Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

géopolitique - Page 425

  • Jean-Paul Gourévitch : « Ce pacte mondial de l’ONU sur les migrations est déséquilibré, vide, et inapplicable ! »

    Le Pacte mondial de l’ONU sur les migrations qui sera ratifié en décembre 2018 s’inscrit dans cette volonté internationale de tentative de régulation des flux migratoires. Ce document formel n’a pas de valeur contraignante, certains pays comme les États-Unis, la Hongrie, Israël et d’autres ont refusé de le signer. Explication de Jean-Paul Gourévitch au micro de Boulevard Voltaire.

    https://fr.novopress.info/212684/jean-paul-gourevitch-ce-pacte-mondial-de-lonu-sur-les-migrations-est-desequilibre-vide-et-inapplicable/

  • LE DISCOURS PASSÉ INAPERÇU DE L’AMBASSADEUR DES ETATS-UNIS AUPRÈS DE L’UE

    dr3tzwgxqaaawbp-jpg-large.jpg

    L’avantage avec les Américains, c’est qu’ils ne dissimulent pas leurs intentions. Ainsi du discours musclé que vient de tenir Gordon Sondland, l’ambassadeur des Etats-Unis auprès de l’Union européenne.

    Au printemps dernier, Donald Trump a fait de l’homme d’affaires et financier Gordon Sondland l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique auprès de l’Union européenne. Mardi dernier 13 novembre, invité de l’European Policy Center (EPC), un « think tank » œuvrant en faveur de l’« intégration européenne », il a tenu un discours à la limite de ce qu’autorise le langage diplomatique.

    Lire la suite

  • Géopôles n°20 avec Bruno Gollnisch

    Invité de Richard Haddad, Bruno Gollnisch évoque, avec brio, la situation internationale. A peine rentré de Corée du Nord en qualité d’observateur dans le cadre du Parlement européen, il fête, en cette fin d’année, 30 ans de mandats politiques au service de ses idées et de son pays.

    https://www.tvlibertes.com/2018/11/15/26783/geopoles-n20-bruno-gollnisch

  • Sur la brouille Trump Macron

    6a00d8341c715453ef022ad3c06b01200b-320wi.jpgLes commentateurs agréés s'interrogent encore. Ils débattent de la raison, ou de la déraison, de l'ire du président américain contre le chef de l'État français, chef des armées, Emmanuel Macron.

    D'excellents esprits échafaudent des hypothèses d'ordre philosophique. Donald Trump a osé se proclamer nationaliste[1]; et le dirigeant français appelle au contraire à plus de multilatéralisme, ce que les Américains appellent le "globalisme". Il invoque une vision se disant "progressiste", etc.

    Remarquons que sa définition du nationalisme ne s'inspire certes pas de Charles Maurras On se retrouve plutôt dans celle du Petit Larousse de notre jeunesse "préférence déterminée pour ce qui est propre à la nation à laquelle on appartient".

    Mais d'autres causes plus terre à terre de l'irritation du président des États-Unis mériteraient d'être explorées. Un affront lui avait bel et bien été infligé par la présence, lors des festivités du 11 novembre, de la chanteuse béninoise Angélique Kidjo supposée représentative d'un hommage aux troupes coloniales. Sans doute, les apprentis diplomates, qui l'avaient choisie, ignoraient-ils le profil politique de cette première diva africaine. Elle est pourtant considérée comme l'une des cent femmes les plus influentes au monde[2]. Or, artiste engagéeelle est plusieurs fois intervenue dans la politique américaine aux côtés du parti démocrate, pour la campagne d'Obama, et même lors de la mobilisation des femmes contre Trump.

    Or, on a aussi cherché à ennoblir le débat en l'intégrant à la controverse autour de l'idée d'une Armée européenne.

    En apparence conforme aux demandes américaines de partage du fardeau financier au sein de l'Otan, ce projet en lui-même ne se réaliserait de toute manière pas pendant les mandats de Donald Trump et d'Emmanuel Macron, même renouvelés.

    On confond en effet deux idées. Le président français ne semble guère en mesure de lever cette incertitude.

