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France et politique française - Page 3321

  • Abrogation de la loi Taubira : l’entrisme au sein des Républicains n’a pas porté ses fruits

    Tribune de maître Frédéric Pichon pour Boulevard Voltaire. Extrait : :

    "À supposer que l’abrogation de la loi Taubira soit l’alpha et l’oméga de l’engagement politique (...), force est de constater que l’entrisme au sein des Républicains n’a pas porté ses fruits sur ce sujet.

    Après les déclarations de Copé, puis le rétropédalage d’Estrosi, c’est maintenant Sarkozy qui vient d’annoncer qu’il ne reviendrait pas sur le mariage homosexuel après avoir dit le contraire devant des militants de Sens commun quelques mois auparavant, tout en précisant de manière cynique que cela « ne coûtait pas cher ».

    Certes, il fallait être bien naïf pour croire en la parole d’un homme qui a dit tout et son contraire depuis qu’il fait de la politique.

    Que vont-ils faire, maintenant ? S’accrocher à un Hervé Mariton (que Sens commun avait snobé en misant sur Sarkozy) ou un Jean-Frédéric Poisson qui, au moins sur ce sujet, ont le mérite d’être restés fidèles ? Sauf miracle, ces candidats à la primaire ne seront pas les candidats à la présidentielle. Les électeurs auront donc le choix entre un Juppé qui subventionne les associations LGBT dans sa ville et un Sarkozy qui vient de les trahir. La solution serait peut-être d’aller voir ailleurs.

    Marine Le Pen, en dépit de son absence aux Manifs pour tous, a toujours dit qu’elle abrogerait la loi Taubira et, à ce jour, elle est la seule présidentiable à rester fidèle à cette position. Alors pourquoi, en toute logique, ne pas franchir le Rubicon ?

    Je le dis sans haine : il y a un atavisme bourgeois au sein de cette frange conservatrice. On est abonné à Valeurs actuelles, on a lu le dernier Zemmour ou le dernier Villiers mais on continue toujours à rester un brave petit soldat des Républicains parce que le logiciel psychologique de cette famille de pensée ne permet pas de casser les « barrières mentales » dans lesquelles elle s’est enfermée.

    Il y a quelque chose qui relève de la conversion, dans ce franchissement de la ligne jaune. Nous avons affaire, ici, à des gens plutôt honnêtes et patriotes, mais quelque chose les retient encore : ils ont trop à perdre. Pourquoi la France des oubliés dont parle Christophe Guilluy dans Fractures françaises rejoint-elle en masse Marine Le Pen ? Parce qu’elle n’a plus rien à perdre. « À ceux qui n’ont plus rien, la patrie est le seul bien », rappelait Jaurès.

    Il faut parfois passer par un certain dépouillement, une certaine ascèse mentale pour acquérir une véritable liberté intérieure vis-à-vis du prêt-à-penser et des codes sociologiques. Peut-être seraient-ils inspirés d’aller à la rencontre de cette France qui souffre : les éleveurs affamés par une Union européenne dictatoriale, les ouvriers de l’Est et du Nord, leurs compatriotes qui tentent de survivre sur ces morceaux de territoire que la République a abandonnés au communautarisme et à un islamisme conquérant. Cette France-là n’a peut-être pas autant reçu que les militants de Sens commun. Mais elle a du bon sens, des valeurs – ce qu’Orwell appelait la décence commune.

    Alors peut-être que si cette rencontre s’opérait entre les classes populaires et cette frange conservatrice, en laissant les marchands du temple et les élites qui ont bradé la France sur l’autel de la mondialisation patauger dans leur mare de compromis et de trahisons, ils travailleraient véritablement pour le bien commun"

    Philippe Carhon

  • Ni vu ni connu, Hollande veut réintégrer pleinement la France dans l’Otan

    « Le gouvernement, très discrètement, a déposé un projet de loi qui prévoit la réintégration totale de la France dans l’OTAN. Sarkozy avait commencé le travail, Hollande rompt définitivement avec la tradition d’indépendance de la France en matière militaire.

    « Dans toute démocratie digne de ce nom, de tels arbitrages auraient été rendus après un vaste débat dans le pays », lançait à la tribune de l’Assemblée Nationale fin 2008, François Hollande, alors premier secrétaire du parti socialiste, pour défendre une motion de censure portée par le groupe socialiste (voir vidéo ci-après). L’objet de son courroux ? La décision du président Nicolas Sarkozy d’entamer des négociations pour opérer le retour de la France dans la commandement intégré de l’OTAN.

