Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

géopolitique - Page 505

  • L'Allemagne, la France et l'Eurasie

    Ex: http://www.europesolidaire.eu

    Dans une Allemagne ou Angela Merkel semble avoir perdu sa capacité à rassembler les différents partis politiques, il est intéressant de constater la montée en influence de Sigmar Gabriel, actuel ministre des Affaires Etrangères et membre influent du SPD, Parti social-démocrate (voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Sigmar_Gabriel).

    Ceci est d'autant plus important que Sigmar Gabriel défend des perspectives très intéressantes dans le domaine international. Elles concernent tout autant la France que l'Allemagne. Ainsi, dans un discours-programme sur la politique étrangère, le 5 décembre, il paru prendre acte de la perte d'influence des Etats-Unis en Europe. Mais loin de la regretter, il s'est est quasiment réjoui. Il y voit une occasion pour l'Allemagne de réaffirmer ses ambitions géopolitiques. Il parlait devant des diplomates et experts de haut rang rassemblés dans le cadre du Forum Berlinois sur la politique étrangère organisé par l'influente Fondation Körber 1).

    Certains pourraient craindre en France que le concept de Grande Allemagne qui était sous-jacent à son discours corresponde à celui d'Europe allemande. En effet, pour lui, il n'est pas question d'envisager d'une façon ou d'une autre le retrait de l'Union européenne. Cependant, même s'il ne l'a pas dit, obligé à la réserve diplomatique, il considère que l'Allemagne n'a rien à gagner dans l'Europe actuelle, largement au service des intérêts américains, tant économiques omni-présents à Bruxelles que politico-militaires fondamentalement anti-russes au sein de l'Otan.

    Par contre, si l'on peut dire les choses d'une façon un peu brutale que Sigmar Gabriel ne voudrait certainement exprimer officiellement, il ambitionne une Europe franco-allemande, ou plutôt alémano-française. Avec réalisme, il admet que si l'Allemagne dispose d'une puissance économique et financière infiniment supérieure à celle de la France, celle-ci aura longtemps, car ces choses ne s'improvisent pas, la supériorité d'une force armée polyvalente, de solides industries de défense et de capacités de déploiement incomparables dans un certain nombre de théâtres mondiaux.

    On peut penser qu'aujourd'hui Emmanuel Macron, par divers qualités que nous n'examineront pas ici, est beaucoup plus rassurant pour l'Allemagne que ses prédécesseurs. Macron lui-même avait déjà montré son attrait pour une Europe franco-allemande, mais le moins que l'on puisse dire est qu'Angela Merkel ne l'avait pas encouragé dans cette voie. Les ouvertures d'un Sigmar Gabriel, même si celui-ci ne dispose encore que de pouvoirs limités au sein de l'actuelle ou de la future Grande Coalition, ne pourront que l'intéresser.

    Une stratégie eurasiatique

    Au plan international, Sigmar Gabriel, dans son discours, s'est radicalement démarqué de ce que l'on pourrait appeler la stratégie américaine de ses prédécesseurs, visant à faire de l'Allemagne le meilleure élève d'une classe européenne dont Washington resterait toujours le magister. Il a expliqué, pour la première fois en Allemagne, dans une instance aussi influente que le Forum Berlinois, qu'il portait un intérêt considérable au grand projet de la Chine, dont nous avons souvent discuté ici, relatif à l'OBOR, “One Belt One Road” ou “nouvelle Route de la Soie”). Il y voit une initiative très prometteuse pour intégrer les politiques économiques, géopolitiques et géostratégiques des nombreux pays qui seront ainsi reliés.

    Certes la Chine, responsable de l'initiative, entend en rester le moteur, mais en aucun cas elle ne paraît viser à le faire à son seul profit, non plus qu'à celui de la Russie, son alliée indéfectible. Il a expliqué que «  Nous, en Occident, pourrions être à juste titre critiqués pour n'avoir conçu aucune stratégie comparable ». Il semble y voir, non seulement pour l'Allemagne, mais pour une Europe alémano-française, une occasion irremplaçable permettant de s'intégrer à la construction d'un grand ensemble eurasiatique en gestation. Celui-ci deviendrait sans discussions la première puissance mondiale à tous égards – peut-être la seule puissance capable d'assurer la survie du monde face aux multiples crises qui se préparent.

