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magouille et compagnie - Page 2097

  • Nouveau scandale mettant en cause Christiane Taubira

    Valeurs actuelles révèle comment Christiane Taubira s’est rendue complice d’un procès politique à Monaco et comment son cabinet a tenté d’intervenir dans une procédure judiciaire, violant ainsi à nouveau le secret de l’instruction. 

    Michel Janva

  • Affaires : pour 81% des Français, l'image de toute la classe politique est ternie

    Rude coup pour les politiques. Selon l’enquête exclusive BVA pour i>télé « CQFD » et notre journal, le climat des affaires pèse lourdement sur leur image : 81 % des personnes interrogées estiment ainsi qu’elle est affectée par la multiplication des scandales. Même si, à une semaine du premier tour des élections municipales des 23 et 30 mars, les Français semblent ne pas vouloir tenir compte de ces affaires dans leur choix.
    Ces derniers jours, les Français ont donc découvert, successivement : que Jean-François Copé (UMP) était soupçonné de surfacturation au profit d’une société « amie » ; que Patrick Buisson enregistrait des réunions avec Nicolas Sarkozy ; que l’ancien président chercherait à s’immiscer dans le travail des juges enquêtant sur lui ; et, enfin, que Christiane Taubira n’était pas informée de la mise sur écoute de Nicolas Sarkozy… tout en admettant l’inverse quelques jours plus tard.
    Au final, tout le monde est renvoyé dos à dos. « C’est l’image de l’ensemble de la classe politique qui s’abîme un peu plus », estime Céline Bracq, directrice de BVA Opinion. Et pour les 19 % de Français qui font la différence, 12 % pensent que la droite en sort affaiblie contre 7 % pour la gauche. Pour une écrasante majorité (69 % contre 54 % il y a trois ans), cette multiplication des affaires est le signe d’un mal profond : celui de la corruption.
    Hier encore, un juge a demandé la levée de l’immunité parlementaire de Bernard Brochand, le député-maire (UMP) de Cannes, dans le cadre d’une affaire de… corruption. Ce désaveu s’enracine dans la population puisque, selon BVA, « les catégories sociales supérieures, les cadres et les personnes les plus diplômées partagent majoritairement ce jugement sans appel ». De quoi, craint un ministre de poids, « ravir Marine Le Pen », qui n’a pas trop besoin d’en rajouter sur le mode du « tous pourris ». « Le bashing systématique des institutions, des partis politiques, bref, du système, lui profite », conclut le même.

    Éric Hacquemand

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EFAulyluVuGIywQHSL.shtml

    Source : Le Parisien : http://www.leparisien.fr/politique/affaires-pour-81-des-francais-l-image-de-toute-la-classe-politique-est-ternie-14-03-2014-3673581.php

  • Éléments de langage et lapsus : le gouvernement aphone !

    Benoît Hamon soutient sa sorcière de tutelle, Christiane Taubira, qui se serait un peu trompée de dates. Lapsus ou simple rattrapage ?
    Grâce à la bande dessinée, puis au film Quai d’Orsay, le terme « éléments de langage » a fini par passer dans le… langage courant. Et, comme nos politiciens et politiciennes ont délocalisé leurs prérogatives régaliennes chez les instances européennes, il ne leur reste plus, en lot de consolation, que le ministère de la Parole.
    Mais cet art est fait d’esquives et de subtilités. D’où les lapsus linguae à répétition de l’actuel gouvernement. Là, les définitions du Petit Robert (édition 2007) et de Wikipédia se recoupent, à cette différence près que celle de l’encyclopédie en ligne, pour une fois, est plus pertinente que celle de son homologue de papier : « Un lapsus est une erreur commise en parlant, en écrivant, par la mémoire ou par les gestes et qui consiste, pour une personne, à exprimer autre chose que ce qu’elle avait prévu d’exprimer, notamment en substituant à un terme attendu un autre mot. » Art délicat dont on peut dire, en la matière, que l’actuel gouvernement n’excelle pas et qui lui permet, à son corps défendant, de livrer le fond de sa pensée, de dire ce qu’il ne voulait pas forcément avouer ; lapsus, donc.
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  • 18 mars, soutien aux victimes de la répression au Trocadéro

     

    T

     

    Le Printemps Français, en lien avec Solidarité pour Tous et le Collectif des Avocats contre la Répression Policière et idéologique (CARP), appelle à manifester.

