France et politique française - Page 3326
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JOURNAL DU MERCREDI 20 JANVIER 2016 : INTERNATIONAL / L’OLIGARCHIE FAIT SALON À DAVOS
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L’État-zombie
Aux premières rencontres du Carrefour de l'Horloge, je fus gentiment convié à intervenir sur un sujet qui m'est cher aujourd'hui – celui, épineux, de l’État.
Je pus dès lors développer succinctement l'idée de « l'Etat zombie », dont je fais ici un compte rendu écrit à l'attention de tous ceux qui me le demandèrent.
1 – Je parlai de la question de l’État en France, au prétexte que cette question se pose avec plus d'acuité dans notre pays que sous d'autres tropiques. On a dit que, contrairement aux autres Nations, l’État, en France a existé avant la nation, tandis que, généralement, la nation préexiste avant qu'elle ne se dote d'un État. Par nation, vous pouvez entendre « peuple ». Cela peut paraître excessif ; disons plutôt que l’État et la nation en France se sont créés de façon concomitante. Cela fait de la France un Etat-Nation par excellence : l’État et la Nation étant à ce point chevillés charnellement dans l'Histoire qu'il semble que s'en prendre à l’État, pour un Français, c'est s'en prendre à la Nation du même coup.
2 – Sans entrer dans un long développement philosophique sur la nature de l’État, je me contentai d'en exprimer les objets, les sources de sa légitimité et les justifications de son existence. D'une manière générale, l’État est censé défendre des intérêts. Dans une conception marxiste, l’État est fondé pour défendre les intérêts de la classe dirigeante. Dans une conception nationale, l’État doit défendre les intérêts du peuple, ou des populations, ou des individus qui le composent, qu'il a l'honneur de présider. Par « défendre les intérêts », il faut entendre « garantir la survie et promouvoir la puissance ». Dans une conception hobbesienne, l’État trouve sa légitimité par la concorde civile, par la paix, qu'il établit dans la société, notamment en introduisant parmi les hommes l'ordre et la justice. En résumé, l’État trouve la justification de son existence dans la défense des intérêts du peuple qu'il permet, et dans la concorde civile qu'il assure.
3 – Le problème actuel, c'est que l’État (pour ne parler que du cas Français) a, absolument et systématiquement, inversé tous ses objets originels. Par voie de conséquence, il est désormais possible de s'interroger sur sa légitimité.
Je n'écrirai pas ici tous les reproches qu'il est possible d'émettre à l’État actuel. Ils sont connus : infantilisation du citoyen, désarmement moral et spirituel, fiscalité impossible, inflation législative, application méthodique en vue du changement de peuple, introduction des germes de la discorde civile par la société multiculturelle mise en place, interdiction de défendre son honneur, soit individuel, soit national, bureaucratie, lourdeur, absence de projet, etc. En somme, ni le peuple, ni l'individu, ne voit ses intérêts défendus par l’État : au contraire, il les voit menacés par lui.
4 – Nous nous retrouvons donc en face d'un État à son stade zombie. Les films sur les zombies font florès aujourd'hui, or, qu'est ce qu'un zombie ? Quelque chose autrefois bien portant, désormais mort, qui avance lentement, qui est lourd, qui ne ne pense plus, et qui n'a plus d'autres projets que de se retourner contre sa propre famille, ses anciens congénères, pour les dévorer. L’État actuel est zombie. Autrefois efficient, désormais lourd, incapable de penser, de se projeter, et dont l'unique objet, même s'il est inconscient, est de chercher à dévorer son propre peuple.
5 – Face à ce constat, une critique simpliste mais qui n'en demeure pas moins pertinente : « Ce n'est pas l’État qui est en cause, c'est ceux qui le président. Pourquoi incriminer le véhicule quand il ne s'agit que de la nullité du conducteur ? ». Façon de dire, changez de président de la République et de ministres, mettez Marine Le Pen, Philippe de Villiers, votre serviteur, Napoléon ressuscité ou Dieu le père, et tout pourrait entrer dans l'ordre. Réflexion d'une banalité confondante, à laquelle il faut répondre par l'Histoire : pourquoi un État est-il à son stade zombie ? D'abord, parce qu'il est mort.
