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magouille et compagnie - Page 1632

  • Objectif : se serrer la ceinture

    « Les Français dépensent trop ! » C’est le message que, dès le lendemain de son élection à la présidence de la République française, Emmanuel Macron a reçu  du président de la commission européenne Jean-Claude juncker.

    Nous sommes confrontés avec la France à un problème particulier, les Français dépensent trop d'argent et ils dépensent au mauvais endroit », a déclaré, depuis Berlin où il était en visite, le patron de la Commission européenne. Avant de préciser « Les Français consacrent entre 53 % et 57 % de leur Produit intérieur brut à leurs budgets publics ; compte tenu du niveau relativement élevé de la dette, cela ne peut pas fonctionner dans la durée. » Jean-Claude Juncker a donc invité le nouveau président français à faire un geste, en engageant les réformes nécessaires.

    Le propos d'un des hommes les plus influents de Bruxelles prouve très clairement que le bilan du quinquennat qui se termine, et dont François Hollande paraît si satisfait, est bien mauvais. Mais surtout il signifie que nous allons continuer dans la voie de l'austérité.

    Certes, à Bruxelles, on est plutôt heureux de l'élection d'Emmanuel Macron, et pas seulement parce qu'il a battu Marine Le Pen. Le nouveau président a surtout pour lui d'être un bon petit soldat de l'Union européenne - et tant pis si cela nous a valu de sa part quelques propos tout à la fois incohérents et mensongers.

    Son programme électoral prévoit ainsi une réduction des dépenses publiques de 60 milliards d'euros en cinq ans, par le biais notable de la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires. On comprend que d'aucuns, la fièvre du dimanche soir passée, commencent à faire la grimace...

    Il en fait même un peu trop, au point que Jean-Claude Juncker s'est dit réservé sur son souhait de voir instituer un ministre des Finances de la zone euro. « Cela annonce une gestation très difficile, car tous les États de la zone euro ne sont pas d'accord pour que quelqu'un soit assis à Bruxelles ou ailleurs et décide, au-dessus des Parlements nationaux, de la manière dont les budgets doivent être faits », a commenté le président de la Commission européenne. En France, il y aura donc d'autant moins d'état de grâce - l'expression paraît d'ailleurs renvoyer désormais à Mathusalem... - que le commissaire européen spécialement en charge de cette question, un certain Pierre Moscovici, français et socialiste, a renchéri le lendemain, en appelant Emmanuel Macron à sortir son pays de la procédure de déficit excessif lancée à son encontre par l'Union européenne.

    Bruxelles avant la France

    « Nous avons, a-t-il assuré sur un ton apparemment aimable, toutes les raisons de penser que l'objectif de passer en dessous de 3%, de respecter les critères, est tout à fait tenable », expliquant que, pour cela, « la France a un effort très minime à faire ».

    Bref ! Pierre Moscovici se veut bienveillant « Mon message n'est pas un message de pression, en aucun cas un message de sanction, c'est un message de confiance et de bienvenue. »

    Bienvenue dans la dictature européenne, en quelque sorte ! Une dictature chère, qui plus est, car, comme tout le monde le sait, nous payons désormais plus de 44 milliards d'euros d'intérêts sur notre dette. Un système bien trop juteux, en définitive, pour l'abandonner.

    On comprend que, à ce rythme, notre déficit ne fasse que se creuser (29,6 milliards fin mars), aggravant ainsi régulièrement une dette que le commun de nos concitoyens est incapable de lire du premier coup.

    Berlin entend néanmoins soutenir Emmanuel Macron à son arrivée à l’Élysée. Dès le lendemain de son investiture, le nouveau président français devait d'ailleurs rendre visite à Angela Merkel.

    Et le tout-puissant ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, ne cesse, depuis le 7 mai, de souligner les points de convergence de l'Allemagne avec le successeur de François Hollande, notamment sur les questions d'intégration. Reprenant une proposition du programme d'En Marche !, il a ainsi souligné la volonté allemande de créer « un Parlement de la zone euro », afin d'approfondir l'intégration européenne.

    Sur ce point, l'exécutif allemand ne rencontre guère d'opposition. Martin Schulz, l'ancien président du Parlement européen, qui se présente en septembre contre Angela Merkel, se déclare, lui aussi, favorable à un projet de budget commun des pays de la zone euro.

    Et même les agences de notation Moody's, Standard and Poor's et Fitch Ratings ont souligné l'aspect positif du programme du nouveau président - tout en appelant à se méfier de la capacité d'Emmanuel Macron à dégager une véritable majorité lors des élections législatives de juin, afin de dépasser le peu de crédit réel qu'il possède aujourd'hui au sein de ses propres concitoyens.

