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insécurité - Page 919

  • Environ 850 djihadistes français potentiels

    Loïc Garnier, ancien patron de la brigade criminelle devenu chef de l'unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat), déclare au Figaro :

    "Aujourd'hui en France, plusieurs centaines de gens potentiellement dangereux ou exprimant des velléités de départ vers le djihad sont sous surveillance. C'est une question majeure de sécurité mais aussi un enjeu de santé publique puisque nous sommes face à un nombre important de très jeunes individus qui n'imaginent pas qu'ils vont mettre en jeu leur vie et leur santé mentale… [...]

    Nous savons que certains jeunes individus, des djihadistes européens parmi lesquels figurent des Français, sont pris en charge par des cadres d'al-Qaida qui les entraînent dans le but de mener des attentats en Europe. Sélectionnés sur des critères notamment linguistiques, sur leurs capacités à se fondre parmi la population occidentale et à frapper le moment venu avec toute la détermination nécessaire, ils apprennent les techniques de fabrication de bombes artisanales, l'art de la dissimulation et tout le sang-froid voulu pour commettre un attentat suicide. Ayant fait l'objet d'un «lavage» de cerveau, ils ne sont plus dans un combat contre Bachar le dictateur mais aux sources de la dialectique d'al-Qaida qui dit: «Là où tu es, frappe le mécréant, frappe l'apostat.»Nous sommes face à une menace protéiforme, à un phénomène que l'on a jamais connu. C'est aujourd'hui notre plus grande inquiétude.

    [...] Sachant que la surveillance d'une seule personne 24 heures sur 24 suppose un minimum d'une vingtaine de fonctionnaires à renouveler tous les deux jours pour éviter qu'ils se fassent repérer, il est impossible, ni même souhaitable, d'épier tout le monde.

    [...] Pour l'heure, on dénombre environ 850 djihadistes français potentiels, dont 31 sont décédés et certains ont pris la route du retour. [...]"

    Michel Janva

  • Brésil : quand le football cache un État d’extrême violence – par Laurent Glauzy

    Ces dernières années, la carte de la violence du Brésil s’est modifiée. L’essor économique de Bahia, État du nord-est, attire désormais les trafiquants de drogue.

    Criblé de quatorze impacts de balles, le corps d’un jeune homme de vingt ans gît dans la rue. Des badauds regardent avec détachement les policiers mettre le cadavre dans un cercueil. L’enquêteur Bruno Ferreira de Oliveira explique que « des hommes l’ont suivi avant de l’abattre ». Un fait bien commun. À Bahia, chaque mois, trois cent cinquante-quatre personnes meurent dans les mêmes circonstances.

    Le sud-est, dominé par les mégapoles de Rio de Janeiro et Sao Paulo, est réputé pour son extrême violence, les enlèvements et les fusillades. Mais d’après une étude de José Maria Nobrega, professeur de science politique à l’université fédérale de Campina Grande, le taux de criminalité a baissé de 47 % entre 1999 et 2009. En revanche, le nord-est connait le phénomène inverse.

    Cette région, jadis une des plus pauvres du Brésil, a bénéficié du programme des transferts de richesses que l’ancien Président Luiz Inacio Lula da Silva a mis en œuvre pendant ses huit années de mandat. La croissance économique eut pour effet pervers d’attirer les cartels de la drogue faisant de ce foyer un lieu d’affrontements sanglant. Salvador, la capitale, est une des plus grandes attractions touristiques, une passerelle pour les plus belles plages du Brésil. Les agences de voyages sont à présent réticentes pour y amener les vacanciers. De plus, Salvador, recensant trois millions d’habitants, est une ville hôte de la coupe du monde de football qui commence dans une semaine au Brésil.