Entendu que les morphologies politiques (la Citée, l'Etat-Nation, etc.) appartiennent à l'Histoire, alors il faut les inscrire dans une temporalité. Ce ne sont pas des « objets » absolus et éternels. Ils ont une jeunesse, un âge mur et une mort. L'Histoire montre des milliers de fois où des personnes de bon sens et de hautes capacités prirent le pouvoir à des moments où leurs empires étaient déjà moribonds. Ils parvinrent parfois à retarder l'échéance, mais ne renversèrent jamais la fatalité.
6 – Sans aller jusque là et ne pouvant, hélas, pas entrer dans les détails, il faut convenir que laréforme de l’État, à un stade où il est aujourd'hui à un niveau de complexité très élevée, que la corruption y règne, que ses ramifications sont partout et que son idée, en général, n'est plus soutenue, se révèle être d'une difficulté sans pareille. Quiconque prendrait le pouvoir sans avoir conscience que, face à un arbre qui est prêt à mourir (si l'on veut encore croire qu'il n'est pas déjà mort), il faille élaguer au maximum pour le voir refleurir, ne parviendrait pas à le diriger. Les nouvelles Lois qu'il ferait, les nouveaux règlements qu'il établirait, viendraient tous s'ajouter aux anciens et, tombant dans le tonneau des danaïdes, il en résulterait encore plus de lourdeur, d'incompréhensions et de complexité. A la tête d'un État zombie, pour le soigner, le diriger, il faut recourir au sécateur.
7 – Quoiqu'il en soit, ni vous, ni moi, n'avons le pouvoir, et nos amis qui espèrent un jour le prendre, n'en sont pas assurés. En attendant donc cette heureuse probabilité, si l'on souscrit à l'idée de l'Etat-zombie, il faut agir avec l’État comme on agirait en face d'un vrai zombie : il ne nous reste qu'à nous éloigner de lui, ou de lui tirer dans la tête.
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Bernard Monot présente le Bulletin économique du Front National - 15/01/2016
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L'Anarchie plus Un
Sur le site de La Faute à Rousseau, un contributeur donna une belle définition du royalisme : « Le royalisme c'est la démocratie royale et celle-ci c'est l'échelle pour cueillir les cerises. D'un côté les barreaux en commençant par le plus large qui est la base, paroisse ou commune. Ensuite le barreau plus court qui est le canton. Ensuite plus court encore, la sous-préfecture ou bailliage, puis la province et enfin le plus petit, la Nation. Tous ces barreaux ou assemblées élémentaires liés les uns aux autres. En face la béquille ou chandelle qui tient l'échelle droite, c'est le Roi dont la fonction est héréditaire pour éliminer les courses à la présidence. Louis XVI avait parfaitement réussi à recomposer l'échelle par la création des Assemblées provinciales en 1787. C'est pour cela qu'ils l'ont tué.»
Magnifique allégorie du cerisier que voilà. On pense aussi à l'échelle de Jacob, avec les anges de deuxième classe en bas et les séraphins en haut. Sinon c'est le roi-pylône vertical dont la pointe dépasse de la pyramide aryenne des prêtres, des soldats, des laboureurs et des gueux. Magnifique allégorie de l'Ancien régime déposé.
La verticalité des pouvoirs est devenu dans notre époque post-moderne le handicap le plus sérieux au nécessaire progrès de l'espèce humaine qui affronte en ce siècle le défi de sa continuation. D'autant que, dit en passant, le désordre moral entraîné par les dernières élections régionales en a vacciné beaucoup contre les strates politiques intermédiaires. Et que constatons-nous par ailleurs ? Tous les blocages des corps constitués, des ligues et jurandes, ordres et confréries, tout ce carnaval obscène de la vanité humaine qui aménage des positions retranchées inexpugnables partout où elle le peut.
Il faut capter le soleil rasant et pas le soleil plombant.
L'avenir est à l'horizontalité des pouvoirs qui améliore la porosité aux sollicitations venant de l'extérieur, chargées souvent d'innovation décisive. Il ne s'agit plus d'emboîter les étages constitutionnels qui sont autant d'écluses retenant l'innovation, la création, l'intelligence et les crédits mais d'organiser une anarchie libératrice des énergies individuelles. Le monde est désormais digital et neuronal. Faut-il détruire alors les enceintes de pouvoirs retranchés, inutiles et dépensières ? C'est une chose à voir pour la prochaine révolution française qui fera bon marché de l'Ancien régime reconstitué.