     

    Dans un climat politique empuanti par les cahuzaqueries de Valls, Taubira et Hollande, la France découvre avec indignation qu’un militant contre la dénaturation du mariage a été condamné mardi 11 mars 2014 à 18 mois de prison dont 6 mois ferme et une interdiction d’exercer sa liberté d’expression (privation du droit de manifester sous contrôle policier). Dans la même semaine, trois militants ont été informés de leur mise en examen à la suite de leur participation à la Manif pour tous du 26 mai 2013 à Paris. Quelques jours plus tôt, une étudiante russe de 17 ans, de parents naturalisés français, révélait avoir été l’objet d’une invraisemblable manipulation policière pour l’obliger à espionner les Veilleurs et à dénoncer ses camarades opposants à la loi Taubira, sous peine de se voir refuser sa propre naturalisation et risquer ainsi l’expulsion. Cette tentative sordide rejoint la mise en examen de Guillaume de Thieulloy, le directeur de publication du Salon Beige, coupable aux yeux du pouvoir d’avoir publié un photomontage caricatural au printemps 2013. Jamais au cours de la Vème République la répression politique n’avait atteint de tels bas-fonds.

     

    Nous ne sommes pas dupes !

     

    Il existe une volonté manifeste, rageuse et obstinée de casser par la violence publique le dynamisme dont fait preuve la société civile dans la défense du mariage, de la famille et de la vie. Le régime est aux abois et ne dissimule même plus ses attaques contre les droits fondamentaux et la liberté d’opinion. Il veut faire payer sa défaite sur la loi famille et empêcher toute nouvelle mobilisation de masse contre sa politique à la veille du dépôt d’un projet de loi sur l’euthanasie.

     

    Face à ces dérives extrêmement graves, le Printemps Français, Solidarité pour Tous et le CARP, en lien avec tous les mouvements d’opposition au mariage unisexe, à l’idéologie du genre et à la politique de François Hollande, appellent à une manifestation le mardi 18 mars 2014 à 19h30 sur l’esplanade du Trocadéro. Venez avec vos drapeaux, vos logos, vos sifflets !

    Michel Janva

  • Le gouvernement ment. Quelle surprise ! Quelle surprise ?

    C’est un véritable festivalls auquel les déhanchements ayraultiques du premier ministre ne changeront rien : tout le gouvernement semble à nouveau mouillé dans un énième scandale dont la proportion, largement enflée par les agitations de la droite et d’une presse frétillante, prend celle d’une affaire d’État.

     

    Pour résumer, on a appris récemment – quelle abomination – que l’ex-président Sarkozy, non content d’avoir été trahi par un Buisson ardent de l’enregistrer avec son petit dictaphone, avait aussi été mis sur écoute sur tous ses téléphones portables, et que, par voie de conséquence, il avait été écouté aussi lorsqu’il papotait avec son avocat, Me Herzog. Au passage, c’est amusant de s’apercevoir qu’il n’y a jamais eu autant de micros à proximité de Carla, mais que c’était pour enregistrer son mari et pas elle. Comme quoi …

     

    L’histoire aurait pu s’arrêter là si on n’avait pas découvert, cacophonie du gouvernement aidant, que l’enquête en cours était connue des plus hautes personnalités de l’État, dont Taubira, qui aura eu la présence d’esprit de nier, et Ayrault, qui aura eu la présence d’esprit de confirmer. Pataquès et collisions, on s’amuse, on rigole, mais tout ça ne fait guère organisé et contrôlé.

     

    Bref. On découvre donc que le gouvernement raconte des salades.

     

    Une partie de la presse en fait ses gros titres, l’autre verse dans l’analyse enfiévrée. Tout le monde se bouscule pour dire en quoi tout ceci doit être analysé (surtout la presse), en quoi cette affaire est énorme (surtout la droite), en quoi la surprise s’y dispute avec la consternation voire l’effarement (un peu tout le monde).

     

    Diable.

     

    En quoi tout ceci est-il si étonnant ?

     

    Valls aurait menti. Taubira aurait menti. Ayrault aurait menti. Ah. Mais est-ce la première fois ?