    Il serait inadmissible que la France ne voit pas les enjeux et tarde encore, comme elle le fait actuellement, à rejoindre le grand ensemble eurasiatique qui se mettra d'autant plus vite en place qu'une Allemagne sous la direction d'un Sigmar Gabriel, déciderait sans attendre d'en exploiter les opportunités.

    1) Voir
    https://www.deutschland.de/fr/topic/politique/forum-berli...
    https://www.koerber-stiftung.de/en/berlin-foreign-policy-...

  • Conférence: la « vague populiste » en Europe centrale

    Logo

    L’INSTITUT DE LA DÉMOCRATIE ET DE LA COOPÉRATION 

    vous invite à sa conférence de fin d’année sur

    La « vague populiste » en Europe centrale 

    (Allemagne, Autriche, République tchèque).

    Interviendront:

    • Professeur Peter Bachmaier, président de l’Association Autriche-Biélorussie, Vienne
    • Pierre Lévy, rédacteur en chef de « Ruptures »

    mardi 19 décembre 2017, à 18h30 au 63bis rue de Varenne, Paris 7e 

    La conférence sera présidée par Natalia NAROTCHNITSKAÏA, présidente de l’IDC. 

    Inscriptions:  idc@idc-europe.org / 01 40 62 91 00

    Paula Corbulon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Têtes à clash n°18 : Trump et Jerusalem, Johnny, Wauquiez, Noël

  • Bisounours : Amnesty International déplore l’exécution de trente-huit djihadistes en Irak

    Il s’agit du plus grand nombre d’exécutions en Irak depuis celles de 42 djihadistes menées le 25 septembre dernier, dans la même prison.

    Lynn Maalouf, directrice de l’ONG Amnesty International pour le Moyen-Orient, a dénoncé ces exécutions, parlant de « mépris flagrant de la vie humaine et de la dignité ».

    Selon Mme Maalouf, « Les personnes ayant commis des attaques meurtrières contre la population civile doivent être jugées, mais les exécutions ne sont pas une réponse».

    Les bisounours, ça ose tout, aurait dit le regretté Audiard

     
    @HaiderAlAbadi must stop immediately mass executions. In September, 42 people were executed without fair trials, and now 38 persons. Battle against  should address root causes, not create new seeds of violence @AmnestyAR @AmnestyIraq

    https://

    status/941350788785491968 

     
  • Une conférence islamiste pour Jérusalem

    Ce 12 décembre à Istanbul arrivaient l'un après l'autre les représentants de la plupart des États majoritairement musulmans, convoqués par Erdogan. La Turquie n'exerce pas seulement en effet une présidence symbolique ou tournante de cette Organisation de la Conférence Islamique regroupant 57 pays, elle se considère comme leur chef de file naturelle.

    Outre les États membres de l'OCI étaient invités, comme observatrice la RTCN république fantoche créée par l'armée turque d'occupation au nord de Chypre, qu'aucun pays ne reconnaît, et plus curieusement, le Venezuela dont le président dictateur Nicolas Maduro n'a pas à ce jour rendu publique sa conversion.

    Sa présence, essentiellement motivée par son propre contentieux avec les États-Unis, ravive un vieux souvenir, celui de la conférence de Bakou de 1920, marquant la volonté du Komintern de récupérer les forces anti-occidentales de l'islam.(1)

    Au total 48 pays seront représentés à ce sommet d'Istanbul. Les chefs d’État ou les souverains de 16 pays ont confirmé leur participation : Afghanistan, Azerbaïdjan, Bangladesh, Indonésie, Palestine, Guinée, Iran, Qatar, Koweït, Libye, Liban, Somalie, Soudan, Togo, Jordanie et Yémen. Djibouti, la Malaisie et le Pakistan seront représentés par leur chef de gouvernement. Les Comores seront représentés par leur secrétaire d’État, Oman par le vice-Premier ministre, l’Algérie, le Kazakhstan et l’Ouzbékistan par les présidents de leurs parlements.