    Une chose s'appelle la politique européenne de défense, que l'on met lentement en place. On ne saurait la concevoir sans développer les partenariats industriels de l'armement, plus réalistes à deux qu'à vingt-sept.

    Une autre, l'idée d'une armée, au sens véritable du mot, dotée d'une chaîne de commandement, dépendant donc d'un chef d'État véritable, mutualisant par exemple la force nucléaire, : cela relève encore actuellement de l'uchronie. Elle reste sans doute néanmoins fort sympathique[3], dans le principe. Mais, avant de l'envisager, dans la pratique, un tel projet impliquerait de profondes remises en cause.

    En matière de défense européenne on ne doit surtout pas succomber une fois de plus à l'erreur de mettre la charrue européenne avant les bœufs. On devra développer d'abord une convergence quant aux menaces auxquelles nos peuples sont confrontés : islamo-terrorisme, hégémonisme chinois, péril migratoire, néosoviétisme en Europe orientale, mais aussi poussée turque dans les Balkans, etc. Il apparaît assez clairement que les pays baltes, la Suède, la Pologne ou la Finlande n'envisagent pas les mêmes dangers que la Roumanie, la Grèce, Chypre ou la Bulgarie.

    Certes si l'on raisonne dans un esprit de véritable solidarité européenne si on se préoccupe d’une géopolitique d’ensemble, et il s’agit bien d’assurer la sécurité de tout le continent

    Mais même en se cantonnant aux six pays fondateurs, on ne voit pas les choses de la même manière à Amsterdam ou Luxembourg et à Rome, à supposer que les idées, les traditions et les intérêts la capitale italienne reflètent autant celles de Milan, de Naples, de Palerme, de Gênes ou de Venise.

    D'autres dangers, d'autres champs de bataille, ont supplanté ceux de l'invasion terrestre. La conquête des réseaux informatiques, pour les uns, et la préservation des données, pour les autres, sont devenus des terrains encore plus brûlants que ceux du terrorisme. L'arme du Renseignement, comme du reste la bonne vieille gendarmerie, importera autant dans l'avenir que celles de l'infanterie reine des batailles, de la marine ou de l'aviation.

    Évoquant la cyberguerre, on peut légitimement situer le danger du piratage pour l'Europe non seulement du côté de la Chine, qui le pratique sur une grande échelle pour le vol massif de nos technologies, ou de la Russie, sur les terrains militaires classiques ou hybrides, ou de la désinformation, mais aussi aux États-Unis comme épicentre des activités criminelles.

    Dès la signature, en 1956, du traité de Rome une ambiguïté mélange deux projets : l'espace économique, le marché commun, objet essentiel d'un traité de commerce, et la volonté affirmée, certes dès cette date, d'une communauté d'États, "toujours plus unie". Or, cette ambiguïté elle-même, n'ayant jamais été levée, a produit un édifice institutionnel encore bancal à ce jour.

    Les uns parlent de l'Union européenne comme s'il s'agissait d'une Confédération, d’une véritable puissance politique. Dans les années 1990, Mitterrand appelait vainement à sa création. Tant que celle-ci n'aura pas été instituée, le président américain Trump pense certainement qu'il ne doit pas redouter grand chose de la part des gentils petits nains européens.

    JG Malliarakis  

    Pour soutenir L'Insolent et souscrire un abonnement payant cliquer sur ce lien.

    Apostilles

    [1] cf. son intervention le 22 octobre, dans une manifestation à Houston en soutien au sénateur Ted Cruz, archivée par CBS News. - puis le 23 octobre lors d'un entretien sur Fox News : "je suis un nationaliste et fier de l'être". Pour lui, être nationalsite veut dire aimer son pays.
    [2] cf. The Guardian du 8 mars 2011.
    [3] cf. l'article publié le 14 novembre dans L'Opinion par Arnaud Danjean: "L’armée européenne ? Slogan sympathique, casse-tête absolu, concept fumeux."

    https://www.insolent.fr/2018/11/sur-la-brouille-trump-macron.html

  • Cancer mondial métastasé des Bourses, des banques et des économies

    3650118671.21.png

    Depuis l’arrivée de Trump au pouvoir, la dette américaine a augmenté de 1.700 milliards de dollars, pour atteindre 21.700 milliards.

