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France et politique française - Page 3318

  • État d’urgence, c’est le bon mot…et le bon remède ?

    Spécialiste es extrême droite, Valérie Igounet a pondu un article, mis en ligne hier sur son blogue  «derrière le front », hébergé sur le site de France TV info, qui ne s’embarrasse pas de subtilités. Intitulé «Gollnisch-Soral même combat?», sa lecture révèle une  analyse pauvrette, biaisée, partiale et réchauffée de cette  historienne-militante. Pour résumer son propos,  elle explique  l’invitation faite à Bruno par une antenne d’E&R à Reims à tenir une  conférence le 21 janvier, comme la conséquence d’un même tropisme négationniste et/ou antisémite. Ben voyons, mais c’est bien sûr!  Faute d’arguments sérieux et  crédibles, on entend interdire tout débat, on  lâche les mots qui tuent, on atteint directement le point Godwin  à l’appui d’une thèse inique qui vise à semer la zizanie entre frontistes: le FN abriterait encore en son sein des «vipères lubriques » dont Marine devrait urgemment se débarrasser pour prouver sa sincérité républicaine. La ficelle est un peu grosse Mme Igounet !  

    Tout aussi absurde, odieux et déplacé, l’antenne CGT  de Bourgogne et Franche-Comté est montée au créneau pour s’indigner de la nomination de  Conseillers régionaux  FN au sein des Conseils d’administration de 28 lycées. Dans un communiqué,  le syndicat cornaqué par les  communistes a affirmé  «que le FN n’est pas un parti comme les autres (heureusement !, NDLR) et qu’il constitue une grave menace pour la démocratie et le monde du travail ». « (Les idées du FN) n’ont rien à faire dans des établissements de l’Education nationale où les personnels s’efforcent de faire vivre les valeurs d’égalité, de solidarité et de fraternité et le vivre-ensemble » (sic). C’est d’ailleurs au nom du vivre-ensemble que la CGT défend, comme le Medef ,  la régularisation des  clandestins, et la poursuite de l’immigration, armée de réserve  du capital…

    On rappellera aussi  que cette fraternelle  vigilance cégétiste ne s’est jamais manifestée pour dénoncer publiquement la pénétration dans les entreprises, notamment celles du service public, de revendications  communautaristes, ethnico-religieuses, principalement islamistes…au nom du vivre-ensemble là aussi ?

    Avec un parti communiste relégué aux oubliettes par les électeurs, des employés Français qui sont les moins syndiqués du monde occidental  et une CGT qui garde sa capacité de nuisance mais au nombre d’adhérents historiquement bas,  le communiqué de la centrale s’apparente à un petit coup de com qui ne coûte pas cher.  Poudre aux yeux, encore et  toujours, que  Florian Philippot a perçu dans la volonté de prolonger l’état d’urgence –« jusqu’à ce qu’on puisse se débarrasser  de l’Etat islamique »  a confié Manuel Valls à la BBC !- au moins pendant trois mois comme l’envisageFrançois Hollande. « L’état d’urgence, c’est une mesure ponctuelle par définition. Sinon c’est de la com», a estimé le vice-président du Front National sur Radio Classique.

    François Hollande «fait de la com, il ne fait plus que de la com. Aucune mesure de fond n’est prise: ni rétablissement des frontières nationales, ni fermeture des mosquées radicales, ni renvoi des imams étrangers radicaux, ni lutte contre le communautarisme qui est le terreau de tout cela» a-t-il ajouté.

    Il est vrai que la France a surtout  besoin dans sa lutte contre la menace  islamo-fondamentaliste d’un gouvernement prenant des mesures politiques fortes, concrètes, et  doté d’outils efficaces, avec les  moyens financiers afférents, dans sa lutte contre les menées subversives et terroristes.

    Or, selon de nombreux spécialistes, la création de la DCRI (direction centrale du renseignement intérieur) entérinée par  Sarkozy sous son quinquennat en 2008,  et à laquelle s’est substituée  en 2014  la direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI), aurait profondément  entravé la collecte (vitale) d’informations.  Pour parler clairement,  la disparition-fusion  de la direction de la Surveillance du territoire (DST) et de la direction centrale des Renseignements généraux (RG), dans le but avoué d’une meilleure synergie, d’éviter «la guerre des services»,  n’aurait pas été bénéfique pour la sécurité de nos compatriotes.

    D’une polémique l’autre, François Margolin et Lemine Ould Salem se sont émus, rapporteL’express,  du souhait d’un «fonctionnaire du ministère de l’Intérieur, siégeant à la commission de classification du centre national du cinéma (CNC) », d’entraver la diffusion de leur  documentaire, Salafistes. «Entre images inédites et interviews de prédicateurs extrémistes, ce film démonte les rouages de la machine de mort djihadiste.»

