görüş remet le couvert à Strasbourg où l’on semble ignorer ses attaches extrémistes que l’on connaît pourtant bien outre-Rhin.

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  • Quel est le rôle de l’Allemagne en Ukraine ?

    Les mass media allemands mènent actuellement une campagne ouverte contre le gouvernement ukrainien et à l’aide de celle-ci également une contre le gouvernement russe. Toute personne qui n’a que les informations des mass media à disposition et qui doit donc se former une opinion en se fondant sur celles-ci, ne sait pas ce qui se passe réellement en Ukraine.
    Néanmoins, même sur la base des informations publiées, il est possible de poser quelques questions et d’exiger des réponses:
    Les mass media allemands, ainsi que le gouvernement, exigent vivement de l’Ukraine qu’elle respecte le droit de protestation pacifique. Faut-il en déduire que le gouvernement allemand considère que les occupations de maisons, les blocus, l’édification de barricades, les détériorations et les actes de violence massive sont des «protestations pacifiques»? Pourquoi ne condamne-t-on pas ces violations évidentes du droit, poursuivies en Allemagne comme violations de domicile et de l’ordre public, quand il s’agit de l’Ukraine ?
    Les «protestations» dans la capitale de l’Ukraine ressemblent beaucoup à d’autres manifestations menées de l’extérieur pour imposer des changements de régime, le tout non pas sur la base de règles institutionnelles, mais à l’aide de la pression de la rue, méthode s’étant substituée aux putschs militaires qui ne sont plus très à la mode.1 Vitali Klitschko est un produit allemand, mis en place par la Fondation Konrad-Adenauer de la CDU.2 Quelles sont les justifications du gouvernement allemand concernant la violation massive de la Charte de l’ONU interdisant strictement toute ingérence dans les affaires intérieures d’un autre Etat souverain?Certains commentaires rappellent, même si leur objectif n’est pas le même, qu’on peut de l’extérieur manœuvrer un pays dans une situation de pré-guerre civile. Ainsi, on a pu lire dans la «Süddeutsche Zeitung» du 23 janvier: «Il est vrai qu’il n’y a pas encore de guerre civile en Ukraine. Mais il est aussi vrai que toute guerre civile commence ainsi ou dans des circonstances semblables. En Syrie, la diplomatie occidentale a dû se soumettre dans la douleur à une certaine retenue. Cela ne doit pas se passer en Ukraine.» En ce qui concerne la Syrie, on sait à quel point l’Occident, y compris l’Allemagne, a attisé le feu. Le gouvernement allemand peut-il garantir qu’il n’en sera pas de même pour l’Ukraine ?

    Sur la base des analyses géopolitiques et stratégiques actuellement connues concernant le rôle de l’Ukraine dans la politique mondiale, on peut estimer qu’il y a suffisamment d’indices légitimant l’idée qu’en réalité le gouvernement allemand ne s’intéresse en Ukraine ni aux droits humains, ni à la démocratie, ni au bien-être de la population. On sait depuis le milieu des années 1990 que l’Ukraine doit être le fer de lance occidental des Etats-Unis et de leurs alliés dans leur lutte contre la Russie (Brzezinsk i: « Le grand échiquier – L’Amérique et le reste du monde »). C’est dans ce but que vont les tentatives d’«intégrer» l’Ukraine dans l’UE et l’OTAN. Le gouvernement allemand peut-il de façon crédible faire croire que ces analyses sont sans intérêt et que la politique du gouvernement allemand envers l’Ukraine et la Russie est menée en toute honnêteté, dans le sens d’une coopération pacifique et en toute égalité, comme il se doit entre pays se trouvant sur un pied d’égalité ?
    Les peuples d’Ukraine, d’Allemagne et de Russie ne veulent pas se voir entraînés dans des conflits sanglants. Ils vivent sur le même continent où chaque pays dépend de l’autre. Ils savent quels sont les dangers de se laisser entraîner dans des conflits suscités par des campagnes mensongères à l’intérieur ou entre leurs pays. Ils se souviennent des innombrables victimes causées par la surenchère de violence. Cette année, on commémore pour la centième fois le début de la Grande guerre. Cela ne reste-t-il pas un avertissement pour tous les peuples européens ?
    C’est à juste titre qu’on s’interroge sur les raisons des campagnes médiatiques se suivant à un rythme accéléré. Pourquoi veut-on nous distraire des véritables questions urgentes qui touchent nos pays et l’Europe toute entière? La classe politique allemande et «occidentale» croit-elle réellement pouvoir détourner l’attention de ses propres échecs en menant une campagne médiatique bruyante? N’est-il pas temps de réfléchir? Pourquoi ne voit-on pas apparaître une politique honnête, fondée sur les valeurs fondamentales ? (3)

