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l'emploi - Page 74

  • Ce sac plastique qui cache le vote d'un piège énergétique

    Dans la nuit de vendredi et samedi, nos députés ont courageusement veillé jusqu'à l'aube pour abolir le sac plastique et la vaisselle jetable en plastique (les bébés restant, eux, toujours jetables). Cette décision, qui restera gravée dans la mémoire de tout amateur de pique-nique, a fait la une des journaux, alors que

    "l'essentiel fut voté dans un grand silence d'indifférence, sans l'ombre d'un débat pour l'avenir de notre pays. L'article 1er du projet de loi adopté dès le vendredi matin ne concerne que notre facture d'électricité, notre indépendance énergétique, et notre excellence industrielle. C'est tout. Ce que cet article pose, c'est l'équation à résoudre concernant le mix énergétique, mais il se garde bien de la résoudre. Ainsi,

    • la part du nucléaire dans la production d'électricité devra être réduite de 75 à 50% à l'horizon 2025 ;
    • la consommation énergétique diminuer de moitié en 2050 par rapport à 2012 ;
    • figurent la baisse des émissions de gaz à effet de serre de 40% entre 1990 et 2030, et leur division par 4 en 2050 ;
    • enfin, la part des énergies renouvelables doit être portée à 23% en 2020 et 32% en 2030, et la consommation des énergies fossiles diminuer de 30% en 2030.

    Bon courage ! Ne serait-ce que pour réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en diminuant la part du nucléaire, cela me parait être un certain challenge à résoudre. Si on met tous les autres pourcentages dans le shaker, j'ai du mal à voir ce qui va pouvoir en sortir en terme de programmes d'équipements pour la France : 3 millions de chômeurs juchés sur des vélos pour alimenter les ampoules de nos guirlandes de Noël ? Aucun débat sur les impacts liés au coût de l'électricité et sur ses conséquences pour les ménages et notre industrie. Le sac plastique cachait donc une forêt de pourcentages alignés sous forme d'une équation impossible à résoudre, une équation qui n'est que l'expression de la plus pure utopie."

    Louise Tudy

  • La rancœur légitime des travailleurs précaires ou "Petits blancs"

    Estelle estime avoir perdu sa jeunesse dans la banlieue d’Amiens. Jolie trentenaire, elle s’est récemment installée en centre-ville. Elle y gagne sa vie comme professeur vacataire d’anglais, ce qui représente un progrès notable dans sa famille, bien que le statut reste précaire. Ce qui lui tient à cœur, cependant, est la formation d’artisan pâtissier à laquelle elle s’est inscrite en parallèle, afin de retrouver, dit-elle, le sens d’une certaine authenticité, d’une certaine tradition du savoir-faire français – une France qu’elle vomit, cependant, dans sa version contemporaine. 

         Il a fallu quinze ans pour que la rancœur fleurisse dans ses discours. Le métier d’enseignant y est sans doute pour quelque chose : il lui a offert le spectacle d’une autorité en berne et d’une déliquescence des « valeurs qui ont toujours fait la France ». Travailler en lycée n’a fait que raviver les blessures d’enfance. « Pays de merde... Je vais me barrer d’ici, partir en Australie grâce à ma formation de pâtissière. Ils en recherchent des comme moi, là-bas. La France a pourri de l’intérieur. Rien que des Noirs et des Arabes. Quand j’étais petite, je vivais en HLM et le chemin vers le collège tournait au cauchemar. Les Arabes nous insultaient, nous crachaient au visage. Ils nous traitaient de porcs, mais c’est eux les porcs, toujours à traîner et à tout casser. Ils ne vivent que pour la violence. Ils nous haïssent et nous font du mal dès qu’ils en ont l’occasion. 

         « Moi, j’étais gentille. A l’école, ils foutaient le souk. Ça leur va bien, ce mot. Les profs tenaient pas les classes, ils leur passaient tout. Les victimes, c’était nous. C’est pas des victimes les Arabes. Ils sont très contents comme ça. Quand on les connaît, on sait. Je comprenais pas à l’époque, j’étais pas encore politisée. J’avais juste la haine de l’Arabe qui grandissait en moi. C’est plus tard, quand j’ai vu les nouvelles aux infos : j’ai compris le décalage entre ce que je vivais et la manière dont on parlait de ces gens-là, et ça m’a fait mal. Les médias cherchent toujours des excuses aux Arabes. La colonisation, le racisme, le chômage... Blablabla. Moi, j’avais pas d’argent et je voulais m’en sortir. Mais la pauvreté, c’était pas un problème. On restait dignes. Le seul problème, c’était les Arabes. Et encore, j’ai eu de la chance. J’aurais pu me faire violer. C’est pas les occasions qui manquaient. Ça a été tangent. Je suis blonde, pour eux je suis l’ennemie. Ce que je ressens aujourd’hui, c’est comme si j’avais été vraiment violée. La menace et la haine, ça te bousille. La seule chose qui me libèrerait, c’est de les voir tous crever. 

