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international - Page 856

  • Intervention russe en Syrie : mythes et réalités


    Irak et Syrie Oct 2015

    Alors que les Russes entrent officiellement et pleinement en action dans la guerre civile syrienne, la propagande occidentale accuse déjà l’armée de Poutine de bavures sur les civils. Il est nécessaire de faire un point pour rappeler certaines réalités.

    Les mythes : les images de bombardements sur des populations civiles syriennes

    Alors que la Douma délibérait de l’autorisation d’intervention aérienne russe en Syrie, le Web a été submergé par des photos et des vidéos des dégâts que l’aviation russe allait commettre contre des populations civiles.

    Les bombardements n’ayant eu lieu qu’ultérieurement, ces photos et ces vidéos sont soit des éléments empruntés à d’autres contextes, soit des faux fabriqués pour l’occasion. Lire la suite sur le Reseau Voltaire…

    Réalités : les Russes visent principalement les djihadistes et « modérés » financés par l’axe atlanto-sioniste et les monarchies sunnites

    Puisque les frappes de la coalition internationale permettent de limiter la progression de l’EI, Bachar el-Assad et ses alliés préfèrent se concentrer sur les rebelles (armés et financés) qui continent de progresser au nord du pays. L’objectif à moyen terme est de trouver une ligne de démarcation entre territoires sunnites et alaouites.
    Voir la carte ci-dessus ainsi que l’interview de Wassim Nasr pour France 24.

    http://www.contre-info.com/

  • Guerre en Syrie : vers un bouleversement géostratégique majeur

    Lundi dernier avait lieu l’Assemblée générale des Nations unies. De très nombreux chefs d’Etat ont pris la parole devant l’assemblée. Malgré l’inefficacité récurrente du « machin » (dixit Charles De Gaulle), l’Assemblée générale reste un moment important de la diplomatie internationale. Barack Obama y a tenu un discours ambigu, annonçant être prêt à travailler avec des pays comme l’Iran et la Russie pour combattre l’Etat islamique, une position de bon sens.

    ♦ Parallèlement, il a néanmoins continué à dénoncer le régime de Bachar al-Assad, dans le but manifeste de ménager l’ « allié inconditionnel » des Etats-Unis, l’Etat d’Israël.

    Outre qu’il était particulièrement attendu, le discours de Vladimir Poutine fut à proprement parler historique : cela faisait en effet plus de dix ans qu’un président russe ne s’était pas exprimé à la tribune de l’ONU. Après avoir, lui aussi, donné son accord à une coalition internationale contre l’Etat islamique, le président Poutine a fortement critiqué la stratégie des Américains et de leurs vassaux en Syrie, affirmant : « Des opposants du régime syrien sont aidés par des régimes occidentaux ; on leur donne des armes, on les forme au combat et ensuite ils passent aux côtés de l’Etat islamique ». Les deux chefs d’Etat se sont entretenus en tête-à-tête, le premier depuis deux ans. Quant à François Hollande, il n’a fait que répéter le discours convenu de la diplomatie française, ou plutôt de ce qui en reste : « Bachar doit partir ». Un président sans doute « sous influence », comme peut l’être son premier ministre Manuel Valls, si l’on en croit l’ancien ministre Roland Dumas. La position du président français est d’autant plus décevante que son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, semblait enfin être revenu à la raison, déclarant le 22 septembre à propos de la Syrie : « Pour éviter un effondrement comme en Irak, il faudra conserver l’armée et d’autres piliers de l’Etat ».

