La Mer Méditerranée a vu d’innombrables empires croître et décliner. En est-on fini avec les grands rêves autour de cet espace géopolitique crucial ?
Pour Jean-Paul Gourévitch, les rêves d’empires sont devenus des rêves de passage.
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La Mer Méditerranée a vu d’innombrables empires croître et décliner. En est-on fini avec les grands rêves autour de cet espace géopolitique crucial ?
Pour Jean-Paul Gourévitch, les rêves d’empires sont devenus des rêves de passage.
Marc Rousset
En date du 15 mars 2018 à 73 miles nautiques de la Libye, une bataille navale a eu lieu en Méditerranée entre l’« Open Arms » de l’ONG catalane Proactiva et un bâtiment patrouilleur des garde-côtes libyens.
Le code de bonne conduite imposé par l’Italie aux organisations internationales d’aide aux clandestins interdit aux ONG d’entrer en contact avec les réseaux des passeurs, ainsi qu’ils avaient pris la détestable habitude de le faire, en convenant d’un lieu de rendez-vous avant même que les clandestins ne soient officiellement naufragés. C’est ainsi que le « Luventa », navire allemand de l’ONG « Jugend Rettet » a été saisi à Lampedusa.
Formée et équipée par l’Union européenne depuis juin 2016 dans le cadre de l’opération Sophia contre « le trafic de migrants » en Méditerranée, la marine libyenne est de plus en plus efficace. Le 15 mars, les Libyens sont informés par un centre maritime basé à Rome, de la présence d’une embarcation surchargée en difficulté à 73 miles de leurs côtes.
Une véritable course navale s’engage alors avec le patrouilleur qui croise l’Open Arms beaucoup plus lent à 10 miles du lieu de naufrage. Furieux, les « humanitaires » mettent à l’eau deux puissants zodiacs qui reprennent l’avantage sur les Libyens et arrivent les premiers sur les lieux. Pendant deux heures, au beau milieu de la mer, les zodiacs humanitaires attendent l’Open Arms, empêchent les manœuvres du patrouilleur ainsi que les naufragés de monter dans le bateau libyen. Finalement le patrouilleur s’écarte et, après une escale à Malte, l’Open Arms est placé sous séquestre par la justice italienne.
L’ONG catalane avait, en fait, lancé un concours avec les gardes – côtes libyens pour que les clandestins africains ne retournent pas en Afrique. La hantise des ONG, c’est qu’un jour les Européens découvrent les vertus de la fermeté australienne ; aujourd’hui il n’y a pas plus de victimes car aucun immigré clandestin indonésien ne tente la traversée sachant qu’il sera renvoyé dans son pays ou acheminé vers un lieu de rétention sur une île quelconque par la marine de guerre australienne.
Selon un sondage réalisé par la Fondation Szazadveg sur l’immigration clandestine, 78%des Européens sont favorables à un contrôle plus serré des frontières externes de l’Union Européenne. Ils font confiance aux États et non pas à l’UE pour sécuriser les frontières. 68% ont une peur « forte » ou « modérée » de l’arrivée massive des migrants africains au cours de la décennie à venir. Ils y voient une augmentation à venir de la criminalité et du terrorisme.
La majorité des sondés ne croit pas aux discours sur les besoins humanitaires des « réfugiés et autres demandeurs d’asile qui ont pour seule motivation : l’économie, les « allocations braguette » et les aides sociales. 73% pensent que l’immigration constitue une charge économique majeure. Bref, un grand malheur et non pas une chance pour l’Europe et la France !
Quand les États européens vont-ils enfin se décider à faire respecter leurs frontières, comme le faisaient leurs pères, en envoyant leur marine de guerre pour empêcher les traversées au large des côtes grecques et turques, plutôt que de payer une rançon de 3 milliards d’euros par an au Sultan Erdogan de la Sublime Porte ?