         « Les Noirs, c’est venu plus tard. Il y en avait pas au lycée. Je les ai vus dans les rues d’Amiens quand je suis arrivée en centre-ville. Je peux pas les supporter. Ils servent à rien, ils apportent que de la merde, et ils peuvent devenir violents, eux aussi. Il faut les éviter. Pour une fille, c’est pas bon de les croiser la nuit. Mais ce que je peux encore moins supporter, c’est les putes à boukaks... Ces blondasses qui se font sauter par des nègres. Je dis blondasses, ça veut dire Blanches dans ma tête. Ça leur donne de l’importance, ça, de coucher avec les Noirs, mais c’est rien que des putes. Moins que des putes même. Elles trahissent leur race, elles aiment se soumettre aux muscles, aux odeurs. Le jour où il y aura la guerre civile, c’est elles qu’on tuera les premières. 

         « Pendant quelques années, j’ai milité à l’extrême droite. Ça m’a fait du bien de fréquenter des gens comme moi. Je n’étais pas seule, je n’étais pas malade. J’ai mis des mots sur ma souffrance. Ma haine s’est rationalisée. Ça ne l’a pas éteinte, ça l’a cadrée. J’ai compris qu’elle était justifiée. J’ai raison de ressentir ce que je ressens, c’est naturel de vouloir rejeter ceux qui vous font du mal. J’ai participé à plusieurs réseaux de réflexion, nationalistes ou autres. Parfois proches du Front national, mais pas toujours. Plus radicaux, parfois. Ou alors fondés sur l’échange culturel. J’allais souvent faire des rencontres à Paris, suivre des conférences avec débats. A Amiens, c’est impossible d’afficher mes idées. On est très peu dans mon genre, et les autres sont lobotomisés par les médias. Ils se font cracher dessus et ils disent merci. Je me faisais insulter. C’est très étriqué, Amiens. J’avais besoin de Paris, de son anonymat, de gens qui réfléchissent. 

    Aymeric Patricot, Les Petits Blancs

    http://www.oragesdacier.info/2014/10/la-rancur-legitime-des-travailleurs.html

  • La faillite du numérique français à cause de cinquante ans d’UMPS

    Au début du mois de septembre 2014, François Hollande s’est fendu en compagnie de Najat Belkacem de la fabuleuse promesse d’un « grand plan numérique pour l’école ». Benoit Hamon avait également annoncé victorieusement en juillet 2014 l’introduction de l’enseignement du « code informatique » dès la petite école. Fleur Pellerin avait elle aussi promis une action des pouvoirs publics en faveur d’un « cloud souverain », ainsi que l’UMP Bruno Le Maire qui s’était obligé d’ailleurs à une fastidieuse et pénible tribune en mai 2014 sur Slate. Il semble donc clair que les politiques UMPS soient depuis plusieurs mois particulièrement sensibilisés aux questions numériques et informatiques et entendraient en faire une nouvelle priorité nationale.

    A y regarder de plus prè,s cependant, on est conduit à trois remarques. Tout d’abord, on a déjà connu ce genre d’annonces fracassantes qui n’ont mené à rien : en 1966 le général De Gaulle annonçait dans son style fort volontaire un vaste « plan calcul » pour la France qui devait nous conduire à l’indépendance matérielle et logicielle. Résultat :  chacun sait qu’il n’existe aujourd’hui plus de constructeurs d’ordinateurs français et que l’essentiel du parc informatique de nos entreprises et administrations est constitué de machines américaines ou asiatiques et d’un certain système d’exploitation élaboré à Redmond, USA… Certes le précédent gouvernement socialiste Ayrault a incité les administrations de l’État et des collectivités territoriales à utiliser massivement et immédiatement les systèmes et logiciels Open Sourceet aux codes non-propriétaires (), mais à ce jour seuls la Gendarmerie nationale et le Parlement ont réellement accompli la migration de leurs parcs informatiques respectifs vers l’Open Source, et ceci encore vers des solutions non françaises : Gendbuntu et Ubuntu sont des produits de la firme sud-africaine Canonical… Au total, les effets de manche de nos responsables UMPS font un gros flop.

