Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

géopolitique - Page 429

  • La « Naqba » de la droite courbe… mais la France bouge!

    delacroix-la-liberte-guidant-le-peuple-gros-plan.jpgCette fin de semaine a été marquée par des événements qui ne seront pas sans conséquences dans un futur proche. Les affrontements entre manifestants palestiniens et militaires israéliens à Gaza dans le cadre d’une « Marche du retour » encadrée par le Hamas  vendredi, ont fait 16 tués et des centaines de blessés par balles  dans les rangs palestiniens. Une marche qui s’est  tenue à l’occasion de la « Journée de la terre » qui maintient le souvenir  de la  grève générale  durement réprimée le 30 mars 1976,  déclenchée par des arabes  musulmans et chrétiens dans des communes  de Galilée et du Néguev ,  pour dénoncer  les  confiscations de leurs  terres par l’État israélien.  Un sujet brûlant, toujours actuel, à l’heure ou les arabes mais aussi des résolutions de l’ONU dénoncent la colonisation de peuplement, l’accaparement  foncier  du fait de l’afflux migratoire juif, notamment en Cisjordanie. Une tension qui devrait rester vive et même s’intensifier  jusqu’au 15 mai, date symbolique de la Naqba (« catastrophe ») pour les Palestiniens qui commémorent le départ, sous la menace ou volontaire, d’environ 700 000 arabes  de leurs villages, de leurs fermes, de leurs maisons,   suite à la création de l’Etat d’Israël.  A quelques  centaines de kilomètres de là, il y a cependant  quelques raisons de se réjouir puisque l’armée de la République arabe syrienne, appuyée par ses alliés russes et iraniens,  achève  de libérer la Ghouta orientale de  la présence des dernières milices combattantes  djihadistes.

    Un motif d’espoir et de réjouissance pour le courageux peuple syrien qui contraste avec le sentiment des blancs en Afrique du sud d’être  de plus en plus indésirables dans leur propre pays qui sombre toujours davantage dans le chaos.  Malaise qui ne peut que croître après  à la décision prise le 27 février par une majorité de députés du  parlement sud-africain, pour des raisons   bassement idéologiques affirme Bernard Lugan, d’enclencher un  processus de nationalisation-expropriation sans compensation des 35.000 fermiers blancs. Afrikaners qui ne seront pas le seuls à ne pas pleurer la mort hier de l’ex épouse du président  Nelson Mandela (dont il divorça trois ans avant le fin de son mandat), Winnie Mandela, décédée à l’âge de 81 ans dans un hôpital de Johannesburg.  Femme de sinistre mémoire, Winnie « la rouge »  était  crainte et détestée   pour son racisme délirant, ses prévarications multiples, son  goût pour la torture dans son fief de Soweto. Notamment le terrible « supplice du collier », un pneu enflammé passé autour du corps de ses adversaires.

    Toutes choses qui ne poussent cependant pas les Français victimes aujourd’hui   notamment de la grève des cheminots, des pilotes, des   éboueurs, des électriciens,  à relativiser, à  minorer leur  colère  dont  les émissions de radio donnant la parole aux auditeurs témoignent ce matin.

    Une exaspération déjà palpable dans la bouche de l’ex LR et sarkozyste Gérald Darmanin, ci-devant le ministre de l’Action et des Comptes publics. Invité avant-hier du Grand Jury RTL,   il  s’est ainsi ému non pas tant des grèves que des bruits faisant état d’un possible ralliement du LR  Thierry Mariani au FN,  dans le cadre des élections européennes de 2019. Ralliement qui aurait sa logique au regard de son évolution personnelle, des positions qui sont les siennes  identiques à celles de l’opposition nationale dans de nombreux domaines, notamment dans  sa perception des dangers migratoires, du  dossier syrien ou de nos relations avec la Russie

    Il fallait tout le culot de M. Darmanin pour déclarer ainsi dimanche:  « J’ai personnellement de l’amitié pour Thierry Mariani, que je connais bien. Et on n’est pas dans Minority Report, ce film où les gens sont condamnés avant d’avoir fait quelque chose. » « Je lui dis simplement, comme dans la chanson de Renaud : Déconne pas Thierry. C’est un grand républicain. Je crois que l’opposition des Républicains doit être digne. Elle l’est pour la plupart de ses membres et en aucun cas Thierry Mariani, qui est un gaulliste, je crois, ne correspond à la volonté, aux envies, aux discours et à l’histoire de la famille Le Pen. »

    Ce qui est en tout  cas  certain c’est que les parcours  d’un Gérald Darmanin, d’un Bruno Lemaire, d’un Edouard Philippe, d’un Alain Juppé ne correspondent pas à la volonté, aux envies, aux discours et à l’histoire d’un  peuple de  droite attaché à notre souveraineté et à notre identité nationales mais déjà cocufié par Chirac et Sarkozy.