Si l'on va jusqu'à supprimer toutes les subventions publiques et les strates administratives redondantes ou inutiles pour revenir à l'Etat régalien stricto sensu, la société française au-dessous de lui devra apprendre enfin à se démerder par elle-même et elle enterrera ses "morts". En fait elle ne fera que recouvrer les libertés conquises par la révolution communale sous la monarchie (clic). Il y aura beaucoup de déchets parmi les prébendiers, de gens inemployables selon les nouveaux critères de demain ; il faudra les accompagner en justice et charité jusqu'au soir de leur vie, à mesure des moyens que l'on pourra distraire des programmes de rénovation du pays. A défaut nous appellerons le bon docteur Attali avec sa petite piqûre.
Mais il peut être besoin quand même d'une vue d'ensemble pour guider les choix lourds de conséquence pour la nation aux étages pertinents. Aussi serons-nous contraints d'infuser une nouvelle verticalité dans nos organisations, la chaîne qui retendra la trame du tissu national. La meilleure circonscription de solidarité civique devrait être l'arrondissement (ou bailliage) et l'assemblage des circonscriptions se feraient projet par projet. Mais si l'on scrute la mentalité du citoyen sur sa conscience de sa position politique sur l'échelle du cerisier, on verra tout de suite qu'il ressortit à trois communautés : sa commune, son département d'origine et la nation. La région n'a jamais fait souche dans l'esprit des gens à l'exception de provinces très typées comme la Corse, l'Euzkadi ou l'Alsace. Et encore moins depuis le redécoupage créant d'immenses entités sans âme jetées aux gloutons. En dessous du département, la commune est trop exiguë pour un esprit français et la plupart d'entre elles sont en voie de fusion pour donner de nouvelles communautés administratives plus larges et plus manœuvrables ; au-dessus de la nation, l'Europe reste un concept éthéré qui ne s'est toujours pas incarné.
Il en ressort que l'Anarchie pourrait être "organisée" au niveau départemental bien que le bailliage soit conceptuellement plus attrayant. A l'intérieur du département et dans les circonscriptions subordonnées les arbitrages seraient tranchés en régime de démocratie directe comme au bon vieux temps des rois. Entre le département et les pouvoirs centraux, n'existerait plus que l'intérêt général, concrétisé dans des projets d'aménagement ou d'entretien du territoire. On va prendre trois exemples.- cliquer pour agrandir - Partant de l'hypothèse qu'après la II° Révolution il n'y a plus de régions artificielles dans le projet, les défis et contraintes qui dépassent le cadre départemental doivent être quand bien même gérés. Prenons l'exemple de l'aménagement du segment français du Range Nord de Cherbourg à Dunkerque. Il faut monter une agence de bassin qui coordonne tous les investissements portuaires et leurs conséquences de bout en bout. Sont impactés d'ouest en est les départements de la Manche, du Calvados, de la Basse Seine, de l'Eure, de la Somme, du Pas de Calais et du Nord. Si on décide une politique d'internationalisation du transport fluvial, seront impactés tous les départements en contact direct ou indirect avec les réseaux voisins : Eure, Yvelines, Hauts de Seine, Val d'Oise, Oise, Somme, Nord, Aisne, Ardennes, Meuse, Moselle et Bas-Rhin. Cette deuxième agence de bassin croisera les intérêts de la première mais ne les absorbera pas et réciproquement, car les champs d'activités sont trop différents même si l'on va de l'un à l'autre au fil des dossiers . On peut multiplier les exemples. Encore un : Le développement quel qu'il soit du Massif central dans un domaine donné agrégera des départements appartenant à quatre anciennes régions : Puy de Dôme, Cantal, Haute Loire, Loire, Lozère et Aveyron.
Donc la grille régionale telle qu'elle aurait survécue au grand nettoyage aurait été un handicap, typique de la verticalité des pouvoirs. L'arrondissement de Rodez, intéressé au développement géothermique du Massif central aurait dû faire des représentations à Toulouse, capitale tournée depuis toujours vers l'Espagne et l'aviation, pour obtenir le droit de négocier ses intérêts périmétriques et pleurer des crédits.