    Ce fonctionnaire  «y a vu une apologie du terrorisme. Il a réclamé l’interdiction totale du documentaire -impossible car illégale-, éventuellement une interdiction aux spectateurs de moins de 18 ans.»  « Nous nous attendions à tout sauf à cela», « que l’on nous accuse de faire le jeu du terrorisme me paraît invraisemblable…» affirmait  M. Margolin . Fleur Pellerin a finalement  annoncé en début d’après-midi  que  Salafistes  serait bien interdit  aux mineurs.

    «Cette controverse est bien dans l’air du temps: confuse » jugeait encore cet article. « Le 9 janvier  Manuel Valls, affirme : Il ne peut y avoir aucune explication qui vaille. Car expliquer (le terrorisme), c’est déjà vouloir un peu excuser. Plus récemment, les autorités ont envisagé d’interdire toute conférence ou débat consacré à l’islamisme radical, au salafisme et au djihadisme. Comme si le fait d’évoquer ces sujets contribuait à les renforcer… Comme si le silence et l’ignorance pouvaient faire office de rempart, de protection. » En effet !

    Dans Le Monde, le réalisateur de Shoah, Claude Lanzmann,  qui « prépare un film sur la Corée du Nord co-produit entre autres par François Margolin», a fait part de son indignation devant cette censure. Avant même que le ministre de la Culture prenne sa décision, il espérait que Mme Pellerin  «tranche pour la liberté»… et  effectuait un parallèle (bien hasardeux) avec « la dernière interdiction d’un film (datant)  de 1962, pendant la guerre d’Algérie, quand la police parisienne jetait dans la Seine les manifestants du FLN ».

    «De fait, notait encore l’Express,  la polémique pollue la sortie de Salafistes: si la menace de censure lui offre un écho international, plusieurs salles ont choisi de renoncer à le projeter. De fait, le documentaire ne va être diffusé, pour le moment, que dans cinq salles: deux à Paris, une en banlieue et deux en province. »

    Il est aussi assez simple de comprendre que c’est bien l’incapacité  de l’Etat  de  protéger d’éventuelles menaces toutes  les salles de cinéma de France, de Navarre (et de banlieues)  qui auraient été susceptibles  de diffuser ce documentaire, qui a incité à cette mesure de censure.  Et ce, au-delà même du degré de violences des images  ou des propos  qu’il contient… et du maintien ou non  de l’état d’urgence dans une France  désarmée par ceux qui avaient en charge de veiller à sa sécurité. Cela aussi devrait faire réfléchir les Français.  

    http://gollnisch.com/2016/01/27/etat-durgence-cest-le-bon-motet-le-bon-remede/

  • Vente d'enfants en France

    Taubira a quitté la place Vendôme mais les conséquences sont là :

    "Une mère porteuse accusée d'avoir escroqué deux couples homosexuels à qui elle n'a jamais remis les enfants "commandés", a été jugée mardi soir par le tribunal correctionnel de Blois qui rendra son jugement le 22 mars. Aurore, une jeune femme de Vendôme (Loir-et-Cher) aujourd'hui âgée de 37 ans, qui se présentait sous l'euphémisme de "nounou prénatale", est d'abord venue par altruisme au secours de couples en mal d'enfants.

    En 2008, alors qu'elle a déjà quatre enfants, elle a préféré remettre son cinquième nouveau-né, non voulu, une petite fille, à un couple de Parisiens, sans contrepartie financière. Mais cette première expérience l'a poussée à proposer ses services de mère porteuse pour une dizaine de milliers d'euros sous les pseudonymes "d'ange sincère" ou de "petite cigogne" sur un site internet. En août 2009, un couple anglais se montre intéressé mais les tentatives d'insémination artisanale avec le sperme du mari sont un échec. L'année suivante, elle répond à l'annonce d'un couple homosexuel de Loire-Atlantique et accepte de porter leur enfant en échange de 15.000 euros.

    L'accouchement est prévu le 21 mars 2011, à Saint-Nazaire mais elle n'est pas au rendez-vous et envoie un texto au couple en prétendant que l'enfant est mort-né. En réalité, le nouveau-né, un garçon, est en parfaite santé et a été confié à un autre couple homosexuel résidant au Luxembourg, à qui elle avait aussi promis l'enfant pour une dizaine de milliers d'euros.

    En 2012, elle promet encore un bébé à un couple homosexuel pour 15.000 euros et là encore, après l'accouchement à la polyclinique de La Chaussée-Saint-Victor (Loir-et-Cher), elle assure que l'enfant est décédé, mais le remet à un couple hétérosexuel de Seine-Maritime, qui lui aussi a payé sa prestation.

    En 2013, au moment où elle est interpellée, elle était en contact avec trois autres couples et a été mise en examen pour escroquerie et tentative d'escroquerie. "Une mère porteuse, on avait conscience que c'était hors la loi, mais en allant sur Internet, on a vu que c'était facile", a expliqué au tribunal l'un des hommes escroqués. [...] 

