Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

France et politique française - Page 3236

  • Chronique des lycéens : voitures brûlées, policiers caillassés

    Voiture brûlée, policiers caillassés, feux de poubelles : des incidents ont à nouveau eu lieu ce matin dans plusieurs lycées d'Ile-de-France, conduisant la police à procéder à 38 interpellations, dont 15 pour contrôle d'identité.

    La tension a été particulièrement forte devant le lycée Hélène-Boucher à Tremblay-en France (Seine-Saint-Denis), où une centaine de lycéens cagoulés ont fait face à une dizaine de policiers. Un véhicule a été incendié, deux autres retournés, et les policiers "copieusement caillassés". Pour se dégager, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène et, à une reprise, du flash ball.

    L'établissement a été fermé vers 10H. Par ailleurs, plusieurs lycées ont été bloqués dans le 11e arrondissement de Paris et à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne). 

    Michel Janva

  • Blocage des lycées et des universités : la liberté de s’instruire entravée

    Dans les lycées comme dans les universités, la loi de la minorité l’emporte.

     

    On peut comprendre l’inquiétude des jeunes pour leur avenir : la situation économique et sociale de la France n’est guère brillante et, d’une façon générale, la politique du pouvoir en place leur donne peu de motifs d’espérer. En revanche, les moyens utilisés par une minorité d’entre eux sont-ils tolérables ?

    C’est toujours le même processus. Quelques dizaines de jeunes, dont on ne saurait dire s’ils sont tous lycéens, bloquent l’accès d’un établissement, entassant des poubelles et divers matériaux ramassés alentour. Ils interdisent toute entrée. Conséquence : les cours sont perturbés ou ne peuvent avoir lieu, faute d’élèves. À Paris, le 31 mars, onze proviseurs, appliquant le principe de précaution, ont décidé d’une fermeture administrative : ils étaient dans l’incapacité de garantir la sécurité des biens et des personnes.

    Lire la suite

  • Le communautarisme est une immense faillite

    Jacques Julliard est un journaliste et essayiste français, historien de formation et ancien responsable syndical ; éditorialiste du Nouvel Observateur durant 32 ans, il est ensuite passé à Marianne.

    ♦ Les attentats de Bruxelles ont-ils sonné le glas du communautarisme? Ce serait trop beau. Certes, la preuve par Molenbeek et Schaerbeek a été apportée qu’à laisser se constituer des ghettos ethniques au cœur des cités, on joue notre liberté et notre sécurité à la roulette russe, ou plutôt islamiste.

    Mais la culture de l’excuse a encore de beaux jours devant elle.

    Quand on ne trouve à l’action des terroristes que des mobiles légitimes, tels que la frustration, le refus de la discrimination et des fractures sociales, le désir de «socialisation» (sic), sans parler du « contexte international », on n’est pas très loin de leur donner raison (ainsi Corinne Torrekens, directrice de DiverCity, un groupe de conseil en sciences sociales et politiques lié à l’Université libre de Bruxelles, Libération, 24-03-2016).

    Il faudra encore beaucoup de crimes et de souffrances pour que l’on admette que le « vivre ensemble », cette expression inepte, indécente, derrière laquelle on camoufle l’apartheid des cultures, n’est qu’une blague, une blague sanglante. Nos sociétés sont multiculturelles et sont vouées à le devenir un peu plus chaque jour. La rapidité, le bon marché des transports, les énormes écarts de prospérité entre les nations font que les pays riches d’Europe et d’Amérique sont en train de devenir des mosaïques ethniques, tandis que les pays pauvres conservent pour l’essentiel leur identité. Pour les pays d’accueil, le communautarisme est une solution de facilité et une marque de candeur extrême. Pour permettre au migrant de « conserver ses racines », on somme le pays d’accueil de renoncer aux siennes, ce que les populations locales n’acceptent pas ; elles ont l’impression d’être déracinées sur leur propre sol.

    Ajoutez à cela un phénomène nouveau, qui est la marque propre de l’islamisme, et qui contraste avec l’immigration du passé : la détestation du pays hôte. Le résultat, c’est ce cocktail détonant qui est en train de gagner toute l’Europe et que l’on appelle sommairement le populisme. Le communautarisme, c’est-à-dire la juxtaposition sur un même territoire de communautés différentes par l’origine géographique, la langue, la religion, l’histoire, la culture, la philosophie, est une immense faillite. L’Europe, si le phénomène devait persister, ne lui survivrait pas. L’Allemagne, les Pays-Bas, les pays scandinaves l’ont reconnu depuis peu. La Belgique, le Royaume-Uni ne tarderont pas à le faire. Nos nations multiculturelles sont donc devant une alternative brutale, sans échappatoire: intégration ou guerre civile. Seule la version universelle de l’humanisme, héritée de la chrétienté, des Lumières et de la Révolution française, nous permettra d’échapper à ce désastre.