    Trump fait penser au président Hoover qui disait, pendant la crise de 1929, que la prospérité était au coin de la rue :« Nous allons commencer à nous acquitter de notre dette, nous avons une grande dette. »

    En fait, la dette américaine, de 2010 à 2017, a explosé de 8.590 milliards de dollars avec Obama et va exploser de 4.780 milliards de dollars, de 2018 à 2021, avec Trump ! Les 1.500 milliards de dollars des crédits étudiants aux États-Unis, le second segment du crédit à la consommation après le crédit hypothécaire, affiche des taux d’impayés de 10 %, contre 1,1 % pour le crédit hypothécaire et 4 % pour le crédit auto. Trump a beau s’époumoner, la bulle du Dow Jones, aujourd’hui à 25.307, s’est envolée de 38 % entre novembre 2016 et novembre 2018, le déficit commercial américain continue de se creuser avec la Chine tandis que la Fed envisage une quatrième hausse des taux pour le mois de décembre.

    « L’Italie va droit dans le mur », selon Lorenzo Bini Smaghi, ancien membre du directoire de la BCE. Comme la France, l’Italie a besoin d’une politique de redressement de l’offre des entreprises, pas d’une stimulation de la demande. La croissance ralentit, le déficit budgétaire augmente, le taux d’emprunt à dix ans approche les 3,4 % tandis que la démographie chute, que les investissements baissent avec une productivité insuffisante.

    En Chine, l’indice CSI 300 de Shanghai a perdu plus de 25 % depuis le début de l’année et 20 % des titres « technologiques » de la Bourse de Shenzhen ont déjà perdu plus de 50 % de leur valeur. L’économie chinoise traverse un passage à vide avec une dette colossale, une bulle immobilière et une monnaie affaiblie. L’immobilier a plus que doublé en dix ans et les capitaux fuient le pays. Le taux de croissance n’est plus que de 6,5 %, soit le taux de la crise financière mondiale des crédits « subprimes », alors que la Chine, depuis 2008, a injecté dans son économie des centaines de milliards de dollars de crédits bancaires.

    Le stress test des banques européennes relève de la fumisterie médiatique. Douze banques européennes représentent 40 % des actifs totaux du secteur avec des capitaux propres inférieurs à 9 % des actifs (Société générale 7,61 %, Deutsche Bank 8,14 % avec un bénéfice en chute libre de 229 millions d’euros entre juillet et septembre, BNP Paribas 8,64 %). Les banques françaises détiennent pour 277 milliards d’obligations italiennes, 79 milliards pour l’Allemagne, 69 milliards pour l’Espagne, soit une exposition, pour les banques de ces trois pays, de 425 milliards aux obligations italiennes. La banqueroute des banques italiennes pourrait mettre en difficulté de très grandes banques en Europe et provoquer l’éclatement de la zone euro.

    Les achats d’or des banques centrales (Turquie, Chine, Kazakhstan, Inde, Pologne…) atteignent des niveaux record, anticipant un système monétaire international qui s’éloigne du dollar, tandis que la Banque de Russie, qui détient d’ores et déjà 2.036 tonnes d’or, continue de se débarrasser de ses obligations américaines. En Allemagne, la demande d’or du public vient de passer de 17 à 100 tonnes par an. Le ratio Dow Jones/prix de l’once d’or est de l’ordre de 20, alors qu’il était de 6 en 2011 et de 1 en 1980. Seul un krach boursier avec envol du prix de l’or pourra rétablir les anciens ratios.

    La politique monétaire américaine de la Fed (dollar fort et hausse des taux d’intérêt) pourrait déstabiliser les pays émergents et la zone euro, à six mois des élections européennes, tandis que l’endettement mondial, pour des raisons diverses selon les pays (laxisme social, nombre pléthorique de fonctionnaires, coût démentiel et suicidaire de l’immigration extra-européenne..), pourrait se traduire, par exemple, par un krach bancaire et boursier en Italie avec des conséquences en chaîne jusqu’à Wall Street, en Asie, au Japon et en Chine.