    Karl Müller

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFAEZukAFpHTnzdsaA.shtml

    Notes

    Source: Horizons et débats : Ex: http://www.horizons-et-debats.ch
    1 cf. Wayne Madson: NATO’s Eastern Prize,
    www.strategic-culture.org/news/2013/12/16/ukraine-nato-eastern-prize.html du 16/12/13. Version allemande: Die Ukraine: Ein Staat im Osten, den die NATO gern vereinnahmen möchte, www.luftpost-kl.de/luftpost-archiv/LP_13/LP20113_221213.pdf du 22/12/13
    2 cf. Horizons et débats no 39 du 23/12/13, p. 6–7
    3 cf. «Etat des lieux en début d’année», in: Horizons et débats, no 1 du 20/1/14, p. 1

  • Les Grands Entretiens de Novopress – Lionel Baland “Une réussite populiste, l’exemple de Jörg Haider” (3/3)

    BRUXELLES (NOVOpress) - Polyglotte, Lionel Baland, spécialiste des droites européennes, réalise depuis de nombreuses années un travail minutieux de veille et d’analyse des partis populistes en Europe. Son blog lionelbaland.hautetfort.com propose de nombreuses traductions, souvent inédites pour le public francophone. Il est l’auteur de “Jörg Haider, le phénix” paru en 2012 aux Éditions des Cimes. La première partie de cet entretien est disponible ici. La seconde partie, . Pour la troisième et dernière partie, Lionel Baland revient sur la figure de Jörg Haider. Propos recueillis par Pierre Saint-Servant.

    Lionel Baland, vous étudiez les populismes européens depuis de nombreuses années, pourquoi avoir choisi de traiter dans votre dernier ouvrage de sa dimension autrichienne, c’est à dire du FPÖ et de son leader charismatique Jorg Haider ?

    Lorsque j’étais adolescent, Jörg Haider faisait de temps à autre, lors de ses victoires électorales, la « Une » de la presse. À l’époque, peu de partis patriotiques en Europe engrangeaient des succès. J’ai suivi au fil du temps les exploits électoraux de Jorg Haider. Le samedi 11 octobre 2008, étant sorti en discothèque la veille, je me suis levé tard. J’ai alors appris le décès de cet homme extraordinaire qui a profondément modifié le paysage politique de son pays. Disposant d’un blog consacré à l’actualité des partis patriotiques en Europe, j’avais suivi au cours des semaines précédentes sa campagne électorale pour les élections législatives de 2008. J’ai relaté son décès et les événements politiques qui y ont fait suite.

    Je me suis rendu quelques mois plus tard en Carinthie, le bastion de Jörg Haider dont il a été durant de nombreuses années le gouverneur. Visitant les bureaux de celui qui à l’époque lui avait succédé et qui appartenait à la même famille politique, j’ai été enchanté par l’accueil reçu et la visite des lieux que j’ai pu réaliser avec une des proches collaboratrices de Jörg Haider. Ayant constaté qu’il n’existait pas d’ouvrage en français sur la vie de Jörg Haider, j’ai décidé d’en écrire un. Le fait que je parle le français, néerlandais, allemand et anglais m’a permis de traiter de nombreuses sources. J’ai étendu le sujet de l’ouvrage à l’ensemble de l’histoire de la famille patriotique en Autriche. Au fil de l’écriture, je me suis rendu compte que la presse francophone raconte de nombreuses inepties sur Jörg Haider.

    Le FPÖ n’est pas historiquement un parti de contestation, il a participé à plusieurs gouvernements de coalition, que ce soit avec les socialistes du SPÖ ou avec les conservateurs de l’ÖVP, ce qui est assez rare pour un parti populiste, comment l’expliquer ?