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  • Valls prévoit déjà 2 milliards d’euros d’économie sur les chômeurs !

    Non seulement la réforme des indemnités chômage est bien prévue par le gouvernement, mais celui-ci a déjà chiffré le montant d’économies à venir ! Finalement, il ne reste qu’une inconnue : quand ?

    Il nous en réserve des surprises notre Premier ministre. Comme celle d’aller à Londres le 6 octobre pour évoquer une modification des règles d’indemnisation du chômage : « Nous, en France, avons fait le choix d’un chômage très important et très bien indemnisé. C’est dans le dialogue avec ceux qui recherchent un emploi que l’on peut améliorer la situation. Cela s’appelle réformer le marché du travail. » Comme si le climat anglais était plus propice à ce genre de réflexion que celui de Paris, Manuel Valls a ensuite insisté lors d’un déjeuner « off » avec nos confrères de la presse britannique. Oui, leur a-t-il dit, la question mérite d’être « reposée ». 

    Le lendemain, les ministres semblaient un peu perplexes. A l’image de Thierry Mandon, secrétaire d’Etat à la simplification, très hollandais, venu « spontanément » expliquer aux journalistes présents à l’Assemblée nationale que « jamais, jamais, ce débat n’avait eu lieu de manière collective dans le gouvernement, ni lors d’un conseil des ministres, ni lors des réunions des ministres le jeudi à Matignon ». Jean-Christophe Cambadélis déclare, lui, que « ce n’est ni à l’ordre du jour du gouvernement, ni à celui de l’Assemblée, ni dans la réflexion du ministre concerné ». Mais le plus vallsien de ses collègues, Jean-Marie Le Guen, embrayait au quart de tour pour se mettre dans la roue de son patron et approuver l’ouverture du chantier car, selon lui, « par certains aspects », le système actuel serait un frein à la reprise du travail : « On le sait, des gens qui ont un certain niveau de rémunération de substitution pour lequel ils peuvent se dire légitimement : “Dans le système actuel, je peux attendre six mois, un an, avant de rechercher un travail” ». 

    En fait, la réforme de l’assurance-chômage est tellement prévue par le gouvernement que ses effets sur les comptes publics en 2017 sont déjà déjà comptabilisés ! Le document de présentation du projet loi de finances 2015, dont l’examen vient juste de commencer à l’Assemblée, décrit « les efforts nécessaires au redressement de la situation financière des régimes paritaires » : « Les économies réalisées par l’Unedic dans la convention de 2014 seront complétés à partir de 2016 pour atteindre un effort total de 2 milliards d’euros. » 

    Compte tenu du fait que la précédente convention a réalisé un effort de 450 millions d’euros par an, en moyenne sur trois ans, voici qui donne un ordre de grandeur de l’effort qui sera demandé aux chômeurs, sauf à espérer qu’une décrue brutale du nombre de demandeurs d’emplois permette à l’Unedic de faire des économies…Un tour devis supplémentaire pour les chômeurs est donc bel et bien dans les tuyaux. Pour 2016 et après, dit le texte. Un tempo en phase avec le calendrier social : les partenaires sociaux venant en effet tout juste de conclure une convention valable deux ans, pas besoin de s’affoler avant le début de 2016. 

    Mais c’est là qu’intervient à nouveau Jean-Marie Le Guen, ministre des Relations avec le Parlement selon qui « ça sera dans le débat, y compris dans le débat social dans les mois qui viennent, puisqu'il y aura une renégociation dans les mois qui viennent de l'assurance-chômage. » Message reçu cinq sur cinq au Medef où l’on indique être prêt « à sauter à pieds joints sur toute occasion » de reprendre le chantier de l’assurance-chômage jugée dans ses rangs « imparfaite ». Pour le patronat, toute modification de l’indemnisation (conditions, durée…) constituerait évidemment un levier essentiel pour parvenir à la « réforme du marché du travail » dont il rêve depuis toujours… 

    En fait, la renégociation en question, a précisé Manuel Valls devant l’Assemblée nationale, concerne la convention tripartie Etat-Pôle emploi-Unedic, qui fixe les moyens et les objectifs des trois acteurs dans l’accompagnement des chômeurs, mais pas leurs indemnités. Ce sera néanmoins « l’occasion d’avancer » sur « les devoirs des chômeurs associés à leurs droits, l’accompagnement de Pôle emploi, l’incitation à la reprise la plus rapide possible d’un emploi » explique Manuel Valls. Conclusion : cela va se faire, mais lentement...