    La mort, comme nous l’a si magnifiquement montré Bergman dans Le Septième Sceau, ne fait pas crédit éternellement…  

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/11/13/cancer-mondial-metastase-des-bourses-des-banques-et-des-econ-6104938.html

  • Zoom – Bernard Gantois : “Les 10 commandements du mondialisme”

    Polytechnicien et ingénieur civil des Ponts et Chaussées, Bernard Gantois vient de publier un ouvrage corrosif intitulé :”Le mirage des valeurs de la République”. L’expert n’y va pas par quatre chemins : dans “valeurs de la République”, le mot valeur ne veut rien dire ! Cette “incantation vertueuse” est utilisée par les intellectuels, les politiciens et les journalistes, tous apôtres de la nouvelle religion du mondialisme.

    https://www.tvlibertes.com/2018/11/14/26762/bernard-gantois-mirage-valeurs-de-republique

  • Zoom – Bernard Monot : Quel avenir pour la Nouvelle-Calédonie ?

  • FORUM POUR LA PAIX À PARIS : PROJETS DE GOUVERNANCE MONDIALE ?

  • À défaut d'être un [méchant] populiste

    6a00d8341c715453ef022ad3bfc8bb200b-320wi.jpgLe 17 novembre, comme chacun commence à le savoir, un blocage du pays d'un type nouveau est prévu. Les automobilistes protestataires manifesteront leur exaspération face au prix de plus en plus lourd du carburant. Le public ignore de moins en moins d'ailleurs que, sur 100 euros dépensés pour un plein de super SP 95, le prix du brut représente seulement 27 %. Un peu moins de 15 euros rémunèrent le transport et la distribution.

    Mais, plus de 60 euros représentent les taxes, exactement 61 % de ce que paye le consommateur en France. Elles sont prélevées par l'État au titre de la TVA, bien sûr, mais aussi d'une fiscalité spécifique. La principale taxe pesant sur la consommation de carburants est la TICPE. En 2018, elle était fixée, hors majorations régionales, à 0,68 euros par litre pour le SP95, et 0,59 pour le gazole. L'accélération du rééquilibrage en cours entre gazole et essence a été la goutte de carburant qui a fait déborder la cuve.

    Or, la TICPE constitue la 4e recette de l’État après la TVA, l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés.

    Son principe de celle-ci remonte à 1925, époque où nos gouvernants découvrirent les diverses facettes la dimension politique de la question du carburant. Dès le mois de décembre 1917 ils avaient été contraints de demander à l'allié américain de leur allouer 100 000 litres d'essence sans lesquels les véhicules militaires seraient tombés en panne sèche. Mais jusqu'en janvier 1920, date à laquelle Clemenceau quitta la présidence du Conseil ils n'avaient en vue que l'intention punitive à l'encontre d'une Allemagne dont paradoxalement ils allaient renforcer l'unité. L'aspect confiscatoire des réparations les amena à mettre la main d’abord sur une partie de ce que les capitaux allemands possédaient dans les pétroles roumains de la Steaua Romana, et surtout sur les 22,75 % de l'ancienne Turkish Petroleum Company détenus par la Deutsche Bank. Cette participation fut attribuée à la France non par l'intérêt de son gouvernement mais par l'entregent de Callouste Gulbenkian.

    L'exploitation des gisements de Haute Mésopotamie par cette société renommée Irak Petroleum Company allaient pourtant permettre l'édification de la Compagnie Françaises des Pétroles. Plus tard celle-ci fusionnerait avec le groupe des Pétroles d’Aquitaine pour devenir Total, l’une des plus grosses entreprises françaises.

    Mais la plupart de nos politiques ne virent jamais dans ce dossier qu’un instrument financier de l’étatisme, – en dehors sans doute du général De Gaulle qui confia en 1944 la Direction des Carburants à un ancien chef des services spéciaux de la France Libre.

    Mais aujourd'hui encore c'est beaucoup moins le rôle géopolitique de l'Or Noir que les recettes fiscales dont sa facturation, en fin de chaîne, permet de combler en partie les trous béants d'une dépense publique qu'on se refuse toujours à restreindre vraiment.

    Or, l'une des raisons avancées en faveur de la fiscalité pétrolière se revendiquant du choix que l'État prétend avoir opéré en faveur d'une transition écologique.