    Il est en tout cas certain que  beaucoup de cadres de LR rejettent toujours les nationaux  avec horreur. Secrétaire général délégué de LR, Geoffroy Didier a ainsi  tenu à s’excuser de  sa maladresse. Rendez-vous compte,  il avait  déclaré dans un moment d’égarement  sur CNews  vendredi dernier:  «Si le FN dit quelque chose qui est convenable, nous n’hésiterons pas à dire la même chose.» Contacté par Le Figaro M. Didier s’est empressé de « (démentir)  toute ambiguïté », affirmant «avoir été pris de court par la question du journaliste de CNews ». Il a donc tenu à rappeler  que  la position  de LR  restait celle qu’il avait  exprimé sur RMC le 12 mars,  critiquant alors Thierry Mariani qui avait osé évoquer une possibilité d’alliance FN-LR : « Nous n’avons pas le même ADN que le Front National. Le Front National est sur une tradition d’exclusion et de repli nationaliste, avec un programme économique et social socialiste. Nous sommes tout le contraire, nous sommes de tradition gaulliste » (sic).  « Nous n’avons absolument pas envie de nous allier avec les boutiquiers du FN » (sic).

    Au-delà même  de ses propos bêtement caricaturaux, il ya évidemment de  fortes raisons de douter d’une possibilité d’alliance au sommet  des appareils FN-LR, mais celle-ci peut se nouer plus sûrement à la base, dans les urnes, au  niveau local, communal. Avec des élus qui ne sont pas tenus, qui n’ont pas peur des piaillements des apparatchiks républicains  et qui veulent être  libres d’agir en fonction des demandes et des  intérêts de leurs concitoyens. C’est là la grande frousse d’une large partie des dirigeants de LR… mais aussi de la macronie qui ne règne que grâce à l’émiettement de l’opposition à l’euromondialisme et à  l’immigration de peuplement.

    Oui les choses bougent, encore timidement, mais le paysage politique en pleine recomposition peut accoucher d’heureuses évolutions et pratiques affirme Bruno Gollnisch.  Rue 89   indique ainsi  qu’a été lancé mardi  en Gironde « un  collectif revendiquant une soixantaine d’adhérents », « fondé en vue des municipales à l’initiative de Jean-Jacques Édard, maire de Cavignac (divers droite), membre des Républicains de 2007 à 2017, et Edwige Diaz, secrétaire départementale du Front National en Gironde (…). D’autres membres revendiquent leur appartenance à des partis de droite – Les Républicains, Debout la France, Modem. »  « A en croire le conseiller départemental frontiste Grégoire de Fournas, cité par Sud Ouestune alliance avec plusieurs maires et conseillers municipaux LR serait (également) en passe de se concrétiser dans le Médoc. »

    « Pour Jacques Breillat, maire de Castillon-la-Bataille, président du groupe LR au conseil départemental ,  c’est contraire à la position du parti. Aucune alliance n’est possible avec le Front National. Ceux qui parmi nous feraient ce choix s’exposeraient à des sanctions. Secrétaire départemental de LR et adjoint d’Alain Juppé à la mairie de Bordeaux, Nicolas Florian indique (…) qu’il va saisir les instances nationales du parti pour exclure  les militants qui auraient encore leur carte à LR et choisiraient une alliance avec le FN. Pour ma part, j’estime que c’est une erreur politique et une faute morale de s’allier avec l’extrême droite. »

    Le question est bien de savoir si les dirigeants de LR sont encore en mesure de  donner des leçons de maintien  à leurs adhérents  qui ouvrent les yeux. Sont-ils encore crédibles  pour énoncer  à nos compatriotes  ce qu’est une erreur politique et une faute morale?  Au vu de de la Naqba qu’a été pour notre pays les agissements de cette droite couchée, molle, sans colonne vertébrale, inféodée à l’idéologie postnationale, la réponse va de soi.

    https://gollnisch.com/2018/04/03/la-naqba-de-la-droite-courbe-mais-la-france-bouge/

  • Zakhar Prilepine : "Les progressistes seront choqués, me traiteront de barbare, de sauvage."

  • Que prévoient les Turcs en Syrie ?

