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magouille et compagnie - Page 1391

  • Montreuil : le PCF se trompe de peuple

    6a00d8341c715453ef022ad3b40e0f200b-320wi.jpgLe 26 septembre à l'aube le maire PCF de Montreuil surgissait à la tête d'un commando de 150 immigrés. Il entreprenait l'occupation, que l'État juge illégale, de locaux appartenant à l’Agence pour la formation professionnelle des adultes. Soutien de Pierre Laurent. Applaudissements des apparatchiks. Ce coup de force spectaculaire était revendiqué par un tweet de son instigateur :

    Patrice Bessac  "J’ai procédé ce matin à la #réquisition officielle des bureaux vides de l’AFPA, propriété de l’État, pour une mise à l’abri des travailleurs migrants du foyer Bara de Montreuil."[1]

    Ledit foyer Bara est ainsi décrit comme "un haut lieu de la communauté malienne francilienne, avec son marché, ses coiffeurs, son restaurant, qui sert 1 200 repas par jour à prix imbattables, aux résidents et à toutes les familles installées dans les parages.

    Prévu pour 150 personnes, le foyer géré par Coallia en héberge plus de 400 dans des chambres étriquées et le long des couloirs dans des lits pliants, moyennant 140 euros par mois."[2]

    Bessac lui-même, après avoir paraît-il passé une nuit dans ce bâtiment commente ainsi la situation : "C’est indigne, sale, avec des rats, et même dangereuxIl y a urgence à évacuer ! L’État se comporte en marchand de sommeil."

    Dirigeant communiste de 40 ans, Patrice Bessac maire de Montreuil ne mérite d'indulgence pour son engagement d'extrême gauche, ni au titre d'une extraction prolétarienne humiliée, ni de l'immaturité de la jeunesse.

    C'est étudiant en Philosophie à Toulouse qu'il adhérait à un PCF déjà moribond.

    Et une fois ses études terminées, en 1999, son premier emploi ne se situe pas en usine où il semble ne s'être jamais attardé. Il atterrait dans les bureaux du Parlement européen. Après cette éprouvante expérience, il devient l'indispensable attaché de presse de Marie-Georges Buffet.

    Celle-ci fut ministre de la Jeunesse et des Sports du gouvernement Jospin. Elle travaille alors dans le sillage de Robert Hue, qui fut le premier président de l'Histoire du Parti. Son coming out franc-maçon et son ralliement au parti socialiste n'ont pas encore été accomplis. Marie-Jo, de son côté, devenue secrétaire nationale du parti après le XXXIe Congrès en octobre 2001 aspire son petit protégé vers le haut des cercles dirigeants. Le jeune Pessac animera donc le Collectif de lutte contre les discriminations liées à l'orientation sexuelle dépendant du comité national. En 2000, il entre au conseil national lors du congrès de Martigues du PCF, puis au comité exécutif national en 2005. En 2004, il est élu en Ile-de-France sur la liste menée par Marie-Georges Buffet, lors des élections régionales. A l'occasion du XXXIIIe congrès, le camarade Bessac est désigné secrétaire de la fédération de Paris.

    À l'époque de cette ascension, le PCF se situe dans la perspective de l'élection présidentielle de 2002 où le candidat Hue obtiendra 960 000 soit 3,37 % des voix contre son score précédent de 2,6 millions de suffrages et 8,64 % : un affaissement électoral historique dont le PCF ne s'est jamais remis.

    Aujourd'hui, totalement coupé de l'ancienne classe ouvrière et paysanne française, le PCF en est réduit à licencier au compte goutte ses permanents pour motif économique.[3]

    À Montreuil, il est vrai, il est parvenu à reprendre le pouvoir municipal. Dans ce bastion historique, pendant quelques années, de 2008 à 2014, avait régné l'insupportable gauchiste pseudo-écolo Dominique Voynet. Il s'est résigné à ne plus s'appuyer sur les éléments populaires français. Il fait droit à la nouvelle dialectique d'extrême gauche. La novlangue et la ligne des fossoyeurs appellent ainsi populaires, les couches et les quartiers peuplés d'immigrés.

    Se trompant de peuple, le PCF ne peut dès lors que confirmer son déclin.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] Cf. Twitter : @PatriceBessac 06 h 00 - 26 sept. 2018

    [2] cf. Le Monde

    [3] cf. Est-et-Ouest chronique du 26.9 :"Licenciements au PCF"

    http://www.insolent.fr/

  • Éric Zemmour : « C’est le grand effacement de l’Histoire pour correspondre au Grand Remplacement des populations »

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    Éric Zemmour sans cris d’orfraie ni indignation orchestrée, c’est possible… sur Boulevard Voltaire. Un entretien apaisé, sans tabou, passionnant et décapant. Écoutez-le !

  • Christian Estrosi et la fausse droite des valeurs

    Christian Estrosi et la fausse droite des valeurs

    Voici ce qu’il a déclaré sur RMC ce matin :

    Sur le sujet de la procréation médicalement assistée, nous avions besoin de recul, de comprendre. Je pense avoir évolué. J’ai été opposé au Mariage pour tous et je suis aujourd’hui très heureux d’en célébrer et que Nice soir une des villes où on en célèbre le plus après Paris. Je suis favorable à la PMA et l’espère que les groupes politiques accorderont à leurs parlementaires la liberté de vote.

    https://www.lesalonbeige.fr/christian-estrosi-et-la-fausse-droite-des-valeurs/

  • Le nomadisme de Valls, par Etienne Defay

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    « Je suis un Espagnol en vacances en France depuis quarante ans », cette phrase n’est pas de Manuel Valls mais de Nicolas Canteloup imitant Valls. Pourtant, elle a trompé nombre de journalistes qui l’ont reprise avant de se rétracter. On ne leur en voudra pas tant elle résume bien la situation. L’ancien Premier ministre et premier flic de France a en effet officialisé sa candidature à la mairie de Barcelone.