    On pouvait lire sous la plume des auteurs de cette motion qu’ils souhaitaient ainsi « éclairer les Français sur la dangereuse rupture que sont en train d’opérer le président de la République et son gouvernement avec le consensus national qui prévalait sur les principes d’indépendance militaire et stratégique de notre pays. » Mais ça c’était en 2008, avec un François Hollande en animateur de l’opposition. Car comme l’a repéré leCanard enchainé dans son édition publiée cette semaine, la France, sous l’impulsion de l’actuel locataire de l’Elysée, s’apprête à réintéger l’ensemble des instances militaires de l’Alliance. Ce que Sarkozy avait commencé, Hollande est bien parti pour le finir en beauté. Selon le palmipède, le 4 janvier, le Conseil des ministres a ainsi donné en toute discrétion « autorisant l’accession de la France au protocole sur le statut des quartiers généraux militaires internationaux créés en vertu du Traité de l’Atlantique Nord », déposée dans la foulé à la Présidence du Sénat.

    En clair, de revenir pleinement dans le giron de l’OTAN. »

    Source et suite

    http://www.contre-info.com/

  • La grande misère du populisme de gauche

    Incarnation actuelle du populisme de gauche, Jean-Luc Mélenchon s’était choisi Marine Le Pen pour principale adversaire et prétendait faire barrage au Front national. Sa défaite est sans appel.

    Le Front national recrute aujourd'hui - bien que ce recrutement ait commencé avant l'accession de Marine Le Pen à la présidence du parti lepéniste - dans des milieux populaires que la gauche regardait depuis longtemps comme sa chasse gardée. En conséquence, la sémantique politique du parti lepéniste s'est infléchie vers des thèmes qui appartenaient jusqu'à présent à la gauche - comme, par exemple la défense d'« acquis sociaux » tels que la retraite à 60 ans - et son programme économique ménage une pins grande part à l'action de l'État qu'à l'époque où Jean-Marie Le Pen présidait le parti (il s'agit toutefois de se donner par ce biais les moyens d'une politique, et non d'un dogme idéologique comme chez les marxistes du Parti de Gauche).

    En toute logique, on retrouve aussi des éléments lexicaux communs dans le discours du Front national et celui du « populisme de gauche », dont Jean-Luc Mélenchon reste la figure la plus emblématique. Qu'il soit de « droite » ou de « gauche », le populisme se caractérise en effet par la volonté de rendre au peuple la souveraineté qui lui a été confisquée par une oligarchie politique, médiatique, financière... Dans un entretien publié sur le site de L'Express le 16 septembre 2010, Mélenchon s'exclamait, par exemple : « Je n'ai plus du tout envie de me défendre de l'accusation de populisme. C'est le dégoût des élites - méritent-elles mieux ? Qu'ils s'en aillent tous ! J'en appelle à l'énergie du plus grand nombre contre la suffisance des privilégiés. Populiste, moi ? J'assume ! »

    On retrouve ici la fameuse distinction entre « pays réel » et « pays légal », accompagnée d'une forte revendication démocratique, notamment par le recours aux référendums. Mais tandis que le populisme « de droite » identifie le peuple à la nation, celui « de gauche » l'identifie à une classe sociale. Ainsi, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon s'en prennent tous deux au mondialisme, mais, tandis que la première insiste sur la défense de l'identité française menacée par l'immigration de masse, la protection des intérêts des Français menacés par la mondialisation de l'économie, l'émancipation du peuple français de la double tutelle de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne, Jean-Luc Mélenchon, renouant avec le discours anticapitaliste du courant trotskiste-lambertiste auquel il appartenait avant d'adhérer au PS en 1976, ne s'oppose en réalité à la mondialisation que dans la mesure où, dans sa forme actuelle, elle manifeste le triomphe du libéralisme abhorré. Les thèmes annexes qu'il développe cultivent les antiennes de la gauche : égalitarisme, lutte des classes, féminisme (lutte des sexes), défense des acquis sociaux (« Méluche » n'oublie pas que son électorat se recrute davantage dans la fonction publique que parmi les ouvriers, comme le montrait un sondage Ifop publié par L'Humanité le 10 février 2012), écologisme politique...

