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L’invasion migratoire continue et se renforce : Emmanuel Macron a annoncé que la France va ouvrir au moins 10 000 places supplémentaires pour des « réfugiés » d’ici à 2019.
Ceux ci seront cherchés directement au Niger et au Tchad par l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides. Ce chiffre ne prend donc pas en compte le nombre d’étrangers passant illégalement les frontières, mais vient s’ajouter à celui-ci.
Cette mesure est l’une des premières d’une série de modifications législatives et réglementaires visant à aligner la politique d’accueil de la France avec celle de l’Allemagne.
Pour rappel, cette politique a conduit l’Allemagne à accueillir plus d’un million d’immigrés depuis 2015 et six millions de migrants attendent aux portes de l’Europe !
Damien Le Guay est philosophe, essayiste, critique littéraire, conférencier. Il a publié La guerre civile qui vient est déjà là (éditions du Cerf).
Le FIGARO. – Une attaque au couteau a eu lieu hier, dimanche, à la gare Saint-Charles à Marseille. Deux femmes ont été tuées. L’assaillant, qui a crié «Allah Akbar» a été abattu. Votre dernier livre s’intitule, La guerre civile qui vient est déjà là. Est-ce à dire que nous sommes dans cette guerre civile – du moins sur certains territoires?
Damien LE GUAY. – Lorsque deux jeunes femmes innocentes (de 17 et 21 ans) sont égorgées au couteau, par-derrière, gare Saint-Charles et qu’un cri de guerre islamiste est répété par l’assassin, n’est-on pas en droit de constater qu’un climat de terreur est entretenu de mois en mois, attaques après attaques! Quand on constate que des attentats de ce type se répètent régulièrement sur notre territoire et qu’ils sont perpétrés par des nationaux, ne sommes-nous en droit de nous reconnaître dans une sorte de guerre civile qui ne dit pas son nom! Quand les victimes sont trucidées au hasard et que tous les meurtriers agissent au nom de l’Islam, ne sommes-nous pas en situation de guerre sur notre territoire! Ajoutons que le ministre de l’intérieur nous dit que des dizaines d’attentats ont été déjoués depuis le début de l’année et que 17.400 «fichés S» sont répertoriés, sans parler de tous ceux qui reviennent de Syrie et qu’il va falloir surveiller.
De toute évidence quand des assassinats se répètent, régulièrement, avec toujours les mêmes revendications, quand la menace est désormais partout et que nous sommes tous des victimes en puissance, quand les mesures de sécurité augmentent dans tous les lieux publics, quand les spécialistes vous disent que nous en avons pour plus de vingt ans, est-il encore possible de considérer qu’il s’agit là de simples «faits divers» à répétition qu’il faut, à chaque fois, minimiser? Non. Et pourtant, à chaque fois (comme hier pour Marseille) nos autorités «déplorent» ces attentats, montrent leur «compassion» à l’égard des victimes, indiquent leur «indignation» et dénoncent (comme hier le ministre de l’intérieur) «une attaque odieuse». À chaque fois nos autorités éludent la situation, relativisent l’acte et considèrent l’assassin comme un «fou». Ainsi, hier, le premier ministre, dans un communiqué, s’est-il empressé, de dénoncer le «criminel» et de s’en prendre à «sa folie meurtrière». Non, Monsieur le premier ministre, il n’y a pas de «folie» dans un terrorisme politique qui vise, au nom d’une idéologie islamiste, à lutter contre l’Occident, contre les «infidèles», contre les «impurs», les kouffars que nous sommes tous. Non, Monsieur le premier ministre, à chaque fois on découvre que ces terroristes suivent, d’une manière ou d’une autre, les mots d’ordre de l’Etat islamique avec, souvent, des «cellules-souches» animées par un imam salafiste qui prêche la haine et finit par convaincre certains de ses fidèles qu’il faut tuer «des mécréants». Et comme on pouvait s’en douter, dimanche soir, l’Etat islamique a revendiqué l’attentat. Tout cela renforce l’évidence: certains, ici, nous détestent et feront tout pour détruire ce tissu national qui tient ensemble tout le monde et défend une certaine manière de vivre «à la française».
