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magouille et compagnie - Page 1636

  • Le nouveau gouvernement : le couronnement de l’UMPS

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    8864-20170519.jpgC’est donc ça le nouveau gouvernement, celui qui doit sortir le pays du marasme et faire s’épanouir les cent fleurs du renouveau ? Cet assemblage hétéroclite de politiciens trop connus et d’inconnus aux spécialités éclectiques ? On mélange tout et on repart à zéro vers des lendemains qui chantent, c’est la formule Macron ! Mais la droite libérale et la gauche socialiste mêlées au sein d’un même gouvernement, ce n’est pas un point de départ, mais d’arrivée. C’est la logique ultime de l’UMPS, son couronnement.

    C’est la conclusion inévitable, hélas pour le pays, de ces campagnes communes en faveur du oui à l’Europe de Bruxelles à tous les référendums, de ces désistements réciproques pour « barrer la route » au Front national, de ces présidents d’exécutifs régionaux élus grâce à leurs prétendus adversaires, d’un candidat, Macron, auquel tous les partis se sont ralliés. Ce qui les unit profondément étant plus grand que ce qui les sépare accidentellement, l’union électorale de l’UMPS appelait le gouvernement UMPS.

    Certes, à droite, tous n’en sont pas encore, ils attendent le second tour, si LR et l’UDI ne sont pas majoritaires, ce qui est probable, ils se feront une douce violence en rejoignant les pionniers qui ont déjà leur maroquin et, a minima, soutiendront le nouveau pouvoir au Parlement. Combien de temps cette coalition improbable durera-t-elle ? Les vétérans Le Drian et Bayrou accepteront-ils longtemps d’être sous la tutelle d’un Premier ministre de 46 ans, novice et beaucoup moins expérimenté qu’eux ?

    C’est Emmanuel Macron qui a constitué ce gouvernement-là, mais ç’aurait pu être un autre, Alain Juppé, s’il avait gagné, ou Hollande, s’il n’avait pas dû renoncer. Dans Un président ne devrait pas dire ça, l’ex-chef de l’Etat exposaitce qu’il entendait mettre en œuvre dans un éventuel second quinquennat :

    « Avec le parti le plus important, on en fait un nouveau qui permet de s’adresser aux électeurs ou aux cadres des autres partis. Par l’élargissement. C’est une œuvre plus longue, plus durable, moins tributaire d’alliances. Vous pouvez imaginer que viennent aussi des gens qui n’ont jamais fait de politique partisane, des gens du centre. »

    Hollande en a rêvé, Macron l’a fait !

    Quant à ces ministres issus de la société civile, combien de temps leur faudra-t-il pour leur apprentissage ? Dans une France au bord de la faillite et sous la menace permanente du terrorisme, peut-on mettre une telle proportion d’apprentis aux commandes du pays ? Observons au passage que ces « civils » ne sont pas comptabilisés dans les quotas de politiques, de droite et gauche, alors que, pour la plupart, ils sont bel et bien de gauche, les libéraux de LR se sont laissés enfumer. Passons sur le fait que, d’emblée, Macron a abandonné une première promesse : les ministres sont 18 et non pas 15. Or, sur le plateau de TF1, il s’était engagé à n’avoir que « 15 membres maximum » dans son gouvernement.

    Voilà un signe qui augure mal de la suite. Tout comme l’absence de ministère chargé de la famille ou des personnes âgées. Ce ne sont pas là, il est vrai, des sujets qui intéressent les bobos qui nous gouvernent, y compris les Républicains qui les défendaient hier dans l’opposition.

    Guy Rouvrais

    Article et dessin de Chard parus dans Présent daté du 19 mai 2017

    https://fr.novopress.info/

  • Parlement européen : des députés PPE ont rejoint la gauche et l’extrême gauche pour condamner le gouvernement Orban

    Le Parlement européen a donc ouvert une procédure pouvant aller jusqu’à la suspension des droits de vote de la Hongrie et de la Pologne. Selon Yves Daoudal, ce type de résolutions permettent essentiellement aux députés européens de penser qu’ils existent. Par 393 voix pour, 221 contre et 64 abstentions, une résolution en faveur du déclenchement de la procédure de l’article 7 contre la Hongrie a été votée. Procédure qui ne peut pas aboutir :

    "Le seul intérêt du vote de cette résolution a été de voir que pour la première fois des députés PPE ont rejoint la gauche et l’extrême gauche pour condamner le gouvernement Orban, alors que les députés hongrois du parti d’Orban sont au PPE. Il y a eu 68 députés PPE pour voter la résolution ; 98 ont voté contre, et 40 se sont abstenus.

    Selon la résolution, les évolutions qu'a connues la Hongrie ont « provoqué une grave détérioration de l'état de droit, de la démocratie et des droits fondamentaux ces dernières années », et tous les éléments « pris ensemble, pourraient être le signe de l'émergence d'une menace systémique pour l'état de droit dans cet État membre ». Alors que Frans Timmermans, au nom de la Commission européenne, affirme qu’il n’y a pas de « menace systémique »… Le Parlement européen « charge par conséquent sa commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures, d'engager la procédure et d'élaborer un rapport spécifique en vue de mettre aux voix en plénière une proposition motivée invitant le Conseil à agir conformément à l'article 7, paragraphe 1, du traité UE ». Le Conseil déterminera alors s’il existe un « risque clair » d’une « violation grave » des « valeurs européennes » par la Hongrie. Si le texte obtient les quatre cinquièmes des voix, une autre réunion du Conseil, après objurgations au gouvernement hongrois, devra constater l’existence d’une violation « grave et persistante ». Cette fois à l’unanimité. Et on s’arrêtera là, puisqu’on ne pourra pas obtenir l’unanimité, la Pologne ayant clairement dit et rappelé qu’elle s’y opposerait (comme la Hongrie au cas où la Pologne serait confrontée à la même procédure)."

