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international - Page 1031

  • Bachar al-Assad de nouveau fréquentable ?

    La décapitation du journaliste James Foley et le martyre des populations chrétienne et yézidie en Irak a rebattu les cartes. Après avoir armé les jihadistes contre le régime syrien, les puissances occidentales s'inquiètent de leur progression en Irak. Non seulement Bachar al-Assad n'est plus l'ennemi numéro un (qui parle encore de le renverser ?), mais il devient incontournable pour lutter contre le pseudo Etat islamique.

    • Les Etats-Unis, pragmatiques

    Officiellement, les Etats-Unis n'ont pas accepté la main tendue par le ministre syrien des affaires étrangères, qui a proposé lundi une forme de coopération. Mais officieusement,

    "le chef d'Etat-major américain, Martin Dempsey, estime qu'il faut attaquer l'EI des deux côtés de la frontière et utiliser "tous les outils - diplomatique, économique, militaire" contre les jihadistesDes responsables américains annoncent, sous couvert de l'anonymat, l'envoi d'avions espions et de drones au-dessus [de la Syrie]Ces déclarations laissent imaginer une coopération avec le régime syrien, principal obstacle à la progression de l'EI en Syrie."

    • Débat en Grande Bretagne

    Changer son fusil d'épaule n'est pas simple. En Grande Bretagne, le Foreign office a exclu toute coopération avec Bachar al-Assad, tout en admettantcombattre un ennemi commun.

    "C'est pourtant l'ancien chef de l'armée britannique lui-même qui avait suggéré de recréer des liens avec le dirigeant syrien, selon le principe très simple "l'ennemi de mon ennemi est mon ami"."

    • Et la France ?

    A la conférence des ambassadeurs aujourd'hui, François Hollande a campé sur ses positions :

    "Bachar al-Assad est l'allié objectif des jihadistes." "On ne peut pas choisir entre deux barbaries, parce qu'elles s'entretiennent mutuellement."

    Ne pas choisir, voilà le cap fixé par la France, qui prétend organiser une conférence internationale pour coordonner l'action, y compris militaire, contre les jihadistes. A laquelle elle invite... l'Iran.

    Louise Tudy

  • Virus Ebola : l’OMS prévoit plusieurs milliers de morts

    Tandis qu’Air France suspend enfin ses vols vers la Sierra Leone, le virus Ebola continue de se répandre de « manière accélérée », selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le bilan de l’OMS daté de ce jeudi 28 août recense officiellement 1.552 décès sur 3 069 malades. A titre de comparaison, une semaine auparavant, les chiffres faisaient état de 1.427 décès sur 2.615 patients recensés. Soit 125 nouveaux morts en une semaine. L’OMS prévoit désormais que le virus Ebola affectera au moins 20.000 personnes. Et fera vraisemblablement plus de 10.000 morts…

    Selon l’agence de l’ONU, « plus de 40 % du nombre total des cas sont survenus au cours de trois dernières semaines ».

    Le docteur David Nabarro, désigné coordinateur de l’ONU contre le virus Ebola, et le docteur Keiji Fukuda, directeur adjoint de l’OMS pour la sécurité sanitaire, ont estimé qu’il faudrait au moins six mois pour stopper l’épidémie qualifiée d’« incontrôlable » par Médecins Sans Frontières (MSF).

    « La communauté sanitaire internationale a mis trop de temps à réagir », écrit Anja Wolz, coordinatrice d’urgence de MSF en Sierra Leone, dans le New England Journal of Medicine.

    http://medias-presse.info/virus-ebola-loms-prevoit-plusieurs-milliers-de-morts/14570

  • Qui est Alexandre Douguine ?

    Alexandre Guelievitch Douguine, né à Moscou le 7 janvier 1962, dans une famille de militaires, est un théoricien politique russe. Son père était officier du KGB. Douguine est décrit comme un patriote russe passionné, un intellectuel et un fidèle de la religion orthodoxe (dans la branche traditionaliste des « vieux croyants »). Il serait polyglotte, parlant neuf langues, et a obtenu un doctorat en histoire de la science, en 2001, et un second en science politique, en 2004. Récemment dans la presse française, en particulier dans le Nouvel Observateur, nous avons eu droit à des portraits du personnage. Il serait une sorte de Raspoutine mâtiné de rouge brun, que l’on transformait en conseiller le plus écouté de Poutine. Ce qui bien évidemment n’était pas destiné à nous rassurer sur l’ennemi favori du moment de nos médias.