     Le FPÖ est un parti libéral qui a été membre de l’Internationale libérale. Lors de la révolution (allemande) libérale de 1848, les libéraux réclament des mesures libérales (droit d’association, de réunion,..) mais également des mesures sociales. Ils sont anticléricaux. Ils désirent unifier l’ensemble des germanophones au sein d’un État et s’opposent à l’Allemagne des princes, composée de nombreux États. La révolution libérale de 1848 échoue. Pourtant, ce sont les conservateurs, ennemis des libéraux, qui vont réaliser l’unification du pays : Otto von Bismarck forge l’Allemagne.

    Si en Allemagne, le parti libéral FDP n’est plus nationaliste, en Autriche, le parti libéral FPÖ est toujours nationaliste grand-allemand. Au sein du FPÖ, les deux ailes, la libérale et la conservatrice, ont cohabité difficilement.

    En 1986, le FPÖ est au bord de l’anéantissement électoral. Le 13 septembre 1986, lors du congrès d’Innsbruck, Jörg Haider, soutenu par la tendance nationaliste du parti, est élu à la tête du FPÖ face à Norbert Steger qui est défait. Dès la prise du pouvoir au sein du parti par Jörg Haider, le FPÖ commence son ascension électorale qui va durer 15 ans. Lors des élections législatives de 1999, le FPÖ obtient 26,9 % des voix et devient le deuxième parti d’Autriche. Au début de l’année 2000, le FPÖ et le Parti conservateur ÖVP forment un gouvernement. La pression internationale qui pèse alors sur le gouvernement est énorme. Les patriotes participent durant sept années, avec les conservateurs, à la direction du pays.

    En 2008, lors des élections législatives anticipées, les deux partis nationalistes, le FPÖ dirigé par Heinz-Christian Strache et le BZÖ fondé en 2005 par Jörg Haider, gagnent. La formation d’un gouvernement regroupant les deux partis nationalistes et le Parti conservateur est envisagée. Jörg Haider décède dans un accident de voiture. Suite à cet événement, le Parti conservateur et le Parti social-démocrate forment un gouvernement.

    Le début des années 1990 voit un véritable tournant idéologique du FPÖ sous l’influence de Jörg Haider, pouvez-vous nous en expliquer le contexte et sa concrétisation dans le programme du parti ?

    Jörg Haider attaque frontalement les deux partis du système, le SPÖ et l’ÖVP. Il réclame plus de démocratie directe. Jörg Haider exige la fin des privilèges, de la politisation et de la lotisation. Il s’érige contre la mauvaise utilisation de l’industrie étatique et en faveur d’une fiscalité plus juste, ainsi que d’une politique proche du citoyen. Il instrumentalise la question de l’immigration.

    Jörg Haider a très tôt souhaité s’ancrer localement – en Carinthie – avant de conquérir les sièges du pouvoir national, cette stratégie était-elle nouvelle en Autriche ?

    Tout homme politique qui joue un rôle au niveau national sait qu’il doit travailler le terrain au sein de sa circonscription électorale. Jörg Haider est allé beaucoup plus loin dans ce domaine. Lorsqu’il n’était pas actif au niveau national, il quadrillait le terrain en Carinthie. C’est ce qui lui a permis de jouer sur les deux tableaux. Il s’est servi au niveau national de la Carinthie, dont il a été gouverneur, en tant que vitrine de ses réussites. D’autre part, cette situation lui a permis de se retirer, quand il le désirait, de la politique nationale pour ensuite y revenir.

    Des parallèles peuvent-ils être établis entre la stratégie de conquête du pouvoir de Jörg Haider dans les années 1990 et celle conduite par Marine Le Pen actuellement en France ?

    Le FPÖ, dirigé par Heinz-Christian Strache, et le Front National entretiennent des relations. Les deux partis échangent des informations à propos de leurs actions politiques. Le FPÖ bénéficie d’une longue expérience du pouvoir au niveau local, régional et national alors que le Front national a été privé, à l’exception de la gestion de quelques mairies, de tout accès à des exécutifs. Cependant, le système politique et la société sont totalement différents au sein des deux pays et la situation, tant du point de vue du chômage, de l’exclusion sociale, de l’immigration et de la délinquance, est nettement moins grave en Autriche. Jörg Haider en tant que gouverneur de Carinthie était le dirigeant d’un Land, c’est-à-dire d’un État. Il n’existe pas de situation comparable au sein de la France centralisée.