    Le vice-procureur, Jean Demattéis, a requis contre la jeune femme un an de prison, dont neuf mois avec sursis, et 2.000 euros d'amende avec sursis contre chacun des quatre couples. Le sort des enfants confiés est suspendu à des procédures en cours."

    L'escroquerie est une chose, mais l'achat d'enfant est tout aussi condamnable. 2000 euros de sursis ppour avoir osé acheter un bébé à 10 ou 15 000 euros, ce n'est pas cher payé.

    Michel Janva

  • L’enseignement de l’histoire est nécessaire pour l’orientation

    L’abandon programmé de l’histoire

    par Carl Bossard*

    Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

    Pour les réformateurs scolaires, l’«histoire» en tant que matière indépendante est superflue. Dans le meilleur des cas, cette tendance restera une note de bas de page… de l’histoire. Remarques concernant un fourvoiement.
    Quiconque travaille avec des jeunes gens connaît leur intérêt historique et leur fascination pour les époques et les cultures. Il connaît leur désir de comprendre leur propre univers et les univers étrangers. Mais leurs connaissances factuelles et celles des relations d’interdépendances entre les faits sont minimes. Détourner les yeux n’est pas une solution; l’école doit faire contrepoids. Mais elle préfère supprimer l’histoire en tant que matière indépendante.

    Tout appartient au présent

    «Actuellement, les jeunes gens vivent de manière interconnectée, dans l’horizontale», déclare l’écrivain zougois Thomas Hürlimann. Et d’ajouter: «Ils sont simultanément à Tokyo, à New York et à Berlin; mais la dimension historique n’est pour eux qu’une page de Wikipédia.» Tout appartient au présent.
    Tout ce qu’on ne peut pas se représenter n’existe pas, pourrait-on en conclure. Voici encore une citation de Hürlimann: «Ma génération, au contraire, a grandi dans la verticale: au début, il y eut l’ancien testament, puis Rome, puis l’histoire de l’ancienne Suisse. Les gens se comprenaient comme une prolongation de ce qui fut autrefois.»1
    Là, Thomas Hürlimann a raison: les dates et les faits restent dans l’horizontale.

    Les connaissances ne naissent pas incidemment

    Elles sont les signatures du présent. Les connaissances et la formation contiennent une verticalité. L’école est donc confrontée à d’importantes tâches. On peut certes distiller des informations utiles des données amassées (cf. «Big Data»), mais elles sont uniquement complémentaires. Elles ne génèrent guère des connaissances. Les connaissances ne naissent pas incidemment. Elles sont le résultat du travail et non l’effet accidentel du fait d’essuyer et de trouver. Apprendre et comprendre, c’est ce que chaque élève doit faire personnellement.
    C’est astreignant. Il faut un enseignement stimulant, un discours basé sur le dialogue et des enseignants très présents. Ce qui importe, ce sont des enseignants exigeant et confrontant leurs élèves à des structures dont les jeunes ne feraient jamais connaissance dans leur propre monde du présent. Donc, un enseignement représentant une force opposante, rempli de courage d’aller à contre-courant. L’horizontale a besoin de la verticale.

    Enseigner de réels contenus sans date d’échéance

    L’école, dans sa mission de conduire les enfants dans le développement de leurs facultés d’apprentissage, est plus importante que jamais. Et c’est pourquoi les plans d’études doivent se concentrer sur les contenus et les connaissances formelles de base permettant de rester durablement capable d’apprendre – et non sur les actualités: de réels contenus sans date d’échéance. Dans une société basée sur les services et la communication, il faut avoir, dans sa langue maternelle, des connaissances linguistiques orales et écrites bien développées. Il est de grande importance d’avoir aussi des capacités élémentaires en mathématiques et en sciences naturelles; une condition absolue est également la qualification en langues étrangères.
    Un autre élément important de formation est de connaître sa propre histoire pour être capable de relier l’origine et l’avenir. Dans notre civilisation moderne, nous avons besoin du sens historique – plus que jamais. Ce n’est qu’ainsi que nous pouvons entrer en relation avec l’étrangeté qui se rapproche de nous et l’étrangeté de notre propre passé, dont nous nous éloignons rapidement, suite au continuel progrès. Une telle attitude permet de coopérer et d’affronter l’avenir positivement. La pensée historique en est la base.

    L’histoire doit être présente en tant qu’histoire

    Mais les écoles suisses ont supprimé l’histoire en tant que matière indépendante. L’histoire erre comme un essaim nébuleux dans le domaine disciplinaire «Sciences de l’Homme et de la société» sous forme de pièces détachées incohérentes: un peu de Lacustres, un peu de Romains, une dose de chevalerie. Aucune vue d’ensemble, aucune connaissance liant les différents aspects, aucune structure, pas même au niveau temporel. L’histoire a été systématiquement dévaluée.
    Aucun nombre d’heures garanti. Guère de contrôles. Le Plan d’études 21 n’y corrige rien, tout au contraire. Il efface l’histoire même au collège. La matière devient une partie du domaine disciplinaire «Espaces, époques, sociétés» – avec la géographie. Y sont définies douze exigences principales. L’histoire n’y apparaît plus qu’en fragments dispersés. Leur valeur n’est pas définie. Ce sont les enseignants qui décident de leur importance. Ces constructions individuelles ne donnent aucune nouvelle valeur à la matière «Histoire».

