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  • Pour Le Monde, les réfugiés migrants sont une nouvelle chance pour notre économie

    Alors que l’Union Européenne apporte la preuve flagrante de son incapacité à faire face à une vague migratoire sans précédent et que les sondages montrent que les autochtones sont de moins en moins disposés à accueillir toujours plus deréfugiés , le Système a décidé de faire donner l’artillerie médiatique dans deux registres principaux : le registre compassionnel d’abord qui se sert cyniquement de la mort par noyade du petit Aylan Kurdi , intervenue à point nommé pour faire accepter les quotas de réfugiés que réclamait Mme Merkel . Le registre positif ensuite, porté principalement par le patronat, destiné à nous faire croire que les réfugiés migrants sont une nouvelle chance pour nous.

    Bref l’émotion pour le bon peuple et le calcul économique pour les bobos.

    Les quatre commandements

    Le discours oligarchique et donc médiatique relatif aux immigrants doit en effet obéir à quatre commandements  de correction politique :

    Il doit d’abord toujours être compassionnel : les immigrants sont toujours des victimes : dans leur pays d’origine et bien sûr chez nous, puisqu’ils sont en butte au « racisme » et aux « discriminations » de toutes sortes. D’ailleurs le mot immigrant ou immigré tend pour cette raison à disparaître du vocabulaire officiel au profit de celui , plus neutre , de migrant et ceux ,plus compassionnels, de réfugié ou de naufragé. Comme un rom devient par la magie des médias, un pauvre ittinérant.

    Ainsi il ne s’agit plus de faire face à un afflux incontrôlé d’immigrants qui veulent s’installer de force en Europe, mais seulement d’accueillir des réfugiés en danger. Ce qui permet de transformer l’impuissance européenne à protéger ses frontières , en vertu charitable.

    Le discours à l’égard des immigrés doit ensuite toujours être lénifiant : les immigrés sont de braves gens qui viennent chez nous à la recherche d’une vie meilleure et pour travailler . Cela se traduit dans le fameux mot d’ordre pas d’amalgame ! Par principe les immigrés notamment ceux de religion musulmane ne font jamais rien de mal. Il n’y a aucun rapport entre délinquance et immigration, comme il n’y a aucun rapport entre islam et terrorisme et comme il n’y a aucun rapport entre immigration , déficits publics et chômage . Et si une personne d’origine immigrée commet un délit ou un crime , ce qui est bien sûr extrêmement rare, ce ne peut-être que par accident ou par suite d’un coup de folie. On nous décrit alors toujours le délinquant sous les traits d’un gentil garçon, un peu paumé, jusque-là sans histoires, même s’il avait commis de menus larcinsauparavant.

    Symétriquement le discours relatif à l’immigration doit toujours culpabiliser les autochtones : les Français notamment, toujours coupables de ne jamais assez bien accueillir nos hôtes et l’Europe de vouloirfermer ses frontières ou devenir une forteresse . Les Français sont coupables de ne jamais intégrer les étrangers de façon suffisante. De ne pas les aider à vivre leurs différences. De ne jamais en accueillir assez comme viennent de nous y inviter les 222 « personnalités du monde de la culture » qui ont signé un appel en ce sens dans Télérama[1].

    Enfin le discours relatif à l’immigration doit toujours rester positif : l’immigration est bien sûr une chance pour nous , une chance pour l’Europe et pour la France . On nous explique ainsi depuis 30 ans [2] que l’immigration va doper notre démographie , qu’elle va sauver nos retraites et l’équilibre de nos régimes sociaux et qu’elle va dynamiser notre économie grâce en particulier aux nombreux talents qu’elle nous apporte. Alors que bien sûr si nous nous privions de ce formidable apport, la France ne pourrait que décliner irrémédiablement.

    Exemple pratique

    L’article que vient ainsi de signer Jean-Baptiste Jacquin dans Le Monde du 4 septembre dernier et intitulé « les migrants une chance et non un danger pour l’économie » présente un condensé saisissant de la façon dont est mise en œuvre la communication positive autour de l’immigration. Cet article donne le ton de la campagne actuellement relancée sur ce thème [3] dans les différents médias, avec un bel ensemble.

    Sans revenir en détail sur son contenu, cet article illustre les techniques de désinformation utilisées pour ce faire.

    C’est vrai puisque ce sont les experts qui nous le disent

    D’abord le recours aux fameux experts , économistes et autres chercheurs du CNRS que le journaliste cite à profusion.

