Un des propos tenus dans le bref discours, très déterminé et d’une grande intelligence, tenu par Hervé Juvin lors du lancement de la campagne des européennes au Rassemblement National.
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Les sociétés multiculturelles sont les plus violentes et les plus criminelles.
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Soumission? Extension du domaine de la lutte? : la possibilité d’une Thill
Sur son blogue hébergé par Le Figaro, Ivan Rioufol doute comme beaucoup de la sincérité du Grand débat cornaqué par Emmanuel Macron : « N’y-a-t-il pas danger à laisser le peuple s’exprimer librement ?, interrogeait la journaliste Audrey Crespo-Mara, (le 7 janvier) sur Europe 1, en recevant Chantal Jouanno, avant que la présidente de la Commission nationale du débat public (CNDP) ne démissionne le lendemain de son rôle d’organisatrice. De fait, le pouvoir semble redouter les effets d’une libération des opinions, actuellement entravées par la pensée conforme et le politiquement correct. (Le 8 janvier) le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a rappelé l’exigence d’un encadrement, en excluant par exemple la remise en cause du mariage homosexuel (revendication prioritaire qui ressort de la consultation en ligne lancée par le Conseil économique, social et environnemental), mais aussi l’immigration ou la PMA pour toutes. Ce carcan idéologique ne peut qu’être rejeté par des Gilets jaunes, qui remettent justement en cause le jacobinisme, le pouvoir vertical et le fait du prince. »
L’instauration de la PMA (Procréation médicalement assistée) pour toutes était une promesse de campagne du candidat Macron, qui devrait être votée cet été ou à l’automne. En septembre dernier, la très grande majorité de la quarantaine de membres du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a donné un avis favorable à l’extension de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules « pour pallier une souffrance induite par une infécondité résultant d’orientations personnelles». Deux membres du CCNE y étaient cependant opposés arguant des « conséquences pour l’enfant d’une institutionnalisation de l’absence de père, donc de l’absence de l’altérité masculin-féminin dans la diversité de sa construction psychique».
Cette question de la PMA n’est pas anodine si sa généralisation a pour effet demain d’accentuer encore un peu plus la déconstruction du modèle familial traditionnel, sur lequel s’est largement bâtie notre civilisation, destruction d’un pilier essentiel que les sociétés occidentales payent déjà aux prix fort. Nous le rappelions sur ce blogue, 73% des adhérents du Front National étaient opposés à l’extension de la PMA, selon le résultat du questionnaire qui leur avait été envoyé dans le cadre du XVIe congrès du FN. Nicolas Bay, le co-président du groupe ENL au parlement européen soulignait que «Si demain on accepte la PMA, dans la foulée, au nom de l’égalité des droits on va nous expliquer que ce qu’on donne à des couples de femmes, il faut le donner aux hommes et demain on aura la GPA. » Et Marie-Christine Arnautu d’ajouter que «si la France tarde, la Cour européenne des Droits de l’Homme l’y forcera en vertu du principe de non-discrimination. » Bruno Gollnisch a maint fois rappelé pareillement que «l’enfant n’est pas objet de droits, il en est le sujet. L’enfant a droit à un père et une mère. Lui refuser cette double et fondamentale référence pour la satisfaction de personnes dont le mode de vie, librement choisi, exclut la procréation, serait en quelque sorte lui imposer une double peine. Ce serait une grave dérive de notre civilisation.»
Dérive qui n’a pas l’assentiment d’Agnés Thill, député LREM de l’Oise, elle qui en novembre dernier, dénonçait l’existence d’un « lobby LGBT à l’Assemblée nationale. » Elle a récidivé hier dans son refus de la PMA, constate Le Monde, par une lettre adressée aux élus LREM en « (critiquant) le rapport parlementaire, présenté mardi, qui recommande la procréation médicalement assistée pour toutes.» Pour sa faire entendre de ses collègues, Mme Thill a choisi des exemples aptes à les interpeller. Du moins devait elle le penser. Elle estime notamment que l’extension de la PMA à toutes « permet la multiplication des parents , et que le mot parent n’a alors plus aucun sens . Il en découle politiquement, que cette absence de sens de genre dans le mot “parent” favorise l’éclosion d’écoles coraniques et le départ de nos élèves vers celles-ci.»