Les royalistes n'aiment pas le département parce qu'il fut créé sous la Révolution française mais la normalisation du royaume en départements étaient dans les tiroirs de Calonne et le critère de distance au chef-lieu retenu jadis tient encore la route puisqu'on peut de nos jours aller à la préfecture et en revenir dans la demie-journée, ce qui, avec la contraction de l'espace-temps moderne, reste pertinent et comparable à la journée de cheval de l'époque.
Dans cette belle utopie, les briques départementales sont assemblées entre elles de diverses façons eu égard au projet considéré et permettent une administration plastique de l'espace national, adaptée, pertinente. Les départements ont aussi l'avantage d'une longue habitude de gestion, ce que n'ont pas les sous-préfectures. La nation fait l'économie de prébendes figées dans des satrapies provinciales arc-boutées sur leur propre continuation et débitrices d'une fonction territoriale surnuméraire. Les grands projets et les projets moyens sont développés par des professionnels des métiers convoqués à leur succès. L'Etat central veille à l'essentiel, le roi étant l'aimant qui oriente toute la limaille anarchique. A la fin, c'est encore Charles Maurras qui aura eu raison :«la monarchie c'est l'Anarchie plus Un»
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Rappel sur la gauche française - Jean-Michel Vernochet sur Meta TV
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Plan pour l'emploi : la droite dénonce le «mensonge» de Hollande
Sans surprise, les réactions ne sont pas tendre à droite et à la gauche du PS après le discours de François Hollande sur le plan d'urgence pour l'emploi.
«Formation pour 500 000 chômeurs : ce n'est pas réaliste», pour Eric Woerth (LR). C'est le député de l'Oise qui a porté la réaction des Républicains, lors d'une conférence de presse. Il a débuté en expliquant que «le gouvernement a massacré l'économie française». Selon lui, François Hollande, «c'est le pompier qui éteint le feu qu'il a mis lui même». Pour Eric Woerth, concernant l'emploi, le président «est passé à coté de l'urgence et il a aggravé la situation». «Ses propositions ne sont pas suffisantes», a-t-il estimé au sujet du discours et dénoncé surtout les annonces sur la formation. «La formation de 500 000 chômeurs, ce n'est pas réaliste», a-t-il martelé, y voyant «un mensonge aux Français».
Le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti y a vu, lui, sur Twitter, «un plan pour sauver le soldat Hollande», faisant référence au fait que ce dernier a plusieurs fois répété qu'il ne se représenterait que si le chômage baissait.
«Une compilation de mesures déjà annoncées» pour le FN. Dans un communiqué, le parti de Marine Le Pen a estimé que le discours de François Hollande n'était «rien d'autre qu'un plan de candidature pour la Présidentielle de 2017». Les mesures présentées seraient toujours «les mêmes rustines», et «une compliation» d'annonces déjà faites.
«Un bras d'honneur aux Français», estime Nicolas Dupont-Aignan. Dans un communiqué, le président de Debout la France a dénoncé «un plan pathétique, un véritable bras d'honneur fait aux Français».
Les frondeurs insatisfaits. Les députés socialistes critiques vis à vis de la politique économique du gouvernement n'ont pas trouvé matière à se réjouir. Sur Twitter, Chistian Paul et Laurent Baumel n'ont pas été tendres, dénonçant notamment «la baisse de protection des salariés».
Le Parti de gauche y voit une opération camouflage. Les secrétaires nationaux du parti de Jean-Luc Mélenchon, Eric Coquerel et Alexis Corbière, ont jugé que le plan de François Hollande était uniquement destiné à «maquiller les chiffres du chômage».
Force Ouvrière dénonce du «gaspillage». Sur RTL, Jean-Claude Mailly, le numéro un de FO, a déclaré avoir entendu «une ligne sur le plan économique, qui est une ligne libérale, avec du gaspillage d’argent, l’aide de 2000€ par emploi dans les entreprises». Selon lui, «c’est de l’argent gaspillé, d’abord parce qu’ils ne le demandent pas, premier élément, deuxièmement il y a beaucoup d’effets d’aubaine : l’entreprise a prévu d’embaucher, elle va bénéficier de la prime, mais elle aurait embauché sans la prime». Jean-Claude Mailly a encore insisté pour dire que le plan «n'allait pas dans le bon sens».
La CFDT est en «désaccord avec le plafonnement des indemnités prud'homales», a expliqué son numéro un Laurent Berger. «Les salariés ont besoin de sécurité», a-t-il ajouté.
