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géopolitique - Page 331

  • « Le grand échiquier » de Zbigniew Brzezinski 4/4

    Brzezinski vante la Chine du passé, « pays qui [ au XVIIème siècle ] dominait le monde en termes de productivité agricole, d’innovation industrielle et par son niveau de vie ». Puis, il compatit avec les « cent cinquante années d’humiliation qu’elle a subies »; la Chine doit être « lavée de l’outrage causé à chaque chinois », et « les auteurs doivent être châtiés ». Parmi les auteurs, la Grande-Bretagne a été dépossédée de son Empire, la Russie a perdu son prestige et une partie de son territoire; restent les Etats-Unis et le Japon qui sont le principal souci de la Chine aujourd’hui. Selon l’auteur, la Chine refuserait « une véritable alliance sino-russe à long terme, car elle aurait pour conséquence de renforcer l’alliance nippo-américaine » et car « cette alliance empêcherait la Chine d’accéder à des technologies modernes et à des capitaux, indispensables à son développement ».

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  • « Le grand échiquier » de Zbigniew Brzezinski 3/4

    Quant à la France, « puissance moyenne post-impériale », elle n’a pas les moyens de ses prétentions. Son rêve de grandeur pour une Europe sous conduite française correspondrait pour elle, nous dit l’auteur, à la « grandeur de la France ». Cependant, elle pourrait avoir des velléités pour traiter directement avec la Russie, et ainsi s’affranchir relativement des Etats-Unis; nous voyons poindre là une légère inquiétude vis à vis de la France. Pour autant, la France est tout de même « un partenaire indispensable pour arrimer définitivement l’Allemagne à l’Europe ». N’étant pas assez forte pour faire obstacle aux objectifs géostratégiques américains en Europe, « la France avec ses particularismes et ses emportements peut être tolérée ». Quant au couple franco-allemand est primordial pour les intérêts américains ; une remise en cause de cette unité « marquerait un retour en arrière de l’Europe », et serait « une catastrophe pour la position américaine sur le continent ». Il est clair également que les Etats-Unis se servent de l’Allemagne (dominant économiquement en Europe) pour canaliser et « tenir » la France.

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  • « Le grand échiquier » de Zbigniew Brzezinski 2/4

    Suit une analyse des principaux acteurs et une reconnaissance appropriée du terrain. Les Etats eurasiens possédant une réelle dynamique géostratégique gênent les Etats-Unis, il s’agit donc pour ces derniers de formuler des politiques spécifiques pour contrebalancer cet état de fait. Ceci peut se faire par trois grands impératifs : « éviter les collusions entre vassaux et les maintenir dans l’état de dépendance que justifie leur sécurité; cultiver la docilité des sujets protégés; empêcher les barbares de former des alliances offensives ». Tout le programme des Etats-Unis est là. Pour la poursuite de son analyse, Brzezinski distingue les « acteurs géostratégiques » (France, Allemagne, Russie, Chine et Inde) des « pivots géopolitiques » (Ukraine, Azerbaïdjan, Corée, Turquie et Iran). Les premiers sont en mesure de modifier les relations internationales, « au risque d’affecter les intérêts de l’Amérique » ; les seconds ont une position géographique leur donnant « un rôle clé pour accéder à certaines régions ou leur permet de couper un acteur de premier plan des ressources qui lui sont nécessaires ».

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  • « Le grand échiquier » de Zbigniew Brzezinski 1/4

    L’œil américain sur l’échiquier mondial.

    Il est toujours bon de rappeler certaines choses, même si celles-ci furent dites il n’y a pas si longtemps de cela; n’est-ce pas un des premiers principes pédagogiques ?

    Ainsi, les propos de Zbigniew Brzezinski peuvent-ils prendre aujourd’hui peut-être davantage de reliefs, de couleurs, quatorze ans après la publication française de son ouvrage intitulé Le grand échiquier paru chez Fayard.

    Très proche de l’exécutif américain, ancien conseiller à la sécurité de la présidence des Etats-Unis, expert fort écouté du Center for Strategic and International Studies, membre du très influent Counsil on Foreign Relations, Zbigniew Brzezinski est loin d’être un personnage de second rang.