    La position jusqu’au-boutiste de Hollande a été dénoncée par le président Poutine pour lequel ce serait « une énorme erreur » de ne pas collaborer avec le gouvernement syrien et ses forces armées « qui tiennent courageusement tête au terrorisme ». Et le président russe d’enfoncer le clou : « Nous devrions reconnaître que seules les forces armées du président Assad et les milices (kurdes) combattent réellement l’Etat islamique et d’autres groupes terroristes en Syrie ». Les frappes aériennes décidées en fin de semaine dernière par la France en Syrie, sans l’aval du Conseil de sécurité de l’ONU, ont par ailleurs déclenché l’ire de la diplomatie russe. « La France tue le droit international », a ainsi déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe Maria Zakharova. Il convient de remarquer que les frappes aériennes américaines, plus de 7.000 missions de bombardement en un an, n’ont nullement empêché l’Etat islamique de progresser sur le terrain, bien au contraire. La chute de Palmyre est à cet égard un cas d’école : alors que les colonnes de Daech ont fait route pendant plusieurs jours vers l’antique cité, en plein désert, et donc totalement à découvert,curieusement aucun raid aérien américain n’est venu gêner les combattants islamistes dans leur progression…

    La Chine vient d’autre part de dépêcher son porte-avions nucléaire Liaoning au large de la Syrie, dans la région de Tartous où stationne déjà la flotte russe. Les hélicoptères et les chasseurs chinois seront déployés en novembre après qu’ils auront transité par l’Iran. S’ajouteront plus de 1.000 fusiliers‑marins. Cette opération militaire pourrait se faire sous le couvert de l’Organisation de coopération de Shanghai (*). La Syrie de Bachar al-Assad est désormais soutenue par deux puissances nucléaires des BRICS, un échec cuisant pour la diplomatie états-unienne. La Chine s’apprête parallèlement à fournir 8.000 hommes à une force de réaction des Nations unies, a annoncé le président chinois Xi Jinping. Pékin va également débloquer 100 millions de dollars pour aider l’Union africaine à mettre en place sa propre force de réaction susceptible d’agir sur le continent, ajoute le président chinois. L’Empire du Milieu entre ainsi formellement dans l’alliance associant l’Iran et la Russie dans la région, au grand dam d’Israël, l’Iran étant l’allié du Hezbollah, ennemi mortel de l’Etat hébreu. L’Iran et la Russie ont par ailleurs déjà établi une cellule de coordination en Irak.

    Kiosque courtois – Radio courtoisie
    (Semaine du 28 septembre au 4 octobre 2015)

    Note :

    (*) Voir :

    OCS et OCI : les discrètes coopérations aux frontières de l’Europe, 7/07/2004
    Terrorisme : la Russie fait le « job », 20/02/2006
    Les perspectives de l’Organisation de Coopération de Shanghai en Afghanistan, 7/09/2008

    http://www.polemia.com/guerre-en-syrie-vers-un-bouleversement-geostrategique-majeur/

  • Vingt-cinquième journal du Réinfo.

    Bienvenue pour ce nouveau numéro de Réinfo, journal d’information bimensuel du Parti de la France, du 5 octobre 2015.

    Au sommaire de ce vingt-cinquième numéro :

    • Retour sur le massacre fiscal français… Dans un ouvrage récent « Le massacre fiscal » aux Éditions du Moment, Manon Laporte, avocate fiscaliste s’intéresse à l’augmentation considérable de la charge fiscale tous impôts confondus, qui a frappé depuis 2011 l’ensemble des particuliers et des entreprises françaises, droite et gauche au pouvoir mélangées. L’ensemble de ces hausses représentant l’augmentation ou la création de près de 103 impôts, taxes ou cotisations sociales et atteint 48 milliards d’euros. Bienvenue en absurdie.

    • Budget 2016. À peine dévoilé, déjà enterré par le Haut Conseil des finances publiques. Non seulement le budget est faussé, insincère et irréaliste, mais il est en plus injuste et partisan. Il y a ceux qui paient et ceux qui touchent…

     Réforme urgente des lycées. En 2011, 30 % des jeunes de 17 ans ne savaient pas lire correctement… Le taux est identique en 2014… Pour 10 %, c’est même une incapacité totale à l’appréhension d’un texte, dit simple. Pour 4,1 %, c’est de l’illettrisme pur et simple. Et pourtant, chaque lycéen coûte près de 40 % plus cher qu’un lycéen des autres pays de l’OCDE…

    • Finie la comédie, la Russie entre en piste en Syrie, pour appuyer le gouvernement légal syrien. Il n’y a plus d’un côté les gentils djihadistes soutenus par Fabius et le méchant Daesh. Il n’y a plus que des terroristes désignés comme cibles. Et c’est beaucoup plus efficace quand on collabore avec les services légaux syriens. Mais attention, la désinformation de masse est en marche !

