
Chiffres d’écoutes gonflés, succès fabriqués… la méga fraude qui gangrène l’industrie du disque
La tricherie massive dans le streaming, parfois par les artistes eux-mêmes, inquiète. Le ministère de la Culture a commandé une étude au Centre national de la musique, la Sacem a déposé deux plaintes et la police enquête sur d’éventuels cas de blanchiment.
« Tu t’attaques à un sujet très touchy ! Personne ne va vouloir en parler. Moi, je préfère ne pas savoir. » « Tout le monde accuse son voisin, mais en fait tout le monde est mouillé. » « C’est l’omerta, car on touche au crime organisé. » « C’est une zone de non-droit. » Contrairement à ce qu’on pourrait croire, on n’enquête pas sur un fait divers, juste sur de la musique. Mais s’il y a un sujet tabou aujourd’hui dans l’industrie du disque, c’est bien celui de la triche dans le streaming (gonfler artificiellement le nombre d’écoutes des chansons sur Internet) qui serait, selon beaucoup d’observateurs, très répandue. Voire massive.