Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

France et politique française - Page 3142

  • MAIS QUAND ALLONS-NOUS NOUS DEBARRASSER DE CES CANCRES-LA ?

    Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat

    Le bilan du nouvel attentat islamiste perpétré contre la France est cruel : une semaine après le drame du 14 juillet, on dénombre 84 morts, 84 innocentes victimes dont, ce qui est encore plus révoltant, comme toujours, des enfants, des petits qui n’avaient rien demandé à personne et dont la disparition restera pour leurs parents, jusqu’à la fin de leur vie, une incandescente et insoutenable douleur. Et tout ça commis au nom de l’Islam, pour punir la France de ses raids aériens contre Dae’ch, en Syrie et en Irak ?

    Rien, rien ne peut justifier une haine aussi aveugle et stupide. Ces Mahométans exaltés sont tellement bêtes qu’ils tuent aussi, aveuglement, les  leurs, comme aux terrasses des cafés Parisiens lors d’une certaine tragique soirée de novembre 2015. Et avec le culot d’un Charlatan qu’on lui connait, le Premier ministre Manuel Valls nous avertit, nous prévient, il y aura d’autres attentats, d’autres victimes. La belle affaire, n’est-ce pas le rôle premier des dirigeants de mettre en œuvre TOUS les moyens de l’Etat de droit – et au-delà ! – pour garantir la sécurité des populations ? Tout a-t-il été fait depuis la première tuerie de « Charlie Hebdo », toutes les leçons ont-elles été tirées ? On peut en douter quand on constate que pendant des semaines DURANT l’état d’urgence, des files de protestataires ont pu défiler dans les rues en masses compactes ou effilochées, et occuper le terre-plein de la place de la République à Paris, sans interruption .Non toutes les mesures n’ont pas été prises, toutes les leçons n’ont pas été tirées de ces drames répétitifs et il est pour le moins curieux de voir le sieur Sarkozy se hisser sur ses talons et proposer des mesures qu’il aurait été bien inspiré de prendre lorsqu’il était aux manettes ! Car, enfin, ce conducteur du camion « fou », ce Tunisien « dépressif » Lahouaiej Bouhlel, n’est-il pas entré tout à fait légalement en France en 2008 ? Et qui était alors le Président en exercice qui prétendait lutter contre l’immigration ? Ce camionneur d’occasion n’a-t-il pas été condamné ensuite pour de menus larcins qui auraient dû justifier une incarcération ? Nous n’avons pas la mémoire courte, et si nous constatons que par laxisme idéologique les socialistes d’aujourd’hui (1) sont incapables de mettre des gants de boxe, c’est bien le leader du parti « Les Républicains », l’UMP à l’époque, qui a supprimé la double peine . C’est-à-dire qu’un condamné étranger ayant effectué sa peine de prison n’était pas expulsé vers son pays d’origine à sa sortie de l’univers carcéral.

    ÇA COMMENCE PAR FAIRE BEAUCOUP

    La liste des crimes et attentats commis sur le sol de notre pays au nom d’Allah par des Mahométans qui ont perdu les pédales, commence à être longue : «  Charlie Hebdo », supermarché casher, voiture zigzaguant dans les rues piétonnes de Dijon, chef d’entreprise décapité, passagers du Thalys attaqués, drame du Bataclan, commissariats assaillis par des forcenés, assassinat d’un couple de policiers à Magnanville et puis là, ce tragique et terrifiant « jeu de quilles » niçois, non, ça ne peut plus durer ! Comment Manuel Valls, encore lui, peut-il s’étonner d’avoir été conspué lors de la cérémonie de recueillement organisée le lundi 18 juillet, promenade des Anglais, à la mémoire des victimes ? Huées, sifflets, injures auront accompagné son bref séjour niçois. Hollande, lui, plus prudent, -« courage, fuyons »- , avait dû s’inventer d’autres obligations protocolaires…..

    IL FAUT PASSER A LA VITESSE SUPERIEURE

    Ne stigmatisons pas, ne faisons pas d’amalgame afin de préserver le « bien vivre ensemble » qu’ils disent….Certes. Mais ces tueurs issus de nos cités ou venus du Maghreb ou du Proche Orient, sont-ils confucianistes, shintoïstes, luthériens, baptistes, méthodistes, bouddhistes, hindouistes, païens, athées ? Que nenni. Ils se recommandent tous du Prophète dont ils n’ont dû conserver que les mauvaises exégèses, et commettent leurs « joyeusetés » en proférant, en général, leur cri de guerre « Allah Akbar ». Mais sommes-nous sourds et aveugles ? Il y a de nombreux musulmans atterrés, sidérés, gênés que l’on puisse les confondre avec de tels monstres. D’autant qu’ici, en Syrie ou en Irak, beaucoup des leurs tombent aussi sous les coups des terroristes islamistes dans l’interminable conflit Chiites/Sunnites. Il ne faut pas leur tourner le dos et leur dire qu’ils doivent se ressaisir et collaborer à la traque de ceux des leurs, qui, éventuellement, pourraient encore passer à l’attaque. Les israéliens – je ne juge pas le fond du problème – sont experts dans la manière de juguler au maximum les risques d’attentats. Il y a des leçons à tirer de leur comportement et de la façon dont leurs services secrets – Shin Beth, Mossad - pénètrent, infiltrent, les réseaux terroristes. (Voire l’excellent feuilleton télévisé diffusé sur Arte « Hatoufim »). Encore une fois, il ne s’agit ici que de s’inspirer des BONNES techniques du contre-terrorisme et de ne pas se prononcer sur le fond d’un dossier géopolitique extrêmement complexe.