Or, il nous faut considérer que des attentats répétés depuis au moins 2015, tous commis en invoquant le nom d’Allah, revendiqués par l’État islamique, ne relèvent pas de la folie d’individus isolés mais d’une action d’envergure et convergente, visant à lutter contre la France et ses valeurs pour imposer un climat de terreur et de défiance tous azimuts. De toute évidence, ces attentats sont liés les uns aux autres. Ils sont politiques avant d’être psychiatriques. Ils instaurent une «guerre civile larvée», selon l’expression de Gilles Kepel. Ne pas reconnaître cette «guerre civile» contre nous, entre nous, plutôt que d’améliorer la situation, l’aggrave. L’euphémisme tue, lui aussi. Nos politiques, par naïveté, manque de courage ou défaut de lucidité, refusent l’évidence. Dès lors, pour ne pas prendre la mesure de la situation, ils tergiversent. Plutôt que de soigner notre tissu national, ils laissent les problèmes s’envenimer. Prenons deux éléments. Le rejet de l’Islam ne cesse d’augmenter en Europe. En France l’enquête de Fondapol indiquait, il y a peu, que ce rejet est pratiqué par 60 % de nos concitoyens qui, dans les mêmes proportions, considèrent que l’Islam est une menace contre la République. D’autre part, les indices de radicalisation des Français musulmans augmentent. Un tiers d’entre eux, selon le rapport Montaigne d’il y a un an, font prévaloir les lois de l’Islam sur celles de la République. Et une enquête du CNRS indiquait, en mars dernier, que 15 % des lycéens musulmans de France pensent acceptable de lutter «les armes à la main pour sa religion» (…)
Le vice-Premier ministre hongrois SemjénZsolt a déclaré dimanche matin lors d’une interview sur la radio publique hongroise, que « la cause originelle de la crise migratoire est la franc-maçonnerie, laquelle a eu ses versions jacobine et bolchévique, et dont la chose ultralibérale de type Soros est l’une des nombreuses ramifications ».
Semjén Zsolt a aussi expliqué que « le commissaire européen Tibor Navracsics doit savoir mieux que quiconque, que ses collègues et son entourage, sont à la solde de George Soros ».
Ces déclarations interviennent alors que des affiches fustigeant le « plan Soros » – par lequel le milliardaire cosmopolite souhaite inonder l’Europe de migrants – sont placardées dans tout le pays.
Précisons que le vice-premier ministre catholique Semjén Zsolt est diplômé de théologie.
10/10/2017 – ALLEMAGNE (NOVOpress avec le Bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : C’est une concession de taille qu’Angela Merkel, la chancelière fraîchement réélue, a dû faire alors qu’elle avait toujours refusé de se prononcer sur cette question. Elle a annoncé hier des mesures visant à restreindre l’accueil de migrants en Allemagne, limitant le nombre de demandes d’asile possibles à 200 000 par an – tout de même !
Qu’est‑ce qui a causé ce changement de position ? Tout simplement les dernières élections législatives qui ont vu la montée fulgurante de l’AfD suite à la mobilisation d’une partie de la population excédée par la politique migratoire d’Angela Merkel. L’arrivée de 90 députés de l’AfD au Bundestag en fait la troisième force politique allemande et oblige Angela Merkel à négocier le soutien inconditionnel de ses alliés du CSU bavarois. Or cela fait des mois que le parti bavarois réclame une limitation des flots de migrants et il a aujourd’hui toutes les cartes de la coalition de gouvernement en main pour négocier avec la chancelière. Le CSU et la CDU se sont donc mis d’accord pour limiter le nombre de demandeurs d’asile à 200 000 par an, avec néanmoins une possibilité d’ajustement.
Mais rien n’est encore fait. Rien n’est simple pour Angela Merkel suite à ces élections, et si elle veut pouvoir gouverner, elle doit élargir sa coalition au parti Libéral‑démocrate et aux Verts et c’est là que le bât blesse. En effet, les négociations risquent d’être compliquées sur les questions migratoires, notamment avec les Verts chez qui la levée de boucliers commence déjà au sujet du plafond de 200 000 qui serait selon eux bien trop bas. La partie n’est donc pas encore gagnée pour Angela Merkel et pour tous ceux au sein de son parti souhaitant réduire l’immigration clandestine et légale. Les négociations devraient s’ouvrir dans les jours à venir.
Horst Seehofer, de la CSU, et les jeunes de la CDU réunis en congrès à Dresde ont obtenu que la chancelière immigrationniste Merkel mange son chapeau et limite l’immigration nette à 200.000 immigrés par an. Les jeunes de la CDU veulent pouvoir « décider qui entre dans notre pays ».
Un tabou vient donc de tomber, mais ce chiffre de 200.000 est beaucoup trop élevé. Il se rapproche de l’invasion migratoire qui, en France depuis quarante ans, oscille entre 200.000 et 300.000 immigrés – clandestins inclus – par an. À noter que l’hypocrisie politique est possible car le chiffre annuel allemand pourra être modifié chaque année selon l’importance du chômage.