    On se souviendra que, pratiquement et matériellement, depuis 1948, tous ces gens n'ont pas fait grand chose pour leurs frères Palestiniens.

    Inutile de souligner que le motif de ce rassemblement repose sur la décision, évidemment unilatérale et inattendue, de Donald Trump de reconnaître Jérusalem capitale d’Israël, et d’y transférer l’ambassade des États-Unis qui était jusqu’ici maintenue comme toutes les autres à Tel Aviv.

    Mais l'hypocrisie est totale.

    On ne rentrera pas ici dans la polémique islamologique tendant à s'interroger, scientifiquement, sur le caractère de troisième lieu saint de l'islam d'une ville et d'une mosquée dont on ne trouve aucune trace dans le Coran. Soulignons par exemple que les chiites ne rentrent pas dans ce raisonnement. Ils reconnaissent en effet 5 (cinq) villes saintes, au nombre desquelles celle-ci ne figure pas.

    Le fait objectif est que la controverse agite les foules en colère, de façon bien concrète, dans la plupart des pays musulmans et que même le président iranien Rouhani sera de la fête.

    La réalité de cette conférence est que la Turquie et son président entendent en tirer un grand prestige.

    Mais ce qui pourrait interpeller, aussi, les commentateurs agréés est le fait que le président turc Erdogan a d'ores et déjà annoncé une déclaration d'Istanbul qu'il s'apprête, d'avance, à faire avaliser par ses coreligionnaires.

    Il n'entend tenir aucun compte des Nations Unies qui pourtant ont formulé de longue date des résolutions dont il pourrait se servir. Des procédures diplomatiques civilisées et de la communauté internationale, les islamistes, Erdogan en tête, n'ont cure. Seules comptent pour eux, leur communauté mondiale et sa mobilisation pour n'importe quel prétexte, que ce soit celui que vient de leur fournir le président américain, venant après les caricatures danoises ou le livre de Salman Rushdie de naguère.

    Ne parlons même pas de l'Union européenne à laquelle la Turquie feint encore  d'être candidate sans daigner se concerter avec les représentants de sa politique extérieure.

    Le seul statut que les islamistes reconnaissent aux autres, c'est, rappelons-le, dans le meilleur des cas, celui de dhimmis.

    Que des gens se réclamant de la gauche, de l'égalité entre les hommes, etc., qui ne nous décevrons décidemment jamais, fassent un bout de chemin aux côtés de cette forme de subversion mondiale ne nous surprend même plus.

    (1) Retrouver le livre "La Faucille et le Croissant"

    http://www.insolent.fr/

  • La FED, les grands prédateurs et la condition humaine

    Bernard Plouvier

    Chaque année depuis l’entre-deux-guerres, paraissent une vingtaine d’articles de par le vaste monde, fatigants par leurs stéréotypes, consacrés à la Federal Reserve des USA, donc au dieu-dollar et à ses très puissants manipulateurs, car, contrairement aux clergés, les financiers savent exactement pour quelle raison ils roulent le vulgum pecus, ce troupeau humain qui, depuis des millénaires, réclame, non du pain et des jeux, mais de quoi se remplir la panse abondamment et tromper son ennui, par le travail et les loisirs dépaysant.

    Tout le monde sait que le système monétaire des USA, donc celui de la quasi-totalité de la planète – soit directement, soit par le jeu de la convertibilité –, est une arnaque où de richissimes familles de financiers (et leurs employés de haut vol) s’enrichissent à mesure que l’économie mondiale croît et embellit.    

    Et n’en déplaise aux pisse-vinaigres anti-US (groupe auquel l’auteur de ces lignes est fier d’appartenir), ce système fonctionne depuis plus d’un siècle : il est né en décembre 1913. Certes, il s’est déréglé en 1929 et en 1937, parce que des ânes bâtés ont très stupidement réagi par un réflexe archaïque de repli sur soi, après l’explosion de bulles spéculatives new-yorkaises.