    L’ETAT DE DROIT PEUT-IL « SE SALIR LES MAINS « ?

    A situation exceptionnelle, riposte exceptionnelle. Dans un premiers temps, tous les suspects fichés « S » devraient être assignés à résidence ou internés. Le Président Roosevelt, je l’avais dit ici même, n’avait pas hésité en Janvier/février 1942 à interner TOUS les Japonais vivant aux Etats-Unis après l’attaque de Pearl Harbour. Les USA étaient-ils un « Etat fasciste » ? Non. Ont-ils hésité à incarcérer dans de dures conditions les assassins afghans et autres membres d’Al Qaida dans leur base de Guantanamo ? Non. Expulsons-nous les étrangers justement fichés « S » ou ayant fait l’objet d’une condamnation pénale ? Non. Refusons-nous l’entrée du territoire français aux « demandeurs d’asile » venant des zones de guerre concernées ? Non. Devons-nous prendre des gants avec tous ces gens là ? Non. Pour vaincre des bêtes au dangereux potentiel, il faut provisoirement mettre l’Etat de droit entre parenthèses – nos juristes savent suffisamment bien tricoter le droit pour nous « pondre » quelques mesures juridiques compatibles avec, in fine, les canons de la « Patrie des droits de l’homme » ! – afin que nos policiers, gendarmes, militaires et magistrats aient les coudées franches pour mener à bien leurs missions sécuritaires et répressives. Si « nous sommes en guerre » comme se complaisent à le dire les excellences qui prétendent nous diriger, alors il faut faire la guerre , avec tous les moyens de force mis à la disposition de la République et que cesse cette « clownerie » humiliante pour nos soldats, qui consiste à les faire déambuler dans les lieux publics, sans qu’ils aient l’autorisation préalable d’engager le feu ou de réduire au silence, manu militari, les « jeunes » qui viennent les importuner ou les insulter. Sans aller jusqu’à employer les mesures des militaires argentins dans leur lutte contre les Montoneros et autres dissidents gauchistes d’hier, dégradantes pour notre éthique, mais extrêmement radicales ( !), nous pouvons et DEVONS passer à la vitesse supérieure.

    ET APRES ?

    L’an prochain, à pareille époque, nous serons en principe débarrassés de la clique d’incapables qui colonise l’Elysée, Matignon, les ministères et l’Assemblée nationale. La nouvelle majorité – laquelle ? – sera-t-elle à la hauteur du rendez-vous crucial que la nation lui aura fixé ? C’est tout l’enjeu des futures élections présidentielles et législatives. En attendant, gardons-nous de toute psychose, continuons à vivre normalement, mais soyons plus imaginatifs que les terroristes, tentons d’anticiper leurs mauvais coups et restons sur nos gardes !

    (1) A noter qu’en 1956, c’est un gouvernement à dominante socialiste qui a donné les pleins pouvoirs à l’armée pour gagner « la bataille d’Alger ». Question réglée en quelques mois par les soldats du général Massu…

     
  • Dislocation de l'unité nationale

    Avant d'évoquer la situation de la Turquie(1)⇓, certes inquiétante, on se préoccupera d'abord ici de la déliquescence de la France. On peut bien déplorer, en effet, condamner, tonner contre, les huées infligées aux pouvoirs publics et d'abord à Manuel Valls par la foule niçoise ce 18 juillet. On doit cependant, d'abord, comprendre la situation dans laquelle s'enfonce la nation dans son ensemble. Triste condition que celle de la ville dont le prince est un Hollande, resté courageusement éloigné ce jour-là de la foule des victimes, rentré directement du festival d'Avignon.

    Lamentable bouffon, ce personnage, faut-il le rappeler, représente notre pays à l'étranger. Le moins que l'on puisse dire est qu'il n'en relève pas le prestige chancelant.

    Et c'est bien lui qui porte la responsabilité principale de toute l'aggravation des maux qui nous affligent. Y compris un terrorisme islamiste avec lequel en effet nous sommes en guerre.

    L'unité nationale s'était manifestée face au terrorisme depuis janvier 2015 lors de l'immense rassemblement, soutenu par le monde entier, au lendemain des attentats criminels contre les bureaux de Charlie Hebdo et l'Hyper Casher. La cohésion du pays s'était vue renouvelée en novembre face aux attaques contre le Bataclan, les bistrots de Paris et le Stade de France.

    Aujourd'hui on doit observer que cette unité civique se disloque.

    Justes ou injustes les huées de Nice ne font qu'en témoigner.