    « Notre chance, c'est le métissage »

    L'ex-président du Parti de Gauche (il a démissionné de sa direction en juillet 2014) a lui-même résumé sa doctrine dans l'article de L'Express cité précédemment : « Je me réclame d'un intérêt général, un mot au moins aussi disputé à gauche qu'à droite. (...) Pour moi, cette querelle est tranchée par l'écologie politique : un intérêt général humain est prouvé, celui de la conservation de son écosystème mis en cause par le capitalisme productiviste. J'enchaîne. S'il existe un intérêt général humain, il faut en débattre : c'est la fonction de la démocratie. Ensuite, il faut qu'il soit pensé en fonction de l'intérêt de tous : c'est la république. Ce n'est possible que si nous sommes à égalité : c'est le socialisme. Ecologie, république, socialisme. Pour y parvenir, la fin et le moyen se confondent, c'est ce que j'appelle la révolution citoyenne ! »

    Mais pour l'internationaliste Mélenchon, la citoyenneté ne s'envisage pas de la même manière que pour Marine Le Pen. En avril 2012, avant la présidentielle, le tribun gauchiste s'exclamait, lors d'un meeting au Prado, à Marseille : « Notre chance, c'est le métissage ». À ses yeux, l'immigration reste une chance pour la France, comme il l’affirmait sur France Info le 13 novembre 2014 : « Si les immigrés rentraient chez eux, notre système social s'effondrerait »... Ce discours coupé des réalités auxquelles le vrai peuple se trouve quotidiennement confronté n'a pas convaincu les masses laborieuses dont Mélenchon prétendait disputer le vote à Marine le Pen, puisque le Front national est devenu le premier parti de France, tandis que l'extrême gauche populiste reste cantonnée à la marge du champ politique français. Alors que les Français se sentent - à commencer par les moins fortunés - dépossédés de leur identité et de leur héritage commun par les effets résultant de l’immigration de masse, le patriotisme leur parle davantage que l'idéologie internationaliste de l'extrême gauche « populiste ».

    Hervé Bizien monde&vie 13 janvier 2016

  • Le n°7 des Cahiers d'Histoire du nationalisme consacré à la Croix celtique

    La croix celtique guide nos pas...
    Erreur

    Symbole ancestral de notre civilisation européenne, la croix celtique est l’emblème sous lequel, à travers notre continent, se retrouvent ceux qui refusent la disparition programmée de notre identité.
    Fidèles à leur vocation de traiter tout ce qui a rapport à notre combat, les Cahiers d’Histoire du nationalisme, édités par Synthèse nationale, ont décidé de consacrer leur septième livraison à ce symbole d’espérance pour lequel de nombreux patriotes sont morts.
    Ce Cahier a été réalisé sous la direction de Thierry Bouzard. Il sort à l’occasion de la 9e Journée nationaliste et identitaire de Synthèse nationale.
    Cahier d’Histoire du nationalisme n°7, réalisé sous la direction de Thierry Bouzard, 160 pages, 20 €

    Bulletin de commande
    Le commander en ligne cliquez ici
    http://lescahiersdhistoiredunationalisme.hautetfort.com/archive/2015/10/14/le-n-7-des-cahiers-d-histoire-du-nationalisme-consacre-a-la-5699931.html
  • Juppé dans la course à la présidentielle : quand Ali perce sous Alain

    Source : Boulevard Voltaire
    Alain Juppé est, décidément, prêt à tout pour être élu.

    Alain Juppé est, décidément, prêt à tout pour être élu. Coqueluche des médias « mainstream », il cultive tranquillement son image de futur père de la nation, en endossant le costume rapiécé pour l’occasion d’un De Gaulle ultra-light effectuant son retour au pouvoir à soixante-dix ans passés. Assurément, il n’a déjà aucun mal à se démarquer d’un Sarkozy frénétiquement compulsif et agité, comme du synthétique et apathique Guimauve le Conquérant, actuellement à l’Élysée.