    En clair, Emmanuel Macron, à défaut de relever la France, pourrait apparaître comme le sauveur d'une Union européenne en décapilotade, notamment par le manque de volonté politique de son prédécesseur.

    Hugues Dalric monde&vie 18 mai 2017

  • Immigration et terrorisme : la Pologne appelle l’Europe à sortir de sa léthargie

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    Menacée par la Commission puis par le Parlement européen si elle persistait dans son refus d’accueillir son quota de « migrants », la Pologne a fait savoir qu’elle ne céderait pas.

    Dans un débat, mercredi, à la Diète polonaise, sur les questions de défense et de sécurité, après une motion de censure de l’opposition libérale contre le ministre de la Défense, le Premier ministre Beata Szydło a prévenu ceux dont le gouvernement avait, en 2015, accepté de prendre un quota de « réfugiés » : 

    « Nous n’accepterons aucun chantage de la part de l’Union européenne. Nous n’allons pas prendre part à la folie des élites bruxelloises ! »

    Le Premier ministre polonais a aussi lancé un appel aux Européens, en rapport avec l’immigration de masse et le terrorisme islamique qui en découle dans les villes européennes, comme à Manchester lundi soir, où un couple de Polonais a été tué par la bombe de Salman Abedi :

    « Nous avons le courage de poser la question aux élites politiques en Europe : où allez-vous, où vas-tu, Europe ? Sors de ta léthargie, car sinon tu pleureras tous les jours tes enfants ! »

    Après avoir été, aux côtés de la Hongrie et de l’Autriche, menacée de sanctions, la semaine dernière, par la Commission européenne puis par le Parlement européen si elle persistait dans son refus d’accueillir son quota de « migrants » dans le cadre du plan de relocalisation décidé à la majorité du Conseil européen en septembre 2015, la Pologne a très clairement fait savoir qu’elle ne céderait pas. Pour le chef du parti conservateur Droit et Justice (PiS/Prawo i Sprawiedliwość), qui gouverne la Pologne depuis sa victoire aux législatives en octobre 2015, l’accueil d’un important groupe d’étrangers extra-européens entraînerait une catastrophe sociale et obligerait à accepter de « réduire radicalement le niveau de sécurité [en Pologne], et pas seulement à cause du terrorisme car il y a aussi d’autres menaces ».

    Beata Szydło a, elle aussi, pointé du doigt le danger pour la sécurité nationale que représenterait l’arrivée de populations totalement étrangères culturellement, qualifiant la crise migratoire actuelle de crise majeure pour la sécurité de l’Union européenne. Le Premier ministre polonais a encore défendu la politique de son gouvernement, qui est d’aider les vrais réfugiés en Syrie et dans les pays voisins, alors que le gouvernement précédent, dirigé par Ewa Kopacz, avait au contraire fortement réduit ces aides en faveur des réfugiés au Moyen-Orient au moment même où il se vantait d’accepter d’accueillir généreusement les immigrants illégaux imposés par l’Union européenne, et surtout par l’Allemagne, qui leur avait ouvert les portes en grand en 2015.

    Pour l’opposition libérale, les propos du Premier ministre sont autant d’insultes scandaleuses à l’encontre des partenaires européens de la Pologne. Mais cette opposition libérale, proche du président du Conseil européen Donald Tusk, n’est qu’une partie de l’opposition. L’opposition à la droite du PiS (Kukiz’15, nationalistes) soutient, en effet, le PiS dans son refus d’accueillir les immigrants musulmans arrivés illégalement en Europe. Quant au leader du parti social-démocrate (post-communiste) SLD, Leszek Miller, il a lui-même violemment critiqué le manque de réaction décidée de l’Europe occidentale face au terrorisme après l’attentat de Manchester. Un manque de réaction qu’il met sur le compte de la dictature du politiquement correct :

    « Parmi ceux qui reviennent du Moyen-Orient, il y a de nombreux criminels qui devraient être en prison au lieu de se balader en Europe en percevant des prestations sociales, »

    a ainsi protesté le leader de la gauche polonaise, qui a aussi appelé à fermer les mosquées radicales, à expulser tous les étrangers soupçonnés de liens avec le terrorisme et tous les imams radicaux, et à liquider toutes les enclaves à djihadistes du continent, toutes ces zones de non-droit gouvernées par la charia où les forces de l’ordre n’osent plus aller.