L’arrivée des migrants en provenance d’Afrique n’a rien d’inéluctable. Les Européens ont cette chance d’avoir une barrière naturelle méditerranéenne que n’ont pas les États-Unis avec les clandestins hispaniques.
Les ONG en Méditerranée ne sont en fait que des idéologues “droit de l’hommiste”, utopiques, inconscientes, irréalistes, décadentes, des passeurs de migrants, des ennemis de l’identité et de la civilisation européenne.
Verrons-nous, un jour, à Tourcoing, des bus réservés aux femmes ?
En Belgique, le parti Islam, qui prône l’instauration de la charia et, plus concrètement, la fin de la mixité dans les transports en commun, va présenter des candidats aux élections municipales dans un grand nombre de villes de Wallonie et de la région bruxelloise. Il a deux conseillers sortants et espère multiplier leur nombre par cinq.
Ses représentants, s’ils sont effectivement élus, ne constitueront pas pour l’instant un danger et seront incapables d’appliquer leur programme antidémocratique. Mais tout peut basculer dans quelques années avec l’accroissement du nombre de musulmans et le repli de ces derniers sur des bases communautaires, d’autant plus qu’outre-Quiévrain, des islamistes « modérés » pratiquent l’entrisme dans des partis « compatibles ». En effet, par souci de diversité, beaucoup de formations politiques nomment des fidèles de Mahomet à des places éligibles en se contentant d’une adhésion formelle à leur programme. Le nombre de conseillers musulmans ne cesse d’augmenter et si ces derniers ne sont pas tous aussi extrémistes que le parti Islam, ils font souvent passer les intérêts de leur communauté avant ceux de la formation qui les a fait élire. Ce phénomène est accentué par une particularité de la loi électorale belge qui permet de modifier l’ordre des listes proposées (le scrutin est proportionnel). Beaucoup de musulmans profitent de cette disposition pour favoriser leurs coreligionnaires alors que l’inverse ne se produit pas.
En France, les partis islamiques sont encore au stade embryonnaire. Ils sont, en outre, divisés entre les formations dominées par les partisans du turc Erdoğan (qui bénéficient du soutien financier d’Ankara) et celles qui représentent les personnes d’origine maghrébine. Mais ne nous leurrons pas. Tôt ou tard, nous aurons des députés intégristes, surtout avec l’introduction d’une dose de proportionnelle. 5 % des votants, c’est trois députés élus à la proportionnelle… Certes, en première approche, cela n’aurait pas d’incidence majeure en termes de rapport de force. Mais l’impact symbolique et psychologique serait très fort, comme on peut l’imaginer. En outre, le rôle des islamistes pourrait devenir capital si aucune majorité ne se dessinait à la Chambre. Ils pourraient faire l’appoint d’une formation de gauche en échange de concessions (voile à l’école, loi sur le blasphème, fin du porc dans les cantines, programmes de l’enseignement à la carte pour les élèves…). L’islamo-gauchisme n’est pas un vain mot et, déjà, il existe des liaisons un peu troubles entre ces deux tendances. En outre, le nombre de musulmans ne cesse de croître. Or, une étude récente montre la radicalisation et le séparatisme de la jeunesse musulmane. Les deux tiers d’entre eux sont favorables à la charia, contre un tiers pour leurs aînés. Le Parlement n’est pas le problème principal que la France va affronter. Tôt ou tard, des listes islamiques pourraient prendre le contrôle de municipalités où le poids démographique des musulmans est prépondérant.
Verrons-nous, un jour, à Tourcoing, des bus réservés aux femmes ?