    Jacques Julliard 3/04/2016

    Sources : Le carnet de Jacques Julliard, FigaroVox,
    et LaFautearousseau

    Note de la rédaction :

    Nous joignons à cette excellente chronique de Jacques Julliard une note isolée, mais pertinente, qui nous vient du Québec et qui pourrait apporter quelques lumières à nos élites embarrassées dans leur crise des migrants.
    Polémia remercie son auteur et le lecteur la trouvera ci-après :

    « D’un correspondant québecois

    Corps du message

    SOURIEZ, VOUS ÊTES TUES (Causeur)

    J’habite au Québec. Il y a quelque temps de cela, une juriste d’ici relatait l’entretien qu’elle avait eu, à l’occasion d’un colloque quelconque, avec une collègue française au sujet de l’immigration. Au fil de la conversation, ma compatriote mentionne qu’ici, nous choisissons nos immigrants : les candidats doivent, entre autres, avoir un niveau de scolarité suffisant pour être éventuellement employables. C’est tout juste si la juriste française ne l’a pas traitée de fasciste.
    C’est en cela que consiste la principale différence : la France se veut une terre d’accueil et elle ne refuse personne. Mais après cela, bonne chance pour vous faire une place dans le marché du travail et être un citoyen à part entière. Je ne dis pas que chez nous il n’y ait pas de chômage parmi les Maghrébins (pour ne parler que d’eux) établis ici ; mais nous n’avons pas de banlieues remplies de jeunes désœuvrés comme dans certains pays d’Europe.»

    http://www.polemia.com/le-communautarisme-est-une-immense-faillite/

  • Najat contre les complotistes

    Florence Robine, Directrice générale de l'enseignement scolaire, a envoyé un message aux enseignants du public pour les mettre en garde contre... les théories du complot. Y aurait-il donc un complot contre l'Education Nationale ?!

    "Les discours complotistes et conspirationnistes, s'ils ne sont pas nouveaux, ont pris une ampleur préoccupante avec le développement d'internet. L'École, comme lieu de transmission des savoirs, est directement visée par ces discours, qui nient la raison et la recherche de la vérité. D'où la grande importance pour la communauté éducative de mieux appréhender ces phénomènes et d'adopter les moyens de lutte les plus efficaces. Le 9 février dernier, le ministère a réuni au Muséum national d'histoire naturelle à Paris des collégiens, des lycéens, des professeurs, des journalistes, des psychiatres et partenaires associatifs pour échanger sur le phénomène complotiste et conspirationniste. Nous avons réuni sur le site éduscoll'intégralité des interventions de cette journée, ainsi que des entretiens et d'autres outils pédagogiques. Ces ressources vous permettront de travailler avec vos élèves, dans le cadre de l'enseignement moral et civique, de l'éducation aux médias et à l'information ou tout autre cadre qui vous paraîtra approprié."

    Et sinon, l'école peut-elle apprendre à lire, écrire et compter ?

    Michel Janva

  • Attention, écoles musulmanes !

    Le ministre de l’Education nationale, alerté par les maires, vient de s’émouvoir de l’expansion des écoles musulmanes, sous contrat avec l’Etat mais le plus souvent sans. La plupart de ces établissements sont sous influence salafiste. Comment peut-on s’en étonner puisque le Premier ministre a reconnu que le salafisme « est en train de gagner la bataille idéologique et culturelle » (voir Présent du 6 avril) et l’école n’est-elle pas le lieu privilégié pour livrer cet assaut dès le plus jeune âge ? Ce ne sont pas les musulmans supposés « modérés » qui choisissent ces établissements scolaires là, mais les partisans d’un islam rigoriste, proches de l’UIOF, filiale française des Frères musulmans. Les autres se contentent de l’enseignement public ou… de l’école catholique. Il n’est en effet plus rare, dans certaines banlieues, qu’on trouve dans les écoles catholiques la moitié d’élèves musulmans, voire 80 % dans d’autres, ce dont l’épiscopat français a fini par s’émouvoir lors de la récente assemblée de Lourdes.

    Cfc59vtWIAEJ7Ix.jpgAlors que le gouvernement avait négligé le phénomène pendant des années, il a décidé, après les attentats de novembre, de dépêcher dans les écoles de l’islam un bataillon d’inspecteurs de l’éducation. Ces fonctionnaires, jusque-là, n’étaient pas arabophones. On vient d’y songer, il était temps ! Mais même sans comprendre l’arabe, les inspecteurs y ont constaté des « pauvretés pédagogiques », indique-t-on rue de Grenelle, l’essentiel étant d’y vivre l’islam plus que d’apprendre la littérature française des mécréants. Un ex-enseignant du lycée Averroès de Lille, sous contrat, en a témoigné : « Sous couvert de projet éducatif républicain, il pratique un double jeu et diffuse de manière sournoise, une conception de l’islam qui est celle des Frères musulmans. »

    Que faire ? Le ministre de l’Education nationale a déclaré : « Nous explorons toutes les voies possibles y compris celle d’une évolution essentielle du droit. » Cela vise surtout les écoles hors contrat. Il convient de rappeler ici les dégâts collatéraux infligés aux catholiques par la percée de l’islam. Pour ne pas « discriminer » les fidèles de Mahomet, en bannissant le voile à l’école on a interdit dans le même mouvement la croix aux catholiques. L’idée étant que tout ce qu’on refuse aux musulmans doit l’être aux chrétiens. Certains de ceux-là demandent donc que, puisque l’appel à la prière du muezzin n’est pas possible en France, les cloches des églises soient aussi interdites. C’est une des conséquences du refus de constater les racines chrétiennes de l’Europe dans le Traité de Lisbonne, concocté par Sarkozy.