    Hervé Nathan

    source : marianne.net 

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuEklZyyyFbPzUvhGy.shtml

  • Le gouvernement a peur de tuer des immigrés aux papiers français en Syrie et en Irak

    Alors même que les immigrés bénéficient de passe-droits en France (CMU, logements, justice clémente etc…) voila que le blogSecret Défense spécialisé dans l’univers militaire français lâche cette petite bombe :

    « Ne pas prendre le risque de tuer avec des bombes françaises des citoyens français partis faire le djihad. C’est le grand non-dit des hésitations de l’Elysée quant à une intervention militaire en Syrie contre l’Etat islamique. D’autres arguments, plus ou moins convaincants, sont mis en avant. Mais de celui-ci, personne ne veut parler. Le sujet est politiquement explosif. Au plus mal dans l’opinion publique, le pouvoir est-il prêt à assumer que des jeunes Français, pour la plupart d’origine immigrée, soient tués par l’armée française aux ordres d’un gouvernement socialiste Pour l’instant, la réponse est négative – d’où les atermoiements de la position de Paris telle qu’elle a encore été exprimée jeudi par un communiqué de l’Elysée à l’issue d’un conseil restreint de défense. »

    http://www.contre-info.com/le-gouvernement-a-peur-de-tuer-des-immigres-aux-papiers-francais-en-syrie-et-en-irak

  • On les appelle tous corporatistes

    Ce 30 septembre les professions que l'on appelle libérales manifestaient très largement contre les projets du gouvernement socialiste. Elles prouvaient que les mécontentements sectoriels et les inquiétudes de tous les milieux s'accumulent dans le pays. Elles prenaient en effet le relais, pour en parler que du mois de septembre d'un blocage très dommageable de la circulation des avions pendant deux semaines depuis le 15 septembre, une durée sans précédent, et d'une explosion de violence des agriculteurs à Morlaix le 19, etc.

    Profondément impopulaire et mal défendue la grève des pilotes d'Air France était dénoncée comme "corporatiste". Horreur.

    Le conflit actuel autour des 37 professions dites protégées, fermées, et considérées par conséquent comme privilégiées, se révèle hautement représentatif des impasses et incompréhensions hexagonales. Les protestations des métiers que l'on prétend chambouler de force sont elles aussi qualifiées de "corporatistes". Horreur, à nouveau.

    Bien entendu quand les travailleurs indépendants, les commerçants, les artisans, ou les agriculteurs se révoltent contre les caisses sociales monopolistes qui les ruinent en prétendant les protéger, on les stigmatisent de la même étiquette, regardée pour infamante.

    À noter en revanche que l'Inspection générale des finances dont le rapport a servi de base à la mise en cause des réglementations constitutives de "privilèges" reste, elle, au-dessus de la mêlée. Tout au plus entendra-t-on dénigrer les avantages des petits fonctionnaires. La remise en cause des énormes privilèges de la haute fonction publique ne semble intéresser presque personne. (1)⇓

    Remarquons à cet égard, et avant tout, que la France se trouve dans un cas plus répandu qu'elle le croit elle-même.

    Mais ce pays se singularise surtout par la charge idéologique investie dans ce genre de débats. On ne les exprime plus guère en termes directs. En revanche tout le discours, des uns comme des autres, celui des réformateurs comme celui des mainteneurs des réglementations et des situations acquises, fonctionne sur la base de préjugés, de connotations, de réminiscences qui paralysent l'intelligence.

    Quoi de plus conventionnel que de dénoncer les "corporatismes" et les "privilèges", du moins ceux des autres.

    On évoque dès lors, pêle-mêle, les événements de 1789 et notamment la nuit du 4 août comme autant de références.

    Constatons simplement que cette abolition de principe donna naissance, d'abord à des troubles de tous ordres, mais aussi à deux lois.