    Si des parallèles peuvent être établis entre l’action politique de Jörg Haider et celle de Jean-Marie Le Pen, il n’y a pas, par contre, vraiment de points communs avec celle de Marine Le Pen. La personne à laquelle Marine Le Pen peut être comparée est Pim Fortuyn, personnage peu connu en France mais qui a joué un rôle au sein de la politique néerlandaise avant d’être assassiné en 2002. Curieusement, le nationalisme aux Pays-Bas a connu un développement similaire à celui de la France.

    Le 11 octobre 2008, Jörg Haider se tue en pleine nuit au volant de sa voiture. Le pouvoir judiciaire et les médias autrichiens invoquent une forte consommation d’alcool et une vitesse excessive. De nombreuses zones sombres entourent cet accident, vous faites partie de ceux qui contestent la thèse officielle, pourquoi ?

    Jörg Haider décède alors que les deux partis nationalistes viennent de gagner les élections et qu’un gouvernement regroupant les conservateurs et les nationalistes peut voir le jour. La Volkswagen Phaeton conduite par Jörg Haider est une des voitures les plus sûres du marché, prévue pour que le conducteur puisse survivre lorsque la voiture heurte un pilier en béton. Or, près de l’endroit de l’accident il n’y a pas d’élément en béton ou en pierre. Les dégâts occasionnés à la voiture ne correspondent pas au lieu de l’accident. Jörg Haider, qui était un homme politique hors du commun et dont toute l’existence a été orientée vers cette activité, savait que s’il était contrôlé par la police avec un fort taux d’alcoolémie, cela signifiait la fin de sa carrière politique. C’est ce qui était d’ailleurs arrivé à un de ses plus proches amis politique, Reinhart Gaugg.

    L’influence politique de Jörg Haider au niveau national et ses relations politiques internationales, la sophistication des méthodes d’attentat, la probable future formation d’un gouvernement englobant les deux partis patriotiques et le Parti conservateur,… sont des éléments qui auraient dû conduire à une enquête poussée. Le parquet de Klagenfurt a très rapidement refermé le dossier et conclu à un accident de la route.

    Quelle est la situation actuelle du populisme autrichien ? A-t-il retrouvé son unité après les scissions qui l’ont secoué dans les années 2000 ?

    Jörg Haider a fondé le BZÖ en 2005. Heinz-Christian Strache a alors pris le contrôle du FPÖ. Les deux partis ont coexisté, le BZÖ occupant une position plus centriste sur l’échiquier politique que le FPÖ. Après le décès de Jörg Haider, une partie importante des membres du BZÖ de Carinthie, le bastion du parti, ont rejoint l’orbite du FPÖ. Le BZÖ existe toujours, mais ne représente plus rien au niveau électoral. Les électeurs du BZÖ ont rejoint massivement le FPÖ. Le président du FPÖ Heinz-Christian Strache, bien qu’ayant été en dispute avec Jörg Haider, est clairement son successeur. Sa méthode consiste à faire du « Haider sans Haider », bien qu’il développe de plus en plus son style propre.

    Le Front National et le FPÖ ont toujours conservé une certaine distance, voire fait preuve de défiance, qu’en est-il aujourd’hui ?

    Jörg Haider et Jean-Marie Le Pen ont évité de se fréquenter. La probable raison de cette situation est le fait que la presse « extrémise » les partis patriotiques étrangers et que Jörg Haider a été présenté d’une manière erronée par les médias francophone. Jean-Marie Le Pen a lui aussi été victime sur le plan international de cette pratique.

    De nos jours, le FPÖ et le Front national entretiennent des relations publiques. Le président du FPÖ s’est rendu à Paris et Marine Le Pen à Vienne.

    Ces deux partis ne pourraient-ils pas grâce à leurs résultats lors des prochaines élections européennes constituer le navire amiral d’une armada populiste en construction ? Que disent les sondages ?

    Le FPÖ et le Front national ont le vent en poupe dans les sondages. Ils sont donnés premier ou deuxième parti de leur pays respectif. Une future alliance est en voie de constitution. Outre le FPÖ et le Front national, le PVV de Geert Wilders (Pays-Bas), le Vlaams Belang (Flandre-Belgique), la Ligue du Nord (Italie), les Démocrates suédois doivent en faire partie. Le Parti du Peuple danois et l’UKIP (Royaume-Uni) ont par contre décliné, pour le moment, l’offre. Ils pourraient peut-être changer d’avis après les élections. Afin de former un groupe au Parlement européen à l’issue du scrutin de mai 2014, les patriotes doivent rassembler 25 députés européens issus de 7 États membres différents. D’autres élus européens pourraient rejoindre ce groupe.