    Analyse d'Antoine de Lacoste :

    En un mois l’armée turque est donc parvenue à ses fins et a pris l’enclave kurde d’Afrine. Ses pertes ont été minimes (moins d’une cinquantaine de morts), mais il est vrai qu’elle a utilisé les hommes de l’ASL (Armée syrienne libre) comme fantassins de première ligne. Ces ex-djihadistes reconvertis en supplétifs turcs ont eu en revanche plusieurs centaines de morts.

    Les Kurdes ont résisté un certain temps puis ont été écrasés par les bombardements turcs. Dans cette guerre, la maîtrise de l’air est, plus que jamais, décisive.

    Les combattants kurdes ont ensuite choisi de ne pas défendre Afrine. On peut supposer qu’ils ont voulu s’épargner des pertes excessives pour un combat perdu d’avance.

    Les deux mille combattants kurdes partis de la rive gauche de l’Euphrate (sans l’accord de leur parrain américain) n’ont pu participer à cette bataille: ils ont été bloqués par l’armée syrienne, probablement sur ordre de Moscou.

    Beaucoup se sont lamentés sur l’abandon des Kurdes par les occidentaux. Ils ont en effet été lâchés par leur allié américain, mais il n’y a là rien de surprenant. Depuis 1975 et la chute de Phnom Penh et de Saïgon, la politique interventionniste américaine est un vaste cimetière d’alliés ou de supplétifs sacrifiés sur l’autel de la géopolitique.

    Il faut aussi souligner que les Kurdes ont été avant tout victimes de leur intransigeance. En effet, pour éviter l’entrée de l’armée turque dans Afrine, les Russes ont proposé un marché aux Kurdes : ils abandonnaient l’autonomie d’Afrine et laissait entrer l’armée syrienne. Ils auraient pu ainsi rester et éviter l’immense exode des habitants, très majoritairement kurdes. Ils ont refusé et les Russes, qui ne doivent rien aux Kurdes, ont laissé les mains libres à Erdogan.

    Les Kurdes ont toujours été de piètres politiques et cela explique bien des choses.

    Que va faire Erdogan maintenant ? Il a, dans l’immédiat, deux sujets prioritaires à régler.

    Tout d’abord Afrine. La ville est quasiment vidée de ses habitants et occupée, très brutalement, par les djihadistes de l’ASL. La Turquie ayant des millions de réfugiés syriens sur son sol, la tentation est grande d’en installer à Afrine. Ce serait ni plus ni moins qu’une opération de nettoyage ethnique, mais les Turcs réfléchissent sérieusement à cette éventualité.

    Ensuite le reste du territoire autonome kurde qui court, plus à l’est, tout le long de la frontière turque. Il commence par la ville de Manbij qu’Erdogan a juré de prendre. Le problème c’est que plusieurs dizaines de soldats américains y stationnent… On voit mal l’armée turque se lancer dans une telle opération !

    Pour Erdogan, le problème kurde reste donc entier, et pour la Syrie c’est une occasion perdue de reconquérir en douceur un territoire qui lui appartient.

    Quant aux Américains, leur stratégie est toujours aussi floue, tandis que les Russes, méthodiquement, poursuivent la reconquête progressive des dernières poches islamistes.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Les réseaux d’alliance de la nouvelle guerre froide

    Nous avons vu dans un précédent article quels étaient les réseaux d’alliances en 1980, à l’époque de la guerre froide. A l’heure où la Grande-Bretagne vient de lancer la charge d’une nouvelle guerre froide de la Russie, quelle est la version réactualisée du réseau mondial d’alliance ?

    BLOC OCEANIEN (ETATS-UNIS)

    Allié des Etats-Unis : Canada, Mexique, République dominicaine, Costa Rica, Panama, Chili, Islande, Irlande, Royaume-Uni, Norvège, Suède, Finlande, Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Tchéquie, Slovaquie, Hongrie, Roumanie, Bulgarie, Grèce, Italie, Slovénie, Autriche, Allemagne, Danemark, Pays-Bas, Luxembourg, Belgique, France, Espagne, Portugal, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Koweït, Israël, Australie, Fidji, Samoa, Vanuatu, Japon, Corée du Sud et Taïwan.

    Etats pro-Américains : Guatemala, Bélize, Jamaïque, El Salvador, Colombie, Pérou, Guyana, Surinam, Ukraine, Géorgie, Chypre, Maroc, Mali, Guinée Bissau, Sierra Leone, Liberia, Bénin, Gabon, Centrafrique, Somalie, Djibouti, Jordanie, Yémen (la partie anciennement du Sud), Afghanistan, Singapour, Vietnam, Laos, Cambodge, Papouasie-Nouvelle-Guinée et Iles Salomon.