    Très différentes, leur histoire et leur impact respectif restent en général trop mal connus. Évoquons-les ici.

    La proposition du baron D'Allarde, fut adoptée par l'assemblée en mars 1791. Promulgué par Louis XVI le 23 avril, ce texte, que nous qualifierons de légitime, car conforme aux équilibres prévues pour la nouvelle constitution, reçut alors force de loi. Adepte des physiocrates cette initiative visait essentiellement à supprimer les monopoles urbains, économiquement périmés, attribués à des jurandes remontant parfois au XIIIe siècle.

    On le reconnaît pour avoir institué un principe fondamental du droit français, trop souvent battu en brèche, certes, mais toujours réaffirmé : la liberté du commerce et de l'industrie.

    Tout autre, la loi Le Chapelier résulte, elle, d'une délibération du 14 juin 1791. On la vota dans un contexte beaucoup mois serein. Rappelons que dans la nuit du 20 au 21 juin allait débuter l'épisode de Varennes aux conséquences tragiques.

    La première établissait une liberté.

    La seconde prétendait interdire dans la pratique toute forme d'association. Elle sera durement renforcée dans ce sens par le code napoléonien. Toute l'œuvre du XIXe siècle cherchera, pas à pas, à en atténuer la nuisance, en faveur de l'organisation des sociétés de secours mutuel, des syndicats, des cultes, des associations réputées à but non lucratif, etc. – et pas toujours dans le bon sens.

    C'est, au bout du compte, principalement en faveur de cette liberté d'association, que se sont dressés, au cours du XIXe siècle, des esprits aussi différents que le socialiste Pierre-Joseph Proudhon ou que le légitimiste René de la Tour du Pin. (2)⇓ Sachant que l'on ne devrait jamais la dissocier de la responsabilité de ceux qui le revendiquent ou en bénéficient, on doit la savoir encore inachevée à ce jour. Aussi convient-il encore aujourd'hui de se mobiliser pour en obtenir la mise en œuvre complète.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1.  On peut quand même saluer quelques exceptions, notamment les travaux d'Agnès Verdier-Molinier. 
    2.  cf. son livre "Vers un ordre social chrétien"
  • France: le chômage va continuer d’augmenter fin 2014 et en 2015 (Unédic)

    L’Unédic, organisme qui gère l’assurance chômage, a prévu lundi une poursuite de la hausse du chômage, avec 44.000 demandeurs d’emploi sans activité supplémentaires d’ici à la fin de l’année et 96.000 en 2015, plus qu’annoncé en mai.

    Quelque 106.000 demandeurs d’emploi sans activité ont déjà été comptabilisés depuis le début de l’année. A fin août, Pôle emploi recensait 3,413 millions de chômeurs sans activité.

    Ces prévisions sont plus pessimistes que celles publiées en mai: l’Unédic prévoyait alors 103.200 inscrits supplémentaires pour 2014 et 60.000 pour 2015.

    Les nouvelles projections correspondent tout de même à un léger ralentissement de la hausse du chômage par rapport à 2013, année où près de 175.000 nouveaux chômeurs avaient été recensés par Pôle emploi.

    Malgré la hausse attendue, le déficit du régime d’assurance chômage devrait se stabiliser à 3,8 milliards d’euros en 2014, comme en 2013, avant de baisser à 3,5 milliards en 2015, grâce aux nouvelles règles d’indemnisation qui sont entrées en vigueur le 1er juillet. Par conséquent, la dette du régime devrait atteindre 21,4 milliards d’euros à la fin de l’année et 24,9 milliards fin 2015.

    Quasiment semblables à celles de mai (3,7 milliards de déficit en 2014, 3,6 milliards en 2015), ces nouvelles prévisions financières restent nettement meilleures que les projections initiales publiées en janvier: 4,3 milliards de déficit et 22,1 milliards de dette attendus fin 2014.

    “Sans les effets de la convention de mai 2014, le déficit aurait été supérieur de 300 millions d’euros en 2014 et de 830 millions d’euros en 2015″, assure l’Unédic dans un communiqué.

    Entrées en vigueur au 1er juillet, les nouvelles règles d’indemnisation, approuvées par trois syndicats (CFDT, FO et CFTC) et le patronat, durcissent le régime de certains allocataires, notamment les cadres touchant une importante indemnité de départ et les intermittents du spectacle.