    À Bahia, la criminalité a augmenté de 430 % de 1999 à 2008, soit 4 709 meurtres pour cette dernière année. M. Nobrega affirme qu’en 2010, le taux de criminalité était de 34,2 pour 100 000 habitants, alors que cette proportion est de 29,8 pour Rio. Jacques Wagner, le gouverneur de l’État de Bahia ne veut pas croire à une telle évidence. Il note que Salvador organise chaque année son Carnaval où plus d’un million de participants descendent dans la rue, entourés néanmoins par quelques vingt-deux mille policiers. « Pendant quatre ans il n’y a eu aucun homicide pendant le défilée », avance-t-il. « Pour moi, la Coupe du monde ne pose aucun problème ». Alors, pour endiguer cette montée de violence, des unités permanentes de police apparaissent dans les zones particulièrement touchées par le trafic de drogue, principale cause des homicides. Par ailleurs, les gangs implantés à Bahia, se propagent dans les régions environnantes.

    Si dans les favelas de Rio, les affrontements entre la police et des gangs lourdement armés et entraînés, ont revêtu l’aspect d’une guérilla, dans le nord-est, la situation est tout aussi dramatique. N’importe quel homme peut tuer son voisin en toute impunité : les autorités ne savent plus à quel saint se vouer. Mauricio Teles Barbosa, responsable de la sécurité pour l’État de Bahia, expose que « le nord-est a coutume de se rendre justice, car personne n’a confiance en la police. Ses colonels sont eux-mêmes des hors-la-loi faisant aussi leur propre justice. De telles attitudes sont amplifiées par l’indifférence de l’État qui ne met pas en place suffisamment d’agents des forces de l’ordre et ne développe pas des réseaux de services sociaux ».  Pourtant, J. Wagner devenu gouverneur en 2007, a accru ses effectifs de police. De 2007 à 2010, il a nommé sept mille nouveaux officiers et trois mille cinq cent de plus pour 2011. Son État a inauguré sa première unité de police à Calabar. Depuis sa mise en fonction, en avril 2011, cette enclave rongée par la pauvreté emploie cent vingt officiers, et aucun homicide n’y a été enregistré, observe le capitaine Maria de Oliveira Silva, le commandant de l’unité. « Ces dernières trois années, il ne se passait pas un mois sans que personne ne fut tué », argumente-t-il. Trois autres unités de police ont été prévues à partir de 2012 dans la proximité de Calabar. Malheureusement, les jeunes officiers qui sont sélectionnés pour ces opérations, n’ont que leur ambition pour rompre avec les rouages internes de la corruption et combattre les gangs.

    Laurent Glauzy

  • Slaviansk sous les bombes

    Publié initialement sur le groupe Facebook "Soutien à la rébellion du Donbass"

    Slaviansk est une ville de plus de 110 000 habitants (dont près de la moitié a été évacuée aujourd’hui) et qui est devenu avec sa voisine immédiate Kramatorsk (10 km au sud) le symbole vivant de la rébellion du Donbass.

     

    C’est le premier objectif de l’opération spéciale déclenchée il y a plus d’un mois. Rapidement encerclé et mise sous blocus, cette cité du Donbass vit un véritable siège militaire moderne depuis plusieurs semaines, soumise à des bombardements aéro-terrestres continuels et des assauts blindés quasi quotidiens. [...]

    La suite sur Alawata Tradition

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Slaviansk-sous-les-bombes

  • Génération Identitaire veut coordonner ses tournées de sécurisation avec la RATP

    identitaire lyon3Dans un communiqué, Génération Identitaire a indiqué vouloir coordonner ses propres tournées de sécurisation avec la RATP: « Génération Identitaire a adressé ce jour un courrier à la direction de la RATP et au Préfet de Police de Paris Bernard Boucault pour leur proposer une coopération dans le cadre de la sécurisation des transports. Si l’action des différentes forces de sécurité et des tournées citoyennes des « blousons jaunes » était coordonnée ce sont les usagers qui en seraient les premiers bénéficiaires à travers un renforcement évident de leur sécurité. Par cette démarche, les militants de Génération Identitaire entendent démontrer que leur volonté est bien de servir le mieux possible leurs compatriotes. Nous ne doutons pas qu’il en sera de même pour les dirigeants de la RATP et le Préfet de Police. »

    Voici la lettre:

    Monsieur,

    Nous représentons le mouvement Génération Identitaire, qui a récemment organisé les tournées citoyennes de sécurisation dans le métro parisien.