    Zone d’influence américaine : Niger, Burkina Faso, Soudan du Sud et Erythrée,

    Etats pro-océaniens influencés par les Eurasiens : Turquie et Tchad.

    BLOC EURASIEN (RUSSIE)

    Alliés de la Russie : Iran, Syrie, Chine, Corée du Nord, Afrique du Sud, République Démocratique du Congo.

    Etats pro-Russes : Belarus, Ukraine de l’est, Arménie, Moldavie, Liban, Irak, Kazakhstan, Ouzbékistan, Tadjikistan Turkménistan, Kirghizistan, Pakistan, Mongolie, Bhoutan, Philippines, Cuba, Nicaragua, Bolivie, Argentine, Algérie, Libye, Egypte, Somaliland, Sénégal, Guinée, Nigéria, Congo, Namibie et Botswana.

    Zone d’influence russe : Venezuela, Mauritanie, Côte d’Ivoire, Ghana, Cameroun, Angola, Zambie, Mozambique, Madagascar, Zimbabwe, Malawi, Tanzanie, Rwanda, Burundi, Ouganda, Ethiopie et Soudan.

    ZONE NEUTRE

    Etats influencés par les deux blocs : Equateur et Inde.

    Etats neutres : Haïti, Honduras, Brésil, Paraguay, Uruguay, Croatie, Bosnie-Herzégovine, Albanie, Serbie, Monténégro, Macédoine, Suisse, Oman, Qatar, Azerbaïdjan, Népal, Lesotho, Swaziland, Gambie, Sri Lanka, Myanmar, Thaïlande, Malaisie et Indonésie.

    A noter quelques positions surprenantes, telles l’Egypte jugée souvent comme pro-américaine (mais uniquement depuis la présidence Trump). On note également que les pays marxistes ne sont pas – loin s’en faut – tous alignés sur Moscou : le Laos et le Vietnam communistes sont dans l’orbite américaine et le Népal maoïste est neutre. Notons que sur les 14 républiques socialistes soviétiques hors Russie, Moscou a conservé la fidélité de 8 d’entre-elles, celles s’en étant détachées étant sans surprises celles victimes de génocides sur ordre du Kremlin (Estonie, Lettonie, Lituanie et Ukraine), celle ayant des contentieux territoriaux avec la Russie (Ukraine encore et Géorgie) et l’Azerbaïdjan qui reste neutre puisque Moscou soutient l’Arménie honnie…

    Hristo XIEP

    http://www.medias-presse.info/les-reseaux-dalliance-de-la-nouvelle-guerre-froide/89534/

  • Lettres de sang du Donbass

    3441498551.jpgGeorges Feltin-Tracol

    La guerre au Donbass dans l’Est de l’Ukraine ne fait plus les gros titres de l’information hexagonale. Les médiats officiels préfèrent se focaliser sur le sort de la Ghouta et l’avenir de ces malheureux rebelles islamistes déchiquetés par les redoutables bombes russo-syriennes. Faisant fi de toute complexité inhérente au contexte, les journalistes enrégimentés gardent leurs œillères manichéennes. Le conflit dans le Donbass ne correspond pas à leur vision binaire « Gentils contre Méchants ».

    Ces professionnels le comprendraient s’ils prenaient la peine de lire le nouvel ouvrage de Zakhar Prilepine, préfacé par Monique Slodzian et postfacé par Daria Sinichkina, Ceux du Donbass. Chroniques d’une guerre en cours (Éditions des Syrtes, 2018, 409 p., 22 €). Vétéran des guerres de Tchétchénie dans les forces spéciales, Prilepine est devenu l’« enfant terrible » des Lettres russes. Cet ancien adhérent du Parti national-bolchevique de l’écrivain Édouard Limonov vit à Donetsk et combat aux côtés des « séparatistes ».

    Son livre rassemble des témoignages d’habitants pro-russes de la région parmi lesquels le célèbre Motorola et l’actuel président monarchiste de la République populaire de Donetsk, Alexandre Zakhartchenko. On saisit mieux maintenant le caractère syncrétique des sécessionnistes qui amalgament passé soviétique et héritage tsariste, nostalgie de l’URSS et désir de rejoindre un grand-espace eurasiste, défense des acquis sociaux et préservation des traditions populaires.

