France et politique française - Page 3329
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Jean Claude Michéa Le socialisme des origines ; gauche,dro
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Police politique : acte de naissance
Source : Boulevard Voltaire
Il y a des élus suffisamment tordus pour avoir pensé qu’une mesure de pure police politique pouvait passer dans notre « patrie des droits de l’homme ».
« Les députés dont les noms suivent, ainsi que les membres du groupe socialiste, républicain et citoyen, sont heureux de vous faire part de la naissance officielle de la police politique en France. »
Jusqu’à présent, je pensais que les dispositifs sécuritaires pris, en urgence, par le gouvernement ne visaient que les gens douteux, ceux qui savent qu’ils ont quelque chose à se reprocher, terroristes ou pas, ceux qui tripotent un peu trop la loi à leur profit, bref, les « méchants », comme on dit dans les westerns. Je nous voyais, nous les gens normaux et limpides, hors-jeu de cet état d’urgence.
Eh bien, j’avais tort. Je suis dans le collimateur ! En plein dedans !Dans le cadre du fumeux projet de loi pour une « République numérique », les socialistes viennent de glisser l’amendement n° CL387. Il y est question des « hoax » – vous savez, ces messages que vous recevez par dizaines et qui présentent une information qu’en toute bonne foi on peut croire vraie alors qu’elle ne l’est pas. Selon les socialistes, « ces canulars informatiques revêtent un caractère de particulière gravité lorsqu’ils visent à diffuser, à grande échelle, une information erronée sur le contenu d’une politique publique ».
Sanction pour le petit rigolo qui aura fait partager la nouvelle à son carnet d’adresses : 135.000 euros d’amende.
Et voilà ! Le tour est joué. On est tous fliqués. Dès lors, toute critique d’une politique gouvernementale, diffusée par Internet à ses copains, est punissable. Et, dans le doute, on préférera s’abstenir de faire suivre une information plutôt que de risquer la colossale amende. C’est cela, la police politique.Questions ? Qu’est-ce qu’une « information erronée » ? Doit-elle être complètement erronée ? Un peu, beaucoup, sur les bords ? Qu’est-ce que le « contenu d’une politique publique » ? Le gouvernement s’occupe-t-il d’autre chose que de mettre en œuvre une politique publique ?
Donc, il est désormais interdit de « parler politique » sur Internet. Qu’est-ce qu’une diffusion « à grande échelle » ? À partir de combien de destinataires sort-on la grande échelle ? Dix ? Vingt-huit ? Cent trente ? Qui va juger de tous ces critères ? Le gouvernement ? Exemple concret : « Je promets d’inverser la courbe du chômage. » Est-ce une information erronée sur le contenu d’une politique publique, diffusée à grande échelle, et donc passible d’amende lourde ?
Alors, avant de faire suivre une info, branchez-vous sur « Hoaxbuster », « Hoaxkiller » ou « Hoax-ce-que-vous-voulez », tournez sept fois votre doigt sur la touche « Envoyer » avant d’appuyer. Ce geste, jusqu’alors anodin, peut vous coûter extrêmement cher.Sur le site de l’Assemblée nationale, face à cet amendement discuté il y a deux jours, figure la mention « Retiré ». Peut-être ? Impossible de savoir.
Il n’empêche qu’il y a des élus suffisamment tordus pour avoir pensé qu’une mesure de pure police politique pouvait passer dans notre beau pays « patrie des droits de l’homme ».
Cela fait froid dans le dos.Yannik Chauvin
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Xavier Raufer : « Ces gens-là nous ont désarmé moralement »
Xavier Raufer, docteur en géographie est enseignant et conseiller de plusieurs hommes politiques. Il est unanimement reconnu comme l’un des meilleurs experts du terrorisme international.
Monde et Vie : Le Président de la République nous a décrétés en guerre avec l'État islamique. Mais que sait-on de l'État islamique ?