    Devant l’exil de Manuel Valls, on hésite entre l’indécence et le soulagement. Indécence de voir le comportement de l’intéressé vis-à-vis de la France et soulagement car il semblerait que dans la classe politique ainsi que dans l’électorat, Manuel Valls ne laissera pas beaucoup de regrets.

    Soutenu par le parti Ciudadanos, l’ancien député de l’Essonne a également officialisé sa liaison avec l’une des plus grandes fortunes de Catalogne. Une relation fort à propos qui tendrait presque à faire sourire car, lorsqu’il lorgnait une carrière à LREM, il s’était affiché avec une jeune députée LREM…

    Passons, si l’élégance était l’apanage de Manuel Valls, nous le saurions depuis longtemps. Car sa candidature dépasse largement la fable politique et induit des interrogations plus prégnantes.

    Quid des secrets d’Etat ? Le poste de ministre de l’Intérieur a ceci de pratique qu’il vous met au plus près des secrets du pays et de ceux qui les dirigent, on ne peut que s’alarmer de voir ainsi un de nos anciens dirigeants « passer à l’ennemi ». Certes, l’Espagne n’est plus un adversaire depuis le XVIIIe siècle mais gageons que nos services auront à cœur de s’assurer de la discrétion du potentiel futur maire de Barcelone s’il était amené à changer de fidélité.

    A propos de fidélité, ce nouveau challenge de Manuel Valls est en réalité très révélateur d’une mentalité qui aggrave chaque jour la fracture entre les élites et le peuple : foin d’enracinement et d’ancrage ; ceux qui nous dirigent ont en réalité depuis bien longtemps évacué la notion de frontières et d’appartenances nationales. Pour eux, l’Europe est un village et les nations ne sont plus que des régions aisément franchissables. Comme un effet pervers d’Erasmus. Il fut un temps où un politique originaire de Corrèze était regardé en Lozère comme un parachuté de la pire espèce, puis le parachutage s’est agrandi, il a atteint Paris, puis de Paris, il s’est élargi à l’Europe. Terrible conclusion d’une société déchirée entre un besoin d’enracinement et un désir violent d’abrogation de ce qui nous a construits. Il n’est pas étonnant finalement de voir les ultralibéraux qui nous gouvernent s’attaquer à la notion d’héritage. Pour les hommes en Marche, dont fait partie Manuel Valls, il n’y a pas d’héritages et pas de transmission. Il n’y a que l’éternel mouvement de l’homme libre, esclave de ses pulsions.

    Le philosophe François-Xavier Bellamy avait pointé dans son dernier ouvrage « Les Déshérités » de notre temps. Manuel Valls en est un. Puisqu’il n’a rien reçu, il ne transmettra rien. On ne peut que l’orienter vers une devise sacrée, celle des étrangers qui ont donné leur sueur et leur sang à la France, devenant par-là plus français que beaucoup de leurs compatriotes. Cette devise est constituée de deux mots totalement étrangers au Catalan : « Honneur et Fidélité ».

    Etienne Defay

    Article paru dans Présent daté du 26 septembre 2018

  • Frédéric Rouvillois : « L’héritage n’est pas créateur d’inégalités, il est créateur de civilisation à travers la transmission »

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    L’héritage de Johnny Hallyday

    La semaine dernière, Christophe Castaner déclarait vouloir lancer une réflexion sur les droits de succession. Une prise de position qui ne surprend pas le juriste et essayiste Frédéric Rouvillois, auteur du Dictionnaire du conservatisme. Selon lui, le principe le transmission et d’héritage est remis en cause pour des raisons idéologiques (Boulevard Voltaire.22.09)

    Christophe Castaner voudrait s’attaquer au principe d’héritier et aux lois de succession. On a l’impression que ce gouvernement n’aime pas beaucoup ce qui a trait aux héritiers. Selon eux, l’héritier serait synonyme d’inégalité.

    Cette petite offensive ira peut-être loin, mais elle ne fait que s’amorcer, pour l’instant.

    En réalité, elle s’inscrit dans une très ancienne tradition, qui remonte à la Révolution française, d’offensives contre le principe même de l’héritage et de la transmission. L’héritage serait, par définition, inégalitaire et créateur d’inégalité.

    On ne veut pas voir qu’il est surtout créateur de civilisation à travers la transmission.

    Cela remonte à la Révolution française. C’est à ce moment que l’on va supprimer la liberté de tester, autrement dit la liberté de décider à qui vont aller ses biens après sa mort. Cette liberté était essentielle jusqu’alors et, au fond, très importante. Jusqu’alors, les personnes avaient le droit de léguer leurs biens à qui bon leur semblait, à un de leurs enfants en particulier ou à tous de manière égalitaire ou à aucun d’entre eux si, éventuellement, les enfants n’avaient pas joué le jeu ou estimaient qu’ils ne le méritaient pas.