    Le changement de législation dans un sens restrictif visant les écoles musulmanes sera évidemment appliqué aux chrétiens, de nombreux parents, désireux d’échapper à l’idéologie du genre, suscitent des établissements vraiment libres et catholiques. Parmi les reproches faits aux écoles musulmanes, il y a, selon Najat Vallaud-Belkacem, un manque de volonté d’y « développer l’esprit critique ». Il faut entendre par là une critique de la religion que nos socialistes veulent appliquer à toutes, la foi devant fondre au rouge soleil des Lumières et, actuellement, par ricochet, ils espèrent bien atteindre l’Eglise en prétendant lutter contre la Mosquée.

    Guy Rouvrais

    Article paru dans Présent n° 8583 daté du 8 avril 2016

    http://fr.novopress.info/200197/attention-ecoles-musulmanes/#more-200197

  • Début dans le combat pour le Roi...

    Comment peut-on encore être royaliste aujourd'hui ?

    Comment peut-on encore contester notre bonne République, bien ancrée dans notre pays et que personne ne remet en cause ?

    Comment peut-on encore s'opposer aux belles valeurs de Liberté, d'Egalité et de Fraternité, prônées par la France depuis sa résurrection d’entre les ténèbres en 1789 ?

    Comment peut-on encore être arriéré, passéiste et obscurantiste à notre époque ?

    Face à ces questions (qui sont plus des injonctions) que lui pose notre très chère république, le pauvre royaliste, amoureux de son pays, fier de son Histoire, pourrait courber le dos, baisser la tête et rentrer dans le rang des  “bons citoyens”, cependant, il n’en est rien. Pourtant il est peu de dire que la république a tout tenté pour les éradiquer, elle a assassiné deux Rois de France, et  décapité tous les “anti-républicains”, ensuite, elle les a insultés, humiliés, voués aux gémonies et, enfin, les a marginalisés. Car quoi de pire que d’être considéré comme un pestiféré, un paria, quoi de pire que de sentir le poids du regard accusateur de nos compatriotes ?

    Il est cependant un élément qui semble avoir échappé à la “créatrice d’hommes nouveaux” en marche depuis la révolution française. Dans son entreprise de réécriture de notre civilisation, elle pensait pouvoir facilement écraser les royalistes afin d’éteindre l’espoir, l’espoir qui fait vivre, qui nous encourage à persévérer. Seulement, après deux cents ans de matraquage, voilà que les royalistes sont toujours là. Pourquoi ? L’espoir semble depuis longtemps éteint de voir la monarchie revenir. C’est que les royalistes ont un atout primordial, celui de cristalliser cet espoir en un être : le Roi. Ainsi l’espoir de revoir un jour les lys refleurir en France, ne peut que s’accomplir autour de Sa Majesté le prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou, aîné des Capétiens et héritier des Rois qui ont fait la France. Le royalisme est donc immortel, tant qu’il y a un Roi, représentant vivant de la nation, il demeure.

    Après cette introduction, je me permets de me présenter : j’ai 22 ans et je suis étudiant en architecture à Paris. Comment suis-je devenu royaliste ? En fait, pendant longtemps je l’ai été, sans même le savoir, ainsi je suis passionné depuis ma plus tendre enfance par l’Histoire de France. J’ai été bercé par cette épopée nationale, ces héros, ces batailles, ces moments les plus glorieux, comme les plus dramatiques. A cet âge, alors que je voyais notre pays décliner, je rêvais d’un régime meilleur pour la France, un régime capable d’aller vers l’avant tout en respectant son Histoire. Cependant, (preuve que la propagande républicaine fonctionne), je ne pensais pas qu’il existait encore un prétendant au trône, et encore moins des royalistes. Je pensais que la IIIe république avait réussi où la Ire  avait échoué.

    J’ai commencé à être royaliste à proprement parler au collège, grâce à une triple action, tout d’abord c’est le programme biaisé d’histoire qui m’a fortement indisposé. En effet il faisait la part belle aux réécritures orwelliennes, ainsi le Moyen Age devenait une période obscure, la révolution française une libération. Ensuite j’ai rencontré un vieux légitimiste qui m’a appris que le royalisme n’était pas mort, il me parla du duc d’Anjou, et me donna quelques revues sur le sujet qui me confortèrent dans ma prise de position. Enfin, c’est grâce à internet que j’ai découvert la présence d’une véritable activité royaliste grâce à de nombreux sites, forums et vidéos. Ils m’ont  permis de murir ma réflexion, et de définitivement tourner le dos à cette triste république.

    Après des années à être un “royaliste passif”, je me suis décidé à dégainer ma plume en criant “Montjoie Saint Denis !” C’est une grande joie pour moi que de participer à ce combat contre le mensonge, et l’obscurantisme, que mène Vexilla Galliae depuis maintenant plus de 3 ans. Et c’est un véritable honneur que mes (futurs) articles soient publiés sur ce site où se côtoient des personnes issues d’horizons variés, mais tous emplies d’une même ardeur pour le Roi : Dominique Hamel, le prince Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme, Daniel de Montplaisir, Franz de Burgos, et tant d’autres...