    Certes, si au fil des pages, on rencontre des personnages attachants et sincères comme la poétesse Ania ou le Géorgien Teïmouraz, les chroniques de Prilepine demeurent subjectives et engagées. Ayant grandi dans la patrie des soviets et connu jeune adulte la déflagration de l’Union Soviétique, l’auteur n’est pas loin de penser que les affrontements sur les lieux mêmes de la Grande Guerre patriotique de 1941 – 1945 répètent la lutte tragique entre le monde russe représenté par les républiques de la Novorossia, et un Occident brutal et revanchard incarné pour la circonstance par les nationalistes ukrainiens.

    On ne peut que regretter le sang versé dans cette terrible guerre fratricide qui a pourtant donné une grande œuvre à la littérature contemporaine russe.

    Bonjour chez vous !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°72, diffusée sur Radio-Libertés, le 30 mars 2018.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/04/02/lettres-de-sang-du-donbass-6039923.html

  • Un point de vue iconoclaste sur la Syrie...

    Source cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • L’Union européenne contre Trump

    « Tout s’écroule, le centre ne tient plus, l’anarchie est lâchée sur le monde » disait justement le poète américain William Butler Yeats. Mais ce n’est pas par ce qu’un intrus aux yeux de la Matrice est entré à la Maison Blanche que celle-ci est défaite, bien au contraire. Outre les opérations de sabotage, elle peut compter sur ses pions mis en place dans les pays de l’Union Européenne. Sur les 27 pays de l’Union dont on dispose de chiffres (Malte n’a pas fourni les siens), seuls 3, tous anciens états de l’ex-bloc de l’Est, ont vu la côte d’amour envers les Etats-Unis augmenter ou tout au moins rester stable. Les autres connaissent un accroissement du désamour dépassant même les 30 % dans le cas du Portugal…

    – Cote de popularité des Etats-Unis en chute de plus de 30 % : Portugal.

    – Cote de popularité des Etats-Unis en chute de plus de 25 % : Belgique et Pays-Bas.

    – Cote de popularité des Etats-Unis en chute de plus de 20 % : Allemagne, Espagne, Finlande, France, Irlande et Royaume-Uni.

    – Cote de popularité des Etats-Unis en chute de plus de 15 % : Danemark, Italie, Luxembourg et Suède.

    – Cote de popularité des Etats-Unis en chute de plus de 10 % : Autriche et Estonie.

    – Cote de popularité des Etats-Unis en chute de plus de 5 % : Chypre, Croatie, Lituanie, Slovaquie et Tchéquie.

    – Cote de popularité des Etats-Unis en chute de moins de 5 % : Grèce, Lettonie, Pologne et Slovénie.

    – Cote de popularité des Etats-Unis stable : Roumanie

    – Cote de popularité des Etats-Unis en hausse de moins de 5 % : Bulgarie

    – Cote de popularité des Etats-Unis en hausse de plus de 5 % : Hongrie

    – Données manquantes : Malte

    Hristo XIEP

    http://www.medias-presse.info/lunion-europeenne-contre-trump/89537/

  • Le dernier carré islamiste de la Ghouta

     

    Par Antoine de Lacoste

    L’armée syrienne a reconquis 90% du territoire de la Ghouta.

    Après avoir divisé le secteur islamiste en trois enclaves, elle a alterné assauts et négociations, sous la direction des Russes. Lorsqu’elle se heurtait à une fin de non recevoir ou lorsque Damas essuyait une nouvelle pluie d’obus, l’aviation russe intervenait avec l’efficacité qu’on lui connait.

    Un des tournants de cette délicate reconquête, fut la réussite des corridors humanitaires pouvant permettre la fuite des civils.

    Ces corridors furent très difficiles à mettre en place : les snipers islamistes tuaient impitoyablement les habitants qui essayaient de fuir, bravant les consignes de rester chez soi. De nombreux civils ont ainsi trouvé la mort.

    Profitons-en pour admirer encore l’incroyable désinformation dont nous gratifient nos médias : pas une fois, sur aucune chaîne, n’a été dit que tous les snipers qui tuaient les civils étaient islamistes…

    L’armée syrienne a alors entrepris de sécuriser ces corridors au prix de sanglants combats. Des dizaines de milliers de civils ont enfin pu s’enfuir et rejoindre les zones contrôlées par l’armée.

    Les vidéos disponibles montrant ces fuites d’habitants remerciant l’armée de les avoir  sauvés, ont eu des effets ravageurs sur le moral des combattants. Plusieurs se sont rendus, et d’autres ont finalement accepté de négocier.