    Suivez mon regard…

    http://www.bvoltaire.fr/immigration-terrorisme-pologne-appelle-leurope-a-sortir-de-lethargie/

  • « France S .A. »

    Célébration multiculturalisme, négation de la culture française, le nouveau président annonce la couleur.  La France des français de souche et de la culture populaire sera l’une des premières victimes. Le pire, c’est maintenant.

    « Je vois les Arméniens, les Comoriens, les Italiens, les Algériens, les Marocains, les Tunisiens, je vois les Maliens, les Sénégalais, les Ivoiriens, j'en vois des tas d'autres que je n'ai pas cités. Mais je vois quoi ? Des Marseillais ! Je vois quoi ? Je vois des Français ! Des Français ! »

    Le discours de Marseille d'Emmanuel Macron n'a pas frappé les esprits que par le ridicule du braillement et le plagiat éhonté de son (ex ?) patron, François Hollande, dans cette même ville en 2012. Oui, Macron voit bien des Français, mais des Français qui revendiquent leurs origines, leurs cultures, insolubles dans celle de leur pays d'accueil, sommé par cette tirade de faire place à toutes ces « chances pour la France ». La définition même du multiculturalisme, mot que le candidat Macron aura pris soin de récuser par ailleurs dans son habituel double discours qui n'aura trompé que les (nombreux) gogos.

    Car dans cette tirade faite pour n'oublier personne, Macron aura tout de même oublié le principal, au moins numériquement parlant le Français de souche (ou de branche, mais qui se sent avant tout Français). Un oubli qui ne doit rien au hasard, tant « notre » nouveau président méprise cette catégorie qui peuple la France périphérique et qu'il a peu ou prou abandonnée à sa rivale malheureuse. En effet, l'héritier de Hollande a misé comme lui, plus encore même, sur le nouveau « peuple de gauche », façon Terra Nova immigrés, minorités ethniques, sexuelles ou religieuses, cadres bobos habitant les métropoles, bref les acteurs plus ou moins heureux de la mondialisation libérale et libertaire.

    Autant de personnes qui soit ignorent, soit méprisent (souvent les deux à la fois) notre héritage culturel et civilisationnel, qui sont les chantres, de gré ou de force, de « l'adaptation » de notre pays à la mondialisation que prône le nouveau locataire de l’Élysée. Et ceux qui refusent de plier à la marche du "progrès" sont condamnés à ne devenir qu'une communauté parmi d'autres ou à passer par pertes et profits, bref à disparaître, dans le langage managérial qu'affectionne Macron.

    Pas étonnant d'ailleurs que Michel Onfray ait pu lancer sur un plateau de télévision « Macron a séduit tous les incultes, ça fait du monde », tant la « start-up Macron » vantée par les médias, n'était que cela : quelques pros de la communication événementielle, du marketing digital, qui façonnaient, à coups d'applis et d'algorithmes, meetings et discours destinés à l'urbain zappeur façonné par le politiquement correct.

    Dans la « France SA. » qu'ils fantasment, la culture n'est au mieux perçue que comme un loisir, une marchandise. En témoigne la mesure-phare de son programme en la matière, le « Pass Culture », un crédit de 500 euros offert à tous les jeunes de 18 ans, à dépenser dans les activités culturelles de leur choix concerts, expos, achats de livres ou de contenus culturels, bref, une subvention déguisée à la FNAC, iTunes, Amazon et consorts.

    Chez Macron, le bal des ignares euphoriques

    Là, comme dans son ambition de créer un « Netflix » (service de location de films et séries) européen ou un « Erasmus des professionnels de la culture », on ne distingue guère la défense et la promotion de l'art de vivre, des arts, des traditions ou des savoirs français. Est-il besoin de rappeler que pour le président de la France, « il n'y a pas de culture française. Il y a une culture en France » et que « l’art français, je ne l'ai jamais vu » ?

    Bien des ouvriers et des employés qui sont allés passer un dimanche au Louvre en connaissent donc plus à ce sujet que l'énarque qui nous gouverne désormais... Ce n'est pourtant pas la disparition des chefs-d'œuvre de notre patrimoine artistique qui les préoccupe le plus, mais celle de leur mode de vie, hérité des Celtes, des Romains, des Grecs et de 1000 ans de christianisme. Une culture menacée par l'immigration de masse, principalement musulmane.

    Avec Macron au pouvoir, on ne saurait que trop recommander à nos compatriotes la (re) lecture du Camp des Saints, tant il prévoit d'ouvrir encore plus grand les vannes de l'immigration. Celui qui qualifie l'accueil d'un million et demi de clandestins par l'Allemagne de « fierté et de force pour l'Europe » a ainsi donné le ton de son quinquennat. Il enfonce le clou quand, en campagne à Alger (sic), il annonce vouloir « favoriser la mobilité entre les deux rives de la Méditerranée » et un peu plus tard, vouloir « créer une route de la liberté et de la responsabilité qui traverse l'Afrique jusqu'en Europe ».