Christian de Moliner
Tribune reprise de Boulevard Voltaire
Selon un sondage Ifop pour le site VieHealthy.com, publié le 11 avril et rapporté notamment par une dépêche de l’Afp, 81% des Françaises auraient été confrontées à une agression sexuelle dans la rue ou les transports en commun, sous « une forme verbale », « visuelle », par des gestes. « 32% des femmes déclarent avoir été victimes d’un frottement déplacé de la part d’un passant ou d’un passager, 29% d’attouchements à caractère sexuel et 8% d’un viol. » « D’après cette étude est-il encore indiqué, le profil type des victimes pourrait être celui d’une femme jeune (moins de 25 ans), résidant dans une grande agglomération – notamment parisienne -, lycéenne, étudiante ou avec des revenus modestes. » Est-il besoin de le dire, le profil type des agresseurs, du moins celui très majoritairement répandu, est lui bien connu des jeunes femmes importunées, insultées ou agressées, mais aussi des sociologues, des policiers et des médias, mais chut! et surtout pasdamalgame…
Maître en amalgames, et pas des moindres, l’actuel président du Crif, Francis Kalifat, l’est assurément. Dans une tribune publiée par Le Figaro le 9 avril, le dirigeant communautaire essaye d’effacer l’impression désastreuse laissée par la confiscation, à des fins partisanes et politiciennes, de la Marche blanche en la mémoire de Mireille Knoll, telle qu’elle avait été voulue par son fils Daniel. Les anathèmes lancés par M. Kalifat, son attitude sectaire expliquent certainement, au moins en partie, l’échec de cette Marche qui n’a rassemblé qu’environ 8000 personnes, ce qui prouve encore une fois la très faible représentativité du Crif qui entend pourtant parler au nom des Juifs de France.
Francis Kalifat impute la responsabilité des débordements qui ont été constatés du fait d’ une « minorité de manifestants qui a brisé le recueillement du reste du cortège»… et à « Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon (qui) les anticipaient eux aussi, mais cela ne les a pas dissuadés de venir ». « Eux, les intolérants, ont ainsi pu prendre la pose en victimes de l’intolérance », affirme-t-il encore avec un culot assez incroyable. Tapant sur le même clou, il reprend les mêmes vieilles formules mille fois ressassées : « Si les dirigeants de ces partis veulent vraiment participer à l’unité de la nation contre l’antisémitisme, alors qu’ils fassent le ménage chez eux et qu’ils lèvent toute ambiguïté sur leurs amitiés et leurs complaisances avec de véritables antisémites. » A croire à le lire que des membres du Parti des indigènes de la république ont leurs entrées au sein du FN !
L’ennemi prioritaire semble bien être encore et toujours l’opposition nationale pour cet ancien militant du Betar, la branche jeune du parti d’extrême droite Likoud auquel appartient l’actuel Premier ministre israélien. Dans sa tribune, il intime l’ordre aux «républicains de gauche comme de droite (de rester) unis et (de continuer ) à résister à l’offensive de dédiabolisation de Marine Le Pen ». « Pour extirper ensemble ce cancer qui gangrène notre société et qui rend la vie des Français juifs de plus en plus difficile, il en va de la France et de la République. Le Crif est prêt à relever le défi. »
Bernard Antony, président de l’Agrif, a réagi aux propos de M. Kalifat avec des arguments assez imparables: «le Front National prônerait-il une politique d’accueil des migrants bien plus sévère que celle appliquée par le gouvernement israélien pour les immigrés non-juifs ? (Le choix entre le retour au pays moyennant un modeste pécule ou la prison !). Le Front National prônerait-il une politique de lutte contre l’islamo-terrorisme plus dure que celle mise en œuvre (avec succès) en Israël ? Le principe politique de respect de la préférence nationale serait-il donc admirable pour ce qui est de l’État hébreu et une abomination pour la France ? Par ailleurs, devrait-on professer dans notre pays moins de respect pour l’identité culturelle de la France, fondamentalement façonnée par l’héritage celte et gréco-latin, judéo-chrétien et catholique qu’en Israël pour l’identité juive du pays (mais aussi chrétienne et musulmane) ? »
Les contradictions, voire le double langage de certaines figures communautaires, autoproclamées représentatives, choquent beaucoup de nos compatriotes, à commencer par les juifs qui votent FN. Et ce d’autant plus en cette période qui voit désormais une très large majorité de Français prendre conscience que les nationaux avaient vu juste en prévenant des conséquences de la folle politique de submersion migratoire. Il y a quelques jours, le site conservateur pro-israélien dreuz info a relayé les travaux de l’universitaire et ex président du comité économique de l’Otan, Yves-Marie Laulan sur le coût de l’ immigration en France « pour l’école, les transports, le logement, la sécurité sociale, les aides… » Nous nous nous en étions fait l’écho, notamment en 2015, sur notre blogue, « selon les différentes hypothèses, les définitions retenues pour les populations étudiées et le périmètre des dépenses et des recettes analysé, ce surcoût budgétaire dû à l’immigration est annuellement de 17 milliards dans la dernière étude de Jean-Paul Gourévitch (2012), de 42 milliards pour Pierre Milloz (1997), de 73 milliards pour Yves-Marie Laulan (2012), de 84 milliards dans l’étude toute aussi pointue et fouillée d’ André Posokhow (2014) ».