    Ils ont en effet pour fonction de nous asséner la doxa : « aucun économiste n’a jamais réussi à démontrer un lien évident entre immigration et chômage et quand il y a un lien , il est positif pour le marché de l’emploi » , « la contribution des immigrés à l’économie est supérieure à ce qu’ils reçoivent en termes de prestations sociales ou de dépenses publiques » , « les économistes balayent cette crainte de voir l’immigration tirer vers le bas les salaires ou prendre des emplois » etc…

    Il s’agit du recours à l’argument d’autorité car comme Le Monde se veut un journal de référence , l’avis des prétendus experts importe. Même si le journaliste ne cite curieusement aucune référence précise et même s’il passe sous silence les analyses contraires.

    Notre journaliste se garde bien en effet de faire preuve du moindre esprit critique même lorsque ces expertstiennent des propos pour le moins étonnants , sinon loufoques . Ainsi par exemple si les réfugiés érythréens peinent à s’intégrer sur le marché du travail c’est notamment parce qu’ils … n’auraient pas eu le temps d’emporter leur diplômes avec eux . Ou bien encore l’affirmation selon laquelle « en accordant le statut de réfugié plus rapidement cela permet de passer plus vite à la phase d’intégration » : imparable !

     

    C’est vrai puisque c’est le MEDEF qui nous le dit

    Ensuite le journaliste s’empresse de donner la parole au patronat , par la bouche de L. Arnaud président de l’Oréal France et de la Commission Europe du Medef , ce qui constitue à n’en point douter , un gage de sérieux dans l’analyse de l’immigration.

    Notre expert du MEDEF affirme (le journaliste écrit qu’il tempête , sans doute pour donner plus de poids aux dires d’icelui ) qu’on ne peut pas empêcher les migrations. Mais pourquoi au fait ? Parce que pour L. Arnaud , nous sommes insupportablement riches alors que l’Afrique n’est pas assez développée .

    Vous avez compris : c’est donc encore de notre faute. Les smicards apprécieront . Mais il est vrai qu’ils ne lisent pas forcément Le Monde tous les jours.

     

    Les migrants viennent nous aider

    Par contre bien sûr , comme ils sont gentils , les réfugiés migrants vont beaucoup nous aider. C’est cette fois un chercheur du CNRS[4] que Jean-Baptiste Jacquin appelle en renfort.

    En effet , selon ce chercheur, les migrations « accélèrent la promotion sociale des natifs », car « alors que les natifs délaissent la formation et l’orientation vers les filières sans perspectives , ce sont les étrangers qui viennent répondre aux besoins du marché de l’emploi » . Au moment où les inégalités sociales augmentent , où la classe moyenne décline et où l’ascenseur social ne fonctionne plus on appréciera la profondeur de cette analyse.

    Il ne vient pas en tout cas à l’idée du journaliste qu’il pourrait au contraire se produire un effet d’éviction au dépens des natifs du fait même de l’arrivée des migrants . Ni que les « filières sans perspectives » , auraient pu devenir plus attrayantes si le patronat avait mené une politique salariale adéquate. Non il faut s’en tenir à l’antienne du MEDEF : les immigrés répondent aux besoins du « marché de l’emploi », ce qui est essentiel en effet. Surtout si l’on traduit l’expression marché de l’emploi par intérêt du patronat.

    Enfin on appréciera l’affirmation finale d’un autre expert ,cette fois de l’OCDE , selon laquelle c’est la …..rigidité du marché du travail français qui ne faciliterait pas l’intégration de nos braves migrants. Affirmation qui par un heureux hasard entre en résonnance avec le débat actuellement lancé sur l’allègement du Code du Travail.

    M.Jean-Baptiste Jacquin , on le voit, est un excellent journaliste : respectueux des lois du conformisme politiquement correct , il a bien mérité du MEDEF .