    Le gouvernement hongrois a simplement réagi :

    "La résolution votée hier par le Parlement européen traite de questions qui, à notre avis, ne relèvent en rien de l'Union européenne ou du Parlement européen."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Leur plan si Marine Le Pen avait gagné : ils seraient restés en place !

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    Hollande et sa clique étaient prêts à jeter le pays dans la guerre civile pour justifier leur refus de la démocratie.

    C’est L’Obs, dans sa dernière livraison, qui révèle le plan inouï concocté par le gouvernement sortant en cas de victoire de Marine Le Pen aux présidentielles, ce qui, à l’évidence, était réellement envisagé comme possible. Ce « Plan de sauvetage de la République », c’était tout simplement de… rester en place contre le choix des urnes !

    Rien de ce plan ne fut écrit, bien sûr, mais tout était « fin prêt », assure L’Obs :

    « Son déroulé était si précisément envisagé qu’une poignée de membres du gouvernement, de directeurs de cabinet et de très hauts responsables de l’État peuvent encore le décrire de tête, étape par étape. »

    Au prétexte que « des remontées d’informations faisaient craindre des troubles majeurs à l’ordre public si elle [Marine Le Pen] était élue » – ce qu’on peut, en effet, supposer vu l’aperçu qui nous fut servi en 2002, et surtout vu la manière dont ce gouvernement laisse prospérer les Black Blocs depuis cinq ans –, on craignait que le pays ne bascule « dans le chaos ». Des notes confidentielles de la DCSP remontées au sommet de l’État annonçaient, dès la mi-avril, que « des mouvements d’extrême gauche, plus ou moins implantés, chercher[aient] sans nul doute à organiser des manifestations dont certaines pourraient entraîner des troubles sérieux ».

    On fera remarquer ici que, nonobstant ces mises en garde, l’arrivée de Marine Le Pen au second tour a suscité quelques manifestations houleuses qu’on s’est bien gardé de réprimer. Au point que le ministère de l’Intérieur s’est, paraît-il, inquiété des remontées du terrain, le responsable du syndicat UNSA Police ayant, le 4 mai, « dénoncé “la frilosité de certains responsables” qui empêchent d’utiliser “les moyens mis à disposition des unités spéciales dans le maintien de l’ordre” ».

    L’ordre venu d’en haut était donc de laisser faire les casseurs pour mieux faire prendre la mayonnaise, histoire de donner aux électeurs encore indécis un aperçu de ce « chaos » qui ne manquerait pas de mettre le pays à terre.

    Face à ce scénario catastrophe, pas question de changer de ministre de l’Intérieur pour confier la sécurité à un autre, « éventuellement inexpérimenté ». Mais sans doute faut-il comprendre ici « partisan de l’autorité ». Si bien que nos guignols, voyant avec angoisse arriver la date fatidique du 7 mai et la possible victoire de Marine Le Pen, ont ainsi planifié la suite :

    « Dans cette configuration, une passation de pouvoir aurait bien eu lieu entre François Hollande et Marine Le Pen, mais Bernard Cazeneuve serait donc resté à Matignon. »

    En effet, « la démission du gouvernement après l’élection présidentielle n’est pas une obligation constitutionnelle ». D’autant, rappelle un professeur de droit, que « la Constitution fait qu’un Président élu ne peut agir que s’il possède une majorité personnelle à l’Assemblée, donc après le résultat des législatives ».

    Cramponnés à leurs fauteuils, le Premier ministre Cazeneuve et son gouvernement auraient ainsi contraint Marine Le Pen à une « cohabitation forcée » jusqu’aux nouvelles législatives programmées les 11 et 18 juin. « Le pays aurait été à l’arrêt. Le gouvernement n’aurait eu qu’une seule priorité : assurer la sécurité de l’État. »

    Une fiction, ce scénario ?

    C’est, bien sûr, ce que prétendent aujourd’hui les intéressés, mais L’Obs assure avoir « recoupé les éléments auprès de trois sources, au sein du gouvernement sortant et d’institutions de l’État ». Le magazine rappelle, en outre, que Challenges avait révélé, dès le 30 mars, que « Bernard Cazeneuve confiait à ses visiteurs qu’il n’avait “aucunement l’intention de déserter le front de Matignon, au cas où Marine Le Pen emporterait la présidentielle” ».

    En langage simple : Hollande et sa clique étaient prêts à jeter le pays dans la guerre civile pour justifier leur refus de la démocratie. Au nom, comme ils disent, « des valeurs de la République »…

    http://www.bvoltaire.fr/plan-marine-pen-avait-gagne-seraient-restes-place/

     

  • La chanson du mal élu

    Il existe évidemment deux thèses très différentes à propos du resultat de l'élection présidentielle.

    Pour les uns, M. Macron a été triomphalement plébiscité par 66,6 % des Français, séduits par sa jeunesse, par sa nouveauté, par son élan réformateur. C'est probablement ce que voudraient croire certains opérateurs à la hausse sur les marchés financiers.

    Vu de Shanghaï ou de Doha on peut en effet, d'ailleurs, se représenter ainsi la situation de la France.

    L'autre thèse extrême, à l'inverse, se fonde d'abord sur les résultats chiffrés les plus officiels.