Mais ce chiffre de 200.000, présenté comme une victoire, est en fait une demi-mesure suicidaire qui caractérise la pensée unique en Europe.
Les démocraties occidentales se sont, en fait, laissées enfermer dans le carcan du droit de l’hommisme, de la judiciarisation du pouvoir et de l’inacceptable multiculturalisme. Comment se fait-il que l’on tolère, sur le territoire national, des clandestins multirécidivistes qui assassinent nos jeunes femmes d’une façon horrible au couteau comme à Marseille ?
Seuls des partis patriotes comme l’AfD en Allemagne ou un FN nouveau avec un chef nouveau charismatique et compétent en France pourront lancer une révolution conservatrice des valeurs, mettre fin à l’invasion migratoire, au Grand Remplacement des populations, organiser une remigration vers leurs pays d’origine des déboutés du droit d’asile et des inassimilables.
Si l’on parle, un jour, de quotas en France pour l’immigration, il faudra qu’ils soient proches de 0 ou de 20.000 par an au maximum, mais que par contre des quotas de remigration élevés soient aussi fixés pour expulser les clandestins et obtenir la remigration, chaque année, d’un nombre minimum d’extra-Européens.
« La France, tu l’aimes ou tu la quittes ! » Cette politique devrait être menée conjointement avec une politique familiale dont le but officiel politique proclamé serait d’augmenter le taux de natalité des Français de souche européenne. Ce n’est pas l’immigration extra-européenne mais notre civilisation qui est une chance pour la France !
Pourquoi Mme Merkel a-t-elle cédé ? Uniquement parce que l’AfD a obtenu 12,6 % des voix et effectué une rentrée fracassante au Bundestag avec 93 des 709 sièges. Il y a quelques années, les Allemands avaient déjà entrevu la solution avec la fameuse maxime « Kinder, nicht Inder » (des enfants, pas des hindous), alors que le gouvernement allemand voulait faire venir en masse des informaticiens des Indes.
Franke Petry, ancienne responsable de l’AfD, a eu cette formule magnifique :« L’Union européenne ne veut plus des peuples mais des populations. » L’Union européenne a perdu le réflexe de survie et d’autodéfense. L’Europe est le seul endroit au monde qui appartient à tout le monde.
Or, avec Macron, le scandale de l’invasion migratoire continue, tandis que l’on ne pense qu’à la réforme du droit du travail, bref, l’arbre économique qui cache la forêt civilisationnelle et régalienne. Macron ne touchera pas à l’aide médicale d’État (un milliard d’euros par an), mais songe à supprimer les allocations familiales pour les Français des classes supérieures. Alors que 65 % des Français pensent qu’il y a trop d’immigrés en France, à peine un clandestin sur dix quitte effectivement le pays des droits de l’homme, suite au laxisme des juges et du droit, ainsi qu’à l’autorisation du pays de provenance. La Chine ne distribue aucun « laissez-passer » et le Mali, alors que l’on pourrait faire pression, le fait au compte-gouttes.
Alber Camus avait prédit dès 1957 : « À longue échéance, tous les continents basculeront sur la vieille Europe. Ils sont des centaines et des centaines de millions. Ils ont faim et ils n’ont pas peur de mourir. Nous, nous ne savons plus ni mourir, ni tuer. »
Cette tribune de Mathieu Bock-Côté [Figarovox 6.10], dit une fois de plus l'essentiel, après l'attentat de la gare Saint-Charles à Marseille. Cette même « peur de la dissolution de la patrie » qui surgit « des profondeurs de la cité » est bien celle qui étreint et mobilise nombre d'entre nous. LFAR
S'ils sont nombreux à avouer quelques réserves devant la référence à la guerre civile lorsqu'ils évoquent la situation de la France contemporaine, c'est que ce concept est traditionnellement associé à la division intime d'un pays entre deux clans où des familles se déchirent, où des parents voient leurs enfants se déchirer, où des frères se prennent mutuellement pour cibles. Ce n'est pas vraiment la situation présente de la France, pour peu qu'on ne la réduise pas à une entité juridique artificielle et désincarnée.
Les tensions qui se multiplient mettent moins en scène un peuple divisé dans ses profondeurs historiques qu'un pays bouleversé par une immigration massive et victime de fragmentation identitaire, où se sont multipliés les territoires se dérobant à la communauté nationale, dans lesquels l'islam radical parvient à s'implanter, le terrorisme n'en représentant qu'une facette parmi d'autres. DansRue Jean-Pierre Timbaud, Géraldine Smith a bien illustré de quelle manière la conquête islamiste s'avance en plein Paris. Le même phénomène se reproduit partout dans le pays.