    Michel Geoffroy

     

    [1] Le 9 juillet 2015

    [2] Depuis la parution en 1985 du livre de Bernard Stasi , « l’immigration une chance pour la France »

    [3] Voir aussi l’article d’Eric le Boucher dans les Echos du 4 septembre 2015 « l’immigration sera la chance de nos économies »

    [4] Thibaud Gadjos

    http://www.polemia.com/pour-le-monde-les-refugies-migrants-sont-une-nouvelle-chance-pour-notre-economie/

  • Intervention de Bruno Gollnisch au sujet de l'immigration et de l'accueil des réfugiés en Europe

  • Onfray sur la politique migratoire de Hollande : « bricolage et magouillage »

    Avec la crise migratoire, nous sommes en train de rencontrer l’histoire en face et pendant ce temps, François Hollande cherche à remonter dans les sondages à coups de « bricolage et magouillage », explique Michel Onfray. Le philosophe plaide aussi pour une grande politique arabe de la France, pour que notre pays ne soit plus un « caniche des États-Unis ».

    D’accord ou pas avec ses prises de position, force est de reconnaître que cet homme de gauche qui n’hésite pas à tacler son camp, à reconnaître des mérites à ses adversaires, mérite qu’on l’écoute. Michel Onfray est honnête et vise souvent juste. Pour cause de publicité intempestive au lancement de l’extrait vidéo, retrouvez son intervention au micro de LCI en cliquant ici.
    Outre les errances de Hollande, Michel Onfray pointe que la France, bouffie de « haine de soi » est en train de vivre « une espèce d’effondrement de l’histoire ». Revenant sur la question e la politique migratoire, il explique que

    De toute façon, en France, c’est interdit de penser cette question-là… Il faudrait déjà commencer par penser cette question des immigrations. Quand on dit : oui, mais, regardez, on a accueilli les Polonais, les Espagnols, les Portugais… Oui, mais c’était dans un même espace qu’était l’espace judéo-chrétien !

    Lire la suite 

  • Oskar Freysinger remet copieusement à leur place les journalistes

    Le politicien suisse dénonce l'utilisation de la photo de l'enfant mort sur une plage turque et accuse les hypocrites qui ont créé l'appel d'air qui a permis cette mort, ces hypocrites qui ne font rien contre les passeurs... :

    Michel Janva

  • Accueil de clandestins : Roanne, maire courage

    Accusé de « racisme » et de « xénophobie » depuis deux jours sur les réseaux sociaux, traîné dans la boue par des médias qui ont sorti l’artillerie lourde pour soutenir les clandestins, condamné mardi par le ministre de l’Intérieur, Yves Nicolin, député-maire LR de Roanne, va-t-il devoir répondre de ses propos devant la justice ? Son crime ? Avoir osé déclarer lundi, devant des journalistes scandalisés, qu’il accueillerait bien des migrants sur le territoire de sa commune, mais « à condition qu’il (s’agisse) de réfugiés chrétiens qui sont persécutés par Daech en Syrie » !

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    « Prendre toutes les précautions possibles »

    Interrogé par France Bleu Saint-Étienne Loire au sujet de la lettre adressée dimanche par Cazeneuve à tous les maires de France, Yves Nicolin a en effet osé émettre des réserves quant à l’accueil des migrants en indiquant notamment qu’il faudra « prendre toutes les précautions possibles » pour s’assurer qu’il ne s’agit pas de réfugiés économiques ni de terroristes. Avant d’ajouter : « ce que je souhaite, c’est qu’on puisse avoir l’absolue certitude que ce ne sont pas des terroristes déguisés, c’est la raison pour laquelle je pense que demander ça, et que ce soit des chrétiens, peut représenter une garantie suffisante ». Une position qu’il a de nouveau défendue un peu plus tard sur France TV Info en posant cette question pleine de bon sens : « qui nous dit que, parmi ces réfugiés, ne se cachent pas des membres du groupe Etat islamique qui ont décidé de prendre le chemin de l’Europe avec de mauvaises intentions ? »

    À Belfort aussi

    Une position qui choque évidemment les chiens de garde du politiquement correct, mais qui est partagée, en partie du moins, par d’autres élus. Ainsi, peu après le maire de Roanne, c’est celui de Belfort, Damien Meslot (LR), qui disait réfléchir à la possibilité d’accueillir en priorité des « familles de chrétiens syriens et de chrétiens d’Irak, qui sont particulièrement persécutés ».
    Et le député-maire LR de répondre très justement aux journalistes indignés de France Bleu Belfort-Montbéliard : « je ne fais pas de tri, je choisis d’accueillir ceux qui sont le plus persécutés : quand on est chrétien en Syrie ou en Irak, on risque la mort et je pense que nous pouvons faire un geste pour ces communautés ».