    Il est vrai que le personnage fait partie de ces gens qui ont oscillé à la chute de l’Union soviétique entre le communisme et un nationalisme grand russe et noué de ce fait des liens avec une certaine extrême-droite européenne, ils sont issus d’un traumatisme de la société russe post-soviétique que l’on peut symboliser par un événement qui a été évacué de la mémoire occidentale: la manière dont Elstine pour imposer les privatisations et les diktats américains, la base de l’oligarchie encore actuellement au pouvoir, a fait tirer sur l’Assemblée du peupe hostile aux réformes. 

    Sous la direction de conseillers US et soutenu par les milieux capitalistes occidentaux, Boris Eltsine avait lancé son programme de réformes le 2 janvier 1992, qui entraînèrent rapidement une baisse catastrophique du niveau de vie pour la population (ce qui fut qualifié de « génocide économique » par le vice-président Alexandre Routskoï). Survint alors la « crise constitutionnelle russe » ; le pouvoir législatif (encore largement basé sur des structures de l’époque soviétique tardive) et le pouvoir exécutif entrèrent en conflit.

    En septembre 1993, la crise politique atteignit un point de non-retour. Eltsine proclama son intention de poursuivre ses réformes et déclara dissous le Parlement (ce qu’il n’avait pas le droit de faire d’après la Constitution). Le Parlement refusa cette dissolution, démit Eltsine, et en appela au soutien de la population.

    Limonov et Douguine soutinrent cette « révolte » des députés, maladroitement dirigée par Khasboulatov (président du Parlement) et par l’ancien colonel de l’Armée rouge, Alexandre Routskoï. Finalement, la hiérarchie militaire bascula du côté d’Eltsine (qui bénéficiait aussi du soutien des États-Unis) et la « révolte » fut écrasée par la force. Le 4 octobre, Eltsine fit tirer au canon sur le Parlement, qui fut ensuite pris d’assaut. Douguine fut lui-même pris dans la fusillade dans le quartier d’Ostankino (devant le bâtiment de la télévision russe). La population dans son ensemble était hostile aux réformes ultra-libérales mais n’avait ni organisation, ni leader.

    On ne comprend rien à ce qui se joue aujourd’hui y compris à partir de la situation en Ukraine si l’on occulte ce drame que fut la fin de l’Union soviétique. Les tentatives multiples de trouver dans le Parti communiste une force de résistance aussi bien par Douguine que par l’autre conseiller du président Poutine Sergei Glazyev, qui lui s’affirme beaucoup plus à gauche… La seule chose qui rapproche ces deux hommes est leur refus de l’oligarchie, de la corruption qui entraîne la Russie vers la soumission à l’occident et qui les oppose à toute une aile du parti de Poutine, pro-occidental, y compris le premier ministre.

    Poutine, malgré sa réputation d’autocrate, est un homme qui prend des avis contradictoires, y compris du Parti communiste de la Fédération de Russie dont il ne cesse de chercher un soutien qui lui est accordé au plan international, mais qui se heurte à une franche opposition en ce qui concerne le plan intérieur et la politique au profit des oligarques qui nuit autant à la population qu’au développement national, selon les communistes. Ces derniers dans la crise ukrainienne ont marqué une volonté anti-occidentale, ne cherchant pas à ménager, ni les Etats-Unis, ni l’Europe et un soutien plus affirmé aux insurgés, de ce fait on retrouve dans la révolte de la population du Donbass les mêmes forces qui s’unissent pour résister.

    Mais il est évident que la situation en Ukraine, offensive de l’OTAN, et surtout le massacre dans le Donbass d’une population russe se traduit par un débat très âpre chez les intellectuels comme dans le peuple russe. Si la position de Poutine est majoritairement approuvée, il existe des tensions et aussi bien à gauche que les chez ultranationalistes orthodoxes une volonté de remettre en question l’oligarchie et un soutien plus affirmée aux Russes du Donbass. C’est dans ce contexte qu’il faut lire ce portrait de Strelkov qu'a récemment publié Douguine qui donne le sentiment que cette droite est à la recherche de son général Boulanger.

    Danielle Bleitrach

    notes

    Danielle Bleitrach est une sociologue française née en 1938, elle a été membre du Comité central du PCF, puis du Comité national de ce parti de 1981 à 1996, date à laquelle elle en démissionne. En 2003, elle a quitté le PCF, tout en se considérant toujours comme communiste. Elle a également été rédactrice en chef adjointe de l'hebdomadaire du Parti communiste destiné aux intellectuels, Révolution.

    http://www.voxnr.com/cc/d_douguine/EupApuFVlyCzkBzWNk.shtml

  • Les pays du Maghreb en état d’alerte face au risque djihadiste

    Lu dans Minute :

    "Maroc, Tunisie, Algérie : les pays du Maghreb sont tous en état d’alerte maximale face au risque djihadiste. Côté marocain, on évoque 3 000 djihadistes ma rocains engagés en Irak, en Syrie et en Libye, et même une éventuelle menace aérienne venant de ce dernier pays après que des avions civils et militaires sont passés sous le contrôle des groupes djihadistes. En Tunisie, en Algérie, et au Maroc encore, la presse se fait l’écho de plusieurs démantèlements de cellules de recrutements pour l’Etat islamique, et même de camps d’entraînement en Tunisie.