    J’essayerai dans mes futurs articles d’aborder des sujets variés, que ce soit sur l’Histoire, sur l’actualité ou encore sur des royalistes. Bref, de combattre pour le Roi et pour la France, car comme l’écrivait André Chénier :

    S’il est écrit aux cieux que jamais une épée

     N’étincellera dans mes mains,

     Dans l’encre et l’amertume une autre arme trempée

     Peut encore servir les humains.”

    Vive le Roi !

    Vive la France !

    Ad Victoriam !

    Pierre du Landreau

    http://www.vexilla-galliae.fr/royaute/idees/1905-debut-dans-le-combat-pour-le-roi

  • France, lève-toi et marche ! Appel à participer au défilé de Jeanne d’Arc le 8 mai 2016 (abbé de La Rocque)

    Civitas vient de publier l’appel de l’abbé Patrick de La Rocque, curé de Saint-Nicolas du Chardonnet, à participer au défilé Sainte Jeanne d’Arc du 8 mai 2016.

    France, lève-toi et marche !

    Appel à participer au défilé de Jeanne d’Arc le 8 mai 2016

    abbe-de-la-rocque-2.jpg

    France, lève-toi et marche, parce que tu es à terre, exsangue.

    Exsangue tu l’es, car depuis trop longtemps tu tues tes enfants par l’avortement, 230 000 par an, le taux le plus important d’Europe.

    Exsangue tu l’es, car non contente de tuer tes enfants, voici que maintenant tu mets à mort tes anciens par la sédation profonde, mot censé être pudique pour cacher celui d’euthanasie.

    Exsangue tu l’es, car tu ne t’appartiens plus, pour t’être soumis aux dictats d’un mondialisme organisé par les loges maçonniques.

    Exsangue tu l’es, car tu subis sans mot dire ce qui est sans doute l’invasion la plus grande de ton histoire.

    Exsangue tu l’es, car sous le fallacieux prétexte d’une loi travail, tu entends introduire en toutes tes entreprises des lieux de culte où l’on s’adresse à un faux dieu, qui n’est que démoniaque (Psaume 95, 5). Combien de tes enfants doivent-ils être encore massacrés, en France comme en Orient, pour qu’enfin tu le réalises ?

    Exsangue tu l’es tout simplement, parce que tu as oublié que « c’est par la justice que les nations s’élèvent, tandis que le péché réduit les peuples à la misère » (Proverbes, 14, 34). Oui, tu l’as oublié, « un Français ne peut abdiquer sa foi sans répudier tout le passé, sans sacrifier tout l’avenir de son pays » (Cardinal Pie).

    France, tu es exsangue, mais tu n’es pas morte. Tu n’es pas morte, car je te vois vivante dans l’âme de nombre de tes membres, désireux de renouer avec tes racines chrétiennes, celles desquelles se lèvera la seule sève capable de te revivifier et de t’assurer un avenir.

    C’est à tous ceux-là et à chacun d’eux que j’en appelle, pour leur dire : « Lève-toi et marche ! »

    Au nom de la France et par amour pour elle, rejoignez celle que notre pays reconnait encore officiellement pour patronne, sainte Jeanne d’Arc (loi du 10 juillet 1920, non abrogée). En cette année 2016, la libératrice d’Orléans est revenue parmi nous à travers la seule relique qui reste d’elle, son anneau.Rejoignez-là, venez gonfler ses rangs.

    Comme elle l’apprenait à ses troupes, commencez par plier le genou devant Dieu justement irrité, pour implorer sa clémence en faveur de la France. Venez assister à la messe solennelle de sainte Jeanne d’Arc, qui sera célébrée ce 8 mai 2016 à 10 H 30 pour la France, en l’église Saint-Nicolas du Chardonnet(Paris V°).

    Puis levez-vous et marchez. Rejoignez les rangs de la grande marche qu’organise l’Institut Civitas. Il vous donne rendez-vous place Saint-Augustin, à partir de 12 H 30.

    Ainsi vous hâterez le jour où ce ne seront plus mes pauvres mots, mais la parole toute puissante du Christ qui dira à notre France meurtrie : « Lève-toi et marche » (Jean 5, 8). 

    Abbé Patrick de LA ROCQUE,

    Curé de Saint-Nicolas du Chardonnet

    http://www.medias-presse.info/france-leve-toi-et-marche-appel-a-participer-au-defile-de-jeanne-darc-le-8-mai-2016-abbe-de-la-rocque/52371

  • Contre le pacifisme et pour l’usage de l’arme nucléaire contre l’État Islamique

    “La mosquée d’Athènes”, voilà qui pourrait devenir un titre de roman, d’horreur si je devais choisir le genre. Je fais référence ici à l’intense conflit autour de la construction d’un de ces lieux de culte de la fausse religion mahométane qui se multiplient en Europe de l’Ouest et du Sud.

    En lisant la presse grecque ces derniers jours, on apprend en effet que l’extrême-gauche au pouvoir en Grèce est déterminée à liquider ce qu’il reste de l’héritage spirituel de ce pays dont elle préside à l’effondrement.

    Le journal britannique Mail online rapporte (source) :

    Un officiel du ministère de l’Education et des Affaires Religieuses a déclaré qu’ils doivent avancer rapidement sur la construction de la mosquée qui été annoncée en 2006 mais qui est retardé par des recours.

