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géopolitique - Page 422

  • Face aux islamo-conservateurs d'Erdogan : va-t-on vers un renouveau nationaliste et kémaliste en Turquie ?

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    À deux mois de l'élection présidentielle turque qui doit se tenir le 27 juin prochain, Méral Aksener, surnommée "la louve" par ses partisans, incarne le renouveau nationaliste et kémaliste dans le pays.

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    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Des éléments des forces spéciales de l’OTAN dans le nord-est de la Syrie « fichés » comme des délinquants de droit commun par les autorités syriennes

    Les forces spéciales françaises “Délinquants de droit commun”! On est mal barré !

    Tous les militaires US, britanniques, canadiens, français, allemands et néerlandais qui sont ou sont passés dans l’extême Nord-Est de la Syrie ont pénétré illégalement le territoire syrien à partir du Kurdistan irakien, ont été accueillis par des forces supplétives kurdes et arabes dont le PKK et les YPG, arborent le drapeau du Kurdistan irakien sur  leurs tenues de combat et assurent, pour la plupart, la formation de nouvelles forces supplétives.

    Si les américains, les canadiens et les allemands ont été plus ou moins plutôt bien perçus, les britanniques et les français le sont beaucoup moins, y compris au sein des forces rebelles « amies » que ces deux pays financent et soutiennent. On évoque le conditionnement éducatif syrien, profondément anti-colonial, comme une des raisons poussant les jeunes combattants kurdes vers les forces US plutôt que vers les forces britanniques et françaises.

    Ironie du sort, les forces spéciales françaises  ont pris position à Aïn Aissa, l’usine Lafarge de Harabisk, Sarrin, Al-Raqqa et non loin de Ain Al-Arab secondant les forces spéciales US à Minbej. Les sociétés Lafarge et Total sont totalement impliquées dans des opérations de soutien actif au terrorisme en Syrie.

    A Damas, on assure que les services de renseignement des forces aériennes surveillent non seulement de près les éléments de ces forces étrangères mais qu’ils ont pu les identifier individuellement et les ficher comme des délinquants de droit commun grâce à l’appui d’éléments infiltrés qui leur servent de « guides » locaux.

    strategika51

    https://infosdanyfr.wordpress.com/2018/04/29/des-elements-des-forces-speciales-de-lotan-dans-le-nord-est-de-la-syrie-fiches-comme-des-delinquants-de-droit-commun-par-les-autorites-syriennes/

  • Le mondialisme s'illusionne sur sa puissance comme le Titanic

    6a00d83451619c69e20224e035724b200d-200wi.jpgMichel Geoffroy énarque, contributeur régulier à la Fondation Polémia, vient de publier un ouvrage intitulé La Super-classe mondiale contre les peuples, dans lequel il montre que dans notre post-démocratie, les gouvernements obéissent aux marchés et aux banques, les puissances d’argent dirigent les médias et les peuples perdent leur souveraineté et leurs libertés. Depuis la chute de l’URSS le pouvoir économique et financier s’affranchit du cadre national et veut gouverner à la place des États. Au communisme a succédé l'idéologie du messianisme anglo-saxon. La super classe mondiale défend les intérêts des super riches et des grandes firmes mondialisées, sous couvert de l'idéologie libéralie/libertaire et cosmopolite. Une classe qui veut aussi imposer la mise en place d’un utopique gouvernement mondial.

    A l'argument de cette super-classe, sans cesse ressassé, selon lequel les nations sont désormais inadaptées et qu'il faut se fondre dans de grands ensembles globalisés, il répond que, au contraire de la formule "Small is beautiful", plus c'est grand plus c'est complexe et c'est pourquoi il faut être optimiste, car les projets de cette super-classe sont intenables :

    "Il y a, en effet, une relation entre la taille et la complexité. [...] Affirmer  que des questions seraient plus facilement solubles en augmentant la taille des données à prendre en compte - ce à quoi aboutirait invariablement leur mondialisation - repose donc sur une erreur de méthode. Au contraire, elles deviendraient beaucoup plus complexe et donc plus difficiles à résoudre !

    Les partisans de la globalisation des problèmes ont oublié la leçon de la planification soviétique. Planifier l'économie dans son intégralité supposait de mobiliser un très grand nombre d'informations et de maîtriser toutes les interactions. Or l'expérience a prouvé que cela restait hors de la portée humaine, même dans un régime totalitaire où, en principe, la liberté des personnes se trouve fortement réduite, et même dans un seul pays. [...] La taille rend aussi la coordination des initiatives plus difficile. C'est l'effet Titanic : le gigantisme du navire rend difficile sa navigation rapide dans une zone infestée d'icebergs et sa taille conduit à s'illusionner sur l'efficacité de ses protections contre le naufrage.