    Cela reste peut-être le marqueur essentiel de la vraie gauche, du début du XXe siècle jusqu’à nos jours. De ce point de vue-là, l’école saint-simonienne constitue un courant de pensée extrêmement intéressant et important. Elle se développe dans les années 1820-1830. Elle aura une influence considérable sur la gauche et les élites, notamment financières, aux XIXe et XXe siècles, avec une approche à la fois socialiste, technocratique, ultra-individualiste, mais par ailleurs acceptant la propriété privée à condition que ce soit la propriété strictement individuelle. Ce qui caractérise fondamentalement l’école saint-simonienne, en tant que socialiste, ce n’est pas une remise en cause de la propriété ; au contraire, elle est tout à fait dans la perspective du fameux « Enrichissez-vous ! » de l’époque. Parmi les grands saint-simoniens, certains sont et seront parmi les gens les plus riches de leur époque. Michel Chevalier et Ferdinand de Lesseps sont de grands financiers immensément riches, mais qui, pour autant, sont totalement hostiles au principe de l’héritage. L’idée est que chaque individu a le droit de s’enrichir autant qu’il veut, le plus possible, mais une fois qu’il est mort, toute sa fortune revient dans le pot commun et l’État détermine la manière dont cette fortune va être utilisée.

    Nous n’avons plus, comme dans la vision traditionnelle et organique, une continuité entre les personnes et les familles. On a des individus qui deviennent très riches ou qui restent très pauvres au cours de leur vie. Lorsqu’ils sont morts, l’État reprend la chose et redistribue selon ses souhaits. C’est un monde dans lequel il n’y a plus, en réalité ,que l’État et les individus. C’est une vraie caractéristique de la pensée de gauche. En revanche, les corps intermédiaires, les éléments, les familles, etc., qui supposent notamment la possibilité d’une transmission héréditaire disparaissent.

    Macron a toutes les caractéristiques d’un saint-simonien. On retrouve, chez Macron, cette volonté de privilégier de manière systématique la fortune mobilière sur la fortune immobilière. L’important, c’est l’argent, car l’argent se compte et se dénombre d’une part. D’autre part, l’argent ne s’inscrit pas dans le temps long ni dans l’espace, autrement dit dans quelque chose qui suppose l’héritage et la transmission.

    Quand vous avez une terre, des propriétés immobilières, une ferme et des forêts, vous ne pouvez pas concevoir tout cela en dehors de l’héritage et d’une perspective de transmission, notamment familiale. En revanche, lorsque vous avez juste un compte en banque dématérialisé, en parallèle, il y a toute cette réflexion qui se développe actuellement chez les économistes macroniens sur la disparition des billets de banque. Ce n’est pas un hasard. Autrement dit, un argent qui est totalement dématérialisé et qui est totalement sous le contrôle des pouvoirs publics, on peut très bien concevoir que cet argent-là ne soit pas susceptible de faire l’objet d’un héritage.

    Aujourd’hui, en France, les droits de succession sont lourdement taxés par l’État. Est-ce juste de la taxe ou y a-t-il une volonté idéologique derrière ?

    Bien sûr. C’est fondamentalement illogique et un des marqueurs de la pensée de gauche. Les saint-simoniens expliquent qu’il ne faut plus d’héritage au nom de l’égalité. C’est un mélange complexe. La pensée saint-simonienne et la pensée macronienne acceptent d’une part des inégalités immenses entre les fortunes et, en même temps, on plaide pour l’égalité, notamment cette fameuse égalité des chances. Cette suppression des inégalités de destins, l’inégalité de naissance dont nous a parlé Macron l’autre jour.

    Ce qui les traumatise, ce n’est pas qu’il y ait des gens infiniment riches et d’autres qui crèvent la faim, mais c’est le fait que tout le monde ne parte pas sur la même ligne au départ. C’est aberrant. Pour que tout le monde parte sur la même ligne au départ, il faudrait que tout le monde ait le même potentiel, le même physique, le même cerveau, les mêmes neurones, etc. Le fait que, sur cette ligne de départ de la course de la vie, certains sont culs-de-jatte et débiles mentaux et d’autres géniaux et ultra-compétitifs, cela ne les gêne pas.

    Le point de départ est cette obsession pseudo-morale de l’égalité, avec l’idée que l’héritage serait immoral car il donnerait beaucoup à certains et très peu à d’autres. Ce qui est vrai, d’ailleurs. Mais à cela, les penseurs de droite et les conservateurs répliquent depuis très longtemps que, derrière cette pseudo-injustice individuelle, il y a une véritable justice collective et politique. C’est grâce à cet héritage que la cité peut se développer, s’améliorer, se conserver et que la civilisation existe.

    Dans la société ultralibérale et capitaliste, l’homme idéal du XXI siècle serait, au fond, un homme en marche, déraciné, qui n’a rien d’immobilier à transmettre.

    Au-delà de l’immobilier, c’est un homme qui n’a rien à transmettre du tout. Ce n’est pas lui qui transmet, puisque la famille a disparu. L’image de Macron comme l’homme seul qui marche, mais qui n’a pas d’ombre, pas d’amis, pas de père et pas d’enfants, est très parlante pour la suite. C’est quelqu’un qui se dit qu’il n’a pas besoin d’héritage. Il avance seul et cela suffit. Si on conçoit les choses comme cela, la civilisation et la culture telles qu’elles existent depuis 3.000 ans s’effilochent et disparaissent en passant à autre chose.