    Le fondateur de la cinquième république formula un jour la définition du rôle ingrat, dans le système qu'il avait institué, du premier ministre. Il faut, disait-il, qu'il dure et qu'il endure. Chef du gouvernement, en théorie du moins, il fait surtout fonction, dans la pratique, de paratonnerre de l'impopularité inhérente au véritable pouvoir d'État, celui du président.

    Or l'actuel monarque tout en conservant ses habits boudinés de chef d'État, intrigue, jour après jour, d'une manière proprement pathétique, en vue de son improbable réélection en 2017. Tous les coups bas lui semblent permis, à commencer par ceux qui détournent la colère légitime des gens sur son premier ministre. Il le tire vers le bas alors que les sondages le désignent en fait, aujourd'hui encore, comme son principal concurrent au sein même du créneau de gauche qu'il s'est choisi, celui d'une social-démocratie assumée pour l'un, caméléonesque pour l'autre.

    La dérive des institutions aggrave elle aussi la crise. Les conséquences du quinquennat, la mise en place des fameuses primaires faussement imitées des États-Unis, les investitures centralisées en vue des législatives, créent mécaniquement un effet de surenchère au sein de ce qui tient lieu de droite.

    <p">Au stade actuel et en lui-même cet aspect pourrait certes plaire à tous ceux qu'inquiète la récurrente tendance de la droite à se défaire de ses engagements : les rares Français qui s'intéressent encore à l'Histoire ne peuvent ignorer le malaise qui s'instaura dès 1815 entre les Bourbons restaurés et les héros de la Vendée (2)⇓. Et on trouvera le même phénomène au fil des décennies, des régimes, triste litanie des promesses non tenues et des redressements manqués.

    Hélas aujourd'hui le concours de beauté droitière qui se prépare pour l'automne reste dans le flou, sauf sur un point : ils se disent presque tous d'accord pour considérer que la France est en guerre avec l'islamisme djihadiste. Mais aucun ne semble encore en mesure de dire ce qu'il faut penser vraiment de l'islamisme. Leur guerre restera donc virtuelle, leurs armes seront chargées à blanc, et leur ambition de "déradicaliser", comme ils disent, les extrémistes, relèvera longtemps encore du charlatanisme et de la dérision.

    La cinquième république a sans doute permis, depuis 1958, en bien comme en mal, aux équipes gouvernementales de gouverner, grâce à l'impopulaire article 49-3 de la constitution. Dernier verrou avant le déluge, il ne resterait plus qu'à l'abroger et le chaos deviendrait total. On semble vouloir s'en rapprocher.

    Cette fin de cycle ne doit pas nous réjouir. Elle appelle clairement ceux que ne laisse pas indifférents le sort de la cité à penser désormais en termes de reconstruction.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/

    Apostilles

    1. ce à quoi votre Insolent s'emploiera dans sa prochaine chronique.
    2. cf. "La Cause des Blancs" Tome IV de l'Histoire de la Vendée militaire de Crétineau-Joly ed. Trident.

    150704"La Faucille et le Croissant"
    Islamisme et Bolchevisme au congrès de Bakou

    présenté par Jean-Gilles Malliarakis
    ••• ce livre de 225 pages au prix de 20 euros port gratuit est disponible aux Éditions du Trident
    vente par correspondance 39 rue du Cherche Midi 75006 Paris tel 06 72 87 31 59

    •••On peut le commander  :
    - en ligne sur la page catalogue des Éditions du Trident en réglant par carte bancaire
    - ou par chèque en téléchargeant un bon de commande

  • Intervention de Marion Maréchal-Le Pen sur la prolongation de l'état d'urgence

  • En finir avec le règne du hashtag mobilisateur et de la résonance émotionnelle

    Par Anne-Sophie Letac

    Une très belle réflexion, dans une tribune d'hier sur Figarovox, qui confirme en termes vivants et avec profondeur ce que nous-mêmes écrivions ce 18 juillet. Anne-Sophie Letac y constate que les médias en général et davantage encore les réseaux sociaux servent de caisse de résonance aux attentats. Le risque est alors grand de suivre la « voie étroite et faussement vertueuse de l'indignation et de l'émotion collective ». Nous n'avons rien à ajouter à cette très exacte analyse. LFAR   

    En 1973, le premier film de Steven Spielberg, le thriller allégorique Duel, mettait en scène un camion semi-remorque personnifié par ses gros phares globuleux, qui poursuivait sans visage ni raison la voiture d'un voyageur de commerce au nom métaphorique, David Mann, afin de l'écraser. Mann, l'Homme, faible et sans défense, se trouvait confronté à une version déshumanisée et arbitraire du mal, dont il finissait par triompher dans une confrontation directe avec la machine, le David à la petite voiture rouge acceptant le duel et projetant dans l'abîme le Goliath de tôle et d'acier. Dans l'attaque terroriste de Nice, le camion criblé de balles et l'homme abattu ne sont en revanche qu'un triomphe piteux sur la machine aveugle, puisque le camion frigorifique, version quatre saisons et maraîchage niçois de Duel, lancé par la volonté démoniaque d'un conducteur parfaitement identifié, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, a réussi à broyer les os de 84 êtres humains. Pourtant, Duel a quelque chose à voir avec cette épouvante. Le choix du camion relève certes en partie d'un terrorisme «artisanal», d'une réponse à l'injonction de l'Etat islamique de tuer les «méchants et sales Français» de « n'importe quelle manière », y compris en les égorgeant au couteau ou en les écrasant en voiture. Mais sa transformation en machine de mort prouve aussi que le terrorisme islamiste appartient pleinement à la civilisation technologique et déshumanisante que dénonçaient Spielberg dans Duel ou Georges Lucas dans l'un de ses premiers films, THX1138. La machine porteuse de progrès retournée contre l'homme, voici ce qu'incarne l'attentat de Nice.