    L’officiel indique : “C’est précisément en raison des récentes attaques terroristes que nous devons avancer rapidement sur la construction de la mosquée à Athènes. Chaque jour sans mosquée et imams officiels à Athènes, nous payons pour un risque accru de radicalisation des musulmans agissant dans l’ombre ou dans des lieux non officiels de culte”.

    Je publiais récemment un article sur ce même blog intitulé “Chaque attentat accroit la capitulation des élites, pas l’inverse” (lire ici). Le titre résume assez bien le propos et si je le cite ici c’est parce que ce n’est pas le fruit de conjectures délirantes de ma part mais d’une réalité observable, dans toute l’Europe occidentale.

    Dans ce cas d’espèce, c’est bien le gouvernement grec – pas moi – qui établit un lien entre terrorisme et nécessité de répondre aux exigences toujours plus croissantes de l’envahisseur musulman, d’origine orientale ou africaine. Ce que l’on appelle “l’apaisement”.

    Politique dont Churchill disait : “Un promoteur de l’apaisement, c’est quelqu’un qui nourrit le crocodile en espérant qu’il le mangera en dernier”.

    Psychologie du pacifisme

    Dans une article de 2009, traitant du pacifisme occidental d’avant-guerre dans un article intitulé A la guerre comme à la paix (lire ici), Annaëlle Lebovits parle du profil psychologique du pacifiste qui ne sera pas sans vous rappeler quelque chose de plus contemporain :

    “Le pacifiste se réfugie derrière des intentions droites et nobles, ses discours se parent d’humanisme, de foi en l’autre et de respect. Car la figure du faible enjoint la compassion […] La réciprocité absolue des rapports humains fait l’objet de la foi triviale qui meut le pacifiste. La bonté appelle la bonté, pense-t-il, et le respect, le respect ; seule la haine engendre la haine, les victimes sont des bourreaux qui s’ignorent. Le pacifiste nie ainsi sa dissemblance à l’ennemi.”

    Elle poursuit :

    Tout pris qu’il est dans ce rapport d’identification imaginaire à l’autre, le forçat de la paix en oublie de composer avec l’Autre. Il le fait d’autant plus facilement qu’il épouse tacitement le discours de cet autre, qu’il y repère un écho de vérité propre à rassembler ce que tout oppose en apparence.

    Annaëlle Lebovits tire de cette disposition d’esprit une conclusion pratique :

    Le pacifiste se prépare souvent une guerre plus franche que celle qu’il prétend éviter. Plus franche, parce que pour s’endormir au doux son de promesses de paix, il ne voit pas, ne peut pas voir venir la guerre. Loin que la réalité commande chez lui la stratégie à adopter, elle se conforme au contraire à la seule stratégie qui lui convienne : ne rien faire, s’aplatir toujours plus et respirer toujours moins fort.

    Vous vous souviendrez ici du fameux discours de Manuel Valls suite aux attentats de Charlie Hebdo : les agresseurs sont les agressés, les victimes sont les coupables. Les djihadistes, “fondamentalement bons”, se sont simplement “égarés” des suites d’une “ségrégation” dont ils seraient l’objet :

    Psychologie du revanchard

    Le Führer du Reich, Adolf Hitler, avait un projet géopolitique – l’unité allemande – et entendait en finir avec les conséquences du Traité de Versailles. Les Français ne concevaient pas à quel point le sentiment d’injustice avait forgé une génération vaincue d’Allemands qui entendaient réécrire l’histoire.

    Hitler ne cachait pas à quel point “l’apaisement” franco-anglais lui paraissait une marque de faiblesse et non, comme le pensaient ses adversaires, de magnanimité propre à le calmer. Il déclarait en 1939 :

    “J’ai vu à Munich les chefs des gouvernements français  et britanniques ; ce sont des créatures faibles et lamentables, incapables d’offrir une résistance quelconque.”

    Ce que ne comprennent pas, paradoxalement, les apologistes de “l’Autre”, c’est que “l’autre est autre” par définition. Et que ce dernier n’est pas réductible à soi-même, a fortiori quand il est racialement, culturellement et religieusement radicalement différent.

    Or, toutes les actions entreprises face à la menace reposent sur l’idée que les afro-musulmans – tant chez eux que chez nous – raisonnent dans les mêmes termes.

    Parce qu’ils sont fondamentalement mus par des desseins hostiles, revanchards et conquérants, la soif de l’ennemi allogène est inextinguible. Chaque tentative de conciliation est perçue comme un signe de faiblesse et constitue une puissante incitation à pousser l’avantage.

    Le cerveau reptilien des masses musulmanes ne conçoit pas autrement les mesures diplomatiques visant à les apaiser.

    Les élites nourrissent le crocodile

    Pour en revenir à la mosquée d’Athènes, capitale fondatrice de la civilisation euro-occidentale doit-on le rappeler, l’annonce depuis plusieurs années de ce projet avait instantanément été interprétée comme une brèche.