    Espaces, époques, sociétés

    Aussitôt qu’une discipline disparaît en tant que domaine indépendant, le contenu disparaît également. Dans les têtes des enfants, cela va de soi: «Si l’histoire ne se manifeste pas en tant qu’histoire, elle n’est pas présente dans leurs têtes», précise une didacticienne d’histoire. «La notion ‹Histoire› indique de manière programmatique le contenu principal de la science de l’histoire, son maniement de la temporalité, sa manière de la réflexion et l’analyse du passé», critique l’historien Lucas Burkart.2 Dans un domaine disciplinaire «Espaces, époques, sociétés», cela se perd, ajoute-t-il. L’histoire enseigne de faire des liens dans le sens de la largeur, mais aussi entre le passé et le présent.
    François E. Weinert, psychologue du développement renommé et vice-président de la Société Max-Planck, a déjà mis en garde contre de telles matières groupées: «Les matières en tant que systèmes de connaissance pour l’apprentissage cognitif sont irremplaçables. Il n’y a aucune raison de créer un pêle-mêle hétérogène des matières.» La seule exception étant l’enseignement par projets; là, des phénomènes réels ou des problèmes de notre monde forment le point de départ.

    Une boussole dans un monde complexe

    La dynamique civilisationnelle est effrénée. Mais le regard en avant a besoin du rétroviseur. Plus la société change rapidement, plus la connaissance de sa propre histoire est importante – et la conscience: «Nous venons de là.» Si nous perdons cette dimension, nous perdons la verticale. Si nous nous plaçons uniquement dans l’horizontale et ne nous rapportons qu’au présent, nous perdons nos liens avec l’histoire et donc l’orientation – et sans orientation, il n’y a pas de valeur fondamentale de cohésion possible, et pas d’idée de la raison d’être de la Suisse. L’école permet un regard en arrière; mais ce regard est toujours aussi dirigé en avant. L’avenir a besoin de connaître les origines, pour rappeler l’expression souvent citée d’Odo Marquard.
    C’est pourquoi l’histoire est si importante. Elle raconte des histoires captivantes. Les gens ont besoin des bonnes histoires. Elles éveillent l’intérêt. Elles mènent vers des événements, telles la Révolution française de 1789 et la Révolution helvétique de 1798 ou vers la création de l’Etat fédéral en 1848. Non pas comme des événements isolés, comme un ensemble sans contexte, comme un voisinage sans nom. Ce ne sont pas de simples dates ou de simples faits, appris par cœur et reproduit mécaniquement. Non. Chaque événement est relié au présent dans un large cadre.
    Cela peut être démontré, par exemple, avec l’époque de 1798 à 1848 – l’une des époques les plus passionnantes de l’histoire suisse. Aussi pour les adolescents. C’était la lutte pour la modernisation de la Suisse et de son essor vers l’avenir, le conflit entre l’Etat unitaire et la fédération d’Etats, le conflit entre le centralisme napoléonien français – symbolisé par la pomme – et l’ancien particularisme helvétique – symbolisé par la grappe de raisins. La lutte pendant 50 ans entre la pomme et la grappe fut intensive. Il y eut la guerre; le sang coula. La Suisse en fut presque dissolue. L’Etat fédéral de 1848 amena le compromis – symbolisé par l’orange: un pays varié avec des Etats membres aussi autonomes que possible – grâce à une structure étatique fédérale.
    La parallèle avec le présent est évidente – et voilà donc le postulat de l’historien suisse Herbert Lüthy: «Toute l’histoire est histoire du présent parce que le passé en tant que passé ne peut pas être vécu, mais seulement en tant que passé dans le présent.»

    Les liens sont la clé vers le monde de l’avenir

    C’est uniquement quand nous reconnaissons les choses dans leur contexte, que les mondes historiques apparaissent. La compréhension des liens historiques développe la sensibilité pour les dimensions temporelles et les processus de développement, concernant ce qui a changé et ce qui est actuel. Les liens sont alors la clé vers le monde de l’avenir. Ce n’est pas un hasard si le philosophe Hans Blumenberg qualifia, il y plusieurs années, la formation non pas d’un «arsenal», mais d’un «horizon». Ce n’est pas un assemblement de dates et de faits, mais un moyen de s’orienter. L’enseignement permet de s’orienter dans les mondes intellectuels et historiques.
    Cela ne vient pas tout seul. Chaque compréhension importante – aussi historique – doit être élaborée mentalement. Dans la verticale. Aucune machine à données ne pourra nous épargner cela, dans l’avenir non plus. Et la matière scolaire «Histoire» est une espèce d’assurance de base. Le Land de Hesse, très progressif, avait supprimé cette matière et entre-temps l’a réintroduite – après que l’actualité leur ait fourni les preuves qu’ils étaient dans l’erreur.   