Xavier Raufer : Il y a un principe qui n'est pas nouveau, qui est connu depuis l'origine de la civilisation européenne, depuis la Grèce antique, c'est : Connais ton ennemi. C'est un principe fondamental que ce soit dans la pensée stratégique chinoise (Sun Tse) ou dans la plus ancienne pensée grecque de la guerre. J'observe que depuis l'émergence en 2013 de l'État islamique, on nous bassine sur ce que cette entité fait mais on ne nous dit pas ce qu'elle est. Alors que c'est le point fondamental pour avancer vers la compréhension des deux grands problèmes actuels: le terrorisme au Moyen-Orient et la question des migrants. Beaucoup fuient ou disent fuir l'État islamique. Bien sûr il y a beaucoup de réfugiés économiques qui veulent selon les mots de la bienséance « avoir une vie meilleure » mais ils disent fuir les coupeurs de têtes et c'est l'État islamique qui coupe les têtes. Il y a à la fois un problème sécuritaire et un problème d'invasion.
Il faut mesurer la singularité de l'Etat islamique, rien à voir avec d'autres entités de guérilla, d'autres groupes armés. En deux minutes je peux vous expliquer ce qu'est le Hezbollah. Je ne le peux pas avec l'État islamique. Et je ne suis pas le seul. Le Président de la République comme Barack Obama ne le savent pas. Or, le meilleur moyen de perdre une guerre est de ne pas connaître son ennemi.
Je vous donne un exemple : il existe une étude sur les 50 plus hauts membres de l'État islamique. Il n'y pas d'islamistes parmi eux. Il y a des clowns, des leurres comme al-Baghdadi.
Les autres sont des anciens officiers de l'armée de Saddam Hussein. Quand on étudie le résultat des écoutes sur la transmission des ordres, sur les lignes de commandements, Al-Baghdadi ne joue aucun rôle. La totalité du commandement est dans les mains des anciens officiers de Saddam. Ils ont eu une vie avant l'État islamique. Ils n'étaient pas spécialement religieux (cela aurait été mal vu), ils buvaient de l'alcool, leurs femmes n'étaient pas voilées. On nous dit : ce sont les méchants, mais leur réalité est beaucoup plus trouble que cela.
Pourquoi ont-ils attaqué la France et pas un autre pays membre de la coalition ?
Les gens qui sont dans l'illicite comme les criminels ou les terroristes agissent selon un principe immuable qui est l'effet de déplacement. Quand c'est trop dur à un endroit on va ailleurs. Dans cette optique la France a dû leur apparaître comme un ventre mou que l'on pouvait frapper.
Maintenant que l'enquête commence à avancer, pouvons-nous retracer la somme d'erreurs d'analyse qui ont facilité l'action des terroristes ?
Le 18 novembre devant les maires de France, le Président de la République a fait ce qu'il fallait faire : il a nommé l'ennemi. Quand le médecin pose un diagnostic, il nomme la maladie ; quand on découvre une comète, on lui donne un nom. Le fait de nommer fait exister. C'est le premier cours de science politique, la première heure de la première année : est souverain celui qui désigne l'ennemi. Le problème c'est que c'était le 7 janvier qu'il fallait le dire et pas le 15 novembre. Mais il y a eu un tel déferlement de « pas d'amalgame », une telle débauche de « vivre ensemble ». La bienséance a mis en place un dispositif d'aveuglement collectif. Ils nous ont désarmés moralement.
Le Premier ministre nous dit qu'il va falloir s'habituer à la menace islamiste. Quels chantiers de réflexion sont encore devant nous ?
Je ne veux pas entendre parler du fait que cela va durer, qu'il faut s'habituer. Rappelez-vous des groupes d'Abou Nidal, cette branche dissidente du mouvement palestinien, disparue après la guerre froide intitulée « Fatah conseil révolutionnaire ». Ils avaient commis des attentats contre nous, préparés depuis un camp retranché, dans le désert de Libye. Le Service action est descendu dans leur désert, 50 des leurs ont été exterminés et ils ne sont pas revenus chez nous. Il faut savoir porter la guerre sur le terrain de l'ennemi.