    L’ancien occupant ottoman tentait d’exploiter l’opportunité comme le rappelle cet article d’un site musulman qui, comme on le voit, n’a rien oublié (voir ici) :

    Suite à sa conversation avec le ministre grec Samaras Antonis à Doha, le Premier Ministre turc Recep Tayyip Erdogan a proposé de construire  une mosquée à Athènes […] En proposant de financer la construction de la mosquée d’Athènes, le premier ministre turc enlèvera ainsi un point crucial qui freine le dossier. Malheureusement, le Ministre grec a préféré rejeter l’offre de son homologue. La question d’une mosquée officielle à Athènes, se posait depuis plusieurs années. Alors que la Grèce est sur-endettée, le rejet d’une telle proposition est un comble, et une preuve de la difficile acceptation de l’islam dans le pays, et de l’influence de l’Église orthodoxe. Pour cette question, Athènes risque encore de rester l’exception de l’Union Européenne.

    Pour se plonger encore dans l’univers mental des masses musulmanes, je citerai cet extrait du site salafiste Islam & Infos sur le sujet (voir ici) :

    Bonne nouvelle pour les Grecs ! En effet, après des années de polémiques et de rebondissements, Athènes va enfin pouvoir avoir une Mosquée pour ses fidèles.

    Il est vrai que les musulmans d’Athènes sont confrontés à l‘islamophobie des militants d’extrême droite et même de certains habitants comme en novembre 2011 lors de la prière de l’aîd où ils se sont fait insulter et jeter des œufs en pleine prière.

    Vous aurez relevé l’impudence typique de la mentalité islamo-sémitique.

    Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, la notion d’égalité entre individus est absente dans les sociétés musulmanes, qu’elles soient arabes, maghrébines, turque, etc. Le fondement du rapport social est la soumission au plus fort. Dans ce contexte, la morale est contingente.

    L’extrême-gauche, je l’ai souvent dit, est vouée à se diluer dans le fanatisme islamique. Sa haine de la civilisation européenne, son nihilisme névrotique, la conduit inexorablement à collaborer.

    Il n’est pas surprenant que le gouvernement grec, situé dans les limbes du gauchisme trotskiste, réagisse de la sorte. Mais bien loin “d’apaiser” l’ogre, il aiguise son appétit.

    Toute concession à la progression de l’islam et de ses masses invasives devient une incitation à lahaine raciale contre les populations européennes et contre la civilisation helléno-chrétienne. Le meurtre alimente le meurtre, avec l’appui d’élites bourgeoises, émasculées et terrorisées.

    La logique pacifiste – ou “capitularde” plus exactement – a sa propre dynamique. Une fois le précédent posé, le contexte conditionne celle-ci. Si la Grèce construit une vaste mosquée dans sa capitale suite à des attentats à Bruxelles, combien en construira t-elle lorsque des attentats la frapperont directement ? Le double, le triple, le quintuple. La France a finalement donné l’exemple lorsqu’elle avait annoncé le “doublement du nombre de mosquées” suite aux attentats de Charlie Hebdo, posant ainsi l’objectif à 6 000 mosquées sur le territoire hexagonal (voir ici).

    Pour reprendre le mot de Churchill, ces élites sont bien décidées à “nourrir le crocodile”. Avec vous, vos enfants, vos amis, vos voisins, peu importe, tant que cela leur permet de continuer de rester au pouvoir.

    Être prêts pour l’escalade totale

    Quelle est la réaction à adopter ? J’étais personnellement favorable à l’utilisation, par l’armée française, d’une arme nucléaire tactique sur Raqqah, capitale de l’État Islamique. Car le combat n’est absolument pas conventionnel, mais idéologique et psychologique. Jusqu’à présent, aucun gouvernement n’a compris la nature de l’ennemi ni sa détermination.

    Une seule arme nucléaire tactique aurait suffi à terroriser la totalité des djihadistes concernés. Au surplus, une escalade progressive devrait être prévue pour frapper, avec toujours plus de force, tous les acteurs musulmans, états ou groupes, candidats à des représailles.

    Ce n’est pas tant d’avoir la volonté de recourir à l’arme nucléaire une seule fois qui était nécessaire que d’en faire la base technique d’une escalade exponentielle assumée selon la pensée stratégique clausewitzienne.

    Que les musulmans appliquent la chariah dans leurs pays m’indiffère. Elle l’est déjà en Arabie Saoudite et je m’en accommode parfaitement.

    Mais dès lors que leurs organisations tentent de frapper l’Europe, une puissante dissuasion doit être mise en place. Car c’est lui qui nous a désigné comme ennemi, n’en déplaise aux tenants de l’illusion pacifiste.

    La psychologie musulmane, comme je l’ai dit, n’admet que la force comme base du rapport social et politique. Toute idée visant à vouloir changer le fonctionnement de leurs sociétés est une imbécilité universaliste et égalitariste qui a été convaincue d’absurdité en Afghanistan ou en Irak. Des entreprises militaires sur lesquelles comptent par ailleurs la guérilla révolutionnaire islamique pour épuiser les armées occidentales et accroître leur propre poids.

    Ceux qui s’opposent à cette approche sont les mêmes qui conditionnent l’aggravation de la situation en incitant l’ennemi à l’audace. A ceux qui y voient une hypothèse délirante, je rappellerai simplement que c’est exactement en ces termes que les Alliés, la Russie et la Chine présentèrent l’alternative qui s’offrait au gouvernement japonais depuis Potsdam, le 26 juillet 1945 :

    « Nous appelons le gouvernement du Japon à annoncer dès maintenant la capitulation sans condition de toutes les forces armées japonaises […] La seule alternative pour le Japon est une destruction rapide et totale ».