     

    Non, c’est même d’un banal achevé. Ce sont des habitués de la pirouette linguistique, de l’atténuation pratique, de la métaphore camouflante ou du pipeautage de grand chemin. Et, du reste, comment imaginer une seule seconde qu’un type à la place de Valls pouvait ne pas être au courant que des écoutes étaient pratiquées ? Comment une personne à la place de Taubira aurait pu ne pas savoir que le système judiciaire enquêtait depuis des mois et des mois sur certains de leur principaux opposants politiques ? Comment imaginer que Ayrault ait été tenu hors de la confidence ? Comment Hollande pouvait-il ignorer tout cela ?

     

    suite sur ndf.fr

    http://solidarisme.fr/15190-le-gouvernement-ment-quelle-surprise-quelle-surprise/

  • D’élits d’élus

    par Ludovic Greiling sur Politique Magazine

    Deux journalistes publient aux éditions Max Milo une liste exhaustive de délits présumés ou condamnés commis par quatre cent élus. Une enquête utile, avant les prochaines élections.

     

    Détournement de fonds publics, trafic d’influence, recel, pressions... La liste est longue des élus en exercice suspectés ou définitivement condamnés par la justice. Ancien premier ministre et maire de Bordeaux pressenti à l’Elysée en 2017, Alain Juppé n’a-t-il pas été condamné pour les nombreux emplois fictifs contractés par la mairie de Paris dans les années 90 ? Manitou de la fédération PS du Pas-de-Calais (laquelle fut le principal soutien de François Hollande lors des dernières primaires socialistes), député et président de la communauté d’agglomération de Lens-Liévin, Jean-Pierre Kucheida n’a-t-il été mis en cause dans des contrats crapuleux liés à des marchés publics ?

    D’autres élus, moins connus, sont au centre d’affaires graves. Ainsi par exemple du président du conseil général de l’Ariège et député de l’Assemblée nationale, Augustin Bonrepeaux. En 2012, l’homme est mis en examen pour attribution illégale de marché public. Peu de temps après, il dissout une structure dédiées aux activités immobilières financée par le département. Par ailleurs, le journaliste (et concurrent politique) qui avait révélé les contrats litigieux dans la presse est retrouvé mort. Suicide probable par arme à feu, déclare l’autopsie. Quelques jours plus tard, il était convoqué chez le juge en charge du dossier... [...]

    La suite ici

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?D-elits-d-elus

     
  • A Montreuil, un square portera le nom du fondateur d'une revue homosexualiste et pédophile

    ... et des enfants y joueront. Dominique Voynet va inaugurer samedi à Montreuil, en présence de tout le gratin homosexualiste, un square Jean Le Bitoux, du nom du fondateur homosexuel de la revue Gai Pied. Média Presse Info fait à cette occasion un intéressant rappel historique :

    "Cette publication [dont le premier numéro a été imprimé par la LCR] s’inscrit dans une perspective révolutionnaire. La révolution sexuelle est perçue comme un moyen de subvertir entièrement la société. Il y est question d’homosexualité mais aussi de pédophilie. Selon les termes de l’historienne Anne-Claude Ambroise-Rendu, le discours selon lequel « les enfants ont aussi droit à la sexualité » trouve à l’époque une niche « à l’ombre des mouvement alternatifs, de l’antipsychiatrie et du militantisme homosexuel. Du Front homosexuel d’action révolutionnaire (FHAR) créé en mars 1971, au magazine Le Gai Pied lancé en février 1979, tous réclament, avec Michel Foucault, la reconnaissance des « sexualités périphériques ». » En 1975, Daniel Cohn-Bendit publie Le Grand bazar dans lequel un chapitre, « Little big men », est consacré à la« sexualité des enfants ». En 1976, René Schérer et Guy Hocquenghem dirigent un numéro de la revue Recherches sur l’enfance et l’éducation, « soutenu notamment par Michel Foucault et François Châtelet [et qui] marque sans doute l’apogée de ce type de discours » intellectuel sur la pédophilie et l’hébéphilie. En avril 1978, invité avec Guy Hocquenghem de l’émission Dialogues sur France Culture, Michel Foucault dénonce le cadre juridique qui « vise à protéger les enfants en les confiant au savoir psychanalytique », à nier l’existence de leur désir sexuel et à postuler la sexualité avec les adultes comme dangereuse pour eux.

    Gai Pied publiera des annonces explicites qui relèvent de la pédophilie.

    En 1987, Charles Pasqua, ministre de l’Intérieur de l’époque, décide d’interdire Gai Pied Hebdo. Mais le lobby homosexuel mobilise ses relais politiques et François Léotard, qui est à l’époque ministre de la Culture, intervient pour sauver cette publication qui disparaîtra finalement en 1992.