Ce n'est pas sans raison qu'en l'espace de quelques années, ceux qui parlaient des territoires perdus de la république en sont venus à parler des territoires perdus de la France. Des pans du pays se dérobent à la souveraineté française, à la culture française, aux mœurs françaises. Il faut néanmoins nommer cette dynamique de partition territoriale et résister au relativisme ambiant qui invite à la dédramatiser. On se désole avec raison de l'avènement d'une France soumise, pour emprunter la formule d'un récent ouvrage. Mais on peine à trouver le terme adéquat pour décrire une crise qui fait surgir des profondeurs de la cité la peur de la dissolution de la patrie.
Il y a toujours quelque chose d'étonnant à voir les élites d'un pays travailler très fort à nier ce qui lui arrive, comme s'il fallait plaquer un écran sur le réel, pour prévenir une éventuelle révolte du commun des mortels. Ne s'agit-il pas, d'abord et avant toute chose, de ne jamais faire le jeu du Front national, quitte, s'il le faut, et comme nous y invitent certains philosophes, à dissimuler la part du réel qui pourrait alimenter sa progression ? On peut y voir la mécanique propre à l'idéologie qui mobilise le langage non plus pour décrire le monde mais pour le voiler. Notre époque n'est pas sans évoquer, à certains moments, un tableau orwellien. L'intelligence se retourne contre elle-même.
Il n'en demeure pas moins que les événements de Marseille nous obligent à penser plus radicalement le surgissement de la violence la plus barbare au cœur de la cité. On a beaucoup vu circuler sur les médias sociaux la photo des deux jeunes victimes. N'y voyons pas qu'un symptôme du triomphe de l'émotion et de l'image. Alors qu'on en vient presque à s'habituer aux attentats en précisant chaque fois mécaniquement le nombre des victimes, le visage souriant des victimes ensuite poignardées et égorgées peut encore bouleverser les âmes, désensibilisées par les carnages à répétition.
Une chose est certaine, c'est que les Français sont en droit de se sentir assiégés. Reprenons la formule litigieuse: c'est peut-être une forme de guerre civile au jour le jour. La sécurité du commun des mortels n'est plus garantie et tous savent, d'une certaine manière, que la violence peut surgir n'importe où, de n'importe quelle manière, et frapper indistinctement ceux qui sont en uniformes et ceux qui ne le sont pas. Dans l'œil des islamistes, tous les Français, et pourrait-on dire plus largement, tous les Occidentaux peuvent indistinctement servir de cibles. C'est qu'ils sont engagés dans une guerre totale où conséquemment, tout est permis.
L'islamisme excite les passions morbides et offre le fanion nécessaire à ceux qui veulent entrer en guerre contre la France. Il magnifie certaines pulsions nihilistes et peut ainsi assurer aisément le passage de la délinquance au terrorisme, comme on le constate de plus en plus souvent. Le djihad n'est pas une illusion occidentale. On rappellera aussi, puisqu'il faut encore le faire, que l'islamisme ne se réduit pas à la seule question du terrorisme. Il cherche aussi, de différentes manières, à occuper l'espace public et à soumettre la vie française à des mœurs qui lui sont étrangères. Plusieurs capitulent au nom de la tolérance.
C'est une guerre que le monde occidental peine encore à nommer, étrangement. On applaudit lorsqu'un leader politique ose nommer l'islamisme, sans se rendre compte qu'on se contente alors de célébrer le droit de nommer des évidences. C'est un peu comme si le simple fait de mentionner le réel sans le filtrer par le politiquement correct avait quelque chose de scandaleux. Il faut dire que du point de vue de la gauche médiatique, il s'agit effectivement d'un scandale. Elle est prête à se bander les yeux pour ne pas voir que le multiculturalisme mène au désastre.
Le réel ne passera pas : tel pourrait être son slogan. De même, si une information perce dans le débat public en empruntant le canal de la presse qui se prétend alternative, on l'entourera de la plus grande suspicion, comme si l'essentiel n'était pas de savoir si elle était ou vraie, mais de savoir qui la rapportait et pour quelle raison. On ne vérifie pas la crédibilité de la source, on s'intéresse plutôt à sa conformité idéologique. Comment ne pas voir là un exaspérant sectarisme idéologique ? Quiconque conserve la mémoire du XXe siècle n'en sera pourtant pas surpris.
Il est de plus en plus difficile de se le cacher : une partie naturellement minoritaire mais néanmoins significative de la population des banlieues carbure à la haine antifrançaise. La mouvance des Indigènes de la République est ouvertement en lutte contre la France. Les immigrés seraient victimes d'une forme de colonialisme intérieur et la France abuserait de ses privilèges en rappelant que la civilisation française n'est pas optionnelle chez elle. C'est ce que certains appellent le racisme d'État à la française.