    • La CEDEAO, la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest tente d’exister, malgré les ingérences de la France et des États Unis. Les échéances présidentielles dans deux des pays membres, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, attise bien des appétits.

    • et, pour finir, nous détaillerons l’actualité du Parti de la France, avec les prochains rendez-vous dans nos différentes fédérations.

  • Erdogan appelle les Turcs à ne pas s'assimiler. Chauprade écrit à Cazeneuve

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    Source.

    Michel Janva

  • Tous « logés » à la même enseigne

    «C’est pas moi, c’est lui» : devant des Français consternés,  droite et gauche s’accusent mutuellement de faire le jeu du FN, se renvoient la responsabilité de l’empathie croissante au sein de l’électorat pour les idées nationales. Invité à réagir aux  propositions du rapport du président de l’assemblée nationale, le socialiste Claude Bartolone et de l’historien de gauche Michel Winock (proportionnelle, septennat non renouvelable, réflexion sur la fusion du Sénat et du Conseil économique…), le sénateur LR Roger Karoutchi s’est étranglé. « Monsieur Bartolone, qui a passé sa vie à nous reprocher de courir derrière le FN, ça ne le gêne pas de proposer un mode de scrutin qui mettrait 100 députés FN à l’Assemblée nationale. On n’est plus à une contradiction près. Franchement ça va quoi… » a-t-il lancé sur Public Sénat.  De son côté M. Bartolone réagissant à la polémique Morano sur la France pays historiquement de race blanche  expliquait jeudi sur RTL qu’il ne fallait pas  oublier que c’est  la  «droite»,  «toute la bande (sic) qui était avec (Mme  Morano) et qui l’a amenée à tenir ces propos». «A force de courir (derrière) le Front National, c’est la plus stupide qui s’est fait prendre.»

    Nous pourrions aussi demander à l’humaniste Claude Bartolone ce qui l’amène,  lui et ses amis,  à cet acharnement, cette obsession,  cette fureur même,  consistant  à nier  les différences et les caractéristiques ethniques quand elles concernent notamment les Européens.

    Comme le notait Philippe Delbauvre (voxnr),  «il y a une incohérence à célébrer les peuples premiers comme les indiens, soient-ils d’Amazonie ou d’Amérique du nord, tout en refusant de célébrer les autres races. Il me semble que c’est un noir qui a évoqué sa négritude. Faudrait-il pratiquer l’autodafé de ses ouvrages pour ce motif ? (…) L’idée qu’il existe au monde un homme unique est une faute. N’importe quel étudiant en licence d’ethnologie le sait.  Les ouvrages universitaires en disent assez long sur le sujet.»

    Cette  mauvaise foi  éclatante, cette duplicité étaient aussi bien présentes  à l’occasion des réponses apportées mercredi par  Bernard Cazeneuve, dans les locaux de  l’assemblée nationale,   aux questions  qui lui ont été posées par  Bruno Gollnisch  dans le cadre de  l’audition  du Ministre de l’Intérieur sur les questions migratoires.

    Un article paru hier dans l’Ardennais (Union-Ardennais), sous la plume de madame Valérie Léonard, relate d’ailleurs de manière bien partiale et tronquée cette audition. Notamment la question posée par le député européen frontiste à M. Cazeneuve , à savoir si les reconduites forcées à la frontière se faisaient aux frontières limitrophes de la France (prenant le cas de Charleville-Mézières qui parle à de très nombreux Français comme ville frontière avec la Belgique), permettant aux clandestins de revenir très facilement le lendemain par un autre chemin.