    Ceux-ci sonnent d'une manière légèrement différente quand on les observe dans le détail. Le 23 avril, certes, au soir du premier tour, le candidat Macron arrivait en tête. Mais il ne recueillait sur son nom que le quart des suffrages exprimés.

    Pour le second tour, sa victoire, ou plutôt la déroute de sa très incompétente rivale, se peut observer à partir de nombreux autres clignotants chiffrés. Outre les 10,6 millions d'abstentions, 25 % des inscrits, 3 millions de votes blancs, un million de votes nuls, contre 950 000 blancs et nuls du premier tour : cela veut bien dire qu'au-delà du prétendu choix rhétorique entre "diabolisation" et "dédiabolisation", étiquetage usé jusqu'à la corde, il reste une très forte réserve pour l'opposition nouvelle, celle qui a commencé le 8 mai au matin.

    Ceci sanctionne notamment l'erreur stratégie majeure de son adversaire et de ses conseillers. Ces immatures et arrogants petits oligarques, se prétendant les aruspices d'un "peuple" dont ils osent interpréter les entrailles, sans en avoir jamais partagé la vie professionnelle ou familiale, avaient voulu à tout prix transformer le second tour en un choix binaire à la mesure de leur sectarisme.

    À les entendre, il fallait se prononcer pour ou contre l'Europe, – identifiée à ses institutions, celles de l'union européenne, – et à sa monnaie, l'Euro. Les Français dans ce qui leur reste de bon sens, de vision de l'avenir et de connaissance du grand passé de leurs ancêtres francs, burgondes ou gallo-romains ont répondu en corrigeant le tir de 2005 : oui, ceux qui ont voté pour l'Europe, pour ce que représente le programme Erasmus, pour l'entente franco-allemande – appelons les choses par leur nom – ont été deux fois plus nombreux que ceux qui se sont laissés prendre aux vieilles lamentations soi-disant "patriotes", "résistantes", "souverainistes", etc. Toutes les études sérieuses démontraient qu'à froid nos compatriotes rejettent ce refrain hideux dans une proportion située entre 65 et 70 %, et ce jour-là on ne s'étonnera donc pas d'un taux de 66 %.

    Ayant moi-même déposé dans l'urne du 7 mai un bulletin identique à celui du 23 avril, et comptabilisé comme "nul" par les scrutateurs, je ne cherche pas à chanter victoire. Je n'y vois pas nécessairement la revanche de Robert Brasillach et de Drieu La Rochelle. Je constate.

    Dans Figarovox Ivan Rioufol qualifie "l'élection de Macron", de "farce démocratique"(1)⇓ Sans chercher à contredire ici ce chroniqueur de qualité, sans mobiliser Platon et Aristote, n'y a-t-il pas au moins une petite part de pléonasme dans l'expression "farce démocratique" ?

    Les conséquences en ont commencé à s'observer dès cette semaine. Tout le monde semble avoir perdu la tête dans tous les partis, y compris les deux partis vainqueurs, la République en marche et le Modem, qui se révèlent déjà cafouilleux s'agissant de présenter aux électeurs les heureux investis porteurs de leur casaque dans 450 circonscriptions législatives sur 577.

    Certains y voient déjà le retour aux délices des IIIe et IVe républiques.

    Reste pourtant en place ce que l'on considère, depuis la réforme de 1962, comme la clef de voûte de l'édifice du régime, l'élection du p. de la r. au suffrage universel. Mécanisme désormais désuet, cette forme perverse de l'électoralisme n'en constitue plus la sauvegarde, il risque bientôt d'en être considéré comme la tare.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1. Le Figaro édition du 12 mai.

    http://www.insolent.fr/2017/05/la-chanson-du-mal-elu.html

  • Vraies et fausses victoires

    En ce 8 mai, anniversaire tant soit peu factice d'une victoire à laquelle les armées de la France n'avaient guère participé, (1)⇓ chaque citoyen conscient devait et pouvait s'interroger.

    Doit-on considérer que le nouveau président bénéficie d'un soutien populaire massif de 66 % des Français ou, au contraire, qu'il fait figure de dirigeant le plus mal élu de l'Histoire de la cinquième république ?

    Ceux qui ne s'en seraient pas rendu compte à l'avance doivent, certes, savoir que l'on est entré dans une nouvelle époque et que celle-ci semble caractérisée par la post-vérité, autant dire par le mensonge. Y voir seulement le produit d'un sordide complot relève de la dérision et du fantasme.

    Nous nous trouvons en présence de la victoire d'un candidat résiduel. Nous avons aussi assisté à la défaite, indiscutable, de celle dont on annonçait la présence au second tour comme inéluctable, l'ascension comme irrésistible, la popularité comme invincible. Quand on donne le résultat en pourcentages, 66 % contre 34 % cela ne se discute même plus, 32 points de différence cela peut sembler définitif. Sans appel.

    De nombreux superlatifs s'imposent en effet au lendemain de ce second tour du scrutin présidentiel : à 39 ans on le désigne comme le plus jeune dirigeant d'une démocratie. Cela revient un peu partout. À son âge, il est vrai, Bonaparte ne porta jamais, en son 35e printemps que le modeste titre d'empereur, après avoir été institué premier consul à 30 ans. Et l'horrible Kim Jong-un à la tête de la Corée du Nord, fêtant son 34e anniversaire est trop rarement loué pour sa précocité.

    Mais au bout du compte, l'avènement du successeur et continuateur de François Hollande pourrait être observé de divers autres points de vue, moins transitoires et anecdotiques que l'âge du capitaine.

    Mettons dès lors les pieds dans le plat.