    On ne peut demander cependant une telle chose à la France, dans la mesure où la marxisation de ses élites comme leur corruption morale et leur lâcheté les ont déjà fait acter de leur capitulation.

    Seules deux puissances me semblent avoir encore suffisamment de volonté et de courage pour user de la force nécessaire contre cet ennemi : les USA et la Russie.

    Nous devons répondre à cette guerre d’extermination qui nous a été déclarée. Toutes les manœuvres dilatoires ne feront qu’accroître le coût humain.

    http://borislelay.com/

  • Des flots ininterrompus

    3000715803.jpgA l’heure où nous bouclons ce numéro, les terroristes ont encore frappé. Trois jours après l’arrestation du dernier responsable en vie de la tuerie du 13 novembre à Paris, Salah Abdeslam, l’aéroport et le métro de Bruxelles ont été visés par des attaques meurtrières. C’est-à-dire que les terroristes, en dépit d’une présence policière massive, ont frappé, dans une sorte de riposte, le cœur du quartier européen de la capitale belge. Ainsi est l’ennemi islamiste : tapi au sein des populations, trouvant refuge dans des quartiers où il est protégé, il peut frapper n’importe où, n’importe quand, avec une rapidité d’exécution sans faille. L’idéologie dominante qui, il y a peu encore, osait parler d’« actes isolés », de « loups solitaires », voire même de simples « déséquilibrés », vole en éclat de façon dramatique. La vérité, c’est que le djihadisme, structuré et organisé, possède des réseaux et des relais partout en Europe. Nos élites dirigeantes ont laissé prospérer un communautarisme islamique en se voilant la face pour ne rien voir. Pour ces bonnes âmes, l’islam n’est-il pas la religion des réprouvés ? Leur responsabilité est aujourd’hui écrasante. Du renversement de Kadhafi, au moment même où le monde arabe implosait sous le coup de « printemps » prétendument « démocratiques » mais qui bénéficièrent d’abord aux islamistes de toutes obédiences, à la gestion de la crise syrienne, aboutissant au financement et à l’armement de groupes islamistes radicaux à seule fin de faire tomber Bachar al-Assad, le même humanitarisme manichéen a prévalu pour aboutir à ce désastre. Désastre consommé avec la décision abracadabrante et unilatérale d’Angela Merkel d’inviter tout le monde en Europe, provoquant un exode massif vers le Continent.

    Plus encore que la menace d’un Brexit, la crise migratoire pourrait porter le coup de grâce à une Europe qui ressemble de plus en plus à une citadelle assiégée, hérissée de barbelés. On le lira dans les pages de ce numéro de Politique magazine. Après 1,25 million de migrants en 2015, 250 000 sont déjà arrivés en Europe depuis le début de l’année, dont 150 000 en Grèce selon l’Organisation internationale pour les migrations. L’Allemagne d’Angela Merkel prévoit ainsi d’accueillir jusqu’à 3,6 millions de personnes d’ici à 2020 ! Loin de se tarir, le flot migratoire continue de jaillir sans interruption.

    Ce n’est pas l’accord signé le 18 mars entre Ankara et l’Union européenne qui résoudra le problème tant il paraît d’ores et déjà voué à l’échec. Pays en faillite et à l’état déficient, la Grèce n’a évidemment pas les moyens de fermer la « route de la mer Egée » ni de contrôler efficacement ses frontières. Organiser le renvoi systématique des arrivants vers la Turquie, même avec l’aide de l’Union européenne, est tout simplement pour elle une « tâche herculéenne », comme l’a dit, dans un trait d’humour involontaire, le président de la Commission, Jean-Claude Juncker. Et c’est Erdogan qui se frotte les mains ! Une fois de plus, le régime turc, passé maître dans l’art du double-jeu, roule les Européens dans la farine.   

    Au terme de cet accord – concocté en toute opacité, selon son habitude, par Angela Merkel –, la Turquie empoche 6,6 milliards d’euros, en principe destinés à financer l’accueil des quelques 2,7 millions de réfugiés qu’elle abrite déjà sur son sol. Mais elle repart aussi avec la promesse d’une libéralisation des visas pour ses compatriotes et d’une prochaine réouverture des négociations d’adhésion à l’Union européenne. Pendant ce temps, ses forces armées continuent de massacrer les Kurdes qui sont nos alliés dans la lutte contre l’état islamique. état islamique qui vient de revendiquer les attentats de Bruxelles. Comprenne qui pourra… 

    Rédacteur en chef de Politique magazine

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Nuit debout: génèse d'un mouvement pas si spontané

    A l'origine de ce mouvement disparate, dynamique mais sans leaders, on trouve le journal Fakir et son directeur François Ruffin. Loin d'être spontané, le mouvement a été organisé, depuis le 23 février.
     