    Si la technologie nourrit généreusement le terrorisme, celui-ci est aussi enkysté comme un parasite dans une civilisation de l'image dont nous maîtrisons aussi mal les conséquences que celles du nucléaire. L'attentat terroriste est conçu pour être vu et filmé, ou du moins pour que ses effets le soient, et nous obéissons docilement à cette injonction implicite. Les journaux sont pleins d'images de badauds qui « smartphonent » l'horreur. Le téléphone qui filme un être humain en train de mourir ou une panique de rue pose la question morale de l'obscénité du geste, la question juridique de la non-assistance à personne en danger, mais aussi plus froidement la question de la complicité inconsciente de toute une civilisation. Le rituel d'après attentat est sinistrement bien rodé : les réseaux sociaux transmettent rapidement les informations, partagent les vidéos amateurs, les avis de recherche et autres safety check, laissant les médias traditionnels pédaler derrière. L'onde de choc se propage, générant l'effroi et son corollaire, l'empathie, la résonance compassionnelle, le règne du hashtag mobilisateur.

    En effet, la compassion est mise en scène selon un rituel qui crée, à peine les traces de sang effacées, des lieux de mémoire instantanés. L'émotion collective est canalisée par des fleurs et des bougies, des cellules psychologiques, des marches blanches. L'exigence d'immédiateté conduit au pire : les journalistes interviewent des gens qui viennent de perdre leur enfant, on emploie l'horrifiante expression « commencer à faire son deuil » associée à « se reconstruire » quelques heures après le drame, ou celui de « tragédie » (qui renvoie à une situation indépendante de la volonté humaine) au lieu de l'approprié « crime de masse ». De manière révélatrice, on confond systématiquement le choc immédiat et le traumatisme, syndrome de longue durée et imperceptible dans l'instant. Parce que c'est télégénique, les victimes se doivent d'être immédiatement « traumatisées », alors que le vrai traumatisme ne survient, que le vrai deuil ne se vit, on le sait fort bien, que des mois plus tard, dans l'indifférence générale. L'obscénité des intérêts financiers est à peine masquée : un représentant des hôteliers de Nice affirme ainsi que continuer à faire du tourisme est un acte citoyen, des experts psychiatres crédibilisent l'inanité de l'analyse instantanée. Les grandes chaînes d'information bavardent, relayant sans filtre le frère tunisien qui dédouane le meurtrier, les voisins plus sceptiques mais pas plus crédibles, ou l'avocat de l'épouse commis d'office pour la défendre.

    L'omniprésence de l'image, la cacophonie de la parole nous intiment de regarder l'événement comme on visionnerait un film d'horreur, et de le mettre à distance aussi rapidement qu'il nous a été présenté. Il ne nous laisse, si nous ne nous en défendons pas, que la voie étroite et faussement vertueuse de l'indignation et de l'émotion collective. Assuré que l'indignation est « unanime », que l'hommage est « pudique », que les badauds sont « bouleversés » et que la terreur « n'épargne pas ceux qui l'ont côtoyée » (sic), le spectateur flotte dans une téléréalité impitoyable qui empêche de nommer l'ennemi. Ainsi, encore plus téléréel que nous, encore plus immédiat, vient d'apparaître sans crier gare le fast muslim, le radicalisé à grande vitesse, qui à peine la dernière pute baisée et le dernier verre avalé, rachète instantanément sa vie par un meurtre de masse.  

    Anne-Sophie Letac

    Agrégée d'histoire, ancienne élève de l'Ecole normale supérieure, Anne-Sophie Letac enseigne la géopolitique en classes préparatoires au Lycée Lavoisier et à Intégrale. Elle anime le blog La passoire et les nouilles et tient une chronique sur FigaroVox.  

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Le FN ne s’est pas opposé à la subvention d’1 million d’euros pour le Centre Islamique de Lyon

    Le FN version Marine Le Pen et Philippot continue sa régression morale. Alors que la subvention d’un million d’euros au Centre Islamique de Lyon a été votée le 11 juillet 2016, les élus FN n’ont pas jugé bon de s’y opposer.

    Lors du Conseil de la Métropole, les élus FN Christophe Boudot et Michel Casola n’ont pas voté contre le million d’euros de subvention au centre islamique. Christophe Boudot était absent lors du vote et n’a pas donné son pouvoir de vote à Michel Casola. De son coté Michel Casola s’est abstenu. Source : fdesouche

    Marine Le Pen et Philippot et leur FN nouvelle mouture peuvent toujours afficher leur indignation face aux attentats islamistes, mais à quoi bon, quand les élus du FN ne s’opposent pas à l’octroi du financement de l’Islam sur le sol français, sans doute au nom de cette mensongère distinction entre islam et islamisme (certains rajoutent même le terme « radical » !!!).