« Nos amis musulmans, que nous savons opposés à cet éloignement progressif des concepts de père-mère, homme-femme (…) ne vont point dans la rue, ni dans les urnes, pour exprimer leur conception, avance-t-elle. Mais ils vivent en créant un monde parallèle dans la République, où les choses sont comme ils veulent (…). Il n’y a pas chez nos amis musulmans de parent 1 et de parent 2, ajoute Mme Thill, qui cite dans sa lettre, parmi les experts qui se sont prononcés sur l’extension de la PMA, des juristes , des scientifiques , des associations mais aussi des francs-maçons». Bigre ! Elle pourra toujours plaider pour sa défense qu’Alain Minc himself explique dans Le Point que le Système n’existe pas, que l’influence des Soros, Rothschild, Bilderberg sont des fantasmes de complotistes bas de plafond, mais que les Francs-maçons eux, sont une force enfouie toujours puissante , bref que « les francs-maçons, ce n’est pas un fantasme. C’est une réalité, y compris dans le monde économique. »
Pour le reste de ses propos, Mme Thill aura du mal à trouver des oreilles compatissantes à gauche, chez les libéraux progressistes et chez les lâches de droite mais qui n’en pensent pas moins. Porte-parole du groupe LRM, Marie Lebec «dénonce une lettre caricaturale, comme Agnès Thill peut l’être ». « Les gens ont besoin de mettre leurs convictions sur la table. Ça va être un point de crispation au sein du groupe. Pour peu que ça arrive dans un moment de tensions… » Le socialo-macroniste et très immigrationniste Aurélien Taché a de nouveau exigé la démission de Mme Thill exigeant qu’elle soit exclue du groupe LREM « sans plus attendre » : « Stop. Homophobie, islamophobie (…) », écrit-il sur Twitter. Sa collègue Laurence Vanceunebrock-Mialon, millitante LGBT assumée a crié elle, aussi au blasphème : « Marre qu’une députée LRM puisse prononcer des propos homophobes et islamophobes aussi librement… Le courrier reçu par mes collègues et moi-même est un tapis de sottises qui stigmatise inutilement deux minorités. En France, il n’y a pas de parallèle à la République. »
Mme Vanceunebrock-Mialon n’est pas très informée ou confond son vœu pieu et la France telle qu’elle dérive, ce qui n’est pas plus rassurant. En France, oui, hélas, une contre-société s’est installée dans de très nombreux quartiers pluriels, vit en parallèle à la République, est nourrie par une immigration massive, développe des revendications ethnico-religieuses, communautaristes. Mme Thill craint à l’évidence que soit atteint le point de non retour, estime que l’adoption de la PMA comporte un risque supplémentaire de fracture, voire même de « partition » avec les populations issues de l’immigration musulmane comme le disait François Hollande. Pour autant, Agnès Thill qui à notre connaissance n’est pas musulmane, oublie curieusement de citer tous les Français non mahométans, chrétiens ou non, qui comme elle, sont également opposés à la PMA. Et ils sont, en terme non pas statistique mais purement comptable, plus nombreux que les musulmans vivant en France. Oui, ils sont même de plus en plus nombreux ceux qui refusent de se soumettre aux propagandistes du sens de l’histoire, des sociétés liquides sans frontières, sans repères, sans identités; tous ceux qui ne se cachent pas non plus derrière le risque islamiste pour dénoncer les mots d’ordre frelatés de la pseudo modernité, le militantisme sociétal des lobbies qui ont (aussi) contribué à l’élection de M Macron.
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Gilets jaunes : et s’ils faisaient aussi remonter la natalité
Conseil pédagogique avec mes collègues pour préparer la rentrée prochaine. Je suis le seul homme au milieu de quatre femmes. Morosité. Elles ne sont pas « stylos rouges » mais l’inquiétude transpire : la dotation horaire globale (DGH) en berne, la baisse des effectifs, un poste menacé, et « T’as vu la démographie ? » Traduisez : notre établissement de Réseau d’éducation prioritaire (REP) n’attire guère, ni notre ville, qui perd des habitants. Et, en plus, tous ces couples qui ont de moins en moins d’enfants. D’ailleurs, en la matière, mes collègues, qui ont entre 38 et 47 ans, suivent de façon exemplaire le mouvement général. Du coup, c’est des heures, des postes qui sont menacés par les enfants qu’ils n’ont pas eus. Comme leurs retraites.