    Mais Alain Juppé, ci-devant Premier ministre de Chirac, anciennement frappé d’inéligibilité pour abus de confiance, recel d’abus de biens sociaux et prise illégale d’intérêts dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris – infamie civique qui le força à un lointain exil québécois —, est aussi maire de Bordeaux, une ville bien connue de l’auteur de ces lignes (qui y a vu le jour) dont l’évidente transfiguration – lui valant d’être, aujourd’hui, classée au patrimoine de l’UNESCO – a contribué, hélas, à sa « boboïsation ».
    Ce faisant, la cité girondine apparaît comme un laboratoire donnant une vague idée de sa vision mondialisée et multiculturelle – c’est-à-dire multi-conflictuelle – qu’il projette sur la France. Après avoir renié publiquement, devant le grand confesseur Pujadas, le programme musclé du RPR sur l’immigration – auquel, pourtant, il ne manqua pas d’apporter activement sa pierre dans les années 1990 —, faisant passer le néo-FN philippotiste pour une succursale du PS, « le meilleur d’entre nous » se « normalise » désormais en épousant les codes et les principes de l’oligarchie.

    Ainsi, cet invité, blanchi sous le harnais, du groupe transatlantique libéral-immigrationniste de Bilderberg s’est-il prononcé en faveur d’un « accommodement raisonnable » avec l’islam en France, faisant ainsi référence à un concept d’origine québécoise visant à « “permettre à certains citoyens de garder leur culture par un assouplissement des normes réglementaires”, selon le très à gauche sociologue bordelais François Dubet » (Infos Bordeaux, 1er juin 2015).

    La réalité est que ce très proche de Tareq Oubrou, recteur de la Grande mosquée de Bordeaux auquel il décerna, en 2014, les insignes de la Légion d’honneur et, accessoirement, fondateur de l’AMG (Association des musulmans de la Gironde), membre de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), elle-même émanation de la confrérie des Frères musulmans – dont il fut l’exégète complaisant et passionné du fondateur, Hassan el-Banna 1 –, ne s’est jamais caché de courir, babouches aux pieds, après la communauté musulmane.

    Le 31 janvier prochain, notre dhimmi « Républicain » se rendra en Algérie pour un voyage de trois jours au cours duquel il se murmure qu’il rencontrera le président FLN Bouteflika. Mais, surtout, Ali Juppé veut aller convaincre les quelque 20.000 « Français » inscrits au consulat de France à Alger, en vue de la primaire de la « droite » et du centre.
    Question : les Français d’outre-mer ou expatriés aux États-Unis, en Chine ou en Russie auront-ils droit à autant d’égard ?

    1 : Je n’hésite pas à m’inspirer de tous les courants islamiques anciens ou modernes : salafisme, soufisme […], Frères musulmans. […] Hassan el -Banna, à ce titre, reste pour moi l’un des personnages qui m’ont le plus marqué » (Loi d’Allah, loi des hommes. Entretiens avec Leïla Babès, Albin Michel, 2002).

    Aristide Leucate

    http://fr.novopress.info/197341/juppe-course-presidentielle-ali-perce-alain/#more-197341

  • PROPAGANDE - "Nous sommes tous manipulés" selon un ancien officier de la DGSE

  • La Manif pour tous a encore frappé

    Les opposants au mariage homosexuel se font une place dans le paysage électoral et témoignent d'une vraie capacité de représailles à l'égard de ceux qui ont trahi leur camp.
    Le bruit qui a entouré les dernières élections régionales, ayant surtout porté sur le Front national, a occulté un fait qui touche d’abord « les Républicains » mais qui a une portée plus large : l’échec de Dominique Reynié, que ce parti avait désigné comme tête de liste dans la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées et qui, avec 18,8 % au premier tour, a réalisé le plus mauvais score des Républicains en France.
    Professeur à Sciences Po Paris et président de la Fondation pour l’innovation politique, Reynié avait consacré la première année de son mandat à la tête de cette fondation de droite (2005) à organiser un colloque en faveur du mariage des homosexuels, ce qui avait facilité son introduction sur les plateaux de télévision. Puis il avait pris parti pour la GPA, proposant seulement de l’encadrer. Il s’était aussi manifesté comme un fervent partisan de l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne.