    Avec ses 28 pays membres, l'Union européenne en apporte une autre preuve éclatante. L'Europe des Six et du Marché commun pouvait réaliser des politiques que l'Union européenne est désormais impuissante à conduire du fait de sa taille, donc de son hétérogénéité qui pèse sur son processus de décision."

    Michel Janva

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  • Donald Trump, comme l'oncle Picsou ...

    Aux Américains Macron a lancé : « Le nationalisme, c'est la guerre ».

    Mais de quoi parle-t-il ? Quel sens donner à ce propos ? Il est des nationalismes pacifiques et raisonnables comme il en est des guerriers et même déments. C'est comme de tout.  Il est des pacifismes qui attirent la foudre comme personne. C'est d'ailleurs ce qui nous est arrivé dans les années 30. En ce sens le pacifisme de Blum et consorts porte une responsabilité bien plus grande dans le déclenchement de la deuxième guerre mondiale que le nationalisme de Maurras, qui à vrai dire n'en porte aucune.

    Sans-doute faut-il d'abord ramener la portée de cette affirmation de principe prononcée dogmatiquement par Emmanuel Macron dans l'effervescence de son voyage américain à sa valeur contextuelle : Macron à Washington s'occupe entre autres choses des droits de douane sur l'acier et l'aluminium - chinois et secondairement européens - que Trump entend mettre en place, tout bêtement parce qu'il veut mettre fin aux importations excessives qui créent des chômeurs chez lui, font fermer des usines, affaiblissent l'industrie américaine et, accessoirement, creusent la dette des Etats-Unis, déjà abyssale depuis bien longtemps. Macron appelle cette politique étatsunienne nationalisme et guerre commerciale.

    Mais lui, Macron, tente seulement d'éviter ces taxes aux Européens parmi lesquels la France, ou de les minorer le plus possible, parce que naturellement moins d'importations américaines de notre acier et de notre aluminium créerait chez nous des chômeurs, ferait fermer des usines, affaiblirait (si c'est encore possible) notre industrie, donc notre économie et notre puissance. Etc. Il ne raisonne guère autrement que Trump. L'un attaque, l'autre se défend. C'est tout comme. Nationalisme d'attaque ou de défense, nationalisme tout de même !

    Mais Macron a sûrement pensé que lui aussi (la France) et les autres Européens pourraient tout aussi bien affecter de taxes douanières l'acier et l'aluminium chinois ce qui favoriserait les nôtres, compenserait peut-être la baisse des achats américains et favoriserait notre production domestique. Après tout, donner priorité chacun chez soi à la production domestique, ce ne serait rien d'autre qu'appliquer le principe de subsidiarité.

    Chacun sait que les Chinois dont l'économie reste fortement dirigée ont produit d'énormes stocks d'acier invendus qu'ils écoulent à prix cassés comme une entreprise en faillite brade ses stocks ... Les Chinois protesteraient, répliqueraient, etc. si nous les taxions. Un autre nationalisme s'activerait.

    Trump connaît le monde, mais il ne pense pas avoir en charge autre chose que les intérêts de son pays. Même si dans son cas ils sont mondiaux.  America first ! S'il s'intéresse aux autres ce n'est que dans cette perspective assumée. Il n'a de vision planétaire qu’à ce prisme.

    Alors, le jeune Macron lui fait la morale au nom des grands principes, de l'OMC et autres, du libre-échange non comme instrument circonstanciel de développement mais comme un dogme pour tous les temps et tous les lieux. Il nous reste à espérer pour lui et surtout pour nous qu'il n'y croie pas trop.

    Il serait très bien au contraire selon nous que les chefs d'État de ce monde en crise deviennent plus modestes, moins fumeux, moins planétaires, plus locaux ; qu'ils se remettent à gouverner leurs peuples selon une conception que nous aurions grand avantage à restaurer : « en bons pères de famille », plutôt qu'en acteurs du business mondialisé et en visionnaires planétaires. Les familles sont ouvertes aux autres mais, au moins, ne prétendent pas à l’universel. Un nationalisme ainsi fondé n'est pas guerrier, il est d'essence pacifique ...

    Malgré ses folies, ses vulgarités, son imprévisibilité, Donald Trump, à sa manière et celle de son pays, nous donne au moins l’exemple d’une forme de réenracinement que nous ferions bien de suivre. Comme l'oncle Picsou, il compte les sous de l'Amérique.  

