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magouille et compagnie - Page 1341

  • Blocages, opérations escargot... Les «gilets jaunes» se mobilisent dans toute la France (EN CONTINU)

    Blocages, opérations escargot... Les «gilets jaunes» se mobilisent dans toute la France (EN CONTINU)
    © Philippe Huguen Source: AFP
    Des «gilets jaunes» à Albert le 9 novembre 2018 (image d'illustration).

    La mobilisation des «gilets jaunes» contre les hausses du prix du carburant se déroule ce 17 novembre. Plus de 700 manifestations sont annoncées, en plus de nombreux blocages. Certains politiques ne défileront pas par peur d'une «récupération» du RN.

    Mise à jour automatique
  • Ligne TGV au Maroc : c’est cadeau !

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    À la veille de la mobilisation des « gilets jaunes » pour protester contre le matraquage fiscal que subit le peuple français, nous apprenons que la France a contribué à hauteur de 51 % au financement, sous forme de prêts et de dons, à la construction de la première ligne de TGV au Maroc. Tanger et Casablanca seront désormais reliés par la ligne grande vitesse grâce au fleuron de la technologie française.

    Coupons court à toute querelle politicienne. Cette décision avait été prise sous Nicolas Sarkozy, Hollande l’avait poursuivie, Macron a assisté à l’inauguration. On nous sortira, évidemment, les arguments de politique internationale. Alstom fait une grande partie de son chiffre d’affaires à l’export. On nous dira, également, qu’il s’agit de promouvoir le savoir-faire français, d’un investissement qui amènera bien d’autres contrats.

    On peut, aussi, douter de la pertinence d’engager plus d’un milliard d’euros de l’État (et donc des impôts levés sur le peuple français). Les entreprises chinoises ont, en effet, tendance à prendre une bonne partie du marché africain, et sur ce secteur d’activité, il n’est pas sûr qu’une ligne de ce genre soit véritablement engagée avec un investissement provenant entièrement d’un pays d’Afrique ou du Maghreb. Quand bien même un contrat serait signé avec une grande entreprise française, il faudrait savoir quelle somme finirait, in fine, par revenir à l’État.

    Sans tomber dans la caricature d’un propos qui nierait la dimension diplomatique des échanges économiques internationaux, il semble tout de même qu’à l’heure où le peuple français se sent légitimement écrasé par les prélèvements obligatoires, à l’heure où les petits chefs d’entreprise, les paysans, les ouvriers et employés ont l’impression que le travail ne paie plus, ce chiffre rond d’un milliard de prêts pour une ligne de TGV dans un pays extérieur représente la cerise sur le gâteau. Un gâteau que les classes moyennes usées, échinées, délaissées contribuent largement à préparer mais qui finit, inéluctablement, par lui passer sous le nez.

    Axel Vontargier

    http://www.bvoltaire.fr/ligne-tgv-au-maroc-cest-cadeau/

  • Gilets jaunes – Éric Zemmour : “Le 17 novembre, une jacquerie fiscale”

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    Blocages des routes et points stratégiques, actions de sensibilisation symboliques, manifestations contre la hausse du prix des carburants… Les “gilets jaunes” veulent mettre la France à l’arrêt, samedi 17 novembre. Plus de 1.500 actions sont attendues sur tout le territoire. Mais seule une centaine a été déclarée en bonne et due forme auprès des autorités. Ces dernières ne craignent pas forcément de débordements majeurs mais restent vigilantes face au haut degré d’improvisation du mouvement.

    Emmanuel Macron n’est pas l’expression d’un nouveau monde mais l’aboutissement ultime d’un système qui a plusieurs décennies, déclare Éric Zemmour. C’est l’incarnation de la fin du système qui fait la même politique depuis 30 ou 40 ans (…) qui privilégie les métropoles contre tous les autres territoires“, ajoute-t-il.

    Selon Éric Zemmour, la mobilisation du 17 novembre “est ce qu’on appelle une jacquerie. C’est une jacquerie fiscale. C’est très inquiétant mais c’est le gouvernement qui a créé ça“, estime-t-il, à travers “l’augmentation de la fiscalité que l’on dissimule derrière un paravent écologique“.

    https://fr.novopress.info/212611/gilets-jaunes-eric-zemmour-le-17-novembre-une-jacquerie-fiscale/

  • I-Média n°224 : Gilets jaunes, de fâcheux fachos fâchés ?