Actuellement les bombardements sont de la communication, ils n'ont pas d'intérêt. Prenez un exemple. Il y a un mois, l'État islamique a eu un problème de trésorerie le poussant à réduire la solde de ses mercenaires de 300 à 100 dollars. Parmi eux il y a eu immédiatement 200 à 300 désertions vers Jabat-al Nosra qui reçoit encore l'argent de l'Arabie Saoudite. Ils sont comme les grandes compagnies de mercenaires du Moyen Âge et de la Renaissance. J'aimerai bien savoir qui nous bombardons car d'une semaine à l'autre les mêmes hommes, avec les mêmes barbes et les mêmes kalachnikovs sont chez les "méchants" et ensuite, selon les critères de M. Fabius, chez les "gentils".
Il faut anticiper les menaces au lieu de courir derrière. C'est bien de trouver des appartements conspiratifs ou des fourgonnettes pleine de kalachnikovs mais c'est mieux de le faire avant qu'il y ait 130 morts. Dotons-nous des instruments pour arriver à ce résultat. On rougit d'avoir à formuler ce type d'évidence mais ceux qui nous gouvernent sont tellement K.O. qu'il faut bien les leur rappeler.
Propos recueillis par André Ringwald monde&vie 23 novembre 2015
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Les Français font confiance à l'armée, pas aux medias et aux politiques
"Sur les institutions, les Français accordent leur confiance avant tout dans celles qui incarnent l'autorité comme l'armée (81%, +5) et la police (75%, +6). En bas de la liste se trouvent toujours les banques (29%, -3), les syndicats (27%, identique), les médias (24%, -1) et les partis politiques (12%, +3). Plus des deux-tiers des Français (67%,-6) continuent de penser que la démocratie fonctionne mal.
L'image des hommes politiques reste toujours aussi dégradée: 81% des Français ont des sentiments négatifs à leur égard et 88% (-1) jugent qu'ils ne se préoccupent pas de leur avis".
Mais bon sondage ou pas sondage, cette dernière assertion est devenue un lieu commun sorti de toutes les bouches et entendue sur toutes les places de France : les politiques roulent pour leur propre carrière dans un appareil construit à la mesure de leur ego et de leurs ambitions personnelles.
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Opérations Sentinelle (France) et Barkhane (Mali) : l'ennemi s'adapte et nous contourne. Et nos armées?
Analyse de Jean-Dominique Merchet commentée ici :
"La ville de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, a été le théâtre dans la nuit du vendredi 15 au samedi 16 janvier d’un attentat terroriste qui a fait au moins 26 morts et 33 blessés. A la manœuvre: le groupe Mourabitoune de Mokhtar Belmokhatar, proche d’AQMI (Al Qaïda au Maghreb Islamique). Une attaque qui illustre, selon Jean-Dominique Merchet, journaliste à L'Opinion,l’incapacité de l’armée française sur place à lutter contre des groupes armés qui contournent les défenses françaises, frappant toujours là où l’on ne s’y attend pas. Un peu comme en 1940 les troupes allemandes ont contourné la Ligne Maginot en passant par les Ardennes, les forces françaises sont victimes du«syndrome de la ligne Maginot», avance le blogueur (...)
Une preuve pour Jean-Dominique Merchet que Barkhane, l’opération militaire française au Sahel qui coûte 700 millions par an, «a une nouvelle fois été contournée par son principal ennemi»:
«L’ennemi évolue, s’adapte et conserve l’initiative. Il parvient à contourner les 4 000 hommes de l’opération Barkhane et leur quarantaine d’aéronefs divers. Il vient frapper au cœur de la capitale burkinabé, à quelques encablures du PC de l’opération Sabre - c’est-à-dire des forces spéciales françaises (près de 400 hommes) engagées au Sahel. (...) Comme Sentinelle sur le territoire national, Barkhane est victime du syndrome de la ligne Maginot. Ces opérations empêchent l’ennemi de passer là où l’on a décidé qu’il ne passerait pas, mais il n’en a cure et prend un autre chemin.»