    Nous vous écrivons ce jour pour vous proposer une coopération dans le cadre de la sécurisation des transports. Si l’action des différentes forces de sécurité et des tournées citoyennes des « blousons jaunes » était coordonnée ce sont les usagers qui en seraient les premiers bénéficiaires à travers un renforcement évident de leur sécurité.

    Le sentiment de sécurité est en effet un droit fondamental pour chaque usager des transports en commun. Le faire perdurer doit faire partie de vos priorités, au même titre que l’ouverture de nouvelles lignes ou la fiabilité de vos infrastructures. Par cette présente démarche, nous entendons démontrer que notre volonté est bien de servir le mieux possible nos compatriotes. Nous ne doutons pas qu’il en sera de même pour vous et que vous répondrez donc favorablement à notre proposition. Nous nous tenons donc prêts à vous rencontrer ou rencontre celui de vos collaborateurs que vous souhaiterez. Par cette démarche, nous entendons démontrer que notre volonté est bien de servir le mieux possible nos compatriotes. Nous ne doutons pas qu’il en sera de même pour vous et que vous répondrez donc favorablement à notre proposition. Nous nous tenons donc prêts à vous rencontrer ou rencontre celui de vos collaborateurs que vous souhaiterez.

    Veuillez accepter mes respectueuses salutations,

    Pierre Larti – porte-parole de Génération Identitaire Paris/IDF

  • Il était libérable en juillet, il a tué en mai…

    Un mardi soir, les policiers découvrent, dans un état critique, le corps d’une femme à Caluire, dans le Rhône. Il est facile de retrouver l’auteur du crime car celui-ci, certainement pour fêter son acte, est allé s’en jeter un petit dans un bar lyonnais où il expliqua froidement qu’il venait d’assassiner sa femme à coup de hache. Un dernier verre pour la route, en somme, juste avant d’aller en prison.

    Le hic, dans cette affaire, est que l’homme, justement, venait de la prison, celle de Corbas, plus précisément. Pour couronner le tout, sa présence y était due à des faits de violences sur sa femme. Notre tueur, qui purgeait une peine de sept mois d’emprisonnement, était tout simplement en permission depuis lundi.

    « Il était libérable en juillet », dit-on au parquet, précisant que cette permission de sortie entrait « dans un processus habituel » afin d’éviter des « sorties sèches ».

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  • Ce que change la réforme pénale

    Les députés ont terminé vendredi matin l'examen de la réforme pénale portée par Christiane Taubira. Que comporte ce texte polémique dont le vote doit avoir lieu mardi?

    La fin des peines planchers

    Ces peines minimales, créées sous le quinquennat Sarkozy, sont destinées aux récidivistes et auteurs de violences aggravées. Elles avaient été instaurées en 2007 tant en matière correctionnelle que criminelle. La ministre de la Justice et la gauche ont martelé qu'elles étaient inefficaces pour contrer la récidive, et à l'origine d'un allongement de la durée des peines ainsi que d'une surpopulation pénale accrue.

    Création d'une nouvelle peine de probation

    C'est cette mesure qui a créé la polémique. La contrainte pénale consiste, sous le contrôle du juge d'application des peines, à respecter en milieu ouvert des obligations et interdictions durant six mois à cinq ans, afin de prévenir la récidive en favorisant la réinsertion dans la société. L'ensemble des délits (10 ans de prison maximum) sont concernés. En cas de non-respect, la personne condamnée ira en détention pour une durée qui ne pourra être supérieure à la moitié de la durée de la peine de contrainte pénale prononcée par le tribunal. Quelque 8.000 à 20.000 contraintes pénales devraient être prononcées chaque année, d'après le gouvernement.