La CFTC «adhère à la philosophie et aux priorités de ce plan». Mais elle «restera exigeante et attentive» notamment sur «le respect des engagements pris par les organisations patronales en contrepartie des politiques d'abaissement de charges». La CFTC «rejette» tout plafonnement des indemnités prud'homales. Elle «approuve la mobilisation des acteurs et moyens de la formation professionnelle» et le «rôle alloué par le président de la République aux partenaires sociaux». (communiqué)
L'Union syndicale Solidaires dénonce de nouvelles attaques contre les 35 heures . «Les annonces de ce jour préfigurent déjà les suites qui seront données au rapport Badinter. Hollande souhaite ainsi que les accords d'entreprises puissent moduler davantage le temps de travail au-delà même de l'annualisation. C'est donc de nouvelles attaques contre les 35 heures et la réduction du temps de travail qui se préparent». Quant à l'objectif de 500.000 nouvelles formations «ne s'agit-il pas seulement de maquiller les statistiques? De contrôler un peu plus les chômeurs?», demande le syndicat.
L'UNAPL (professions libérales) et l'UPA (artisans) estiment que «le plan ne répond pas aux attentes des entreprises». Les deux organisations regrettent ainsi dans un communiqué commun le report de la baisse des charges de deux ans et dénoncent «la volonté de supprimer l'exigence de qualification pour exercer certains métiers et la dérèglementation de certaines professions». Sur l'apprentissage et l'alternance, «les chefs d'entreprise, échaudés par des revirements successifs dans le soutien aux entreprises formatrices et inquiets face à la rigidité de ces contrats, resteront extrêmement prudents», avertissent-elles.
Le Syndicat des indépendants (SDI) dit sa satisfaction mais aussi ses inquiétudes. Le SDI se dit pour sa part «satisfait de la généralisation de la prime de 2.000 euros aux entreprises de moins de 250 salariés, dont les TPE (très petites entreprises, ndlr) bénéficieront enfin». Sur la réforme du code du Travail en revanche, il se dit inquiet «du flou qui accompagne la mise en œuvre des accords collectifs qui s'imposeront à ces entreprises qui ne maîtrisent ni le rythme, ni la subtilité juridique des négociations professionnelles et demande «la création de cellules TPE au sein de chaque branche professionnelle».
A la CGPME, «on reste très dubitatifs».
Heureusement pour le président, le PS a lui déclaré «soutenir» les mesures annoncées. Le patron des sénateurs PS, Didier Guillaume, notamment a salué les mesures.
Mais Benoît Hamon (aile gauche du PS) redoute la «fin des 35 heures».
R.L Le Parisien :: lien
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Corse : Valls recule
POLITIQUE (Présent 8527)
Lundi, Valls recevait à Matignon les deux indépendantistes Simeoni et Talamoni, respectivement présidents du « conseil exécutif de Corse » et de « l’Assemblée de Corse », afin de discuter d’une éventuelle révision de la Constitution qui permettrait à l’île d’acquérir l’autonomie. Une rencontre lors de laquelle le Premier ministre, tout en affichant son désaccord, a quand même concédé la création de trois « groupes de travail » portant sur la langue corse, les questions foncières et les institutions de l’île.
Provocations incessantesUne décision qui constitue une première victoire pour ces gens qui, même s’ils s’en défendent officiellement, visent ni plus ni moins que l’indépendance de l’île et multiplient depuis des semaines les provocations à l’égard de la capitale. On se souvient en effet que, le 17 décembre dernier, lors de la double élection du président de « l’Assemblée de Corse » et du patron du « conseil exécutif », Talamoni n’avait pas hésité à prononcer une bonne partie de son discours en corse et avait évoqué le « premier gouvernement national depuis le XVIIIe ».
Invité lundi matin sur France Info, il est revenu à la charge, expliquant tranquillement à des milliers d’auditeurs que la France est… « un pays ami » ! Et au journaliste qui lui demandait s’il n’était pas un élu de la République française, Talamoni, qui a retiré le drapeau français de son bureau, de répondre : « Je suis un élu de la Corse. »Une reculade de plus
Bref, venus lundi avec des revendications auxquelles l’exécutif avait déjà dit non, Simeoni et Talamoni auraient, selon toute logique, dû se voir opposer une fin de non-recevoir de la part de Valls qui rappelait, pas plus tard que le 30 décembre, qu’« il n’y a qu’une seule nation, la nation française » et qu’« il est hors de question de revenir là-dessus ».