    Toutefois, face à la contestation des intermittents, l’Etat a décidé de compenser leur manque à gagner dû au nouveau calcul de leur “différé”, période pendant laquelle ils doivent attendre avant d’être indemnisés.

    La nouvelle convention comporte également des mesures plus favorables aux chômeurs, comme les “droits rechargeables”. Applicables dès mercredi, ils permettront aux allocataires d’accumuler des droits à indemnisation chaque fois qu’ils retravailleront, sans perdre ceux déjà acquis. Avant, ils perdaient une partie de ces droits.

    Selon l’Unédic, 93.000 demandeurs d’emploi de plus devraient être indemnisés en 2014, “dont 82.000 du fait des nouvelles mesures”. En 2015, le chômage indemnisé devrait augmenter de 74.000 personnes.

    DHNet.be

    http://fortune.fdesouche.com/356789-france-le-chomage-va-continuer-daugmenter-fin-2014-et-en-2015-unedic#more-356789

  • Pourquoi Air France sacrifie Transavia Europe plutôt que Transavia France

    La filiale low cost française est la véritable priorité stratégique du moment.

    En sacrifiant le projet Transavia Europe sur l’autel de la paix sociale, la direction d’Air France-KLM sauve l’essentiel : à savoir le développement de Transavia France. Si la création des premières bases low cost hors de France et des Pays-bas constituait un pas en avant important dans la construction d’une compagnie à bas coûts pan-européenne, l’enjeu stratégique et commercial de la filiale française est en effet bien supérieur.

    Créée en 2007 sur le modèle mi-charter mi-low cost de Transavia Holland, Transavia France a d’abord le mérite d’exister et de contribuer de manière non négligeable au bilan du groupe. En 2013, Transavia France a généré un chiffre d’affaires de 275 millions d’euros, pour une perte d’exploitation (non dévoilée) d’environ 5 millions. En y ajoutant Transavia Holland, le chiffre d’affaires dépasse le milliard d’euros. Ses coûts d’exploitation sont plus de deux fois inférieurs à ceux d’Air France moyen-courrier et sont comparables à ceux d’Easyjet. De toutes les filiales du groupe, Transavia France est aussi celle qui connaît la plus forte croissance : son chiffre d’affaires devrait atteindre 330 millions en 2014, avec plus de 3 millions de passagers transportés (contre 2,7 millions en 2013) et plus de 10 millions de passagers avec Transavia Holland. Rien que sur l’été dernier, Transavia a ouvert pas moins de 19 nouvelles lignes. Et selon les prévisions d’Air France, le développement du marché loisir au départ ou à destination de la France permettrait à Transavia France de grossir au rythme de cinq avions par an, pour atteindre 37 appareils (des Boeing 737-800 de 189 sièges) à la fin de la décennie. De quoi atteindre les 9 millions de passagers.

    En comparaison, le projet Transavia Europe consistait, pour sa part, à ouvrir trois premières bases en 2015 (deux au Portugal et une en Allemagne) et « entre 5 et 10 » à l’horizon 2020. A raison de trois avions minimum par base, Transavia Europe aurait donc atteint, en 2020, une taille comparable à celle de Transavia France… en 2017. [....]

    La suite sur Les Echos.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Pourquoi-Air-France-sacrifie

  • Travailler le dimanche, pour quoi faire ?

    Malgré l'ouverture des magasins à l'enseigne Bricorama le dimanche, obtenue de haute lutte, la fréquentation et sans doute le chiffre d'affaires n'ont pas varié.   

    Que voilà une nouvelle réjouissante !

    Monsieur Jean-Claude Bourrelier, PDG de Bricorama, avoue (Ouest France du 20 septembre) devant ses salariés que le nombre de clients de 2014 est le même que pour la période équivalente de 2013 !

    Cela veut dire que, malgré l’ouverture des magasins à l’enseigne Bricorama le dimanche, obtenue de haute lutte, la fréquentation et sans doute le chiffre d’affaires n’ont pas varié.

    Et pourtant, on se souvient du « plan marketing » gratuit offert à cette enseigne par tous les organes de la presse écrite, le passage dans TOUS les journaux télévisés de toutes les chaînes, et particulièrement des chaînes d’information continue et tous les suppléments économiques de tous ces médias qui, à l’occasion de la dérogation au repos dominical obtenue par monsieur Bourrelier, lui ont offert une tribune telle qu’aucune puissance financière de la grande distribution n’aurait pu s’offrir.

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