C’est bien la politique des partis et personnalités invités au dîner annuel du Crif, pour lesquels M. Kalifat et ses prédécesseurs ont appelé systématiquement à voter pour faire barrage au FN, qui est pourtant responsable de cette situation constate Bruno Gollnisch. Et qu’il ne soit pas dit que le moindre parcelle du vieux pays gaulois sera épargnée. Dans son article 9, le projet de loi asile et immigration souhaite notamment une répartition « plus équilibrée des demandeurs d’asile sur l’ensemble du territoire… ».
Une mesure qui s’ajoutera à l’élargissement voulue du regroupement familial et à toutes celles mises en place par les prédécesseurs d’Emmanuel Macron. S’agirait-il de transformer définitivement la France « en hôtel » comme le dit Jacques Attali, d’en finir avec cette « idéologie française » dénoncée par BHL, avec cette « France moisie » conspuée par Sollers? Voudrait-on liquider définitivement « tout ce qui est terroir, béret, bourrées, binious, bref, franchouillard ou cocardier, » déjà tellement « étranger, voire odieux » à l’équipe du magazine Globe il y a trente ans? Ou plus prosaïquement assiste-t-on, par lâcheté, aveuglement, démission, impuissance, à la poursuite de la même fuite en avant?
Chacun est bien évidemment en droit de ne pas adhérer aux propositions du FN. Mais ce qui est certain c’est qu’injurier les nationaux au nom de mauvais fantasmes, exiger que l’opposition nationale soit maintenue dans le ghetto des parias, conspuer avec une terrible malhonnêteté son programme de défense de notre identité et de souveraineté nationales, participe d’une hystérisation du débat qui ne rend pas service à la France et aux Français dans la période que nous traversons. Quitte à relever un défi, il serait judicieux que la direction du Crif trouve enfin le sens de la mesure, abandonne les postures, cesse de prendre les juifs de France en otage, en finisse avec son discours d’ostracisme. La vérité vous rendra libre M. Kalifat!
https://gollnisch.com/2018/04/13/mais-pourquoi-tant-de-hargne/
Face à l’afflux constant d’immigrés, la Poste et la Mairie de Paris ont installé un guichet unique spécifiquement dédié aux demandeurs d’asile dans une Poste du 11ème arrondissement de Paris.
La Poste et la Mairie de Paris ont lancé mi-mars une expérimentation pour faciliter l’accession à un compte bancaire (Livret A) pour les demandeurs d’asile : mettre en place un guichet unique chargé de leur ouvrir un compte en banque. Il est placé dans le 11e arrondissement de Paris.
On ne vous en parlera pas trop et ce ne sera sûrement pas au menu de l’entretien d’évaluation de Macron à un an de son mandat. Mais l’Europe et la France naturalisent à tour de bras. Les Etats membres de l’UE ont octroyé la nationalité à près d’un million de personnes en 2016. En tête des heureux élus : les Marocains qui conservent aussi évidemment leur nationalité d’origine.
