Je vais commencer par une anecdote qui remonte à mon enfance. Porté sur la bouteille, un voisin s’était étalé avec sa mobylette. Un peu secoué, et surtout pas pressé de reprendre le boulot, il avait fait le siège chez le médecin. Ce dernier ne manquait pas d’humour et avait écrit sur le certificat médical : « syndrome subjectif post-commotionnel ». Et voilà l’autre, aussi fumiste que peu au fait des termes médicaux, tout à coup pris de panique : « J’ai du syndrome ! »
Il paraît que des tas de gens, aujourd’hui, ont eux aussi du « syndrome subjectif post-commotionnel ». Post-confinement, très exactement. Après huit semaines de confort douillet à la maison, ils ne veulent plus sortir. Ont peur de tout et surtout de tout le monde. Les psys, aux anges, ont encore trouvé une nouvelle maladie : c’est « le syndrome de la cabane ».