    Le collectif Nuit debout qui organise depuis sept nuits des réunions place de la République à Paris et dans d'autres villes de province, se veut autogéré, sans leaders définis ni appareil organisationnel. Dans leurs AG qui durent tard dans la nuit, on trouve pêle-mêle des militants d'EELV et du Front de gauche, des syndicalistes, des militants associatifs, des étudiants. Sans porte-paroles officiels, ce collectif disparate et mystérieux s'appuie pourtant sur une communication bien rodée: diffusion des AG sur Periscope avec un franc succès, lives sur les réseaux sociaux, un compte Twitter avec plus de 21.000 abonnés. Leur premier tweet date du 22 mars, et appelle à manifester le 31 sous le hashtag #Convergencedesluttes.
    Si on observe de plus près ce compte Twitter, on s'aperçoit que les premiers comptes suivis sont celui d'Edwy Plenel, patron de Médiapart et de Pierre Jacquemain, ex-conseiller de Myriam el-Khomri qui a claqué la porte du ministère suite à la loi Travail. D'autres associations militantes de l'ultra-gauche, habituées à ce genre de manifestations, mettent leur expérience au service du mouvement. Ainsi, la demande d'occupation de la place de la République a été déposée par l'organisation altermondialiste ATTAC, tandis que la sono a été prêtée tantôt par l'association Droit au logement, tantôt par le syndicat Sud-solidaires.

    Convergence des luttes

    Comment est né cette nébuleuse? Tout a commencé le 23 février à la Bourse du Travail de Saint-Denis. Après le succès en salles du film «Merci Patron» (200.000 entrées), le journal d'extrême-gauche Fakir a organisé une soirée intitulé «Leur faire peur». «L'idée, c'était de faire converger des luttes dispersées, qu'il s'agisse de celle contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, de celle des ouvriers de Goodyear, de celle des profs contre la réforme des collèges, etc. On avait convié des syndicalistes, des militants, des intellectuels» explique François Ruffin, le patron de Fakir, qui a été proche pendant longtemps du Front de gauche. «D'habitude, les bancs et les cheveux sont dégarnis, mais là c'était plein, et très jeune», raconte Julien Bayou, le porte-parole d'EELV, qui était présent. Autre figure de ce mouvement hétéroclite, Frédéric Lordon, un économiste, anti-austérité et opposé à l'euro. Il n'était pas présent à la réunion du 23 février, car malade, mais est l'un des leaders de la contestation. L'un des participants à cette réunion, Loïc, qui dirige la compagnie militante «Jolie môme», lance alors le slogan «On ne rentre pas chez nous», qui se transforme ensuite en «Nuit debout». L'idée est de profiter du prochain mouvement social et syndical pour embrayer sur une manifestation pacifique, une occupation des lieux et une mise en place d'une démocratie directe. «Il s'agissait de détourner un bras du mouvement social au prochain mouvement syndical», explique François Ruffin. La loi travail leur a offert un prétexte idéal. Dans les manifs contre la loi el-Kohmri, Ruffin et sa bande tractent, diffusent des appels à mobilisation. «Il ne faudrait surtout pas croire que Nuit Debout est un mouvement spontané, né comme par miracle de la somme de désirs communs», explique le directeur de Fakir dansTélérama. «Ceux qui disent «oui, oui» dans l'euphorie de l'instant ne viennent pas tous mouiller leur chemise pour que la dynamique s'enclenche… Il a fallu organiser tout ça, canaliser ces aspirations disparates et ce besoin d'action. Il a fallu communiquer, distribuer des centaines de tracts lors de la manif du 31 mars, créer un site internet puis monter des barnums, acheminer le matériel pour projeter le film…»

    «Il ne faut pas que la Place de la république se prenne pour le nombril de la France»

    L'objectif était de réunir un maximum de gens la nuit après la manifestation du 31 mars place de la République. Des centaines de personnes restent jusqu'à 6h30 du matin. Le mouvement décide alors de continuer, parlant des autres journées comme du «32, 33, 34..» mars. Le site internet lancé par le réseau de Ruffin «Convergence des luttes» met en ligne chaque jour les comptes rendus des AG place de la République. 
    «On essaie d'inventer un truc, un point de fixation des espoirs et des luttes.», explique le collectif sur sa page Facebook. L'Appel du 9 mars (à la grève générale contre la loi el-Khomri) qui venait des syndicats étudiants et des partis politiques, le collectif «On vaut mieux que ça» qui appelait à libérer la parole des travailleurs, se joignent au mouvement.
    Aujourd'hui, celui-ci dépasse largement le noyau dur de Ruffin et ses amis. Quand on lui demande s'il est le «fil rouge» du mouvement, il répond en souriant «Ce n'est pas moi, c'est Myriam», arborant un t-shirt à l'effigie de la ministre: «I love Myriam». «Je me refuse à incarner le mouvement, je suis Picard, ce qui m'intéresse c'est d'abord de défendre les ouvriers de ma région», ajoute-t-il. Lorsqu'il a pris la parole mardi soir devant les manifestants place de la République, il s'est fait huer parce qu'il a tenu le micro plus deux minutes, et, a été accusé de privilégier la promotion de son film à la démocratie.
    Il met en garde: «Il ne faut pas que la place de la République se prenne pour le nombril de la France, il faut qu'elle déborde, que le mouvement s'étende aux couches populaires». «Ni les banlieues ni la classe ouvrière ne sont pour le moment représentés», reconnaît lui aussi Julien Bayou. Mais Ruffin reste optimiste:«Je fais le pari de Pascal de la gauche. Je veux y croire».
    lu ici
    http://www.oragesdacier.info/2016/04/nuit-debout-genese-dun-mouvement-pas-si.html