    Retrouvez l'ensemble de ces chroniques en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Les djihadistes rendent le matériel de communication militaire que leur avait livré le gouvernement français

     
     

     

    Des systèmes de communication militaire PR4G, fabriqués par le groupe français Thalès, ont été retrouvés dans l’enclave de Qalamoun. Cette dernière a récemment été libérée de l’occupation des djihadistes du groupe Jaych-al-Islam.

    Le PR4G (Poste Radio de 4ème Génération) est en service dans l’armée de terre française depuis les années 90.

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  • EMMANUEL MACRON EN AMÉRIQUE : DERRIÈRE LE BAGOU ET LES BISOUS, QUE DES CLOUS !

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    Le Président français est un bon comédien, capable de s’adapter aux spectateurs et de se faire applaudir aussi bien au Capitole qu’à l’université George-Washington. La mise en scène et son déroulement sont toujours très soignés. Les difficultés commencent lorsque le partenaire, qui n’est jamais dans un rôle de composition, en fait trop, époussette l’épaule de son « visiteur d’État », le tire par le bras comme on emmène un enfant à l’école ou en rajoute dans les accolades qui deviennent des bisous assez ridicules. Ces fausses notes nous font quitter la forme pour le fond, qui est moins glorieux.

    D’abord, il y a au-delà des hyperboles habituelles de Trump des caresses verbales appuyées envers la France et son Président, la première magnifique et le second formidable, un calcul qui consiste à tirer parti de cette visite pour améliorer son image auprès des Américains en leur montrant que la démolition qu’il subit à l’intérieur n’est pas partagée à l’extérieur, par le représentant d’un pays, certes bien affaibli, mais qui pourrait s’améliorer avec un chef d’État aussi américanophile.

    De plus, ce débordement d’affection, cette insistance sur la qualité des relations personnelles, chargées d’affectivité, trahissent une certaine condescendance, comme celle de Clinton à l’égard d’Eltsine, partant dans un grand fou rire complice avec celui que, ne craignant plus, il ne respectait plus. Les États, comme le rappelait Nietzsche, sont « les plus froids des monstres froids ». Les embrassades excessives doivent toujours éveiller des soupçons sur leur sincérité.

    Or, sur les trois points importants de divergence, d’accord, il n’y en eut pas ! Macron voulait faire bouger Trump sur le nucléaire iranien. Non seulement le président américain n’a pas renoncé à déchirer le « Plan d’Action global conjoint » entre l’Iran et les cinq puissances nucléaires plus l’Allemagne, le 12 mai prochain, mais c’est Macron qui a fait un pas en direction de Trump en parlant d’un nouvel accord, prolongeant l’actuel au-delà de dix ans, incluant un contrôle et une limitation de la production de lanceurs par l’Iran, et imposant une solution politique globale pour le Proche et Moyen-Orient, c’est-à-dire notamment la Syrie. L’Iran a déjà fait connaître son opposition. On ne voit pas comment ce recul français pourrait faire avancer les choses. Fin de non-recevoir, également, de la Maison-Blanche sur le commerce et sur l’environnement.

    Mais l’analyse du contenu de ses prises de parole est plus préoccupante encore. Les formules creuses y abondent : il s’agit d’aller plus loin, de continuer à avancer, de construire des ponts pour la paix. Les contradictions y sont légion : le représentant de la France veut faire rayonner le français mais parle en anglais dès qu’il le peut et truffe ses discours en français d’anglicismes qui trahissent la caste à laquelle il appartient ; il évoque un accroissement de la participation française en Syrie, mais en semblant la concentrer contre Daech, comme si la rébellion syrienne n’était pas dominée par les islamistes, et notamment ceux d’Al-Qaïda ; il veut faire de la SNCF un « modèle de gouvernance du rail en Europe ». Ce dernier exemple est révélateur d’un travers national. La France n’a pas su réformer à temps et offre aux yeux du monde entier l’image de ses blocages structurels, mais elle va continuer à se prétendre meilleure que les autres. Le Paul Reynaud du « Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts » est réincarné.

    La déclaration la plus consternante de Macron concerne l’immigration. À propos de l’islam, il ose dire : « Notre population ne sait pas comment se comporter avec cette religion. » Et il ajoute qu’il ne faut pas refuser l’autre. Comme s’il n’est pas nécessaire de refuser l’autre qui vous refuse, alors qu’il s’invite chez vous, et comme si c’était au peuple français d’apprendre à se comporter avec les immigrés plutôt qu’à ceux-ci de s’adapter à la population du pays où ils s’installent !

    http://www.bvoltaire.fr/emmanuel-macron-amerique-derriere-bisous-va/

  • L'organisation islamique qui valait 3 milliards

    6a00d83451619c69e20224e034d9ff200d-800wi.jpgLe groupe Etat islamique possèderait 3 milliards d'eurosselon les dernières estimations des services de renseignement. Une somme qui fait de cette organisation terroriste la plus riche que l'on ait jamais connue.