    *    Carl Bossard a été directeur du gymnase/lycée Alpenquai de Lucerne et recteur-fondateur de la Haute Ecole pédagogique de Zoug.

    Source: www.journal21.ch/geschichtsvergessenheit-als-programm

    1    Alexandra Kedves. Thomas Hürlimanns Kirschgarten. In: Tages-Anzeiger du 5/6/15, p. 25
    2    Lucas Burkart. Jugendliche sollten eine Faszination für andere Zeiten entwickeln. In: Neue Zürcher Zeitung du 18/3/12

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • En pleine guerre contre le terrorisme, la France s'offre le luxe d'une guerre des polices

    6a00e008d99039883401bb08b1e68a970d-200wi.pngLu dans Minute :

    "[...] Les policiers ont obtenu du ministère de la Justice d’être les seuls à mener les enquêtes dès lors qu’il y a suspicion de terrorisme. La circulaire de Chris- tiane Taubira du 18 décembre 2015 «relative à la lutte contre le terrorisme » est claire: «Lorsque la nature terroriste des faits, bien que probable, mérite d’être confirmée, il appartient alors au parquet territorialement compétent d’initier une enquête sous une qualification de droit commun et de saisir la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) de la poursuite des investigations. » De fait, les unités de gendarmerie, brigades de recherche et Blat, Bureau de la lutte anti-terroriste, sont exclues de ces enquêtes, sans aucun doute les plus intéressantes et les plus avantageuses pour l’image du moment. Les gendarmes n’ont pas digéré la chose et ils le font savoir.

    Autre objectif pour le général Favier, directeur général de la Gendarmerie nationale (et ancien patron du GIGN) : en finir avec la compétence territoriale de la gendarmerie nationale, qui cantonne la gendarmerie dans les petites villes et les campagnes. C’est cet objectif qui explique l’installation d’antennes régionales du GIGN dans des villes où sont déjà présentes des antennes Raid ou des BRI (Brigades de recherche et d’intervention). C’est ce qui explique également pourquoi le patron de la gendarmerie a râlé quand il a su que le Raid allait s’installer à Toulouse, ville où le GIGN est déjà présent.

    Comme toujours dans ce genre de bagarre, on ressort les sujets qui fâchent. Et notamment le plus récent d’entre eux, l’assaut donné par le Raid le 18 novembre à Saint-Denis contre l’appartement où s’étaient réfugiés Abdelhamid Abaaoud et ses complices. A cette occasion, 5000 cartouches avaient été tirées. Dans la presse, Jean-Michel Fauvergue, le patron du Raid, avait expliqué cela par les « tirs nourris » et les « rafales » de kalachnikov des terroristes. Malheureusement, une fois l’assaut terminé, les enquêteurs n’ont trouvé sur place qu’un pistolet automatique...

    C’est ce à quoi vient de faire allusion Henri Martinez, le président de l’UNPRG, avec une ironie mordante. « Il est vrai que des prétendus experts, des mal pensants assurément, se sont émus du bilan des munitions tirées par le Raid lors de l’assaut à Saint Denis: de l’ordre de 5 000 cartouches pour réduire trois terroristes et blesser deux étrangers en situation irrégulière » [...]"

    Michel Janva

  • La loi Taubira est un cheval de Troie redoutable pour le marché des mères porteuses

    Guillaume de Prémare, délégué général d'Ichtus et ancien président de La manif pour tous, est interrogé par Atlantico:

    "[...] En quoi le mariage gay a-t-il été le cache sexe d’un projet de société qui vise à diffuser la théorie du genre ? Quelles autres réformes sont venues confirmer ce changement de société ?

    L’idéologie issue des études sur le genre vise à imposer l’idée d’indifférenciation entre l’homme et la femme. Il y a un lien substantiel avec le mariage homosexuel : si deux hommes ou deux femmes peuvent se marier et adopter des enfants – au même titre qu’un homme et une femme -, c’est qu’il y a équivalence des situations et indifférenciation entre homme et femme. Il y a une dialectique qui vise à opposer nature et culture ; et même à nier l’existence d’une nature humaine. Cette opposition est trompeuse parce que l’homme est par nature un animal social et culturel ; et sa dimension biologique est articulée à sa dimension culturelle. La nature humaine englobe tout cela. D’autre part, l’idéologie du genre diabolise la notion de stéréotype, attribuant à ce mot une connotation par principe négative, donc à déconstruire. "Stéréotype" est un mot grec qui signifie "modèle fort". Un modèle fort n’est pas nécessairement négatif, au contraire. Le déficit éducatif actuel révèle le préjudice considérable causé par la chute des modèles forts, par exemple celui du père. Pour ma part, je soutiens qu’il y a de bons stéréotypes. Mais si le mariage gay est un "cache sexe" pour le Gender, il est, peut-être encore davantage, un cheval de Troie redoutable pour le marché des mères porteuses (la GPA). On s’appuie sur ce que l’on nomme "droit des minorités" et "égalité" pour introduire demain l’acceptabilité sociale et culturelle de l’externalisation de la grossesse. Cela ouvrirait un formidable marché de masse pour les firmes. La recherche du profit sans limites est indissociable des nouvelles mœurs de la postmodernité. [...]"