    Mais personne ne sait vraiment où nous mène celle-ci, sinon à plus de dépense publique.

    Dans un pays qui se dit démocratique, le pouvoir se revendique, par définition du régime comme le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple [1]. Quand Céline disait : "par la vinasse" il manifestait déjà ses mauvais penchants. À défaut de s'identifier à une quelconque vague qui serait qualifiée de "populiste" (pouah !), et dont on voit mal ce qui la sépare du principe ci-dessus énoncé, l'auteur de ces lignes se demande si les choix dits écologiques méritent même l'étiquette de technocratie. Quoique péjorative, elle nous rassurerait au moins quant à la compétence, quant aux choix scientifiques, quant au sérieux de nos dirigeants quand ils nous parlent de transition écologique, qui nous semble plutôt le cache-misère d'un étatisme prédateur renforcé.

    Ah comme on aimerait pouvoir dire à nos méchants populistes : pas la peine de bloquer nos routes le 17 novembre, n'ayez pas peur, vous êtes entre de bonnes mains. Hélas, la franchise de mon stylo se refuse à l’écrire.

    JG Malliarakis  

    Pour soutenir L'Insolent et souscrire un abonnement payant cliquer sur ce lien.

    Apostilles

    [1] cf. article 2 § 4 et 5 de la constitution : "La devise de la République est « Liberté, Égalité, Fraternité ». Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple."

    https://www.insolent.fr/

  • Malgré les résistances identitaires, l’ONU veut imposer son Pacte mondial pour les migrations

    pacte-migration-onu-resistances-588x330.jpg

    Par André Posokhow, consultant ♦ Pour André Posokhow – fidèle contributeur de Polémia et précieux lanceur d’alerte sur la question du Pacte mondial pour les migrations – l’ONU veut prendre le pouvoir.
    L’institution mondialiste ne veut plus être le « machin « brocardé par le général de Gaulle. Elle veut être à la tête d’un gouvernement mondial voulue par l’oligarchie globaliste à l’aide de son archipel de satellites comme l’Organisation Mondiale pour les Migrations (OIM). L’ONU veut recréer une nouvelle humanité, celle d’individus indifférenciés, sans racines, sans passé, sans attachement à leur sol.

    Le Pacte mondial pour les migrations qui devait être adopté par 192 pays constituait pour l’ONU une étape décisive.
    Devant la fronde de plus en plus de pays qui refusent ce Pacte depuis trois mois et les réticences d’autres plus discrets, l’ONU est conduite à lancer dans l’urgence une stratégie de contournement : condamnations par des experts prétendument indépendants, judiciarisation en cas de non soumission et appel au gouvernement des juges.

    L’alerte a été lancée depuis plusieurs mois

    Polémia, ainsi que d’autres sites, a vivement insisté au cours du premier semestre sur la démarche onusienne en faveur d’un Pacte mondial des migrations (d’ailleurs couplé avec un Pacte mondial sur les réfugiés) appelé à être adopté en décembre 2018 par 192 pays membres de l’ONU après des années de négociations. Ont également été rappelés le danger pour la souveraineté des peuples que représente l’invasion migratoire.

    Le plus alarmant réside dans le souhait  d’établir à terme un droit supranational des migrations et l’espoir implicite et parfois formulé de l’ONU d’avoir à accepter et gérer les immenses flux des migrations d’origine climatique que son secrétaire général juge bien entendu, « inévitables » et bienfaisantes.

    Des divisions grandissantes au sein du prétendu consensus du Pacte mondial des migrations

    L’adoption du Pacte mondial en décembre 2018 peut être tenue pour acquise

    Il apparaît évident qu’à Marrakech, dans un mois, ce Pacte sera adopté par une écrasante majorité des 192 pays qui participent au processus en cours et dont les gouvernants, soit y voient un avantage – comme par exemple les pays africains -, soit se soumettent avec zèle au politiquement correct.

    On est au regret de constater que la Suisse, en principe nation éprise de liberté et d’indépendance, fait partie de ces derniers. Notre voisin a joué un rôle majeur dans les négociations qui ont précédé le sprint final. Malgré l’opposition vigoureuse de l’UDC, le conseil fédéral helvétique a approuvé ce Pacte le 10 octobre dernier  avec quelques réserves.