    Depuis lors (grâce en soient rendues aux mânes de Franklin Delano Roosevelt, authentique canaille de génie), les dirigeants du cartel mondialiste ont compris que le système tournera à la façon d’une vis sans fin tant qu’il y aura des marchandises à consommer (quelles qu’en soient la qualité et la provenance) et des consommateurs, le système étant alimenté en faisant tourner ad libitum la planche à billets (quelles qu’en soient la couleur et l’unité de compte).

    Et que nul ne nous casse les pieds avec la Dette mondiale (étatique ou privée). Les expériences du Directoire français (1796-99) ou de l’après-1918 en Europe prouvent qu’on peut fort aisément tout annuler ou presque, en ruinant les citoyens-créanciers, puis recommencer, car la leçon est perpétuellement oubliée du public.

    Les vrais riches achètent de l’or, du platine, des pierres précieuses, des objets d’art (dont l’unicité fait la valeur, bien plus que leur qualité esthétique), des propriétés autosuffisantes (au point de pouvoir assurer une survie de grande qualité si « tout pète » ailleurs), des mines (qui a la différence des usines ou des navires restent immuables), en plus d’armes et de mercenaires.

    Le seul aléa, incontrôlable, est le génial illuminé qui embrase une grande Nation, lui proposant une grande aventure, fondée sur un idéal (politique ou religieux, il importe peu) et sur « l’étalon-travail », plutôt que sur les dieux habituels : or, stupéfiants, dollar (ou équivalents exotiques).

    Au pis-aller, après la période guerrière où de jeunes excités se sont éclatés, tout en détruisant des milliards en biens ainsi que des milliers ou des millions de vies « sans importance », on recommence le cycle économique. En clair : on repeuple et on rebâtit.

    Autant que peut en juger un sujet qui a un peu étudié l’histoire, c’est comme cela que fonctionne l’humanité depuis l’Antiquité. La FED et ses imitatrices régionales ne font que réguler le fait humain : à la tragédie succède la bouffonnerie hédoniste… certains nomment cela Comédie humaine. L’essentiel est de s’occuper durant la période de vie sur Terre, avant de sombrer dans le néant… en n’oubliant pas trop la phrase d’un grand moraliste : « Jouir rend vulgaire ».

    La guerre (ou tout autre activité destructrice – en médecine, on parle de catabolisme) et l’économie (ou tout autre système constructeur – l’anabolisme) participent du même processus que l’on peut résumer simplement par l’adage populaire : « L’argent, c’est fait pour rouler »… quant aux experts, ils n’ont jamais rien prévu et ont rarement proposé de mesures efficaces, les « amateurs » s’avérant généralement plus inventifs, il n’est que d’étudier l’histoire pour s’en assurer.

    On peut toujours critiquer « le monde comme il va », ça fait passer le temps et ça donne l’impression d’être un grand penseur. Mais une vie d’homme est peut-être une activité plus sérieuse : transmettre son héritage génétique, participer à une grande aventure collective ou laisser une œuvre… jouer les Cassandre participe-t-il de cet idéal ? À chacun d’en décider souverainement.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Une conférence islamiste pour Jérusalem

    6a00d8341c715453ef01bb09df8590970d-320wi.jpgCe 12 décembre à Istanbul arrivaient l'un après l'autre les représentants de la plupart des États majoritairement musulmans, convoqués par Erdogan. La Turquie n'exerce pas seulement en effet une présidence symbolique ou tournante de cette Organisation de la Conférence Islamique regroupant 57 pays, elle se considère comme leur chef de file naturelle.

    Outre les États membres de l'OCI étaient invités, comme observatrice la RTCN république fantoche créée par l'armée turque d'occupation au nord de Chypre, qu'aucun pays ne reconnaît, et plus curieusement, le Venezuela dont le président dictateur Nicolas Maduro n'a pas à ce jour rendu publique sa conversion.