    Addendum : Christophe Boudot s’est bien opposé au projet lors d’autres séances. Honneur à lui. Contrairement à son collègue du même parti, André Morin, qui s’est abstenu en se justifiant :

    « On est dans une République laïque qui ne doit pas intervenir dans la construction de telle ou telle structure religieuse. J’ai bien noté que la Ville souhaitait mettre 1 M€, mais on est un peu gênés et nous nous abstiendrons. »

    La démonstration que la laïcité nous livre à l’Islam…

    http://www.grandlyon.com/delibs/pdf/Conseil/2016/07/11/DELIBERATION/2016-1383.pdf

    http://france3-regions.francetvinfo.fr/rhone-alpes/rhone/lyon/lyon-metropole/institut-de-civilisation-musulmane-des-identitaires-font-irruption-au-conseil-de-la-metropole-de-lyon-1046391.html

    http://www.fdesouche.com/749857-vote-de-la-subvention-du-centre-islamique-de-lyon-christophe-boudot-fn-absent-michel-casola-fn-sabstient

    http://www.medias-presse.info/le-fn-ne-sest-pas-oppose-a-la-subvention-d1-million-deuros-pour-le-centre-islamique-de-lyon/58245

  • Pas d'écoles libres dans un État laïc !

    Rivarol a tiré fort le signal d'alarme dans son numéro du 16 juin 2016 : la liberté de l'enseignement est en grand danger. Dame Vallaud-Belkacem, ministre de l'Éducation que l'on dit nationale, s'en prend désormais aux écoles hors-contrat et à l'enseignement à domicile, ces deux derniers refuges de la liberté de parents qui entendent transmettre à leurs enfants ce qu'ils ont eux-mêmes reçu de meilleur.

    L'heure est grave : devant l'audace de ces Robespierre au petit pied, de droite comme de gauche, il importe de brandir, à temps et à contretemps, quelques vérités, dont le première est que l'Etat enseignant est une monstruosité. Ce qui est naturel, c'est l'ouverture d'écoles par l'initiative privée. L'État, lui, par nature, n'a qu'un droit de regard, comme sur tout corps intermédiaire (questions d'hygiène, de sécurité, de bonnes mœurs...) et un droit de suppléance car là où l'initiative privée fait défaut, au nom d'un autre principe de droit naturel, celui de subsidiarité, il peut et doit créer des écoles, mais, alors, même ces dernières, confiées à des maîtres  capables de se mettre au service des familles, ne devraient jamais être considérées par l'État comme un « service public » qu'il puisse utiliser à des fins idéologiques.

    Il y a différents moyens de faire respecter ces principes. Il en est un qui fit, au cours de la dernière guerre scolaire - celle de temps de François Mitterrand -, l'objet de très sérieuses  études  parmi  les défenseurs de l'école libre. Nous ne l'évoquons que pour mémoire car, pour nous, bien entendu, il faut avant tout en finir avec la laïcité de l'État, mais tant que nous devons supporter cette chape de plomb, il est bon de connaître quelques moyens de la secouer. Ce moyen s'appelle le bon scolaire, certains disent allocation scolaire ou coupon scolaire.

    Le bon scolaire

    Il s'agit d'une allocation versée par l'État, non plus aux établissements, mais à tous les chefs de famille ayant des enfants d'âge scolaire, à charge pour eux de la reverser à l'école de leur choix, confessionnelle ou pas, privée ou publique, ou de s'entendre avec d'autres familles pour organiser l'instruction à domicile. Simple mesure de justice : l'argent de tous les Français redistribué de manière à aider les familles à accomplir leur mission !

    Utopie ? Sûrement pas ! Cette mesure pourrait contenter presque tout le monde :

    les familles d'abord, qui deviendraient responsables de la marche des écoles choisies et pourraient en garantir le caractère propre.

    les chefs d'établissement ensuite, qui, n'étant plus des "mendiants" vis-à-vis de l'État, seraient libres de donner à leur école une atmosphère particulière, autour d'un corps professoral bien soudé, à l'abri de toute ingérence technocratique Les enseignants mettraient un point d'honneur à servir les parents qui leur feraient confiance, et l'influence des syndicats de gauche, comme celle des grands-prêtres de la laïcité, serait largement réduite. Le bon scolaire libérerait donc même l'école publique !

    - Enfin l'État laïc lui-même, qui pourrait aider tous les parents sans distinction de religion et serait libéré des considérations philosophiques qui le font hésiter à financer une école pour ne pas avoir l'air de subventionner un culte. Autre avantage : le bon scolaire disloquerait ce grand niais de ministère de l'Éducation nationale qui, dans sa forme actuelle, est un mammouth, lourd et coûteux, telle une machine de guerre au service des groupes de pression tous plus sectaires les uns que les autres.

    Ainsi s'opérerait la nécessaire séparation de l'école et de l'État qui devrait aller de pair avec la séparation de l'Église et de l'État, puisqu'on voit mal au nom de quoi un État qui rejette toute religion, donc tout critère de vérité, peut se permettre de former des esprits...