    Michel Janva

  • Sanctions contre la Russie: boomerang contre la France

    Les sanctions économiques contre la Russie et les mesures de rétorsion russes qui ont logiquement suivi sont désastreuses pour l’économie française. À la suite de la crise ukrainienne, le gouvernement français, oubliant le principe de souveraineté nationale, a choisi une stratégie anti-russe, dictée par Washington et adoptée par les autres pays de l’UE. Cette position est catastrophique pour les intérêts français – mais aussi européens.

    L’avertissement de l’ambassadeur de Russie

    La dégradation de la relation franco-russe, création d’une inimitié factice, nuit plus à la France qu’à la Russie. La politique étrangère française commet une grosse erreur d’analyse, sur les plans politique comme stratégique. M. Alexandre Orlov, ambassadeur de la Fédération de Russie en France, déplore cette situation dans ses vœux : « je suis obligé de constater avec regret que la France, tout comme un certain nombre d’autres pays de l’UE, suit les règles d’un jeu qui n’est pas le sien en s’enfonçant dans une confrontation absolument inutile, insensée et dangereuse avec la Russie que J–P. Chevènement a qualifié de ”spirale de la folie” ».

    Et il donne des statistiques inquiétantes : en 2014, déjà, le chiffre d’affaires des échanges et coopérations franco-russes avait chuté de 17,6%. Mais, en 2015, en milieu d’année (dernières statistiques connues), il s’est effondré de 44% ! Les sanctions contre la Russie de l’UE risquent de coûter 0,5% de PIB à la France et lui faire perdre 165.000 emplois. Sans compter les perspectives d’investissements, d’exportations futures compromises, les projets économiques annulés. Il ne s’agit pas seulement des programmes d’investissements français en Russie mais aussi des plans d’investissements russes en France.

    De plus, nombre d’exportateurs français ne peuvent plus avoir la Russie comme client, notamment dans la filière agricole, à cause de l’embargo. Cela a les mêmes effets que si les Russes boycottaient les produits français. On se tire vraiment une balle dans le pied ! Il paraît (dixit M. Macron) que les sanctions pourraient être levées pendant l’été 2016 ; mais le mal est fait, même s’il dit la vérité.

    Le mécanisme russophobe de soumission de l’Europe à Washington

    Le gouvernement français a commis une bévue majeure. Et en parallèle, il s’apprête à valider le traité de libre échange transatlantique, imposé à l’administration de l’Union européenne très attentive aux lobbies industriels américains. 

    Comme l’écrit Yves de Kerdrel : « les princes qui nous gouvernent […] n’ont pas encore compris que l’Amérique se fiche des Européens comme d’une guigne et que nous ne l’intéressons qu’en étant ses affidés dans l’Otan ou comme signataires d’un traité transatlantique qui donne tous les droits aux États–Unis. Ils ne veulent pas voir que notre intérêt à long terme est de nous rapprocher de la Russie plutôt que de lui appliquer des sanctions ridicules » (Valeurs actuelles, 21/12/2015 – 06/01/2016).

    Donc, d’un côté, l’Union européenne obéit à Washington pour prononcer des sanctions économiques contre la Russie qui nuisent aux économies européenne et russe, mais qui n’affectent en rien l’économie américaine, cette dernière ayant peu d’échanges avec la Russie ; et de l’autre, elle signe un traité commercial de soumission aux USA, qui est l’exacte réplique des fameux ”traités inégaux” et coloniaux imposés à la Chine au XIXe siècle !

    On repère ici un double mécanisme très logique : le but de Washington est de rompre à son profit les liens économiques UE–Russie dans le but d’affaiblir et l’UE et la Russie. Bien joué. On ne doit pas du tout en vouloir aux stratèges de l’État US. Bon coup de poker. En revanche, on doit se demander si certains dirigeants de l’UE, qu’ils soient élus nationaux ou parlementaires et fonctionnaires européens, ne sont pas achetés, donc corrompus par les lobbies américains. (1)

    Du fait de l’énorme baisse du prix international à l’export du pétrole (chute de 75% en dix–huit mois), la Russie, dont une trop grande partie de la balance commerciale et donc du PNB dépendent de ces exportations d’hydrocarbures) (2), se trouve dans une situation difficile. Les sanctions européennes, dictées par les USA, aggravent la situation russe. C’est le but. 