Démographie ? Les chiffres de 2018 viennent de tomber et ils ne sont pas bons : 10.000 naissances en moins. Quatrième année de baisse consécutive. Les démographes soulignent que, depuis 2015, toute une série de mesures touchant les prestations familiales (plafonnement, revalorisation des montants et des seuils inférieure à l’inflation pour les allocations, suppression du dispositif de retraites anticipées pour les femmes fonctionnaires mères de trois enfants, etc.) ont contribué à cette baisse de fécondité. Les économistes nous disent que ce n’est bon ni pour les retraites, ni pour la croissance, ni pour les déficits.
Il faut mettre cette question à l’ordre du jour du grand débat. Les Français ne veulent pas de la solution d’Yves Cochet (moins de bébés mais plein de migrants) qui, de fait, est déjà en marche. Car si les chiffres des naissances et des décès sont mauvais, ceux de l’immigration sont bien trop hauts.
Dans Le Figaro, le démographe Gérard-François Dumont fait un lien avec la crise des gilets jaunes : « Dans les cahiers de doléances, certains ont déjà demandé que les allocations familiales soient revalorisées à hauteur de l’inflation ! Il faut aussi voir les “gilets jaunes” comme un mouvement créateur de liens sociaux. Des Français qui vivaient seuls se sont rencontrés, les ronds-points sont devenus de nouveaux lieux de sociabilité. Il n’est pas exclu que ce mouvement favorise la création de nouveaux couples et de nouveaux bébés ! »
Le géographe Laurent Chalard, lui, toujours dans Le Figaro, a pointé une autre conséquence néfaste de cette baisse de la fécondité et de la natalité : la désertification de certains territoires, comme le Cantal. Pour y remédier, il propose une prime de naissance territorialisée ciblant ces communes de la France périphérique. Chiche !
Notre Président sans enfant vient de dire qu’il n’y avait pas de tabou. Il est donc temps de mettre sur la table et dans les cahiers de doléances la question de l’aide à la natalité pour la France rurale et périphérique.
Et je suis sûr que mes collègues seront très contentes de voir arriver, dans quelques années, ces petits de la France périphérique au lieu de se transformer tous les jours en professeurs de français langue étrangère (FLE) pour migrants mineurs non accompagnés.
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Immigration : Les demandes d’asile augmentent en France, +22% en 2018. 250.550 titres de séjour ont été accordés en 2018 (MàJ)
16/01
La hausse de ces attributions s’est poursuivie en 2018, selon les premières statistiques annuelles de la Direction des étrangers en France publiées mardi. Tout comme celle des demandes d’asile qui, elles, ont progressé de 22 % en un an.
Toujours plus de titres de séjour, un peu plus d’expulsions et un nombre record de demandes d’asile en 2018. Ce sont les principaux enseignements des statistiques provisoires de l’immigration, de l’asile et de l’accès à la nationalité française publiés mardi par le ministère de l’Intérieur.
L’an dernier, 255.550 nouveaux titres de séjour ont été délivrés selon ces chiffres provisoires, soit une hausse de 3,3 % par rapport à 2017.
Une augmentation qui s’explique par la hausse des admissions pour motif étudiant (82.580, + 2,8 %) et pour motif économique (32.815, + 19,5 %). La progression est aussi alimentée par la délivrance des «passeports talents» de la loi du 7 mars 2016, par lesquels 27.215 titres de séjour ont été délivrés ou renouvelés. Le motif familial reste stable, avec 89.185 titres délivrés en 2018 (+ 0,5 %).
Parallèlement, 15.677 étrangers clandestins ont été expulsés (+ 9,9 % sur un an). «C’est une progression notable depuis le début de la décennie», assure-t-on à la Direction générale des étrangers en France…
15/01
La France continue d’attirer les demandeurs d’asile
Les demandes de protection ont augmenté de 22 % en 2018, à l’inverse de la tendance observée dans la plupart des pays européens.
Dans sa lettre aux Français du dimanche 13 janvier, Emmanuel Macron a souligné son attachement au « devoir » d’offrir un « refuge » à ceux « qui ont fui les guerres, les persécutions », alors que la France connaît une hausse continue des demandes d’asile depuis 2014. D’après les chiffres du ministère de l’intérieur, cette hausse s’est poursuivie en 2018, puisque 122 743 personnes ont sollicité la protection de la France (+ 22 %). Cette demande provient principalement d’Afghanistan, d’Albanie, de Géorgie, de Guinée et de Côte d’Ivoire.