    Une « autoroute migratoire », dénoncée par Marine Le Pen, dont le flot risque bien d'emporter les dernières digues de la culture française. N'évoquons même pas le volet sécuritaire (délinquance et terrorisme) de la question, ou son coût économique et social... Les classes moyennes et populaires, dans leur existence physique comme dans leur être, sont directement menacées.

    Richard Dalleau monde&vie 18 mai 2017

  • Ramadan : La France à l'heure du djihad culturel

  • Affaire Ferrand : l’ère du soupçon

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    Les citoyens ont perdu toute confiance dans les instances chargées de dire le Bien ou le Mal.

    Comparer ce qui a accablé François Fillon avec les ennuis médiatiques de Richard Ferrand n’a pas de sens.

    D’abord parce que le parquet national financier, à la suite de l’article du Canard enchaîné, a jugé inutile d’ouvrir une enquête au sujet de ce dernier, premier soutien d’Emmanuel Macron.

    Ensuite, Richard Ferrand n’est que ministre et n’est pas l’un des protagonistes de la joute présidentielle.

    Enfin, parce que ce qui lui est reproché et qu’il a admis, sans être dérisoire, n’est pas gravissime.

    Il n’empêche que le processus est irrésistible quand la boîte de Pandore est ouverte. Il y aura une multiplication inévitable des alertes et des soupçons.

    La polémique concernant Richard Ferrand est évidemment très regrettable parce qu’elle s’inscrit dans un contexte qui semblait rendre inconcevable, de la part de ceux qui collaboraient avec le président de la République, la moindre incartade, le plus petit glissement sujet à caution.

    L’enseignement principal à tirer de cet épisode est que, décidément, aucun pouvoir, aucune autorité publique n’ont le droit de se désintéresser de la moralité et des structures pour la favoriser, mais qu’en même temps, ils se doivent de le faire avec modestie, sans la moindre arrogance. Personne n’est suffisamment légitime et impeccable pour pouvoir donner des leçons. Pour se poser en professeur de vertus. Tôt ou tard, la vie de demain rattrapera les censeurs d’aujourd’hui. 

    Cette frénésie pointilliste de pureté est d’autant plus déstabilisante que les citoyens ont perdu toute confiance dans les instances chargées de dire le Bien ou le Mal, de cibler les comportements inexcusables ou de faire l’impasse sur les attitudes et les actes ne révélant aucune faille personnelle et sans nuisance, donc, pour le climat démocratique. 

    Par exemple le PNF, je le regrette, n’est probablement plus perçu comme un outil impartial, et le poison du deux poids deux mesures va couler de plus en plus dans les veines républicaines.

    Et comment ne pas reconnaître qu’il est intolérable pour beaucoup qu’on focalise sur certaines catégories professionnelles et que d’autres soient systématiquement laissées à l’abri de l’opprobre ? Trop souvent, la morale est seulement pour les autres alors que je défie quiconque, où qu’il travaille et à quelque poste que ce soit, d’être à ce point assuré pour prétendre qu’il a toujours été irréprochable et à chaque seconde. Pour prendre deux exemples culturel et médiatique, qui peut contester la tare du clientélisme pour le premier et le risque de la connivence pour le second ?

    Enfin l’intégrité, l’aspiration à une éthique indépassable sont d’autant plus fluctuantes qu’elles ne relèvent pas, dans l’esprit public, que du transgressif et du délictuel, mais aussi de la décence et du convenable. Notre président de la République, qui permet enfin aux citoyens d’être fiers de la représentation qu’il a mise en œuvre et dans une lumière rare depuis le 14 mai, est en même temps celui qui a « un contrat moral » avec Mimi Marchand et son agence photos pour que Paris Match soit l’exclusif bénéficiaire de l’intimité du couple présidentiel et de sa famille.

    Une mise en demeure a été notifiée à Closer et Voici – presse people et non de caniveau – pour leur interdire toute diffusion de photos et de textes.