    Sans chercher à accabler les perdants de ce second tour, soulignons qu'ils n'ont pas démérité la sanction du suffrage universel.

    Les Gaulois disaient et pensaient : Malheur aux vaincus. Injuste et cruel direz-vous ?

    On observera quand même la persistance stratégique desdits vaincus dans une erreur remontant au moins à 2002, tout sauf innocente. Perseverare diabolicum.

    Sans doute s'agissait-il, à l'époque, de répondre du tac au tac, à la stratégie suicidaire imposée à droite par les chiraquiens à partir de 1998, refusant toute alliance, en toutes circonstances, avec les élus du front.(2)⇓

    Mais, depuis, l'absurdité symétrique, exactement aussi sectaire, a pris corps et il suffit d'écouter 10 minutes, car au-delà c'est trop, le discours autosatisfait d'un Philippot pour le comprendre.

    Acharnés à détruire la droite classique, dans l'espoir, sans doute un peu vain, de la supplanter, les dirigeants, les inspirateurs, les manipulateurs et les conseilleurs de ces campagnes ont constamment cherché à récupérer pour eux-mêmes les électorats supposés "chevénementistes", "souverainistes", et pourquoi pas "gaullistes"(3)⇓, qualifiés pour la circonstance de "patriotes". Un concept trop connu : dans le passé il a désigné, sous la Terreur jacobine, entre 1792 et 1795, les braves gens qui noyaient les Nantais dans la Loire et s'employaient à exterminer les Vendéens. En 1944-1945 il a servi à exalter les hommes de main du parti communiste.

    Le référendum de 2005 les aura induits dans cette impasse, alors qu'ils y servirent surtout à une campagne de gauche : les "non" de 2005 venaient aux 2/3 de la tendance du parti socialiste qui misait sur la défaite des chiraquiens. Seulement le 1/3 restant venait de la droite. Croyant dès lors, proclamant même avec jubilation, à partir de cette date que "l'Europe de Jean Monnet est morte" tout ceci pour le plus grand profit de la gauche, ils ont continué tels des zombies leur marche vers l'abîme.

    L'outrecuidance, l'incompétence évidente, et par-dessus tout l'ignorance, de la prestation imposée aux spectateurs du débat télévisuel ont achevé d'enfoncer, 12 ans plus tard, le camp qui avait adopté cette grille d'analyse et la stratégie de communication correspondante.

    On peut expliquer cela par un affreux complot. On peut aussi y voir l'effet victorieux du coefficient C, auquel les historiens ne pensent jamais assez. C comme bêtise.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1. Hormis, bien sûr, la Première armée française et la division Leclerc. Mais, infestée de Français d'Algérie, la Première armée ne témoignait-elle pas, à en croire le nouveau p. d la r., du "crime contre l'Humanité" ?
    2. Stratégie que je dénonçai dans mon petit livre "La Droite la plus suicidaire du monde"
    3. Rappelons qu'en septembre 1971 la déclaration fondatrice du front national considérait que "le gaullisme a vendu la France en viager au parti communiste".

    http://www.insolent.fr/2017/05/vraies-et-fausses-victoires.html

  • Gouvernement Macron : place aux jeunes du… 3e âge !

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    Pas moins de 16, oui 16, sur 21 dépassent les 50 ans !

    Pour leur premier gouvernement, notre jeune président de la République et notre (encore) jeune Premier ministre ont tenu leur promesse : ce sont les jeunes qui sont majoritaires ! Tout dépend où l’on place les curseurs « Jeunes » et « Vieux »… Nous sommes « tous vieux » par rapport à un plus jeune et « tous jeunes » vus par un plus vieux… J’ai moi-même 71 ans et ne me sens pas vieux… Donc, il est logique qu’à mes yeux, des hommes de 70 ans tels MM. Collomb et Le Drian paraissent « encore jeunes »…

    D’ailleurs, s’il y a 22 femmes et hommes au lieu des « 15 ministres tout au plus » » annoncés, cela est certainement dû à tous ces jeunes qui se pressaient à leur porte, les obligeant à repousser « un peu » les dates de « péremption ministérielle » ! S’agissant d’âge, pour rester galant, je tairai, parfois, le sexe dans ces statistiques.

    Sur les 22 membres, ou plutôt 21 – un(e) des ministres est exclu(e) faute de connaître son âge à l’heure où je rédige ce petit mot -, pas moins de 16 – oui, 16 – sur 21 dépassent les 50 ans ! Dont certains allègrement, et c’est parfait : cela prouve que les gens de… mon âge peuvent être encore suffisamment alertes pour être à la direction de mon pays ! C’est rassurant pour nous, les « p’tits vieux » !

    Et ces hommes plus âg… pardon, et ces hommes moins jeunes ne sont pas parmi les modestes secrétaires d’État : ce sont les trois seuls ministres d’État… Je peux donner leur âge sans écorner ma galanterie : il n’y a aucune femme… La première femme arrive juste après : bien que ministre des Armées, elle a — et c’est bien dommage — loupé d’une… marche le podium des ministres d’État !

    Les ministres d’État (mâles) ont :

    — 70 ans : il faut croire que Jésus conserve… Bien entendu, je respecte la laïcité de notre République : je parle du jésus qui fait la réputation de la charcuterie de Lyon ;

    — 62 ans : là, c’est la preuve qu’avoir un mode de vie écologiste ou -ique maintient en forme ;

    — et 66 ans : balancer tantôt sur le pied droit, tantôt sur le pied gauche, cela donne un certain rythme dansant permettant de conserver toutes ses possibilités physiques.

    À quel degré de jeunesse se situent les 21 membres ?