    Lionel Baland, merci.

    http://fr.novopress.info/155512/les-grands-entretiens-novopress-lionel-baland-reussite-populiste-lexemple-jorg-haider-33/#more-155512

  • Suisse – L’initiative populaire de l’Union démocratique du Centre

    Les Français et les Européens attendent avec impatience le vote du 9 février.
    C’est sous le slogan «  La démesure nuit à la Suisse » que l’Union démocratique du Centre (UDC) a mené campagne pour le oui à la votation du 9 février prochain dont il est l’initiateur. Le 25 janvier dernier, Polémia a publié, sous la plume de André Posokhow, une première présentation de l’argumentaire de ce parti qui mène le combat contre « l’immigration de masse ». Aujourd’hui, notre contributeur développe les modifications à la Constitution fédérale qui résulteront de ce vote si ses résultats sont positifs. Les Français et Européens attendent avec impatience le vote du 9 février. Le lecteur trouvera donc ci-après le texte de André Posokhow, texte que nous faisons suivre du communiqué de presse de l’UDC diffusé dès le 13 décembre 2014 à l’occasion du lancement de la campagne d’affichage.
    Polémia
    Le dimanche 9 février prochain les Suisses se rendront à une « votation » initiée par l’Union démocratique du Centre d’Oscar Freysinger qui a lancé une initiative populaire fédérale « contre l’immigration de masse ».
    La semaine dernière, Polémia a présenté sur son site l’argumentaire très fourni et documenté que l’UDC a bâti pour appuyer son initiative. Sur de nombreux points celui-ci pourrait être repris dans le cadre de notre pays.
    A une petite semaine de la « votation » il est intéressant de présenter le contenu du texte de l’initiative ne serait-ce que pour manifester que nous sommes solidaires avec ce pays petit par la taille mais qui joue le rôle du village gaulois d’Astérix en plein milieu de l’Europe du Nouvel Ordre mondial.
    L’initiative populaire de l’UDC soumet au vote des Suisses un texte qui propose de modifier la Constitution fédérale qui consacre la libre circulation des personnes depuis 2007 et plus précisément en introduisant les articles 121 : Législation dans le domaine des étrangers et de l’asile, et 121 a : la gestion de l’immigration.
    La Constitution fédérale est donc modifiée comme suit au titre de l’article 121 a :
    Alinéa 1 :
    La Suisse gère de manière autonome l’immigration des étrangers.
    Il s’agit de gérer l’immigration et non pas de l’interdire. La Suisse doit reprendre en main sa politique d’immigration.
    Le terme « autonome » signifie qu’il appartient à la Suisse de décider qui peut immigrer en Suisse et qui ne le peut pas, sans qu’elle soit contrainte de se soumettre à des règles ou des juges étrangers.
    Alinéa 2, première phrase :
    Le nombre des autorisations délivrées pour le séjour des étrangers en Suisse est limité par des plafonds et des contingents annuels.
    Le choix des notions « plafonds » et « contingents » indique qu’il ne suffit pas de fixer un seul chiffre maximal dans lequel on regroupe toutes les catégories d’immigrants. Il s’agit plutôt de fixer des contingents séparés pour les autorisations de courte durée, les frontaliers, etc.
    Ce système apporte donc une grande souplesse pour ce qui concerne le nombre de personnes pouvant immigrer et leurs fonctions dans le marché du travail. Il est ainsi possible de tenir compte de manière optimale des besoins globaux de l’économie et des intérêts de la population suisse. C’est le grand avantage de cette solution par rapport à des systèmes imposant un chiffre fixe pour l’immigration ou définissant un pourcentage de la population globale.
    La limitation de l’immigration de masse par des contingents est également efficace car ce système définit aussi la durée du séjour. Sa souplesse permet de répondre aux besoins de l’économie. En revanche, celles et ceux qui n’ont plus de travail en Suisse doivent quitter le pays.
    Alinéa 2, deuxième phrase :
    Les plafonds valent pour toutes les autorisations délivrées en vertu du droit des étrangers, domaine de l’asile inclus.
    Toutes les catégories d’autorisations de séjour pour les étrangers qui influencent l’immigration doivent être incluses dans les mesures de gestion prises par la Suisse. Le passage « domaine de l’asile inclus » garantit que le secteur de l’asile n’est pas utilisé abusivement pour contourner une saine gestion de l’immigration.
    Alinéa 2, troisième phrase :