    Les gilets jaunes, aussi « fachos » que fâchés ?
    Ce samedi 17 novembre, la contestation des gilets jaunes s’incarne dans les rues et sur les routes françaises. Né d’une contestation de la hausse des taxes sur l’essence, ce mouvement populaire est-il noyauté par l’extrême-droite comme semble le penser plusieurs observateurs ? Les gilets jaunes sont très fâchés. Sont-ils aussi un peu « fachos » ?

    Zapping
    Maggy Biskupski, policière engagée pour la défense des forces de l’ordre dans les médias, s’est donné la mort avec son arme de service. Un triste événement qui interpelle… Tout comme le refus du débat sur la question de la PMA chez LREM. Un parti qui sanctionne le fait de simplement évoquer le « lobby LGBT ».
    Pendant ce temps-là, le Breton Francis Joyon perpétuait la tradition européenne du dépassement de soi et remportait la Route du Rhum 2018.

    Macron et Trump, de l’armistice à la guerre ?
    Lors de la commémoration de l’armistice de la 1re guerre mondiale, Emmanuel Macron a multiplié les erreurs diplomatiques. Au point de fâcher Donald Trump et de créer une petite crise entre les deux hommes. Retour sur une cérémonie dédiée à la paix qui a fini par tourner au conflit.

    Les tweets de la semaine
    Plus de Mohammed mort en 14-18 que de Martin ? Le choix très militant de titrage du Parisien interroge. Tout comme celui, encore plus vicieux, du Monde qui illustre un article sur la montée de l’antisémitisme avec des symboles… catholiques !

    Macron et Facebook à marche forcée vers 1984
    C’est une annonce qui a de quoi effrayer les amoureux de la liberté d’expression. Emmanuel Macron et Facebook ont annoncé un partenariat pour censurer, notamment, les discours dits « de haine ». Une coopération approfondie entre les deux entités qui laisse très sérieusement planer la menace d’une dérive autoritaire.

    https://www.tvlibertes.com/2018/11/16/26793/gilets-jaunes-de-facheux-fachos-faches

  • Zoom – Fabien Bouglé contre les éoliennes en mer

  • Fake news : Débat avec François-Bernard Huyghe, directeur de recherches à l’IRIS

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    Source : Le Glob, François-Bernard Huyghe

    Impossible de leur échapper, elles sont partout ! Dans les médias, sur les réseaux sociaux où nous en avons très probablement relayé au moins une, au Parlement où elles reviennent cet automne dans un projet de loi. Qui ? Les fake news bien sûr, ces cousines des infox, fausses nouvelles et autres rumeurs. Mais qu’est-ce qu’une fake news au juste ?

    Les médiathèques d’Antony ont choisi de leur consacrer un « Monde en question », le premier de la saison 2018-2019, avec comme invité pour nous éclairer François-Bernard Huyghe, directeur de recherche à l’IRIS et auteur d’une vingtaine d’ouvrages dont deux tout récents sur la désinformation.

    En 2h d’intense réflexion, nous avons parcouru grâce à lui tout l’éventail des mots à la mode – et en anglais – pour désigner les avatars d’une désinformation aussi vieille que l’humanité. Nous nous sommes ensuite penchés sur les moyens de les repérer avant de nous demander : « Pourquoi ça marche si bien ? ». Le tout exemples à l’appui, du plus incroyable et grotesque au plus subtil.

    Retrouvez la conférence et le débat animés par Rencontres et Débats autrement en vidéo :

     http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2018/11/15/fake-news-debat-avec-francois-bernard-huyghe-6105380.html

  • Christian Combaz sur la censure : « Personne n’a jamais gagné contre le peuple ! »

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    Le 4e Forum de la Dissidence se tiendra le samedi 17 novembre prochain à Paris sur le thème : « Face à la censure, tous dissidents ! »
    Cet événement exceptionnel sera donc dédié au phénomène le plus brûlant de l’année 2018. En effet, la censure aura touché à peu près tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, sont rentrés en dissidence face au cosmopolitisme et à l’écroulement de la France et de la civilisation européenne.

    Parmi les intervenants : Christian Combaz, écrivain et animateur de La France de Campagnol sur TV Libertés.

    Polémia : Avez-vous récemment été confronté à la censure ?

    Christian Combaz : Mon dernier livre, Portrait de Marianne, a été repoussé après lecture par Albin Michel parce qu’il était sévère avec le système de connivence que je dénonce, notamment à propos des organes de presse, dont la maison a trop besoin pour lui déplaire. Un éditeur atypique (Jean Cyril Godefroy) se saisit du manuscrit, me l’achète, le compose, lui donne une couverture, mais devant les pressions finit par m’écrire au dernier moment que la publication ne peut avoir lieu. Aucune explication. C’est sans doute la même. En France vous avez le droit de dire : “Il y a trop d’immigration, de laxisme, de tolérance etc.” (Zemmour)… mais pas de dire : “Il y a trop de copinages cachés, le pouvoir est lobbyisé partout, et le tout sous la houlette américaine” (ma thèse).