Pour le blogueur, le bilan de Barkhane, qui a abouti à la neutralisation d’une quarantaine de combattants, est trop faible. «Les discours d’autosatisfaction (...) ne sont plus à la hauteur de la situation militaire à laquelle nos armées font face. Trois ans après la guerre victorieuse au Mali, l’ennemi s’est adapté : toute la question est désormais de savoir comment nous allons nous adapter à son adaptation».
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France : vers une dictature ultra-libérale communautaire à l’américaine ?
Depuis 2005, quand la quasi-totalité de la caste médiatico-politique s’est essuyé les pieds sur le vote populaire majoritaire, on s’achemine vers une dictature ultra-libérale communautaire à l’américaine.
Elle se partage le pouvoir en alternance depuis que l’ex-PCF anti-immigrationiste s’est rallié au libéralisme et que le FN n’est pas encore assez puissant pour y faire barrage.
Tout le monde comprend que c’est le patronat qui exige l’immigration de masse pour écraser les salaires, mais aussi un flux sans fin, car il faut mettre en concurrence les derniers arrivés des migrants, prêts à tout accepter et subir et moins exigeants que ceux qui les ont précédés.
Profitant d’une forte population de culture islamique en France, une minorité salafiste, issue d’un islam rigoriste et soudoyée par les pays du Golfe, a trouvé un terreau favorable au recrutement et à la fabrication d’une armée de fanatiques religieux, dans la foule d’inadaptés mécontents de leur sort qui végètent de façon endémique au sein de communautés réfractaires à notre mode de vie.
Pourtant, l’ennemi, ce n’est pas l’islam, y compris salafiste, mais la tête pensante qui achète le personnel politique promoteur de l’immigration, manipulateur et fournisseur d’armes aux terroristes. Fabius n’a-t-il pas déclaré cyniquement qu’Al-Qaïda a fait du bon boulot en Syrie et n’a-t-on pas vu l’homme de main de l’oligarchie américaine McCain sur une photo visible sur la Toile, en compagnie du chef de Daech, Abdelhakim Belhadj ?
Le caractère artificiel de cette thèse apparaît dans les frasques de prétendus islamistes, ex-habitués des bordels et des beuveries, fraîchement « convertis » à la foi et à l’abstinence, qui se sont lâchés en Allemagne, enhardis par une culture de l’impunité accordée aux « ilotes » du système complice objectif du patronat, des politiciens achetés et soutenus par la plèbe des idiots utiles du capital financier.
Il faut exiger l’arrêt total de l’immigration rejetée par 70 % des Français, fer de lance du patronat dans sa lutte de classe contre les salariés, qui doivent se mobiliser contre le pouvoir à la botte des multinationales. Rompons avec l’impasse de l’alternance entre les immigrationistes achetés de gauche et de droite à la botte du patronat français qui tire les ficelles.
La classe ouvrière, qui a perdu son indépendance politique, peut la regagner en investissant les organisations prônant la triple sortie et les pousser à passer des alliances électorales avec le FN en le prenant au mot, sur la base minimale de la triple sortie (euro, Union européenne, OTAN) pour rétablir la politique du CNR, charte progressiste unitaire qui a fait ses preuves.
Mao et Staline ont bien conclu des accords tactiques avec leurs pires ennemis Tchang Kaï-chek et Hitler, l’un pour vaincre les Japonais et l’autre pour diviser les bellicistes européens antisoviétiques !Robert Politzer Boulevard Voltaire :: lien
http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuVFpEyAApVUiHJOMH.shtml
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L’État francais, ennemi du peuple français. 1ère partie – par Guillaume Faye
L’État français, au terme d’une dérive commencée dans les années 70, est devenu une superstructure autonome, plus parasitaire que protectrice. Non seulement cet État ne protège ni ne défend la société et le peuple français –selon le contrat social assigné – mais il semble qu’il vise à les détruire. Au risque d’ailleurs de s’autodétruire… Cet article est décliné en deux parties dont voici la première.