    Franck Delétraz

    http://fr.novopress.info/

  • La propagande autour de l’immigration clandestine continue

    Depuis quelques jours, nous assistons à l’intensification de la campagne de communication autour de l’immigration clandestine.

    Depuis quelques jours on assiste à une intensification visible et drastique de la campagne de communication, il n’y a pas d’autres mots, autour de la question de l’immigration clandestine. Après le recadrage sémantique qui a fait des clandestins des « sans papiers » puis des « migrants », cette nouvelle campagne voudrait tous les transformer en « réfugiés » malgré les faits. De fait, une fois ce nouveau glissement sémantique opéré, la campagne a pu se recentrer autour de deux éléments : la sidération par l’émotion et l’argumentaire économico démographique.

    Quelles formes prend cette campagne de sidération ?

    Lancée en grande pompe par la diffusion massive de la photo du petit garçon syrien noyé sur une plage turque après que son père eut quitté la Turquie où ils résidaient depuis trois ans pour venir profiter des soins dentaires européens, la campagne de sidération par l’émotion a été alimentée par les associations ainsi que par les figures médiatiques et artistiques. Après l’appel des 66 artistes à la solidarité avec les clandestins, c’est un florilège de figures politiques, culturelles et religieuses qui se sont pressées derrière les micros et les caméras pour y aller de leur effet d’annonce. Ainsi, on a pu entendre Nathalie Kosciusko Morizet, vice présidente des Républicains, rabâcher que : Accueillir les clandestins est une question de principe

    Ou encore entendre le président de l’Union des étudiants juifs de France déclarer

    Nos sociétés doivent aujourd’hui élaborer l’accueil autrement et apprendre à vivre avec des gens différents. Il en va de la préservation de nos valeurs juives comme de celles de nos idéaux républicains

    Cette dernière citation étant d’autant plus savoureuse qu’Israël, État juif s’il en est, a déclaré refuser catégoriquement d’accueillir des réfugiés sur son sol. Pendant ce temps, France 2 consacrait une journée entière à la question des immigrés clandestins avec une série de reportages destinés à émouvoir le téléspectateur, et le pape François a appelé chaque paroisse d’Europe à accueillir une famille de réfugiés.
    Un appel qui a visiblement été entendu puisque certaines paroisses françaises se sont empressées d’annoncer publiquement qu’elles feraient leur part en logeant des clandestins chez leurs paroissiens, ou tout du moins en leur venant en aide. On ne cessera de s’étonner de l’absence d’un tel engouement pour les SDF ou les étudiants précaires…

    Il y a aussi une « campagne des experts »

    Effectivement, nous avons assisté ces derniers jours à un bal des « experts » en tout genre chargés de nous vendre cette arrivée sans précédent de clandestins comme un phénomène positif. L’argument avancé économico démographique, à savoir que nos sociétés vieillissantes et prospères auraient désespérément besoin de ces immigrés. On a pu entendre Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, déclarer que C’est aussi une opportunité économique, car ce sont des femmes et des hommes qui ont aussi des qualifications remarquables.

    Des propos appuyés par Daniel Cohen, économiste, qui dira à la télévision « Sur le très long terme, il n’y a aucun doute que c’est bénéfique économiquement ». Tariq Ramadan quant à lui assènera que l’Europe a besoin d’immigrés et que la Suisse blanche fait partie du passé.
    Mais cette vieille rengaine libérale de l’immigration bienfaisante pour l’économie a tendance à se heurter violemment aux faits. En effet, la France compte déjà trois millions de chômeurs, et les chiffres du ministère de l’Intérieur montrent que sur 200 000 entrées légales en France, seuls 7 % des immigrés ont un contrat de travail. Sous cet angle, on a vraiment du mal à voir, malgré le rabâchage idéologique, les bénéfices d’une arrivée massive d’immigrés clandestins.

    Avec plus de la moitié des Français encore hostiles à l’accueil des clandestins, force est de constater que cette campagne de propagande sans précédent ne prend pas !

    http://fr.novopress.info/191984/propagande-autour-limmigration-clandestine-continue/#more-191984