    Trois ont 70 ans. Trois 66 ans. Deux 62 ans. 

    Quatre 55/56 ans. Et quatre 51/52 ans.

    Parmi les jeunes, disons les moins de 50 ans, qui trouve-t-on ? Tiens, les deux ministres classés à droite ! Comme quoi, être conservateur, cela conserve ! L’aîné n’a « que » 48 ans : s’il tient deux ans, il sera dans la catégorie des « moins jeunes ». Et le second « de droite » est, lui, véritablement parmi les plus jeunes, sans guillemets. Et des « jeunes sans guillemets », il n’y en a que… trois, âgés de 33/34 ans. La mode aurait voulu que j’écrive « elle et ils » puisqu’il y a une jeune femme et deux jeunes hommes… N’oublions pas qu’entre 34 et 48 ans — restons galant en ne révélant pas son âge —, il y a une femme et, je le précise, une jeune femme car je ne voudrais pas qu’à la fin de l’envoi, elle touche… Telle une… guêpe !

    http://www.bvoltaire.fr/gouvernement-macron-place-aux-jeunes-3e-age/

  • Concours de lèche médiatique après l’élection d’Emmanuel Macron

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    L’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République a été suivie par un déferlement de lèche médiatique. Tel est du moins l’avis de Jean-Yves Le Gallou dans cette édition d’I-Média, diffusée vendredi dernier sur TV Libertés.

    A 1:37 Macron président : concours de lèche médiatique ! 

    Déroulez-le tapis rouge pour le nouveau président Macron ! Les journaux célèbrent le « kid », le « président aux 39 ans », et TF1 diffuse Les Coulisses d’une victoire au lendemain des résultats. Le reportage, réalisé par Yann L’Hénoret, résume 200 jours de campagne du nouveau président. Les séquences s’enchainent par ordre chronologique mais sans commentaires ni voix off. C’est l’heure de saluer le travail des soldats de la propagande.

    A 12:19 Le zapping d’I-Média 

    Polémique à Orange, la ville dirigée par Jacques Bompard, dans le Vaucluse,après qu’une électrice s’est plaint d’avoir dû retirer son voile pour voter. Pourtant, l’assesseur est dans l’obligation de contrôler l’identité des votants et la loi française impose d’avoir le visage découvert sur les photos de pièces d’identité.

    Jacques Seguela exprime son mépris de la « France des champs » dans l’heure des pros sur CNews : « La France des villes est plus avancée, puisque c’est à la France des villes d’indiquer la nouvelle société. »

    A 22:45 Période de silence pré-électoral : la grande escroquerie 

    « Macron leaks » : les médias interdits de diffuser les données issues du piratage de l’équipe d’Emmanuel Macron. La raison ? La période de réserve électorale imposant un silence médiatique à quelques heures du scrutin. En fait, les médias ont utilisé cette règle pour servir leur idéologie.

    35:09 Les tweets d’I-Média

    Médiapart, Charlie Hebdo, Buzzfeed interdits d’accès à la soirée électorale du Front national lors du second tour. Les Inrocks et Libération s’indignent et décident de boycotter la soirée. De son coté, le parti « En marche » a refusé l’accréditation des médias « Russes » RT et Sputnik.

    40:14 Portrait piquant 

    Nicolas Faure dresse le portrait du journaliste Jean-Michel Apathie, le journaliste de gauche qui se veut « neutre ».

  • Président Macron : pourquoi les Français sont morts

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    Le ministre de Hollande vient de se faire élire. Les Français ne se souviennent de rien. D’ailleurs ils sont à 90% pro-Obama (20% pro-Poutine), et 70% pro-Merkel (13% pro-Trump). Cela vient de sputniknews.com.

    Sur les Français grâce à Le Bon ou Céline je sais à quoi m’en tenir, minorité à part (nous sommes pour les minorités !). Au moment des attentats (je ne sais plus lesquels), j’écrivais ceci sous un pseudonyme.

    « Évitons de commenter le golpe d’Erdoğan ou les attentats (les tueries, plutôt, non ?) ; félicitons Le Figaro, qui explique que les terrasses (ces terrasses qui exaspéraient tant Ortega Y Gasset) sont à nouveau pleines à Nice ; et François Hollande, qui remonte déjà dans les sondages.

    Et lisons Voltaire sur la Turquie :

    « Pendant cette conversation, la nouvelle s’était répandue qu’on venait d’étrangler à Constantinople deux vizirs du banc et le muphti, et qu’on avait empalé plusieurs de leurs amis. Cette catastrophe faisait partout un grand bruit pendant quelques heures. Pangloss, Candide et Martin, en retournant à la petite métairie, rencontrèrent un bon vieillard qui prenait le frais à sa porte sous un berceau d’orangers. Pangloss, qui était aussi curieux que raisonneur, lui demanda comment se nommait le muphti qu’on venait d’étrangler. Je n’en sais rien, répondit le bonhomme, et je n’ai jamais su le nom d’aucun muphti ni d’aucun vizir. J’ignore absolument l’aventure dont vous me parlez ; je présume qu’en général ceux qui se mêlent des affaires publiques périssent quelquefois misérablement, et qu’ils le méritent ; mais je ne m’informe jamais de ce qu’on fait à Constantinople ; je me contente d’y envoyer vendre les fruits du jardin que je cultive. »

    Et je citerai, après Voltaire, le brillant contributeur anonyme du site crises.fr. Voici ce qu’il écrit, plus malin que ceux qui gueulent contre le terroriste de service ce soir-là :

    « Mais plus choquant encore, il expliquait qu’on s’y “habitue”, et que si aujourd’hui tout le monde met un petit mot touchant sur profil Facebook, même si c’est parfaitement inutile voire contre-productif, au fur et à mesure du temps les gens “intègrent” ces faits comme faisant partie du paysage quotidien, et élèvent leur niveau de tolérance. […] Après tout, si ce n’était pas le cas, on aurait des manifestations plus importantes que pour la loi travail pour sortir de l’Otan, arrêter de soutenir Daesch etc… et pourtant, tout le monde s’en contrefout. […] Donc, demain, ce sera 1 attentat par mois au lieu d’un tous les 6 mois et 1 par an auparavant. »

    En attendant un par semaine.