    Il est vrai que les pressions sont fortes de la part de l’ONU et de l’OIM. Elles le sont  surtout de la part des associations immigrationnistes qui ne se contentent pas de diffuser un livre jaune sans frontières de 500 pages traduit en quatre langues, destiné à servir de guide aux migrants en Europe et « développer l’empathie » avec les Européens envahis.

    Les nations dissidentes

    Dans un précédent article nous avons noté que les Etats-Unis, en 2017 et la Hongrie en juillet 2018, ont fait défection en se retirant du Pacte mondial et de son élaboration.

    Ce mouvement de résistance s’est très récemment accéléré.

    La Pologne devrait dire “non” au Pacte migratoire de l’ONUa déclaré le 9 octobre dernier le ministre polonais de l’Intérieur Joachim Brudzinski qui entend recommander au Premier ministre M.Morawiecki de se retirer du Pacte. Selon lui « le projet du Pacte n’apporte pas de garanties de sécurité pour la Pologne. Il risque aussi d’encourager des migrations illégales ».

    L’Autriche vient par une déclaration de son chancelier Kurz le 31 octobre d’annoncer son retrait du Pacte. Il en souligne les menaces pour la souveraineté nationale de son pays. Le vice-chancelier a martelé que « l’immigration n’est pas et ne peut pas être un droit humain ».

    En réponse à une question posée par un journaliste de la télévision croate, la présidente croate Kolinda Grabar-Kitarovic vient de déclarer nettement qu’elle ne signera pas le Pacte mondial de l’ONU et la déclaration de Marrakech.

    Enfin il n’est pas exclu que Prague participe à cette fronde anti-migratoire de peuples fiers, libres et souverains.

    La stratégie de contournement des Etats nations par le bloc onusien

    Le constat par les immigrationnistes des obstacles au Pacte mondial

    Dans l‘état actuel des choses les objectifs du pacte mondial risquent de ne pas être atteints pour trois types de raisons :

    • La fronde qu’affronte aujourd’hui l’ONU pourrait être communicative et s’étendre à d’autres pays;
    • Fondamentalement, le Pacte mondial est annoncé comme juridiquement non contraignant ;
    • Il est probable que des pays, même signataires, s’abstiendront d’appliquer le contenu du Pacte comme on peut le voir s’agissant des accords sur le climat.

    Le bloc supranational onusien doit donc mettre en œuvre une autre stratégie.

    La stratégie que va mettre en œuvre l’ONU

    Nous avons souligné dans notre article de juillet dernier que le Pacte pourrait devenir contraignant de manière insensible et dissimulée, selon la méthode Jean Monet, grâce à des clauses discrètes de traités internationaux et des artifices juridiques. Cette méthode exige des négociations complexes qui prendront beaucoup de temps. Or l’oligarchie mondialiste est dans l’urgence car elle est sous la pression de l’extension planétaire de la défense des peuples et des nations.

    La stratégie à laquelle nous assistons depuis quelques semaines est différente. Il est symptomatique de son urgence qu’elle soit engagée avant la conférence de Marrakech.

    Visiblement elle est et sera mise en œuvre en trois étapes.

    1) Des groupes d’experts de l’ONU prononcent sans légitimité des condamnations, des interdictions et des recommandations.

    Cela a été le cas dans l’affaire Baby Loup. Après moult péripéties juridiques, dont la saisine de la Cour de Cassation, les avocats de la salariée de la crèche qui refusait d’ôter son voile au travail, ont saisi le Comité des droits de l’homme (CDH) de l’ONU en juin 2015.
    Celui-ci vient de rendre le 10 août 2018  un avis, en principe non contraignant, au terme duquel le licenciement de la salariée constituait « une discrimination en raison des convictions religieuses ». Le groupe d’experts a conclu que ce licenciement et l’obligation de « neutralité » du personnel constituent une « discrimination inter-sectionnelle (?) basée sur le genre et la religion ».

    Selon l’OIM, l’Algérie a expulsé vers le Niger 35 600 Nigériens depuis 2014, dont plus de 12 000 depuis le début 2018.
    C’est pourquoi un responsable des droits de l’homme aux Nations unies a appelé récemment l’Algérie à “cesser immédiatement les expulsions de migrants” africains vers le Niger,à l’issue d’une mission sur place du 1er au 8 octobre 2018.