Lorsqu'on trouve une mouvance qui milite ouvertement pour déboulonner les statues d'une figure historique comme Colbert, on comprend jusqu'où peut aller le rejet de la nation. Il s'agit en fait de criminaliser la mémoire de la nation pour ensuite justifier son éradication. On devine que ce zèle destructeur ne s'arrêtera pas là. On dépècera morceau par morceau l'héritage historique français pour qu'il n'en reste plus rien. Sans surprise, une nation dépossédée de son identité verra ses ressorts existentiels rompus et son instinct de survie inhibée.
À gauche de la gauche, on en vient presque à faire preuve de complicité avec l'islamisme en refusant systématiquement de le nommer, comme si le simple fait de mentionner les problèmes spécifiques à l'islam et à l'immigration musulmane relevait de la stigmatisation et d'une logique discriminatoire. Danièle Obono, de la France insoumise, semble se spécialiser dans ce créneau. On n'oubliera pas qu'il lui semblait plus aisée de dire Nique la France que Vive la France. Le slogan « pas d'amalgame » contribue à l'imposition d'un débat public de plus en plus abrutissant et déréalisé.
On en revient à l'attentat de Marseille. Il est facile et probablement nécessaire de blâmer les autorités pour leur négligence dans les circonstances. Mais il faut aller au-delà des critiques politiciennes qui cherchent un coupable à désigner à la vindicte publique pour prendre le problème avec plus de hauteur. Ce qu'il faut critiquer plus profondément, c'est une mutation en profondeur de la démocratie occidentale qui s'est laissée enfermer dans le carcan de la judiciarisation du pouvoir, qui le condamne à une impuissance de plus en plus définitive. Le droit-de-l'hommisme conjugué au multiculturalisme empêche finalement à la nation d'assurer la protection de ses membres.
On me pardonnera une question simplette : comment se fait-il qu'on tolère sur le territoire national des clandestins multirécidivistes? On pourrait élargir la question: comment la France en est-elle venue, au fil du temps, à normaliser et à banaliser la présence massive de clandestins sur son territoire, comme s'il ne s'agissait pas d'une violation de la souveraineté nationale et des règles élémentaires de l'hospitalité qui veut qu'on n'impose pas sa présence chez autrui sans en demander la permission. Mais le simple rappel de cette évidence peut vous valoir la pire étiquette.
À vouloir réduire la poussée migratoire des dernières années à une simple crise humanitaire, on en est venus à s'aveugler devant ses inévitables conséquences catastrophiques. On s'égosillera comme on veut en répétant que la diversité est une richesse et qu'il faut s'ouvrir à toutes les différences mais cela ne changera rien au fait qu'une mutation démographique aussi brutale et d'aussi grande ampleur peut provoquer le déclin du pays qui la subit ainsi que des convulsions sociales et identitaires de plus en plus radicales.
L'antiracisme nord-américain a son slogan : no one is illegal. Personne n'est illégal. On en comprend la signification : il faut abolir progressivement, et un jour totalement, la différence entre les nationaux et les étrangers, entre ceux qui sont citoyens et ceux qui ne le sont pas. Il n'y a plus, dans cet esprit, de peuples et de civilisations. Il n'y a que des populations interchangeables : aucune d'entre elle n'est en droit de se croire maître chez elle. Le droit des peuples à demeurer eux-mêmes est assimilé à un repli identitaire propre à l'émergence de toutes les phobies.
On revient à l'essentiel: il n'y a pas de bonne politique sans bon diagnostic. Dans cet esprit, il faudrait moins parler de guerre civile que d'un processus de décomposition nationale et civilisationnelle que les autorités ont décidé d'accompagner et de modérer, sans prétendre le combattre et le renverser, comme s'il était inéluctable. L'appel au redressement qui s'est fait entendre depuis quelques années ne relevait pas du fantasme réactionnaire. On voit mal, toutefois, qui est prêt à l'entendre et à le traduire en politique de civilisation. •
C’est moi, ou ce pays devient doucettement un asile de fous ?
Sur les grands médias « gommettes vertes », ayant passé haut la main le contrôle qualité Décodex, on ne disserte, comme chacun sait, que de façon nuancée et étayée, tout y est hautement fiable.