    Polémia : Selon vous, l’accélération de la restriction de la liberté d’expression est-elle un aveu de la panique des élites ?

    Christian Combaz : Les élites ne peuvent le rester que si elles vous cachent l’essentiel. D’où cette omniprésence du ricanement à propos des théoriciens du complot. La vérité c’est qu’il y a véritablement complot. L’affaire Snowden montre que personne n’est innocent, que le système de surveillance mutuelle nous mène précisément quelque part et sert des intérêts précis contre lesquels il convient de lutter.

    Polémia : Comment faire pour lutter contre cette censure ?

    Christian Combaz : La même chose que Beaumarchais ou Molière mais c’est incroyable d’en arriver là. On peut tout dire si on fait allusion à la vérité sans la nommer. Dieudonné instinctivement a retrouvé cette veine ironique et allusive, indépendamment du contenu qui n’est pas mon affaire. Il suffisait de voir la tête de Valls pour se rendre compte que le pouvoir ne peut rien contre les jeux de mots, les mimiques, les “j’me comprends”. Il faut parler aux gens par sous-entendus, par périphrases, détourner l’usage, pratiquer le chahut, mettre le gouvernement au pied du mur de sa propre illégalité. Il faut faire honte à tous les évêques Cauchon qui sont légion dans notre société.

    Polémia : Quel message adresser à ceux qui peuvent perdre espoir face à la toute-puissance apparente du système politico-médiatico-culturel ?

    Christian Combaz : Personne n’a jamais gagné contre le peuple. Mais il est vrai que personne n’est jamais arrivé à l’abrutir autant.
    Donc la seule voie de salut consiste à rompre l’envoûtement, l’abrutissement. Et là c’est la Providence qui va s’en charger. Quand le peuple aura la preuve que le système ne lui veut aucun bien, qu’il est prêt aux mensonges les plus criminels pour se ménager lui-même par exemple quand on trafique la réalité pour nous cacher un développement incontrôlé d’Ebola (ce qui nous pend au nez), ou quand on cache un problème très grave de sécurité public (Benalla), ou quand on minimise la responsabilité d’un pool de financiers dans une crise (Crédit Lyonnais, Société Générale), il peut se fâcher très gravement. Mais il faut d’abord qu’il ait très peur, par exemple pour ses économies ou sa sécurité. Et c’est ce sujet de frayeur que l’on attend et que l’on redoute, c’est ce coup de canon qui sera le signal du réveil. Dès qu’il se manifestera, les élites ne seront plus rien. A la fin de l’aile ou la cuisse, l’horrible Tricatel révèle la vraie nature du système qui l’a porté, il se montre sous un jour criminel et cynique, il envisage froidement de supprimer ses adversaires. Il ruine donc toute sa carrière sur une phrase enregistrée. C’est ce qui pend au nez de nos gouvernants surtout qu’aujourd’hui tout est enregistré.

    Texte daté du 14 novembre 2018 et repris du site de Polemia

    https://fr.novopress.info/212602/christian-combaz-sur-la-censure-personne-na-jamais-gagne-contre-le-peuple/

  • Le pays légal doit rencontrer le pays réel (comme l’a dit Charles Macron)

    Le mea culpa du président n'est-il qu'un autre coup de com' ? par David Desgouilles

    Sur le porte-avion Charles-de-Gaulle, Emmanuel Macron a fait son mea culpa: il n’a « pas réussi à réconcilier le peuple français avec ses dirigeants ». Réelle prise de conscience ou énième coup de com’ ?

    « L’itinérance mémorielle » aurait-elle été utile ? On penchait davantage pour le non à la fin de la semaine dernière. Voir chaque jour le président de la République se faire houspiller, le voir ramer face à des interlocuteurs qui ne désarmaient pas. Où était passé la présidence jupitérienne ? Nous avions théorisé son abandon par le locataire de l’Elysée à la fin de l’été, mais pourquoi diable donner encore en spectacle ce renoncement en offrant l’image du président qui se fait engueuler ?

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  • Gilets jaunes – 17 novembre : le cri d’une France qui ne veut pas mourir, par Guillaume de Thieulloy

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    Depuis quelques jours, un appel à multiplier les blocages le 17 novembre se répand sur les réseaux sociaux, pour protester contre la hausse du prix des carburants (liée notamment au racket fiscal du gouvernement).