    C’est dans les locaux de Gai Pied que se trouve le siège d’Act Up Paris."

    Louise Tudy

  • L'UDI croit encore au "front républicain"

    Quitte à faire gagner la gauche, Yves Jégo indique :

    "Au soir du premier tour, l'UDI va d'abord mettre une frontière infranchissable avec le FN".

    "Nous allons respecter à la virgule près le front républicain: partout où il y a un risque de maire FN, l'UDI s'engagera vis-à-vis de la liste d'en face, y compris une liste PS". "Si des alliés sont moins clairs que nous, nous quitterons ces alliances".

    Yves Jégo s'est déjà allié avec le PS en votant la loi Taubira. Le front de laa culture de mort existe bien.

    Michel Janva

  • Économie de l’ombre : Le trou noir de l’Union Européenne

    Sur le fond des derniers évènements en Ukraine, où la population est en train de défendre de manière peu civilisée sa volonté de devenir « un pays européen civilisé », je me suis intéressé à « l’économie de l’ombre » en Union Européenne. Les experts de Bruxelles ne cachent pas que l’économie de l’ombre est stable dans l’UE et son volume est estimé aujourd’hui à 2,2 trillions d’euros.

    L’économie informelle est très prospère en Bulgarie, en Roumanie et dans les pays méditerranéens. La Grèce et l’Italie sont les leaders dans ce secteur. Les experts plaisantent en disant que si à Rome, les acteurs de l’économie de l’ombre étaient obligés de payer les impôts dont ils sont redevables, le problème de la dette d’Italie serait résolu. Ce secteur représente entre 21% et 30% en Italie, selon les estimations diverses.

    L’économie de l’ombre est surtout répandue dans le bâtiment, les services, l’agriculture et la pêche. Personne n’a jamais essayé de comprendre ce qu’il en est dans le secteur du spectacle et du divertissement. A l’exception des vedettes du show-biz qui paient régulièrement leurs impôts, la situation fiscale du reste du secteur reste floue.

    L’« économie de l’ombre » dans l’Union Européenne – c’est un espace vaste, dans lequel l’essentiel de la fraude, ce ne sont pas des infractions pénales graves. On n’y vend pas de la drogue, on ne s’y occupe pas de proxénétisme, on n’y effectue pas des braquages des banques.
    Ce secteur tire ses bénéfices essentiellement du contournement par des moyens divers de la régulation fiscale afin de ne pas payer les impôts. Ce moyen est utilisé non seulement par les hommes d’affaires riches, ou des personnalités politiques influentes.

    Les retraités, les femmes au foyer, et les fonctionnaires qui sont persuadés qu’ils touchent un salaire trop bas pour le travail qu’ils effectuent, se servent aussi de ce système. Le Portugal est deuxième en matière de contournement de la législation fiscale, derrière l’Italie.

    Toutefois ce sont les Grecs, qui occupent stablement la première place dans ce palmarès, l’économie de l’ombre occupant une place importante dans leur pays depuis quelques années. 40% de la production et des services en Grèce font partie de l’économie de l’ombre.

    Les anciens signataires du pacte de Varsovie qui ont été acceptés récemment au sein de l’UE, ont rapidement réalisé que l’économie de l’ombre présente de très bonnes possibilités pour augmenter le niveau de vie de leur population. C’est pourquoi les gouvernements de ces pays se sont rués vers le capitalisme, en évitant toutefois de payer les impôts.

    Il est difficile de calculer au centime près l’ampleur de l’économie de l’ombre dans l’UE. A Bruxelles, les fonctionnaires font des estimations en se basant sur la comparaison des revenus et des dépenses de la population des pays membres de l’UE. Si les dépenses dépassent les revenus, cela veut dire qu’une partie des revenus n’a pas été déclarée.

    Récemment, le journal français Le Monde a dévoilé la composition de l’économie de l’ombre dans toute l’Union Européenne. Selon les calculs du quotidien, en tout 66,5% des employés travaillent au sein de l’Union sans statut légal. Ils sont occupés dans le bâtiment, l’agriculture et les services (ménage, travaux domestiques). Les revenus qui ne sont pas déclarés aux services des impôts (issus du commerce au détail, les revenus des bars et des discothèques, les services de taxi, etc.) représentent les 33,5% restants.