Ainsi, la députée Danièle Obono, sur France Info, a-t-elle pu, avec le plus grand sérieux, établir un parallèle entre le terrorisme islamique et… la Manif pour tous. Toujours plus loin, toujours plus fort : « Est-ce qu’il y a des personnes qui, au nom de leur religion, ont une idéologie réactionnaire et discriminante ? Oui ! De toutes les religions. Je vous rappelle qu’il y a quatre ans, il y a eu des dizaines de milliers de personnes qui sont descendues dans la rue au nom de leur religion (ah bon ?) pour s’opposer à une loi qui finalement a été votée » (c’est interdit ?). Et de poursuivre avec assurance : « Oui, il y a donc des personnes qui utilisent leur religion comme justification de leur comportement […] et qui justifient les actes d’autres personnes pour commettre des actes terroristes. » La journaliste de France Info lève un sourcil perplexe, émet une molle objection : « Ce n’est quand même pas du terrorisme. » Merci, vraiment, pour le gentil « quand même » qui ira droit au cœur desdits manifestants.
Personne, sur le plateau, pas un seul de ces distingués journalistes décorés de l’ordre de la pastille verte, de ces grands officiers du Décodex, n’a osé demander à Danièle Obono de citer l’ombre du début du commencement d’un acte terroriste inspiré de près ou de loin – même de très, très loin – par LMPT.
Pour minimiser l’horreur absolue, excuser l’inexcusable, il faut bien dire qu’à gauche, on commence à ramer… on donne d’un côté de la pagaie relativisme, de l’autre de la pagaie sophisme. En rythme, et on recommence. « Tous les chats sont mortels. Socrate est mortel. Donc Socrate est un chat », expliquait doctement le Logicien dans Le Rhinocéros de Ionesco. Tous les islamistes sont monothéistes. Le christianisme est monothéiste. Donc le christianisme est islamiste. Saperlipopette, c’est clair comme de l’eau de roche.
Et l’on peut décliner les variantes à l’infini : les terroristes sont croyants. Les catholiques sont croyants. Les catholiques sont donc des terroristes. J’ai bon, Danièle ? C’était déjà, du reste, peu ou prou la démonstration développée lors de son intervention à la tribune de l’Assemblée le 27 septembre dernier.
C’est, d’ailleurs aussi, en filigrane, la philosophie générale de toute la rhétorique « laïcité ». « Religion au travail : comment les entreprises font face », titrait Le Parisien, il y a quelques jours. « Deux managers sur trois sont confrontés au fait religieux dans leur entreprise », pouvait-on lire… avant quelques exemples : « C’est le refus de travailler sous les ordres d’une femme, d’accomplir une tâche à l’heure de la prière ou pendant le ramadan. » Il ne s’agit donc que d’une seule religion. Mais ce sont toutes les autres que l’on fourre dans le même sac : l’islam pose des problèmes au travail. L’islam est une religion. Toutes les religions posent donc des problèmes au travail.
C’était encore le point de vue, il y a quelques jours dans Libération, de Nicolas Mariot, qui avait comparé la radicalisation islamique façon Merah à la radicalisation patriotique des poilus. L’historien, face à la vague d’indignation, a présenté ses excuses à ceux qu’il avait pu choquer – c’est assez rare et méritoire pour le signaler -, mais l’idée était là.
C’était, enfin, l’angle de Sonia Nour, collaboratrice à la mairie de La Courneuve, renvoyant, à propos de la gare Saint-Charles, le « martyr (sic) [qui] égorge une femme et poignarde une autre » au « terrorisme patriarcal [qui] nous tue tous les deux jours ». Le terroriste islamiste, en somme, n’est pas plus criminel que le Français moyen, et Socrate fait miaou quand on lui gratte le cou. C’est moi, ou ce pays devient doucettement un asile de fous ?