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  • AFGHANISTAN : LA DÉROUTE DES DÉMOCRATIES ! (IV)

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    La capitulation de la démocratie la plus puissante du monde devant des bandes de fanatiques ne traduit pas seulement l’évolution des rapports de forces sur la scène mondiale, mais révèle le pourrissement interne des démocraties. On brandit l’Etat de droit et la régularité des élections pour faire semblant d’ignorer que nos pays sont surtout des sociétés consuméristes, hédonistes, et individualistes plus attachées aux plaisirs de la vie, distribués de manière de plus en plus inégalitaire, qu’aux libertés essentielles. La ruée sur le pass sanitaire en témoigne en France. Quant aux migrants, c’est l’Eldorado qu’ils cherchent et non la liberté.

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  • Afghanistan : la déroute des démocraties. (III)

    On voit mal en raison de l'absence d'informations précises sur l'ensemble de ce pays, que l'aveuglement des services de renseignement américains vient de confirmer, ce qui empêcherait les Talibans de se livrer à des exécutions sommaires, à des tortures, au massacre de tout ce qui aura si peu que ce soit collaboré avec les Occidentaux ou seulement adopté un aspect de leur mode de vie.

    Au beau milieu d'une tournée au Moyen Orient, le chef du renseignement américain doit organiser en catastrophe un appel en visioconférence avec Joe Biden depuis... le palais du président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi. Kaboul est tombée, et la CIA ne l'avait pas vu venir.

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  • Afghanistan : quand Poutine remet la mosquée au milieu du village

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    Une conférence de presse réunissait, vendredi,  et . Première constatation qui n’a rien à voir avec le reste : du temps du bloc de l’Est, on savait former des élites. Merkel et  ont presque un demi-siècle de pouvoir à eux deux.

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  • AFGHANISTAN : LA DÉROUTE DES DÉMOCRATIES ! (II)

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    La guerre selon charlie Wilson est un excellent film américano-allemand réalisé  par Mike Nichols. Son “héros” a suscité le soutien décisif des Etats-Unis aux “combattants de la liberté” afghans contre les Soviétiques. Sa conclusion était lucide : “c’est toujours comme ça avec nous : on vient avec nos idéaux, on change le monde et puis on s’en va.  Le manège n’arrête pas de tourner… ” Effectivement, les Américains sont allés en Afghanistan d’abord avec leurs armes et l’argent de leur allié saoudien. Ils avaient des intérêts plus que des idéaux, à savoir mettre les Soviétiques en difficulté. Ils ont laissé le chaos tribal s’installer après la chute du gouvernement communiste, se sont félicités que des musulmans purs et durs formés par leurs alliés pakistanais, les Talibans, mettent de l’ordre en établissant la charia, c’est-à-dire le totalitarisme islamique dans l’ensemble du pays.

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  • « Au secours ! La Chine régule ses entreprises », s’écrient les médias occidentaux

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    Par Ilya Tsukanov

    Source Sputnik News

    Ces dernières années, les régulateurs chinois se sont progressivement efforcés de combler les lacunes fiscales et d’améliorer les réglementations, en particulier dans le contexte de l’escalade continue des tensions avec les États-Unis, qui ont engagé la superpuissance économique naissante dans une guerre commerciale et technologique se chiffrant en centaines de milliards de dollars.

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  • AFGHANISTAN : LA DÉROUTE DES DÉMOCRATIES ! (I)

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    En trente ans, les nations “démocratiques” ont systématiquement anéanti les effets de la victoire obtenue à la charnière des années 1980 et 1990. L’implosion de l’URSS, à bout de souffle, avait soulevé l’idée d’un monde unipolaire tendant vers une fin de l’histoire “heureuse” sous la conduite du modèle américain : la démocratie représentative, l’Etat de droit, la hiérarchie des normes couronnée par les “Droits de l’Homme”, et bien sûr une économie ouverte de type libéral faisant ruisseler la richesse et le progrès humain, favorisant les échanges et à terme une unification du Mc World, avec bien sûr l’espérance d’un “gouvernement mondial” chargé des régulations que rendraient nécessaires les risques de crises économiques, climatiques… ou sanitaires. Ce rêve du microcosme qui influence les pouvoirs “démocratiques” du monde occidental, décliné en France par l’ombre d’Attali sur le désastreux gouvernement de Macron, est en train de se fracasser. La victoire des Talibans en Afghanistan est son heure de vérité !

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