Il flotte un petit air de Gilets jaunes dans les casernes.
On dira que le pouvoir l’a bien cherché. Après la publication de la première tribune, celle des généraux en retraite qui s’alarmaient du délitement de la France, la macronie s’est répandue en criailleries hors de propos, dénonçant factieux, putschistes et autres séditieux. Rejoignant en cela le chœur des vierges de gauche qui, entre deux assassinats de policiers, entendaient des bruits de bottes. Quant à la ministre des Armées, droite dans les siennes, elle a réagi en parfait petit chef, promettant sanctions et tracasseries à des vieux de la vieille qui, deuxième section ou pas, ont quitté l’armée d’active. Il aurait peut-être suffi d’un mot présidentiel, laissant entendre que, malgré tout, le message était passé et qu’on entendait en haut lieu les inquiétudes de ces fidèles serviteurs de l’État, pour désamorcer la suite.