    C’est un homme qui marche seul, qui s’est construit seul et qui n’a rien à transmettre. C’est un peu l’idéal du start-upper.

    C’est exactement cela. Le fait que l’offensive contre le principe même de l’héritage vienne, depuis quelques années, de la Silicon Valley et des hyper-milliardaires qui nous expliquent qu’ils se sont faits tout seuls dans leur garage en construisant des ordinateurs et qu’ils ne légueront rien à leurs enfants car leurs enfants n’ont qu’à faire pareil. C’est à la fois une espèce de manifestation d’égoïsme et d’autisme invraisemblable, mais aussi quelque chose qui nous dit quelque chose sur l’avenir de cette société moderne ou postmoderne que ces gens nous préparent.   

    Frédéric Rouvillois 

  • Les blancs dans de beaux draps?

    sardanapale-300x237.jpgLa tirade de Francis Blanche dans le film de Georges Lautner La Grande Sauterelle  (avec la non moins  regrettée Mireille Darc) est restée célèbre: «un jour j’ai pris une cuite à San Cristobal elle a duré sept ans. » Les électeurs aussi se réveillent parfois (souvent) avec la gueule de bois du fait de leur mauvais choix qui impacte leur vie quotidienne pour de longues années.  Bruno Gollnisch restait dans la référence au  monde (des) hispanophone(s)  avec ce tweet  posté hier :  « Après la candidature de Manuel Valls à Barcelone, Anne Hidalgo pourrait peut-être se présenter à San Fernando, et laisser Paris respirer un peu ?…» M. Valls, naturalisé français à l’âge de 20 ans, a officialisé en effet mardi sa candidature à la Mairie de Barcelone pour  défendre le projet d’« une ville globale et ouverte sur le monde »…comme c’est original! Vivre et travailler au pays? L’ex Premier ministre  de François Hollande, profondément  impopulaire sous nos latitudes, privé de  l’espace politique social-démocrate-européiste qui a été préempté par Emmanuel Macron et ses marcheurs, part donc tenter sa chance ailleurs,  dans la capitale catalane qui l’a vu naître. Il brillait déjà par son absence  à l’assemblée nationale où il avait été réélu l’année dernière,  de manière très contestée et  d’une très courte tête,  face à la candidate de LFI Farida Amrani dans sa  circonscription d’Evry et de Corbeil.

    Sur France inter,  les gauchistes de service n’ont pas manqué d’ironiser sur l’annonce  de cette seconde carrière de Manuel Valls. La comique/animatrice/journaliste Charline Vanhoenacker, grimée en  danseuse caricaturale  de flamenco  pour  incarner  la nouvelle  compagne de l’ex Premier ministre – la richissime Susana Gallardo, héritière des laboratoires pharmaceutiques espagnols Almirall -,  faisait dire à cette dernière: « Je suis tellement soulagée que Manuel soit candidat à Barcelone, je n’avais pas du tout envie de vivre à Evry . Evry, non ! Y a pas de assez de blancos ». Une  référence aux propos qui furent beaucoup reprochés  à M.  Valls par ses adversaires de gauche, lorsqu’en   en 2009,  alors maire d’Evry, il avait au cours d’une promenade avec un de ses collaborateurs, scène  filmée par la télévision,   demandé (pas assez) discrètement  à celui-ci  – pour une question de standing ? , pour masquer le  grand remplacement? – d’avoir autour de lui plus « de blancs, de whites, de blancos. »

    Blancos qui ne sont pas toujours à la fête dans les hauts lieux du vivre ensemble, n’en déplaisent aux chroniqueurs de France inter. La polémique zemmourienne a été ainsi remplacé ces dernières heures par les très nombreuses réactions devant le clip mêlant  musique et récit fictionnel du  rappeur de Noisy-le-Grand  d’origine camerounaise   Nick Conrad, intitulé Pendez les blancs (PLB) .  Un blanc est bel et bien pendu dans ce court-métrage après avoir été violenté et humilié. Les paroles sont à l’avenant: « Je rentre dans des crèches je tue des bébés blancs, attrapez-les vite et pendez leurs parents, écartelez-les pour passer le temps, divertir les enfants noirs de tout âge petits et grands…»  Ce clip mis en ligne mi-septembre sur internet (supprimée de YouTube depuis) a été dénoncé en premier par le député RN Gilbert Collard, suivi par son collègue LR Bruno Retailleau. De LFI à Gérard Collomb en passant par la Licra, toute la classe politique a ensuite embrayé pour dénoncer  des propos  abjects, haineux, écœurants…  Le parquet de Paris a ouvert  hier   une enquête pour provocation publique à la commission d’un crime ou d’un délit.

    Ce clip pose en tout cas la question bien réelle de ce qui est permis de dire ou de montrer sous l’angle de la fiction. Il ne saurait être question en effet  dans ce cadre d’assimiler systématiquement  un auteur  ou un acteur  à l’histoire qu’il raconte,  de les confondre avec les propos ou les turpitudes des personnages qu’ils mettent en scène… A fortiori quand l’auteur en question, au nom justement de la fiction,  revendique une opposition complète  entre les idées, les valeurs qui sont les siennes et le récit qu’il narre.