    Sa présence, essentiellement motivée par son propre contentieux avec les États-Unis, ravive un vieux souvenir, celui de la conférence de Bakou de 1920, marquant la volonté du Komintern de récupérer les forces anti-occidentales de l'islam.(1)

    Au total 48 pays seront représentés à ce sommet d'Istanbul. Les chefs d’État ou les souverains de 16 pays ont confirmé leur participation : Afghanistan, Azerbaïdjan, Bangladesh, Indonésie, Palestine, Guinée, Iran, Qatar, Koweït, Libye, Liban, Somalie, Soudan, Togo, Jordanie et Yémen. Djibouti, la Malaisie et le Pakistan seront représentés par leur chef de gouvernement. Les Comores seront représentés par leur secrétaire d’État, Oman par le vice-Premier ministre, l’Algérie, le Kazakhstan et l’Ouzbékistan par les présidents de leurs parlements.

    On se souviendra que, pratiquement et matériellement, depuis 1948, tous ces gens n'ont pas fait grand chose pour leurs frères Palestiniens.

    Inutile de souligner que le motif de ce rassemblement repose sur la décision, évidemment unilatérale et inattendue, de Donald Trump de reconnaître Jérusalem capitale d’Israël, et d’y transférer l’ambassade des États-Unis qui était jusqu’ici maintenue comme toutes les autres à Tel Aviv.

    Mais l'hypocrisie est totale.

    On ne rentrera pas ici dans la polémique islamologique tendant à s'interroger, scientifiquement, sur le caractère de troisième lieu saint de l'islam d'une ville et d'une mosquée dont on ne trouve aucune trace dans le Coran. Soulignons par exemple que les chiites ne rentrent pas dans ce raisonnement. Ils reconnaissent en effet 5 (cinq) villes saintes, au nombre desquelles celle-ci ne figure pas.

    Le fait objectif est que la controverse agite les foules en colère, de façon bien concrète, dans la plupart des pays musulmans et que même le président iranien Rouhani sera de la fête.

    La réalité de cette conférence est que la Turquie et son président entendent en tirer un grand prestige.

    Mais ce qui pourrait interpeller, aussi, les commentateurs agréés est le fait que le président turc Erdogan a d'ores et déjà annoncé une déclaration d'Istanbul qu'il s'apprête, d'avance, à faire avaliser par ses coreligionnaires.

    Il n'entend tenir aucun compte des Nations Unies qui pourtant ont formulé de longue date des résolutions dont il pourrait se servir. Des procédures diplomatiques civilisées et de la communauté internationale, les islamistes, Erdogan en tête, n'ont cure. Seules comptent pour eux, leur communauté mondiale et sa mobilisation pour n'importe quel prétexte, que ce soit celui que vient de leur fournir le président américain, venant après les caricatures danoises ou le livre de Salman Rushdie de naguère.

    Ne parlons même pas de l'Union européenne à laquelle la Turquie feint encore  d'être candidate sans daigner se concerter avec les représentants de sa politique extérieure.

    Le seul statut que les islamistes reconnaissent aux autres, c'est, rappelons-le, dans le meilleur des cas, celui de dhimmis.

    Que des gens se réclamant de la gauche, de l'égalité entre les hommes, etc., qui ne nous décevrons décidemment jamais, fassent un bout de chemin aux côtés de cette forme de subversion mondiale ne nous surprend même plus.

    (1) Retrouver le livre "La Faucille et le Croissant"

  • Les adeptes de la théorie du complot russe

    6a00d83451619c69e201b8d2c75536970c-800wi.jpgLu sur le blog d'Yves Daoudal :

    "'Une commission parlementaire britannique avait demandé à Facebook d’enquêter sur l’intolérable ingérence russe dans la campagne pour le Brexit.

    Facebook a publié son rapport. Explosif. On y apprend en effet qu’une ONG russe, l'Internet Research Agency, la fameuse « usine à trolls » pilotée du Kremlin, a dépensé 0,97 dollar pour trois annonces qui ont été vues par 200 internautes pendant quatre jours…

    Et c’est tout.