    Les premiers étaient pourtant les plus durs : les djihadistes d’Ahrar al-Cham, successeurs d’Al Nosra. Environ 1500 combattants et leurs familles, soit 6000 personnes au total, ont été évacués par cars vers la province d’Idleb, la dernière aux mains des islamistes. Comme toujours, les combattants ont pu garder leurs armes légères et ont dû laisser le reste.

    La deuxième évacuation, qui a commencé samedi, concerne le groupe Faylak al-Raman, mouvement proche des Frères musulmans et soutenu par le Qatar. 7000 personnes seraient concernées par cette évacuation, qui se fait également en direction d’Idelb. Décidément, cette province est en passe de devenir un invraisemblable chaudron islamiste…

    Les négociations sont en cours avec le troisième et dernier groupe, Jaich al-Islam, d’obédience saoudienne. Bien qu’il compte plus de 10000 combattants, on voit mal comment ses chefs pourraient refuser une offre de repli, tant la victoire syrienne est maintenant certaine.

    C’est donc la ville de Douma, occupée par ce groupe qui sera la dernière libérée.

    Ainsi la reconquête de la Ghouta est en passe de s’achever, et ce sera un tournant militaire aussi important que ceux d’Alep et de Deir ez-Zor.

    La désinformation du burlesque OSDH (Observatoire syrien des droits de l’homme) sur les prétendues attaques chimiques de l’armée n’a cette fois pas fonctionné et les occidentaux n’avaient aucun prétexte pour intervenir malgré les menaces des Américains et du Président Macron.

    Toutefois, les Damascènes ne seront pas encore tout à fait hors de danger : il reste, au sud de Damas, une poche de Daesh, qu’il faudra anéantir. Une attaque surprise et nocturne jeudi dernier a surpris l’armée qui a eu plus de 50 tués.

    La tâche est loin d’être terminée pour l’armée syrienne.  

    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Qu’est-ce que la Super Classe Mondiale qui nous dirige ? Réponse en 10 points

    Georges-Soros-588x330.jpg

    Par Michel Geoffroy, essayiste

    Michel Geoffroy, contributeur régulier de Polémia, a récemment publié La Super-classe contre les peuples. Cet ouvrage, préfacé par Jean-Yves Le Gallou, s’attache à démasquer ceux qui détiennent le pouvoir dans le monde moderne. Avec ce dévoilement magistral de la super-classe mondiale, Michel Geoffroy permet de poser les bases d’une reconquête essentielle : celle de notre liberté.
    Michel Geoffroy étant un pilier de Polémia, nous vous proposons une analyse en 10 points de cette super-classe mondiale qui fait tout pour nous diriger.
    Polémia

    1/ La Super Classe Mondiale (SCM)n’est pas un fantasme : elle existe bien et elle a pris le pouvoir en Occident et notamment en Europe Occidentale.

    Elle est propriétaire des médias, elle finance le microcosme culturel, les ONG et les groupes de pression et elle impose partout une politique qui va à l’encontre de la volonté du corps électoral. En France elle a réussi à faire élire son candidat lors de la présidentielle de 2017 : Emmanuel Macron

    2/ La SCM correspond à la domination sans limite de l’économie et de la finance sur la société et sur la souveraineté politique, qui s’est produite à la fin du XXème siècle.
    La SCM regroupe les super riches qui veulent s’enrichir toujours plus, grâce notamment à la dérégulation économique et financière. Grâce aussi à la modification des lois fiscales à leur profit. Grâce enfin au « socialisme des riches » qui consiste à mettre à la charge de la collectivité les charges induites par la mise en œuvre des politiques libre-échangistes, pendant que ses bénéfices reviennent à la seule oligarchie

    La SCM incarne la domination sans partage de la loi de l’argent, donc la réduction des hommes à l’état de simple ressource au service des plus riches.

    Pour cette raison on ne pourra remettre à sa place la SCM, si on ne régule pas l’économie et la finance mondiales

    3/ La SCM incarne aussi le retour d’une vieille eschatologie: la prétention hérétique de bâtir le paradis sur terre et d’unifier le genre humain, sans attendre la venue ou le retour du Messie, prétention qui a été reprise par le messianisme protestant et sa croyance en la destinée manifeste des anglo-saxons. Cetteeschatologie fonde le projet cosmopolite ou mondialiste de la SCM, qui se prétend éluepour ce faire.
    Ce projet est bien un complot contre la liberté, la souveraineté et l’humanité de l’homme. Car le gouvernement mondial n’ouvrirait pas la voie à une « démocratie planétaire » mais au contraire à la dictature mondiale de l’oligarchie.En accusant les autres de complotisme la SCM pratique en réalité l’inversion accusatoire.