    C’est cette vérité-là  que Nick Conrad, qui dit jouer ici (sans ambiguïté ?)  « un personnage de raciste»,   met en avant  pour se justifier  sur le site de  RTL , face à l’émotion suscitée par le réalisme très  violent  de son clip: « 80% des gens de l’équipe du clip sont des blancs. » « Mes amis blancs me soutiennent». «Un raciste un vrai pour de vrai ne peut pas se vanter de prendre le micro et dire des choses abominables. »

    «En disant pendez les blancs » poursuit-il,  « on est dans la provocation, c’est vrai.»  Mais ce discours  « n’est pas un appel à la haine » , c’est  « une fiction qui montre des choses qui, du début à la fin, sont vraiment arrivées au peuple noir, tous les éléments qui sont cités dans le morceau, un à un, ont vraiment touché et marqué le peuple noir dans sa chair. » À travers PLB, il s’agit d’ «interpeller, toucher les gens. Nous restons des humains, d’un côté comme de l’autre. »

     « Ce morceau est plus profond qu’il n’y paraît »  indique encore le rappeur de Noisy-le-Grand.  « Je ne peux pas renier ce que j’ai écrit, ça touche le racisme, c’est la beauté de ce morceau, ça reste de l’art ». Un art qui emprunte à l’inversion des rôles entre tortionnaires blancs et victimes  noirs souligne RTL  qui pointe une  scène de ce clip  ou « deux noirs – dont le rappeur – font mordre le trottoir à leur victime blanche pour ensuite écraser sa tête avec un grand coup de pied derrière le crâne. Une scène qui fait évidemment référence au film American History X, sur les néonazis aux États-Unis qui font subir la même chose à un noir. » La pendaison, ajouterons-nous,  renvoie aussi très clairement au lynchage de noirs dans les Etats du sud des Etats-Unis avant-guerre,  thème de la  la célèbre  chanson Strange fruit de Billie Hollyday, écrite à la  fin des années 30 (« southern trees bear a strange fruit…»).

    « Moi aussi dans ma vie il m’a été donné de voir des scènes choquantes » a encore déclaré le rappeur, en prenant en exemple les peintures d’Eugène Delacroix au Louvre »! A tout prendre, parions que nos compatriotes sont moins choqués  par la contemplation de La  mort de Sardanapale et la  vision des  esclaves blanches de son harem  assassinées sur le   lit de leur maître acculé au suicide,   que par le clip de ce monsieur…A chacun ses appétences et ses références…  Mais Nick Conrad   explique que « le rap est né dans le ghetto, il a pour mission de dénoncer les choses. Un artiste a pour but de s’inspirer du monde pour dénoncer, que ça plaise ou non.  C’est l’essence même du rap. En France plus qu’ailleurs, on a du mal avec la vérité. »

    En France on a surtout du mal a accepter de voir débarquer dans l’espace public  des appels à la haine raciale qui sont pour le coup  très fréquents  dans toute une frange  du rap aux Etats-Unis ou la question sociale  est très racialisée. En France, nos élites ont aussi  du mal à accepter cette vérité, à savoir que la racisme  antiblanc, n’en déplaisent aux hypocrites de la gauche soumise clientiéliste, à la  nébuleuse socialo-trotsko-bobo,  est une incontestable réalité. La grande  majorité des Français  de souche européenne vivant dans des quartiers très pluriels ou dans des banlieues  où ils sont minoritaires, en ont fait l’expérience.

    Marine l’a tweeté, « alors que de nombreux compatriotes subissent un racisme anti-Blanc dont aucun expert autoproclamé ni média ne parle, cette provocation ne doit pas rester impunie. Il n’y a rien d’artistique dans ce qui est purement et simplement un appel à la haine et au meurtre ! ». Le sénateur RN  des bouches-du-Rhône Stéphane Ravier l’a souligné pareillement: «Dans des quartiers, le Blanc est une cible, comme le flic ou le pompier. Mais Rokhaya Diallo et autres spécialistes de l’antiracisme à but lucratif et à sens unique vont nous dire que le racisme anti-Blancs n’existe pas ?»

    Le racisme antiblanc  est même constitutif  des agressions violentes  en constante augmentation sur notre sol. Et cette réalité-là vaut aussi pour les autres pays européens touchés par l’immigration massive.  Bref,  le clip de Nick Conrad n’aurait pas tant choqué s’il ne  renvoyait  pas à une violence à connotation raciale perçue comme une menace bien réelle et  grandissante. 

  • Une grave dérive de notre civilisation

    caspar-david-friedrich.jpgC’est une décision mi-chèvre, mi-choux, et donc insatisfaisante. Le RN avait fait appel de l’incroyable décision  des juges Claire  Thépaut et Renaud  Van Ryumbeck de priver les nationaux de deux millions d’euros de subvention publique. Cette prédation a été réduite hier  de moitié. Voir  le premier mouvement d’opposition entravé dans  sa capacité d’action à huit mois des élections européennes n’est évidemment pas pour déplaire à beaucoup d’acteurs duSystème. Une Caste  qui  cède chaque jour davantage à ses penchants totalitaires. Faut-il le rappeler, souscrire au principe de la liberté d’expression consiste en premier lieu à permettre à ceux qui  ne pensent pas comme vous de s’exprimer. Un droit de plus en plus attaqué et contesté par les grands prêtres du politiquement correct qui s’emploient à démoniser, diaboliser les déviants.