    Un moindre mal

    Cela dit, le bon scolaire ne nous débarrasserait pas, à lui seul, de la laïcité de l'État qui reste le mal absolu, mais il y contribuerait. C'est pourquoi ce système était préconisé par le pape Pie XI dans l'encyclique Divini Illius Magistri du 31 décembre 1929. Depuis lors, il reçut des appuis inattendus : Guy Mollet (1905-1975), président du Conseil et maintes fois ministre, y était favorable, de même que Philippe Malaud (1925-2007), président du Centre national des Indépendants et Paysans, et une foule d'élus locaux, maires, conseillers   généraux, conseillers régionaux, anciens ministres, qui lancèrent en 1983 un appel en faveur de l'allocation scolaire, système « moins coûteux pour la collectivité nationale, satisfaisant pour les enseignants, conforme à la justice pour les familles, assez souple pour favoriser l'adaptation des enseignements aux besoins professionnels et culturels de plus en plus diversifiés ».

    Il n'y avait presque plus que les représentants officiels de l'Enseignement "catholique" pour ignorer cette proposition de bon sens. Il faut se souvenir que nous étions au temps où le président de la Commission "épiscopale" du monde scolaire, Jean Honoré (1920-2013), "évêque" de Tours, voulait vivre en parfaite intelligence avec la gauche car elle lui semblait être l'avenir : « Si le pouvoir venait à succomber à une crise dont l'origine serait imputable d'abord à la défense de l'enseignement privé, ce serait pour l'avenir un risque considérable », car le gouvernement de gauche qui serait tombé « portait les espoirs des couches populaires du pays ! » On ne sait pas s'il faut en rire ou en pleurer !...

    La liberté absolue ?

    Toujours est-il que rares étaient les défenseurs de l'école dite libre de 1984 à avoir une idée précise sur la liberté de renseignement. Tous s'entendaient pour la définir comme un droit de l’homme, « absolu, inaliénable, imprescriptible »,

    mais l'abondance même des adjectifs ronflants et définitifs rendaient cette définition trop jolie pour être honnête.

    Car, tout de même, marcher dans les manifestations en chantant à tue-tête sur une musique du compositeur italien franc-maçon Giuseppe Verdi, un hymne à la liberté, « seule vérité », abstraite et révolutionnaire, c'était assurément se tromper de partition, ou reconnaître que la seule école libre, c'était l'école laïque, libre de toute soumission à une vérité transcendante. Si la liberté de l'enseignement appartient à tout le monde sans la moindre distinction, on risque d'assister à des situations ubuesques :

    - ou bien n'importe qui, au nom de n'importe quelle "foi", se donnera le droit d'ouvrir une école, et l'on aura des écoles marxistes, libertaires, voire subversives ou se réclamant des morales les plus douteuses, sans compter le risque, bien réel aujourd'hui, de voir des écoles coraniques devenir djihadistes... - ou bien, au nom du pluralisme qui met tout sur le même plan, on admet que le "public" et le "privé" sont également estimables, et alors, tel l'Enseignement "catholique" aujourd'hui, on est prêt à tout arrangement avec le "public" sans se rendre compte que celui-ci est au service d'une idéologie liberticide et anti-naturelle. On risque ainsi de vaciller longtemps entre l'hypertrophie et l'atrophie d'une liberté.

    Être libre d’aller au Vrai, au Beau, au Bien

    Or il ne suffit pas à une école d'être libre pour bien accomplir sa mission car il faut d'abord bien savoir qu'être libre, pour s'en tenir à la sage définition de Montesquieu, c'est pouvoir faire ce que l'on doit faire et n'être pas contraint de faire ce que l'on ne doit pas faire. Voilà une définition de la liberté, certes limitée, mais considérablement enrichie ; la liberté est liée aux devoirs de l'homme, à l'accomplissement de ses finalités spirituelles et temporelles. Elle est la faculté d'aller volontairement au Vrai, au Beau, au Bien et de n'être pas contraint d'aller à leurs contraires.

    Il faudrait que l'Enseignement officiel puisse adopter cette conception de la liberté et l'enseigner aux élèves, si l’on ne veut pas voir un jour les collégiens français forcés, comme ceux de tel collège de Rhénanie-Nord-Westphalie, à des simulations de pratiques sexuelles, y compris la sodomie, sous prétexte de lutte contre l'"homophobie" et de découverte des différentes « sexualités possibles »... La théorie du genre dans toute son horreur !

    Mais comment l'État sans Dieu peut-il nous protéger contre de telles aberrations , alors qu'il est toujours prêt à interdire d'enseigner à des maîtres se réclamant de références supérieures ? Entre l'anarchie et le totalitarisme, le point d'équilibre sera toujours instable, tant que l'on est sous le régime de la laïcité...