    Nigel Farage ne s’est pas privé de souligner : « Où est la théorie du complot russe sur le référendum pour la sortie de l'Union européenne, maintenant que nous savons qu'ils ont dépensé moins de 1 dollar sur Facebook ? »"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • L'accord secret entre Erdogan et Tsipras

    6a00d8341c715453ef01b8d2c68530970c-320wi.jpgLe 7 décembre, le président mégalomane turc se rendait en visite officielle en Grèce. L'événement en lui-même était de nature à recevoir les meilleurs encouragements de la bien-pensance internationale. Pour la première fois depuis 65 ans en effet un gouvernement athénien déroulait le tapis rouge devant son vieil adversaire auquel l'oppose un contentieux, incompréhensible aux yeux des bureaucraties d'Europe occidentale, pour lesquelles la notion même d'ennemi est devenue inaudible.

    Le dernier chef de gouvernement turc à s'être rendu à Athènes avait été, en 1952, Adnan Menderes. Renversé dans son pays par le coup d'État militaire du 27 mai 1960, il fut condamné à mort et pendu, le 17 septembre 1961.

    La comparaison avec Erdogan s'arrête là, du moins pour le moment.

    À l’époque en effet les relations étaient excellentes, les deux pays ayant adhéré en même temps à l'alliance atlantique. Une forte communauté grecque prospérait à Istanbul. Elle allait être contrainte à l'exil à partir des pogroms de septembre 1955, dont on sait aujourd’hui qu'ils avaient été fomentés par les futurs putschistes de 1961.

    Par la suite les rapports se sont envenimés, en particulier du fait de la question de Chypre.

    Un rapprochement s'est certes dessiné à partir de 1999, à la faveur de l'intervention humanitaire des sauveteurs grecs lors du grave tremblement de terre d'Istanbul et les deux gouvernements ont pris l'habitude d'entretenir un dialogue civilisé.

    Or, Recep Tayyip Erdogan a saisi l'occasion de son déplacement pour multiplier les provocations à propos de la minorité musulmane de Thrace occidentale comme à propos des frontières en mer Égée.

    Il parle comme s'il préparait la guerre, même si en fait il semble bien que ses menaces soient essentiellement destinées à flatter la part la plus chauvine de l'opinion turque. Son propos le plus explosif et le plus dangereux visait ni plus ni moins à remettre en cause le traité de Lausanne de 1923, lequel n'est nullement un simple "accord frontalier" comme on a pu le lire, mais le règlement régional définitif de la Première guerre mondiale, le traité de Sèvres de 1920 n'ayant pas été appliqué. Cette menace d'une remise en cause extrêmement dangereuse pour tout le sud-est européen n'est pas nouvelle dans les discours d'Erdogan : elle a commencé avec l'anniversaire de la république kémaliste à laquelle Erdogan, son parti et leurs inspirateurs islamistes reprochent en fait d'avoir aboli l'Empire ottoman et d'avoir cherché à faire entrer leur pays dans l'Europe et dans la modernité.

    Pourquoi donc le grotesque Tsipras, qui se ridiculise chaque fois qu'une réunion européenne ou internationale lui en donne l'occasion, a-t-il accepté cette incursion provocatrice d'Erdogan ? Pourquoi a-t-il cherché le 9 décembre à obtenir, après coup, l'approbation du Comité politique de Syriza ? Pourquoi son ministre des Affaires étrangères Kotzias en a-t-il rajouté le 11 décembre, une couche en faisant l'apologie de ces accords ?

    Tout simplement parce que Tsipras sait que les quelques milliers de réfugiés, parqués dans des camps financés par l'Europe, dans les îles de la mer Égée orientale, où la population n'en peut plus, constituent un matériau explosif et qu'il va bientôt se trouver contraint d'en rendre compte : dans le meilleur des cas lors d'élections prochaines, sinon devant les tribunaux appropriés.

    C'est sur ce terrain qu'il a cru pouvoir se contenter de la promesse d'Erdogan d'appliquer tout simplement les accords de rapatriement, en échange de quoi on a laissé ce personnage multiplier ses provocations, allant jusqu'à une prédication islamiste dans la mosquée de Komotini, en territoire grec, c'est-à-dire en terre d'Europe.

    http://www.insolent.fr/2017/12/laccord-secret-entre-erdogan-et-tsipras.html

  • De la Catalogne à la Corse : vers l’éclatement des nations ?

