D'autant que, outre les contaminations liées aux techniques de récupération des gaz, la plupart de ces zones souterraines sont fortement radioactives et ne doivent pas, sous quelque forme, être exposées à la lumière. Ce qui ne laisse pas d'inquiéter. Marcellus et Utica ne se limitent pas à une zone retirée de la chaîne des Appalaches. Elle englobe l’État de New York, le New Jersey, une partie de l'Ontario, au Canada, couvrant tout ou partie du Kentucky, du Maryland, de l'Ohio, de la Pennsylvanie, du Tennessee, des deux Virginie, se glissant même sous les lacs Ontario et Erié, c'est-à-dire certains des territoires les plus peuplés d'Amérique du Nord. Pour le moment les groupes d'auto-défense qui se sont constitués ne sont arrivés à aucun résultat, les chantiers ne cessent de se multiplier. Un schéma qui laisse à penser que dans le monde entier le même phénomène aboutira au même résultat.
Les écologistes : grimaces et verbiage
En France où on se proclame toujours à l'abri des infortunes qui frappent les autres on affirme bien entendu que de telles mésaventures ne sauraient survenir. D'abord parce que les substances renfermées dans le sous sol restent propriété de l'Etat, contrairement à ce qui existe en Amérique du Nord, où une formidable spéculation sur les terrains a accéléré le mouvement. Mais également parce que le gaz méthane est difficile à transporter. Et que nous ne disposons pas du réseau de gazoducs qu'ont les Américains.
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