    Daech aurait fait sa fortune en confisquant des biens, des amendes distribuées par les tribunaux islamiques et en réinvestissements. L'EI aurait amassé cet argent en trois ans alors que le Califat a exploité le nord de l'Irak et de la Syrie où le pétrole est très présent. L'organisation aurait alors empoché près d'une centaine de millions de dollars par an. Une somme à laquelle il faut ajouter le grenier agricole : 40% de la production céréalière de l’Irak et 80% du coton syrien. Après avoir confisqué les terres agricoles, les terroristes ont récolté pour plus d'un milliard et demi d'euros. Les logements et les voitures également confisqués ont été redistribués aux djihadistes étrangers. Cet argent a été largement réinvesti dans des affaires parfaitement légales avec notamment l’achat de fermes piscicoles qui élèvent des carpes en Irak. L'EI a également investi au Proche Orient et en Turquie.

    70 pays sont réunis en ce moment à Paris pour assécher les ressources de Daech et d'al-Qaida. «No money for terror» (pas d'argent pour le terrorisme) est le titre de la réunion, qui a commencé mercredi et se poursuivra ce jeudi dans les locaux de l'Organisation de coopération et de développement économique à Paris.

    Il reste à connaître le rôle exact joué par le Qatar et l'Arabie saoudite dans ce financement.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Trump - Macron : accords et désaccords - Journal du Mercredi 25 Avril 2018

  • LE PRIX DE L’OR N’ATTEND PLUS QUE LE KRACH POUR EXPLOSER !

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    Marc Rousset

    Lors d’un discours devant le Global Entrepreneurship Congress à Istanbul, Erdoğan a rappelé une suggestion qu’il avait faite au G20 : « Pourquoi tous les crédits sont-ils libellés en dollars ? Utilisons une autre devise. J’ai suggéré d’utiliser l’or. » Erdoğan pressent, en fait, le rôle à jouer de l’or qui, inéluctablement, remplacera un jour le dollar en tant que seule valeur crédible reconnue dans les réserves monétaires des grandes devises internationales : dollar, euro – s’il n’éclate pas -, yen et surtout yuan chinois.

    Le yuan se positionne actuellement pour devenir une monnaie de référence, en remplacement partiel ou total du dollar, en s’adossant à l’or dans un avenir plus ou moins proche. Quant aux traders, aux fonds spéculatifs (hedge funds), à Goldman Sachs & Co, ils achètent d’ores et déjà de plus en plus d’or comme valeur refuge. Le nombre de contrats sur le marché du COMEX est passé de 14 millions, au premier trimestre 2016, à 23 millions au premier trimestre 2018.

    Il est bien connu, également, que les banques centrales d’Allemagne et de Hongrie viennent de rapatrier dans leur pays une grande partie de l’or détenu en France, en Angleterre ou aux États-Unis, tandis que la Russie et la Chine augmentent de plus en plus le montant de leurs réserves en or.

    Autre signe, Alexander Mooney, issu du Tea Party, a déposé tout récemment au Congrès le projet de loi H.R.5404 prévoyant le retour à l’étalon-or pour les États-Unis, afin d’empêcher la Fed et les banques centrales de faire fluctuer à leur guise le montant de la masse monétaire. Il a même écrit un éditorial, dans le Wall Street Journal, comme quoi le système de référence devait être celui du XIXe siècle avec sa croissance record et son inflation nulle entre 1834 et 1913. Ce projet de loi n’a aucune chance d’être adopté, mais il a le mérite de soulever les problèmes du prix de l’or manipulé par les banques centrales, de sa réévaluation et de l’étalon-or.

    Tobias Adrian, conseiller financier du FMI, vient de déclarer lors de la présentation du Global Financial Stability Report : « La route qui se présente devant nous s’annonce cahoteuse, avec les risques associés à une hausse des taux d’intérêt, une volatilité élevée des marchés et une escalade des tensions commerciales. » Quant à Vítor Gaspar, directeur du département des finances publiques du même FMI, il considère que « la réforme fiscale [de Trump] et l’accord budgétaire de deux ans avec le Congrès vont creuser les déficits américains de 1.000 milliards de dollars sur les trois prochaines années, soit plus de 5 % du PIB. La dette publique passera de 108 % du PIB en 2017 à 117 % en 2023. » Christine Lagarde, elle, met en garde la Chine sur le risque d’endettement des « initiatives de la route de la soie ».