    L'on retrouve ici le grand drame du libéralisme que d'aucuns s'obstinent à présenter comme la seule doctrine à opposer au socialisme. Le libéralisme fait de la liberté le principe absolu, fondamental, par rapport auquel, disait Maurras, tout doit s'organiser en fait et se juger en droit. Il s'ensuit que toutes les idées librement et sincèrement exprimées, même les plus audacieuses, se valent - ce qui ne peut qu'engendrer l'anarchie intellectuelle et bientôt morale, sociale et politique ; en fin de compte c'est la liberté qui en fait les frais ! Peu à peu s'insinue un étouffant conformisme de l'anticonformisme, et quiconque n'est pas libre penseur, c'est-à-dire pense selon Dieu plus que selon le monde moderne, est exclu de l'intelligentsia officielle. Du libéralisme au terrorisme intellectuel, donc au totalitarisme socialiste, la distance est courte ! La preuve en est que la plupart des écoles "catholiques" ont utilisé les moyens de vivre accordés par la loi Debré de 1959 bien plus pour s'aligner sur les écoles de l'État sans Dieu que pour affirmer et renforcer leur caractère catholique ; donc elles y ont perdu leurs raisons de vivre.

    « Nous voulons Dieu dans nos écoles »

    Alors, qu'en conclure, sinon que le libéralisme et sa traduction politique : la laïcité de l'État, ne garantissent aucunement les libertés, puisque se trouve toujours entravé l'exercice de celles-ci dans le sens du Vrai, du Beau et du Bien.

    Faudrait-il croire que la République en France a besoin, pour vivre, d'arracher les esprits à Dieu ? Il est en tout cas prouvé par plus de cent ans d'Histoire que la place accordée par ce régime à un enseignement libre - c'est-à-dire libre d'être pleinement catholique - a toujours été et sera toujours aléatoire. La république a toujours fait la guerre à ceux qui enseignent que tout pouvoir vient de Dieu et qu'il existe un ordre naturel voulu par Dieu devant lequel la volonté humaine, fût-ce celle d'une majorité, doit s'incliner. Le pouvoir républicain n'aime pas que l’on dise aux enfants que la France est essentiellement catholique et qu'elle n'est pas née en 1789. La république n'aime pas non plus que l’on chante : Nous voulons Dieu dans nos écoles... Et cette guerre scolaire ne semble pas près de prendre fin avec Manuel Valls et dame Vallaud-Belkacem, ni avec ceux qui les suivront dans les ministères, fussent-ils de la droite invertébrée dont on connaît déjà la couardise...

    Le pouvoir sans Dieu, donc sans foi ni loi, empêtré dans ses partis pris idéologiques, se sait trop faible pour empêcher l'islamisme de gagner du terrain parmi les enfants immigrés, et c'est pourquoi, par un pervers parallélisme, il veut s'en prendre aux écoles hors contrat, surtout celles qui sont ouvertement catholiques ! Comment ne pas mesurer l'urgence de rétablir en France un pouvoir libre de se déterminer en fonction du seul bien commun qu'est l'héritage national et catholique ? Un tel pouvoir ne saurait sortir des urnes, et cela suffit à nous faire détester la démocratie.

    Michel Fromentoux. Rivarol du 7 juillet 2016

  • Le poignardeur des Hautes-Alpes : un islamiste marocain

    coran_couteau.gif

    C’est dans un centre de vacances des Hautes-Alpes que les faits se sont produits. Une mère de famille et ses trois filles, âgées de 9, 12 et 14 ans, ont été violemment attaquées à coups de couteau ce mardi matin vers 10h, situé à Garde-Colombe. Le pronostic vital de la plus jeune, âgé de 9 ans, est engagé, selon TF1. Le suspect a pris la fuite en voiture et a été interpellé quelques minutes plus tard par les gendarmes.

    Il s'agit d'un Marocain bien connu des services de police pour violences et actes de délinquance divers, islamisé comme la plupart des afro-maghrébins occupant la France (sa femme est complétement voilée).

    Le fanatique musulman, âgé de 37 ans, reprochait à ses voisines de bungalow leur tenue trop légère.

    La maman et la fille aînée sont très grièvement blessées.

    Source cliquez ici

     
  • Journal du Mercredi 20 Juillet 2016 : Terrorisme / L’état d’urgence se dilate

  • NICE, LE CARNAGE DE TROP

    Désormais, dans les forces de police, chez nombre de magistrats, dans les services spécialisés, monte l’exaspération.

    Après Paris, Nice. Encore 90 morts. Depuis janvier 2015, le terrorisme a tué 230 personne en France. Le pire étant qu’à ce jour, un exécutif hébété ne semble toujours pas comprendre le film – bien que les assassins soient de sempiternels voyous fanatisés, issus de l’immigration maghrébine.

    Trop peu, trop tard, trop court, bricolage bureaucratique, cérémonies lacrymales – rien de concret, de décisif. Or en stratégie, la théorie se vérifie par la pratique : si l’action antiterroriste est juste et forte, les attentats s’arrêtent, le terrorisme recule.

    Au delà des mesurettes et tergiversations, quoi de fort à attendre de cet exécutif là, qui inverse la tendance, remonte la pente, frappe l’ennemi plus vite et fort qu’il ne nous frappe ?

    Car il y a urgence : désormais, dans les forces de police, chez nombre de magistrats, dans les services spécialisés, monte l’exaspération.