    Le droit au séjour durable, au regroupement familial et aux prestations sociales peut être limité.
    En vertu de cette disposition la Suisse est libre de fixer des limites dans ces trois domaines. Le regroupement familial, notamment, est devenu un problème de plus en plus lourd pour la gestion de l’immigration.
    Ce passage rappelle aussi que la Suisse a la possibilité de faire venir de manière répétée des étrangers en séjour de courte durée ou des saisonniers sans que ces derniers acquièrent un droit à un séjour durable.
    La Suisse n’est pas obligée d’accorder le même traitement aux nationaux et aux étrangers. En particulier en matière de prestations sociales, le nouveau texte constitutionnel rappelle que la Suisse est en droit de ne pas accorder aux nouveaux immigrants les mêmes prestations sociales que celles auxquelles ont droit les citoyens suisses.
    Il reste admis que certaines prestations sociales ne sont accordées que si l’étranger a vécu et travaillé un certain nombre d’années en Suisse. Ce système permet de mettre fin aux abus.
    Alinéa 3, première phrase :
    Les plafonds et les contingents annuels pour les étrangers exerçant une activité lucrative doivent être fixés en fonction des intérêts économiques globaux de la Suisse et dans le respect du principe de la préférence nationale ; ils doivent inclure les frontaliers.
    Cette phrase énonce le principe central selon lequel l’attribution des autorisations d’immigration doit répondre aux intérêts économiques globaux de la Suisse. Les intérêts individuels passent donc au second plan.
    Tous les étrangers aux qualifications et aux aptitudes à l’intégration égales sont placés sur un pied d’égalité. La différenciation selon les origines géographiques (par ex., étrangers UE et autres étrangers) n’existe plus. Ainsi, un ingénieur hautement qualifié des Etats-Unis a les mêmes chances de trouver un emploi en Suisse qu’un ingénieur provenant d’un pays est-européen. Cette réglementation tient donc compte des besoins de l’économie en spécialistes étrangers.
    Cette phrase prescrit également la priorité des citoyens suisses sur le marché du travail. Un employeur ne peut faire venir un immigrant que s’il n’a pas trouvé la personne adéquate en Suisse. En revanche, cette phrase ne signifie nullement que les employeurs sont contraints d’engager des Suisses alors que ceux-ci ne disposeraient pas des qualifications professionnelles requises et s’ils n’ont pas l’attitude souhaitée à l’égard de l’emploi concerné.
    Cette disposition signifie qu’il faudra trouver des solutions adéquates dans la législation d’application pour empêcher la multiplication des nouvelles autorisations de séjour alors que le marché du travail autochtone suffit à pourvoir les postes vacants.
    Alinéa 3, deuxième phrase :
    Les critères déterminants pour l’octroi d’autorisations de séjour sont en particulier la demande d’un employeur, la capacité d’intégration et une source de revenus suffisante et autonome.
    Le terme « en particulier » signifie que cette énumération n’est pas exhaustive.
    Les salariés demeureront à l’avenir la principale catégorie d’immigrants recevant une offre d’emploi en Suisse. Le critère déterminant de la capacité d’intégration est celui des qualités personnelles du demandeur. On n’admet que des immigrants dont on peut penser qu’ils vont s’intégrer dans la société suisse et s’adapter à ses us et coutumes. Le troisième critère stipule que l’indépendance financière prévisible de l’immigrant joue également un rôle déterminant. Il s’agit d’éviter que les immigrants tombent à la charge des institutions sociales suisses.
    Le système des points appliqué avec succès dans quelques pays offrirait à la Suisse toute la souplesse requise dans l’admission de main-d’œuvre étrangère. Dans cette procédure, des nouvelles autorisations de séjour dans le cadre de contingents ne peuvent être accordées que si le demandeur obtient un certain nombre de points attribués en fonction de critères définis (qualifications particulières, langue, etc.).
    Alinéa 4 :
    Aucun traité international contraire au présent article ne sera conclu.
    Cette phrase stipule que la Suisse ne peut pas conclure avec l’étranger des contrats contraires à la Constitution.
    Il a été émis des doutes sur la possibilité d’expulser des citoyens UE tombés dans la délinquance après l’acceptation de l’initiative sur le renvoi des étrangers criminels. Cela violerait le droit international. La disposition constitutionnelle, qui interdit expressément la conclusion d’accords empêchant la gestion de l’immigration, vise à éviter d’emblée que des contradictions surgissent entre le texte constitutionnel et des traités d’Etat.