    Suspension des peines pour les femmes enceintes

    L'Assemblée nationale a largement voté dans la nuit de jeudi à vendredi en faveur de la suspension des peines de prison pour les femmes enceintes, sur une proposition des radicaux de gauche dans le cadre de la réforme pénale. L'amendement porté par Alain Tourret qui a été adopté stipule que la justice doit prendre "toutes les dispositions utiles afin qu'aucune femme enceinte ne puisse être placée ou maintenue en détention au-delà de la douzième semaine de grossesse", hors des cas de crimes et de délits commis contre les mineurs.

    Modifications dans les aménagements de peine

    En outre, les députés ont voté la suppression de la révocation automatique du sursis simple, et le possible aménagement des peines de moins d'un an de prison dès leur prononcé, contre deux ans actuellement (un an pour les récidivistes). Cette dernière mesure, qui paraît plus répressive que ce que prévoit la loi pénitentiaire de 2009, a été désapprouvée par les écologistes et radicaux de gauche. L'UMP, qui était pourtant prête initialement à la soutenir, l'a finalement contestée au motif que la réforme pénale applique souvent le même régime aux récidivistes et non-récidivistes.

    Une justice restaurative

    Les députés ont introduit à l'initiative du gouvernement un nouveau chapitre dans le projet de loi, consacré à la "justice restaurative" et inspiré d'une directive européenne. Ce dispositif doit permettre, sur la base du volontariat, à des victimes et auteurs d'infractions de se rencontrer pour aider les uns à "se réparer" et les autres à "prendre conscience" du préjudice causé, a fait valoir Mme Taubira, tandis que l'UMP a raillé une "câlinothérapie"

    Possibilité de couper un procès en deux temps

    Les députés ont encore voté jeudi la création d'un nouveau type d'ajournement de peine qui permettra, après avoir déclaré le prévenu coupable de l'infraction, de reporter le prononcé de la peine à une audience ultérieure pour avoir davantage d'informations sur la personnalité et la situation de l'auteur. Cette nouvelle procédure "donnera aux tribunaux la possibilité, tout en réglant définitivement la question de la culpabilité, de prendre le temps d'une décision individualisée sur la peine, grâce aux nouveaux éléments qui seront mis à leur disposition, à l'audience de renvoi, par le service qui aura été chargé de l'enquête de personnalité", a expliqué le rapporteur (PS) du projet de réforme pénale Dominique Raimbourg. La nouvelle audience devra se tenir dans un délai maximal de quatre mois (de deux mois en cas de placement en détention provisoire).

    source : http://www.lejdd.fr/Societe/Justice/Ce-que-change-la-reforme-penale-670488

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EupkkpyyplTvmKpcFf.shtml

  • EELV dénonce le djihadisme New Age

    Question de Esther Benbassa, Sénatrice EE-LV, au ministre de l'Intérieur :