    2614059888.jpgPar François Marcilhac

    L’heure serait-elle à l’éclatement des États-nations  ? Voire de toute structure politique un peu importante  ?

    Le moins qu’on puisse dire est que nos médias ne font pas dans le détail, en amalgamant des situations qui, pourtant, n’ont pas grand-chose à voir entre elles. Comparaison n’est pas raison, et faire des parallèles entre la Catalogne, l’Écosse, la Corse, la Nouvelle-Calédonie voire le Brexit peut se révéler extrêmement risqué, même si cela excite la curiosité de l’auditeur. Non, la Catalogne n’est pas à l’Espagne ce que la Corse est à la France ou l’Écosse au Royaume-Uni.

    Comparaison n’est pas raison

    Le Brexit, lui, ne traduit pas une volonté de rompre avec une unité politique fondée sur l’histoire, l’Europe ne s’étant jamais réalisée, ni même sérieusement pensée comme telle depuis 1957. Quant à la Nouvelle-Calédonie, l’irrédentisme d’une partie des Canaques a été, sur fond de sous-développement économique surtout de la province Nord que dirigent les séparatistes du FLNKS, savamment entretenu, dans un premier temps du moins, par ses puissants voisins anglo-saxons, désireux de voir la France chassée d’une partie du monde considérée comme leur zone exclusive d’influence, et encouragés en cela par… le pouvoir politique français lui-même (Mitterrand, au premier chef) au nom de l’idéologie anticolonialiste et d’une France faisant profil bas sur le plan géopolitique. Nous aurons l’occasion d’y revenir. Dans le précédent numéro, Roch Cauvigny a montré comment la situation commençait d’évoluer. Fort heureusement, aujourd’hui, Valls, président de la mission parlementaire d’information sur l’avenir institutionnel de l’archipel, se voit plus en Clemenceau qu’en Mitterrand. Mais le Premier ministre, qui est venu, le week-end dernier, lancer l’année référendaire, sera-t-il à la hauteur  ? Faire profil bas serait la pire façon de chercher le consensus.

    Et que peut signifier ce lointain territoire pour Macron, qui veut enfermer la France dans les limites étroites d’une Europe sous hégémonie allemande à laquelle il veut abandonner notre politique extérieure, comme en Afrique – une Allemagne qui, soit dit en passant, ne cesse de l’humilier, comme l’a montré l’affaire du glyphosate, prorogé par l’Europe sur ordre de Merkel contre l’avis de Paris  ? Espérons seulement – mais ne rêvons pas trop – que nos compatriotes de l’océan Pacifique sentent le désir du pays légal de voir l’archipel rester français, ce qu’il est pleinement de par l’histoire, seul guide en la matière  : les séparatistes rêvent d’un État ethnique, voire racial, alors que, comme le rappelait Bainville, «  la France, c’est mieux qu’une race, c’est une nation  ». En ce sens, la Nouvelle-Calédonie est une France en miniature, puisqu’elle s’est prêtée, depuis notre arrivée, comme la métropole, «  à tous les échanges de courants, ceux du sang, ceux des idées  ». D’autant que l’archipel n’est pas viable économiquement et que les investisseurs trouvent désormais urgent d’attendre… le résultat du référendum qui aura lieu à la fin de 2018.