Métamorphose pathologique de l’État français
En sociologie politique, l’État est l’incarnation de la fonction souveraine sous forme d’une administration et d’une force publique hiérarchisées et centralisées, dirigées par un monarque, que ce dernier soit élu ou héréditaire. Il détient (Carl Schmitt) le monopole de la force, sous la forme du triple droit : de vie et de mort (armée, police, éventuellement peine judiciaire d’exécution capitale), d’incarcération et de contrainte physique et de contrainte fiscale. En contrepartie, il doit servir la Cité et le peuple (Platon) et non point se servir lui-même.
Si le concept politico-philosophique d’État est apparu au XVIIe siècle en Europe, la ”chose État” existait dès les Cités grecques antiques, mais aussi sous les anciennes monarchies de la Chine, du Japon et de l’Inde. Sans oublier l’État pharaonique, l’État perse, les Royaumes juifs, etc. L’Empire romain puis l’Empire ottoman ont développé des structures étatiques très élaborées et de grande échelle, appuyées sur de puissantes administrations (surtout fiscales) et des armées centralisées. En France – en Gaule, pourrait-on dire – l’État a disparu – mis à part le bref épisode avorté de la restauration impériale de Charlemagne – du Ve au XVe siècle, remplacé par le système féodal bicéphale (suzeraineté politique polycentrée / autorité cléricale). L’État est réapparu progressivement avec les dynasties des Valois puis des Bourbons, la Révolution française n’ayant créé aucune rupture.
La rupture – et le début de la dégénérescence de l’État – date de la fin du XXe siècle. Ce dernier se transforme en ”État Providence” social tout en délaissant ses fonctions régaliennes centrales. Il devient un pachyderme administratif qui fonctionne à son propre profit. Sa puissance (dépourvue d’autorité) sert toujours plus à fiscaliser et à ponctionner la société civile et l’économie privée, à torpiller la liberté d’expression d’une certaine partie de l’opinion seulement, à laisser faire ou organiser une colonisation de peuplement massive contre l’avis de la nation, à criminaliser et à poursuivre ceux qui s’y opposent trop fortement. Sans assurer la véritable souveraineté – abandonnée au profit de la technocratie européenne – ni l’indépendance nationale en politique étrangère.
L’État français actuel se légitime en se réclamant de la notion – au fond abstraite et creuse – de République et non plus de celle, concrète, de Nation. Et, comme l’a vu Michel Onfray, la référence au peuple est totalement évacuée.
L’État français n’est plus régalien mais clientélisteMême Alain Juppé, qui fut pourtant Premier ministre (impuissant) et auteur d’un livre programmatique, Pour un État fort (J–C Lattès, 2016) – dont aucune des propositions ne sera, bien entendu, mise en œuvre s’il était élu en 2017 à la présidence – l’avoue : « un État fort, c’est un État qui assume avec autorité ses missions régaliennes de sécurité et de justice, ce n’est pas un État tatillon et procédurier qui prétend régenter la vie quotidienne des entreprises et des citoyens. Les Français ont parfois l’impression que l’État est absent lorsqu’il devrait être présent et présent lorsqu’il devrait être absent ». Cette excellente analyse – qui pourrait être une autocritique – est formulée par un Monsieur (un apparatchik d’État) qui a fait exactement le contraire de ce qu’il prône aujourd’hui et qui n’est donc pas crédible. Banal.
C’est que l’absence d’ ”hommes d’État” est criante en France depuis la disparition de George Pompidou en 1973. Ils ont été remplacés par des fonctionnaires politiciens, qui se préoccupent exclusivement de leur cursus carriériste, qui pratiquent le clientélisme, et pour lesquels l’intérêt national est instrumentalisé sous forme de discours de propagande – ont dit aujourd’hui, par euphémisme de ”communication”. L’État a abandonné son cœur de métier, la fonction régalienne, pour se consacrer à des tâches pour lesquelles il n’est absolument pas performant, et pour exploiter à son profit et à celui de sa clientèle considérable d’assistés et de salariés privilégiés les forces vives de la nation, c’est-à-dire les classes moyennes et le tissu des PME, ses vaches à lait, ses poules aux œuf d’or.