Tout le temps de sa présence à Matignon, Manuel Valls fut dénoncé par l’extrême gauche (et une partie du PS) comme un social-traitre, le Premier ministre ne ménageant pas non plus ses critiques envers la gauche archaïque et Jean-Luc Mélenchon. Les procès mutuels en sorcellerie ne se sont pas apaisés depuis la courte victoire ( ?) aux législatives de Manuel Valls dans son « fief » d’Evry face à la candidate insoumise Farida Amrani -qui accuse quasiment ce dernier de tricheries, la question sera tranchée par le conseil constitutionnel. Une montée aux extrêmes qui s’est confirmée ces derniers jours avec le coup médiatique opéré par M. Mélenchon qui a démissionné le 6 octobre de la mission sur la Nouvelle-Calédonie présidée par M Valls. Une réponse aux récents propos de « l’ignoble Valls » qui avait pointé le « discours islamo-gauchiste» des députés de La France insoumise (LFI). M. Mélenchon affirme que l’ex Premier ministre de François Hollande « est un personnage extrêmement clivant du fait de sa proximité avec les thèses ethnicistes de l’extrême droite », «avec les dirigeants de l’extrême droite israélienne». Bref , « la bande à Valls est totalement intégrée à la fachosphère et à sa propagande » indique encore le conducator de LFI qui en terme de propagande grotesque, avouons-le, en connait aussi un rayon. On n’oubliera pas son discours ubuesque prononcé le 23 septembre à Paris lors d’un rassemblement contre la loi travail. Il avait alors déclaré, en plein négationnisme historique, que « c’est la rue qui a abattu les rois, c’est la rue qui a abattu les nazis », qui a fait échec « au putsch des généraux en 1962» (en 1961 en fait, NDLR)…
Un duel qui arrange bien les protagonistes qui savent bien que comme l’écrivait Drieu, « la propagande ça se fait avec les coups qu’on reçoit et avec les coups qu’on donne ». Cette tension verbale permet à Manuel Valls de revenir dans la lumière et à Jean-Luc Mélenchon de peaufiner son rôle d’insoumis(au petit pied) au politiquement correct. Car à l’évidence, la dénonciation de cette proximité de M. Valls avec Israël (même si prudemment M. Mélenchon a ajouté l’épithète d’extrême droite) est une autre façon de fidéliser une large partie de la clientèle électorale de LFI, celle qui a permis des scores conséquents aux candidats antisionistes de LFI dans les quartiers pluriels. Le tout au nom d’une logique communautaire, communautariste, que M. Valls lui-même avait bien intégré lorsqu’il était à Matignon et s’imaginait un futur élyséen…
Pour notre part, notons que si les actes dits musulmans et antijuifs -sur lesquels surfent un certain nombre de prébendiers et de figures du Système pour exister- ont reculé très sensiblement l’année dernière selon les statistiques fournies par le ministère de l’Intérieur, et il faut s’en réjouir, « le nombre d’atteintes aux sites chrétiens (lieux de culte et sépultures), qui représentent 90% des plaintes déposées, a encore augmenté l’an dernier. Le ministère a enregistré 949 actes en 2016, soit une hausse de 17,4% par rapport à 2015. Plus globalement, entre 2008 et 2006, les actes antichrétiens ont augmenté de 245%. »
Et le délire antinational se porte lui aussi très bien. On l’a vu avec l’agression dont a été victime le benjamin de l’Assemblée nationale, le frontiste Ludovic Pajot, frappé samedi soir par des antifas (mélenchonistes?) dans un bar de Béthune (Pas-de-Calais) ou encore avec la tentative grotesque du maire divers droite de la petite commune de Chanay, (Ain), Henri Caldairou, d’interdire une réunion du FN en présence de Nicolas Bay. «Le maire a appris mercredi que le FN débarquait. Il a été furieux. (…) Ce n’est pas une publicité qui nous honore, a déclaré à l’AFP une source municipale, Le fond n’a pas changé depuis 1940 (…) On est républicains, on essaie de ne pas galvauder l’esprit de la République» (sic ).
Le FN qui entend lui beaucoup plus sérieusement ne pas galvauder l’esprit de la France, sa souveraineté et ses libertés serait en train d’opérer « un tête-à-queue sur l’Europe » si l ‘on en croit Le Monde. « Elle paraît bien loin, au Front National, l’époque des discours accusant l’Union européenne (UE) de tous les maux et prônant l’indispensable sortie de l’euro. Depuis quelques semaines, dans toutes les bouches frontistes, les mêmes mots concertés les ont remplacés : chacun se vit désormais européen mais – pour l’Europe, mais contre l’UE ; pour la civilisation européenne, mais contre celle de Bruxelles. »
« Une ligne de crête difficile à tenir, estime le politologue Jean-Yves Camus : Comment organisent-ils la préférence nationale ou établissent-ils la souveraineté monétaire sans sortir ? Et comment gèrent-ils les flux migratoires en restant dans l’Europe, tout en disant qu’ils ne feront pas ce qu’elle nous dit ? . Sans compter, (ajoute-t-il) le qu’il sera bien plus compliqué pour la France de s’affranchir des règles européennes, comme le font la Pologne ou la Hongrie – sur le plan de l’économie, des frontières, des droits humains… –, sans un ferme retour de bâton de Bruxelles contre l’un des moteurs de sa construction.»
Un argument en l’espèce assez spécieux car c’est justement parce que la France est un poids lourd de l’UE, un trait d’union entre l’Europe du nord et du sud, que Bruxelles serait fatalement obligée de composer,ne pourrait pas frapper, soumettre ou sanctionner la France comme elle pourrait le faire vis-à-vis d’un Etat n’ayant pas la même importance.