    Quoi de commun, donc, entre la Catalogne, la Corse, l’Écosse, sinon que, face à l’instabilité toujours plus grande d’espaces géopolitiques et économiques mondialisés, qui se cherchent un nouvel équilibre – Carl Schmitt parlait de nomos –, les forces centrifuges demeurent minoritaires  ? Ce qui se vérifiera peut-être aussi, espérons-le du moins, pour la Nouvelle-Calédonie. Certes, les Corses ont voté «  nationaliste  », ce dimanche 3 décembre, au premier tour des élections territoriales visant à nommer leurs représentants à la toute nouvelle collectivité unique qui, regroupant les compétences de la région et des deux départements actuels, entrera en fonction le 1er janvier 2018  : la liste «  nationaliste  » Pé a Corsica (Pour la Corse), que l’indépendantiste Jean-Guy Talamoni a conduite avec l’autonomiste Gilles Simeoni (un contrat de mandature les lie), est arrivée largement en tête avec plus de 45  % des voix. Les «  nationalistes  » avaient déjà remporté Bastia en 2014 et la région en 2015 et envoyé trois députés à l’Assemblée nationale aux législatives de juin dernier. Le second tour n’aura pas encore eu lieu à l’heure où paraîtront ces lignes, mais, même si les «  nationalistes  » ont profité de la large abstention du premier tour (quelque 52  %), décevante compte tenu de l’enjeu, les résultats définitifs, même avec un léger sursaut des électeurs – ou grâce à celui-ci –, devraient confirmer leur victoire  : les «  nationalistes  » dirigeront la nouvelle collectivité unique.

    L’indépendance dans dix ans  ?

    C’est pourquoi Talamoni a eu soin de rappeler au soir du premier tour qu’il ne souhaitait aucun processus d’indépendance avant dix ans, conformément au contrat de mandature  : il sait, et reconnaît d’ailleurs, que le courant indépendantiste est très minoritaire (les autonomistes, au premier tour des régionales de 2015, pour lequel ils n’avaient pas fait alliance avec les indépendantistes, avaient obtenu 2,5 fois plus de voix qu’eux). Aussi ne doit-il pas effrayer les électeurs pour le second tour, les Corses n’ayant voté aussi massivement pour les listes «  nationalistes  » que parce que les autonomistes y paraissent neutraliser les revendications indépendantistes, qui supposent du reste, pour être crédibles, que la Corse puisse acquérir une certaine autonomie économique et financière. Or le développement économique de l’île de Beauté, dont les anciens possesseurs génois ne s’étaient guère souciés, doit tout à ses relations avec le “continent”, un continent que les élites corses ont toujours considéré comme le complément naturel de l’île. Ce n’est pas demain que la Corse représentera 20  % du PIB de la France (comme la Catalogne pour l’Espagne). L’importance de l’emploi public le montre  : l’île, qui est pauvre, pour vivre et se développer, a besoin de la solidarité nationale.

    Il n’en reste pas moins que Talamoni a raison lorsqu’il prévient, à propos du résultat  : «  Il faudra que Paris le prenne en compte  !  » Et de rappeler déjà à Macron ses exigences  : la reconnaissance officielle de la langue corse, un statut de résident pour réserver l’immobilier aux Corses, l’amnistie des prisonniers «  politiques  », dont l’assassin Yvan Colonna. Les indépendantistes comptent, à terme, sur d’éventuelles fautes politiques de Paris pour décrédibiliser la voie autonomiste et radicaliser – le modèle catalan servant alors à leurs yeux – leurs objectifs. Pourtant, comme le remarque Gilles Simeoni  : «  le modèle catalan n’est pas applicable  ». Ni l’autonomie actuelle de la Catalogne, ni la puissance économique de cette généralité, ni le jusqu’au-boutisme d’un pays légal catalan qui se savait minoritaire et qui a voulu forcer le destin ne sont applicables à la Corse. D’ailleurs, il n’y a pas de modèle catalan… pour la Catalogne elle-même. Comment serait-il valable pour la Corse  ?

    Quand la République n’a plus les moyens d’imposer un jacobinisme asséchant, mâtiné d’intérêts bassement partisans, qui provoque un légitime rejet, elle brade… De la cause à l’effet. Toute son histoire tient dans ce mouvement de balancier, qui jure avec la patience de nos rois et leur respect de la diversité des peuples composant la France. Les «  nationalistes  » corses jouent sur l’incapacité de la République à avoir une juste conception de l’unité nationale pour promouvoir leur vision fantasmée de l’histoire,. Ils savent qu’elle est incapable de donner à la Corse un statut qui ne mette pas en cause son appartenance à la collectivité nationale tout en préservant l’identité de l’île. Une identité où joue à plein, également, la question de l’immigration, la conception du vivre-ensemble n’étant pas la même à Bastia et à Paris.