    Se voulant spirituel,  ce ministre a manié l’ironie en  croyant   bon de préciser que Charleville-Mézières n’était pas en Belgique mais en France, ce qui était justement la question que lui était posée : reconduite à nos propres frontières ou dans les pays d’origine? La journaliste de l’Ardennais   parle dans sa manchette du «grand moment de solitude» de Bruno Gollnisch  lors de cette réponse du ministre. « Pour un peu de partialité, et plutôt que de régurgiter sans vérifier les cancans qu’on lui fournit» a souligné le dirigeant FN,  nous invitons  Mme Léonard à consulter la vidéo de cette audition dont  l’extrait a été diffusé hier sur ce blogue.  Ainsi, «chacun pourra se faire juge de la frontière entre la précipitation ou le parti-pris» précise Bruno, qui a  une parfaite connaissance de cette région  de notre beau pays et  dont le défunt ancêtre, Edmond Gollnisch, fut  jadis maire de Sedan…

    Il s’agit aussi de remarquer que M. Cazeneuve  n’a  pas su répondre sur le fond, de manière claire et précise (et pour cause)  aux questions portant sur la réalité effective du chiffre des reconduits à la  frontière. Un récent rapport du Conseil d’Etat  établissait  que 90% des déboutés du droit d’asile restaient en fait chez eux chez nous.

    A la vérité le bilan  de M.  Cazeneuve à la tête du ministère de l’Intérieur,  de Calais à Marseille, sur le front de la lutte contre l’insécurité comme sur celui de de l’immigration clandestine,  est aussi  médiocre que celui  de son (de ses) prédecesseur(s).

    Pour être tout à fait  juste, M. Cazeneuve a un sens bien à lui  des priorités, comme  lors du  14 Juillet, lorsqu’il avait fait arrêter  « préventivement » plusieurs responsables et militants FN parisiens par crainte de sifflets durant le passage du chef de l’État sur les Champs-Élysées. A contrario comme le rapportait  Valeurs Actuelles  il  s’était  montré « totalement incapable d’user de ces mêmes mesures préventives — cette fois justifiées — à l’encontre des écolocasseurs de Dijon, Toulouse ou Nantes fichés par ses services ( Conséquence : des dizaines de policiers blessés, dont certains à l’acide, des rues entières dévastées, des monuments aux morts profanés, des murs recouverts de tags appelant au meurtre : Flics, porcs, assassins, Un flic, une balle, justice sociale… Ce fut déjà le cas, le 19 juillet, pour la manifestation propalestinienne de Barbès, à Paris, qui a dégénéré en émeute… malgré son interdiction ».

    Bernard Cazeneuve  incarne de fait la figure assez caricaturale du  militant franc maçon antinational  qui comme M. Valls ne manque pas de recevoir  les différentes  obédiences des fils de la veuve au ministère.  C’est avec la satisfaction que l’on imagine qu’il a entendu  la déclaration du  ministre de l’Education « nationale »,  Najat Vallaud-Belkacem, le 27 septembre  l’occasion   le 5ème Dîner de la Grande Loge de France (GLDF) :  «Je sais ce que la République et l’Ecole doivent à la Franc-Maçonnerie depuis deux siècles, comme le droit à la contraception doit beaucoup à la GLDF. » Hélas nous aussi nous le savons et en voyons les  sinistres résultats…

    Des propos auxquels font écho les propres déclarations  du ministre de l’Intérieur sur cette « laïcité  (qui) porte en elle l’espérance de l’affranchissement de l’homme, par le dépassement de tous les dogmatismes ». Et qui assène  qu’évoquer les racines chrétiennes de la France, c’est « faire une relecture historique frelatée » qui a « rendu la France peu à peu nauséeuse ». C’est en tout cas « brader l’héritage laïque de la France ».