    J’ignore qui est derrière cet appel qui n’a pas été, à ma connaissance, revendiqué.

    En revanche, je dis tout net que, personnellement, je soutiens cette mobilisation et espère qu’elle aura le plus grand succès possible – et qu’elle ne sera qu’une étape dans l’expression du ras-le-bol multiforme des Français.

    C’est du populisme, me dira-t-on ? Oui, sans doute, et alors ? Bien sûr que je suis, dans cette affaire, du côté du populisme contre l’oligarchie qui piétine le peuple français !

    Ce que je trouve très intéressant dans cette mobilisation réside précisément dans ce qui la fait regarder avec mépris par les « bien-pensants » : son caractère inorganisé et son caractère de réaction épidermique.

    Que ce soit inorganisé est la meilleure chance que le 17 novembre soit l’occasion d’une convergence de toutes les colères.

    En 2014, j’avais soutenu « Jour de colère », cette manifestation qui réunissait des Français extrêmement différents et porteurs de colères variées.

    C’est la même logique de coalition des colères qui se révèle ici. Car, ne nous y trompons pas : ce n’est pas seulement la hausse des carburants et le racket fiscal qui sont en cause. C’est aussi l’impuissance organisée de l’État. C’est l’insécurité. C’est l’immigration massive.

    Peut-être, d’ailleurs, le plus grave réside-t-il dans le décalage entre ce que l’État nous vole et ce qu’il en fait.

    Quand ils apprennent, à quel­ques jours d’intervalle, que le prix moyen d’un litre de diesel est passé entre le 1er janvier et le 26 octobre 2018 de 1,39 à 1,51 euro, soit plus de 8,5 % de hausse en moins d’un an (et même pratiquement 40 % de hausse depuis le début de 2016), et que, dans plus de 300 villes, la nuit d’Halloween (fête d’importation, comme la plupart de ceux qui ont pris part aux « festivités » !) a été le théâtre de scènes d’émeutes et de déprédations telles que la police était dépassée, les Français ont des raisons d’être en colère !

    Ce qui est en cause, c’est aussi l’arrogance des petits marquis qui se croient au-dessus des lois pourrissant nos vies.

    Le peuple français se réveille et c’est une excellente nouvelle.

    Bien sûr, il y a fort à parier que ce mouvement soit caricaturé. Mais l’exaspération est telle que les caricatures, les menaces ou les appels au calme n’ont plus aucun impact. Il est significatif, d’ailleurs, que cet appel aux blocages soit soutenu par des politiciens aussi différents que Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen ou Nicolas Dupont-Aignan.

    Ce mouvement du 17 novembre, c’est le cri de ras-le-bol des Français. Mais c’est aussi le sursaut d’une France qui ne veut pas mourir. D’une France qui refuse le sort que lui réserve cyniquement une oligarchie si manifestement anti-française. D’une France qui n’en peut plus d’assister à l’impuissance politique théorisée. D’une France qui veut reprendre en mains son destin politique confisqué par de prétendus experts et de prétendus représentants.

    On dira sans doute : une coalition de colères ne fait pas un programme de gouvernement. Certes. Mais c’est une raison de plus de travailler à l’alliance des conservateurs et des populistes qui triomphe partout en Europe et que M. Macron a justement désignée comme son ennemie. Car, avec cette alliance, non seulement nous disposerions d’un programme, mais nous disposerions aussi des personnes capables de le mettre en œuvre (et qui manquent cruellement au mouvement populiste).

    Guillaume de Thieulloy

    Tribune reprise de les4verites.com

    https://fr.novopress.info/212596/gilets-jaunes-17-novembre-le-cri-dune-france-qui-ne-veut-pas-mourir-par-guillaume-de-thieulloy/

  • Damien Rieu : « L’armée prend cette affaire très au sérieux. Il faut obliger les médias à ne plus passer ces faits-là sous silence. »

    Damien Rieu, lanceur d’alerte qui a mobilisé l’opinion au moment de l’affaire Médine, revient sur cette vidéo d’un soldat de l’armée de terre affirmant, le 13 novembre : « Ne vous engagez pas dans l’armée, vous travaillerez avec des porcs. »

    Il dénonce aussi les projets du gouvernement de contrôler l’information et les vidéos pour éviter la sortie de ce type d’affaires.