  • Les larmes sélectives des pleureuses officielles

    La ministre des Affaires étrangères suédoise Margot Wallström a essuyé des larmes lors d'un débat à la télévision jeudi soir à la vue de la photo du cadavre rejeté par la mer de l’enfant syrien Aylan Kurdi. Ce cliché a bouleversé toute l'Europe, c’était l’objectif des individus qui l’ont publié. 
    La mort de cet enfant est un drame, personne ne le conteste, ce qui nous gêne c’est que les larmes et les lamentations européennes sont de débits très différents selon les victimes. Aucune larme sur les centaines d’animistes soudanais massacrés pendant des années au Darfour, pas de larmes pour les chrétiens d’orient massacrés, ni en général pour les victimes des crimes en Europe et nous pourrions multiplier les exemples. 
    Un des faits les plus révulsants est que la photo de la fillette syrienne décapitée par les sadiques musulmans de l’État islamique n’a provoqué aucune larme et pour cause, elle a été soigneusement camouflée par la « médiasphère » et les journaux, comme la propriété d’Édouard de Rothschild Libération, ont refusé de la publier.  Pourquoi ? Parce qu’étant un crime musulman elle ne leur était d’aucune utilité dans leur œuvre de destruction de la civilisation judéo-chrétienne. Par contre la photo du cadavre du pauvre enfant immigré syrien sert à provoquer un choc émotionnel qui obligera les Européens à accepter l’invasion migratoire qui déferle sur eux actuellement. 
    Force est de constater qu’est en œuvre actuellement une véritable conjuration dont le but est d’islamiser un peu plus l’Europe au détriment de sa population qui ne se doute pas de ce qui l’attend dans quelques années lorsque l’islam sera majoritaire dans certains pays. 
    Le monde socialo-médiatique véhicule une véritable idéologie darwinienne qui sélectionne les atrocités selon l’utilité qu’elles peuvent avoir dans leur objectif de destruction des sociétés occidentales au profit d’un agglomérat mondial de consommateurs individuels dépourvu d’héritage culturel.
    Louis Chagnon 

  • « Nous sommes à l'aube d'affrontements très violents »

    « L’histoire est redevenue tragique et nous l'avons oublié ». Dans Le sursaut ou le chaos, Thibault de Montbrial établit comment nous sommes en guerre, ce que plus personne ne peut nier. Cette guerre a pour moyen privilégié le terrorisme. Elle n'est pas menée par des soldats en uniformes, mais par des civils, dont souvent l'aspect extérieur est le même que celui de l'ensemble des citoyens, mais qui, comme les frères Kouachi, peuvent être des djihadistes de retour au Pays , cette guerre est mondiale, elle n'a pas de motifs politiques, mais des motifs religieux. Son but   imposer une loi médiévale qui discrimine les femmes, rend obligatoires toutes sortes d'interdits alimentaires et établit une nouvelle échelle de valeur avec en haut les citoyens qui pratiquent cette loi, et en bas ceux qui refusent de la pratiquer. Pour tous ceux qui l'auraient oublié, ces trois cents pages qui peignent le chaos et appellent au sursaut, montrent comment nous avons changé de siècle et pourquoi les vieux discours antifa sont devenus simplement périmés.

    Thibault de Montbrial, vous venez d'écrire un livre qui résume l'histoire du terrorisme islamiste. Vous lui avez donné un titre éloquent : Le sursaut ou le chaos. C'est lapidaire ! Comment définissez-vous ce qui se passe depuis le fameux 7 janvier ? 

    Je dirais d'un mot, sans précaution oratoire nous sommes attaqués.

    Mais de quelle guerre s'agit-il ? D'une guérilla terroriste ? De tensions sociales aboutissant aux combats de rue ? De problèmes d'intégration ethnique pouvant mener à la guerre civile ? Faut-il parler comme le pape François l'a fait à plusieurs reprises de « guerre mondiale par morceaux » ? 

    Les différents diagnostics que vous évoquez ne sont pas incompatibles. Il y a un cumul de facteurs. Il faut reconnaître d'abord chez nos gouvernants la faute politique qui a consisté à ne pas avoir anticipé dès les années 70 les conséquences sociales et politiques d'une immigration maghrébine massive. Au lieu de se tenir à une logique d'assimilation, comme les générations précédentes, on a vu apparaître une tolérance systématique face à des comportements revendicatifs de type identitaire dans les populations nouvellement françaises. Le résultat ? Après deux générations d'enfants français, on se retrouve pour la première fois dans l'histoire de la France devant un problème ethnique, qui n'existerait pas si nous avions des valeurs communes. On a voulu faire le choix d'un nivellement des valeurs. Le moment est venu d'en payer le prix.

    Quels sont les ingrédients qui vont produire l'explosion que vous annoncez ?