    Enfin, la France, probablement considérée comme un maillon faible, vient de se voir condamnée le 22 octobre dernier par un groupe d’experts indépendants réunis au sein du Comité des droits de l’homme  de l’ONU, pour avoir verbalisé deux femmes qui portaient le voile islamique intégral, demandant à Paris de « compenser » les plaignantes et de réviser sa loi.
    Le Comité a demandé à la France de lui envoyer un « rapport de suivi » dans un délai de 180 jours sur les mesures prises pour « compenser les plaignantes » et « éviter que des cas similaires se reproduisent à l’avenir, y compris en révisant la loi incriminée ».

    Ainsi des experts « indépendants » de l’ONU dont les termes sont d’une arrogance extrême, peuvent se permettre d’interférer avec le processus législatif  français

    Humiliantes et portant atteinte à la souveraineté des nations concernées, ces « condamnations » présentent la faiblesse de ne pas être issues d’un pouvoir contraignant.

    Cependant, dans l’affaire du voile il a été objecté que la France serait dans l’obligation de se conformer à ces recommandations en tant que signataire du Pacte sur les droits civils et politiques.

    Il était donc temps de passer à la deuxième étape : l’appel aux tribunaux.

    L’appel aux tribunaux

    Une des femmes portant le voile intégral, condamnée en 2017 à une amende de 50 euros,vient d’attaquer l’Etat français pour non application des recommandations du Comité des droits de l’Homme de l’ONU rendu le 22 octobre Elle juge que l’ensemble des procédures à son encontre pour le port du voile intégral sont illégales, et a réclamé par la voix de son avocat une indemnisation de 10 000 euros.

    On ne perd pas de temps.

    La troisième étape : le gouvernement des juges

    Il est clair que le processus de judiciarisation a démarré : jugement de première instance, appel, Cassation, CEDH (Même si la CEDH  a validé en janvier 2017 l’interdiction de la burqa), etc, etc, etc.

    L’objectif est d’arriver à une condamnation des Etats qui fera jurisprudence et les affaiblira face à une autorité onusienne sans légalité mais à qui les décisions du gouvernement des juges conférera une légitimité de fait au-dessus des lois nationales

    En septembre 2018, le président de la Cour de cassation, a déclaré que « [le CDH] a constaté que notre assemblée plénière elle-même avait méconnu des droits fondamentaux reconnus par le Pacte international des droits civils et politiques dans l’affaire connue sous le nom de Baby Loup. (…) Même si cette constatation n’a pas, en droit, de force contraignante, l’autorité qui s’y attache de fait constitue un facteur nouveau de déstabilisation de la jurisprudence qui vient perturber, aux yeux des juges du fond, le rôle unificateur de notre Cour, ….. ».Ne serait-ce pas un appel à la soumission ?

    Conclusion

    Il existe depuis plusieurs années une démarche internationale insidieuse destinée à conférer à l’archipel onusien une autorité supranationale, sinon un pouvoir, qui doit se traduire par l’approbation du Pacte mondial des migrations. A terme il s’agit de constituer un gouvernement mondial et de mettre en place un droit supranational des migrations.

    Devant le refus de plusieurs pays, dont les Etats-Unis, et la réticence discrète d’autres nations, l’ONU, dans l’urgence, a lancé une stratégie de contournement :

    • Condamnations par des experts dits indépendants mais sans légitimité, qui violent les souverainetés nationale ;
    • Justification à l’aide  de traités signés inconsidérément par des gouvernants incompétents ou complices ;
    • Judiciarisation des affaires et appel au gouvernement des juges.

    Cette stratégie de l’ONU et de la peste mondialiste qui a pour objectif  la submersion migratoire des pays occidentaux est objectivement, mais aussi délibérément, l’alliée de l’autre stratégie que mène le monde islamique de destruction de la civilisation occidentale et d’islamisation des nations qui la composent.

    André Posokhow 06/11/2018

    https://www.polemia.com/resistances-identitaires-onu-imposer-pacte-mondiale-migrations/