    Jeudi dernier, le ministre marocain de l’Intérieur Mohammed Hassad a annoncé le démantèlement d’une cellule terroriste dont les membres « s’apprêtaient à planifier l’exécution d’actes terroristes à l’intérieur du royaume ». En juillet dernier, quatre Marocains sont devenus « émirs » au sein de l’Etat islamique. Plus inquiétant pour nous, d’après les services du royaume chérifien, les deux tiers des 3 000 djihadistes marocains sont des binationaux, pour l’essentiel maroco-espagnols ou franco-marocains !

    Il n’y a pas qu’au Maghreb que la pression des groupes djihadistes, et singulièrement de l’Etat islamique, se fait sentir. En juin, au sud de la fragile Jordanie, plusieurs centaines de manifestants brandissaient l’étendard de l’Etat islamique. Pas de quoi rassurer les voisins d’Arabie saoudite qui ont de leur côté déployé 30 000 soldats sur les 800 km de leur frontière avec l’Irak."

    Michel Janva

  • Et John devint Abdel-Majid

    Pour les Britanniques, le dévoilement de la véritable identité de "John" fut peut-être une surprise, mais pour les Français, il y a là comme un air de déjà-vu.   

    Cinq jours après la diffusion des images terrifiantes de l’exécution du journaliste américain James Foley par un djihadiste « parlant avec l’accent des banlieues populaires de Londres » et présenté par les médias du monde entier comme « John the Executioner », on en apprend davantage sur le bourreau en question. La presse britannique a révélé hier que celui que ses camarades de djihad surnomment « John » en raison de sa nationalité est un jeune homme de 23 ans nommé Abdel-Majid Abdel Bary, fils d’un membre égyptien d’Al-Qaïda qui vivait dans une luxueuse villa d’un quartier huppé de Londres, avant son départ pour la Syrie et l’Irak. On s’était imaginé un pauvre Anglais de souche récemment converti et on découvre un riche Britannique d’origine égyptienne, membre d’une dynastie de terroristes.

    Pour les Britanniques, le dévoilement de la véritable identité de « John » fut peut-être une surprise, mais pour les Français, il y a là comme un air de déjà-vu. On se souvient de ce « suspect de type européen » qui avait semé l’effroi à la rédaction de Libé et qui avait été dépeint comme un activiste d’extrême droite pendant trois jours, avant de se révéler être un militant d’extrême gauche nommé Abdelhakim Dekhar. On se souvient également du tueur du Musée juif de Bruxelles qui fut un fasciste de type européen pendant plusieurs jours avant que la police française n’arrête par hasard un certain Mehdi Nemmouche « au profil djihadiste ». On se souvient surtout du monstre de Toulouse « aux yeux bleus » (selon des témoins) qui avait abattu des soldats français musulmans et des enfants juifs, signature évidente de l’extrême droite néo-nazie : Mohamed Merah, donc.

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  • Les djihadistes de l’Etat Islamique : une armée de 100.000 hommes avec des missiles, des chars et des hélicoptères de combat…

    Hisham al-Hashimi, expert en sécurité à Bagdad, travaille avec les forces de sécurité irakiennes qui lui ont permis de prendre connaissance de tous les documents et informations rassemblés par les services de renseignement irakiens à propos de l’Etat Islamique (EI).

    Hashimi estime que l’Etat Islamique (EI) dispose désormais d’une force de 100 000 hommes. Avec des chars, des missiles, des hélicoptères de combat,…

    Les djihadistes se multiplient à mesure qu’ils conquièrent des territoires.

    Selon Hashimi, après la capture de Mossoul, les djihadistes ont recruté de nombreux anciens militaires sunnites.

    Ibrahim al-Sumaidaei , ancien officier de renseignement reconverti en analyste politique à Amman, en Jordanie, fait le même constat : «Disposant de beaucoup d’armes et de financements, l’État islamique avale les combattants des autres groupes sunnites. »

    EIIL-Tank

    En plus de fantassins, l’État islamique a également attiré un certain nombre d’anciens officiers de l’armée de haut niveau de régime baasiste de Saddam Hussein, évalue Hashimi.