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  • Le 21 janvier 1793…

    fut guillotiné un homme intelligent, très cultivé (à son époque, il était l’un des rares Français à écrire sans truffer ses textes d’une multitude de fautes d’orthographe et un grand connaisseur des choses maritimes, de l’histoire antique et moderne, de la géographie physique et humaine), par ailleurs excellent époux et père, pieux au-delà du raisonnable et même fort peu dépensier (contrairement à son épouse) : Louis XVI, passé du statut de roi de France et de Navarre à celui de roi des Français (1791), « restaurateur des libertés » (1790).
    Il avait parfaitement mérité le sort que lui réserva la Convention Nationale ! Cet excellent homme était un faible, un irrésolu, incapable de diriger un État et de réprimer l’agitation de quelques privilégiés (1787-1788), puis celle de quelques dizaines d’intrigants, œuvrant pour son très ambitieux et très lâche cousin (1788-92), enfin l’embrouillamini créé à dessein par quelques centaines d’excités avides de sensations fortes, de publicité, de places et de richesses.
    Quand l’on est insuffisant pour la fonction que l’on occupe, pour la tâche échue par naissance ou par élection, la sagesse commande de se retirer en faveur d’un plus apte. C’est une « leçon de l’histoire » que certains de nos contemporains feraient bien de méditer.
    Car s’il est facile de « colérer le peuple » (c’est une expression empruntée à un expert : Maximilien Robespierre, qui – comme messieurs Danton, Marat et bien d’autres – avait usurpé la particule avant de se faire appeler « citoyen »), il est beaucoup plus malaisé de le faire réintégrer sa tanière.

    Docteur Bernard Plouvier

    http://www.voxnr.com/cc/di_varia/EuVFVFFuVAdUosyGDO.shtml

  • La mèche est allumée

    TP_66_couverture.jpgLes hommes du Système ont eu chaud aux fesses. Gauche et droite ont révélé, de façon particulièrement spectaculaire en Nord-Pas de Calais-Picardie et en PACA, leur connivence profonde, avec le seul souci de sauver leurs prébendes (c’est ce qu’ils appellent « sauver la République »…).
    Leur victoire est une victoire à la Pyrrhus : le quotidien La Provence (14 décembre) est obligé, la mort dans l’âme, de reconnaître que « le paysage politique ressemble bien à un champ de ruines ». Mais nous, nous sommes les hommes au milieu des ruines…
    Les chiffres sont là : le Front National, en rassemblant 6,82 millions de voix, passe de 118 à 358 conseillers régionaux. Et, quand on regarde de près les résultats, on voit se dessiner des réalités de terrain. Ainsi, dans le département des Alpes de Haute-Provence, Marion Le Pen est en tête dans 54 communes. Cela signifie que le secret des futures réussites est dans l’ancrage territorial, local. Avec la perspective de prendre des mairies et de tisser des réseaux efficaces.
    Mais le plus important n’est sans doute pas là. Il est dans les perspectives qui s’ouvrent pour ceux qui, comme nous, considèrent les enjeux électoraux comme de simples leviers destinés à contribuer – mais seulement à contribuer – à faire s’écrouler le Système. Cet écroulement deviendra possible quand, dans les têtes, aura progressé la mentalité révolutionnaire (on ne discute pas avec le Système, on le détruit).
    L’essentiel est la conquête culturelle des esprits, qui prépare, comme l’enseigne Gramsci, la conquête politique. De ce point de vue là, nous sommes sur la bonne voie et les moins stupides des gens d’en face le savent fort bien (c’est même ce qui les inquiète le plus). A nous d’enfoncer le clou.
    En clair, le sentiment de frustration né de la déception d’une victoire volée doit déboucher, chez les électeurs du FN, sur une prise de conscience allant dans le sens d’une radicalisation, totale et irrémédiable. Radicalisation des convictions, radicalisation des projets. Qui permette d’en finir, enfin, avec l’illusion que la droite peut sauver quoi que ce soit dans le naufrage d’une société que nous sommes en train de vivre. Marion Le Pen, cette frêle jeune femme qui a révélé qu’elle était en acier trempé, a bien résumé la situation en déclarant : « Ils ont gagné une élection mais ils ont perdu leur âme (…) Il y a des victoires qui font honte au vainqueur (…) Ces régions que la gauche a fait gagner à la droite est un cadeau empoisonné (..) S’ils pensent nous effrayer, nous décourager, ils se trompent… Nous allons redoubler d’efforts et de combativité ».
    Alors que le chômage, la misère, l’insécurité, l’immigration-invasion vont continuer, immanquablement, à répandre toujours plus leurs ravages, il n’est plus temps de faire la fine bouche sur l’impératif de l’engagement car il existe, clairement, désormais en France, deux camps et seulement deux : les agents (et les victimes consentantes, bêlantes) du Système et les Patriotes. Quand l’ennemi est là, dans nos murs, nous ne sommes pas du genre à couper les cheveux en quatre et à discuter du sexe des anges. C’est pourquoi nous marchons au son du canon.