Au terme de leurs démarches, 46 700 personnes ont été placées sous la protection de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), d’après les informations du Monde, soit une augmentation de 9 % par rapport à 2017. Les Afghans, les Syriens et les Soudanais sont les premiers ressortissants à avoir obtenu le statut de réfugié ou la protection subsidiaire. Au total, le taux de protection des demandeurs d’asile s’élève à 27 %. Il monte à 36 % si l’on tient compte des décisions en appel.
Dans l’Union européenne, la tendance est à la baisse des demandes d’asile, après les pics de 2015 et 2016. Les arrivées sur le continent sont elles aussi en repli puisque, d’après l’agence européenne Frontex, 150 000 personnes sont entrées de manière clandestine en 2018 sur le territoire européen, un volume au plus bas depuis cinq ans.
Comment expliquer la dynamique française, qui semble s’inscrire à contre-courant ? Dans une note publiée par le think tank libéral Fondapol en octobre 2018, Didier Leschi, le directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), soulignait la « position singulière » de la France, devenue à son sens un pays de rebond. Aujourd’hui, 37 % des personnes qui s’enregistrent sur le territoire pour demander l’asile sont en effet des « dublinées ». C’est-à-dire qu’avant d’arriver en France, elles sont passées par un autre Etat-membre qui, conformément au règlement européen de Dublin, aurait dû examiner leur demande de protection.
[…]
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Espagne : Des bus payés par Madrid pour envoyer les migrants dans les pays du Nord (Die Welt)
Le nombre de migrants arrivant par la mer en Espagne n’a jamais été aussi élevé. Ce qu’ils deviennent, on peut le voir dans un village d’où partent des bus vers le nord. Il est clair que l’Espagne ne se soucie guère de l’UE et qu’elle encourage leur voyage vers l’Europe centrale.
Par une tiède soirée d’hiver, les hommes des Voyages Rios attendent que le soleil soit couché avant de démarrer les moteurs de leurs deux autocars et de se diriger vers la nationale N340.
Celui qui les suit peut les voir […] tourner dans une impasse […]. Après deux kilomètres et demi, ils s’approchent d’un écriteau portant l’inscription « Finca privada » [« Propriété privée« ]
[…]
Rien n’indique que se trouve ici un hébergement pour réfugiés, administré par la Croix Rouge et subventionné par le ministère du Travail, de l’Immigration et de la Sécurité sociale. […] Le porte-parole indique que l’accès au domaine est interdit aux journalistes.[…]
Le portail métallique est ouvert. Le gardien fait signe aux bus de passer.
Les bus ressortent peu après du domaine, les chauffeurs rejoignent à nouveau la nationale et se dirigent ensuite vers l’autoroute.
C’est l’instant où le gouvernement s’affranchit des règles sur lesquelles l’Europe s’est mise d’accord. Car, dans les bus, se trouvent des douzaines de personnes qui ont atteint peu de jours auparavant le continent européen.
C’est l’Espagne qui serait compétente pour les procédures d’asile. Mais, en cette soirée du 5 janvier, l’un des deux bus fait le trajet de l’Andalousie à Barcelone, l’autre va à Bilbao. Ces deux villes sont situées au nord du pays, la France est toute proche. L’Allemagne n’est qu’un peu plus loin.
[…] L’État encourage les migrants à quitter la péninsule ibérique pour aller vers le nord. […]
D’où les bus, payés par le gouvernement, comme Madrid l’a confirmé en réponse à notre demande.
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Saint-Leu-la-Forêt (95) : La préfecture refuse un projet de crèche et impose en catimini un centre d’hébergement d’urgence
Pendant le lancement du grand débat national, l’étatisme se poursuit avec des décisions prises par les préfectures sans aucune concertation avec les élus locaux, preuve s’il en est que ce grand débat est un enfumage massif. Ce n’est pas la parole qu’il faut donner au peuple, mais le pouvoir, selon le principe de subsidiarité, bien rappelé dans le courrier ci-dessous.
Sébastien Meurant, sénateur LR du Val d’Oise et ancien maire de Saint-Leu-la-Forêt, écrit au préfet :
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Pandore et sa deuxième boîte
L'avant débat, consacré aux limites que le pouvoir imagine pouvoir tracer, pour freiner la libre expression des Français. Cela demeure encore aujourd'hui dans le registre comique. Nous devrions profiter de ce répit, avant qu'il tourne au tragique, pour souligner les inconstances, les incertitudes et, à de nombreux égards, les incongruités de celui que l’on n'appelle plus Jupiter, encore moins le Maître des Horloges, sinon par dérision.