    «La plupart de ceux qui ont rejoint – et je les connais personnellement – sont soit d’anciens officiers de l’armée soit leurs fils», déclare Salem Aljomaily, un expert en sécurité et un ancien officier de renseignement. En ce qui concerne la façon dont les nouvelles recrues sont organisées, Aljomaily a déclaré que «les officiers de haut rang sont les planificateurs militaires, et leurs fils et les jeunes officiers sont utilisés comme combattants. »

    En termes d’organisation, Hashimi estime que, en Irak, environ la moitié des recrues de l’Etat Islamique sont des combattants; l’autre moitié est impliquée dans la logistique – y compris l’administration et le transport – et les entreprises: contrôle de la circulation et de la vente de pétrole, entre autres choses. En Syrie, dit-il, la répartition de l’organisation est à peu près la même.

    Harith Hassan, membre de l’Institut Radcliffe à l’Université Harvard, considère que « la capture de Mossoul a fait de l’Etat Islamique un groupe extrêmement attractif » car il apparaît maintenant comme le plus victorieux de tous les groupes radicaux sunnites.

    Paradoxalement, les frappes aériennes américaines ont encore facilité le recrutement de nouveaux djihadistes.

    http://medias-presse.info/les-djihadistes-de-letat-islamique-une-armee-de-100-000-hommes-avec-des-missiles-des-chars-et-des-helicopteres-de-combat/14535

  • L’Europe commence à réagir, mais pour l’instant sans grande cohérence et mollement, à la menace islamiste, intérieure et extérieure

    Dans une tribune donnée au Sunday Telegraph(17.08.2014), le Premier ministre britannique, David Cameron, a prévenu, à fort juste titre, du risque que courent « les rues anglaises » d’être « bientôt à la merci des djihadistes » ; et il appelle donc à agir "pour endiguer l'assaut" de l'État islamique qui pourrait prochainement "cibler les rues du Royaume-Uni".  

    Cameron considère que les djihadistes de l'État islamique (EI) en Syrie et en Irak, représentent une menace directe pour le Royaume-Uni, qui doit donc employer toutes ses "capacités militaires" pour arrêter leur avancée.  

    Il précise que la Grande Bretagne ne devrait pas pour autant déployer de troupes en Irak, mais, il n’hésite pas à compléter son propos en ajoutant qu’elle doit aussi réfléchir à la possibilité de coopérer avec l'Iran pour combattre la menace djihadiste. Voilà donc Téhéran désormais en odeur de sainteté à Washington, Londres et Paris ! Et il en sera bientôt de même, pour de semblables raisons, de Damas et, même de Bachar el Assad, que nous combattons sottement depuis deux ou trois ans. ! La valse des alliances, de fait leur renversement, devient, décidément, très rapide. Elle va, de fait, au rythme des urgences et des nécessités.     

    David Cameron explicite ainsi sa politique : " Je reconnais que nous devrions éviter d'envoyer des armes pour combattre, ou dans un but d'occupation, mais (…)  notre sécurité peut être garantie seulement si nous employons toutes nos ressources - aide, diplomatie, nos aptitudes militaires" ; ajoutant que le Royaume-Uni devait coopérer avec des pays comme l'Arabie saoudite, le Qatar, l'Égypte, la Turquie « et peut-être même avec l'Iran ».  

    Un évêque anglican de haut rang, Nicholas Baines, évêque de Leeds, a aussitôt vilipendé cette politique, dans une lettre au journal The Observer, que l'archevêque de Canterbury, Justin Welby, n’a pas manqué d’approuver. Ainsi, dans ces affaires, les autorités religieuses chrétiennes jouent souvent contre leur camp, et se satisfont de soutenir les Chrétiens d’Orient en voie d’extermination, sans paraître s’inquiéter des menaces qui pèsent, aussi, à terme pas forcément très lointain, sur les peuples européens eux-mêmes, chez eux ! 

    Il est bien clair qu’avec ses millions d’immigrés, la France s’est créée un risque supplémentaire – combiné à nombre d’autres facteurs, nous le savons bien - de voir voler en éclats ce qui lui reste d’ordre et de paix civile. Les rues françaises risquent, elles aussi, et peut-être bien davantage que les rues anglaises, d’être ciblées par le terrorisme islamique et de se trouver à sa merci. Il y a beau temps, ici, que nous le disons sur tous les tons.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2014/08/24/l-europe-commence-a-reagir-mais-pour-l-instant-sans-grande-c-5433378.html