L’État français bénéficie de la complicité de relais dans des structures périphériques minoritaires mais subventionnées et très puissantes comme forces métapolitiques : les multiples syndicats marxisés et le réseau associatif protégé. Il s’agit d’un système corporatiste organisé ”en étoile”, qui s’agrège à l’appareil étatique.
L’État français comme superstructure parasitaire
L’État français, dérivant complètement de son rôle, est devenu une organisation autocentrée, qui entretient près de 6,5 millions de fonctionnaires inamovibles et privilégiés (les fonctions publiques centrales, territoriales et hospitalières, pléthoriques) qui vivent au crochet de la société civile et de l’économie privée. L’organisation–État, disposant de la force publique et de la contrainte fiscale, vise d’abord, non pas le service de la nation, de la France, mais sa propre conservation comme organisme ou méga–structure (parasitaire ?).
D’ailleurs, une majorité de la représentation nationale (Assemblée et Sénat) sont des fonctionnaires. En cas de perte de mandat, ils réintègrent la fonction publique, ce qui est un privilège aberrant. La plupart des membres des gouvernements – y compris les présidents de la République – et des cabinets ministériels sont aussi des fonctionnaires d ‘État. Autrement dit, l’essence de la démocratie, telle que définie par Aristote (l’État est dirigé par des élus de la société civile privée qui nomment les fonctionnaires dont la mission est d’obéir aux représentants du peuple) est bafouée au profit d’un principe inverse : la représentation nationale est composé de fonctionnaires qui monopolisent l’État, se confondent avec lui, et régissent une société civile (la nation) non représentée.
Le parallèle entre l’État français et l’ancien État soviétique (articulation mandarins/ apparatchiks) semble pertinente. De manière beaucoup plus subtile que dans les régimes communistes, l’appareil d’État français – et son appendice judiciaire– (dont l’indépendance formelle est compensée par la conformité idéologique) suit un triple comportement de non protection, de répression et d’exploitation de la nation de souche. Au nom, à la fois d’une idéologie et d’un syndrome de survie de sa propre structure tentaculaire.
Il y a longtemps que la mystique patriotique du ”service public” des hauts fonctionnaires de l’ENA a été remplacée par le carriérisme, le pantouflage ou l’entrée dans les structures ministérielles et gouvernementales qui procurent des privilèges à vie. Les agents dirigeants de l’État français ne sont pas au service de la France mais constituent une corporation qui vit à ses dépens.
La farce de la déchéance de la nationalité française pour les terroristes
Je ne change pas de sujet, c’est le même ; un des récents exemples de l’impuissance et des effets de manche de l’État français : on s’est lancé dans un débat oiseux et politicien qui occupe tous les médias pour savoir s’il faut retirer la nationalité française aux binationaux impliqués dans le terrorisme et inscrire cette mesure dans la Constitution ! C’est une évidence ! On discute du sexe des anges. Il faudrait même aller beaucoup plus loi et en revenir aux dispositions de la IIIe République qui appliquaient la déchéance de nationalité aux binationaux, naturalisés ou natifs du droit du sol pour tous les types de condamnation criminelle.
Mais le problème n’est pas là : il est que les terroristes et leurs complices bénéficient du droit commun criminel avec des peines dépassant rarement 10 ans fermes (donc 6 ou 7 ans réels). La seule mesure intelligente et (un peu) efficace aurait été de durcir considérablement dans le code pénal le délit de participation directe ou indirecte à une entreprise terroriste, avec une peine généralisée unique, à l’aide d’une loi d’exception : l’emprisonnement à perpétuité réelle sans remise de peine ni libération anticipée pour tous les prévenus, impliqués de près ou de loin dans un réseau ou une entreprise terroriste, même sans passage à l’acte. Ce qui aurait un double avantage de dissuasion et d’élimination. Mais l’État français ne cherche pas à lutter réellement contre le terrorisme islamique. En tout cas pas au prix –péché suprême – de paraître ”islamophobe”. Son oligarchie, aujourd’hui de gauche, veut simplement manier les symboles, faire de la communication à but électoral.