    Je voulais aussi citer Dostoïevski après ce lecteur moins hébété que la moyenne, qui a compris que les Français se laissent tuer parce que les Français sont déjà morts, pour reprendre le titre d’un film célèbre ; 80 % d’entre eux environ sont morts en tant que Français et en tant qu’individus ; et c’est pour cela qu’ils rééliront Hollande ou qu’il éliront le vieux Juppé, qui fera la guerre à la Russie, à la Syrie et à l’Irak – en attendant la Chine – pour plaire à son sponsor américain.

    C’est dans Souvenirs de la maison des morts (Dostoïevski) :

    « L’homme est un animal vivace ! on pourrait le définir : un être qui s’habitue à tout, et ce serait peut-être là la meilleure définition qu’on en ait donnée. »

    Car on peut vivre en enfer et s’y habituer ; on en fera même payer l’entrée au bourgeois, a dit Léon Bloy.

    http://www.voxnr.com/9001/president-macron-pourquoi-les-francais-sont-morts

  • Une présidentielle pas si perdue que cela ?

    Par Michel Geoffroy, essayiste ♦ Dans Polémia, il y a polémique. Cela signifie confrontations de points de vue. Voici celui de Michel Geoffroy. L’essayiste de Polémia tire ici  5 leçons positives d’une élection présidentielle marquée par la victoire de Macron, Le petit prince des médias.
    Polémia

    La victoire d’Emmanuel Macron lors de la présidentielle du 7 mai 2017 déçoit, bien sûr, les patriotes de conviction. Et comme toujours les critiques fusent contre l’adversaire malheureux : Marine Le Pen, son équipe de campagne et sa stratégie.

    Les Grecs auraient accusé les Dieux, les Romains, la Fortune. Mais en France, on est toujours coupable de perdre. Vae Victis !

    On retiendra cependant cinq enseignements de cette élection présidentielle qui devraient nuancer le « noircissisme » ambiant.

    1) D’abord on ne doit pas oublier que la victoire d’Emmanuel Macron résulte d’une mobilisation sans précédent de l’oligarchie en sa faveur :

    Médias, institutions, puissances d’argent, patronat, lobbies, classe politicienne, chefs d’Etat étrangers, Union européenne. Du jamais vu en France depuis la Libération ! Et à vrai dire du jamais vu dans le monde occidental !

    Le Forum de Davos de janvier 2017 nous avait prévenus : pour éviter un nouveau Brexit ou l’élection d’un nouveau Donald Trump en Europe, il fallait un meilleur contrôle de la « qualité de l’information », donc une plus grande propagande. C’est exactement ce qui s’est passé au service d’Emmanuel Macron. La présidentielle de 2017 a ainsi permis de s’attaquer ouvertement à la liberté de diffusion de l’information pluraliste, c’est-à-dire à la liberté d’expression tout simplement. Donc à la démocratie.

    La victoire d’Emmanuel Macron incarne pour cette raison, non pas le « pari gagné d’un couple » (*) comme nous le serinent les médias serviles, mais le retour des candidats officiels du Second Empire confisquant l’expression démocratique à leur profit, mais à la puissance mille.

    Face à un tel déploiement de pouvoir, d’argent, de pressions et de propagande, que Marine Le Pen rassemble près de 11 millions de voix au second tour ne semble donc pas une mince performance.

    2) Malgré toutes les critiques que l’on peut toujours formuler sur sa stratégie ou sa communication, Marine Le Pen a réussi à dédiaboliser le courant populiste et identitaire.

    Si le second tour a conduit, comme il fallait s’y attendre, à un « front républicain » contre elle, il ne s’est pas accompagné d’une diabolisation outrancière ni efficace comme dans le passé. En clair, il ne fonctionne plus. Si Marine Le Pen n’a pas réussi à faire un meilleur score au second tour cela tient avant tout à son positionnement sur l’euro, dissuasif pour beaucoup de Français, sans même évoquer les milieux économiques.

    Croyant surfer sur le Brexit, Marine Le Pen a effectivement commis l’erreur de faire de la politique monétaire – sujet abscons au plus grand nombre – un axe majeur de sa communication politique. Mais elle a, par contre, incontestablement réussi à désenclaver politiquement et moralement le courant patriote et identitaire. Ce qui rouvre le champ des opportunités politiques.

    3) L’élection présidentielle consacre l’élimination des partis politiques institutionnels, de droite comme de gauche, des Républicains au Parti Socialiste, dès le premier tour avec notamment un très mauvais score de Benoît Hamon.

    Ce que les médias nomment pudiquement une « recomposition du paysage politique » correspond en réalité à son explosion pure et simple. Une explosion que les patriotes avaient prévue et souhaitée.

    La débandade pitoyable des politiciens « de la droite et du centre » se ralliant à Emmanuel Macron, inaugurée par François Fillon lui-même dès 20h15, après avoir perdu l’élection imperdable, achève en outre de discréditer cette famille politique.