    Capitulation française

    La politique étrangère de l’Etat français contredit complètement les intérêts nationaux sur plusieurs points : hostilité à la Russie, obéissance à Washington, coopération soumise avec les monarchies sunnites dictatoriales du Golfe, notamment Arabie saoudite et Qatar.

    L’annulation (illégale au regard du droit commercial international) de la vente des navires militaires de la classe ”Mistral” à la marine russe, revendus à l’Égypte et payés par l’Arabie, a été une erreur géopolitique majeure. Une capitulation honteuse. On a vendu à de faux alliés des armes dangereuses destinées à de vrais alliés. Malheureusement pour nous, les Russes se souviendront de cette trahison. Comme ils se souviendront des sanctions économiques. Et bien d’autres pays se diront que la France n’est pas fiable dans ses contrats internationaux.

    Du temps de De Gaulle, la France était beaucoup plus sympathique avec l’Union soviétique que la France d’aujourd’hui avec la Russie qui est pourtant plus démocratique que la défunte URSS. Pourquoi ? Parce qu’à l’époque, la France était un pays indépendant . Plus maintenant. L’hostilité des pouvoirs français et européens envers la Russie n’est pas seulement provoquée par le fait que certains dirigeants français et européens sont personnellement tenus par les lobbies d’outre–Atlantique ; mais aussi en raison d’une russophobie aux racines idéologiques. 

    La cause idéologique et morale de la russophobie

    En effet la seconde cause de la russophobie de nos dirigeants ne s’explique pas du tout par la crainte d’ une prétendue ”menace russe” ou par le caractère ”dictatorial” du gouvernement de M. Poutine, affabulations auxquelles même les journalistes qui en font la propagande ne croient pas. Elle est que la Russie actuelle présidée par M. Poutine entreprend une révolution conservatrice ; c’est–à – dire un retour à des normes et des valeurs détestées par les oligarchies françaises et européennes.

    La Russie, beaucoup plus que l’URSS de jadis, heurte l’Occident. L’Occident et l’URSS s’entendaient bien, finalement. Avec la nouvelle Russie de M. Poutine, le courant passe moins. La raison est que cette dernière défend une vision du monde, politique et éthique, qui est à l’opposé de celle du nihilisme occidental.   

    Patriotisme, natalisme, défense des traditions religieuses et familiales, enracinement dans l’Histoire, restauration de la puissance et de l’indépendance, etc. Toutes ces valeurs – qui sont pourtant les mêmes que celle que De Gaulle avait essayé de restaurer en France – sont détestées par les oligarchies européennes actuelles et par l’idéologie dominante, mais minoritaire. (3)

    Nous sommes là dans un champ encore plus important que la géopolitique : celui de l’idéologie et de l’éthique. Nos dirigeants voient dans la nouvelle Russie poutinienne une énorme menace d’attraction, le danger d’un exemple pour les peuples européens. Ils nomment cela le ”populisme”. Tout ce est qui pro–russe est dangereux parce que cela menace le simulacre de la démocratie occidentale. Leur cauchemar : que la nouvelle Russie de Poutine   

    Quoi qu’il en soit, notre intérêt serait, non pas un ”pacte transatlantique ” ni un mondialisme suicidaire mais un ”pacte euro–russe”. La France devrait montrer l’exemple. Cette position n’est pas du tout fondée sur l’anti-américanisme mais sur la réalité géopolitique fondamentale. La Fédération de Russie est notre alliée naturelle dans la ”maison commune”. 

    Notes:

    (1) Incroyable humiliation : l’actrice américaine bimbo et bas de gamme Pamela Anderson, par ailleurs femme d’affaire millionnaire et avisée, a été autorisée à faire devant l’Assemblée nationale française ( !) un discours contre le gavage des canards et des oies pour la fabrication du foie gras, spécialité française mondiale. Le lobbying est clair : casser une filière artisanale française au profit de l’industrie agroalimentaire US. Ceux qui ont autorisé le discours de cette actrice américaine de séries B devant les député(e)s – du jamais vu – peuvent légitimement être soupçonnés de connivences…Vous avez compris ce que ce mot sous-entend. Un mélange d’humiliation assumée, de corruption probable et de bêtise. 

    (2) Le principal défi économique de la Russie est de diversifier ses recettes extérieures par des exportations industrielles et de services hors matières première (pétrole et gaz). La Russie a donc besoin d’investissements européens. D’où la nécessité d’un bloc économique de libre échange euro-russe et non pas euro-américain.

    (3) Les dirigeants ”démocratiques” de l’Europe actuelle font des politiques et développent des idéologies qui ne sont pas approuvées par la majorité de la population. En revanche, la politique de M. Poutine est approuvée par une majorité des Russes. Cherchez l’erreur.

    http://www.gfaye.com

  • Génération courage

    Du député Véronique Besse :

    "Lorsque Christiane Taubira annonçait que sa loi était, plus qu’une simple loi, une « réforme de civilisation », elle avait entièrement raison. Le mariage est un pilier de notre société ; la famille en est la cellule de base. Les affaiblir, les nier comme cela a été fait par la loi Taubira, c’est bien changer notre civilisation. Et c’est pour cela qu’il est urgent et nécessaire de revenir dessus et d’abolir le mariage dit « pour tous ». Croire qu’on pourra en faire l’économie pour rendre à notre pays sa grandeur et sa place est une erreur et un mensonge.