    – Premier motif : l’épuisement. Dans les unités de police, de gendarmerie et du renseignement les plus engagées, nombreux sont ceux qui n’ont pas eu un vrai week-end de repos depuis novembre dernier. Toujours sur le qui-vive, toujours sur le pont, dans une situation qui sent toujours plus l’enlisement : un gros choc, quelques semaines de folie, retour au calme. Puis choc violent à nouveau, etc. Et pas de fin en vue.

    – Plus grave encore l’impression que, derrière les coups de menton et les affirmations type « on contrôle », l’équipage discerne mal qui pilote l’avion : mesures contradictoires… saupoudrage… forcing dans la com’ – mais pas de stratégie réaliste et réfléchie de riposte, et de reconquête de la paix civile.

    Colère sourde encore – mais gare à la suite : la récente explosion de rage de gendarmes du GIGN (modèles de discipline en temps ordinaire) prouve que la coupe est pleine – et peut bientôt déborder.

    D’ores et déjà, voilà les critiques et observations que l’on entend chez ces acteurs de l’antiterrorisme au quotidien :

    – Conceptuellement, le problème est simple : la France compte quelques milliers d’individus plus ou moins durablement fanatisés. Là-dedans, des bombes humaines type Merah, Kouachi, Abdesslam etc. Pour gagner la guerre contre le terrorisme islamiste, il faut, et il suffit, de déceler A TEMPS ces possibles kamikazes parmi les fanatisés – puis de les mettre hors de combat.

    – Pour cela, la France doit d’abord connaître son ennemi, l’Etat islamique. Ensuite, configurer face à lui un outil visant à le combattre et l’abattre, de Paris aux confins syro-irakiens. Or aujourd’hui, un exécutif somnambule pense encore puérilement que l’Etat islamique voudra bien se plier aux « ça va mieux » et autres « tout est sous contrôle », souvent proférés en guise de rituel de conjuration.

    – Aujourd’hui, disent les acteurs de l’antiterrorisme, nous frappons à l’aveuglette un ennemi incompris. Que veut vraiment l’Etat islamique ? Qui l’influence et lui insuffle vie ? A qui ses crimes terroristes profitent-t-il vraiment ? Cela, disent ces acteurs, nous l’ignorons quasiment.

    De même ajoutent-ils, les règles du terrorisme moyen-oriental sont incomprises de nos dirigeants. A Raqqa et alentours, que signifie un attentat pour ses commanditaires ? Quel est son sens ? Qu’est-il supposé produire comme effet ?
    Paris, Nice : lorsqu’on est ainsi frappé, ne faudrait-il pas, au lieu de propos belliqueux lancés dans le vide, s’interroger sur le pourquoi de tels actes ? Se demander sur la queue de quel scorpion on a bien pu marcher ?

    Or ça n’est pas fait. A l’inverse, on recense des attentats passés – Charlie-Hebdo, Hyper Casher, Bataclan, etc. Puis lentement, on bâtit là dessus et à contretemps, un échafaudage antiterroriste, déjà caduc lors de sa conception.

    Opérer ainsi revient à préparer la guerre d’hier puisque d’évidence, les terroristes de frappent jamais deux fois identiquement. Fanatiques, oui, débiles, non.

    – Face à un ennemi protoplasmique, qu’il faut d’abord savoir comprendre et suivre dans sa mobilité même, la France d’aujourd’hui n’a pas d’outil antiterroriste dédié. De longue date, elle possède un service de contre-espionnage contraint, vers 1970, d’ajouter l’antiterrorisme à ses missions – ce dont il ne voulait pas. Jadis, l’auteur entendit ainsi Raymond Marcellin, ministre de l’Intérieur qui imposa l’antiterrorisme à la DST, narrer qu’il avait alors dû menacer du placard le préfet chef du service, pour le faire obéir.

    Jamais par la suite, ni la DST, ni la DCRI, ni la DGSI n’ont vraiment dominé leur sujet. Quand vers 1993, le Groupe islamique armé algérien menace puis frappe la France, le renseignement intérieur met des mois à réaliser que ce GIA n’est pas une sorte de Hezbollah algérien – ce qu’il croyait du fait que le Hezbollah était l’ennemi du coup d’avant – mais une entité terroriste toute différente.

    La France a besoin de cet outil antiterroriste nouveau, agile, proactif, jeune dans sa tête. Mais voilà : le ministre de l’Intérieur et son chef du renseignement intérieur n’en veulent pas. Refus de cet étrange tandem, où l’un joue Napoléon au pont d’Arcole tandis que l’autre s’effraie d’un loufoque danger d’ultra-droite – providentiel écho aux « moi ou le chaos » de François Hollande. Ni l’un ni l’autre n’écoutent vraiment leurs propres cadres et experts qui vivent toujours plus mal cette arrogance et cet aveuglement. Désormais – mais l’exécutif saura-t-il réagir ? – le ministre de l’Intérieur et son chef du renseignement intérieur font clairement plus partie du problème que de sa solution.

    Xavier Raufer,

    sur Atlantico

    https://la-dissidence.org/2016/07/18/nice-le-carnage-de-trop/