    Certes, il est aussi difficile de faire passer l’imam  de  Toulouse, Mohamed Tataï pour un sympathisant du RN qu’Eric Zemmour  pour un  suppôt  d’Adolf  Hitler. Il n’empêche que les prises de position de l’essayiste en faveur de l‘assimilation (en l’espèce la nécessité de donner un prénom français à ses enfants quand on est d’origine étrangère) lui ont valu depuis son fameux passage sur C8 et sa confrontation avec la chroniqueuse Hapsatou Sy, un violent tir de barrage et une avalanche de critiques hystériques.

    Laurent Ruquier a même décidé de déprogrammer M. Zemmour de son émission du samedi soir sur France 2 qui sera diffusée le 20 octobre prochain. Apparemment, il semblerait que  les journalistes du  service (dit) public, payés par nos impôts,  aient  décidé dans leur ensemble  de  boycotter l’essayiste.  Comme l’a souligné aujourd’hui  le blogue de Jean-Marc Morandini , «en fin de semaine dernière, Hapsatou Sy (dont le comportement  victimaire a été vivement critiqué par notre compatriote guadeloupéen et champion de  Muay-Thai Patrice Quarteron, NDLR) avait demandé aux médias de ne plus recevoir le chroniqueur tant qu’il ne se serait pas excusé. Un appel qui n’a pas été entendu jusque là, car Eric Zemmour a continué à faire le tour de tous les plateaux télé et de toutes les radios. Laurent Ruquier est le premier animateur a décidé de ne plus recevoir Eric Zemmour. »

    Pareillement, qu’on approuve ou non la ligne éditoriale d’Egalité & Réconciliation (E&R) , la suppression sur demande des socialistes de l’UEJF  de l’application E&R sur la  plateforme google  (société qui vient de voler au secours du journal L’humanité...) et sur Androïd, mais aussi  du compte Paypal de cette association,  ne sont pas des signes  de bonne santé de  notre démocratie. Ce qui n’ a pas empêché un  Emmanuel Macron très grandiloquent de  louer hier soir  à la tribune de l’ONU  nos grands et immortels principes universalistes… Ceux qui dénoncent « les outrances » d’Eric Zemmour ou d’Alain  Soral ne semblent d’ailleurs pas perturbés plus que cela par celles du militant/journaliste  Maurice Szafran qui, lundi sur le plateau de Cnews,  affirmait sans rire que le site d’Egalité & réconciliation «lu par dix millions de nos concitoyens tous les mois », était   un «site crypto-nazi  »!

    Mauvais français aux yeux des progressistes qui contestent de la même manière les dérives du  Comité Consultatif National d’Éthique (CCNE) qui a donné mardi son feu vert  à la PMA (Procréation Médicalement Assistée) pour les couples de lesbiennes  et les femmes seules. Extension de la PMA  aux catégories précitées à laquelle 73% des   adhérents du Front National  étaient opposés comme l’indiquait le résultat du  questionnaire qui leur avait été  envoyé dans le cadre du XVIe congrès du FN.  Le salon beige a relayé sur ce sujet les propos de  Nicolas Bay. Invité de France info, le co-président du groupe ENL au parlement européen  et  membre du Bureau national du RN a estimé  que «Si demain on accepte la PMA, dans la foulée, au nom de l’égalité des droits on va nous expliquer que ce qu’on donne à des couples de femmes, il faut le donner aux hommes et demain on aura la GPA. » 

    Sa collègue Marie-Christine Arnautu, citée elle aussi sur ce même site, n’a pas dit autre chose:  «s’appuyant sur l’avis du CCNE qu’Emmanuel Macron a prévu de suivre, plusieurs députés LREM expliquent qu’au nom du principe d’égalité, il est urgent d’autoriser le recours à la PMA pour les couples de femmes homosexuelles qui le souhaitent tout en sachant pertinemment qu’il faudra légaliser la GPA pour que l’égalité de traitement soit complète. Et si la France tarde, la Cour européenne des Droits de l’Homme l’y forcera en vertu du principe de non-discrimination. »

    «Les dirigeants LR aussi nous servent leur propre rengaine. Comme d’habitude, ils affirment combattre les évolutions sociétales promues par la gauche lorsqu’ils sont dans l’opposition… pour mieux cocufier leurs électeurs quand ils reviennent aux affaires, puisqu’ils n’ont eu de cesse, dans ce domaine, d’entériner les mesures prises sous les précédents gouvernements. » « Il faut en finir avec l’idéologie des uns et l’hypocrisie des autres. Non, la PMA pour toutes comme ils disent ne constituerait pas une avancée. Elle s’inscrit dans un projet de société qui sape la famille en consacrant le droit à l’enfant au détriment du droit de l’enfant, lequel sera sciemment privé d’un père afin de satisfaire une démarche égoïste. »

    Bruno Gollnisch, qui a réussi à faire échouer au parlement européen le rapport Estrela qui visait notamment à reconnaître comme droits fondamentaux à l’échelle européenne l’éducation sexuelle des enfants à l’école, l’éducation à l’égalité de genre et le recours à la PMA pour les femmes, le réaffirme de la même manière: «l’enfant n’est pas objet de droits, il en est le sujet. L’enfant  a droit à un père et une mère. Lui refuser cette double et fondamentale référence pour la satisfaction de personnes dont le mode de vie, librement choisi, exclut la procréation, serait en quelque sorte lui imposer une double peine. Ce serait une grave dérive de notre civilisation.» Une de plus.

    https://gollnisch.com/2018/09/26/une-grave-derive-de-notre-civilisation/

  • La corde pour les Blancs : la fin de l’hypocrisie

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    Médine et son tee-shirt vantant les mérites du djihad sur fond de sabre tranchant n’étaient qu’un avant-goût. Les amuse-bouches du festin vivrensembliste auquel nous sommes conviés. Sans plus tarder, le plat de résistance nous arrive en la personne d’un certain Nick Konrad, rappeur-baratineur de Noisy-le-Grand d’origine camerounaise (et inversement), qui appelle en toute simplicité à pendre les Blancs. Enfin du parler vrai.