    Alinéa 5 :
    La loi règle les modalités.
    En cas d’acceptation de l’initiative, il est indispensable que les principes généraux stipulés dans l’article constitutionnel présent soient concrétisés dans une loi d’application.
    La loi fédérale sur les étrangers réglemente aujourd’hui déjà de manière détaillée l’entrée et le séjour des ressortissants de pays non membres de l’UE. Si le peuple accepte l’initiative, il serait possible d’étendre, moyennant quelques adaptations, certaines dispositions de cette loi aux ressortissants d’autres pays, même à ceux provenant d’Etats avec lesquels la Suisse a conclu un accord de libre circulation des personnes. Ce dispositif légal pourrait, par exemple, être complété par un système à points qui offre toute la souplesse requise.
    Dispositions transitoires :
    Les traités internationaux contraires à l’art. 121a doivent être renégociés et adaptés dans un délai de trois ans à compter de l’acceptation dudit article par le peuple et les cantons.
    Si les lois d’application afférentes ne sont pas entrées en vigueur dans les trois ans à compter de l’acceptation de l’art. 121a par le peuple et les cantons, le Conseil fédéral édicte provisoirement les dispositions d’application nécessaires par voie d’ordonnance.
    Ce texte consacre la prédominance des intérêts nationaux en matière d’immigration et de la priorité nationale dans le domaine de l’emploi. Il constitue un véritable renversement de la doctrine immigrationniste, notamment celle de plus en plus imposée par l’Europe de Bruxelles. Son adoption pourrait constituer un exemple pour d’autres pays. Elle serait porteuse d’espoir. Il n’est pas étonnant que la Suisse ait reçu des menaces d’isolement commercial de la part des démocrates de Bruxelles en cas de succès de ce référendum. Or, son succès,  qui soulevait des doutes il y a plusieurs jours sur la base des sondages, apparaît aux dernières nouvelles de plus en plus possible au fur et à mesure que l’échéance se rapproche.
    André Posokhow, 3/02/2014
    Communiqué de Presse de l’UDC du 13/12/2014
    « L’UDC lance la campagne d’affichage pour l’initiative populaire « contre l’immigration de masse ». Cette affiche illustre une vérité de la Palice: la démesure est nuisible – aussi en matière d’immigration. La Suisse est étranglée par l’immigration incontrôlée que provoque la libre circulation des personnes sous sa forme actuelle. Les associations économiques et les managers ont eux aussi fait venir ces dernières années un nombre excessif d’immigrants en Suisse sans se préoccuper des effets à long terme sur nos institutions sociales et l’intégration culturelle. L’affiche montre aussi que l’on commence à nous sentir à l’étroit en Suisse. L’immigration porte encore des fruits, mais bientôt la base manquera à un développement profitable. Une immigration mesurée peut être utile au pays – une immigration démesurée nuira tôt ou tard à la Suisse.
    Les conséquences de l’immigration démesurée sont visibles et perceptibles tous les jours: hausse du chômage (taux de chômage de 8,5% parmi les étrangers), trains bondés, bouchons sur les routes, augmentation des loyers et des prix du sol, perte de terres cultivables par le bétonnage du paysage, pression sur les salaires, criminalité étrangère, abus du droit d’asile, changement de culture dans les directions des entreprises et disproportions d’étrangers vivant aux frais de l’assistance publique et d’autres institutions sociales.
    La démesure de l’immigration actuelle met en péril la liberté, la sécurité, le plein emploi, le paysage et finalement la prospérité de la Suisse. L’initiative « contre l’immigration de masse » n’exige ni un gel de l’immigration, ni la résiliation des accords bilatéraux avec l’Union européenne (UE). Elle charge cependant le Conseil fédéral de rouvrir des négociations avec l’UE sur la libre circulation des personnes afin que la Suisse puisse à nouveau contrôler et gérer indépendamment l’immigration sur son territoire: une proposition raisonnable et modérée.
    Visitez notre nouveau site internet: www.immigration-massive.ch »
    http://www.polemia.com/linitiative-populaire-suisse-contre-limmigration-de-masse/
    http://www.polemia.com/suisse-linitiative-populaire-de-lunion-democratique-du-centre/