    En prenant pour échantillon les activités en Allemagne, en Espagne, en Italie, en Pologne et en Roumanie, on peut découvrir que la prévalence de « l’économie de l’ombre » représente dans chacun de ces pays près de 35% pour le bâtiment, 25% pour le commerce de gros et de détail, et presque 20% pour le secteur hôtelier et la restauration.

    Les experts estiment que les liquidités sont le principal vecteur de développement de l’économie de l’ombre. Dans les pays développés, où les systèmes de paiement électronique sont mis au point, les transactions non déclarées sont beaucoup moins répandues. Les consommateurs règlent leurs achats à l’aide des systèmes électroniques de paiement.

    Quant à la Croatie, la Bulgarie et la Roumanie, ce sont les pays, où la population préfère l’argent liquide, et de nombreux secteurs d’économie sont touchés par les « transactions au noir ».

    En Allemagne, avec un volume de PIB de 2,566 trillions d’euros, le volume de l’économie de l’ombre est estimé à 351,6 milliards d’euros (13,7%). En France, avec un PIB de 2,001 trillions d’euros, 220,2 milliards d’euros sont générés « au noir » (soit 11%).

    Quant à la Grande-Bretagne, avec un PIB de 1,728 trillion d’euros, 190 milliards d’euros représentent le secteur de l’ombre (soit 11%). En Italie, avec 1,589 trillion d’euros de PIB, ce secteur atteint 21,2% soit, 336,8 milliards d’euros.

    L’Europe est la plus grande économie mondiale. Et si Bruxelles ne trouve pas de remède pour vaincre ce fléau, l’économie illégale pourrait finir par provoquer l’effondrement de l’Union Européenne.

    Contre l’économie au black, le Portugal lance la tombola fiscale

    Pour inciter les Portugais à ne plus resquiller la TVA, le gouvernement va instaurer… une tombola. Chaque semaine, une facture gagnante sera tirée au sort. Pour participer ? Cesser de faire ses dépenses de consommation courante au black. Au Portugal, l’économie parallèle c’est plus du quart du PIB.

    Un café et bingo ? Au Portugal, aller prendre son petit noir matinal au bar du coin pour accompagner sa tartine ou son gâteau avant le bureau va bientôt pouvoir rapporter gros. Par exemple, une voiture. Pour tenter de limiter l’économie parallèle, le gouvernement a en effet imaginé tirer au sort des factures “gagnantes”. Pour participer à cette drôle de tombola, et c’est là l’astuce, il vous faudra demander au commerçant une facture et lui fournir votre numéro d’identité fiscale.

    Fractionner les factures pour multiplier les chances?

    La facture de la chance“, c’est le nom du tirage au sort, n’est pas une invention portugaise. Le principe existe déjà en Amérique Latine, au Brésil notamment, et en Chine. En Europe, cette pratique destinée à rendre les contribuables plus honnêtes vis-à-vis du fisc n’avait été mise en œuvre qu’en Slovaquie.

    Pour les consommateurs, l’opération n’est pas compliquée. Ils ne sont pas obligés de conserver copie de la facture puisqu’en principe, la caisse enregistreuse du commerce est dotée du logiciel qui permet de communiquer directement les données au fisc. Une obligation depuis le 1er janvier 2013 qui a obligé de nombreux petits commerces à faire un saut coûteux dans la modernité. A noter que si l’on veut être exclu du tirage au sort, il faut en faire expressément la demande aux impôts.

    Le gouvernement doit encore préciser le cadre du tirage au sort, en établissant un plancher minimum, 2 ou 5 euros de consommation par exemple -au comptoir il faudra boire deux cafés accompagnés d’une pâtisserie!-, ou en décidant de faciliter le cumul des sommes dépensées sur une seule facture. Sans doute sera aussi autorisé un fractionnement des grosses factures pour augmenter les chances du contribuable au tirage au sort…
    “Les Portugais adorent les jeux de hasard”

    Pour que les Portugais se prennent au jeu, il y aura soixante tirages au sort par an, soit un par semaine, plus des extras.

    Je ne pense pas que ça va changer les mentalités. Les gens vont adhérer sans doute, après tout, on leur fait miroiter un cadeau, et les Portugais adorent les jeux de hasard. Mais il n’y a pas de lien direct entre les prix qu’on peut gagner au tirage au sort et la lutte contre la fraude fiscale“, estime Marisa, employée administrative actuellement au chômage.