    " Monsieur le Ministre, L'antisémitisme en France est désormais sur une pente meurtrière. Les attentats de Toulouse, puis de Bruxelles l’ont démontré. Leurs protagonistes, l’un avéré, l’autre présumé, ont suivi des parcours similaires : sortie prématurée du milieu scolaire, petite délinquance, radicalisation islamique en prison, voyages d'initiation au djihad au Moyen-Orient. Ils symbolisent le lien coupé avec la société française. Leur dérive nous interpelle sur l'école, sur les modalités d'encadrement de nos jeunes, sur ces mouvements de jeunesse qui ne remplissent plus leur rôle, inaptes à pallier la déstructuration du modèle familial patriarcal duquel sont en principe issus ces futurs djihadistes, endoctrinés dans la haine du Juif et d'Israël au nom d'un islam extrémiste ingurgité sur internet, et gagnant bientôt l’Orient, où cet endoctrinement se double d'un apprentissage du terrorisme. Si les mesures annoncées hier par le ministre de l’Intérieur au conseil des ministres sont nécessaires, la question que ces actes terroristes nous posent n’est pas seulement d’ordre sécuritaire. Le djihadisme New Age, en France, est d’abord un problème sociétal. La prison en est devenue le réservoir. L'abandon à soi-même, la promiscuité, aussi, la fréquentation de salafistes fraîchement convertis y préparent au pire, quand une peine de probation éviterait à certains le passage par la case prison pour de petits délits. La future réforme pénale aidera peut-être à résoudre au moins cet aspect des choses. Le diagnostic sociologique étant posé, les regains actuels d’un antisémitisme polymorphe ne peuvent pourtant que raviver, chez les Juifs, la mémoire du génocide qui a annihilé 6 millions d'entre eux ici-même, en Europe, dont 73 000 en France. Intolérable, cet antisémitisme doit être combattu par tous les moyens, comme l'islamophobie, la xénophobie et tous les racismes. Ces actes antisémites ne peuvent être ramenés à une affaire entre Juifs et musulmans. Les arabo-musulmans de France eux-mêmes pâtissent par réaction d’une aggravation du rejet indistinct et injuste dont ils sont déjà victimes. En fait, ce sont nos sociétés, démocratiques, libres, progressistes, que ces actes prennent pour cible et déstabilisent. Monsieur le Ministre, les discours d’apaisement et les messages de sympathie ne suffisent plus. Que compte faire le Gouvernement pour changer la donne en profondeur et rétablir les conditions d’un vivre ensemble acceptable ?

    Michel Janva

  • Nemmouche : l'intox de Manuel Valls

    D'Yves Daoudal :

    "A propos de Mehdi Nemmouche et de ses semblables, le Premier ministre Manuel Valls a déclaré :

    « Nous pouvons déchoir de la nationalité ceux qui s’attaquent aux intérêts fondamentaux de notre pays. Il n’y a pas de tabou. »

    C’est ce qu’en 2010, député d’opposition, il appelait un « débat nauséabond et absurde ». Mais aujourd’hui il doit montrer qu’il est un dirigeant ferme et intrépide.

    Sauf que, non, nous ne pouvons pas.

    Pour déchoir quelqu’un de la nationalité française, il faut que cette personne ne soit pas née française mais ait acquis la nationalité française. Or la (quasi ?) totalité des jihadistes, à commencer par Mehdi Nemmouche, sont nés français, puisqu’on distribue la nationalité française à tout le monde depuis très longtemps :ses parents étaient déjà français.

    La possibilité est même encore plus restreinte que cela : il faut que les faits reprochés se soient produits avant l’acquisition de la nationalité française ou dans les dix ans qui ont suivi."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/06/nemmouche-lintox-de-manuel-valls.html

  • Mehdi, ce brave garçon

    Décrit par ses proches ou ses avocats comme

    « Quelqu’un de gentil, d’intelligent, scolarisé, qui avait fait une année d’université »...« un peu discret »...« attachant, intelligent, ni religieux, ni violent »

    Mehdi Nemmouche, 29 ans, est le prototype du brave garçon. Ce bon petit gars a néanmoins été arrêté à Marseille, un peu par hasard certes, au cours d'une perquisition douanière dans le bus qui le ramenait de Bruxelles. Les douaniers recherchaient des stupéfiants. Ils ont trouvé Mehdi Nemmouche. Fouillant ses bagages, ils sont tombés sur

    "un arsenal impressionnant : une kalachnikov à crosse rétractable, avec 261 munitions, et une arme de poing de calibre 38, avec 57 cartouches."

    "Dans ses bagages, les douaniers qui l’ont interpellé ont aussi retrouvé une caméra portative, comme celle qu’avait utilisée Mohamed Merah pour filmer les massacres de Toulouse et de Montauban, un appareil photo numérique, ainsi qu’un drap portant une inscription de l’État islamique en Irak et au Levant, l’un des plus violents groupuscules djihadistes sévissant en Syrie. L’exploitation de l’appareil photo a permis aux enquêteurs de découvrir une vidéo : une voix off, sans doute celle de Nemmouche, revendique l’attentat du Musée juif de Bruxelles, qui a fait quatre victimes, le 24 mai. Mardi, l’individu était encore en garde à vue au siège de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), pour “assassinat, tentative d’assassinat, détention et transport d’armes en lien avec une entreprise terroriste”.[...]