    Elle ouvre par là même la possibilité d’une recomposition à droite.

    4) L’élection présidentielle s’est progressivement focalisée autour de l’opposition entre les patriotes et les mondialistes,

    même si Emmanuel Macron a tenté une ultime diversion en essayant d’opposer les patriotes aux « nationalistes » et en faisant brandir des drapeaux tricolores dans ses meetings, hold-up sémantique cependant peu crédible quand on flirte avec le communautarisme.

    Il s’agit donc d’une victoire idéologique de la dissidence politique qu’on ne doit pas négliger, car elle formalise le cadre de l’opposition au nouveau pouvoir pour les années qui viennent. Nommer son adversaire principal reste en effet un acte politique fondateur : l’assigner à résidence politique en quelque sorte.

    5) Malgré ou à cause de tous ses soutiens, Emmanuel Macron se trouve dans une situation délicate.

    Emmanuel Macron a réussi à capitaliser sur sa candidature, grâce à un tour de passe-passe médiatique, le besoin de renouveau de l’électorat, alors même qu’il représentait le Système mondialiste et oligarchique que la majorité des Français rejetait : une équation difficile à résoudre dans la durée quand on n’est pas un vieux routier de la politique !

    L’élection d’Emmanuel Macron résulte en outre au moins autant du rejet du programme économique de Marine Le Pen que du soutien à son projet d’ailleurs très évanescent. Le taux d’abstention et de votes blancs et nuls est aussi très élevé pour cette présidentielle : du jamais vu depuis 1969. Son image d’homme nouveau – ni droite ni gauche – cadre mal, en outre, avec l’afflux de soutiens socialistes et en provenance des Républicains et du Centre, dont il aura cependant besoin en partie pour constituer une majorité au Parlement. Enfin, son programme économique prend à contrepied les attentes des classes moyennes et populaires. Les ânes retraités qui, chez les Républicains, ont voté pour lui vont le regretter ! La déception risque d’être bientôt aussi… en Marche !

    *  *  *

    La superclasse mondiale, en faisant élire Emmanuel Macron le 7 mai 2017, a incontestablement gagné une bataille, en engageant de très gros moyens pour cela. Mais a-t-elle pour autant gagné la guerre idéologique et politique qui s’annonce ?

    Car la confrontation entre les patriotes et les mondialistes n’est pas seulement franco-française. Elle ne fait que commencer. Il ne faut pas perdre de vue en effet qu’elle se déroule aussi au plan européen et mondial. Car un monde désormais de plus en plus multipolaire s’accommode de moins en moins de la prétention de la superclasse mondiale à le gouverner. A Paris comme ailleurs.

    Michel Geoffroy, 10/05/2017

    (*) Expression de David Pujadas sur France 2 le 23 avril 2017 à 22h17.

    https://www.polemia.com/une-presidentielle-pas-si-perdue-que-cela/

  • Trahisons en cascade: les peuples n’ont pas dit leur dernier mot

    Ce sont des accusations dont on se relève difficilement, qui visent  à sidérer l’opinion,  à  ranger  l’adversaire définitivement dans le camp du mal. Celles proférées contre la République arabe syrienne sont de cet ordre-là et  ont aussi pour but,  par ricochet,  d’englober dans une même opprobre les alliés de la Syrie.  Celle-ci avait déjà été mise symboliquement au ban de l’humanité pour l’utilisation (non prouvée et très  fortement sujette à caution) de gaz chimique contre les populations civiles. Ces dernières heures Washington est passé à la vitesse supérieure et affirme, sur la foi est-il précisé, de photos prises par satellite et d’un rapport d’Amnesty international (publié il y a trois mois…), que le gouvernement syrien aurait  ordonné de brûler dans un crématorium une partie des milliers de prisonniers qui auraient été assassinés dans la prison de Saydnaya (banlieue de Damas).  Un mode d’élimination des cadavres qui rappelle bien sûr, particulièrement au sein des populations occidentales, l’horreur concentrationnaire. Mais une accusation vigoureusement démentie par le ministère syrien des Affaires étrangères  dirigée  par Walid al-Mouallem  qui a dénoncé des « allégations »  « parfaitement infondées » et dignes « d’un scénario hollywodien déconnecté de la réalité ». Le gouvernement français a demandé de son côté l’ouverture d’ une enquête internationale.

    Scénario hollywoodien qui serait aussi de mise si on en croit l’intéressé et ses soutiens, dans le procès en illégitimité intenté au producteur  de télévision André Gérin,  candidat choisi par La République En Marche (LREM)  dans la 5e circonscription de Charente-Maritime.  La Licra  a sommé le parti d’Emmanuel Macron  de lui retirer  son investiture, M. Gérin, homme de gauche  au tropisme pro-palestinien assumé,  ayant commis des tweets à  connotation antisioniste. Un  antisionisme qui ne serait que le faux-nez de l’antisémitisme  selon une opinion répandue à la Licra comme dans d’autres officines ou structures communautaires.