    Les lots attribués par tirage au sort ne seront jamais financiers, mais des biens de consommation et d’équipements. On évoque comme premier prix une voiture, et les bruits courts déjà selon lesquels il s’agirait de voitures de luxe…

    Mais il n’est pas prévu un tirage au sort pour l’essence et l’assurance !“, ironise un internaute. “À quoi servira une voiture, et de plus luxueuse, si on n’a pas de quoi l’utiliser ?“, se demande un autre. En effet, on estime qu’en raison de la crise environ un tiers des véhicules en circulation au Portugal sont immobilisés faute de pouvoir acheter l’essence et payer les autoroutes.

    Contourner la hausse de la TVA

    La toile relaie aussi le mécontentement de ceux qui y voient une de ces mesures symboliques destinées à faire oublier l’énorme ponction fiscale instaurée sous couvert d’austérité.

    Entre 2012 et 2013, la pression fiscale a augmenté de 35% au Portugal, le pays est champion d’Europe. Beaucoup s’interrogent aussi sur l’impact réel de ce type de jeu, et estiment que seul l’allégement de cette pression fiscale pourrait réduire les paiements au black. D’autres rejettent l’idée d’un clientélisme d’un nouveau genre, où celui qui consomme le plus peut gagner plus s’il a de la chance.

    Beaucoup de commerçants ont commencé à proposer ‘avec ou sans facture’ lorsque les taux de TVA ont augmenté. Et pour le directeur adjoint du magazine l’Expresso, spécialiste des questions économiques, “lorsque l’on sait que de nombreux produits se sont vus appliquer une TVA de 23% d’un jour à l’autre là ou elle était de 13 ou même 6 %, on peut comprendre la manœuvre. L’économie parallèle ne naît pas par hasard“.

    Le projet de loi qui doit être validé ce jeudi par le conseil des ministres est clair: il s’agit de “prévenir la fraude et l’évasion fiscale, en valorisant l’initiative des contribuables pour exiger des factures prouvant la réalisation d’une transaction tributaire sur le territoire national“.

    Avec cette mesure, le gouvernement espère faire rentrer dans les caisses entre 600 et 800 millions d’euros, ce qui est loin d’être négligeable.
    L’économie informelle ? 27% du PIB portugais

    Pourtant, ce n’est pas à ce niveau qu’à lieu la plus grande évasion fiscale, mais bien au niveau des grandes entreprises et des professions libérales, catégories exclues, comme les PME, du tirage au sort.

    Et la création de la “facture de la chance” intervient justement au moment ou le Portugal se fait épingler par la Commission européenne. Bruxelles, dans son rapport sur la lutte contre la corruption publiée le 2 janvier, estime “qu’il n’y existe pas de stratégie nationale en vigueur contre le fléau“.

    Interrogée à ce sujet Paula Teixeira da Cruz, ministre de la justice, met en avant les améliorations enregistrées par la Commission européenne:

    Nous sommes en train de doter la Police Judiciaire de nouveaux moyens. Quant à l’enrichissement illicite et la fraude de haut niveau, j’en fais une affaire personnelle et je suis particulièrement déterminée à lutter contre“.

    Selon un document portugais, seulement 8,5% des 825 enquêtes pour corruption entre 2004 et 2008 ont abouti à un procès. Et 6% des cas seulement se sont conclus par une condamnation. Le sentiment d’impunité pour les gros bonnets jamais épinglés n’encourage guère les Portugais à “moraliser” leur attitude.

    Quant à la “facture de la chance”, la ministre de la justice elle-même doute que cela puisse, à un niveau global, résoudre la question de la fraude. Mais la mesure à un pouvoir symbolique important.

    “Ce type de mesure à l’avantage d’inciter les citoyens à ne pas passer un pacte avec l’économie parallèle”, estime Paula Teixeira da Cruz.

    Reste que le débat sur l’aggravation de la situation économique et l’augmentation dans le même temps de l’économie parallèle n’a pas lieu au Portugal. Le poids de l’économie parallèle a augmenté de 4% entre 2011 et 2012, soit 27% du PIB du pays. Quelque 44 milliards d’euros de manque à gagner pour l’État, soit pratiquement la moitié de ce que le Fonds monétaire international et l’Union européenne ont prêté au Portugal dans le cadre du programme d’ajustement économique.

    La Voix de la Russie et My Europe

    http://fortune.fdesouche.com/332395-economie-de-lombre-le-trou-noir-de-lunion-europeenne