    4/ La SCM est une classe sociale : c’est une oligarchie transnationale qui partage plus de traits communs qu’avec sa population d’origine. C’est une classe qui se croit suffisamment éclairée pour prétendre faire le bien des gens malgré eux.
    Elle correspond au parti de Davos : de ceux qui se rencontrent tous les ans lors du World Economic Forum de Davos, qui partagent la même vue du mondelibérale/libertaire et cosmopolite et qui l’imposent aux gouvernements.

    5/ La SCM a pris le pouvoir en Occident grâce à la conjonction de trois changements historiques majeurs au cours du XXème siècle : l’avènement de la surpuissance anglo-saxonne, la fin du socialisme et du communisme et enfin la mondialisation de l’économie. La fin du socialisme et du communisme a notamment provoqué le grand soulagement des super-riches qui n’ont plus à craindre en Occident une révolution qui menacerait leurs privilèges et leurs intérêts : avec l’immigration, les délocalisations et bientôt l’intelligence artificielle, ils pensent même avoir trouvé le moyen de remplacer les peuples puis de se passer d’eux. Et la mondialisation a donné aux grandes entreprises transnationales plus de pouvoirs que de nombreux Etats, de plus en plus paupérisés.
    Les milliardaires anglo-saxons ont toujours eu la prétention de gouverner le monde. Mais à la fin du XXème siècle, ils ont fini par croire qu’ils en avaient désormais la possibilité.

    6/ La SCM fonctionne par la mise en synergie de 4 cercles ou engrenages: le cercle de la richesse financière et économique transnationale, le cercle des médias et de la culture, le cercle des organisations non gouvernementales et de la société civile, enfin le cercle des élites publiques. Le cercle de la richesse financière et économique transnationale est celui où la puissance est la plus concentrée et la plus opaque : il dirige, influence et achète tous les autres cercles.
    Le premier cercle ne comprend que quelques milliers d’individus, mais les autres cercles sont plus nombreux, en particulier parce qu’ils regroupent des idiots utiles.

    La SCM repose pour cette raison sur un pouvoir impersonnel, désincarné et collégial donc insaisissable (par opposition à la tradition de l’incarnation du pouvoir en Europe)

    7/ La SCM est une oligarchie et non pas une élite : elle préfère toujours l’influence des autres à l’engagement personnel direct.
    C’est pourquoi on peut assimiler son action et son projet à un complot, car elle refuse de le soumettre au verdict démocratique : elle veut au contraire l’imposer subrepticement en le rendant inéluctable. Pour cette raison elle s’est rendue maîtresse du pouvoir médiatique en Occident, qui sert à ahurir la population, à diffuser l’idéologie libérale/libertaire et cosmopolite et à diaboliser tous ceux qui s’opposent au projet de la SCM.

    8/ La SCM fait avancer son projet et son agenda selon une dialectique du chaos et du contrôle. Elle sème le chaos partout comme moyen de détruire la résistance psychologique et l’homogénéité des peuples : c’est principalement le rôle dévolu au chaos migratoire en Europe. Mais aussi au chaos économique, conséquence de la dérégulation systématique, qui place les populations en insécurité économique et sociale croissantes. Ou au chaos moral qui sert à déstructurer les personnalités. Enfin la SCM ne répugne pas à la guerre comme moyen chaotique.

    Le chaos sert ensuite de prétexte à l’instauration du contrôle : la SCM substitue à la souveraineté nationale, le contrôle de la population, qui correspond à l’instauration de la post-démocratie en Occident. La post-démocratie illustre le caractère totalitaire du gouvernement mondial que la SCM voudrait instaurer à son profit : un système où les peuples se voient retirer le pouvoir de changer de politique, où les juges supplantent les législateurs et dont l’Union Européenne constitue le laboratoire

    9/ L’idéologie libérale/libertaire et cosmopolite a été le principal vecteur de l’instauration du chaos au service de la SCM en Occident. Parce qu’elle a contribué à détruire toutes les régulations qui faisaient obstacle à l’instauration du règne de l’argent. Et parce qu’elle a contribué à diffuser un individualisme radical qui détruit tout ordre social et qui ouvre la voie à la marchandisation du monde et finalement de l’homme lui-même.
    Mais la SCM pratique le double standard permanent : dans son comportement interne elle fait tout le contraire de la doxa libérale/libertaire qu’elle préconise pour le reste de la population : elle est hiérarchique, patriarcale et elle aspire au monopole, au pouvoir opaque et au contrôle, non pas à la liberté, à la transparence et à la concurrence