Dans la seconde partie de cet article seront recensés les domaines précis où l’État s’attaque à la nation et au peuple français et expliqué pourquoi ce pachyderme, à la cervelle trop petite pour prévoir le long terme, est condamné à s’effondrer.
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Café des jeunes Patriotes // Gilbert Collard : Bilan et perspectives du RBM
le Mardi 19 janvier 2016, Le Jeune SIEL recevra Gilbert Collard, député de la 2eme circonscription du Gard élu en 2012 qui nous parlera du bilan et des perspectives pour le RBM.RDV 18h au Café Paris Montparnasse 43 avenue du Maine 75014Nous vous attendons nombreux pour cette conférence, n'hésitez pas à inviter vos amis.Pour vous inscrire à l’événement, cliquez ici. -
La fabrique de l’aliénation : l’École techno-libérale
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Vigipirate : un leurre de communication, un instrument de conditionnement des populations
Jean-Yves Le Gallou, président de Polemia.com.
«Vigipirate, c’est d’abord un leurre.»♦ Vigipirate est un plan gouvernemental ambitieux. Son objectif affiché est d’« assurer en permanence une protection adaptée des citoyens, du territoire et des intérêts de la France contre la menace terroriste ».
Après dix ans de Vigipirate « rouge » et un an de Vigipirate « alerte attentat », plutôt raté !
Vigipirate, c’est d’abord un leurre.Un leurre de communication : le gouvernement fait croire qu’il agit alors qu’il aggrave les problèmes par sa politique d’immigration de masse en provenance des pays musulmans. Il ne sert à rien de renforcer les politiques sécuritaires sans changer de politique migratoire ! Et de diplomatie !
Vigipirate n’est pas seulement inutile, il est aussi coûteux : 10.000 militaires se promènent dans les rues et les dépenses de sécurité des entreprises et des établissements publics explosent. Sans aucun bénéfice pour la sécurité.
Bien au contraire. De deux choses l’une : ou les contrôles sont faits à la va-vite et créent l’illusion d’une fausse sécurité ; ou ils sont un peu plus tatillons et créent des files d’attente à l’extérieur des bâtiments. Des files d’attente qui pourraient faciliter le « travail » de terroristes pouvant alors mitrailler des lieux touristiques de l’extérieur ou tout simplement lancer un véhicule sur les visiteurs. Tout le monde le sait. Un rapport ministériel a souligné ce danger il y a plus de dix ans. Si un attentat de ce type est commis, le responsable portera un nom : Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur.
Pourquoi donc s’obstine-t-on à maintenir ces pratiques aberrantes sauf cas exceptionnels ?
Pour conditionner les populations. Des populations qui sont invitées à se soumettre à des fouilles inutiles et humiliantes : « Levez les mains », « Les bras en l’air », vous disent certains agents, ignorant les usages avant de vous laisser entrer dans un musée ou une grande surface commerciale.
Allons plus loin ! Les établissements publics et privés ont recruté au débotté des « agents de sécurité » dont on aimerait être sûr qu’ils ont tous été préalablement formés et qu’ils ont obtenu les agréments nécessaires des autorités de police. D’autant – il suffit d’ouvrir les yeux – pour constater que les recrutements privilégient manifestement des populations en provenance de l’immigration ; y compris issues des bandes de banlieue dont les membres trouvent des débouchés dans les… entreprises de sécurité. On a ainsi découvert que des dizaines de militants islamistes opéraient à Roissy.
A moins que le contrôle de Français de souche par des immigrés, pour beaucoup musulmans, ne soit qu’une étape de plus vers la soumission prophétisée par Houellebecq. Doit-on l’accepter sans broncher ?
Jean-Yves Le Gallou, 14/01/2015
Source : Boulevard Voltaire