    De la part de ce Président dont je sais pouvoir espérer une rectitude entière, cet arrangement, aussi juridique qu’il soit, me gêne. Dès lors qu’on ne répugne pas à une exhibition médiatique, cette volonté de caporalisation et de mainmise perturbe. Elle ne s’accorde pas avec ce qu’il y a d’ouvert et de libéral chez le Président et son épouse. En l’occurrence, la morale imposerait l’universel.

    http://www.bvoltaire.fr/plus-ferrand-arrangements-de-macron-paris-match-genent/

  • Macron Leaks : les révélations continuent

    Alors que la presse mainstream s’était empressée de dénigrer le potentiel des Macron Leaks (pour éviter à leur champion un éventuel retournement de situation de dernière minute), des « affaires » commencent à voir le jour.
    le député Alain Tourret (REM) aurait abusé de son indemnité
    Le député sortant du Calvados, récemment investi par La République en marche (REM), est épinglé par Mediapart pour son utilisation très personnelle de l’IRFM, indemnité censée couvrir les frais de mandat.
    Des emplettes dont une télévision chez Darty (4 974 euros), des soirées au cinéma (19,20 euros), des parties de golf en Bretagne (de 69 à 81 euros), des vacances au Sénégal (300 euros)… La liste divulguée mardi par Mediapart des dépenses du député sortant de la 6e circonscription du Calvados (PRG), Alain Tourret, fait état d’un train de vie confortable. Problème : ces activités ont toutes été financées par l’IRFM, l’indemnité parlementaire de 5 300 euros mensuels dont dispose chacun des 577 députés pour couvrir ses frais de mandat.
    Les petits arrangements du chef de cabinet de Collomb
    Ex-chef de cabinet au Grand Lyon, Jean-Marie Girier retrouve son mentor au ministère de l’Intérieur, après un passage par l’équipe du candidat Macron. Mediacités peut prouver que pendant plusieurs semaines, il cumulait son emploi à la Métropole avec une participation active à la campagne présidentielle.

  • Les faux nez de la cohabitation

    Nul ne saurait prévoir à ce jour la composition future de l'assemblée nationale. Résultant, au soir du 18 juin, d'une situation totalement atypique, elle pourrait se traduire par une configuration institutionnelle de type franchement nouveau.

    Comparer cette situation avec celles qui prévalurent au cours des IIIe et IVe républiques force et fausse même le trait. Même si la chambre basse ne donnait pas de majorité au nouveau président celui-ci dispose de prérogatives hors de toute comparaison avec celles des Loubet, Fallières, Lebrun et autres Vincent Auriol du passé. Et il ne semble guère préparé à y renoncer, bien au contraire.

    "Deux dangers menacent le monde, disait Paul Valéry : l'ordre et le désordre". Jamais plus qu'en ce début de quinquennat cet apparent paradoxe n'a mieux semblé l'expression de la comédie du pouvoir.

    De bons esprits aiment à parler d'une hypothèse et d'une conjonction que l'on a nommées, dans la pratique bancale des 30 dernières années, la cohabitation.

    Ce contournement de la constitution fut inventé en 1985 dans un contexte bien précis par Édouard Balladur. Il s'agissait alors de maintenir la balance égale entre giscardiens et chiraquiens en vue des élections législatives de 1986. Il semblait en effet simplement trop tôt pour préjuger de qui l'emporterait en cas d'élection présidentielle anticipée. Or ce scénario qui fut écarté, eût représenté l'interprétation correcte de l'édifice gaullien : le président désavoué par l'opinion populaire doit s'en aller, comme cela avait été le cas du général De Gaulle en 1969. Aux yeux du fondateur de la Ve république le gouvernement et son chef doivent demeurer en symphonie avec le chef de l'État, lui-même clef de voûte du pouvoir, en accord avec le peuple dans ses profondeurs, doctrine énoncée dès 1946 par le discours de Bayeux.

    Une partie des républicains et des centristes de l’UDI, examinent ainsi, avec plus ou moins de sincérité, le cas où ces reliquats de droite sortiraient majoritaires des élections législatives qui s'approchent. À vrai dire, en réalité, ils se savent d'avance bien satisfaits s'ils parviennent à éviter le désastre inverse, résultant aussi bien de l'apparition du parti En Marche, du renoncement à briguer un nouveau mandat national de la plupart des maires et élus locaux, et, surtout du désarroi dans lequel ils laissent leur électorat.

    La prestation courtoise, mais d'autant plus molle, du chef provisoire Baroin achève enfin de démoraliser les dernières ardeurs.

    Voici en effet comment François Baroin, dresse l'éloge du nouveau ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer : "C’est probablement le meilleur de sa génération, qui a le plus travaillé et le plus compris ce qui est bon pour la formation de nos enfants. Je lui fais confiance. (…) C’est un choix remarquable de la part du président Macron." Avec des dirigeants qui tiennent de pareils discours, la droite a-t-elle vraiment besoin d'adversaires ?