Nouveau revirement en effet dans sa Lettre aux Français : le président revient à la case qu'il avait effleurée dans son allocution du 10 décembre. On pourra donc parler de l’immigration.
Remarquons qu’à l’instant, comme cela vient de sortir, cela risque de se révéler provisoire : le curseur proposé se préoccuperait de quotas.
Campons bien au départ les trois points de vue concurrents. Ils sont appelés à se partager l'opinion, évidemment divisée.
Première approche : celle des gens aux yeux desquels on n'en fait jamais assez au bénéfice des migrants d'où qu'ils viennent, quels que soient leurs effectifs. Le quotidien Le Monde dans son édition faussement datée du 15 janvier en fait les seuls dignes d'intérêt. Le journal nous assène ainsi les déclarations immigrationnistes comme s'il s'agissait d'expertises scientifiques.
Nous apprenons ainsi que Pierre Henry, directeur de France Terre d’asile "reste perplexe sur l’opportunité de jeter cette question au milieu de ce grand brouhaha, de ce bazar aux idées courtes." Cet homme aux idées longues s'inquiète de voir se déployer un débat "dans l’hystérie et la surenchère". On ne peut que lui donner raison. Mais cela vaut pour tout le processus, imitant les États Généraux de 1789, sans même recourir aux élections, et pas seulement pour cette question-là. François Gemenne est présenté comme spécialiste des mouvements migratoires en sa qualité de chercheur à l’université de Liège. Il déclare, sur le mode péremptoire : "Les migrations sont un sujet dont il faut débattre mais le faire ici, cela sous-entend qu’elles sont responsables du déclassement dont les gilets jaunes se plaignent et cela peut vite déboucher sur la désignation de boucs émissaires." Enfin parmi les trop nombreux députés du parti présidentiel La République en marche, le journal a trouvé un certain Aurélien Taché, qui reste, nous dit-on, mitigé : "Dans une société où on réfléchit aux enjeux de citoyenneté, il est normal qu’on évoque le sujet si c’est pour avoir une politique migratoire claire. En revanche, il est étonnant qu’il apparaisse de façon aussi précise sans que le président n’en ait parlé avec sa majorité et alors que ça n’était pas remonté du mouvement des gilets jaunes."
On se retrouve donc en lisant tous ces doctes avis dans une séance de catéchisme humanitaire, irréfutablement renforcé de fausse connaissance, où les derniers rogatons démocrates chrétiens concurrencent en platitude les plus urticants francs-maçons.
Deuxième attitude : celle des technocrates qui entrent dans le jeu des quotas. Notons que François Fillon, candidat malheureux en 2017 allait dans ce sens. On planifierait comme cela des chiffres passoires. On quantifierait sur le papier, tout en admettant des exceptions présentées pour obligatoires, destinées à submerger la règle. On continuerait ainsi avec le regroupement familial à sens unique, sur le territoire de l'Hexagone. On disserterait sur l'extension de ce droit aux enfants quasi adoptifs, sachant que l'islam récuse l'adoption. On reprendrait la formule jésuitico-macronienne de nos soi-disant obligations en matière d'asile. Moyennant quoi l'invasion continuera.
Troisième et dernier point de vue : on permet de s'exprimer au ressenti de 80 % des Français. Il rejoint celui de 80 % des Européens. On mesurera peut-être avec une règle millimétrée un petit plus ou un petit moins selon le degré d'exposition au fait migratoire.
Leur réponse tient en trois mots : ras le bol.
Cela veut dire, mon prince, que le sentiment populaire, que l'on taxera de populiste, pourquoi pas, si l'on ouvre véritablement le débat, se traduira par des quotas négatifs. Et par quelques questions indiscrètes. Combien de reconduites à la frontière ? Combien d'inactifs expulsés ? Combien d'imams polygames que l'on cessera de subventionner par des allocations familiales ? etc.
Dernière solution, certes : l'État tente, une fois de plus, de falsifier la libre expression des opinions, en intimidant les participants.
Le Figaro du 10 janvier s'inquiétait, sans doute juste titre, d'une ouverture de la boîte de Pandore des hausses d'impôts. Une boîte peut en cacher une autre.
JG Malliarakis
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Le « Grand débat » est un piège !