    Une accusation d’antisionisme qui est aussi formulée par certains contre Arnaud Montebourg dont un ex soutien  lors des primaires de la gauche, et ancien conseiller débarqué de François Hollande, Aquilino  Morelle,  livrait sur le site Atlantico le 14 mai   un  constat, plutôt  lucide, sur  l’élection d’Emmanuel Macron et les trahisons de la gauche. Le  Young  Leader Morelle  souligne  que M. Macron, « partisan du oui (à la constitution européenne, NDLR), mondialiste assumé, européiste sincère, libéral authentique, a profité de ce que le rassemblement des tenants du non, des altermondialistes de toutes formes, des euroréalistes et des interventionnistes était impossible pour s’imposer. Rassemblement impossible, en effet, parce que la gauche et la droite ont laissé le Front National et Mme Le Pen s’accaparer ces thèmes majoritaires  (…).  Avec, au final, ce paradoxe singulier : la France, qui a voté non à plus de 56% au TCE en 2005, qui manifeste son attachement à l’Etat, qui veut contenir la globalisation, qui s’est toujours méfiée du libéralisme, se trouve désormais présidée par un homme dont les convictions sont rigoureusement opposées. »

    «  Le mal qui mine la gauche française, et dont Hollande est le symptôme achevé, est ancien et profond, affirme-t-il encore, il date de 1983. François Mitterrand l’a caractérisé clairement : Après moi, il n’y aura plus de grand président. Ce sera l’Europe. La mondialisation. Il n’y aura plus que des comptables et des financiers. Nous y sommes. Ce qu’il n’a pas dit alors, mais qu’il ne pouvait ignorer, c’est que ce seraient des socialistes français – au premier rang desquels Pascal Lamy, mais aussi Jacques Delors, Jean-Pierre Jouyet –, qui déchaîneraient le tsunami de la finance dérégulée, façonneraient la mondialisation libérale, déclencheraient l’engrenage libéral de l’Europe, celui prévu dans le traité de Rome (…). La suprême habileté politique de Mitterrand aura été, en 1983, d’effectuer un magistral tour de prestidigitation, escamotant le socialisme pour faire apparaître l’européisme afin de consoler la gauche. Tant que la gauche ne sortira pas de l’européisme et du libéralisme dans lequel elle s’est perdue, le peuple se détournera d’elle.  »

    Une dénonciation de l’européisme et du libéralisme ( pensée libérale,  idéologie  historiquement ancrée à gauche faut-il le rappeler, qui  va bien  au-delà  des  saines et nécessaires libertés économiques et entrepreneuriales)  qui est aussi au cœur de la critique frontiste du Système, et  dont on ne saurait faire le reproche à Marine Le Pen.

    Certes, beaucoup ont accusé  la candidate national d’avoir fait peur aux Français en évoquant notre inféodation à l’Europe de Bruxelles, et plus précisément encore la  question de la monnaie uniquependant sa campagne.  Ce qui lui aurait coûté cher lors de son débat de second tour face à Emmanuel Macron et aurait empêché une  progression encore plus nette  en  terme de voix  entre le premier et le second tour. Il nous faut entendre ses critiques, les analyser et nous devrons y répondre.

    Pour autant, nos amis doivent aussi comprendre qu’il est  tout à fait probable  que les sondages d’avant ce débat créditant Marine de 40-41% des voix aient été volontairement  affichés avec leurfourchette haute, de manière à mobiliser nos adversaires, dégonfler l’abstention en jouant comme  à chaque fois sur les  mauvais fantasmes. Et qu’un débat de second tour n’est pas susceptible de faire bouger les lignes de manière décisive quand un écart d’intentions de vote aussi important  existe  entre deux candidats.  Cette présidentielle, rappelle encore Bruno Gollnisch,  était appréhendée avant tout  par les dirigeants du Front  comme une  étape décisive avant celle de 2022.

    A cette aune, elle a matérialisé des avancées très positives. Sur le site Polemia, qui n’a pas été tendre (euphémisme)avec la campagne présidentielle du FN, Michel Geoffroy pointe cependant ses aspects prometteurs pour l’avenir.  « Croyant surfer sur le Brexit, Marine Le Pen a effectivement commis l’erreur de faire de la politique monétaire – sujet abscons au plus grand nombre – un axe majeur de sa communication politique » juge-t-il . « Mais elle a, par contre, incontestablement réussi à désenclaver politiquement et moralement le courant patriote et identitaire. Ce qui rouvre le champ des opportunités politiques. Ce que les médias nomment pudiquement une recomposition du paysage politique  correspond en réalité à son explosion pure et simple. Une explosion que les patriotes avaient prévue et souhaitée.» « La débandade pitoyable des politiciens  de la droite et du centre  se ralliant à Emmanuel Macron, inaugurée par François Fillon lui-même dès 20h15, après avoir perdu l’élection imperdable, achève en outre de discréditer cette famille politique. »

    «Elle ouvre par là même la possibilité d’une recomposition à droite.L’élection présidentielle s’est progressivement focalisée autour de l’opposition entre les patriotes et les mondialistes, il  s’agit donc d’une victoire idéologique de la dissidence politique qu’on ne doit pas négliger, car elle formalise le cadre de l’opposition au nouveau pouvoir pour les années qui viennent. Nommer son adversaire principal reste en effet un acte politique fondateur : l’assigner à résidence politique en quelque sorte. »

    Et de conclure: « La superclasse mondiale, en faisant élire Emmanuel Macron le 7 mai 2017, a incontestablement gagné une bataille, en engageant de très gros moyens pour cela. Mais a-t-elle pour autant gagné la guerre idéologique et politique qui s’annonce ? Car la confrontation entre les patriotes et les mondialistes n’est pas seulement franco-française. Elle ne fait que commencer. Il ne faut pas perdre de vue en effet qu’elle se déroule aussi au plan européen et mondial. Car un monde désormais de plus en plus multipolaire s’accommode de moins en moins de la prétention de la superclasse mondiale à le gouverner. A Paris comme ailleurs. » Les peuples n’ont pas dit leur dernier mot. 

    https://gollnisch.com/2017/05/17/trahisons-en-cascade-les-peuples-nont-pas-dit-leur-dernier-mot/