    Dans le cas de Nicolas Sarkozy, le mensonge est encore plus grand. Il y a à peine plus d’un an, il annonçait solennellement devant une salle qui n’attendait que cela, qu’élu, il abrogerait la loi Taubira. J’avoue que, pour ma part, je n’ai jamais cru à cette promesse de Nicolas Sarkozy. J’aurai presque préféré me tromper. Malheureusement, les faits m’ont donné raison. Ce reniement est l’illustration d’un monde politique à la dérive. Un monde politique sans conviction, sans boussole, qui navigue au gré des vents soufflés par les lobbies et gonflés par les sondages. Un monde politique tiède, triste et uniforme ; un monde politique sans aucune crédibilité et que la majorité des Français rejette avec dégoût, s’abstenant davantage élection après élection.

    A ce monde politique, que je côtoie et observe, sans en faire partie, à l’Assemblée nationale, il manque une qualité toute française, qui fait la différence entre un politicien ambitieux et un homme politique : le courage. Le courage de dire non, voire de dire « m… », quand cela est nécessaire ; le courage de dire la vérité, même quand celle-ci est désagréable à entendre ; le courage de se lever, quand tout le monde se couche ; le courage d’affronter l’adversité, quand il est toujours plus simple de la fuir ; le courage de la liberté et de l’indépendance : liberté de pensée, liberté de parole, liberté d’action… Notre monde politique est en pleine décomposition. Pour notre pays, cela sera salutaire si une nouvelle génération d’hommes et de femmes se lève. Une génération courage qui tiendra le cap, contre vents et marrées. C’est ce que je souhaite de toutes mes forces…

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/01/g%C3%A9n%C3%A9ration-courage.html

  • Un otage de l’Hyper Cacher a essayé d’escroquer des éditeurs parisiens

    « J’ai vraiment été très con et je me suis fait chopé (sic), j’ai vraiment honte… » C’est ainsi, selon Le Point, qu’a réagi Patrick T, ami de « Jo » -ce dernier étant ex-otage de l’hyper Cacher de Vincennes-, après l’échec de sa tentative d’escroquerie d’éditeurs.

    Tout a commencé quelques semaines après les attentats de janvier 2015. Patrick T., qui se fait passer pour un communicant, démarche les éditeurs avec son ami Jo qui aimerait faire publier son témoignage de la journée du 9 janvier. L’accueil est chaleureux et les directeurs de collection sont touchés par le récit de l’ex-otage. Les propositions d’à-valoir affluent : 20 000 euros ici, 30 000 là, 15 000 encore, mais avec un pourcentage plus important sur les ventes. L’intermédiaire, quinquagénaire verbeux, qui pose en lunettes de soleil sur son CV en ligne, insiste pour faire monter les enchères…

    Du reste, on notera que les transactions entre BFM et le fonds social juif unifié font accélérer les choses. Il est vrai que ce fonds social a facilement obtenu 60.000 € de la chaîne car, paraît il, celle ci aurait mis en danger les otages… Cependant, officiellement, ce n’est pas l’argent qui motive nos 2 acolytes, et voici ce qu’ils diront, (C’est Jo, l’ex-otage qui parle, bien que le message aurait été écrit par Patrick) : « Je n’en fais pas une question d’argent. J’ai l’intention de redistribuer tous mes droits d’auteur financiers à l’association des victimes de l’Hyper Cacher et à ma synagogue… Pour moi, la meilleure offre financière sera celle qui fera le plus pour la synagogue et l’association des victimes. » Dans le même temps, notre homme, pour faire monter les offres, va jusqu’à falsifier la proposition financière de l’une des maisons avant de la faire suivre à une concurrente, et deux éditeurs ont mordu à l’hameçon.

    Hélas, tout a capoté : Ces deux maisons d’édition appartiennent au même groupe, qui a pu se rendre compte de la supercherie. « Quand on a découvert le pot aux roses, explique un directeur de collection, Patrick T. nous a confié qu’il voulait faire signer un maximum de contrats à son auteur, il voulait d’ailleurs qu’on paie les deux tiers à la signature. Leur plan était d’empocher les virements et de fuir en Israël parce que, disait-il, il n’y a pas d’accord d’extradition. »

    In fine, le témoignage de Jo sera quand même publié par un petit éditeur. Chutzpah oblige, il ne faut pas croire que notre aigrefin démasqué joue profile bas : Ainsi, nous dit le Point, lors de sa promotion, Jo n’a pas hésité à fustiger les gens malhonnêtes qui tentent de profiter du tragique attentat de l’Hyper Cacher…

    http://www.contre-info.com/