    Les discours réputés durs, aussi bien sur les sujets dits régaliens, sur les peines planchers, sur la majorité pénale que sur un sujet économique comme celui de la rallonge fiscale, clairement envisagée par le nouveau pouvoir, ne compensent aucunement l'impression que nous évoquons.

    Après la réunion tristounette du 20, au parc floral de Vincennes, où les Républicains cherchaient à faire semblant de se congratuler dans l'intimité retrouvée des vieux de la vieille de l'ancien RPR, les illusions de redressement du pays, telles qu'elles avaient pu se manifester dans les grands rassemblements de la campagne présidentielle semblaient bel et bien remises au rancart.

    Pour sa part, deux jours plus tard, ce 22 mai, Brice Hortefeux se projette cependant dans une hypothèse hardie : "Si nous gagnons les élections législatives, nous gouvernerons".

    On appelle cela cohabitation. Cela ressemble beaucoup à un faux nez.

    JG Malliarakis

  • Malgré la censure médiatique, les Macronleaks contiennent des infos compromettantes pour Macron

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    Sous couleur de morale, les grands médias ont refusé de diffuser les Macronleaks, documents piratés sur l’équipe Macron juste avant le deuxième tour de la présidentielles. Cette censure d’infos compromettantes a servi à protéger le candidat du système.

    Daniel Schneidermann, le patron d’Arrêt sur images, constate que la communication d’Emmanuel Macron est très au point, et qu’elle impose via les chaînes de télévision que ses amis contrôlent une série d’images quasi mythologiques du nouveau président. Si le public entend ne pas se laisser fasciner, il l’invite à un travail de critique : « Plus l’image sera belle, plus il faudra chercher le hors champ ». Le hors champ, en termes de cinéma, est la réalité que la caméra ne montre pas, et en termes de communication politique la vérité qui échappe au tri de la propagande. L’affaire des Macronleaks montre à quel point des médias dominants, sous couleur de morale politique, ont refusé ce travail critique, au bénéfice de l’élaboration du mensonge du système Macron.

    Les Macronleaks révèlent le vrai financement de Macron

    On ne saurait dire que Médiapart, que dirige le trotskiste Edwy Plennel, ancien commis des basses œuvres du ministre de l’intérieur de Mitterrand Pierre Joxe, ni Libération, soient des supports opposés à la gauche et à Macron. Pourtant leur souci de vendre et de paraître faire leur métier les ont poussés tout deux à publier une partie des Macronleaks. Le passage retenu concerne le mode de financement de la campagne présidentielle de Macron. Contrairement à ce que le patron d’En Marche et désormais président prétendait, sa campagne n’a pas été un miracle de spontanéité populaire. Si Macron est parvenu à lever 13 millions d’euros en un temps record, c’est qu’il a bénéficié d’un réseau amical de banquiers d’affaire qui lui a ouvert ses carnets d’adresse. On s’en doutait, les Macronleaks l’a mis noir sur blanc et les investigations de Médiapart et de Libé l’ont confirmé. Dans un courriel daté du 13 février 2017, Christian Dargnat demandait à ses correspondants l’aide de ses correspondants pour En marche. Ce fidèle de Macron, qui organisait sa campagne « à titre bénévole », est l’ancien directeur général de BNP-Paribas Asset Management, une filiale du groupe qui s’occupe de gestion d’actifs. On en est sûr maintenant, il a multiplié dîners discrets et courriels de relance avec les généreux donateurs avec l’accord de Macron. La belle histoire des petits chèques et des grandes quêtes n’était qu’un « fake » inventé par la propagande Macron.

    Comment les médias ont discrédité les infos compromettantes

    On ne mesure pas encore l’ampleur des révélations compromettantes contenues par les Macronleaks car l’essentiel du travail des principaux médias depuis leur divulgation le vendredi cinq mai a consisté à les discréditer au nom de la morale journalistique. Avec trois arguments : la source de ces infos est impure, ces infos sont lancées et utilisées pour biaiser l’élection, ces infos sont des intox. Cette litanie a été indéfiniment reprise par les « analystes » les plus sourcilleux. On peut citer Slate car il les résume tous : « Le terme même de «Macron Leaks» est une imposture: il ne s’agit pas d’un «leak», mais d’un piratage, qui vise moins à révéler des malversations imputables au mouvement En Marche! ou à Emmanuel Macron, qu’à les stigmatiser.  Un «leak» est une fuite de documents émanant d’un lanceur d’alerte, qui les confie à des journalistes qui, avant toute publication, les vérifient, analysent, contextualisent, mettant de côté tout ce qui pourrait attenter à la vie privée de ceux qui sont concernés, pour ne rendre publiques que des informations d’intérêt général.