    Ce que j'essaie d'expliquer dans ce livre, c'est qu'il y a deux phénomènes qui se rejoignent d'une part, la communautarisation de la société française. Nos politique avaient l'impression que tant que nous pouvions déployer une politique d'assistanat, il n'y aurait pas de problème avec le multiculturalisme. On sait maintenant que c'est une erreur. Le Danemark, où la tradition social démocrate est forte comme dans les autres pays Scandinaves, est le pays - avec la Belgique - où il y a le plus de djihadistes proportionnellement au nombre d'immigrants musulmans. Quant à la Belgique c'est un pays qui se rapproche beaucoup de la France par bien des côtés. Les gens qui se mettent dans la logique d'attaquer l'Occident ne sont pas mus par un esprit de revanche social ou économique, nous ne voulons pas le voir. En réalité nous sommes attaqués pour ce que nous sommes. De façon très légère, nous pensons souvent à propos des djihadistes « Ils sont fous ». Ce n'est pas cela ! Ces gens qui partent au djihad n'avancent pas masqués, ils veulent nous détruire. Et nous pendant ce temps, on s'est endormi dans la paix. Quel contraste ! C'est la raison de base pour laquelle j'ai écrit ce livre..

    Vous décrivez la communautarisation de la société française. Quel est le deuxième phénomène ?

    Le deuxième phénomène, qui amplifie encore le danger, c'est l'expansion de l'islam radical sunnite. On peut gloser sur les erreurs des Occidentaux au Proche Orient, le problème n'est pas là. La date capitale, c'est le 29 juin 2014, l'érection officielle du Califat avec à sa tête le Calife Ibrahim, Abou Bakr Al Bagdadi. Lui fait très clairement une guerre de conquête. Le territoire actuellement contrôlé par l'État islamique correspond à 9 ou 10 millions d'habitants, un véritable terreau pour le recrutement de terroristes prêts à tout.

    Revenons à notre Hexagone... Vous êtes vous-même avocat, spécialisé dans les cas de légitime défense. Y a-t-il un rapport entre votre perspective professionnelle et l'écriture de ce livre Le sursaut ou le chaos

    Nous sommes dans un des pays les plus développés au monde et nous sommes en paix depuis trois générations. Les soixante ans de paix que nous avons connus, malheureusement on en sort. C'est une parenthèse dorée dans l'histoire de l'humanité. Le fait est là pourtant il n'y a plus de tradition orale de la guerre, de la nécessité de se défendre et de la légitime défense justement. En France aujourd'hui dans les classes de 6e, on a prévu une demie journée consacrée à la prévention contre la délinquance. Le policier explique ordinairement aux enfants quoi qu'il vous arrive, il ne faut pas vous défendre tout seul. L'État va le faire pour vous. Résultat ? Que ce soit le racket d'un téléphone ou un viol, on nous apprend depuis la tendre enfance à ne pas nous défendre et trop souvent nous restons effectivement sans défense. Pourtant, je prétends que la nécessité de se défendre crée un droit naturel dans l'individu. La délégation de !ce droit par l'individu au groupe n'a plus lieu d'être quand la police n'est jamais là et quand l'État laisse croître des zones où son autorité n'est pas présente. Il y a des actes de polices que le citoyen doit se réapproprier, à moins d'avoir à partir. Attention, la légitime défense, qui est une réaction immédiate, n'est pas la vengeance, qui implique souvent préméditation. Il y a une grande distinction la vengeance, c'est le signe de la déstructuration du corps social. La légitime défense, elle, est signe de santé. Mais nos dirigeants, politiques, économiques, médiatiques, ne se sont jamais posé ces questions. Malgré la permanence des monuments aux morts, on peut dire qu'il n'y a pas de tradition orale sur la nécessité de se défendre soi-même.

    Que préconisez-vous ?