    Le clip au visuel immonde et les paroles d’une cruauté sans nom n’y vont pas par quatre chemins : la race noire est supérieure et nous autres blancs-becs ne méritons pas de vivre. Et voilà. La poésie est là, palpable, la corde aussi, le sang… Tant de réalisme force l’admiration du bobo moyen. Si tout va bien, il finira pendu et cette perspective le remplit de branchitude. Si Médine méritait le Bataclan, celui-là devrait être proposé pour le Stade de France. Un show grandiose suivi d’une tournée dans les crèches, conformément aux paroles du morceau qui n’oublient personne :

    « Je rentre dans des crèches, je tue des bébés blancs, attrapez-les vite et pendez leurs parents, écartelez-les pour passer le temps. Divertir les enfants noirs de tous âges, petits et grands, fouettez les fort, faites le franchement que ça pue la mort que ça pisse le sang. »

    JoeyStarr battu sur son propre terrain. Enfant de chœur du rap. Mollasson de banlieue. Grosse déception dans la famille Hollande. Un artiste en qui ils avaient toute confiance… Détrôné, ridiculisé par un petit nouveau.

    Malgré l’appel au meurtre avec démonstration réaliste à l’appui, suintements de haine à chaque seconde et scènes insoutenables, les gentils modérateurs de YouTube ont mis en ligne le clip sans sourciller. Puis retiré ce mercredi « car il ne respectait pas le règlement de YouTube concernant les contenus incitant à la haine ». Sans blague ? Combien de réunions pour en arriver à cette terrible décision ?

    L’antiracisme à la sauce racaille tombe le masque. L’argument n’était qu’un prétexte à s’affirmer en tant que race supérieure… Un faux-semblant destiné à hypnotiser le gogo bien-pensant. Après Médine et le cran au-dessus franchi par ce Nick Konrad, quelle sera l’étape suivante ? Quelles seront les répercussions terribles sur les banlieues chauffées à blanc ? L’avenir est plus noir que jamais.

    Jany Leroy

    http://www.bvoltaire.fr/la-corde-pour-les-blancs-la-fin-de-lhypocrisie/

  • Et si le Grand Remplacement commençait par le prénom donné ?, par Caroline Parmentier

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    9205-20180927.jpgChasse à l’homme contre Zemmour

    La gauche culturelle et immigrationniste orchestre depuis des jours un cirque pas possible autour de la comédie d’Hapsatou Sy au sujet de son prénom. La droite Figaro est d’une lâcheté totale (voir l’article de Francis Bergeron dans Présent d’hier). Le but étant de faire interdire définitivement Eric Zemmour d’antenne ce que réclament aujourd’hui Hapsatou Sy et de nombreux journalistes et médias français.

    Eric Zemmour, issu d’une famille juive d’Algérie et qui connaît le prix de l’assimilation, estime dans son combat contre le multiculturalisme (qui est le sujet de son dernier livre) que donner un prénom français à ses enfants est une marque d’intégration et d’assimilation. Et qu’à l’inverse, donner un prénom étranger est un signe communautaire : « Prendre un prénom français signifie je veux rentrer dans votre communauté, je veux m’assimiler, je veux adopter votre histoire, préserver l’identité nationale, puisque l’identité d’une nation et de toute communauté de vie commence avec des individus dont le nom les identifie à elle. »

    Comment contester que l’africanisation et la maghrébisation des prénoms en France dans les maternités, dans les écoles, sont un signe avancé de grand remplacement ? On ne peut nier que donner un prénom musulman est aussi le signe d’une pratique religieuse. Peut-on adorer la France et appeler son fils Mohamed ? Ou Seif el-Islam (glaive de l’islam) comme le joueur de foot Ribéry ?

    Dire cela aujourd’hui, c’est interdit. C’est du racisme, du colonialisme, c’est odieux, c’est ignoble. Zemmour a provoqué un tsunami aussi violent que grotesque où tout le monde y est allé de sa larme ou de sa charge haineuse. Toujours très amusant de voir des vieux journalistes bedonnants qui n’ont jamais habité ailleurs que dans les beaux quartiers et des bourgeoises emperlées du Figaro dont les filles s’appellent Blanche et Bérangère, se croire obligés de dire sur les plateaux télé et radio qu’Hapsatou est un ravissant prénom et qu’on n’a pas fait plus joli.