    En l’espèce, vendredi soir, les soi-disant «Macron Leaks» ont jeté en pâture le contenu de six boîtes aux lettres de responsables du mouvement En Marche ».

    La censure morale masque le grand mensonge de Macron

    Avec les accents péremptoires que donne une position morale reconnue, Slate ajoutait : « A contrario, les courriels et documents censés être accablants et qui ont été plus ou moins largement partagés sur Twitter ont donc été, soit forgés de toutes pièces, soit manipulés et biaisés pour coller à l’agenda conspirationniste des trumpistes pro-FN ».

    Il faut croire que les journalistes n’avaient pas bien lu, puisque aujourd’hui les forgeries conspirationnistes débouchent sur un bloc d’infos bien compromettantes pour l’image de Macron, sans préjudices de révélations plus graves encore. Les afficionados du jeune président peuvent faire valoir que ces infos ne relatent rien d’illégal. Sans doute : mais Macron ayant prétendu jouer la transparence et la nouveauté, la preuve qu’il a menti de bout en bout fait s’effondrer tout son système. Sans doute n’a-t-il commis là nul crime ni délit : mais pris en flagrant délit de mensonge, il se trouve convaincu que toute son entreprise n’est que du vent.

    Des médias propagandistes ont écarté les Macronleaks

    Plus inquiétante encore pour la santé mentale des Français et pour la sécurité du système démocratique me paraît l’attitude des médias dominants. Quand les Macronleaks ont atterri sur le marché, ils se sont moins préoccupés de savoir ce qu’il y avait dedans et de déterminer ce qu’ils pouvaient contenir de vrai ou de faux que d’empêcher qu’ils puissent servir à l’adversaire de Macron. En d’autres termes, ils n’ont pas réagi en journalistes mais en militants politiques, et en propagandistes du système. Et cela bien sûr sous couleur de probité, de déontologie, de mesure et de morale.

    Cette inversion des valeurs est un phénomène fascinant, il manifeste un affaissement de l’esprit public et annonce une chute accélérée vers le totalitarisme : les médias dominants n’ont plus besoin de stimulation extérieure pour s’adonner à la censure, il y a un entraînement mutuel des journalistes, une autojustification de la censure qui devient pathétique.

    Macron : censure participative et totalitarisme optimal

    On peut rapprocher cela des derniers petits scandales de la fin de la semaine dernière dans les médias. Par exemple la prise de bec entre Najat Vallaud Belkacem et Vanessa Burggraf chez Ruquier, le « canular homophobe » de Cyril Hanouna sur Touche pas à mon poste, ou la blague d’Eric Brunet sur la « gérontophilie » supposée de Macron. Il ne m’appartient pas ici de défendre les uns ou les autres, et Cyril Hanouna n’est certes pas un parangon de bon goût. Mais que 17.800 tweets, encouragés par le CSA, fassent un « signalement » de contenu indu, ce qui débouchera sur une procédure du CSA, en dit long sur la censure participative et la dictature qui s’installent. De même, la façon dont le plateau de Salut les terriens a réagi à la plaisanterie de Brunet sur Macron fait-elle froid dans le dos. Tous les pairs du « chroniqueur » se sont dressés comme s’il avait enfreint un tabou (il était piteux, d’ailleurs : Macron n’est pas une vache sacrée, on peut rire un peu). Non, on ne peut pas rire. La morale du système est rigide et infrangible. Et l’ineffable Laurent Baffie s’est mué en vestale des convenances citoyennes et présidentielles jugeant que ces « vannes » pêchent par facilité et que « la façon dont vous le faites est extrêmement désobligeante et pas drôle ». Il existe donc à la télévision des professeurs de maintien républicain et d’humour correct. Au président optimal correspond un totalitarisme optimal, avec censure participative à tous les étages.

    Pauline Mille pour Reinformation.tv
    http://www.contre-info.com/malgre-la-censure-mediatique-les-macronleaks-contiennent-des-infos-compromettantes-pour-macron#more-45135 |

  • Affaire Ferrand : s’enrichir sans risques

    L’affaire Richard Ferrand agite notre Landernau politique. D’un point de vue patrimonial, c’est un coup de maître.

    La finance traite de couple (rendement/risque). Elle signifie, en cela, que si l’investisseur s’expose à une probabilité d’échec, de perte élevée, il s’attend à une rémunération supérieure. Celui qui risque son argent dans une start-up veut un retour sur investissement bien supérieur à celui d’un billet du trésor d’un État très solvable.