Or, non content d’accorder près de deux heures d’entretien à ces compagnons de route des assassins du préfet Erignac, Valls est donc allé jusqu’à accepter la création de trois groupes de travail devant marquer « l’ouverture d’un dialogue ».
Les fameuses « lignes rouges » qui « ne peuvent pas être discutées » évoquées par le Premier ministre lors de son passage sur TF1 le 23 décembre dernier semblent donc bien parties pour l’être. Et les indépendantistes l’ont bien compris, qui avertissent déjà que, si l’amnistie de leurs terroristes n’est pas accordée, ils s’adresseront directement à Bruxelles.
Franck Delétraz
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La bataille culturelle n'aura pas lieu
Beaucoup d'intellectuels - de gauche comme de droite - considèrent que la bataille culturelle chère à Antonio Gramsci est toujours d'actualité et que la droite est en train de remporter la victoire grâce à l'absence de projet politique et culturel de gauche. (1)
C'est une idiotie sans nom. Si la droitisation du peuple français est évidente (2), cela n'est pas dû à une victoire culturelle de la droite et de ses représentants mais bien à l'absurdité congénitale de l'idéologie gauchiste.
Évidemment que le mythe du vivre-ensemble et du padamalgam sont destinés à se heurter au réel.
Évidemment que le multiculturalisme est voué à faire des nations européennes des poudrières.
Mais il y a bien longtemps que la droite a perdue la bataille culturelle pour de bon.
Sidérée par les attaques sur sa "xénophobie", son "antisémitisme" ou sa "réhabilitation du vichysme", la droite est morte depuis 68 et ne signifie rien d'autre pour des jeunes générations que la sécurité, le capitalisme et un peu plus de dureté sur la question migratoire.
Le véritable gagnant de la bataille culturelle est visible de manière évidente lorsque l'on analyse les nouvelles générations. Il s'agit de la racaillisation des esprits.
Il suffit de passer quelques heures dans un lycée, même privé, même bien noté et bien fréquenté, pour se rendre compte que les modes vestimentaires, les goûts musicaux, la façon de s'habiller, les tics de langage... Tout est copié sur les racailles.
L'abêtissement intellectuel permis par l'inanité du programme éducatif et culturel des 68ards a créé un vide immense, un néant qui a engendré son comblement par ce qui se fait de pire en matière d'intelligence, de grandeur et de beauté : la culture de la racaille.
La radio Le Mouv', tête de pont de Radio France chez les jeunes qui était spécialisé dans le rock est devenue, du jour au lendemain, une radio de "musiques actuelles".
Aujourd'hui, les jeunes écoutent majoritairement Jul et Booba, ne lisent plus - surtout pas les classiques - et passent leur temps à s'envoyer des snapchats en zonant sur Facebook.
Voilà le vrai vainqueur de cette débâcle culturelle, morale, intellectuelle et même physique : la culture racaille.
L'emploi du terme racaille n'est peut-être qu'un euphémisme qui empêche de voir le mouvement sociologique et civilisationnel de fond alors je vais employer un terme plus compréhensible et - peut-être - plus adapté à la situation.
Le véritable vainqueur du combat culturel, c'est l'africanisation des esprits.
Y a-t-il un espoir ? Oui. Mais le temps presse.
Sources :
(1) http://www.lepoint.fr/politique/la-droite-a-gagne-la-bataille-culturelle-de-ce-debut-de-siecle-09-10-2015-1972182_20.php
(2) http://www.ventscontraires.fr/2015/12/refondation-de-la-droite-ou-suicide.htmlhttp://www.ventscontraires.fr/2016/01/la-bataille-culturelle-naura-pas-lieu.html
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Départements en faillite : le bal des hypocrites
Dans le domaine des finances publiques, aussi, l'heure de vérité approche pour la France, et les choses ne pourront plus longtemps continuer comme avant.
Le très consensuel et très juppéiste M. Bussereau, président de l’Association des départements français, et lui-même président du conseil départemental de Charentes-Maritimes, ne nous avait pas habitués à un langage aussi belliqueux. Il promet une « guerre totale » au gouvernement si celui-ci n’accepte pas de mettre la main au portefeuille pour équilibrer les budgets départementaux.