Selon les chiffres officiels d’Eurostat, « en 2016, quelque 995 000 personnes ont acquis la nationalité d’un Etat membre de l’Union européenne (UE), un chiffre en hausse par rapport à 2015 (où il s’établissait à 841 000) et à 2014 (889 000) ». Non seulement les chiffes de l’immigration s’accumulent d’une année sur l’autre (depuis 2010 ce sont des millions d’étrangers qui ont été nationalisés) mais avec la crise migratoire, ils se précipitent, donnant lieu à un progressif et constant changement de population. 12 % seulement de ceux qui sont devenus citoyens de l’un des Etats membres de l’UE en 2016 étaient auparavant citoyens d’un autre Etat membre de l’UE. La majorité sont des ressortissants de pays tiers ou des apatrides.
Les citoyens marocains forment le plus gros des troupes des nouveaux citoyens d’un pays de l’UE dont ils étaient résidents en 2016 (101 300 personnes, dont 89 % ont acquis la nationalité espagnole, italienne ou française), devant les citoyens de l’Albanie (67 500 personnes, dont 97 % ont acquis la nationalité italienne ou grecque), de l’Inde (41 700 personnes, dont près de 60 % ont acquis la nationalité britannique), du Pakistan (32 900 personnes, dont plus de la moitié a acquis la nationalité britannique), de la Turquie (32 800 personnes, dont près de la moitié a acquis la nationalité allemande).
De son côté la France a naturalisé 119 152 personnes en 2016 dont 15 % de Marocains et près de 15 % d’Algériens. La France arrive en tête de l’UE pour la nationalisation des Algériens et des Tunisiens et en deuxième position pour les Sénégalais et les Turcs. A savoir la population la plus dangereuse en matière de communautarisme et de terrorisme islamiste. Les Syriens arrivent bons derniers. Nous aurait-on menti ? C’est vrai que les vrais Syriens (grand mythe de la propagande d’accueil) se comptent proportionnellement sur les doigts d’une seule main.
La théorie du grand remplacement de Renaud Camus, qualifiée par les médias et les politiques de « fantasme complotiste », d’« idée raciste » d’« énormité véhiculée par l’extrême droite néonazie » est aujourd’hui validée par près de 50 % des Français qui ont des yeux pour voir et ne vivent pas tous retranchés dans les appartements ou les écoles des quartiers préservés. Selon une enquête de janvier dernier de la Fondation Jean-Jaurès et de Conspiracy Watch réalisée par l’Ifop, 72 % des Français sont « tout à fait d’accord » avec l’idée que « l’immigration est un processus inquiétant, qui cause des problèmes de coexistence entre des cultures très différentes et menace à terme leur mode de vie ». Tandis que près d’un Français sur deux (48 %) valide le « grand remplacement » qui suggère que « l’immigration est un projet politique de remplacement d’une civilisation par une autre organisée délibérément par nos élites politiques, intellectuelles et médiatiques et auquel il convient de mettre fin en renvoyant ces populations d’où elles viennent ».
Emmanuel Macron qui à Marseille avait salué son public en ces termes : « Je vois des Arméniens, des Comoriens, des Italiens, Algériens, Marocains, Tunisiens, Malais, Sénégalais… Mais je vois quoi ? Je vois des Marseillais, je vois des Français ! » ne fera rien contre ce processus légal de dilution de moins en moins lente.
Caroline Parmentier
Article paru dans Présent daté du 12 avril 2018
De Mylène Troszczynski, député européen du groupe ENL, sur Boulevard Voltaire:
"Au moment où Emmanuel Macron s’apprête à dévoiler un plan qui préconise l’injection de 48 milliards d’euros au titre de la rénovation urbaine des banlieues, la France rurale n’en finit plus de sombrer et d’être reléguée au rang de territoire sacrifié.