    Le cinéma de François Morel

    Il fallait entendre dans la matinale de France Inter François Morel, ex-Deschiens – ce qui fait que l’on a toujours envie de se marrer quand il dit un truc sérieux – déclamer avec lyrisme la litanie solennelle des prénoms étrangers qui « ont fait la France et qui ne figurent pas dans le calendrier chrétien » : Ibrahim Maalouf, Marek Halter, Omar Sy, Pablo Picasso, Marjane Satrapi, Vassily Kandinsky, Joann Sfar, Zinedine Zidane, etc. Se terminant en apothéose par Hapsatou Sy… (il faudra que l’on nous explique en quoi cette chroniqueuse de quatre sous, candidate malheureuse de « Danse avec les stars », représente l’excellence française). Le tout ponctué de « Vive la France, vive la France » grandiloquents. Il fallait voir les journalistes bouleversés sur le plateau essuyant ostensiblement des larmes pour comprendre à quel point de soumission idéologique on est rendu.

    A l’image de la réponse d’Ibrahim Maalouf : « Très fier d’être le premier nom cité par François Morel lorsqu’il s’agit de faire la guerre à l’obscurantisme idéologique. Je vous invite à appeler vos fils IBRAHIM. C’est juif, musulman et chrétien. Et ça, ça fera bien chier Zemmour. »

    Caroline Parmentier

    Article paru dans Présent daté du 25 septembre 2018

    https://fr.novopress.info/

  • Heurs et malheurs de la liberté d’expression ; histoire d’une Utopie

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    Bernard Plouvier

    L’étude précise de la notion de liberté d’expression à travers les âges laisse perplexe. En dépit de milliers de livres consacrés à ce sujet, force est de reconnaître qu’elle n’a pratiquement jamais existé.

    Durant l’Antiquité (égyptienne, mésopotamienne, juive, persane, chinoise, romaine ou grecque), le respect pour les institutions et les dieux est exigé sous peine de mort. Seul varie le mode d’exécution : lapidation, crucifixion ou plus simplement, l’épée. On n’envoie pas encore au bûcher et on pend rarement.

    À Rome, une fois passées les luttes intestines du dernier siècle de la République romaine et du premier siècle de l’Empire, la liberté d’expression fut, pour la première fois dans l’histoire des civilisations, respectée aux IIe et IIIe siècles : « On peut penser ce que l’on veut et dire ce que l’on pense », écrit Tacite, un contemporain de Trajan.

    Encore faut-il noter que sous César, Octave-Auguste ou Néron, l’on pouvait brocarder le maître sans encourir de foudres, mais, en cette époque de polythéisme bienveillant, Zeus-Jupiter lui-même était maudit des marins et des paysans en cas de mauvais temps.

    Ensuite, le clergé chrétien et mahométan, puis les dictateurs séculiers imposent leurs dogmes.

    En France, sous l’Ancien Régime, dire tant soit peu de mal du roi, de sa famille, de ses maîtresses, des ministres (du moins tant qu’ils étaient bien en cour), de la religion et des prélats, ainsi que de trois ou quatre babioles du même genre conduisait à La Bastille, au donjon de Vincennes ou au Fort l’Évêque.

    Mais ce fut pire durant la Révolution où un mot de travers pouvait entraîner son auteur « à la lanterne » ou « au rasoir national ». Sous le Premier Empire, pas plus que sous la Restauration, la liberté d’expression n’eut droit de cité.

    Sous la monarchie de Juillet, se moquer du roi-bourgeois procurait un séjour en prison et sous le Second Empire être classé républicain procurait le même sort, à moins de s’exiler.

    Au total, pour le cas français, on peut considérer que la liberté d’expression a existé de 1871 à 1939 (avec une interruption de 1914 à 1918), puis de 1969 à 1972, millésime où recommencèrent les procès pour atteinte à la religion (à condition qu’elle fût exotique), à l’origine ethnique (même remarque). En outre, depuis le 14 juillet 1990, on va en correctionnelle, voire en prison, si l’on ose contester divers dogmes historiques.

    En résumé, quelques décennies de liberté, cela fait peu, si l’on compare le score du « pays des Droits de l’homme » à celui des Imperatores du Haut-Empire, jugés impitoyables par de curieux auteurs. La liberté d’expression comme la Justice se laissent très aisément violer au nom de la « raison d’État ». On peut évoquer le Salut public en temps de guerre pour expliquer, sinon excuser, des atteintes aux libertés.

    Il est d’autres causes absolument inexcusables, comme la domination de certains lobbies ou le fanatisme religieux. Il a fallu attendre la décolonisation de l’Afrique et du Proche-Orient pour voir surgir de nouveau la théocratie musulmane, qui menace présentement l’Europe.

    L’histoire des civilisations est chaotique : aux progrès succèdent des reculs considérables, pour peu que les Nations les plus avancées, mais aveulies et amollies, se laissent envahir par des sous-évolués agressifs.

    Tout affaissement du Pouvoir politique face au Pouvoir de l’argent est à la fois une catastrophe pour le menu peuple et pour les Nations, les ploutocrates étant par essence cosmopolites du fait de leurs intérêts transcontinentaux.

    En fin de compte, la liberté de dire et d’écrire serait-elle une question trop subtile pour être vécue ? Non point ! C’est affaire de véritable démocratie. Heureux les libres citoyens des États-Unis d’Amérique du Nord où cette liberté fondamentale est garantie par le Premier Amendement à la Constitution.

    Pour une fois qu’il y a quelque chose de bon à prendre aux USA, l’électorat français s’en moque et préfère s’intéresser aux hamburgers, au Coca et à la réimportation d’Halloween.

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