    Le CV de Mehdi est déjà impressionnant:

    " Né en 1985 à Roubaix, d’origine algérienne mais de nationalité française, Nemmouche a le profil classique du délinquant multirécidiviste. Condamné à sept reprises (la première fois en 2004 par le tribunal des enfants de Lille pour vol avec violences), il a déjà fait cinq séjours en prison : trois ans ferme en 2007 pour tentative de vol aggravé, deux ans ferme en 2009 pour vol à main armée… Il aura passé plus de cinq ans en détention, à Sequedin, Grasse, Salon-de-Provence, Le Pontet, Toulon. Il en était sorti en décembre 2012."

    En prison, il devient pieux:

    "Comme Mohamed Merah, c’est derrière les barreaux qu’il s’est radicalisé, au contact d’un “directeur spirituel” qui l’aurait converti au djihad. Il se laisse pousser la barbe et « s’illustre par son prosélytisme extrémiste, fréquentant un groupe de détenus islamistes radicaux et faisant des appels à la prière collective en promenade », précise le procureur de Paris, François Molins. Il utilise même, pour lancer ces appels, la chaîne hi-fi mise à sa disposition dans sa cellule. « Il était très respecté par les autres détenus : je pense même qu’il était craint ! », affirme l’un de ses gardiens, qui se souvient aussi qu’il ne manquait de rien : « Il recevait de nombreux mandats. »

    Lieu de retraite spirituelle idéal, la prison est pour Mehdi l'occasion d'approfondir sa foi. Il fait du prosélytisme. Il a beaucoup d'amis comme lui, à tel point que les syndicats de surveillants de prison s'en inquiètent, et que le secrétaire général de FO Pénitentiaire écrit en 2013 à François Hollande:

    « Nos détentions se sont ghettoïsées, laissant le prosélytisme islamique galopant s’installer et fédérer ses forces, préparant ses attaques et ses troupes à l’intérieur d’une institution républicaine : la prison ! C’est grave ! »[...]

    Lorsque Mehdi sort de prison, en décembre 2012, il est devenu un saint homme. Il part pour la Syrie, où il reste plus d'un an, jusqu'à ce que l'Allemagne signale sa réapparition à la France, en mars 2014. Il était bien fiché par la DCRI (Direction Centrale du Renseignement Intérieur), ce bel organe créé par Manuel Valls pour éviter à tout prix une nouvelle affaire Merah. Mais la fiche ne fait pas tout apparemment, et Mehdi est libre de ses mouvements, personne ne le surveille, sans doute parce que des "braves garçons" comme lui, il y en a tellement qu'on ne sait plus où donner de la tête. 

    Marie Bethanie

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/06/mehdi-ce-brave-gar%C3%A7on.html

  • Réforme Taubira : la victoire de l’idéologie ?

    Hier après-midi a débuté au Parlement la discussion du projet de réforme pénale de Christiane Taubira. Une discussion déjà reportée et d’autant plus attendue.

    Cette réforme devait être débattue au lendemain des municipales, mais Mme Taubira pensait qu’elle ne survivrait pas au remaniement. Elle avait même déjà fait son pot de départ du ministère quand Manuel Valls l’a rappelée à son poste. Moins sans doute pour ses qualités que parce qu’elle est devenue une figure de repoussoir pour les uns, de madone victime du racisme pour les autres.

    Le dossier est de ceux qu’on qualifie de « sensibles ». De fait, cette réforme est l’une des plus idéologiques qui soient. L’une des dernières, en tout cas, à faire la part belle à l’idéologie de gauche, laxiste diront certains, qui en fait un marqueur réellement politique du quinquennat Hollande – notamment parce qu’elle détricote ce qui avait été mis en place sous le gouvernement précédent.

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