    Lorsque l’investisseur ne dispose pas intégralement du financement nécessaire à son investissement, il peut solliciter des associés ou des prêteurs. Les associés partagent ensemble le couple (rendement/risque) mais les prêteurs exigent des quasi-certitudes de remboursement : la priorité est de rémunérer et rembourser la dette. Le capital ne passe qu’après, et seulement si c’est possible. Mais si le profit est au rendez-vous, l’investisseur peut gagner beaucoup plus d’argent : la rentabilité de son investissement (le profit qu’il en retire divisé par le financement qu’il y a investi) explose d’autant plus qu’il est endetté. C’est l’effet de levier.

    La valeur d’un investissement immobilier locatif peut être divisée en deux composantes : la valeur des murs lorsqu’ils ne sont pas loués, et l’incrément de valeur qui résulte des flux financiers futurs que sont les loyers nets qui seront encaissés lorsque le bien est loué, modulo des ajustements de marchés périodiques. Fin de l’épisode didactique.

    L’affaire Richard Ferrand agite notre Landernau politique.

    D’un point de vue patrimonial, c’est un coup de maître. La compagne du nouveau ministre soumet, via une SCI, à la mutuelle où celui-ci exerce un mandat de direction générale une offre de location pour un bien immobilier qu’elle ne détient pas encore. Le conseil d’administration choisit de louer ce bien qui ne lui appartient pas encore et s’engage à financer des travaux de rénovation dont le bailleur restera propriétaire. Forte de l’incrément de valeur lié à ce bail et à ces travaux, elle parvient à convaincre une banque de lui prêter la totalité du prix d’acquisition du bien à louer. La prise de risque est donc minimale, l’effet de levier maximal et la rentabilité stratosphérique. Chapeau l’artiste : satisfaire un besoin de l’entreprise qu’il dirige en rémunérant grassement la quasi-absence de prise de risque de sa compagne, c’est très fort.

    Peut-être que cette solution familiale était aussi, et sur des critères objectifs, la meilleure décision à prendre pour cette mutuelle.

    Du point de vue de la gouvernance, un esprit tatillon pourrait se poser deux questions. En premier lieu, lorsqu’un conflit d’intérêts se présente, la solution la meilleure est de le faire savoir haut et fort et de ne pas participer à la discussion, et surtout de tout documenter : les gens sont si soupçonneux. Pourquoi n’est-ce pas le cas ici ? La seconde renvoie au b.a.-ba de la finance : jamais, jamais, jamais on ne finance un investisseur ou son projet s’il ne prend pas lui-même de risques financiers suffisants, avec son argent propre. Comment est-il possible, ici, qu’une banque se soit contentée de ces fonds propres « de papier » pour octroyer un tel financement ?

    Si j’étais l’un des adhérents de la Mutuelle de Bretagne, je ne manquerais pas de réclamer la démission de tout le conseil d’administration pour une aussi piètre gouvernance. Et si j’étais en charge de l’inspection générale de la banque qui a octroyé ce prêt, les membres du comité de crédit impliqués devraient en rendre des comptes.

    http://www.bvoltaire.fr/affaire-ferrand-senrichir-risques/

  • Jean-Pierre Raffarin (LR) prêt à collaborer avec Emmanuel Macron

    6a00d83451619c69e201b8d285b6e3970c-120wi.jpgEntendu sur Europe 1 :

    "Pour aider Emmanuel Macron, il faut qu'il y ait un maximum de députés de la droite et du centre pour le libérer de l'héritage socialiste", a estimé de son côté Jean-Pierre Raffarin, mardi, au micro d'Europe 1.

    "Je pense qu'il faut qu'il y ait à l'Assemblée des députés républicains que j'appellerai 'les constructifs'. Les constructifs, ils devront soutenir les réformes positives, les constructifs ils devront soutenir la réforme du code du Travail, les constructifs ils devront soutenir les efforts sur la sécurité et le développement du renseignement, les constructifs devront corriger quand les lois sont mauvaises", développe-t-il, sans préciser toutefois s'il pense à une éventuelle majorité LR, prête à appuyer l'action du nouveau président, ou seulement à un groupe de progressistes de droite, qui pourraient servir de force d'appoint pour aider le gouvernement à faire passer certaines mesures. "Il faut aller à l'Assemblée nationale avec des constructifs, ne pas empêcher Emmanuel Macron de faire les bonnes réformes, et corriger les mauvaises", répète-t-il.

    Philippe Carhon

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