Et la presse de citer quatre départements franciliens contraints d’augmenter les impôts et de procéder à des économies drastiques.
On comprend la bataille médiatique orchestrée par les élus LR consistant à faire porter au gouvernement la responsabilité de la politique d’austérité qu’ils vont devoir appliquer dans leurs départements. On comprend aussi que l’exécutif socialiste souhaite laisser les élus locaux essuyer la colère des bénéficiaires qui recevront moins et des contribuables qui paieront plus !
À un an de la présidentielle, ce petit jeu est de bonne guerre. -
Syndicaliste-voyou : au gnouf !
La condamnation en première instance de 8 ex-salariés de Goodyear à de la prison ferme pour séquestration de deux dirigeants n’en finit pas d’émouvoir la gauche de gauche.
La condamnation en première instance de 8 ex-salariés de Goodyear à de la prison ferme pour séquestration de deux dirigeants n’en finit pas d’émouvoir la gauche de gauche. Avec, sur les plateaux télé, l’ineffable Mickaël Wamen qui nous sert le copier-coller des jérémiades de Xavier Mathieu, l’ex-syndicaliste CGT de Continental condamné pour la destruction d’une sous-préfecture et qui a profité de son quart d’heure de célébrité médiatique pour se recycler dans le show-business, laissant dans leur détresse ses compagnons privés, eux, de plateaux télé et donc de rebond de carrière.
Il s’est évidemment trouvé une ministricule inconnue du gouvernement pour se permettre de remettre publiquement en cause l’autorité de la chose jugée. Nous sommes en Hollandie et tout est normal.
Personne, parmi ces braves gens, ne se souvient des images terribles de ces deux cadres, séquestrés pendant 30 heures (plus qu’une garde à vue !), filmés pendant ces tristes événements, y compris en train de subir des intimidations et humiliations physiques par les cégétistes triomphants et contents de leur coup.
Est-ce la conséquence d’une droitisation de la société ? Est-ce la volonté du gouvernement, après la piteuse affaire Air France, de calmer les velléités des syndicalistes les plus radicaux car, s’il est vrai que les conflits durs sont de moins en moins nombreux, du fait notamment de la perte considérable de représentativité et de crédibilité des syndicats, ceux qui subsistent sont de plus en plus violents.
Ce qui est sûr, c’est que le cas de Wamen et de sa bande n’est pas anodin. Ces gens-là peuvent se targuer d’avoir coulé deux fois leur usine. Une première fois en refusant, au nom des acquis sociaux, d’adapter leurs très confortables horaires de travail à la réalité de la concurrence mondiale. Contrairement à ce que beaucoup d’autres entreprises ont réussi à faire, la dernière en date étant l’usine Smart de Hambach où le choix individuel des ouvriers directement sollicités a clairement invalidé la posture officielle des syndicats censés les représenter.
La seconde fois, c’est en faisant capoter tout projet de reprise, notamment par l’américain Titan, lorsque Wamen et consorts ont prétendu vouloir imposer au nouvel investisseur la liste des salariés qui seraient repris, à commencer par eux, bien entendu ! Car Wamen et consorts ont des exigences et, derrière la posture médiatique, l’altruisme est faible.
La réalité est que Wamen et consorts, tels un Mathieu chez Continental ou un Mercier chez PSA, utilisent le combat syndical pour des motifs politiques. Les uns affiliés à Lutte ouvrière pour noyauter les sections CGT et taper sur ce qui reste du PC, les autres, comme Wamen hier à la télévision, pour tirer à boulets rouges sur Hollande qui, pour le coup, n’y est pas pour grand-chose.
Ces hommes sont des militants et finiront avec un salaire de permanent de leur centrale syndicale. Ces hommes sont violents. Ces hommes n’ont aucune envie de défendre les salariés des usines françaises, avec dans le dos l’étiquette d’un syndicat qui défend mordicus la poursuite de l’immigration et la régularisation des clandestins, qui grossissent la masse de main-d’œuvre à bas prix qui fait la mort du salarié français.
Ces hommes sont des voyous et sont désormais condamnés comme des voyous.
Philippe Christèle
14/01/2016Source : Boulevard Voltaire.fr
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