    Ce n’est  pas peu dire que cette laïcité là,  hors-sol, arme de destruction massive de l’identité française, n’est pas la nôtre et qu’il serait bien inspiré d’écouter plutôt une républicaine comme l’essayiste Makila Sorel,  membre du haut comité à l’intégration, jusqu’à la dissolution il y a trois ans par François Hollande,  qui écrivait : « Nous devons rompre avec l’idéologie victimaire qui inspire toute notre politique d’intégration et qui a échoué : On demande aux peuples Européens de disparaître, c’est une entreprise terrifiante ! »

    Une entreprise terrifiante  dont il est encore temps de se libérer.

    http://gollnisch.com/2015/10/02/tous-loges-a-la-meme-enseigne/

  • Le retour au réel – par Bernard Lugan

    Source : Blog de Bernard Lugan
    Comme l’écrit Thomas Flichy dans un article intitulé « Géopolitique : retour aux règles du jeu »[1], les faux paradigmes d’hier ont volé en éclats cependant que les paradigmes prétendument désuets, se sont au contraire révélés opérants.

    C’est donc à un retour au réel que nous assistons. Obstinément nié depuis 1945 au nom d’une idéologie désincarnée, ce réel revient en force depuis l’éclatement des blocs à travers la renaissance de la vieille Russie, le retour de l’Iran, l’éveil de la Chine et de l’Inde.
    Aveugles à la perte du monopole intellectuel découlant de ce basculement géographique et géopolitique, les responsables « occidentaux » ont continué à vouloir régir le monde au nom de leurs vieilles lunes. Ils y ont même ajouté de nouveaux impératifs catégoriques comme la féminisation de la société et la place réservée aux minorités sexuelles. Sans voir que ces règles, applicables à eux-mêmes, soit à moins de 15% de la population mondiale, sont rejetées par 85% de l’humanité…

    Prisonniers de leurs dogmes, autistes et sourds à la fois, ils sont désemparés quand le réel leur explose à la figure. Comme en Syrie où, au nom des « droits de l’homme », ils ont armé les pires fanatiques et mis à bas une société multi-confessionnelle. Or, voilà qu’après avoir parlé du président Assad comme d’un nouvel Hitler, acculés par les évidences, ils se préparent, toute honte bue, à discuter avec lui.

     

    En Afrique, le mythe universaliste négateur des ethnies (lire des enracinements et des différences) a gravement mutilé le continent. N’est-on pas allé jusqu’au bout de l’absurde avec ces africanistes français (Jean-Pierre Chrétien, Catherine Coquery-Vidrovitch, Jean-Loup Amselle et leurs élèves), qui ont osé soutenir que les ethnies africaines étant des créations coloniales, elles devaient être écartées des grilles d’analyse politiques et géopolitiques. Or, ces errements intellectuels sont une insulte faite à l’Afrique car ils sous-entendent que les peuples africains ont tout reçu des colonisateurs, jusqu’à leur nom et leur identité. Avant la colonisation, le continent n’était-il donc peuplé que de masses indifférenciées ?
    Mais là encore, le réel est de retour et ces arrogantes prétentions universalistes n’apparaissent plus aujourd’hui que comme la butte témoin d’une pensée prisonnière d’impératifs idéologiques anachroniques car nés dans les années 1950.

    L’exemple de la Libye est éloquent à cet égard. Désintégrée au nom des « droits de l’homme » et de la démocratie universelle, puis plongée dans un chaos sans nom, voilà qu’elle se tourne vers le réel pour sortir de l’abîme. Or, ce réel prend l’exact contre-pied des principes abstraits au nom desquels fut déclenchée la guerre contre le colonel Kadhafi : c’est celui des tribus dont on nous disait hier encore qu’elles appartenaient au passé.
    Le 14 septembre 2015, un coup de tonnerre a ainsi retenti dans le ciel serein des certitudes démocratiques européo centrées quand le Conseil suprême des tribus de Libye désigna Seif al-Islam Kadhafi comme son représentant légal. Désormais, voilà donc un fils du défunt colonel seul habilité à parler au nom des vraies forces vives du pays… Contre les universalistes. Qu’ils soient islamistes ou démocrates.

    [1] Thomas Flichy est professeur aux Ecoles de Saint-Cyr-Coëtquidan et cet article est à paraître dans la revue Le Casoar.

    http://fr.novopress.info/193201/retour-au-reel-bernard-lugan/#more-193201