     

    Vous avez alerté l’Armée de terre après la réception sur Twitter d’une vidéo montrant un soldat français masqué disant : « ne vous engagez pas dans l’Armée, vous travaillerez avec des porcs ».
    Comment avez-vous récupéré cette vidéo ?

    Depuis que je lance des alertes, les gens m’envoient parfois des vidéos de ce qu’ils voient sur leurs réseaux sociaux ou reçoivent de leurs amis. Dans le cas de cette vidéo, quelqu’un qui avait Snapchat me l’a envoyée. Je l’ai mise ensuite sur Twitter. Beaucoup de monde a été indigné et a partagé la vidéo.

    L’Armée de terre vous a répondu que des sanctions très lourdes seraient prises contre ce militaire. En savez-vous plus ?

    Non, je n’en sais pas plus. Je n’ai pas eu plus de précisions. Mais il n’y a pas de raison de douter de cela. L’Armée de terre prend cela très sérieusement.
    L’auteur de cette vidéo m’a appelé pour me dire que c’était une blague et qu’il fallait la prendre au second degré. Je ne sais pas si c’est vrai ou pas. Je n’ai pas les éléments de réponse. L’Armée déterminera si c’était du premier ou du second degré. Même si c’est du second degré, je pense que faire cela un 13 novembre dans le contexte actuel, ce n’est pas très malin et que ça mérite en effet une sanction au moins symbolique.

    On vous a connu lanceur d’alerte au moment de l’affaire Médine. Vous aviez ensuite rencontré Médine pour débattre avec lui. Vous en recevez beaucoup des documents de ce type ?

    Nous sommes plusieurs sur Twitter soit à chercher soit à diffuser des informations. Le travail est fait par fdesouche notamment. Je ne sais pas si vous avez suivi, mais hier, des révélations ont été faites grâce à une caméra cachée. Une Canadienne a réussi à piéger une directrice d’une ONG qui expliquait comment elle briefait les migrants pour qu’ils inventent des histoires. Elles leur disaient de raconter combien ils étaient persécutés.
    Il y a donc un vrai travail d’investigation et de veille à faire. Nous sommes plusieurs à le faire sur les réseaux sociaux, y compris à l’étranger. Je crois que c’est très important pour la démocratie. Pour montrer que le réel illustre nos diagnostics.
    Nous voulons partager au maximum ces informations et continuer à obliger les médias. Il y a un vrai enjeu de ce point de vue. Les médias par eux-mêmes ne vont jamais sur ces sujets-là. Il faut les obliger à parler de ces sujets. Le JDD fait un article sur la vidéo du militaire. On parvient à obliger les médias qui essayent bien souvent de passer sous silence tout cela à parler de ces phénomènes en les faisant buzzer sur les réseaux sociaux.

    Au final, vous faites le travail que les médias ne font pas…

    Les médias ne parlent jamais des vidéos de violence. Castaner veut renforcer la répression contre les vidéos. Il veut négocier avec les hébergeurs pour que les vidéos montrant des actes de violence soient retirés le plus rapidement possible. Ils savent très bien que ça indigne les gens. Les gens sont de fait en colère. Or, ce qu’on ne voit pas, n’existe pas. Si on continue à diffuser des vidéos de ce qui se passe dans la rue, comme des agressions ou des choses scandaleuses comme on a vu avec le militaire, le gouvernement est obligé de réagir face à la réalité. Il ne peut pas la cacher. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Castaner veut les censurer. Il va falloir se mobiliser dans les mois à venir contre ce projet de mesures. Elles seraient très graves pour les libertés et pour la diversité d’opinion.

    Cela fait écho au braquage de cette professeure en plein cours. Cela avait été révélé grâce à un téléphone portable. La conséquence était que nos responsables voulaient interdire le téléphone portable. On agit finalement non pas sur l’insécurité, mais sur ce qui la révèle…

    C’est tout à fait cela. C’est ce que Blanquer a dit, même si ses propos ont été, semble-t-il, un peu tronqués. Il n’aurait pas dit que cela.
    Sans le téléphone portable et les réseaux sociaux, nous n’aurions pas su. La prof n’aurait pas porté plainte.
    On voit dans cette affaire que si les faits ne sortent pas et ne sont pas partagés sur les réseaux, ils n’existent pas. Il en va donc de la transparence et de la justice. Et pour que les choses avancent, il faut que ces vidéos existent. Il faut protéger la liberté d’information.

    Damien Rieu

    http://www.bvoltaire.fr/damien-rieu-larmee-prend-cette-affaire-tres-au-serieux-il-faut-obliger-les-medias-a-ne-plus-passer-ces-faits-la-sous-silence/