    Pierre Vial 

    http://www.terreetpeuple.com/terre-et-peuple-magazine-communaute-6/571-terre-et-peuple-magazine-n-66-hiver-2015/1371-editorial-tp-mag-n-66.html

  • Nicolas Sarkozy dit avoir « réfléchi » : soit c’est un gros mensonge, soit c’est une preuve supplémentaire de légèreté

    Tugdual Derville a accueilli sans surprise le revirement de Nicolas Sarkozy :

    "[...] Rappelons que, le 15 novembre 2014, Monsieur Sarkozy s’était engagé clairement, d’abord à « réécrire » cette loi, puis, cédant à la foule réunie par le mouvement Sens commun, à l’abroger. Mais, ce jour-là, il avait usé d’une formule un brin méprisante, révélatrice d’un état d’esprit versatile : « Si vous préférez qu’on dise qu’on doit l’abroger pour en faire une autre (…), si ça vous fait plaisir, franchement, ça coûte pas très cher ». Il faut lire entre les lignes.Dans ce contexte le mot « franchement » signe l’absence de sincérité. L’orateur entendait séduire, voire acheter l’adhésion « pas très cher ». Ce n’était ni le discours d’un homme de conviction, ni celui d’un homme de parole.

    Nicolas Sarkozy dit avoir « réfléchi »…

    Argument facile. Soit c’est un gros mensonge, soit c’est une preuve supplémentaire de légèreté. Je crois surtout que, comme tant d’autres leaders surannés, l’ancien président n’a rien compris à ce qui monte depuis 2012, ce puissant courant d’écologie humaine attaché aux repères anthropologiques. Comme François Hollande, il occulte la cause des enfants. Dans leur guerre de nombrils, les politiques recherchent la « posture » qu’ils croient la plus favorable à court terme. Les yeux rivés sur la concurrence, ils oublient le service du bien commun. Entretenir le flou reste un mauvais calcul à long terme… L’argument utilisé pour le retournement de veste (« Il ne sera pas question de démarier les mariés et de revenir en arrière ») n’est pas pertinent. M. Sarkozy cède à la dialectique de l’inéluctabilité utilisée par le lobby LGBT. C’est la loi Taubira qui est régressive. Des juristes – ceux de l’Institut Famille et République récemment – ont étudié comment abroger ou réécrire cette loi, pour protéger l’enfant. Au lieu de les suivre, Nicolas Sarkozy se laisse féliciter par Laurence Rossignol… En reniant sa parole, il joue contre son camp. L’impact est désastreux.

    N’est-ce pas un camouflet pour ceux qui l’ont alors cru ?

    Devant Sens commun, Nicolas Sarkozy était en campagne pour la présidence de l’UMP. Au jeu de la barbichette, la question était : qui tient qui ? Peu de participants furent dupes. Qui peut ignorer que les promesses politique de campagne sont devenues des attrape-mouches jetables ? La perte de crédit de la parole politique est telle que les Français sont habitués aux sincérités successives. Elles alimentent leur mépris pour les partis et leurs chefs. Les citoyens regardent ces derniers comme des acteurs plus que comme des hommes d’État. On raffole des joutes comme on aime le jeu. On assiste au spectacle sans croire à la chanson.

    Que faut-il faire pour ne pas désespérer ?

    Bien sûr, ne pas se laisser abuser par « La France pour la vie », et autres balivernes hypnotiques en forme de déclaration d’amour. Ensuite, renoncer à la quête éperdue du leader providentiel. Dans notre pays, elle gaspille une énorme énergie. Une maxime de Confucius nous aidera à écarter les inconstants et les inconsistants : « Si un homme sait se gouverner lui-même, quelle difficulté aura-t-il à gouverner l’État ? Mais celui qui ne sait se gouverner lui-même, comment pourra-t-il gouverner les autres ? » Enfin, sans attendre un sauveur chez nos contemporains, continuer la construction de cette « polis parallèle » que décrivait le dissident Tchécoslovaque Vaclav Benda. Tisser des liens et prendre des initiatives de terrain, humanitaires, sociales et culturelles, fondées sur une véritable anthropologie, c’est notre réponse aux démolisseurs de tout poil qui continuent de saper les fondements de la vie en société. Telle est la véritable politique capable d’établir ce que Vaclav Havel nommait « la vie dans la vérité »."

    Michel Janva