Depuis des décennies, les gouvernements de droite et de gauche dépensent par milliards dans les banlieues.Réaménagements urbains, réorganisation de la Justice, augmentation des effectifs policiers, création de maisons de quartier, rien n’y a été oublié, et pourtant, la banlieue n’aime toujours pas la France. À ces efforts s’ajoutent les réparations après les émeutes ou les attaques de commissariats, l’argent perdu par l’État ou par les commerçants en raison des trafics, les prestations ou les coûts indirects multiples. On cherche toujours, dans ces territoires à l’impossible reconquête, le « grand enrichissement » que promettait y voir éclore Fleur Pellerin, ministre de la Culture, soucieuse de démentir la substitution de population.
En dépit de ses efforts colossaux, la France qui travaille et qui ne casse rien n’en finit plus de payer pour les quartiers perdus.100 milliards d’euros y ont été engloutis depuis quarante ans… et nous avons les émeutes, nous avons la violence, nous avons les pompiers caillassés, nous avons les trafics et nous avons les islamistes ! Ce n’est pas faute d’avoir essayé. En 1985 les « CAP’S », puis avec Juppé les « ZFU », déjà Borloo lançait le « PNRU », Amara « Espoir banlieues » et Ayrault les « emplois francs ». Nous avons aujourd’hui les « zones d’éducation prioritaire » et leurs classes à douze élèves, 5.000 euros pour l’embauche d’un « jeune » de banlieue. Et pourtant, la situation s’aggrave.
En réalité, le pouvoir a fait un choix. L’arrivée de vagues migratoires est une chance économique. Les populations issues des banlieues permettent de répondre aux besoins du marché de l’emploi peu qualifié des grandes villes et de contrôler une masse salariale bon marché et peu syndiquée. Il faut donc entretenir ces zones urbaines à proximité des grandes métropoles… à tout prix.
Pendant ce temps, la France des campagnes et des petites villes meurt. Les perdants de la mondialisation, eux, travaillent, paient et roulent à 80 km/h désormais. Ils n’ont rien à dire et doivent rester invisibles. D’ailleurs, la sémantique vise à les rendre inaudibles. Moralement condamnés depuis longtemps, ils sont dans le camp du repli et de l’ignorance. Les grands gagnants de la mondialisation, tenants de la société ouverte et du vivre ensemble, exercent le pouvoir à leur profit, excluant par leurs choix des territoires entiers pourtant jusqu’alors créateurs d’emploi et de richesses.
Mais le grand mythe d’une société ouverte où « tout est possible » sera emporté par les peuples et nos gouvernants devraient considérer la contestation qui monte dans toute l’Europe et qui ne manque pas d’advenir en France, car la ruralité ne supportera pas éternellement le joug du modèle économique et social qui la relègue socialement et culturellement depuis trop longtemps."
Au moment où Emmanuel Macron s’apprête à dévoiler un plan qui préconise l’injection de 48 milliards d’euros au titre de la rénovation urbaine des banlieues, la France rurale n’en finit plus de sombrer et d’être reléguée au rang de territoire sacrifié.
Depuis des décennies, les gouvernements de droite et de gauche dépensent par milliards dans les banlieues. Réaménagements urbains, réorganisation de la Justice, augmentation des effectifs policiers, création de maisons de quartier, rien n’y a été oublié, et pourtant, la banlieue n’aime toujours pas la France. À ces efforts s’ajoutent les réparations après les émeutes ou les attaques de commissariats, l’argent perdu par l’État ou par les commerçants en raison des trafics, les prestations ou les coûts indirects multiples. On cherche toujours, dans ces territoires à l’impossible reconquête, le « grand enrichissement » que promettait y voir éclore Fleur Pellerin, ministre de la Culture, soucieuse de démentir la substitution de population.