Par Étienne Tarride, avocat ♦ Pour Etienne Tarride, le « Grand débat » proposé par Emmanuel Macron et son gouvernement est plus dangereux qu’on l’imagine. Un pas de plus vers la « post-démocratie ». Explications.
Dans une Démocratie, le débat a lieu tous les jours et n’est pas limité à des dates décidées par les pouvoirs publics. Dans une Démocratie, chacun des citoyens décide de quoi il veut parler et quand il veut en parler. Or, de même que les gens du pouvoir et ceux des médias dominants indiquent aux opposants, aujourd’hui, qu’ils veulent refaire l’élection de 2017 dès qu’ils émettent une critique, il y a fort à parier qu’ils leur diront demain qu’il n’est plus temps de donner son opinion puisque le débat est clos.
Pourquoi ne pas décider, dans la foulée, que les élections auront désormais lieu l’année et le jour fixés par le pouvoir sans s’attacher à un vieux calendrier dépassé ? Pourquoi ne pas décider que les manifestations ne pourront se tenir que dans les lieux choisis par le pouvoir et que les revendications non déclarées à la préfecture trois jours à l’avance au moins exposeront leurs auteurs à des sanctions pénales ?
Le « Grand Débat », moment autorisé de critiques et de propositions suivi du silence dans les rangs, est un pas de plus vers une post-démocratie vers laquelle nous avançons en pente douce. Une post-Démocratie qui n’est pas une dictature mais qui fait litière de nombre nos droits d’expression.
Si la situation se présente ainsi,c’est d’abord du fait des partis politiques qui ne remplissent plus leur rôle. Ce sont les partis politiques qui ont pour mission première d’organiser des débats puis d’en faire remonter les conclusions vers les pouvoirs législatif et exécutif. Ils se sont tous montré défaillants et se sont transformés en des écuries présidentielles.
La « République En Marche » a, de ce point de vue une responsabilité principale. Ce parti détient le pouvoir exécutif et l’essentiel du pouvoir législatif. L’organisation du pseudo Grand Débat montre d’abord que ce parti n’a pas su mener de débats en son sein ce qui était pourtant, à en croire son candidat pendant la campagne, sa vocation première. Convoquer un débat public pour tenter d’effacer cette carence est une opération à la limite de l’abus de pouvoir. Votre débat, faites- le chez vous d’abord.
Le débat, continuons à le faire chez nous sans nous préoccuper des oukases publics. Apprenons à débattre avec des gens que nous estimons éloignés de nous et dont certains le sont peut-être moins que nous le croyons aujourd’hui. Je ne crois pas qu’il soit impossible de nous rapprocher sur quatre points capitaux :
- L’Europe de Nations
- L’immigration voulue et non subie
- Une meilleure distribution des richesses
- La réforme des institutions par une Constituante.
Mais le « Grand Débat » à la Macron, c’est non.
Etienne Tarride 12/01/2018
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L’agence Frontex annonce une très forte hausse d’arrivées de migrants pour 2019, qu’a donc prévu Macron ? Rien
Depuis 5 ans nous nous inquiétons, nous mettons en garde, nous prévenons, et toujours en vain et aujourd’hui c’est l’Union Européenne, cette « union » qui sciemment, volontairement, a mis en place cette invasion, qui s’émeut devant la certitude, à présent, que des millions d’Africains et de Maghrébins se préparent à fuir massivement leur continent pour rejoindre l’Europe.
L’appel au secours de FRONTEX, l’agence européenne de surveillance des frontières, prouve que l’Europe commence à paniquer réellement devant l’arrivée de plus en plus massive de migrants clandestins en provenance du Maroc et de l’Algérie, dont 40% passent par l’Espagne.
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Immigration : L’Espagne empêche le bateau de l’ONG Open Arms de prendre la mer
L’ONG de sauvetage de migrants Proactiva Open Arms a affirmé ce lundi que l’État espagnol empêchait son bateau Open Arms de prendre la mer pour aller secourir des migrants en Méditerranée.
«De nouveau bloqués au port. La capitainerie de Barcelone (dépendant du ministère espagnol de l’Équipement, ndlr) refuse à l’Open Arms l’autorisation de partir vers la Méditerranée», a tweeté ce lundi matin l’ONG qui a son siège près de Barcelone.
«Nous empêcher de sauver des vies est irresponsable et cruel. De lâches politiciens mettent en marche le compteur de morts», a dénoncé le fondateur de l’ONG, Oscar Camps.
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