    En Europe, les banques centrales détiennent une trop grande partie de leurs dettes nationales souveraines. La Banque de France détient un peu moins de 20 % de la dette négociable de l’État, alors que le pourcentage n’était que de 5 % en 2014. Malgré l’euro, tout se passe comme si la Banque de France continuait à financer directement le déficit de l’État français – signe de début de banqueroute. Les faucons ont pris les rênes de la BCE tout comme celles de la Fed aux États-Unis, ce qui signifie la fin de l’accroissement des masses monétaires et l’augmentation à venir des taux d’intérêt.

    La confiance perdure aujourd’hui sur les marchés, mais elle diminue suite à l’avertissement sans frais de début 2018, et pour combien de temps encore ? Les cygnes noirs sont revenus provisoirement dans leur nid, mais tout est en place pour qu’à la moindre étincelle, un krach se produise d’ici deux ans au plus tard, avec à la clé une explosion du prix de l’or.

  • Que reste-t-il de Daesh en Syrie ?

    Syrie: le camp de réfugiés de Yarmouk, près de Damas

    3034693255.pngPar Antoine de Lacoste

    L’Etat islamique est vaincu. Il a subi des pertes considérables et de nombreux volontaires venus de pays étrangers sont repartis. Certains vers leurs pays d’origine, d’autres vers de nouveaux points de conflits : Afghanistan, Mali, Libye.

    Ceux qui sont encore présents en Syrie tiennent quelques poches d’où ils parviennent à mener des raids meurtriers.

    La plus emblématique, et la plus restreinte, est celle de Yarmouk, dans la banlieue sud de Damas. A  l’origine c’est un camp de réfugiés palestiniens. Lorsque ces derniers ont été chassés de leurs terres en 1948, plusieurs dizaines de milliers ont trouvé refuge là. Au fil des décennies il est devenu une vraie ville comptant 250 000 habitants.

    Yarmouk a vu de nombreux combats depuis 2011 entre Palestiniens, islamistes et armée syrienne. Finalement, en 2015, c’est Daesh qui l’a emporté contre Al Nosra et les islamistes palestiniens, l’armée syrienne ne tenant plus qu’une partie du camp aidée par des palestiniens loyalistes.

    Depuis, c’était le statu quo. Il a été rompu lors de l’attaque syrienne contre la Ghouta. Daesh a profité du relâchement de l’armée dans son secteur pour attaquer de nouveaux quartiers faisant plusieurs victimes et étendant son territoire.

    Maintenant que la Ghouta a été vaincue, la reconquête de Yarmouk est à l’ordre du jour. Des troupes ont été déployées à proximité depuis quelques jours et seront épaulées par des Palestiniens bien décidés à prendre leur revanche. Ce ne sera pas facile tant le réseau de tunnels creusés par Daesh est dense et profond.

    Tout en pilonnant les positions islamistes depuis le 21 avril, Damas a ouvert des négociations afin d’obtenir une évacuation qui lui éviterait de lourdes pertes.

    Le deuxième territoire tenu par Daesh est plus vaste et plus mouvant. Il se situe tout à fait à l’est, à la frontière avec l’Irak. C’est une zone désertique, mais le terrain y est accidenté, permettant les caches. Nous sommes à l’est de l’Euphrate, là où l’armée américaine s’est installée avec ses alliés kurdes. Cela permettait aux Américains de combattre Daesh et de mettre la main sur les puits de pétrole syriens…

    Mais depuis que les Turcs ont attaqué les Kurdes à Affrine, ceux-ci, mécontents du lâchage des Américains, ont, pour beaucoup, quitté la région et rejoint leurs frères dans le nord afin les aider en cas de nouvelle attaque turques. La lutte contre Daesh a donc quasiment cessé, lui permettant de se réorganiser et de se déplacer à cheval sur les deux frontières. Malgré cela, les Américains interdisent toujours à l’armée syrienne de passer l’Euphrate pour le plus grand bonheur de Daesh qui s’est même permis une attaque éclair contre la ville de Mayadin il a quelques jours.

    Quelques centaines de combattants de Daesh se déplacent également dans le désert entre Palmyre et Mayadin, sans constituer un réel danger pour l’instant.

    L’Etat islamique constitue donc encore une menace et la libération de Yarmouk est donc incontournable. 

    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/04/24/que-reste-t-il-de-daesh-en-syrie-6045914.html