    10/ La SCM a réussi à mettre l’Europe en servitude et à s’enrichir démesurément. Par contre elle va échouer au XXIème siècle à contrôler le monde. La SCM n’est donc pas omnipotente: en fait le monde est en passe d’échapper aux mondialistes, en particulier parce que le cœur nucléaire de la SCM -les pays anglo-saxons- est entré en déclin, et parce que le monde devient multipolaire. L’idéologie de la SCM peine à s’imposer partout et en Europe même, elle soulève une opposition croissante.
    L’oligarchie en a bien conscience et il ne faut donc pas exclure que la SCM ait recours à la guerre mondiale pour tenter de garder son leadership coûte que coûte.
    C’est aussi pourquoi les Européens doivent se libérer de la tutelle de la SCM, qui ne peut que conduire à leur destruction, et pour cela, s’ériger en pôle de puissance autonome.

    Michel Geoffroy 30/03/2018

    La Superclasse mondiale contre les peuples, Michel Geoffroy, Editions Via Romana, 475 pages, 24 €

    Achat en ligne : https://www.polemia.com/la-boutique/

    Crédit photo : Georges Soros par Niccolò Caranti [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons

    https://www.polemia.com/super-classe-mondiale-contre-peuples-dirige-reponse/

  • L'expulsion massive de diplomates russes prépare-t-elle une guerre contre la Russie?

    1826393140.jpg

    Ex: http://www.europesolidaire.eu

    A la suite de l'affaire Skripal, la Grande Bretagne, suivie de quelques pays européens dont regrettons-le la France, a décidé d'expulser 23 diplomates russes. Ceci comme l'on sait alors que l'intervention du gouvernement russe dans cet empoisonnement est de moins en moins prouvée.

    Mais l'on vient d'apprendre que Donald Trump a décidé d'expulser de son côté 60 diplomates, soit les deux-tiers du total des expulsions. Ceci jette une lumière sinistre sur la démarche américaine, ou britannico-américaine si l'on préfère. Si Washington, qui n'était pas directement impliqué dans l'affaire, prend massivement la tête des pays décidés à sanctionner la Russie, on peut craindre que ceci ne soit pas seulement une action de solidarité avec la Grande-Bretagne.

    Tout laisse penser au contraire que l'affaire avait été préparée depuis un certain temps par le gouvernement américain pour tuer dans l'oeuf les débuts de coopération économique qui s'amorçaient entre certains pays européens et la Russie. Si cette coopération se développait et prenait un aspect diplomatique, elle entrainerait nécessairement un recul de l'influence politique et économique des Etats-Unis.

    A toute petite échelle la volonté de certains pays européens de continuer à travailler avec les Russes dans la mise en place du gazoduc North Stream 2 a du faire partie de la relance de la politique anti-russe américaine. Ceci se fera au détriment des perspectives d'exportation vers l'Europe de gaz de schiste américain (Voir notre article Quel avenir pour le projet de gazoduc North Stream 2 ?)

    Si aujourd'hui, à l'occasion de l'affaire Skripal, possiblement montée d'ailleurs par les services secrets américains et britanniques, les Etats-Unis prennent ouvertement la tête d'une offensive visant Moscou, on pourrait craindre que ce ne soit qu'un prélude à des offensives « occidentales » beaucoup plus systématiques. Elles pourraient vite prendre une forme militaire. Nous avons vu ici que la nouvelle doctrine militaire américaine est que des offensives contre la Russie pourraient ne pas dégénérer en guerre atomique mondiale.

    On doutera que l'expulsion américaine de 60 diplomates russes soit le premier pas dans une guerre contre la Russie. Voir en ce sens un article rassurant de Alexander Mercouris, pour qui ce ballet de diplomates (ou espions) n'a rien d'exceptionnel. 1) Mais par le second article référencé ci-dessous, l'ancien diplomate indien MK Bhadrakumar rappelle que dans l'histoire récente, notamment en ce qui concerne le début de la Première Guerre Mondiale, ce sont des évènements de ce genre qui ont préparé les catastrophes.

    1. http://theduran.com/expelling-russian-diplomats-tokenism-...

    2. Voir MK Bhadrakumar Expulsion of Russian diplomats portends troubled timeshttp://blogs.rediff.com/mkbhadrakumar/author/bhadrakumara...