    Le monde est dans un état d'instabilité qu'il n'a pas connu depuis la Deuxième guerre mondiale. Dans une telle situation, il importe d’abord d'employer les mots qui disent clairement ce qui se passe. François Hollande a employé le terme d' « ennemi » pour la première fois le 14 juillet dernier, plus de six mois après les attentats de début janvier. Jusque-là on parlait plutôt d'adversaire, comme s'il s'agissait d'un jeu ! Il y a par ailleurs des mots, vous le savez, que nos médias paraissent dans une incapacité chronique de prononcer, le mot « islamisme », l'expression « victimes chrétiennes » aussi : souvenez-vous le Quai d'Orsay n'avait pas employé ce terme lors du massacre de 21 coptes en Libye, et s'était retranché derrière le qualificatif d' « Egyptiens ». On pourrait multiplier les exemples... Il faut ensuite avoir le courage de prévoir le pire. J'ai la conviction que nous n'éviterons pas une phase de grande violence. Les tensions sont beaucoup trop fortes pour que cette violence puisse être évitée. Imaginons par exemple un jeune de banlieue qui se tue en harcelant la police et les réactions en chaîne qui pourraient s'ensuivre. Lorsque Malek Boutih, début juillet, dans un rapport au Gouvernement, évoquait un risque de dérive de l'islamisme vers « un phénomène de masse », en France, il était dans cette perspective. Cette expression est d'autant plus lourde de sens que Malek Boutih est un des rares hommes politiques, dans notre Pays, à reconnaître qu'il s'est trompé sur ces sujets. Et - mais cela est significatif des blocages de notre société - son Rapport, Génération radicale [il s'agit d'un radicalisme religieux bien sûr], qui devrait être lu avec attention par les hommes politiques, a été attaqué à partir d'un détail totalement insignifiant il avait cité une personne controversée [il s'agit vraisemblablement de Frigide Barjot NDLR] et cela a jeté l'opprobre sur tout son travail.

    Quelles ont été les réactions à la sortie de votre livre ?

    J'avais pensé, avec un peu d'espoir, et peut-être parce qu'il me reste un peu de naïveté, que le drame qui a frappé la France au mois de janvier 2015, ce double attentat de Charlie Hebdo et de l'Hyper Casher allait entraîner un électrochoc et, surtout, intégrer dans le débat public un tas de choses que nous sommes un certain nombre à voir, que la plupart des gens voient, mais qui demeurent indicibles dans le débat public. L'on sait ce qui a frappé des gens aussi talentueux que Michel Onfray, Alain Finkielkraut ou Éric Zemmour. Je pensais que nos politiques allaient pouvoir enfin débattre des raisons qui ont amené la France dans cette ornière, des raisons qui ont amené une partie de la jeunesse de France à prendre les armes contre son propre pays, je parle bien sûr des 1 800 djihadistes français qui sont partis faire la guerre à l'Occident. 1 800, c'est un chiffre qu'il faut doubler, voire quintupler... Ne pourrait-on pas parler des raisons de ces trois mille, de ces dix mille jeunes peut-être, qui ont recours à la violence. Ce sont des ennemis de l'intérieur, qui vont faire la guerre à l'extérieur, pour rejoindre un jour leur propre pays. Pouvait-on parler de cela ? En réalité, la discussion n'a pas eu lieu. Très vite, le bloc monolithique s'est remis en place. Or, si jamais on ne tire pas les leçons du mois de janvier 2015, ce qui nous attend sera incommensurablement pire…

    Pour répondre plus précisément à votre question, j'ai subi très peu d'attaques après la publication de ce livre. Simplement les médias les plus à gauche m'ont ignoré. J'ai eu des émissions à la télévision, mais malheureusement aucun débat ne m'a été proposé. Ce silence a quelque chose d'inquiétant, mais en même temps je l’ai pris comme un aveu de la qualité documentaire du livre. Personne n'a parlé de lubies infondées.

    Comment voyez-vous la rentrée ?

    Les bouleversements sont tangibles de semaine en semaine. Je suis l'avocat d'un certain nombre de services de police et je suis allé à Calais au mois de mai avec des policiers. Nous sommes allés à moins de 10 mètres des files de camions qui sont attaquées par les migrants. Les policiers sont débordés et les clandestins sont violents. Il y a des agressions sur les chauffeurs de camion et les policiers. Il va y avoir, dans les six mois qui viennent, des drames avec des morts [cette « prophétie » est déjà réalisée dans la moiteur du mois d'août], des maisons qui vont être envahies et il y a déjà un certain nombre de viols dans la région de Calais. Je vous l'ai déjà dit nous sommes à l'aube d'affrontements très violents..

    Propos recueillis par l'abbé G. de Tarnoüarn (cet entretien a été réalisé le 15 juillet 2015)

    Thibault de Montbrial, Le sursaut et le chaos. Plon, 2015,15 euros.

     

    monde&vie  3 septembre 2015 

  • Piero San Giorgio - Clandestins et Migrants