Enfin, il est largement erroné, au-delà des ajustements tactiques et/ou sémantiques que le temps politique rend nécessaire, de dire que le discours du Front sur l’Europe a changé dans son essence. Il est intéressant de (re)lire ce sujet l’allocution prononcée par Bruno Gollnich à Evian en 2008 lors de l’université d’été du Front pour se rendre compte au contraire de la grande permanence de notre Mouvement dans son appréhension de la question européenne.
« Il est fait grief aux Nationaux d’être contre l’Europe » déclarait-il. « Il serait aussi stupide pour les patriotes d’un pays d’Europe d’être contre l’Europe qu’il le serait pour des Africains d’être contre l’Afrique, comme pour des Asiatiques d’être «contre l’Asie etc. » «A la vérité les nationaux combattent résolument les évolutions criminelles de l’Union européenne», mais « ils ne sont pas contre l’Europe, dans la mesure où leurs nations appartiennent géographiquement à l’Europe. Dans la mesure aussi où ils reconnaissent, par delà l’extrême diversité des caractères nationaux, un certain patrimoine commun aux peuples d’Europe. Dans la mesure encore où, dès lors que le voisinage impose des relations, ils préfèrent naturellement que celles-ci soient pacifiques, voire fructueuses, plutôt qu’agressives, voire hostiles.»
Bruno Gollnisch rappelait les vœux de l’opposition nationale de voir se construire une « union des patriotes », une « grande solidarité entre les Européens dont les mêmes forces obscures menacent l’identité». « De même, en réclamant que cet ensemble européen, à l’intérieur duquel les cloisons avaient sauté, mais qui devait en être pourvu sur ses limites extérieures, devienne un ensemble cohérent,raisonnablement protégées sur son pourtour à l’égard des flux financiers, des flux migratoires, des invasions de produits fabriqués à vil prix par les millions d’ouvriers sous-payés du tiers-monde, ce qui n’est plus le cas depuis que cet espace a été intégré dans l’Organisation Mondiale du Commerce, nous sommes à tout prendre plus soucieux des intérêts de l’Europe que nos adversaires. Et nous sommes de meilleurs défenseurs qu’eux des traditions européennes, quand nous défendons la famille, la vie, les corps intermédiaires, le droit naturel, la personne.»
-73,5% des 18-24 ans, en Pologne, votent pour des partis anti-immigration (institut Wiadomosci, juillet 2017).
-65,6% des Allemands interrogés considèrent les immigrés musulmans en Allemagne comme « plutôt mal ou très mal intégrés » (étude de la Fondation Bertelsmann, sondage Welt-Trend des 24 au 26 août 2017).
-52% des Britanniques interrogés estiment que l’islam constitue une menace pour l’Occident (rapport annuel du Groupe Fear and Hope, Yahoo News du 30 août 2017).
-6 Européens sur 10 expriment un rejet de l’immigration et de l’islam ; 58% des Européens estiment que « l’islam représente une menace pour notre pays » : 57% en France, 63% en Allemagne, 65% en Autriche, 66% en Hongrie, 78% en Slovaquie, 85% en Tchéquie, 67% en Pologne (enquête de la Fondapol réalisée dans 26 pays européens, Le Figaro du 29 septembre 2017).
Les Français et Emmanuel Macron
-53% des personnes interrogées ont une bonne opinion d’Emmanuel Macron contre 66% au début de l’été, soit une baisse de 13 points entre juillet et septembre (baromètre Ifop-Fiducial pour Paris Matchet Sud Radio des 8 et 9 septembre 2017).
–Seulement 39% des personnes interrogées déclarent faire totalement confiance à Emmanuel Macron, soit 2 points de moins par rapport au mois précédent (baromètre Kantar pour Le Figaro Magazine réalisé du 28 septembre au 2 octobre 2017).
-69% des personnes interrogées considèrent que les politiques menées par l’exécutif sont « injustes ». Près de six personnes interrogées sur dix estiment en outre que la politique du Président pour relancer l’économie « n’est pas efficace » et « n’améliorera pas la situation du pays » (sondage de l’institut Elabe réalisé les 26 et 27 septembre 2017).
Les Français et le Front national
-58% des personnes interrogées se déclarent très proches des propositions du Front national en matière de sécurité et 60% en matière d’immigration. Mais elles ne sont que 26% à approuver ses propositions économiques et sociales et 21% ses propositions sur l’Europe et l’euro (sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour France Info et Le Figaro des 6 et 7 septembre 2017).