En dépit de ses efforts colossaux, la France qui travaille et qui ne casse rien n’en finit plus de payer pour les quartiers perdus. 100 milliards d’euros y ont été engloutis depuis quarante ans… et nous avons les émeutes, nous avons la violence, nous avons les pompiers caillassés, nous avons les trafics et nous avons les islamistes ! Ce n’est pas faute d’avoir essayé. En 1985 les « CAP’S », puis avec Juppé les « ZFU », déjà Borloo lançait le « PNRU », Amara « Espoir banlieues » et Ayrault les « emplois francs ». Nous avons aujourd’hui les « zones d’éducation prioritaire » et leurs classes à douze élèves, 5.000 euros pour l’embauche d’un « jeune » de banlieue. Et pourtant, la situation s’aggrave.
En réalité, le pouvoir a fait un choix. L’arrivée de vagues migratoires est une chance économique. Les populations issues des banlieues permettent de répondre aux besoins du marché de l’emploi peu qualifié des grandes villes et de contrôler une masse salariale bon marché et peu syndiquée. Il faut donc entretenir ces zones urbaines à proximité des grandes métropoles… à tout prix.
Pendant ce temps, la France des campagnes et des petites villes meurt. Les perdants de la mondialisation, eux, travaillent, paient et roulent à 80 km/h désormais. Ils n’ont rien à dire et doivent rester invisibles. D’ailleurs, la sémantique vise à les rendre inaudibles. Moralement condamnés depuis longtemps, ils sont dans le camp du repli et de l’ignorance. Les grands gagnants de la mondialisation, tenants de la société ouverte et du vivre ensemble, exercent le pouvoir à leur profit, excluant par leurs choix des territoires entiers pourtant jusqu’alors créateurs d’emploi et de richesses.
Mais le grand mythe d’une société ouverte où « tout est possible » sera emporté par les peuples et nos gouvernants devraient considérer la contestation qui monte dans toute l’Europe et qui ne manque pas d’advenir en France, car la ruralité ne supportera pas éternellement le joug du modèle économique et social qui la relègue socialement et culturellement depuis trop longtemps.
http://www.bvoltaire.fr/48-milliards-ne-suffiront-banlieue-naime-toujours-france/
Ce sont les chiffres officiels d'Eurostat, publiés hier :
"En 2016, quelque 995 000 personnes ont acquis la nationalité d’un État membre de l’Union européenne (UE), un chiffre en hausse par rapport à 2015 (où il s’établissait à 841 000) et à 2014 (889 000). Si, parmi les personnes devenues citoyens de l’un des États membres de l’UE en 2016, 12% étaient auparavant citoyens d’un autre État membre de l’UE, la majorité était des ressortissants de pays tiers ou des apatrides.
Les citoyens marocains formaient le plus grand groupe de nouveaux citoyens d’un État membre de l’UE dont ils étaient résidents en 2016 (101 300 personnes, dont 89% ont acquis la nationalité espagnole, italienne ou française), devant les citoyens de l’Albanie (67 500 personnes, dont 97% ont acquis la nationalité italienne ou grecque), de l’Inde (41 700 personnes, dont près de 60% ont acquis la nationalité britannique), du Pakistan (32 900 personnes, dont plus de la moitié a acquis la nationalité britannique), de la Turquie (32 800 personnes, dont près de la moitié a acquis la nationalité allemande), de la Roumanie (29 700 personnes, dont 44% ont acquisla nationalité italienne) et de l’Ukraine (24 000 personnes, dont 60% ont acquis la nationalité allemande, roumaine, portugaise ou italienne). Ensemble, les Marocains, les Albanais, les Indiens, les Pakistanais, les Turcs, les Roumains et les Ukrainiens représentaient un tiers environ (33%) du nombre total de personnes ayant acquis la nationalité d’un État membre de l’UE en 2016. Les Roumains (29 700 personnes) ainsi que les Polonais (19 800) constituaient les deux plus grands groupes de citoyens de l’UE ayant obtenu la nationalité d’un autre État membre."
De son côté, la France a naturalisé 119152 personnes en 2016, dont 15% de Marocains et près de 15% d'Algériens.